« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Robin des Bois | Dans le monde des contes, je suis : : Robin de Locksley
You better watch how you talkin' and where you walkin' Or you and your homies might be lined in chalk I really hate to trip, but I gotta loc As they croak, I see myself in the pistol smoke Fool, I'm the kinda G that little homies wanna be like On my knees in the night, sayin' prayers in the street light Keep spending most our livesLivin' in a gangsta's paradise
— Faudrait vraiment que je pense à choper une voiture un jour…
Et ce n’était pas la première fois qu’il se faisait la réflexion, gravissant l’avant-dernière côte qui menait à la grande maison de briques rouges. Non pas que le trajet ne lui permette pas diverses rêvasseries ou autres pensées vagabondes, mais faire l’aller-retour à l’autre bout de la ville une fois sa journée terminée relevait plus de l’effort sportif que de la simple promenade de santé. Ou du suicide, à choisir Aloïs préférait se dire que c’était une bonne cause positive qu’une corvée disgracieuse. Rien n’était jamais trop compliqué tant qu’on s’en donnait les moyens et ses deux jambes servaient d’excuse pour continuer à monter sans trop rouspéter à haute voix sur les aléas de la géologie.
Mais bordel, quelle idée de faire ça à peu près tous les jours ! Jean lui répétait régulièrement qu’il pouvait lui emprunter sa voiture mais il se défilait ensuite, prétextant mille raisons pour ne pas abîmer sa « baby girl ». C’est bon, il l’avait éraflé une seule fois et c’était parce qu’un chauffard était passé trop près au feu rouge ! Mais non. Le prétexte du jour avait été « j’ai dû nettoyer les traces de farines sur les sièges avant, je veux vérifier qu’il n’y en a plus une seule ! » Aloïs avait levé les yeux au ciel et c’était contenté de partir sans demander davantage d’explications. Quand ça ne voulait pas, mieux valait ne pas insister.
Une, deux, une, deux… Petit saut sur le trottoir cassé et demi-tour pour éviter les racines débordantes d’un grand chêne planté au bord de la route. Parcourir ce chemin était comme se retrouver dans un mini parcours du combattant pour lilliputien ; au moins ça permettait de se changer les idées. Après la bordure, il bifurqua sur la droite, escalada avec une facilité déconcertante un haut muret et sauta de l’autre côté pour couper par un jardin privatif. Il longea la haie de Thuya qui le dissimulait des regards inquisiteurs et franchi le grillage mal découpé. Encore une vingtaine de mètres et le voilà au pied de la dernière butte devant laquelle il inspira une énième fois avant de s’élancer. Depuis le temps qu’il faisait ce trajet il le connaissait par-cœur et n’avait même plus besoin de trouver les prises où se caler pour aller plus vite. Profitant d’une bonne détente, il parvint au sommet plutôt rapidement et fit un dernier bond – prenant appui sur un arbre courbé – pour attraper le haut du mur de sécurité qui bordait sa cible. Dernier effort, une soupir étouffé en atterrissant dans l’herbe un peu sèche malgré l’ombre des arbres et il les contourna pour rejoindre progressivement l’avant de la grande maison vide.
Passer par le chemin traditionnel lui aurait pris quinze minutes de plus. Aloïs esquissa un sourire en coin en observant le petit portail de bois blanc délibérément fermé, ses yeux remontant l’allée de gravier clair jusqu’aux quelques marches. La bâtisse – bien trop grande – semblait toujours briller d’une valeur chaleureuse et réconfortante. Il s’approcha de la porte et entendit aboyer à l’intérieur, ce qui le conforta dans son idée qu’il avait bien fait de venir. Tapotant sur le bois de la porte, il entendit la serrure se tourner et le battant s’ouvrir sans effort, faisant apparaître un golden retriever plus que ravi de le retrouver !
— Doucement Sherlock ! S’exclama Aloïs en le flattant allègrement. Moi aussi je suis content de te voir.
L’animal jappa et couru à l’extérieur pour sa promenade quotidienne. Sentant sa poche se mettre à bouger, le jeune homme plongea sa main à l’intérieur et en sorti une petite boule de poils noir au bec de canard. La créature émit de petits couinements en papillonnant de ses yeux sombres, tenant dans sa bouche…
— C’est pas pour toi ça.
Il lui reprit la montre qu’elle avait, il ne savait comment, réussi à lui chaparder en un éclair et lui tendit à la place un de ces biscuits salés dont la bestiole raffolait. Elle pépia de bien-être en se mettant à le dévorer, le laissant entrer à l’intérieur où l’odeur légère de poussière côtoyait la douceur d’une senteur florale dont il ignorait le nom. Aloïs pris un instant pour fixer l’escalier qui menait à l’étage et résista à la tentation de grimper jusqu’au grenier fabuleux qui se trouvait là, préférant se diriger vers la cuisine et le frigidaire. Dans ce dernier, il attrapa quelques légumes qu’il avait apporté la dernière fois et les découpa soigneusement sur une planche, sous l’œil inquisiteur de l’animal voleur qui ne manqua pas de piquer un morceau ou deux de tomates.
Ceci fait, ils rejoignirent l’arrière de la maison vers une petite zone aménagée et Aloïs s’accroupit dans la terre légèrement humide. Il déposa son butin sur le sol et attendit que la tortue qui vivait ici ne daigne s’intéresser à lui, dans sa lenteur habituelle. Lorsqu’elle tendit le cou pour saisir une branche verte, il sourit et lança un regard entendu à la bestiole sombre perchée sur son épaule.
— Clyde avait faim. La prochaine fois, laisse-lui en un peu tu veux ?
Elle couina et disparue. Aloïs resta un petit moment à observer la tortue jusqu’à entendre Sherlock aboyer de l’autre côté de la maison. Se redressant vivement, il retourna rapidement à l’intérieur et évita de justesse la porte qui se refermait sur lui en se déplaçant sur le côté. Il jeta un regard curieux au volute de sable clair qui relâcha la poignée et disparu vers le plafond sans lui laisser le temps d’en placer une. Le système de sécurité était pas au top de sa forme en ce moment… Vivement que le propriétaire revienne !
Aloïs enjamba le pas de l’animal à poils noirs qui se précipitait à travers la porte d’entrée et se retrouva rapidement sur le porche… Face à face avec une jeune femme visiblement tout aussi surprise que lui de trouver quelqu’un dans la maison ! S’il n’y avait pas eu les jappements heureux de Sherlock entre eux, sans doute l'aurait-il pris pour une voleuse ou quelqu'un de mal intentionné. Non pas qu'elle ai la tête d'une chapardeuse de bas étages mais, dans le doute...
— Euh… Si c’est pour un recommandé, il n’est pas là ! Faudrait repasser disons… Dans un an ou deux ?
A quelques vaches près.
CODAGE PAR AMATIS GANGSTA'S PARADISE - MB14
Alexis E. Child
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Comme à mon habitude depuis presque deux ans, j’étais partie faire un jogging tôt ce matin-là. Mon itinéraire n’était jamais le même. Il changeait au gré de mes envies mais aussi de ma force physique du jour en question, de la météo aussi. Je commençais toujours par une courte balade avec Pétunia pour sortir de la ville et une fois que nous étions loin des gens, je lâchais sa laisse pour la laisser gambader, je posais mes écouteurs sur mes oreilles et je me lançais ma course à pied sur le rythme entraînant de quelques musiques que j’avais entendues récemment ou des musiques qui avaient l’habitude de m’obliger irrémédiablement à danser dans un rythme effréné quelque que soit le lieu ou l’époque de la chanson. Pour ce matin-là, c’était Marvin Gaye et Tammi Terrell qui s’étaient mis à chanter leur “Ain't no mountain high enough” dans mes oreilles. Le rythme était si entraînant que je sentais à peine les rayons du soleil commencer à chauffer sur ma peau. Nous étions en plein été. Je courrai plus tôt que d’habitude pour éviter les chaleurs trop imposantes.
Me sentant en bonne forme, j’avaisv opté pour un chemin plus long, plus pentu aussi, remontant jusqu’à l’ancienne maison de Sebastian. Ou la maison sa maison actuelle... je ne savais plus vraiment comment qualifier le lieu. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’il était parti et il me manquait. J’aimais son calme, son silence, sa candeur. J’avais tant de chose que j’aurai aimé lui raconter. Dans le tourbillon qu’était ma vie et mes amis, il avait toujours été la petite boule d’énergie pure, la force tranquille qui avait le don de m’apaiser. Mais notre dernière “mission” ne nous avait pas fait que du bien et Sab avait fini par disparaître. J’espérais juste qu’où qu’il soit, il puisse être heureux.
Comme à mon habitude, j’avais jeté un coup d’œil vers la maison inhabitée, sans doute par espoir de l’apercevoir et aussi par acquis de conscience. La maison était assez éloignée de la plupart des habitations et elle était sans aucun doute plus sujette aux cambriolages que d’autres. Storybrooke avait beau être une ville magique et incroyable, elle n’en restait pas moins dangereuse... peut-être parfois même plus dangereuse. Et ce n’était pas le réseau criminel que j’avais tenté de stopper quelque peu qui me dirait le contraire. Sans compter qu’ils n’étaient pas seuls. C’est à ce moment de ma réflexion que Sherlock se mit à aboyer comme un malade en me déboulant dessus. Malgré mes écouteurs, je n’avais pas pu m’empêcher de faire un bond de 20m à son approche tant il m’était rare de le voir dehors. J’avais immédiatement retiré la musique de mes oreilles pour tenter de calmer le chien à travers la clôture :
- Shhhh... Mon gros ! C’est que moi... Qu’est-ce que tu fais dehors ?
Au même moment un jeune homme arriva dans mon champ de vision, me désarçonnant complétement. C’était qui lui ? Je le regardai approcher d’un air surpris. Il semblait plutôt détente pour un mec qui semblait être entré illégalement dans la maison de quelqu’un. A moins qu’il y ai eu déménagement et que je n’étais pas au courant ? Dans ce cas pourquoi Sherlock était encore là ? Toutes ces questions qui m’occupaient l’esprit ne devaient pas me donner un air très avenant de prime abord puisque je continuais de l’observer en silence, abasourdi. Je ne l’avais jamais vu auparavant. J’en étais presque sûre. Pour couronner le tout, des petits bruissements de feuilles et le son d’une clochette s’était fait entendre. Pétunia venait de débarquer entre mes jambes et regardait Sherlock et l’inconnu alternativement :
- Euuuh non... C’est pas pour un recommandé... Je... je sais qu’il n’est pas là mais... vous qu’est-ce que vous faites là ?
Je le regardais avec un air interrogateur. C’était pas super poli comme première approche mais ça avait au moins le mérite de montrer ma méfiance. Il ne restait plus qu’à voir si l’autre avait une bonne excuse...
Aloïs Tribberhood
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Il y avait deux choses bizarres dans le champ de vision d’Aloïs : une jeune femme aux joues rouges qui semblaient avoir couru un marathon et… Une. Freaking. Licorne. Sérieusement, c’était une licorne, on était d’accord ? Il était pas en train de bigler ou quoi ? Après le niffleur de Sebastian, voilà que les gens de Storybrooke se mettaient à collectionner les créatures tout droit sorties d’un livre de fantastique !
Il allait falloir lui dire où était le bureau après-vente pour une réclamation pareille, lui-aussi voulait pouvoir choisir un animal dans le bestiaire. Si ça se trouvait, on pouvait même avoir des dinosaures ? Non, ça écraserait la ville en moins de deux cette idée et il y avait eu suffisamment de Jurassic Park pour prouver à quel point c’était une mauvaise idée de cloner / trouver des reptiles dans leur genre. Mieux valait qu’ils restent à leur époque et eux, à la leur.
En attendant, il y avait une licorne. Et un problème. Non, deux. Ou peut-être trois.
— Je… Nourris les animaux de Sab… Sebastian, en son absence.
Finit par répondre le renard, plissant le regard. Si c’était pas la factrice, alors c’était qui ?
— Ça aurait été dommage de les retrouver dans un sale état ou pire alors qu’ils ont encore plein de belles années à vivre !
Sherlock jappa à son intention et il descendit une marche pour lui gratouiller la tête. Mais au lieu de rester à sa place, l’animal sautilla de quelques pas pour se diriger vers l’inconnue. Traître. Mais pas tant que ça puisqu’à être aussi sympathique avec elle, ça signifiait qu’il la connaissait sûrement. Ou alors Sherlock était socialement adapté mais c’était un comble de s’appeler comme ça et d’être aussi naïf…
Revenant au sujet principal de ses questions, Aloïs descendit complètement des marches du perron pour se retrouver à sa hauteur. Il y eu une espèce de bruit bizarre, il espéra que ça ne venait pas de la licorne.
— Donc si vous n’êtes pas la factrice, que vous n’êtes pas habillée comme une cambrioleuse, que je ne vous est jamais croisé et que Sherlock vous reconnaît… Vous êtes une amie ? Dans ce cas, je suis désolé de vous dire qu’il n’y a pas de date de réouverture de cette maison. Il prit une mine contrite, se tapotant la tempe. D’habitude il me dit quand il rentre, mais là c’est silence radio depuis des mois. J’espère qu’il s’est pas perdu avec des divinités ou des trucs du genre… Ça serait bien son style.
Penser qu’il puisse être mort était au-dessus des espoirs du renard. Il poussa un soupir, se massant la nuque quelques instants avant de jeter un coup d’œil vers la maison. Ses mains glissèrent jusqu’à ses poches, un peu plus décontracté.
— Vous aussi, ça vous arrive de disparaître d’un coup dans une aventure hors-norme et de devoir revenir chez vous comme si de rien était ? Apparemment, ça arrive à pas mal de personnes dans cette ville.
Il appuya son regard sur elle avant de dévier vers la licorne, puis de nouveau sur la jeune femme.
— … Vous êtes qui, au fait ?
Aloïs était parti du principe que c’était une amie, de base les gens ne venaient pas dans des maisons vides juste parce qu’ils n’appréciaient pas la personne. Ou alors elle se complaisait de sa disparition et venait s’assurer qu’il ne remettrait pas un pied à Storybrooke ? C’était cruel. Entendable mais cruel à souhait.
Sauf que les méchants des histoires ont rarement un animal aussi coloré et agréable à la vue qui leur colle aux basques. Il désigna la licorne du menton, esquissant un sourire amusé en se retenant de se baisser pour la voir de plus près. Ça ferait un peu psychopathe, non ? Ou passionné, au choix.
— Et elle ? Non parce qu’elle a juste l’air adorable !
Calme ta joie, Aloïs.
Le nifleur lui grimpa sur le jeans puis le tee-shirt, l’obligeant à retrouver l’usage de ses mains pour la retenir de tomber quand elle s’assit dans ses paumes. Haussant un sourcil en la voyant trifouiller sa poche ventrale, il négocia quelques secondes avec l’impétueux animal pour parvenir à lui retirer des pattes un téléphone portable.
Non mais l’autre ! Elle vivait peinarde dans une maison vide et il fallait qu’elle chaparde le moindre truc quand ça passait à sa portée !
Il lui fit les gros yeux, le niffleur couina d’indignation et croisa les pattes sur son ventre, mécontente.
— T’as trouvé ça où ?!
Elle détourna la tête, haussant le bec en refusant visiblement de lui donner le moindre indice. Merci de ton soutien et de ta gratitude, c’est tellement agréable à entendre…
Pourvu qu'elle ne l'ai pas volé à l'inconnue.
CODAGE PAR AMATIS
Alexis E. Child
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
La réponse du jeune homme m’avait plus que surprise. J'avais haussé les sourcils en le regardant toujours droit dans les yeux. Il nourrissait les animaux... comment ça “il nourrissait les animaux” ?? La suite de sa phrase me fit concéder avec un hochement de tête que c’était sans aucun doute la meilleure chose à faire. Il était vrai qu’au départ de Sebastian, je n’avais pas pensé à aller voir s’il était parti avec tout le monde ou non. Ils auraient pu mourir de faim si l’inconnu n’avait pas été là et s’il avait eu la bonté de faire une chose pareille, c'est que ce ne devait pas être un mauvais bougre au fond...
- C’est pas faux... mais vous avez la clé au moins ou vous êtes entré par effraction ?
J’avais juste haussé un sourcil d’un air interrogateur. Non parce que nourrir des animaux abandonnés c’était une cause noble, mais de là à entrer chez les gens sans y être invité, c’était quand même moyen. J’avais souris en voyant Sherlock qui se dirigeait une nouvelle fois vers moi et j’en avais profité pour lui gratouiller la tête amicalement, regrettant de ne pas avoir une friandise à lui offrir. A côté de moi, Pétunia n’avait pas bougé d’un poil, comme si elle était empaillée. Elle avait grogné un quart de seconde avant de se taire, ce qui était bon signe. Elle n’aimait pas les gens mais lorsqu’elle sentait un véritable danger, il en fallait beaucoup plus pour la calmer. Le dernier à en avoir fait les frais avait été un notaire qui s’était somme toute montré très sympathique à mon égard pour m’aider à me sortir d’un chantage plutôt honteux. Comme quoi, son jugement n’était pas non plus toujours parfait.
- Oui, je suis une amie de Sab... je voulais pas déranger, je passais juste par-là en faisant mon jogging et comme j’ai vu du mouvement près de la maison, je me suis inquiété... Enfin d’abord j’ai cru que Sab était rentré et lui... je me suis inquiétée...
J’avais pointé ma main vers lui pour lui spécifié qu’il était à l’origine de mon inquiétude mais j’avais tout de même esquissé un sourire en sa direction, désormais plus sereine. D’après ses dires, il semblait bien connaître Sebastian puisqu’il avait tendance à le prévenir de ses retours mais pourtant, comme je l’avais déjà pensé, appuyé par la phrase du jeune homme, on ne s’était jamais croisé.
- Donc... vous êtes un ami aussi, c’est ça ? Je ne vous ai jamais vu à Storybrooke jusqu’alors, je pense que c’est ce qui m’a le plus perturbé. C’est une petite ville, à force on finit tous par se connaître.
J’avais haussé les épaules avec un sourire. La suite de ses explications l’avaient pourtant fait fondre comme de la neige au soleil. Il connaissait les divinités et sa supposition n’était pas totalement fausse. Un peu gêné, j’avais remis une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de resserrer ma queue de cheval :
- Ben... Disons qu’il est au moins sûr qu’il est revenu de la dernière expédition que nous avons ensemble. Il a disparu juste après alors j’ignore si c’est lié à cela, mais il était bien rentré avec nous à la base... Du coup oui, ça m’arrive assez souvent de disparaître même si je comprends bien souvent jamais comment je me retrouve dans de telles situations...
Je lui avais souri, gênée, les joues légèrement rosies par mon aveu. J’avais profité que son regard coule sur la Pétunia toujours immobile à côté de moi pour détourner les yeux vers les alentours. Sa question suivante fut tellement frontale que j’en sursautais de surprise :
- Oh oui, c’est vrai pardon.
Je m’approchais pour lui tendre une main franche :
- Je m’appelle Alexis Child et vous ?
En m’approchant, j’avais d’autant plus constaté sa jeunesse. Il ne devait pas être bien plus vieux que moi et pourtant toute cette méfiance m’avait fait le vouvoyez instantanément. Ça m’arrivait si peu que je précisais :
- On peut peut-être se tutoyer d’ailleurs... si vous voulez.
J’avais baissé les yeux vers ma licorne lorsqu’il m’avait demandé avant de me pencher pour la prendre dans mes bras, beaucoup trop ravie d’avoir quelqu’un qui s’y intéressait :
- Elle, c’est Pétunia, ma licorne. Elle a été créée par mon meilleur ami, c’est... un animal de compagnie tout terrain.
Je lui avais caressé la crinière tandis qu’elle continuait de fixer le jeune homme de ses yeux globuleux. Je l’avais alors avancé vers lui, à bout de bras :
- Tu peux la caresser si tu veux. Elle est pas uuultra fan des étrangers mais elle ne grogne pas donc je dirai que ça devrait aller. Vas-y molo, c’est parfois une arme de destruction massive.
Je lui avais souris avec un air désolé. Pas sûre qu’il ait vraiment envie de la trouver adorable après ça mais je préférai prévenir que guérir. A la vitesse ou elle engloutissait son papier peint, je ne donnais pas cher de son bras s’il lui venait à l’esprit de mordre dedans. Je finis par reposer ma licorne au sol tandis que le petit Niffleur s’était mis à grimper sur le pantalon du jeune homme à une allure folle. J’avais regardé la scène amusée et j’avais eu même un petit sourire attendri pour la bestiole lorsque celle-ci avait décidé de bouder sciemment, avant d’écarquiller les yeux en reconnaissant l’objet. D’un geste vif, j’avais posé mes mains sur mes poches et avait tiré sur le cordon qui tenait mes écouteurs : mon téléphone n’était bien sûr plus au bout du fil.
- Euuuh... C’est le mien... le téléphone je veux dire.
J’avais tendu la main pour qu’il me le donne.
- Merci... j’avais oublié qu’il fallait que je reste prudent lorsque madame était dans les parages...
J’avais lancé un nouveau sourire amusé en direction du Niffleur avant de reporter mon attention sur le garçon avec un sourire.
Aloïs Tribberhood
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Disparaître quelques temps semblait être le propre des gens de cette ville, clairement. Aloïs ne coupait pas à la règle et son entourage non plus ; pourtant, bien qu’elle soit jugée petite ou isolée, Storybrooke ne permettait pas de complètement connaître tout le monde. Lui-même avait rencontré Sab par pur hasard quand ils avaient racheté la petite sandwicherie du père Black pour le transformer en Sherwood Coffee ; apparemment le gardien y allait régulièrement et s’était montré un peu triste de voir la fin de son établissement fétiche. Ils avaient convenu qu’il continue à se rendre ici dès l’ouverture et c’était ensuite devenu une routine que de croiser ce grand roux silencieux près de la baie vitrée ! Un gentil gars, un peu bizarre mais Robin l’avait directement apprécié. Il y avait quelque chose d’apaisant à ses côtés…
Un peu comme en présence de cette magnifique licorne que la jeune femme tenait désormais dans ses bras ! Bon, elle avait l’air plus méfiante que rassurante mais… C’était un truc de fou, une licorne, ici, en chair et en sabots ! Aloïs devait se contenir pour ne pas sauter sur place et passer pour le pire des idiots. Quand Jean entendrait qu’il avait approché une Licorne, il serait vert de jalousie.
— C’est vrai ?
Vraiment ? Il pouvait même la toucher ? Mais c’était noël ou bien ?! Sherlock jappa à côté de lui comme pour lui signifier de s’y lancer et le jeune homme tendit la main. Prudemment. Doucement. Il ne voulait pas effrayer la bête ! Il n’était plus qu’à quelques centimètres de là lorsqu’il releva les yeux vers Alexis.
— Arme de destruction massive ?
Carrément ? Elle comptait faire comment, attaquer tout le comté avec des paillettes plein la tête ? Retirant pourtant sa main tout aussi prudemment qu’il ne l’avait approchée, il attrapa la niffleur qui tentait de se frayer un chemin vers ses poches et récupéra le précieux téléphone. Il était hors de question qu’elle continue son petit manège de chapardage !
— Méfies-toi, elle a tendance à trainer sur youtube en ce moment… Après, tu as plein de vidéos aléatoires qui apparaissent parce qu’elle ne sait pas lire.
Lire, non, mais flairer l’or, la richesse ou les appareils électriques, ça, elle savait. Tout comme pianoter sur l’écran pour arriver à faire bouger ce dernier. Aloïs se rappelait d’une fois où elle l’avait attrapé à son insu et appuyé sur le bouton de volume : un refrain de hard metal avait résonné dans toute la maison, la faisant s’enfuir en courant de peur de se retrouver possédée ! Une vraie flippette celle-là.
Il le tendit à Alexis.
— Désolé pour le contre-temps…
Était-ce à elle ou à la licorne qu’il s’adressait, en réalité ? Mieux valait ne pas savoir.
Il s’apprêtait à reprendre là où il s’était arrêté – en pleine exploration licornesque de savoir si sa crinière était aussi douce qu’elle en avait l’air – lorsque le nifleur redressa brusquement la tête en direction de la maison. Son petit nez en l’air bougea rapidement tandis qu’elle escaladait son bras pour monter sur son épaule et, passé une seconde, elle déguerpit littéralement à l’intérieur !
— Ah, elle a du entendre Clyde finir la salade et s’éloigner, c’est…
Mais Sherlock se mit à aboyer en direction de la porte d’entrée. Robin fronça les sourcils, se tournant vivement pour constater que le sable, d’ordinaire si tranquille, semblait agité de plusieurs sursauts le long des murs. Il y en avait plus, aussi, qui semblait s’échapper de la maison pour se déverser doucement jusqu’au sol et disparaître… Des formes diverses apparurent, comme des poissons, des indigènes coursant un dinosaures miniature, des raies, des oiseaux, un petit train filant sur des rails invisible, un avion.
Qu’est-ce que c’était que ça ? Aloïs jeta un regard en direction d’Alexis.
— Ça ne fait pas ça d’habitude.
Est-ce que c’était à cause d’elle ? Il n’eut pas le temps d’y réfléchir, Sherlock couina, redressa ses oreilles et se mit à courir en direction du porche pour pénétrer à l’intérieur à son tour ! Ok, là, c’était vraiment bizarre. Est-ce que la maison venait d’enclencher un mode autodestruction par la magie du sable ? Pourvu que non ! Où allaient dormir les animaux après ça ?! Pris d’un doute, Aloïs s’avança vers les escaliers.
— Faut aller voir ce qu’il se passe, c’est pas normal ! Tu avais déjà vu ça ?
Peut-être que c’était un truc régulier ? Dans le doute et entendant Sherlock couiner à l’intérieur, il franchit la porte et se faufila dans le couloir envahit de sable. Au plafond, aux murs, même dans l’escalier… Partout ! Pourvu que ça ne signifie pas son propriétaire était décédé, ça serait le comble. Il ne venait pas régulièrement pour se retrouver d’un coup à entretenir un lieu abandonné.
Le renard chercha des yeux un indice et reconnu la silhouette de Sherlock, allongé dans le salon de gauche comme si de rien était, haletant en tournant légèrement la tête sur le côté en les voyant. Il remarqua qu’Alexis s’était avancée à sa suite, la jolie licorne sur les talons.
— Tu vois quelque chose ?
Peut-être qu’elle connaissait cet endroit et saurait ce que toute cette agitation signifie ? Le sable s’écoula rapidement puis de plus en plus lentement jusqu’à cesser complètement. Après près d’une minute, il disparut des murs pour se contenter de flotter par endroit au plafond en volutes à nouveau tranquilles. Les petites formes ne partirent pourtant pas et le chien se mit même à poursuivre un chat doré qui lui passa sous le nez ! Tout semblait être redevenu à la normal, si ce n’était les formes diverses qui se promenaient çà et là dans entre les portes et les pièces.
Il venait de se passer quoi, exactement ?
Un tintamarre résonna en provenance de la cuisine, le faisant sursauter. La nifleur avait encore du faire des bêtises ! Aloïs soupira en traversant le salon pour la rejoindre, s’immobilisant à l’entrée quand il constata plusieurs débris de tasses et d’assiettes sur le sol, ainsi qu’une théière renversée… Et, au milieu de tout ça, un grand type visiblement maladroit assis par terre avec une bestiole noire agrippée à ses cheveux roux !
— .. Sebastian ?!!
S’exclama le renard en reconnaissant ce visage familier parsemé de tâches de rousseurs. Le concerné releva si vivement la tête qu’il se cogna au tiroir ouvert et poussa un soupir étouffé en se massant le crâne douloureux. Oups… Il était bien là ?! Genre, vraiment ?! Il cligna plusieurs fois des yeux et fixa même Alexis comme pour s’assurer qu’il ne planait pas ni rien. Mais non, le marchand de sable était devant eux, en chair et en os ! Et après une deuxième tentative plus fructueuse, Sab se redressa enfin, prit appuie sur le plan de travail et leva la main pour les saluer timidement tous les deux.