Anna Amstrong « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! » | Avatar : Pixie Davies. | Conte : Mary Poppins.| Dans le monde des contes, je suis : : Annabel Banks.| Cadavres : 64
________________________________________ 2020-07-27, 19:48 Orphelinat
Quand nous avions le plus besoin de toi.
J’ai beaucoup hésité avant de mettre ce plan à exécution. C’est un peu agressif, ça ne me ressemble pas vraiment… Pourtant, j’ai l’impression que c’est la seule solution à mon problème, la seule chose qui fera réellement bouger les choses. Cela fait un moment que mes frères et moi sommes à l’orphelinat. Cela fait des années que nous cherchons, sans succès, les personnes qui nous sont les plus chères. Notre père, notre tante, Mary Poppins aussi… Et bien que nous n’ayons pas encore eu la chance de retrouver la trace de l’un d’entre eux, il semble bien que quelqu’un se joue de nous. Secrètement, j’ai appris grâce au bouche-à-oreille qu’une femme venait souvent rendre visite à d’autres enfants de l’orphelinat pendant mes heures de cours. Ça arrive, beaucoup de bénévoles aiment venir passer du temps ici pour redonner un peu de joie et de bonne humeur à de jeunes âmes en manque. Certains le font aussi pour redorer leur blason, pour se donner bonne figure… Mais là n’est pas le sujet. L’intérêt que je porte à cette rumeur s’est envenimé grâce à certaines photos prises lors de ses visites. Elles ont été encadrées parmi d’autres photos diverses sur les murs du hall de l’orphelinat, et il ne m’en fallut que très peu pour presque tomber dans les pommes. Une peau blanche laiteuse, une crinière brune, des traits bien familiers… Je l’aurais reconnue entre mille. Cette femme qui est venue à notre rescousse, celle qui est descendue du ciel accrochée à vieux cerf-volant que Georgie s’était mis à faire voler… Elle est venue ajouter plus d’étoiles dans nos vies quand nous en avions le plus besoin avant de soudainement mettre les voiles et ne plus jamais revenir. Je me souviens de notre rencontre comme si c’était hier. Je n’étais pas heureuse de la voir, je ne comprenais pas cette manie qu’elle avait de vouloir se faire une place dans la famille et jouer aux nounous avec ces fameux bains à onze heures du matin… Pourtant, j’ai fini par m’attacher à elle, comme nous tous. Mes analyses m’ont permis d’apprendre les horaires auxquelles elle aimait venir à l’orphelinat. J’ai appris ce qu’elle y faisait, les enfants avec qui elle aimait passer du temps, les ouvrages qu’elle aimait parfois leur lire… Il m’a fallu du courage pour parvenir à faire ce que j’ai imaginé, mais je l’ai fait. J’ai attendu que la nuit tombe et que la plupart des yeux dans les dortoirs soient clos pour me glisser hors de mon lit, arpenter les couloirs froids de ce bâtiment qui est mon chez-moi depuis des années… puis je me suis introduite dans le bureau du directeur. Je sais, je sais. Cela ne me ressemble pas. J’avais vraiment le cœur qui palpitait quand j’ai posé les pieds dans cette pièce que je ne visite que très peu de fois… comportement exemplaire oblige (sauf cette nuit-là, du coup). J’ai marché jusqu’à son ordinateur visiblement toujours allumé, j’ai ouvert sa boite mail pour y taper un message à celle qui se faisait appeler « Meredith Newton »… Une simple « convocation », une invitation à venir discuter le lendemain après-midi dans le bureau du directeur, prétextant une urgence. Un dimanche après-midi, forcément, puisqu’il n’est jamais dans son bureau le dimanche… J’ai cliqué sur le gros bouton « envoyer », puis je suis retournée me coucher pleine de tremblements. Si tout se passait bien, ce que j’espérais, nous nous reverrions. Je pourrais lui exprimer ma déception, mes regrets… tout ce que j’ai sur le cœur. La première étape s’est bien passée… la seconde s’annonce plus ardue. Il est dimanche, il est quatorze heures… Je suis parvenue à m’être glissée dans le bureau du directeur pendant la pause du midi. J’ai rien pu manger, j’ai le ventre qui gargouille mais ça en vaut la chandelle… Assise sur la chaise en cuir du directeur, dos à l’ordinateur et face à cette vitre qui donne une jolie vue sur le jardin visiblement vide d’un après-midi saccagé par l’orage… J’attends Mary Poppins, la tête un peu ailleurs, pensive…
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Meredith P. Newton « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! » | Avatar : emily blunt
it's complicated to explain
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________________________________________ 2020-08-01, 15:23 QUAND NOUS AVIONS LE PLUS BESOIN DE TOI.◇ ◆ ◇
Annabel, John, Georgie. Ils comptaient sur moi pour les protéger, j’aurais dû les protéger de tout ça, de cette fichue malédiction mais je n’étais pas assez forte. Je ne l’avais finalement jamais véritablement été. Après tout, je n’avais toujours été que faite pour pouvoir aider les enfants sans avoir à les protéger contre la puissance d’une magie aussi obscure que l’était à l’origine celle de Regina. Alors à la rupture de la malédiction, quand tous mes souvenirs me sont revenus, je me suis mise en tête de tous les retrouver mais également de me rattraper en devenant bénévole à l’orphelinat. C’était un moyen pour moi de pouvoir dans un sens repartir de zéro. Puis j’ai appris que ma fille était en vie, que ma mère et ma tante étaient toutes deux de grandes malades et que rien n’est jamais terminé. Mais aujourd’hui, je passais la plupart de mon temps à l’orphelinat lorsque je ne travaillais pas au Musée et j’avais pris soin de toujours être sur les lieux lorsque les enfants Banks étaient en cours. Pourquoi ? Parce que je n’arrivais plus à faire face. Faire face à cette erreur de les avoir abandonnés. Dans un sens, c’est ainsi que je me sentais. Je les avaient abandonnés et j’étais certaine qu’ils ressentaient cela à mon égard. Tardivement, j’avais reçu un mail du directeur de l’orphelinat qui me demandait un rendez-vous. N’y faisant pas plus attention, j’avais accepté de venir et me voilà désormais devant le bureau du dit directeur, début d’après midi après une matinée assez intense à tenter de canaliser l’énergie d’une peinture bien obscure. Mes cheveux blonds tombant en cascade sur mes épaules et vêtue d’une robe fluide couleur pourpre, chaussée d’une paire de sandales à talons beiges, j’étais passée à la maison pour pouvoir me changer avant de me rendre au rendez-vous. Je frappe à la porte et entre avant de voir le fauteuil tourné, face à la fenêtre. Mon instinct me dit de faire demi-tour mais le fauteuil se retourne et je croise son regard. Je laisse tomber toutes les barrières que je m’étais mise pour surmonter la douleur de les avoir déçus et la regarde pendant quelques instants, la bouche légèrement ouverte. « Annabel…que…c’est vous qui m’avez contactée ?! » demandais-je, perplexe. Mais je savais pertinemment que c’était le cas.
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