Les amis c'est fait pour s'arranger ... même les nouveaux !

Àun moment donné il ne fallait pas non plus passer par quatre chemins. Tout le monde savait ce qui allait se passer. Ils étaient tous les deux des adultes, majeurs et vaccinés, c’était l’évidence même. Le nez au milieu de la figure. Même si Walter appréciait le jeu de la séduction, il ne fallait pas être idiot. Le jeu prenait fin et cela ne servait vraiment à rien de le faire durer. Tout était dévoilé. Autant aller au bout, aller au but, directement. Néanmoins, il n’était pas un grossier personnage. Il avait toujours été plutôt raffiné, et délicat, malgré les atrocités qu’il pouvait commettre. Ce qui payait. À jouer franc jeu, il aurait pu se prendre une très grande veste, mais il savait toujours ce qu’il faisait. La preuve, Eugénie avait répondu à sa question avec grande rapidité, sans doute aussi convaincu que tourner autour du pot ne servait à rien. Walter lui fit un petit sourire, hochant de la tête. Il lança un petit regard sur la terrasse bondée, laissant son esprit vagabonder quelques minutes en écoutant les conversations animés et amusantes qu’il y avait avant de regarder vers Eugénie qui l’appela car le chauffeur était arrivé.

Il répondit par un sourire avant de s’engouffrer dans la belle voiture de luxe, et comme la jeune femme venait de le dire, le trajet ne dura effectivement que quelques minutes, l’immeuble où ils se rendaient se trouvant dans le centre ville, dans l’un des quartiers huppés. Bien entendu, Walter n’était absolument pas étonné. Il l’aurait très mal vu vivre dans un quartier populaire, encore moins dans la Hazbin Street. Est ce que pour autant il en était impressionné ? Pas le moins du monde. Des gens riches, il en côtoyait souvent. Il aspirait à être comme eux. Il voulait toucher les étoiles, vivre parmis elle même ! Alors il s’efforçait, quotidiennement, d’essayer de rester dans des cercles privilégiés. D’une manière ou d’une autre. Il allait d’ailleurs mettre en pratique tout l’un des savoirs qu’il avait. Il n’avait pas intêret à se rater. Il avait commencé à déboutonner le haut de sa chemise après avoir passé la main dans ses cheveux, les ébouriffant un peu plus en sortant de l'ascenseur. Dans un silence lourd en tension, Walter suivit Eugénie à l’intérieur de son domicile et dès que cette dernière ferma la porte, elle l’embrassa, avide de sensations.

Les amis c'est fait pour s'arranger ... même les nouveaux !

Honnêtement Walter avait passé un très bon moment. S’il ne s’attendait à rien de base, mettant toujours une distance quand il faisait ce genre de choses, il fallait dire qu’Eugénie n’avait été active dans leurs ébats. Elle n’était pas restée en étoile de mer et ils avaient expérimentés quelques jeux forts agréables. Il fallait donc reconnaître qu’il en avait prit du plaisir et au petit sourire qu’elle avait, il était réciproque. Se relevant avec l’appui de ses mains, il l’observa à la dérobée. Eugénie était vraiment une belle fille. Son corps proportionné très aguichant et si elle avait été l’une de ses amies, il n’aurait pas hésité à remettre le couvert. Or, ils s’étaient rencontrés quelques heures auparavant, et il y avait une relation de travail. Elle était son avocate. Il était son client. Rien d’autre. Peut être que le temps modifierait ça mais Walter n’en était pas persuadé. De part son expérience il le savait, cela ne pouvait rien donné de bon, et au final c’était pour ça qu’il l’avait contacté. Parce qu’il avait passé la ligne avec l’un des clients, et ce dernier se prenait pour un roi avec son vassal. Il n’avait pas arrêté de la regarder pendant les quelques minutes qui étaient passés et il remarqua ainsi ses lèvres bouger. Elle venait de lui dire merci. C’était agréable et très sympathique. Peu de personnes le remerciait de la sorte alors qu’il était pourtant d’utilité publique.

“Tout le plaisir est pour moi.”

Il caressa son bras avant de se lever doucement du lit. Il n’y avait pas de lumière mais il s’en fichait, il voyait dans le noir, ce qui pouvait se relever fortement pratique. Il chercha alors les vêtements qu’il avait éparpillé dans le feu de l’action, ramassant aussi ceux d’Eugénie pour les poser délicatement sur le grand canapé en cuir. Quelques minutes après, une lumière éclaira la pièce tandis qu’il terminait de boutonner sa chemise. Il aurait pu être gêné par une telle situation, mais il n’était pas fait de ce bois là, ou il ne l’était plus. Il en avait vu et faite des choses qui lui avait enlevé définitivement le peu d’innocence qu’il avait.

“Merci pour ce moment.”

Il était sincère et son sourire le montrait. Il vérifia qu’il n’avait rien oublié chez la jeune femme et s’approcha de la porte d’entrée.

“Si jamais j’ai du nouveau par rapport à … Stephanos … je vous tiens au courant … et si jamais vous voulez passer à l’agence pour quelques raisons que ce soit, je serais ravi de vous offrir une bière, ou une tasse de thé.”

Walter partit ainsi après avoir souhaité une bonne soirée à Eugénie, en espérant qu’en vérité, il puisse faire plus ample connaissance avec cette jeune femme plus que sympathique.