« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C'est bien beau de refourguer ses copains boulets qui se retrouvent dans des histoires de gang, c'est encore mieux quand ledit gang se retrouvera sous les verrous et lui débarrassé de cette plaie ambulante qu'est Benjamin. L'objet de cette invitation qui n'en est pas une envoyée plutôt dans la journée, à son frère cadet. L'un des seuls d'ailleurs avec qui Raphael se prend pas la tête. Ou alors, un chouilla. De rien du tout. Paradoxal quand on connaît la propension du petit frère à s'embarquer dans des histoires pas possibles avec toujours ce même enthousiasme qui prête à sourire ou coller des mandales. Ceci dit, le grincheux admet que son cadet a fait du chemin depuis qu'ils se sont tous éveillés ici, dans des corps qui ne sont même plus les leurs. Et depuis April. Le plus tragique événements qu'ils aient eu à vivre tous ensemble avec une résonance particulière pour Raph'. Si ce dernier se tient à l'écart de la société de Storybrooke, ce n'est pas le cas de Micky qui a su en devenir un pilier, et même le maire de cette bourgade. Celle-là, l’aîné ne l'avait pas vu venir et ne l'aurais jamais imaginé. Il se souvient encore de penser « mais qui va voter pour une bille pareille ? » dans sa plus grande mauvaise foi. Et puis, Michel-Ange a finit par le faire mentir et prendre cette responsabilités avec sérieux. Terminé les idées de pizzeria, les foods trucks et les projets bancales. Maintenant, il était flic. Sacrée évolution que Raphael n'aura pas raté, ayant toujours un œil sur lui quoi qu'il arrive. Comme sur tous les autres d'ailleurs, malgré son esprit d'indépendance et son âme solitaire.
Tous les deux sont très pris par leur travail respectif. Des couvertures finalement parfaites pour des gens comme eux, à qui l'on a apprit très à défendre la justice, l'ordre et préserver la paix. Certes d'une manière bien particulière. Raphael a préfère faire ça dans son coin, de son coté. Sans avoir de chef au dessus de lui au risque de se faire virer le mois qui suit. Freelance, ça lui convient bien. Et les deux frangins peuvent s'entraider de temps à autre. Pour Michel-Ange, de manière un peu plus discrète au risque d'avoir la hiérarchie sur le dos. C'est une affaire qui roule en tout cas. Très pris donc, alors ce sera autour d'un verre dans les bureaux même du détective sur les coups de 21 heures. Honey lui aura bien donner la permission tout de même ? Ah ! Les préjugés sur la vie de couple dixit le type qui n'y connaît que dalle si ce n'est de changer de partenaires comme de chemises parce qu'il n'est pas foutu de se poser sérieusement. Ou alors parce qu'il a un caractère de merde. C'est possible aussi. Toujours est-il que Raphael aura du pain sur la planche durant la journée pour ramasser encore quelques informations par ci, par là sur les dossiers qui le préoccupe en laissant Benjamin jouer les standardistes. Planqué qu'il est. L'affaire occupant les trois guguss était celle du Gang des Guépards. Des braqueurs et criminels de tous poils qui œuvrent à l'aide d'un « sérum de docilité » pour braquer des banques et autres délits en tout genre.
Témoignages concernant le dernier forfait en date des affreux dans la poche, il compile le tout dans un dossier, à la main – parce que ça ne se pirate pas. Don' s'arracherait les cheveux d'entendre ça – puis raccompagne son boulet chez lui avec l'ordre formel de se tenir à carreau. De retour au bureau, Raphael n'avait plus qu'à faire le point avec son cadet. Son bureau – c'est un grand mot – est un petit local au dernier étage d'un vénérable immeuble du centre-ville. Faut bien une façade publique pour avoir de la clientèle non ? La porte se trouve au bout d'un couloir. La vitre de cette dernière est cassée après que l'occupant des lieux ait piqué une crise, en passant un client peu scrupuleux au travers. C'en devient un running gag, la pauvre porte qui est rarement entière ou alors dans un triste état. Les serruriers du quartiers se frottent les mains avec Raphael Turtles. Le bureau en lui-même est une pièce carrée, avec un bureau dépareillé au centre, des chaises qui le sont tout autant. Le tout encombré de pile de paperasse et de dossiers. Un PC portable qu'il utilise peu. Un vieux téléphone en bakelite. Un bouteille de bourbon planqué par dessous le meuble. Et ça suffit. La pièce à côté, minuscule, accueille un lit au sommier de ressorts fatigué. Suffisant quand il doit faire la sieste ou quand il est trop tard pour rentrer dans un appartement définitivement sans vie. Perdu dans ses pensées sur cette histoire qui l'occupe, ce sont les trois coups sur le contreplaqué qui sert de vitre, qui le fait redresser la tête.
— C'est ouvert !
Tonne la voix grave, sortant déjà deux verres qu'il pose sur le bureau. 21 heures pile. Pour une fois, il est à l'heure, Ô miracle !
Michel-Ange avança dans les rues de Storybrooke. Son blouson de cuir sur lui, son jean bleu, et son holster à la ceinture. Ses lunettes noires cachaient ses yeux. Comme un vrai de vrai. Et il n’y voyait rien, parce qu’il faisait nuit. D’ailleurs, il se heurta à une bouche d’incendie et grognant plusieurs jurons. « Hé merde ! Qui a foutu cette daube ici ! »
Michel-Ange posa ses lunettes. Sur la bouche d’incendie, on pouvait y lire en lettre gravés « Cadeau du Maire Michel-Ange Turtles, à la ville de Storybrooke, pour diviser les incendies ! ». Ah. Bah, c’était lui. Jurant, il rangea ses lunettes. Et rangea aussi son arme à l’intérieur de son blouson. C’était plus sérieux. Tout en se dirigeant vers les bureaux de Raph, il chantonna gaiement. L’épisode de la bouche à incendie était déjà passé. Il était comme ça. Même s’il avait encore mal au genoux. Sans savoir quelle heure il était précisément, ni même sans frapper, il entra comme on rentre dans une épicerie en frappant à la vitre. « Bonjour bonjour ! »
Que Raphael. Avec son regard doux, sa bonne humeur, et son habituel teint jovial. D’ailleurs, ironiquement, Michel-Ange lui fit remarquer. Il avait plutôt bonne mine, même si en réalité, il faisait la gueule. C’était une gueule des bons jours.
« Oulah ! T’as l’air en super forme ! Tu as une mine radieuse ! »
Michel-Ange remarqua qu’il était comme d’habitude. C’était juste pour se foutre de sa gueule qu’il avait dit ça. Déposant sur le bureau une pizza cuite au feu de bois qu’il avait faites avant de venir, il l’ouvrit et déposa son petit visage angevin tout au dessus. « Pepperonni aux anchois… Mmmmh… La meilleure pizza du monde ! »
Découpant une part, il fit comme chez lui et commença à manger. Tout en observant autour de lui. C’était toujours aussi beau ici. A l’image de Raphaël en fait. La bouche un peu pleine, il pointa Raphael du doigt. « Tu chais, chrois qu’il te faudrait une nana ! C’est chuper, cha te permet de rancher et d’avoir un chez choit beaucoup plus propre qu’ichi. T’aères jamais ? Ca sent comme les slips de Léonard. »
Tout en mangeant la pizza, il remarqua qu’il avait mis des tâches de gras sur quelque dossiers. Son regard se figea. Oulaha, ça allait barder. Aie aie ! Mais, Michel-Ange était fait pour supporter les colères de Raphael. D’ailleurs, on aurait pu le deviner que ca allait barder. Michel-Ange eut le même réflexe que d’habitude. « Oops, désolé ! »
Son regard se fit un peu ahuri, et son sourire débile. Comme à chaque fois qu’une situation comme celle là arriver. D’ailleurs, Michel-Ange ferma les yeux, car la symphonie de la colère Turtles allait pas tarder à arriver. Ce n’était qu’une question de seconde, de minute peut être s’il était chanceux. Avec sa tête de débile, il recula légèrement et attendit sagement que ça vienne. Peut être que ça n’allait pas venir. Peut être que Raphaël avait changé, et n’allait pas sa fâcher pour si peu. Ca aurait été bien, mais en même, ca n’aurait pas été son frère chéri et il se serait demandé si les extraterrestres n’avaient pas enlevé son frère...
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Oser croire qu’il n’allait pas se fâcher pour si peu. Est-ce que ce petit crétin avait perdu la boule ou croyait t’il encore au Père Noël ? Jusque là, l’ainé n’a même pas eu le temps d’en placer une depuis que le petit frère est entré dans la pièce. Il aurait jurer entendre frapper ? A moins que l’association des pas dans le couloir et l’unique issue que représente sa porte lui a fait anticiper cette éventualité hautement improbable quand on connait ledit frangin. Bref ! Au fur et à mesure que s’exprimait le flic qui aura prit grand soin de prendre de quoi manger, la moutarde commence à lui monter au nez à notre grincheux. Comme une cocotte qui soutient la poussée de vapeur avant de la relâcher.
Les gens la plupart du temps deviennent rouge de colère pour Raph’ c’est tout le contraire. Plus il est pâle et plus ça va barder. Toujours engoncé dans son siège derrière son fauteuil, il encaisse les remarques de son cadet. Celle sur la petite amie c’est franchement la meilleure et c’est par ça qu’il commence quand l’autre a enfin terminé de faire les cent pas pour s’écarter de l’oeil du cyclone qui allait lui tomber sur le coin de la trogne.
— Le jour où j’aurais besoin d’une femme de ménage c’est pas pour en faire ma petite amie espèce d’ahuri. Maintenant assieds-toi et si tu mets encore une seule goutte de gras sur mes dossiers, c’est aussi bleu que les frusques de Leo qu’il sera le coquard que je vais te coller.
Hargneux ? Si peu. Seulement, avec Micky, ses menaces sont rarement mise à exécution. Quoique…
C’est que l’affaire du gang des Guépards ou plutôt se taper Clawhauser dans les pattes depuis lors commence à sérieusement épuiser sa patience. Et son frère n’arrange pas les choses. Finalement, il se tait le temps de poser les pieds sur son bureau. Des rangers mal lacées dans lesquelles sont enfoncées un jean craqué au genou pour dessus vient s’échouer les pans d’une chemise hawaïenne bleue nuit. Oui Raphael a une conception de la mode bien particulière. Disons le clairement, ça lui passe par dessus la tête même ! Il se prend à son tour une part de pizza non sans trier les anchois au passage parce qu’il déteste ça - L’humain détestait ça et il est persuadé que c’est lui qu’il le pense - puis croque dedans avant de reprendre.
— Maintenant que j’ai toute ton attention. J’ai vraiment besoin que tu me débarrasses de ton pote, Clawhauser. J’peux pas bosser avec une bille pareille dans les parages. Ce mec est une véritable plaie.
Dit il la bouche pleine. Raphael ne se départi pas de son air renfrogné qu’il arbore depuis l’arrivée de son petit frère.
— Est-ce que tu as du neuf du côté de ces salopards ?
Là c’est au flic qu’il s’intéresse. Le détective privé est sur une nouvelle piste pour au moins mettre la main sur l’un de ces sbires et le faire parler. Mais si la police est aussi dans le coup, ça pourrait être dangereux d’interférer sans prendre quelques précautions. Le morceau de pizza disparait vite en tout cas. Raph’ farfouille sur son bureau et en sort un dossier mais avant de lui tendre, il le retient.
— Essuies toi les doigts…
Une fois fait alors l’aîné tend à son cadet, un petit dossier, pas bien épais avec quelques notes et une photo. Un homme. La trentaine bien tassée. La mine patibulaire qui travaille pour l’entreprise de communications de la ville. Sur les notes, on peut lire que c’est un ex-taulard sorti il y a peu.
— Les derniers braquages de banques et de bijouterie du gang se faisaient dans le calme autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Quand la police était prévenu, c’était déjà trop tard. Pourquoi ? Parce que l’alarme et les communications étaient détournées depuis le transformateur, à l’extérieur. Rien n’entrait. Rien ne sortait. Donc pas possible d’appeler qui que ce soit. Alors en épluchant les effectifs de la compagnie de com’, j’ai trouvé ce gugusse. Il te parle ?
Et voilà ! Il se mettait encore en colère. Michel-Ange passa sa main sur son visage après l’avoir essuyé sur son jean d’un air fatigué. Bon il l’avait l’habitude et il l’avait cherché mais quand même… D’ailleurs, il le prit à coeur. Car Michel-Ange prenait tout à coeur. Il vivait sa vie à 100 % et quand on se fachait, il se fachait aussi. « AH OUAIS BEN FAUDRAIT P’T’ETRE QUE T’ES UN GONZESSE UN DE CES QUATRE ! ET YA PAS D’PETITS METIERS MON GARS ! »
Non mais oh. Pour qui il se prenait. C’était l’ancien maire de la ville. C’était aussi un flic. Qu’il continue et il allait l’arrêter c’était certains ! Bon. Non, il allait pas l’arrêter. D’abord parce que la famille c’était sacré et qu’on faisait pas ça, et qu’ensuite… Bah il avait toujours été plus costaud. Les rares fois où il avait gagné en baston, c’était grâce à sa ruse. « Benjamin est très gentil. Il veut aidé. Tu peux pas lui enlevé ça. C’est un bon partenaire, c’est toi qui est ronchon, on te mettrait le meilleur dans les pattes tu trouverais quelque chose à redire. Il est fragile… Fais attention à lui... »
Tout en finissant sa part de pizza avec un air d’extase sur son visage et dans sa voix, il se mit à réfléchir. Le gang des guépards… Il en était… Au point mort. En même temps, la Police avait eu beaucoup à faire ces derniers temps. Ils mettaient plus de temps à dire « Non » ou à canaliser le Maire de la Ville qu’à faire véritablement leur boulot, c’était un peu usant. Quand Raph lui ordonna de s’essuyer les doigts, il le fit. Mais il se saisit avec hargne lui aussi du dossier et le regarda dans les yeux. « J’m’essuie les doigts si j’veux. T’as pas d’ordre à m’donner. T’es pas l’chef. Pourquoi vous voulez toujours être le chef Léo et toi ? »
Ouvrant le dossier, il fronça les sourcils, contrarié. C’est vrai ça, ils voulaient toujours être les commandants. Ca c’était calmé en grandissant car chacun avait fait sa vie, mais les vieux réflexes semblaient avoir la vie dure. Tout en observant les sources qu’il y avait dans le dossier, Michel-Ange fronça encore plus les sourcils et releva le nez vers son frère. « T’as trouvé ça où ? »
C’était plus une question rhétorique qu’une véritable question. D’ailleurs, il le savait une réponse du style « dans ton putain de cul de boulet » l’attendait en retour. Mais comme d’habitude, il n’y ferait pas attention. Tout en observant le travail que son frère avait effectué, quelque chose le chagrina. Pourquoi il ne voulait pas rejoindre la Police ? Il était bien meilleur que lui et il finirait rapidement inspecteur s’il bossait comme ça pour la Ville. « Non, mais je peux vérifier dans la base de donnée du commissariat quand j’irai. Ca doit pas être bien compliqué. Mais son visage me dit quelque chose… On a eu un Blackout la semaine dernière à Storybrooke, et ce mec était chargé des réparations. J’le sais parce que j’ai été envoyé sur une protection de bâtiment public, et il traînait dans l’quartier. Pas du genre causant. Je sais pas qui c’est, en revanche... »
Michel-Ange regarda le dossier, avec attention. Puis, il releva la tête et le mit sous son bras. C’était lui le flic ! C’était lui le responsable de l’autorité. « Confisqué. T’as qu’un seul moyen de le reprendre. J’envoie un texto à un agent pour qu’il me dise le nom et l’adresse de ce mec. Et on fait équipe, comme au bon vieux temps. Toi et moi. Mais là c’est moi l’chef. C’est moi qui décide ! Et ça commence par le café. Tu m’fais un café, bien chaud et bien serré et on y va. Et sans sucre. »
Michel-Ange recula un peu. Voilà, c’était mieux. Il était hors de portée des mains de son frère si il voulait le taper. Vieux réflexe qui avait aussi la vie dure. Après avoir pianoter plusieurs fois sur son smarthphone et attendu à peine 6 minutes, il releva la tête et déclara. « C’est bon j’ai l’adresse. On prend ta vieille bouse ou ma superbe voiture de flic ? Pour une filature… Vaut mieux ton tacos non ? »
Toujours hors de portée. Ca allait certainement péter. Mais Michel-Ange était désormais un grand garçon ! Il n’avait plus peur de son tyranique de frère ! Enfin…
Spoiler:
HRPG : On peut enchainer sur la filature si tu veux:green : je te laisse libre de l’endroit etc ^^ je suiiiiis le mouvement ! Tu joues super bien je suis trop content de t’avoir en frère tortue:ohqueoui :
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La répartie de son frère est digne d’un gamin de quatre ans. Finalement Raphael ne veut même prendre le temps de répondre à cette nouvelle incartade idiote. Préférant à la place se servir un bourbon dans la tasse à café vide de son bureau puis de l’avaler cul-sec sans même pas en proposer à son cadet. Il est en service non ? C’est pas lui qui parlerait plus tard de filature. Cependant, le détective n’est pas franchement du genre à se taire et sans hausser la voix comme venait de le faire Michel-Ange, il préfère faire dans le sarcasme.
— Donc si j’ai bien saisi. Toi t’as une nana pour faire le ménage et la bouffe c’est ça ? Super la mentalité dis donc. Et pourtant t’es le plus jeune.
Quoi ? C’est clairement ce que le « gamin » avait dit en arrivant, en substance. Une petite amie pour faire le ménage. C’est d’un ridicule. Réac’ même. Et ça l’étonne de son frangin d’ailleurs. C’est Honey qui sera contente d’apprendre ce genre de pensée venant de son Jules. Quoiqu’il en soit, la conversation oblique irrémédiablement vers l’enquête principale qui occupe Raphael. A tel point qu’il ne passe même plus part le Dojo. D’ici peu de temps ce serait Splinter qui viendrait lui tirer les oreilles. Bah, il a l’habitude. Le détective ne répond rien quant à Benjamin dont son cadet prenait la défense. Aider oui… mais à quel prix. A chaque fois, ça prend des proportions désastreuses. Si il veut aider, qu’il reste dans son foutu truck à beignet et puis c’est tout. Raph’ garde ça pour lui et croise les bras en se laissant choir dans le fond de son siège.
Pendant que le flic lit le dossier tout du moins, les données parcellaires qu’il contient tout en maugréant, le brun hausse les épaules et lève les yeux au ciel.
— D’où tu vois un ordre, idiot. C’est juste une question de bon sens et de politesse que de pas saloper les affaires des autres. Tu fais ce que tu veux des tiennes mais tu respectes les miennes, c’est tout.
Parfois il fallait le recadrer le « gamin » avec ses impressions d’être toujours le vilain petit canard de la fratrie. Parfois, quand Raph voit Michel Ange et ce genre de comportement, il se demande comme il a pu être maire et surtout, comment il peut avoir un insigne de flic accroché à la ceinture. Et ses coéquipiers ne s’arrachent pas les cheveux avec une plaie capricieuse pareille ? Voilà pourquoi Turtles ne rejoindra jamais la police. Pour justement ne pas se taper des coéquipiers et encore moins, une hiérarchie. Il agit seul, comme il l’a toujours plus ou moins fait et ça lui va très bien. Puis le calme retombe dans le petit bureau poussiéreux. Enfin les frangins ont une discussion constructive, c’est pas trop tôt ! Sa question quant aux sources du détective n’aura de réponse qu’un simple haussement de sourcil pour Michel Ange.
— Un black-out et il était dans le coin ? Si ça c’est pas une jolie coïncidence ?
Dis donc, ce ne serait pas le début d’une piste qui se confirme ? Le Détective s’en réjouit d’avance. Si il met la main sur l’affreux en premier, il y a fort à parier qu’avec une rotule ou deux en moins, le bonhomme se mettra à chanter comme un joli rossignol. Enfin, il avance. Et par extension, la Police. Avant que l’un de ses représentants ne s’amuse à jouer au plus malin avec lui. Un sourire en coin vient poindre sur les lèvres ourlées d’une barbe de quelques jours-semaines du maître des lieux. Pour la peine, il se resserre un petit verre tiens !
— Parce que tu crois franchement que j’ai pu te filer ces infos sans faire de copie. Tu me prends vraiment pour le dernier des bleus ou quoi Michel-Ange. Encore un peu et je pourrais presque me sentir offensé. Presque.
Il vide sa tasse. Observe la déconfiture de son cadet puis consent enfin à se lever de sa chaise.
— Cela dit ! Pourquoi pas faire équipe. Quant au café, tu peux te brosser la carapace mon gars. J’suis pas ton stagiaire. Allez en route.
Dans sa grande mansuétude, l’aîné consent à donner du grain à moudre pour le dossier de son cadet. C’est ce que l’on appelle l’instinct familial quoi qu’on en dise. Il n’allait pas laisser Michel-Ange dans la mouise alors que lui a une piste. Il compte bien avoir une certaine rétribution de sa part d’ailleurs. Le plus vieux attrape sa veste puis suit son le fils en fermant la porte puis descendant la volée de marche jusqu’au rez-de-chaussée où est gardé la vieille guimbarde de Raphaël. Au passage, Micky se sera prit un superbe taquet derrière le crâne. La juste vengeance de son grand frère pour tout ce qu’il vient de se passer dans le bureau.
Ils ne tardent donc pas à grimper en voiture. Cette dernière rechigne à démarrer aussi facilement que les modèles les plus récents mais Raph’ ne voit pas de raison de changer lui qui se déplace d’ordinaire plus souvent en moto qu’autre chose. Attendant l’adresse de la part du flic, tout les deux finissent par se mettre en route. Et que serait une filature sans emporter le reste de pizza, prendre deux cafés et des beignets au passage tout cela au frais du contribuable car ce n’est certainement pas un détective fauché comme les blés qui pourrait payer tout ça. Puis merde, c’est la Police qui lui en doit une, ce soir. Ah oui… Raphael est un gouffre. Fallait encore le préciser ?
La vieille voiture se rend en périphérie de la ville. L'adresse mène à un pavillon qui devait être autrefois plutôt coquet. Maintenant ce n'est qu'une vieille bicoque qui ne tient sur ses fondations que par un miracle. Devant se trouvait garée la camionnette de fonction de l'entreprise de communication. Raphael choisit de faire un premier passage. Il y a de la lumière. Cela veut dire que le bonhomme est dans les parages. A moins qu'il ait lui aussi, une jolie petite famille ? Pour le coup, cette information est inconnue du détective. Alors par mesure de prudence, il se gare plus loin, de l'autre côté de la route en profitant de l'ombre nocturne de la forêt qui borde l'artère qui sort de Storybrooke. Phares éteints.
— Est-ce que tu sais si ce type est connu dans les registres de la mairie ? Si il a une femme ? Des gosses ?
Michel-Ange se massa la tête, et fit un doigt d’honneur dans le dos de son frère. Il était habitué à ce genre d’imbécillité de sa part. Mais il en avait marre d’être martyriser comme ça et de ne pas être pris au sérieux. Il avait été Maire. Puis Flic, mais ça suffirait jamais. Tout en soupirant, il traîna les pieds derrière son frère… Dans quoi il s’embarquait. Finalement, tout joyeux, comme un enfant il monta à la place du mort et regarda la vieille voiture mettre du temps à démarrer. « On aurait mieux fait d’y aller à cheval ! »
Michel-Ange adorait faire des blagues. Et son frère adorait ne pas y sourire et ne pas y rire. De tous ceux qu’ils connaissaient, c’était celui qui était le plus mauvais public. Mais… Paradoxalement, il adorait passé du temps à essayer de le faire rire. Tout en chantonnant et en sentant la pizza plusieurs sur le trajet, ils arrivèrent finalement devant la maison. Quand Raphaël lui demanda s’il avait des enfants ou une famille, Michel-Ange prit la même intonation de voix que Raphaël pour se moquer de lui.
« J’en sais rien petit. J’suis pas Google mon gars. »
Michel-Ange ricana. Ca, c’était pour la claque derrière la tête, non mais il croyait quoi. Finalement, Michel-Ange sortit de la voiture et regarda Raphael par la portière ouverte en fronçant les sourcils. « Je vais passé par derrière pour faire un repérage ! Toi, t’avances et tu sonnes, tu te fais passer pour un livreur de pizza qui s’est planté, c’est super facile regarde... »
Dans la voiture, tout un tas de truc traînait. Y compris la casquette de l’entreprise qu’ils avaient monté avant que chacun décide d’aller dans son coin et de faire quelque chose de différent de sa vie. Lui mettant la casquette « Pizza Turtles » sur la tête, il finit la dernière part et essuya un peu la boîte pour enlever les traces de sauce tomate. « Le plan parfait ! »
Et avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, il se mit à partir en courant vers l’arrière de la maison. De toute façon, il pouvait l’appeler autant qu’il voulait, Michel-Ange courrait vite. Et Raphael n’était pas assez con pour lui gueuler dessus et risquer de manquer sa couverture. Comme un chat, Michel-Ange longea le mur discrètement… Très discrètement. A l’intérieur, plusieurs voix d’homme résonnaient. Ca confirma que c’était une planque, et non un lieu familial. C’était déjà mieux ! Tout en se dirigeant vers l’arrière et la porte, il envoya un sms à son frère pour lui dire qu’il n’y avait que des hommes à l’intérieur. Puis, il voulut ouvrir la porte… Mais à la place, il se prit les pieds dans une moto, qui dans le noir n’était pas visible. S’étalant de tout son long, tout ça fit un bordel monstre et pas possible. Son arme glissa sur le sol, et au moment où il voulut la ramasser, il sentit un double canon de fusil scillé sur sa tempe. « Touche pas ça le poulet... »
Michel-Ange soupira. Pourquoi ils étaient toujours dans les ennuis quand ils faisaient des virés avec ses frères. Faisant ce qu’il lui demandait, Michel-Ange leva les mains et et rentra dans la maison. A l’intérieur, trois hommes, tous armés jusqu’aux dents. Michel-Ange avança, les mains au dessus de la tête, tranquillement. On l’installa dans le canapé, au milieu des mécréants. Ils semblaient tous ricanés d’avoir attrapé un flic.
« Alors bonhomme... »
L’homme s’installa en face de lui, sur une chaise en position inversé. Son fusil pointé sur lui. Michel-Ange n’avait pas peur. Parce qu’il faisait confiance à son frère. « Qu’est ce qu’un flic vient à rôder autour de chez nous ? Tu sais ce qui va se passer le poulet ? »
Michel-Ange ne bougea pas. Les mains sur ses genoux, et se contenta de regarder autour de lui comme s’il était un invité. « Non, je sais pas. C’est très joli chez vous... »
L’homme à sa droite, lui mit un grand coup de coude dans la gueule. Michel-Ange tomba sur le second qui le repoussa. L’arcade en sang, il se mit à rire. « Vous êtes vraiment pas sympa. Moi je serai vous, je m’inquiéterai pour vous en faites… Faut vraiment pas que je sois abîmé. J’connais un mec, qui est bien moins sympa que moi, et qui serait prêt à tout pour me récupérer hein… Je serai vous, je le mettrai pas en colère, et puis sérieusement, on peut pas discuter sans vous me tapiez ? Pourquoi tout le monde me tape ? Hein ? »
Il gagnait du temps. Allez Raph. Fallait faire une de tes entrées comme tu avais le secret.
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Désormais en planque non loin de la maison, c'est tout juste si les deux frangins n'allaient pas se chamailler. Ce serait franchement le super timing pour faire ça tiens – vous sentez l'ironie ? - . A la répartie de son cadet, Raphael hausse un sourcil et manque de lui coller une pichenette dans le nez pour lui remettre les idées en place mais il se contente de grommeler en reportant son attention vers la petite bicoque.
— A quoi ça sert d'avoir été maire et d'être dans la police si on peut même pas avoir ce genre d'info...
Un détective doit apprendre à fouiller partout. Littéralement. Quitte à s'introduire par effraction dans les archives... de la mairie. Pour avoir ce genre de renseignements que l'on retrouve dans les livrets municipaux. Chaque habitants de la ville est connu des services de la mairie et si il a une petite famille c'est soigneusement consigné. A l'évidence, les flics ne savent plus se creuser la cervelle. Tant pis, Raph' fera avec ce qu'il a et advienne que pourra. N'est-ce pas comme ça qu'ils ont toujours fait de toutes manières ? Au point où même Splinter pourrait s'arracher les cheveux qu'il n'a plus sur la tête. Le passage de l'état de tortues justicières à humain... justicier n'aura pas bien changé le tempérament des quatre frangins. Il ne fallait pas trop espérer non plus. Pendant son observation, Raphael a attrapé un beignet dans le sachet qui trône entre les deux sièges avant, distraitement, sans quitter la cible des yeux. Des ombres se dessinent derrière les rideaux tirés. Diffuses. Impossible pour l'heure de deviner combien ils sont et surtout, qui ?
Il mâchouille la pâte sucrée quand Micky vient d'avoir l'idée du siècle – ironie, toujours et encore -. Pas le temps d'en placer une quand c'est comme ça que l'hyperactif est déjà dehors en train de filer vers l'arrière de la maison. Un plan ? Qui a parlé de plan ? L'aîné reste là, planté comme un rond de flan en se demandant si il l'abandonne là où si il doit tout de même faire l'effort de jouer le jeu. Mais bon sang ! La prochaine fois il lui glisse du valium dans son café. Un profond soupire et le voilà avec sa dégaine de touriste venu de Floride avec sa chemise hawaïenne sombre, son jean trouvé et ses rangers même pas lacées. Raphael se tenait à peine sur le perron que derrière la maison, un boucan infernal se fait entendre. Bruit de métal, clameurs et grognements. Bruit d'une paume qui s'écrase contre un front dans un facepalm magistral de la part du Turtles qui comprend que trop bien ce qu'il vient de se passer.
— Bon... Ben passons au plan B.
Murmure pour lui-même le détective qui arbore tout de même un étrange sourire au coin des lèvres. Il peut entendre les paroles de l'un des hommes et se risque à une œil vers la fenêtre.A travers un rideau mal tiré, il peut au moins l'affreux qui tient en joue Micky avec un fusil. Là ça craint vraiment. Dans ce genre de moment, autant profiter de l'effet de surprise pour désarmer le plus vindicatif d'entre eux. La cible prioritaire comme on dit. Lui vient alors une petite idée. D'un pas rapide, il retourne à la voiture de l'autre côté de la rue, le coffre grince un peu mais lui laisse l’accès à une partie de son équipement disons... inhabituel. Le tout caché dans le double fond. La casquette trop voyante est remplacée par un bonnet sombre enfoncé jusqu'aux oreilles, une étole effilée rouge lui cachant le bas du visage. Deux billes fumigènes feront l'affaire pour les destabiliser. Puis frapper. L'adrénaline qui lui coule déjà dans les veines, le cœur qui s'emballe. Bon sang, jamais il ne se lassera d'une telle sensation.
Il revient quand Micky termine sa tirade. Il entend toujours sa voix donc c'est qu'il est en vie. Timing précis choisi pour l'aîné que de taper à la porte d'entrée, laisser une bille fumigène sur le pas pour la laisser exploser au bon moment. Quant à lui, il glissera sur le côté de la maison pour passer à travers la fenêtre du salon, ô diable le respect des biens personnels ! Son épaisse carcasse mais non moins agile et athlétique qui fauche les pieds de l'homme armé pour le mettre à terre et hors service pour de bon. La fumée envahit la bicoque, sème le chaos et fait paniquer les affreux. Dense, on ne peut qu'entendre le bruit des coups, les cris de peur et de douleur, les corps qui s'écrasent au sol sans aucune douceur. En espérant que son cadet ait su lui aussi profiter de l'occasion.
Tout cela a duré à peine deux minutes depuis le premier signal sur la porte d'entrée. La fumée s'évacue par la fenêtre cassée.
— Micky ! Ca va ?
Oui parce que quoi qu'il arrive, il s’inquiétera toujours pour ses frères. Et lui spécialement. Au sol, les affreux geignent de douleur. Raphael avise sa montre et arrête le chrono.
— Encore un putain de record ! C'est père qui pourrait être fier, si j'lui raconte que j'ai dû sauver les miches de mon frangin se prenant les pieds dans le tapis.
Petite pique au passage. L'un des hommes par terre veut se relever mais il lui envoie sa rangers dans le ventre.
— Couché j'ai dis !
C'était l'homme qu'ils étaient venus épiés ce soir. Si c'est pas magnifique. La voix toujours étouffé par son étole qui préserve son anonymat, Raphael se baisser à sa hauteur et soulève la manche du t-shirt crasseux. Un Guépard marqué au fer rouge. Il lève le nez vers son petit frère d'un entendu.
— Bingo ! Si j'étais toi, j’appellerais tes collègues tout de suite. Moi je vais le faire chanter un petit peu.
Parce que dans tout ça, il y a eu séquestration et violence sur un représentant de l'ordre public. C'est très mal vu dans le coin. Bref, c'est un délit. Turtles relève le bonhomme qu'il assoit sur la chaise occupée par son cadet plus tôt.
— Tu vas me dire où se trouve tes petits copains et promis, on dira pas que c'est toi qui a balancé. C'est un bon deal ça non ?
L'autre commence à paniquer de plus belle. Qu'adviendrait t'il de lui si il venait à parler à la police ? C'est d'ailleurs ce qu'il répond à Raphael. L'autre se démonte pas, désigne son cadet du doigt.
— Lui c't'un flic. Oui j'sais on dirais pas. Mais pas moi. Alors tu peux tout me dire. Promis, je garde le secret.
Une succession de choses chaotiques. Du brouillard, un fumigène, un chaos infernale. Michel-Ange n’eut le temps que de désarmé un seul adversaire en passant ses jambes dans un eprise de Ju Jitsu, que son frère avait déjà fait le reste. Et fanfaronnait. Grognant légèrement, Michel-Ange se redressa, se saisit de son arme de service, et les pointa un à un.
« Ok, on ne bouge pas les cocos... »
Regardant Raph en diagonal, il fit une petite grimace devant son excès de zèle. Après avoir froncer les sourcils, il obéit aux ordres de son frère. Même si c’était rare et que ça le faisait chier, il dut avouer qu’il avait raison. Prenant son téléphone, il composa le numéro de la ligne rouge et déclara : « Oui, ici l’Agent Turtles, besoin de renfort sur la 6 eme avenue, au croisement de Sleepy Street. »
La réponse positive ne mit pas longtemps à se faire attendre. Tout en réfléchissant, Michel-Ange estima à 15minutes le temps de l’arrivée des renforts. Certains étaient presque rassurés, d’avoir affaire aux forces de l’ordre et d’être couverts par la loi. Mais celui que Raphaël empoigna lui, était bien moins serein. « Vas-y doucement quand même... »
Puis, avec des gestes sûrs et précis, Michel-Ange attacha les autres à plusieurs endroits de la maison avec des menottes, de telle sorte à ce qu’ils soient totalement neutralisés à l’arrivée des renforts. Tout en les désarmant, Michel-Ange serra un peu des dents. Car ce qu’il allait faire, était certainement contraire au règlement. Fermer les yeux, sur quelque chose, c’était aussi être quand même complice… « Interroge le, mais sans coups. Je vais fouiller la maison... »
Michel-Ange sortit. Il avait ajouté sans-coups pour se dédouanner totalement, mais il savait pertinemment que ça ne se passerait pas ainsi. D’abord, il commença par fouiller la cuisine. Pas grand-chose hormis des trucs dégueulasses que pouvaient conserver une bande de mec dans un frigo. Tout en avançant tranquillement, arme au poing, il monta les escaliers le menant à l’étage et aux chambres. On n’était jamais trop prudent. Toute la maison n’avait pas été sécurisé. Avançant doucement, il entendit des bruits de pas. Aïe. Il n’était pas seul. « Police de Storybrooke, rendez vous ! »
A ses mots, une masse informe sortit de la chambre et le percuta à l’épaule, lui faisant lâcher son arme. C’était monnaie courante ces derniers temps… Un peu sonné, Michel-Ange se redressa, l’homme était déjà en train de descendre les escaliers… Se mettant debout, Michel-Ange n’hésita pas une seule seconde. Car oui, il y avait un détail de l’histoire qui n’avait pas été raconté. De toutes les tortues, Michel-Ange avait toujours été celui qui agissait sans réfléchir. Sans se soucier des conséquences… Ca n’avait rien à voir avec la colère de Raphaël, ou l’intelligence de Dony. Non. Ca pouvait ressembler à de la stupidité, mais en fait… Michel-Ange s’était toujours accordé à ce qu’on appelle cela de l’instinct. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas hésité, et avait sauté du haut de l’escalier comme un débile. « KOWABUNGAAA ! »
Bien évidemment, il rattrapa l’homme. Ses mains se mirent au niveau de ses omoplates, et ils s’enfoncèrent tous les deux dans le placo du mur dans un grand bruit sonore. Tombant aux pieds de Raphael, l’homme qu’il pourchassait était totalement sonné. Mais lui, ne voyait que quelques étoiles.. Vacillant, il se rattrapa à Raph et regarda autour de lui le monde tourner. « Putain ça tourne… Qu’est ce qui s’est passé ? Ah ! »
Ses yeux firent la mise au point, et l’homme assommé à ses pieds, trois énormes dossiers sous le bras était visible. L’angle de son bras montrait que ça n’allait pas être bon pour la suite. Michel-Ange se mordit la lèvre. Il n’aimait pas trop faire du mal aux gens, mais là il avait été obligé. Désignant les dossiers, avec une tête d’ahuri, il déclara : « OH ! REGARDE ! Doit y avoir le gros lot là dedans ! Fiouuu ! T’as vu ce que j’ai fait aussi ? J’ai cru qu’on allait passé à travers la maison ! Mais trop pas ! On s’est juste encastré dans le mur ! Regarde on voit mon profil ! »
Trop fier de lui, Michel-Ange désigna le placo du mur de la maison… Et en effet, on pouvait reconnaître la forme de sa tête sur la partie gauche de cette œuvre.
Raphael Turtles
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Karl Urban
| Conte : Teenage Ninja Turtles | Dans le monde des contes, je suis : : Raphael
Si Raphael était doué pour les attaques dans le feutré ça se saurait. Non, il a préféré choisir l’alternative dans laquelle il est sûr. Quelque chose de clairement pas discret mais qui sait tout autant jouer sur l’effet de surprise. Mais aussi, la peur. Splinter leu a apprit tout cela depuis leurs premières années. Un entraînement rigoureux visant à venir à bout des ennemis dans un temps imparti, le plus efficacement possible. Les quatre frangins ont développé à partir de là, leur propre méthode. Celle de l’aîné, c’est celle-ci. Et quand ils sont tous les quatre, chaque action sait parfaitement se compléter. A y repenser, ça fait si longtemps qu’ils n’étaient pas parti en maraude ensemble. Comme au bon vieux temps. Un bon vieux temps qui se reviendra plus jamais maintenant qu’ils sont tous coincés ici dans des corps qui ne leur appartiennent pas. Drôle de moment que choisit la nostalgie pour pointer le bout de son nez.
Quoiqu’il en soit, Michel-Ange ne sera pas resté inactif en venant à bout de son propre affreux. L’endroit est sans dessus. La menace primaire éliminée mais il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers. Père leur a toujours dit. Son cadet entreprend donc de vérifier cet adage pour partir explorer le reste de la bicoque qui a souffert plus encore ce soir que les dernières années. La police est prévenu, Michel-Ange part à l’étage. Raphael lui aura demander de faire attention. Simple précaution. Quant à lui, il a une petite discussion à avoir avec son interlocuteur. Son frère lui demande d’y aller doucement. Allons bon ! C’est pas une brute tout de même ? Si ? Bon d’accord. Un sourire étrange s’était dessiné sous l’étole qui lui couvre le visage. Le détective tient plus que tout à son anonymat.
Cela dit, au vu de la panique qui s’est emparé de son vis à vis, il y a fort à parier que la violence ne sera plus nécessaire. Et puis le colosse sait parfaitement jouer de la terreur qu’il peut inspirer envers ceux à qui il a botté le cul pour les faire parler. Un petit peu de comédie, pour en rajouter une tartine.
— Allons l’ami. Dis moi maintenant où j’peux trouver tes potes.
Au loin on peut entendre déjà les sirènes de la Police qui s’approchait depuis le centre-ville. Le temps pressait. C’est qu’il ne devrait pas rester ici quand les bleus débarqueraient parce que ça ferait désordre tout de même. L’autre bafouille, c’est confus alors il le presse, appuyant une lame sortie dont ne sait où sur l’artère fémorale du gangster par si courageux que ça. Il finit par cracher le morceau. Au même moment où la voix de Michel-Ange résonne à l’étage. Puis un vacarme monstre. Un homme qui dévale les escaliers avec son frangin sur le dos, la tête puis le corps dans le placo humide de la baraque qui geint encore plus sur ses fondations. Puis l’inconnu tombe à ses pieds, alors Raph’ lève un sourcil tout en soutenant son frangin avant qu’il ne vacille pour de bon.
— Encore un peu et la maison pourrait s’effondrer mais bien joué Micky…
Avec tout ça, il s’est empressé de mettre son indic’ définitivement hors-course comme les autres avec une superbe droite dans la mâchoire. Puissante au point de faire tilter le nerf vagal et l’envoyer sucrer des fraises. Pour sa part, il ne se formalise pas trop que l’autre ait le bras en vrac. Ce qui les intéresse tous les deux, ce sont les dossiers. Il en prend un dans les mains et le feuillette tandis que son cadet s’extasie de son exploit. Finalement, la tension retombe et voir l’enthousiasme de son frère le fait sourire en haussant les yeux au ciel. Les phares des voitures de police passent au travers des fenêtre, les pneus qui vont crisser les graviers.
— J’peux pas rester là Micky. J’prends ça - il prend les dossiers - Fais ce que t’as à faire et rejoins-moi au bureau.
Il tapote sur un épaule. Lui laissant alors tout le loisir de prendre toute la gloire de la découverte. En échange, lui il prend les informations, se sert en premier et rendra le tout au frangin une fois réunis. Avant que les flics n’investissent la maison, Raphael se glisse à l’extérieur par l’issu à l’arrière puis va se cacher dans les fourrés tout proche, à pas de loup. Vous voyez qu’il peut être discret quand il veut ? De retour à sa voiture, le détective déguerpis en vitesse avant d’être contrôlé. Son frère trouvera bien le moyen de se faire ramener par ses collègues ?
Michel-Ange se sentit soudain soulever et soutenu par son frère. Tout en regardant sur le côté, un petit sourire apparut sur son visage. Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, la famille, il n’y a que ca de vrai. Quand un arbre tombe, il ne reste que les racines… Et c’était valable pour la famille. Heureux d’être là, sous son bras, il se remit de ses émotions, sans trop voir ce qu’il avait dans les mains. D’un geste, il le déposa et lui déclara de le rejoindre au bureau. Sans rien dire, Michel-Ange leva la main et sourit. C’était fait. D’ailleurs, il était trop sonné pour remarquer que son frère avait pris le dossier essentiel à l’enquête. Quelques minutes plus tard.
Michel-Ange était assis dans le canapé, un médecin en train d’inspecter ses blessures et toute un brigades de flics en train de perquisitionner le bâtiment. Evident, le médecin n’arrivait pas à comprendre comment Michel-Ange faisait pour se rétablir si vite. Là où un humain mortel aurait envoyé à l’hopital, au vu des dégâts alentours, lui n’avait que quelques contusions. Sa couverture de survie sur les épaules il écouta attentivement ce que disait le docteur. « C’est une chance que vous soyez encore sur vos deux jambes... »
Michel-Ange leva le nez, un peu curieux, mais pas non plus aux aguets. Les mots du médecin mirent quelques temps avant de monter à son cerveau. Non, lui ce qu’il regardait, c’était les flics, ses collègues, en train de fouiller l’endroit. Un agent vint le voir. « Il n’y a plus beaucoup de preuves. Quelqu’un a du passé pendant que tu étais assommé. Car un dossier important manque à l’appel. »
Putain ! Raphaël ! Ce salopiot avait pris une pièce à conviction. Un peu chamboulé, Michel-Ange fronça les sourcils. « C’est une chance alors, il aurait pu me tuer pendant que j’étais évanoui. »
Michel-Ange ne répondit rien de plus et se contenta de remplir toutes les mesures administratives. Une fois tout cela fait, il obtint la permission de partir, et le docteur le laissa filé, un peu en fronçant les sourcils, inquiets pour ce jeune homme qui semblait ne pas comprendre la mesure de la situation. Tout en sortant, Michel-Ange se rendit compte qu’il était venu avec la bagnole de son frère.. C’est donc à pied, qu’il rejoignit le bureau. Les mains dans les poches, il eut tout le temps de ruminer cette histoire. Raphaël faisait vraiment cavalier seul. Lui, il avait juste espérer qu’il aiderait simplement la police. Sa capuche sur la tête, il finit par arriver dans le bureau. Entrant encore sans frapper, il fixa Raphaël. « Tu te fous de ma gueule ? »
Cette fois-ci, c’était à lui d’être en colère. Car là, si jamais Raphaël et la perte des preuves revenaient jusqu’à lui, c’était fini de son rôle dans la Police de Storybrooke. Et ca c’était quand même assez grave. Posant une main sur le bureau, Michel-Ange plissa des yeux : « La condition pour que tu m’aides était clair non ? Laisse faire la police ! Et quand je reprends un peu mes esprits, comme par hasard, il manque une preuve essentielle. Tu as quoi dans la tête ? Tu crois qu’ils ne l’apprendront pas un jour ? Ca peut pas durer encore éternellement comme ça, l’affaire. Ca ne marche pas comme ça. Je suis peut être le plus jeune, et tu es mon aîné, mais je suis aussi Officier de Police. Accessoirement. La Police n’est pas là pour passer le balai ! C’était mon enquête ! »