La musique de la boite de nuit était si forte que le sol en tremblait. Que chaque organes du corps de Angel ressentaient chaque battements de la musique. Bon sang, il adorait ce genre d'endroit. De l'alcool à volonté, des beaux mecs et belles nanas. Rien de mieux pour lui. Il y avait même de la drogue ce soir, le pied. Il était en congé aujourd'hui et demain, cela voulait dire pas de tournage demain, pas de caméra qui allait filmer son visage. Tant mieux, il voulait se mettre minable. Angel se dirigea rapidement vers le bar de la boîte et il afficha un petit sourire en coin quand il remarqua que le barman était un homme super sexy. Il s'assit alors avec beaucoup de classe sur la tabouret qui se tenait devant le bar. Il fixa le barman pendant un long moment tout en souriant avant de sentir une main se poser doucement sur son épaule. Angel fronça les sourcils avant de se tourner vers Cherri qui semblait amusé par la situation. C'est vrai, il avait oublié de dire qu'il était venu dans cette célèbre boîte de nuit avec sa meilleure amie. Il adorait cette petite peste mais elle était aussi bonne que lui alors souvent les mecs posaient leur regard sur ses seins et pas sur les belles fesses de Angel. Comme maintenant par exemple. Le barman qui ne lui avait porté aucune attention, se mit à discuter avec Cherri tout en affichant son plus beau sourire. Ce n'était pas juste, tout ça parce qu'elle avait un vagin et des seins. Un soupir sortit de la bouche de Angel tandis que Cherri lui tapota doucement la cuisse. Sa meilleure amie attendit que le barman s'éloigne avant de se tourner vers Angel tout en affichant son plus beau sourire.

« Boude pas, Angie. Grâce à moi l'alcool est gratos ce soir ! »

« Tu m'étonnes, il mâtait bien ton pare-choc. Je le comprends, tu es super bien foutu. »

Cherri lâcha un petit rire avant de continuer à tapoter gentiment la jambe de Angel pour lui faire comprendre qu'elle se sentait plus que désolé. Le démon voulait lui faire comprendre que tout allait bien alors il embrassa rapidement sa meilleure amie sur ses lèvres avant d'afficher un petit sourire. Angel prit son verre de Whisky avant de partir sur la piste de danse laissant Cherri tirer son coup avec le sexy barman. Tant pis, Angel allait trouver quelqu'un d'autre. Il se contenta de danser tout en regardant ce qui se passait autour de lui. Un homme se rapprocha de lui pour danser avec Angel. L'inconnu était beau mais pas assez pour qu'il offre son corps gratuitement alors Angel espérait juste qu'il en avait dans le pantalon mais aussi dans le portefeuille. Ils dansèrent un moment avant que l'inconnu ne lui murmure des choses dans l'oreille. Il était en train de l'inviter chez lui pour faire leur petite affaire. Angel afficha un petit sourire en coin tout en hochant doucement la tête avant de frotter son pouce contre son index montrant qu'il ne ferait rien contre de l'argent. L'homme accepta le deal et prit gentiment la main de Angel avant de le tirer hors de la boite de nuit. En sortant il lâcha un petit rire amusé avant de venir embrasser langoureusement Angel. Décidément ce pigeon ne voulait pas en perdre une miette. Le démon répondit à son baiser tout en venant agripper ses fesses. Il se décolla finalement de son visage avant de venir murmurer prêt des lèvres de son client.

« Appels un taxi... Je vais te faire ta fête ce soir mon grand. »

L'homme fit signe à un taxi avant de lui donner son adresse. Ils arrivèrent rapidement chez l'inconnu qui ouvre la porte de son appartement. Son client était quelqu'un d'assez modeste. Pas assez riche pour lui mais maintenant qu'il avait payé, Angel n'allait pas refuser son argent. Le démon afficha une petite grimace quand il vit la décoration de l’appartement avant de se tourner vers l'homme qui vint directement se plaquer contre Angel. La star du porno leva ses mains avant de pousser doucement son client gardant son sourire fier sur son visage.

« Par contre mon grand si tu veux l'intégrale, il faut doubler le prix. »

« Pardon ?! Mais t'es sérieux, tu t'es prit pour une célébrité, salope ! »

« Totalement, je suis un acteur porno connu. Qu'est ce qui a ? Tu te dégonfles ? Tu veux pas me montrer ton micro pénis ? »

L'inconnu fronça les sourcils avant de pousser violemment Angel par terre. La star du porno manqua de se casser le poignet en essayant de se rattraper dans sa chute. Angel fronça les sourcils, prêt à se relever mais son client écrasé son poing sur le visage de Angel qui crispa directement sa mâchoire. Une certaine peur gagna le ventre du démon qui essaya de rester calme mais quand l'inconnu leva une nouvelle fois son poing devant Angel, ce dernier n'hésita pas. Il sortit son arme qui était caché dans sa veste et il tira dans le ventre de l'homme qui s'écroula sur le sol devant lui. Du sang avait giclé sur le visage de Angel et il en avait aussi sur les vêtements sans parler de son visage qui saignait après le coup qu'il venait de se prendre. Il se releva rapidement avant de donner un coup de pied dans le dos de son client qui était encore en train d'agoniser sur le sol.

« Espèce de sac à merde. La prochaine fois c'est tes couilles que je vise. »

Angel baissa son regard vers sa chemise tâché de sang, tant pis il allait sortir comme ça. Avant de sortir de l'appartement il fixa le porte manteau qui se trouvait prêt de la porte. Un veste en cuire se tenait dessus, il n'hésita pas une seconde de plus et enfila le manteau sur ses épaules avant de s'enfuir en courant. Il prit un taxi et donna l'adresse de sa rue. Une fois arrivé devant l'immeuble il poussa un long soupir. Il venait de faire une grosse boulette et Angel se demandait encore comment il allait réparer ça. En parler à Alastor ne servirait à rien. Il n'aidait que Charlie dans un sens, sûrement pour son bien. Vaggie allait l'engueuler, lui dire que c'était mauvais ce qu'il venait de faire. Qu'il fallait devenir une meilleure personne pour Charlie. Il allait devoir se débrouiller seul. Angel aurait dû tuer ce mec et le brûler dans son appartement enfin il était trop tard pour faire demi-tour maintenant. Angel rentra dans le loft.

« Hello les loosers ! Vous êtes là ? »

Pas de réponse, tant mieux. Angel devait changer de vêtement et se débarrasser de l'arme. Avec une chance, il pourra s'en sortir. Le mec était défoncé et bourré, il n'allait pas s'en souvenir. Bon, il y avait peu de chance mais bon. Il se dirigea dans un premier temps vers la cuisine pour ouvrir le frigidaire et prendre une bouteille d'eau. Quand il ferma la porte du frigidaire, il sursauta en voyant Charlie se tenir en face de lui. Il poussa un long soupir en voyant que ce n'était qu'elle. Il but une gorgée d'eau avant de s'asseoir sur le comptoir de la cuisine. Charlie ne semblait pas vouloir quitter la cuisine, elle fixait simplement Angel qui leva les yeux au ciel.

« Tu veux ma photo, Barbie? Relax c'est du faux sang. Je suis acteur porno je te le rappel ! »

La blonde ne bougea pas et Angel poussa un petit soupir avant de retirer la veste en cuise de son dos montrant sa chemise pleine de sang et il posa son arme sur la table.

« Bon ok, j'ai déconné. J'ai tiré une balle dans le bide du mec. Mais parce qu'il était moche. Un visage pareil... ça devrait être punis par la lois. »

I eat boys up, breakfast and lunch

You can no more eradicate violence than you could eradicate love or hate or laughter.... The love of violence is an aspect of our humanity. Even the weak wish to be strong primarily so they can wield the whip.

☾☾ -Vraiment désolé, mais je préfère rester à l'appartement ce soir ! Mais, amuse toi bien, fais bien attention à toi.

Vaggie me souhaita de passer une bonne soirée avant de raccrocher. J'avais beau aimer de tout mon cœur mes colocataires, j'aimais parfois être seule et ce soir était la meilleure occasion pour cela. Tous étaient partis vaquer à leurs occupations, hors de l'appartement. Angel devait sûrement soit travailler, soit être de sortie. Quant à Vaggie, elle avait voulu sortir avec ses amies, et avait failli m'embarquer avec elle. Mais, depuis l'accident, je n'avais pas mis un pied dans un bar ou une boîte de nuit. J'avais peur que la même chose se déroule... je ne voulais pas encore ôter la vie d'un innocent... En ce qui concernait Alastor, il était peut-être en train de brûler d'autres corps, rien que pour le plaisir... Enfin, c'était grâce à lui que je n'étais pas en prison à l'heure qu'il est. En tout cas, je n'allais pas attendre d'avoir de leurs nouvelles pour profiter de ma soirée. Je leur envoyais quand même un message à chacun, pour être sûr que tout allait bien, mais je savais qu'ils pouvaient se défendre très bien tout seul en cas de problème. Ils restaient des démons après tout. Je pris un pot de glace dans le congélateur, mon ordinateur portable et m'allongea dans mon lit prêt à regarder la nouvelle saison de Queer Eye. Une série qui dégageait tellement de bonne humeur et de bons sentiments, je ne pouvais qu'adorer ! Et puis, j'avais travaillé toute la journée sur des dossiers, je méritais bien un peu de repos. La fatigue prit vite le dessus, et je m'endormis sans m'en rendre compte.

Je me réveillais dix bonnes heures plus tard, la main totalement engourdie par ma tête et mon ordinateur s'étant retrouvé à l'opposé du lit. Le pot de glace avait fondu sur ma couette, laissant une grosse tâche. Je soupirais avant de me lever en fermant mon ordinateur pour le mettre à charger et en jetant le pot de glace, où je devrais-je dire le seau d'eau, dans l'évier de la cuisine. Aucun bruit dans l'appartement. Ils avaient tous dormi à des endroits différents. Je haussais les épaules, pas plus inquiété que ça. Un message de Vaggie s'afficha sur mon portable, me rassurant que tout allait bien de son côté. C'était donc le moment parfait pour écouter de la musique ! Je pris mon enceinte et mit au maximum la playlist "Good Mood" sur Spotify. C'était d'ailleurs vraiment étrange que mes propres chansons n'y soient pas, elles parlaient toutes de bonne humeur... C'est après avoir petit-déjeuner, quand j'étais sous la douche, que j'entendis la voix d'Angel. Ah ! Enfin, un de mes colocataires était rentré. Je mis la serviette autour de mon corps nue avant de sortir de la salle de bain. Et là, je le vis.

C'était rare que je vois Angel dans un état pareil. Il avait l'air de sortir d'une bagarre, les cheveux ébouriffés et surtout, la chemise pleine de sang. Une veste en cuir, que je n'avais d'ailleurs jamais vu, essayait tant bien que mal de cacher les dégâts mais, il ne fallait pas s’appeler Sherlock Holmes pour comprendre que quelque chose s'était mal passé... Il ferma la porte du frigidaire et remarqua enfin ma présence, qui ne le dérangea pas plus que cela. Il essaya d'abord de me mentir, m'expliquant que c'était du faux sang. Malheureusement pour lui, l'accident que j'avais causé était bien trop frais dans ma mémoire... Rien que la vue du sang m'avait fait revenir des flash de cette nuit là... Et pourtant, je faisais tous les efforts possibles et inimaginables pour oublier cette nuit là. Il retira alors la veste et posa son arme sur la table... Voilà la vérité. Il avait tiré sur quelqu'un. Et sa seule explication était la laideur de sa victime ? Je soupirais, visiblement excédée par les bêtises de mon colocataire. Je ne croyais pas du tout à cette explication. Comment expliquaient-il son visage alors ? Il y avait quelque chose d'atre derrière, quelque chose qu'il me cachait. Je m'avançais vers lui et lui prit la main, me montrant bienveillante envers lui et essayant de ne pas paniquer. Il n'était pas trop tard.

- Avant tout... tu vas bien ? Et l'homme ? Il n'est pas mort rassure moi... j'espère que tu as appelé les urgences, tu ne l'as quand même pas laissé agoniser j'espère ? Bon, enlève ta chemise, on va nettoyer tout ça.

J'étais pleine d'espoir. Je voulais qu'il ait fait ce qu'il fallait. Mais, je ne pouvais m'empêcher d'en douter. C'était un démon, il tuait n'importe qui quand nous étions en Enfer, sans faire attention aux conséquences. Sauf que nous n'étions plus là-bas. Nous étions redevenus humains dans une ville humaine, avec une police et des lois. On ne tirait pas sur quelqu'un simplement parce qu'il était moche ! Cette explication ne tenait vraiment pas la route, même venant de Angel. Il finit par ôter sa chemise et me la donna, se retrouvant torse nu. Enfin, j'étais toujours en serviette, alors niveau intimité, on repassera. Je l'emmenais dans le sellier où se trouvait la machine à laver, mit un peu de décolorant et la mit en marche. Je finis par me tourner de nouveau vers mon colocataire.

-Dis moi la vérité, Angel. Pourquoi as-tu tiré sur cet homme ? J'ai remarqué tes blessures, j'aimerais juste que tu sois honnête avec moi...

Un soupir sortit de la bouche de Angel tandis qu'il fixait Charlie sans dire un mot de plus. Il sentit la main de la jeune femme se glisser dans la sienne et il comprit directement le manège de la princesse. Elle allait vouloir l'aider, encore. Une chose était sûr, Angel ne voulait pas faire partie de son projet arc en ciel. Comme si elle pouvait changer la nature d'un démon, la blague. Et maintenant elle essayait de changer Angel ? Impossible et elle le savait sûrement. Cela ne servait à rien de lui parler de ses problèmes avec Charlie, elle s'en mêlera et elle finira en danger. Parce que cette gamine ne savait pas se débrouiller seule. Puis une fois qu'elle sera mal en point, Vaggie et Alastor viendront à son secours avant de s'en prendre à lui bien-sûr. Parce qu'au dernière nouvelle, c'était toujours la faute de la pute de la maison. Angel fronça les sourcils avant de tirer sa main vers son torse montrant bien qu'il ne voulait pas de son aide malheureusement Charlie ne semblait pas vouloir changer d'avis. Pathétique. Il en avait presque envie de vomir des paillettes juste devant elle pour lui faire comprendre qu'elle devenait de plus en plus niaise. Mais encore une fois, Angel ne fit rien. Se contentant de retirer sa chemise devant elle exposant son torse devant ses yeux. Il n'était pas pudique après tout et Charlie était bien serviette juste devant lui. C'était ça une colocation après tout. Il suivit la blonde sans dire un mot avant de mettre sa chemise au sale. Il regarda la jeune femme mettre du produit dedans avant de la lancer. Charlie se tourna vers Angel, lui posant une nouvelle fois une question. Bien-sûr qu'il n'avait pas appeler les urgences, ses voisins l'avaient fait à coup sûr. Un coup de feu s'entendait à des kilomètres à la ronde après tout.

Angel garda son visage fermé quand Charlie lui proposa une nouvelle fois son aide. C'était une très mauvaise idée. C'était sa connerie et il allait la nettoyer. Il n'avait pas vraiment le choix. Mais traîner Barbie dans cette histoire n'était sûrement pas la meilleure des solutions. L'acteur porno afficha simplement un de ses plus beaux sourire avant de simplement faire demi-tour avant de s'enfermer dans la salle de bain, laissant Charlie seule dans le loft avec sa serviette autour de son corps. Il n'attendit pas une seconde de plus et s'arrêta devant le miroir. Il constata rapidement les dégâts sur son visage. L'homme ne l'avait pas raté malheureusement. Angel respira un bon coup avant de se déshabiller et de se glisser sous la douche afin de prendre une bonne douche. Une bon e quinzaine de minute tard, il sortit de la salle de bain avec seulement une serviette autour de sa taille. Même style vestimentaire que notre chère Charlie qui d'ailleurs était resté planter devant la porte pendant tout ce temps. Angel posa son regard sur la blond avant de basculer sa tête en arrière tout en râlant. Elle était pas croyable.

« Bon, écoute Barbie. Tu veux que je sois honnête ? » il haussa les sourcils faisant mine d'attendre la répons de Charlie avant de reprendre la parole. « Je ne veux pas de ton aide. Je pensais être tranquille ce soir tu vois. »

Il leva les yeux au ciel avant de se diriger vers sa chambre et Charlie semblait suivre ses pas. Angel décida de ne plus faire attention à elle. Il fit glisser sa serviette le long de ses jambes juste devant les yeux de Miss Paix dans le Monde. Angel afficha un petit sourire moqueur quand il vit qu'elle détourna les yeux. Il enfila de nouveaux vêtements avant de finalement s'asseoir sur son lit tout en grimaçant. Sourire commençait à lui faire mal au visage. Le mec ne l'avait vraiment pas loupé. Angel ramena finalement ses jambes contre son torse ne faisant plus trop le malin à cause de la douleur. Quand il releva les yeux, Charlie n'était plus dans sa chambre. Elle avait sûrement compris que Angel était une peine perdu et qu'il ne voulait pas de son aide, tant mieux. Il allait se débrouiller seul encore une fois. Angel s'apprêtait à prendre son téléphone pour appeler ses contacts à l'hôpital mais Charlie refit son entrée dans sa chambre. Encore... Mais cette fois-ci elle ne venait pas les mains vide, elle tenait une trousse de secours qu'elle posa délicatement sur matelas à côté de lui. Elle n'attendit pas la permission de Angel et commença à lui donner les premiers soins. Elle désinfecta les plaies et nettoya le sang sur son visage avant de lui coller des pansements sur ses blessures pour finalement lui afficher un tendre sourire. Angel ne savait pas si c'était son côté humain qui reprenait le dessus ou une connerie dans ce genre mais voir Charlie accroupie juste devant lui à prendre soin de lui le rendait presque heureux. Presque hein, ne vous emballez pas.

Angel se racla la gorge avant de finalement se redresser sur son lit tout en mettant un petit peu de distance entre lui et Charlie. Cela pouvait marcher après tout, c'était une avocate. Il risquait de se prendre des réflexions venant de Vaggie et Alastor mais c'était le prix à payer pour se sortir de ce merdier. Angel s'allongea sur le ventre tout en secouant ses jambes dans le vide faisant mine de réfléchir.

« Mmh, si j'accepte ton aide il faut me promettre que ça reste entre nous. Ton ex et ton petit ami ont pas besoin de savoir que j'ai encore merdé, ils vont me faire ma fête encore. Pas que j'aime pas quand toute l'attention est sur mon beau corps mais bon. »

Il savait que quand elle le voulait Charlie pouvait tenir sa langue. Malgré son côté pipelette (casse couille même). Il voulait juste en être certain. Si toute cette histoire tourne mal, ce ne sera pas que de sa faute. Charlie l'aura voulu elle aussi. Angel ne lui avait pas mit un couteau sous la gorge après tout. Mais l'acteur n'était pas dupe. Il savait que Charlie avait fait une connerie et que Alastor l'avait aidé à nettoyer sa merde. Al ne ferait pas ça pour Angel alors le démon ne pouvait que se rabattre sur Barbie. C'était elle ou rien. Angel ouvrit alors le tiroir de sa table de nuit (il ne vaut mieux pas décrire tout ce qui se trouve la dedans). Il prit une sucette à la fraise qui traînait dedans et la déballa avant de la mettre dans sa bouche.

« Je suis tombé sur un client violent. Ce n'est pas le première fois qu'un client me traite comme ça. J'ai l'habitude à vrai dire. A partir du moment ou tu offres ton corps, les gens ont l'impression que tu leur appartiens. Ces bouffons. » Angel lâcha un petit rire moqueur avant de reprendre son histoire tout en jouant avec la sucette qui se trouvait dans sa bouche. « Me traiter de tous les noms ça ne me gêne pas, j'adore les surnoms salace ça m'excite. Mais quand on ose abîmer mon beau visage, je me mets sur la défense. Il m'a frappé trois fois et violemment. Il allait le refaire alors je lui ai collé une balle dans le bide et je l'ai laissé agoniser par terre. J'me suis cassé. » Il haussa les épaules. « Tu croyais que j'allais l'aider ce fumier ? Ou que j'allais lui faire sa petite pipe alors qu'il s’étouffait dans son propre sang ? Je suis parti c'est tout. Je suis sûr que ses voisins ont appelés les secours. Je l'ai pas tué, Charlie. J'ai défendu mon cul, tout simplement. »

I eat boys up, breakfast and lunch

You can no more eradicate violence than you could eradicate love or hate or laughter.... The love of violence is an aspect of our humanity. Even the weak wish to be strong primarily so they can wield the whip.

☾☾Je ne comprenais pas pourquoi Angel se renfermait autant alors que tout ce que je voulais faire... c'était l'aider. Il avait déraillé, il avait tiré sur quelqu'un. le fait était là. Mais, ça arrivait tout le monde de perdre le contrôle de ses émotions et laisser la colère s'emporter ! Moi la première. J'avais causé la mort d'un homme il y a à peine un mois et, bien que c'était encore compliqué d'en parler ou même d'y penser, il le fallait bien pour que cela ne se reproduise plus. On faisait tous des erreurs, certaines plus graves que d'autres, desquelles on pouvait grandir et en ressortait une meilleure personne. Angel n'était pas une exception à la règle. Mais pour cela, il devait accepter l'aide des autres, les laisser rentrer (au sens métaphorique du terme bien sûr...) sinon il ne s'en sortirait pas. Et j'étais là pour ça. Je savais qu'il ne voulait pas changer, et je ne voulais pas le forcer, loin de là mais simplement l'aider à prendre de meilleures décisions, ou même de régler ces erreurs. J'étais son amie, et j'étais là pour lui, malgré qu'il me fasse poireauter devant la salle de bain pendant quinze minutes simplement pour ne pas avoir à affronter la vérité en face : il ne pouvait pas laisser la situation comme elle était.

Je profitais tout de même de ce temps pour enfiler une robe évasée dans laquelle j'étais à l'aise avant de revenir attendre devant la porte. Il finit par l'ouvrir, habillé d'une simple serviette, comme c'était mon cas il n'y avait pas moins de cinq minutes et partit dans sa chambre. Déterminée à ne pas le laisser tranquille, et ne voulant pas qu'il me ferme la porte au nez, je le suivis. Il remarqua ma présence, mais cela ne l'empêcha pas de faire comme si je n'étais pas là, se mettant totalement nu. Mais, je commençais à en avoir marre d'attendre qu'il s'ouvre à moi. Il ne voulait pas parler ? Bien, je me rendrais utile autrement. Je sortis de la chambre, espérant de tout coeur que Angel n'en profite pas pour la fermer à clé, et partit chercher la trousse de secours qui traînait dans un tiroir de l'appartement et retourna dans la chambre. Je ne pouvais pas laisser Angel se balader avec des blessures pareilles et j'avais peur que cela s'infecte... J'imaginais déjà la discussion que j'aurais pu avoir avec lui concernant une visite à l'hôpital, alors je préférais prendre les devants et faire les soins moi même, bien que je sois loin d'être un docteur. C'était toujours mieux que rien. Étonnamment, il se laissa faire, sans même une plainte. Il avait sûrement compris que je ne voulais que son bien. Et, il finit enfin par s'ouvrir, me demandant de lui promettre de ne rien dire. Ni à Vaggie, ni à... mon petit-ami ? Je ne savais pas à qui il faisait référence... Logiquement, il voulait parler d'Alastor puisque c'était le quatrième colocataire mais... pourquoi faisait-il référence à lui en tant que mon petit-ami ? Je devais avoir loupée quelque chose...

-Promis je ne dirais rien ! Mais, je ne comprends pas à qui tu fais référence quand tu parles de mon petit-ami ? Je suis célibataire tu sais ! Dis moi ce que je peux faire pour t'aider maintenant ! Je ferais tout ce que tu me demandes, je ne veux pas que tu ais de problèmes moi...

Comprenant que j'étais digne de confiance, Angel se confia et raconta l'histoire dans son entièreté. Ce qui lui était arrivé était tout simplement horrible... Mais, je n'étais pas étonnée. Contrairement à ce que les autres pouvaient penser, je savais très bien que je ne vivais pas au pays des Bisounours. J'avais déjà entendu de nombreuses histoires similaires provenant de la bouche d'Angel et de Loukas. Dans un travail comme celui qu'ils faisaient, ce n'était pas rare, comme Angel l'avait si bien dit et c'était malheureux. Les travailleurs et travailleuses du sexe n'étaient absolument pas respectés pour leur travail. Les clients, en revanche, n'étaient jamais remis en cause et étaient bien contents de pouvoir profiter de leur service. C'était totalement injuste. Au moins, l'histoire de Angel faisait du sens et pouvait être facilement être défendable devant un juge. C'était de la légitime défense. Bien sûr, il aurait une amende à propos de sa prostitution mais il pourrait s'en tirer sans trop de conséquences. Rien de très grave donc. La seule chose qui pouvait poser problème pour parler de légitime défense était au niveau de la proportionnalité des dégâts rendus par Angel. Tirer une balle dans le ventre à quelqu'un qui n'avait fait que le "frapper" pouvait être considéré comme non proportionnel par un juge. Mais, ce serait mon travail de plaider sa cause. Je m'assis à ses côtés, essayant de le rassurer avec un sourire compatissant.

-Tu ne dois surtout pas culpabiliser, tu as fais ce qu'il fallait. Tu t'es simplement défendue. D'après ce que tu me dis, un juge pourra considérer cela comme de la légitime défense. Tout d'abord, est ce que tu souhaites porter plainte ? Je dois te prévenir que si oui, tu risques de te prendre une amende, voir six mois de prison parce que tu t'es prostitué. Mais ton client aussi. Et pour votre dispute, la légitime défense peut être remise en cause au niveau de la proportionnalité de ton acte par rapport à ceux de l'attaquant. Et, il faudrait aussi savoir si les voisins ont entendu quelque chose, en dehors du coup de feu j'imagine, pour avoir un témoin sinon... c'est ta parole contre la sienne, et ce n'est pas bon. Personnellement, je ne te conseillerais pas de le faire, tu as trop à perdre mais il faut être prêt si l'autre décide de le faire ou si la police mène son enquête après avoir été appelés par l'un des voisins. Ton client a aussi beaucoup à perdre, je te rassure, donc s'il reçoit de bons conseils, cela m'étonnerait qu'il porte plainte. Je finis par le prendre dans mes bras, sans lui demander son avis qui serait de toute façon, négatif. -Tout ira bien, je te le promets.

J'avais envie de le rassurer encore pendant des heures et m'assurer que tout allait bien pour lui parce que je savais que, même s'il ne le montrait pas, il s'en faisait probablement quant à son sort. Je ne pouvais pas le blâmer, il avait raison de s'en soucier et je sais qu'à sa place, et j'y étais il n'y a pas si longtemps, j'étais morte d'anxiété et de culpabilité. Mais, mon esprit d'avocate ne faisait que de prendre le dessus. Je voulais lui apporter les meilleurs conseils possibles pour qu'il puisse faire une décision réfléchie et rationnelle, avec toutes les cartes en main. Il n'était jamais utile de se précipiter, en particulier dans un cas comme celui-ci. Le fait qu'il soit vivant était déjà une bonne chose, il ne fallait pas l'oublier et j'avais de l'espoir quant aux conséquences de cette histoire. Tout finirait bien pour Angel j'en étais persuadée.

-Merci de me faire confiance, promis je ne te laisserais pas tomber. Tu comptes trop pour moi pour que je te laisse partir !

Voilà pourquoi il n'avait pas voulu croiser Charlie ce soir là. Il aurait aimé être le seul dans la merde, le seul à savoir tout ce qu'il venait de faire. Au pire, il en aurait parlé à Cherri et cette dernière aurait sûrement aidé Angel à tuer ce gros porc qui lui avait servi de client. Mais apparemment le destin préférait que le prostitué règle son problème de façon légal cette fois-ci. Comme si il avait besoin d'ordre dans sa vie. Puis Charlie qui était venue avec sa trousse de secours afin de s'occuper des blessures de Angel. Pitié, il en avait marre de son petit cinéma de démon parfait. Parfois Angel voulait faire comprendre à cette dernière que la vie était loin d'être rose. Que l'espoir n'était qu'un mot pour aider les plus faibles à ne pas se suicider et que l'amour n'était qu'une idée reçu pour faire croire aux humains que la vie n'était pas si pourrie que ça. Angel allait sûrement vous apprendre un truc mais la vie, c'est une vrai chienne. La vie fait souffrir tout le monde et de différentes façon. Alors vraiment, quand il voyait Charlie si adorable et si calme devant lui. Cela lui donnait vraiment envie de vomir dans ses beaux cheveux blonds. Culpabiliser ? Il ne le ferra jamais. Surtout pour un gros comme lui. Il aurait aimé le buté mais il n'avait pas réussi à viser la tête de son client dans la précipitation. Dommage. Angel fronça simplement les sourcils, fixant Charlie sans dire un mot. Prendre six mois de prison parce qu'il était une prostitué... Ce monde était vraiment pourrie. Ce métier était un métier comme les autres pourtant mais les êtres humains avaient tendance à voir ce métier comme une abomination de la nature. Et c'était ce même genre d'humain qui demandait à se faire sucer la bite après par une prostitué.

Angel leva les yeux au ciel avant de sentir les bras de Charlie s'enrouler autour de son corps. Il comptait la repousser violemment. Lui dire de dégager ou même de fuir cette appartement pour la soirée mais il fallait avoué que ce contact était agréable. Surtout après ce qu'il venait de vivre. Alors Angel ne bougea pas d'un pouce. Il ne répondit pas à son étreinte mais il ne la repoussa pas pour autant. Puis quand elle se décolla de lui, elle lui annonça qu'il comptait beaucoup trop pour elle. Angel sentit une douleur étrange dans sa poitrine. La même douleur qu'il avait ressenti quand Charlie lui avait proposé cette idée d'hôtel et de seconde chance. Il avait parfois du mal à se dire que quelqu'un tenait à lui. Surtout une personne comme elle. Angel aurait pût la remercier mais il se contenta de lui tourner le dos tout en poussant un long soupir.

« Comment tu fais... » Marmonna t-il dans un premier temps avant de serrer son poing. « Comment tu fais pour être aussi optimiste alors que clairement, cette histoire va mal se finir pour moi. Je suis une pute, j'avais une arme à feu alors que lui n'avait que ses poings. A ton avis. Qui gagne entre le mec riche avec un boulot stable et une pute comme moi ? »

Il se tourna finalement vers Charlie, le visage tordu à cause de la colère. Les chances étaient loin d'être de son côté et il le savait. La princesse des enfers était loin d'être une mauvaise avocate. Au fond, elle le savait elle aussi que cette histoire allait mal finir. Angel ne récoltait que ce qu'il avait semé et rien d'autres. Sa vie était comme ça depuis des années maintenant. Il agissait sur des coups de tête et il regrettait souvent la seconde d'après. Alors pour régler ses problèmes, soit il tuait, soit il demandait de l'aide à Valentino. Mais à chaque fois, il pouvait être sûr que son patron finirait pas l'enfermer dans ce placard qui lui faisait si peur. Angel resta un moment à fixer Charlie avant de finalement se diriger vers le panier de Fat Nuggets. Le cochon nain dormait dessus comme souvent et Angel s'agenouilla devant lui pour lui caresser délicatement le crâne tout en affichant un petit sourire.

« Désolé Charlie mais cette histoire, on va la régler à ma façon. Tu veux bien ? Tu le sais aussi bien que moi que en obéissant à tes lois, cette histoire va mal finir pour moi. »

Angel embrassa tendrement le nez de son cochon nain avant de se relever devant Charlie. Il savait que cette idée n'allait pas lui plaire. Mais que pouvait-il faire de plus ? Se laissé enfermer derrière les barreaux ? Il ne voulait pas et il savait que de toute façon Valentino finirait pas tuer tout ceux qui l'empêcherait de récupérer Angel alors autant tuer la seule personne qui allait poser soucis. Il fixa un long moment la blonde avant de tapoter doucement l'épaule de cette dernière.

« Tu peux ne pas me suivre si tu veux. Je sais que les meurtres, le sexe, la drogue. C'est pas trop ton truc. Je peux comprendre. Quand on cherche à transformer les démons. » Il afficha un petit sourire moqueur mais rien de bien méchant. « C'est vraiment gentil de vouloir m'aider, tu sais. Ça compte pour moi. Peu de gens m'aident comme tu le fais. Je suis détestable en même temps. »

Un petit rire sortit une nouvelle fois de sa bouche tandis qu'il se rapprocha de son armoire afin de chercher de nouveaux vêtements. Ce soir, il abandonna la couleur rose et opta pour du noir. Quelque chose de plus sombre qui ne serait pas facile à repérer. Si ce gros porc était à l'hôpital et inconscient, Angel n'aura juste qu'à l'étouffer avec son coussin. Pas de preuve et l'histoire sera réglé. Au pire, Angel pourrait le mordre et lui transmettre son venin. Il y avait beaucoup de possibilité. L'araignée passa une dernière fois sa main dans les cheveux de Charlie et resta un moment à côté d'elle, sans la regarder. Il savait quelque chose s'était passé avec la jeune femme parce qu'elle avait changé. Angel ne savait pas vraiment quoi mais il voyait bien que quelque chose la travaillait. Puis Alastor avait été absent un moment aussi et quand il était revenu, c'était avec Charlie. Il s'était passé quelque chose entre les deux. Angel espérait juste que Alastor n'abuse pas trop de son innocence. Charlie était agaçante, il était le premier à le dire mais jamais il n'abuserait de sa gentillesse. Voilà pourquoi il ne voulait pas que Charlie vienne avec lui ce soir. Elle n'avait pas besoin de voir ça. Angel retira finalement sa main des cheveux de la princesse avant de marcher doucement vers la sortie gardant le silence pendant un long moment. Il s'arrêta devant la porte d'entrée, posant simplement sa main sur la poignet.

« Si jamais je me fais prendre. J'aurai besoin de toi à ce moment là. Pas en tant que avocate, Charlie. En temps que... Enfin tu saisies l'idée. Pas besoin de te faire un dessin. » pesta Angel avant de rire nerveusement. « Des fois, je me demandes pourquoi m'avoir choisie en premier pour cet hôtel. Parce que j'étais connu ? Que ma célébrité ramènerait du monde ? J'ai toujours pensé que c'était pour ça. Et maintenant qu'on est coincé ici, je me demande pourquoi je suis encore ici. Je suis célèbre mais je ne suis pas le seul. Vaggie ne me supporte pas et Alastor encore moins. Et toi je me demandes encore comment tu fais pour me supporter. Je pourrais faire mes valises et repartir voir Valentino mais je me sens bien ici. Peut-être que ton idée d'hôtel n'est pas si débile que ça. »

Et sur cette dernière phrase, il ouvrit la porte et la referma derrière. En espérant que Charlie ne vienne pas avec lui.

I eat boys up, breakfast and lunch

You can no more eradicate violence than you could eradicate love or hate or laughter.... The love of violence is an aspect of our humanity. Even the weak wish to be strong primarily so they can wield the whip.

☾☾ Angel avait raison, nous le savions tous les deux. Je travaillais dans le domaine de la justice et je ne pouvais pas ignorer l'évidence : le système était pourri. En particulier ici aux États-Unis. Tout ce qui était important aux yeux des juges était l'argent qu'ils pourraient en tirer. Tout se réglait par l'argent de nos jours. C'était triste. Beaucoup d'avocats cherchaient la même chose : défendre le client le plus riche possible, même si cela ne respectait pas leurs valeurs. C'était pour cette raison que je n'avais pas rejoins un cabinet d'associés. Pas parce que j'en étais incapable, au contraire, j'avais reçu de nombreuses propositions à la sortie de mon école, mais... je voulais être une avocate différente. Je voulais défendre les plus pauvres, ceux qui n'avaient aucune chance de s'en sortir, les plus démunis, ceux qui n'avaient plus aucun espoir et leur en redonner un peu. Ça ne marchait pas toujours bien sûr, je ne pouvais pas toujours gagner, mais je faisais de mon mieux. Cependant, je ne pouvais pas laisser Angel dire des choses pareilles sans le contredire. C'était hypocrite de ma part certes mais... je voulais qu'il ait de l'espoir lui aussi ! Il le méritait plus que n'importe qui après tout...

-Hum... Celui avec la meilleure avocate je dirais ! Donc tu as toutes tes chances, regarde !

Je fis un petit tour sur moi-même pour finir ma blague mais il ne rit pas. Il se leva et caressa son animal de compagnie, Fat Nuggets, l'air mélancolique. L'ambiance était loin d'être légère et malgré mes essais pour la changer, Angel n'était vraiment pas d'humeur. Je le fixais, attendant qu'il dise quelque chose mais je voyais qu'il réfléchissait. Une autre alternative, voilà ce qu'il cherchait. J'aurais dû m'en douter. C'était un démon qui nageait dans l'illégalité. Pourquoi risquer d'aller au tribunal ? il n'avait jamais réglé aucun de ses problèmes de cette façon, alors pourquoi commencer aujourd'hui ? Je ne pouvais pas lui en vouloir, je savais qu'il avait raison de réagir de la sorte. A sa place j'aurais probablement aussi perdu foi en notre système judiciaire. Il finit par ouvrir la bouche, me disant qu'il voulait faire ça à sa manière. Ma première réaction instinctive fut de hausser les épaules. Je savais qu'essayer de l'en empêcher ne serait qu'une perte de temps pour nous deux. Il était décidé et au fond... il avait raison. Cependant, je ne l'abandonnerais pas ! S'il voulait faire ça à sa façon, bien, mais je l'accompagnerais. J'avais déjà réussi à faire échapper Loukas de prison, et ce de façon illégale alors je pouvais bien aider Angel pour son plan, quel qu’il soit. De cette façon je pourrais aussi limiter les dégâts.

-Bien... je comprends. On le fera à ta façon alors si c'est ce que tu veux. Mais tous les deux. Ne me repousse pas, je veux t'aider. Je t'en prie.

Il insista cependant, me précisant que je pouvais ne pas le suivre, il ne le prendrait pas mal. Je n'étais pas connue pour faire des choses illégales il avait raison mais... depuis l'incident je comprenais petit à petit que tout ce qui était illégal n'était pas forcément mauvais. Et que on avait tous nos raisons pour agir comme on le faisait. Il valait mieux comprendre et aider plutôt que de juger, c'était sensiblement la meilleure chose à faire. C'était ma façon à moi de me faire déculpabiliser de ce que j'avais fais... je ne réussirais jamais à me pardonner complètement mais... je devais essayer de passer à autre chose. Je m'étais confessé, j'avais avoué à la police ce qui s'était passé et... il ne s'était rien passé, alors à quoi bon continuer à m'en vouloir ? Je lançais un grand sourire à celui qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami, avec Alastor.

-Toi, détestable ? Adorable tu veux dire ! Je veux bien dire que t'es un peu pénible parfois mais... je t'adore Angel, tu le sais ? Tu es très cher à mes yeux et pour rien au monde je te laisserais régler tes soucis tout seul. Je veux que tu saches que tu peux toujours compter sur moi, même si cela implique de faire des chose illégales... Je ne suis pas aussi sage que tu le crois !

Je lui fis un petit clin d'oeil et quitta la chambre le temps qu'il se change. Je savais qu'il n'était absolument pas pudique, mais je n'avais pas spécialement envie de voir Angel tout nu... Après quelques minutes où je m'inquiétais qu'il soit sorti par la fenêtre pour que je ne le suive pas, il finit par sortir habillé complètement de noir. C'était rare de le voir avec des couleurs si tristes... mais je comprenais pourquoi il le faisait, au vu de la gravité de la situation. Il passa sa main dans mes cheveux, un geste particulièrement mignon et inattendu, de sa part. Je sentais que cette aventure nous rapprochait encore plus que nous l'étions déjà. Il me laissait rentrer dans son intimité et se montrait vulnérable, ce qui était très rare, me faisant des compliments par la même occasion. Je ne voyais jamais Angel dans cet état, c'était si inhabituel... Mais agréable dans un sens. Cela me permettait de voir sa véritable nature, pas celle cachée derrière ses énumérables blagues sexuelles. Il continua à insister, mais mon choix était déjà fait. Je venais, que ça lui plaise ou non. C'est alors qu'il reparla de l'hôtel. Je haussais un sourcil, ne comprenant pas bien le rapport avec le reste mais j'imaginais que c'était seulement quelque chose qu'il voulait partager avec moi depuis longtemps sans jamais oser le faire. Il finit en complimentant mon idée de l'hôtel et sortit de l'appartement, refermant la porte derrière lui. je restais là quelques secondes, figée par la surprise. Angel venait de faire un compliment sur mon hôtel ! C'était juste... INCROYABLE ! Je repris mes esprits et ouvrit la porte puis courut pour le rattraper dans la cage d'escalier. Arrivée à sa hauteur, je lui sautais dessus, un sourire géant sur mes lèvres.

-Tu ne pensais quand même pas que j'allais te laisser partir sans rien dire après que tu ais complimenté mon hôtel ? C'est trop gentil merci ! Je savais que l'hôtel te plaisait au fond ! Je lui ébouriffais les cheveux et reprit. Je t'ai choisi parce que je t’appréciais déjà, rien d'autre. Je n'avais pas besoin de ta célébrité, l'hôtel faisait déjà bien assez parler sans ton aide... C'est ça de créer quelque chose qui apporte la controverse ! Mais ton histoire... Elle m'a touchée. Je savais que j'étais capable de t'aider ! Et regarde... je suis peut-être arrivé à quelque chose avec toi ! Quant à Vaggie et Alastor... ils t'aiment et tiennent à toi, je peux te le jurer. Ils ont une façon étrange de le montrer mais je suis certaine qu'ils tiennent énormément à toi. Nous avons commencé les quatre et nous finirons les quatre ! Bon aller, assez discuté, en route !

Sur ces mots, j'ouvris la porte de l'immeuble et sortit sur la rue. Je laissais Angel prendre les devants, n'ayant aucune idée de l'endroit dans lequel nous nous rendions et au bout d'une dizaine de minutes, nous arrivions enfin devant la scène de crime. Angel se prépara à entrer, prêt à en découdre visiblement mais je lui attrapais le bras, le retenant. J'avais une meilleure idée que ce à quoi il pensait. Je n'avais pas besoin qu'il le dise pour le savoir : il comptait tuer l'homme qu'il avait déjà blessé. Mais ce n'était pas la meilleure solution, au contraire, elle ne ferait qu'empirer les choses si c'était mal fait. Se faire arrêter pour avoir blessé quelqu'un, et en plus par légitime défense c'était quelque chose, mais ça n'avait rien à voir avec un homicide volontaire. S'il se faisait prendre, il pouvait dire adieu à sa liberté. Mais, si son seul but était de l'empêcher de porter plainte et s'en sortir, il fallait procéder autrement.

-Je sais que tu veux tuer cet homme Angel mais... je ne pense pas que ce soit la meilleure solution. Toi qui ne voulait pas risquer d'aller au tribunal, imagine seulement ce que tu risques en faisant une chose pareille ! Et si on lui faisait simplement peur ? On peut le menacer ! Ce sera suffisant pour l'empêcher de parler ce qui s'est passé cette nuit à la police, et tu n'auras à blesser personne ! Tu ne penses pas que ce soit mieux ?

Angel allait la régler son histoire et seul. Il avait l'habitude, il ne s'en plaignait pas. Il aurait juste aimé que Charlie ne se mêle pas à ce genre d'affaire. Elle n'aurait jamais du voir tout ce sang qu'il avait sur ses vêtements et les bleus qu'il avait sur son visage. Angel savait se débrouiller seul depuis la nuit des temps. Même avant d'être un démon, il s'occupait de lui comme un grand. Bon, d'accord. Valentino l'avait un petit peu aidé dans les affaires. Il s'est fait connaître grâce à son entreprise mais Angel ne voulait pas en faire tout un fromage. C'était un grand garçon et il n'avait besoin de personne. Quand il ferma la porte du loft au nez de Charlie, il poussa un long soupir tout en roulant des yeux. Parler avec elle était une perte de temps immense. Il aurait du le tuer quand il en avait eut l'occasion. Un gros porc. Han ! Non ! Ce serait insulter Fat Nuggets. Pardon ma princesse d'amour. Il afficha une petite moue se sentant vraiment désolé d'avoir insulté son cochon nain. Il se racla la gorge avant de reprendre la train de ses pensées. Il disait donc... Un gros connard comme lui ne méritait pas de vivre. En le tuant, il allait rendre service à la planète entière. Pas besoin de lui faire la morale, Angel était un sauveur de l'humanité. Le paradis avait pas voulu de lui et de son beau corps ? Tant pis. Au moins il pouvait tuer sans se soucier des répercutions que cela aurait sur lui et sa place au paradis.

Il respira un bon coup avant de se tapoter doucement les joues essayant de se redonner du courage. C'était un bon plan. Tuer ce gros dégueulasse, l'enterrer ou le brûler. Le faire disparaître c'était tout ce qui comptait. Malheureusement, son ancien client devait sûrement être à l'hôpital en train de se faire soigner. Il ne méritait même pas ce genre de soins mais bon. Angel n'avait pas vraiment son mot à dire. Ce n'était ni un médecin, ni quelqu'un d'important. Il aurait peut-être besoin de l'aide de Cherri Bomb. Elle ne jugeait jamais Angel dans ses actions ce n'était peut-être pas plus mal. Il se trouvait encore dans la cage d'escalier et il sortit son téléphone prêt à appeler sa meilleure amie. Sauf qu'il sentit une personne lui sauter dessus. Angel reconnût rapidement la voix de Charlie qui semblait... heureuse ? Il tourna la tête vers la blonde écoutant tout son discours plein d'amour, beurk! Il repoussa rapidement la main de Charlie qui était logé dans ses cheveux.

« Déjà, pas touche aux cheveux. C'est sacré chez moi. » pesta Angel avant de se recoiffer correctement. « Je t'ai déjà dit que c'était une mauvaise idée que tu viennes, microbe. »

Angel soupira tout en roulant une nouvelle fois des yeux. Elle ne semblait pas vouloir changer d'avis vu qu'elle ouvrit rapidement la porte de l'immeuble qui menait dans la rue. Bon si Miss Rainbow était avec lui. Il n'avait pas d'autre choix. Il devait la jouer intelligemment. Le genre de technique qu'il détestait le plus. Angel réfléchit un moment avant de faire signe à un taxi. Il demanda à ce dernier de l'emmener à l'immeuble de sa victime. Une fois devant, la star de porno descendit de la voiture en affichant un petit sourire en coin. Sourire qui disparût rapidement quand Charlie prit la parole.

« Mon dieu... Je croyais que tu étais une casse couille intelligente mais en faite tu es juste une casse couille. » Il regarda Charlie avec désespoir avant de secouer négativement la tête. Il sortit des jumelles de sa poche avant de regarder la fenêtre de l'appartement de sa victime. Il tendit ensuite les jumelles à Charlie. « Regarde, cervelle de moineau. Il n'y a personne chez lui parce qu'il est à l'hôpital. Je dois fouiller son appartement pour trouver son point faible et lui faire du chantage. »

C'est vrai que Valentino lui avait appris beaucoup de chose sur le métier du cinéma et du sexe. Beaucoup de choses mais il n'avait pas besoin de son boss pour apprendre le reste. Il se débrouillait même mieux tout seul. Enfin... étrangement Angel s'en voulait directement de penser à ce genre de choses. Valentino lui avait beaucoup trop offert pour qu'il se permette de penser ça. Angel venait de se souvenir qu'il avait un tournage demain. Mais avec son visage recouvert de blessures, cela risquait de mettre Valentino hors de lui. Si Angel ne tuait pas le connard qui lui avait fait ça ce soir, Val risquerait sûrement de le faire lui-même demain. Tant pis pour cette ordure, il ne méritait plus de vivre et son sort ne sera plus de son ressors. Un petit sourire en coin se dessina sur son visage tandis qu'il sortit ses lunettes de soleil pour les mettre sur son visage.

« Avant toute chose, je dois me transformer en bombasse. La classe avant tout. Si on se fait chopper par la police, je veux être le plus désirable possible. Faudra bien que quelqu'un utilise son cul pour nous sortir de là. »

Il fit un clin d'oeil à Charlie avant de lui faire signe de le suivre. Ils se dirigèrent rapidement vers l'immeuble avant que Angel ne le fixe longuement. L'homme n'habitait qu'au cinquième étage. Ce n'était pas grand chose. Il fit alors signe à Charlie de se rapprocher de lui et sans attendre, il se baissa juste devant elle faisant signe à la jeune fille de monter sur son dos. La princesse hésita un moment avant de monter sur le dos de Angel. Il se rapprocha du mur et il posa ses mains sur le mur. Main qui collait facilement vu que c'était une ancienne araignée, ne l'oublions pas. Il fit même pousser deux autres bras avant de monter plus rapidement. Angel grimaça légèrement.

« Sérieux faut que tu arrêtes de bouffer la queue de Al, tu as grossie je trouve. »

Un petit rire moqueur sortit de sa bouche avant d'arriver au niveau de la fenêtre de l'appartement du connard. Il resta un moment devant celle-ci, se mordant la lèvre inférieur.

« Ouais... J'avais pas pensé à la fenêtre fermé... Tant pis ! »

Sans réfléchir, il enfonça son poing dans la vitre et la brisa en mille morceaux. Il se glissa dans l'appartement avec Charlie sur son dos. Sans attendre, il fit descendre la princesse avant de regarder autour de lui. Un connard comme lui avait bien un gros secret à cacher. Il releva ses lunettes de soleil pour les coincer dans ses cheveux avant de se diriger directement vers sa chambre, commençant sa fouille. Il ouvrit les tiroirs de sa commode et se mit directement à rire en sortant directement un énorme sextoy. Angel le fixa un moment.

« Le mec est un soumis ? Wow, il croyait vraiment que c'était moi qui allait le prendre ? Avec sa gueule dégueulasse là. »

Il lâcha le jouet par terre avant de se diriger vers sa table de nuit, il tomba sur une lettre qui semblait remplit de dossier. Plus précisément, de photos. Angel fronça les sourcils avant d'ouvrir et d'étaler les photos sur le lit. Des photos du mec qui était en train de violer des femmes mineurs... Angel crispa sa mâchoire avant de dégager rapidement les photos. Il tourna son visage vers Charlie avant de se laissé tomber sur le lit en poussant un long soupir.

« Comment tu veux que je laisse un mec comme ça en vie ? » il secoua négativement la tête. « En attendant, on a notre moyen de pression. On peut allé le voir à l'hôpital. Je m'en fiche... Val le tuera demain de toute façon. Il a abîmé mon visage, ça ne va pas lui plaire. Au moins, je ne l'aurai pas tué moi-même. C'est déjà ça. »

Il respira un bon coup fixant le sextoy.

« Dommage, je lui aurai enfoncé cette grosse bite dans sa sale gueule jusqu'à ce qui s'étouffe avec. »

I eat boys up, breakfast and lunch

You can no more eradicate violence than you could eradicate love or hate or laughter.... The love of violence is an aspect of our humanity. Even the weak wish to be strong primarily so they can wield the whip.

☾☾ Nous finîmes par arriver devant l'immeuble de la victime d'Angel après avoir pris un taxi, auquel j'avais donné un généreux pourboire. Ces gentils jeunes gens nous emmènent partout dés que besoin et personne ne leur donne jamais de pourboire... Et s'ils ont des enfants à nourrir ? On n'y pense jamais à ces petites bouches... Enfin, je fis part de mon idée de ne pas tuer l'homme qui avait agressé Angel, pour lui éviter encore plus de problèmes qu'il n'en avait déjà. Mais celui-ci m'insulta, disant que je n'étais pas intelligente. Je fis une moue un peu peinée tout en continuant à l'écouter parler. Il me tendit les jumelles et je regardais à travers elle, observant l'appartement de l'homme. Angel m'expliqua que personne n'était à l'intérieur, car il était à l'hôpital. Oh... je n'avais pas pensé à ça. Je me sentais un peu bête sur le coup... Il fallait dire qu'après avoir reçu une balle, les gens allaient souvent à l'hôpital, ça paraissait une réaction normale, en effet... Pourquoi n'y avais-je pas pensée plus tôt ? Il me fit part de son plan : trouver quelque chose qui l'incriminerait et le menacer. Ah ! Donc ce que j'avais dis plus tôt était une bonne idée ! Je devrais être une criminelle en fait, ça me réussissait bien !

-Bon d'accord ! On fait comme ça ! Ouuuh je suis trop excitée, faut qu'on fasse plus souvent des aventures tous les deux Angelounet ! Bon alors, comment on entre ? On sonne ?

Je lâchais un petit rire, pour lui montrer que c'était bien une blague et que je n'étais pas sérieuse, je n'avais pas envie qu'il me surnomme de nouveau "cervelle de moineau". Mais, il ne répondit pas à ma question, préférant m'expliquer qu'il devait se rendre le plus désirable possible au cas où les choses tournaient mal. Mais... il était très bien comme ça non ? Angel était un bel homme et il le savait ! Il ne fallait pas s'embêter à essayer de se rendre encore plus joli, il pourrait bien se débrouiller à essayer de draguer les policiers de cette façon. Mais je préférais garder ces commentaires pour moi. De toute façon il dirait probablement que je "n'y connaissais rien" et que je "devais laisser faire les pros". Il sortit donc ses lunettes de soleil pour les mettre sur son visage avant de me faire signe de le suivre, ce que je fis gentiment. Je préférais faire tout ce qu'il me disait sans me poser de questions, n'ayant aucune notion de comment faire autant de choses illégales à la suite. Plus le temps passait, et plus les articles du code pénal me revenaient et je comptais mentalement la peine de prison qui ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure que le temps passait... J'étais effrayée, je devais bien l'avouer, j'avais peur des conséquences mais... je n'abandonnerais jamais Angel. Ce dernier me tira de mes pensées en m'ordonnant de monter sur son dos... Je le regardais, un peu inquiète. Je savais que c'était une ancienne araignée, et qu'il avait gardé quelques compétences de sa vie passée, mais de là à porter quelqu'un en escaladant le mur... Je n'étais pas sereine, autant pour lui que pour moi.

-Tu es sûre que ça va aller ? Je ne veux pas te faire mal...

Il roula des yeux avant de me faire signe de monter. J'ai encore hésité quelques secondes avant de hausser les épaules et de me lancer. Je montais doucement sur son dos, m'assurant à chaque fois que je bougeais que je ne lui faisais pas mal... Je ne voulais vraiment pas blesser mon ami ! Il s'accrocha au mur alors que je le regardais faire, intriguée. J'aurais très bien pu faire apparaître un objet qui m'aurait aidé à escalader maintenant que je j'y pensais... un jet-pack, une échelle,, n'importe quoi... Mais, étant donné comme je contrôlais mes pouvoirs, il valait mieux éviter de tenter un tel projet. Angel fit d'ailleurs ce que je supposais être une tentative d'humour mais je ne compris pas à quoi il faisait référence... La queue d'Al ? Je ne comprenais pas de quoi il voulait parler... Oh ! Mais bien sûr ! Il devait parler du fait qu'il était un ancien cerf... mais il n'avait plus de queue maintenant qu'il était complètement humain non ? Quelque chose m'échappait...

-T'es bête Angel, Al' n'a pas plus de queue, c'est plus un cerf ! Et puis même s'il en avait une je ne vois pas pourquoi je la mangerais... Je ne pense pas que ça ait très bon goût.

J'aurais aimé comprendre la blague et rire avec mon ami, mais ce ne sera probablement jamais le cas puisque nous arrivions à l'étage de l'appartement du méchant. Angel n'hésita pas une seconde avant de défonce la fenêtre pour se glisser à l'intérieur. Une fois posés sur le sol, je sautais du dos de mon ami pour atterrir sur le parquet et regarder un peu autour de moi, comme le faisait Angel. Je ne savais pas vraiment ce que nous cherchions exactement, mais je savais reconnaître quelque chose d'incriminant quand j'en voyais un. Mon métier était littéralement de les éviter donc...

-La décoration est super simple, c'est dommage ! Je mettrais bien un peu de couleurs ici, voir même ici et... Ah oui, c'est vrai, on est pas ici pour refaire la déco... désolée. Alors, des idées d'endroits où l'on pourrait quelque chose d'intéressant ? Où est ce que les criminels gardent leur plus gros secret ?

Sans plus attendre, je suivis Angel jusqu'à la chambre de l'homme où, en ouvrant l'un des tiroirs de sa commode, il découvrit un sextoy. Ce qui n'avait, en soit, aucun intérêt légal. Vouloir se faire plaisir à soi même, c'était tout à fait normal et humain ! Enfin, ça avait l'air d'amuser Angel. Il dit que c'était un soumis et insulta son physique avec un vocabulaire... fleuri, et c'était peu dire. Je haussais les épaules, ne sachant pas vraiment comment réagir. Je savais très bien que je ne moquerais jamais de quelqu'un pour ses préférences sexuelles ou son physique, mais je savais que cela ne dérangeait pas Angel. Je ne le lugeais pas, mais je le savais, et je m'y étais habitué. Il était donc inutile de le reprendre, ou de lui faire une quelconque remarque, cela ne changerait rien à son comportement. Et puis, vu la haine qu'il ressentait pour cet homme, je comprenais qu'il ait envie de l'insulter à chaque opportunité qui se présentait. Quoi de mieux après tout pour passer ses nerfs que de l'insulter ? Il continua sa fouille après avoir laissé retomber le sextoy et ouvrit sa table de nuit. Il en sortit une enveloppe qui semblait assez lourde. Il regarda à l'intérieur et retira quelques photos de l'homme en train de... oh mon dieu... C'était horrible. Comment quelqu'un pouvait faire une chose pareille ? Et photographier un tel acte ? Je... Je n'avais pas de mots. Angel se demanda à haute voix comment il pouvait laisser un mec pareil en vie et... pendant un instant, la question me traversa l'esprit. Je me battais depuis tout à l'heure pour que Angel ne tue pas cet homme, expliquant qu'il y avait toujours un meilleur moyen de régler ses problèmes mais une telle chose... C'était ignoble, c'était inexplicable, c'était impardonnable. J'étais la première à essayer de mettre les autres sur le chemin de la rédemption : des meurtriers, des voleurs, un large éventail de personnes mais... un violeur de mineurs... Cela paraissait impossible. Mais je ne pouvais pas penser de la sorte. Je devais garder espoir et garder la foi en chacun d'entre nous. C'était la seule façon pour qu'un projet aussi fou que le mien fonctionne. L'Happy Hotel avait déjà fonctionné sur cette idée, alors il ne fallait pas se décourager maintenant.

-Il doit être malade mental... Je... je ne dis pas que ce qu'il fait est acceptable, voir même pardonnable, mais peut-être que si il reçoit les soins corrects, il pourra, lui aussi, trouver la voie de la rédemption ? Tu... Tu peux les ranger maintenant s'il te plaît ? Je crois que j'en assez vue. dis-je en tournant la tête, me concentrant cette fois sur la déco que je trouvais si peu esthétique au début. Face à ce que je venais de voir, c'était agréable. Quant à Val... Je ne pourrais pas l'empêcher d'agir de la sorte mais, j'espère que tu le feras. Le meurtre n'est jamais la bonne solution Angel...

Je fis une longue pause, avançant peu à peu dans la chambre, me dirigeant pas à pas vers la sortie. Je devais lui dire. Je me sentais déjà mal de lui cacher ce que j'avais fais des semaines auparavant mais je trouvais que dans un contexte pareil, il était important que je lui dise la vérité. Je voulais qu'il comprenne pourquoi j'étais si insistante sur ce point, et peut-être qu'avec mon témoignage il finirait par comprendre... je savais qu'il était déjà passé à l'acte, et de nombreuses fois, mais je ne pouvais pas me dire que je n'avais pas au moins essayé de le dissuader... Une larme coula sur mon visage alors que je me tenais dos à Angel. Je la retirais précipitamment, avant de renifler bruyamment. Je baissais la tête honteuse, et me remit à parler.

-Écoute Angel, je... je parle d'expérience. Je ne voulais pas te le dire pour ne pas que tu deviennes toi aussi complice mais quand j'ai quitté la colocation, j'ai... J'ai tué quelqu'un. Les larmes coulèrent à flot alors que j'essayais d'articuler de simples mots pour expliquer ce qui s'était passé mais me remémorer la scène me faisait vraiment mal... Je n'ai pas été capable de me contrôler. Il était là, il s'approchait de moi pour me toucher mais... je n'en avais pas envie. je lui avais dis, plusieurs fois même mais il ne m'écoutait pas... Et au moment où sa main toucha mon corps une... une boule de feu le traversa. Je l'ai tué Angel. Et maintenant, il n'y a pas un jour, une minute qui passe sans que j'y pense. La culpabilité est devenue une partie de moi. Je sais que pour toi ce n'est rien, que tu as l'habitude mais... je ne sais pas... Je ne veux quand même pas que tu t'infliges la même chose. Je me retournais, m'efforçant à faire apparaître un sourire sur mon visage malgré mes yeux rouges et mon visage humide. On devrait aller à l'hôpital...

« Oh... »

Ce fût d'abord la première réaction de Angel quand il entendit l'histoire de Charlie. Comment réagir face à une révélation pareille ? Charlie avait tué quelqu'un, elle qui insistait sur le pacifisme. Angel aurait pu se moquer d'elle et lui faire comprendre que même elle ne semblait pas vouloir de cette paix qu'elle primait tant. Mais aucun mot ne sortit de la bouche de Angel, trop occupé à fixer le dos tremblant de la blonde. Oui, il aurait pu crier victoire mais il savait que le viol n'était pas quelque chose de marrant. Il savait que Charlie avait du avoir très peur ce jour-là. Il comprenait mieux son absence et celle de Alastor. Il se moquait souvent de la relation que le deux entreprenaient, mais cette histoire semblait plus sérieuse qu'il ne le pensait. Il se demandait si il était le dernier au courant, si elle avait réussie à parler de cette histoire avec Vaggie. En faite, Angel s'en fichait un peu. Charlie avait réussi à lui ouvrir son cœur et cela le touchait. Il afficha alors un petit sourire triste tandis que la princesse des démons continuait son histoire, expliquant qu'elle ne voulait pas que Angel fasse la même erreur qu'elle. Il l'avait fait plusieurs fois dans sa vie, Charlie le savait mais elle ne voulait plus qu'il le refasse et sûrement pas devant elle. Il attendit que la jeune femme se tourne vers lui pour enfin réagir. Ce faux sourire que Charlie afficha, lui fit froid dans le dos. Maintenant qu'elle le disait, c'est vrai qu'elle avait changé depuis quelques temps.

Angel resta un moment devant la blonde avant de finalement bouger. Il s'avança doucement vers la princesse des enfers, vraiment doucement afin de ne pas l'effrayer. L'araignée posa son regard triste et désolé sur celui de Charlie avant de passer délicatement ses bras autour du corps de la jeune femme. Il vint se blottir contre elle, posant son menton sur le sommet de son crâne alors que ses mains caressaient tendrement le dos tremblant de Charlie.

« Je comprends mieux ton absence. Mais aussi celle de Al'. Il t'a beaucoup aidé, pas vrai ? » Il fit mine de réfléchir. « Peut-être que cet homme t'apprécie vraiment pour ce que tu es. »

Depuis qu'ils étaient à Storybrooke, Alastor avait un comportement plus humain, c'est sûr et c'était aussi totalement normal. Après tout, le démon de la radio avait aussi une parte humaine en lui. Comme toute la colocation. Il avait peut-être une vrai attirance pour Charlie maintenant, enfin là n'était pas le sujet. Angel se décolla doucement de la jeune femme avant de respirer un bon coup tout en se tournant vers la fenêtre, là où ils étaient entrés. Il était prêt à sortir et pourtant, il s'arrêta net devant la sortie. Il se tourna vers Charlie, se mordant l'intérieur de la joue.

« Avant de partir... J'aimerai que tu sâches une chose. » Il marqua un petit temps de pause avant de hausser les épaules. « Je sais que ça ne va pas t'aider à te sentir mieux mais... Tu as eut raison de te défendre. Se faire violer, c'est comme si on t'arrachait un morceau de ta personne. Un petit morceau, tu me diras c'est rien contre vie. Détrompe-toi. » Il poussa un petit soupir. « Quand on se fait violer, on est plus la même personne après. Chaque jours, un morceau de toi-même s'envole. Tu te sens juste sale, vide. C'était un accident, je sais que tu ne voulais pas le tuer. C'était un accident mais lui ce qu'il voulait faire, ce n'était pas un accident. Alors je penses que tu n'as pas besoin de te culpabiliser autant pour cet homme. Vraiment. »

Il n'attendit aucune réponse de la part de sa partenaire et il se contenta de se baisser devant Charlie. Angel lui fit signe de s'accrocher à son dos encore une fois. Une fois fait, il passa doucement par dessus de la fenêtre avant qu'une toile ne sorte de sa main pour s'accrocher sur le rebord de la fenêtre. A l'aide de cette toile, il se laissa glisser jusqu'en bas en compagnie de Charlie. Angel posa délicatement la jeune femme sur le sol avant de retirer ses lunettes de soleil qui était sur son visage. Il se dirigea vers sa voiture avant de l'ouvrir et de sortir une casquette noir qui se trouvait à l'intérieur. Il mit la casquette sur sa tête cachant ses long cheveux ondulés. Un sourire s'afficha sur son visage.

« Opération : castrer le méchant. »

Il ouvrit la portière du côté passager faisant signe à Charlie de monter dans la voiture. Une fois dedans, il referma la portière derrière elle et partit se mettre devant le volant. Angel alluma le contact et partit rapidement vers l'hôpital. Il avait promis de ne rien faire de mal alors il ne ferait rien de mal. Une fois dans l'hôpital de Storybrooke, il se dirigea vers l'accueil où une jeune femme était au téléphone. Angel prit alors appuis sur le comptoir qui se trouvait en face de la secrétaire avant d'afficher un petit sourire que la secrétaire lui rendit avant de lui faire signe d'attendre la fin de son appel. Une fois terminé, elle raccrocha le téléphone avant de lever la tête vers Angel et Charlie. L'acteur porno afficha son plus beau sourire.

« Bonjour mademoiselle... » Il jeta un regard au badge de la jeune femme. « Winter. J'aimerai rendre visite à un membre de ma famille. »

« Bien-sûr. Le nom du patient et vos papiers d'identités. »

« Il s'appelle Caleb Brown. Et vous pensez que j'ai besoin de vous montrer ma carte d'identité ? » Il afficha une petite moue. « C'est mon père dont vous parlez vous savez... Je m'appelle Anthony Brown et ces quelques jours ont déjà été compliqué... J'ai... J'ai besoin de le voir... »

Angel se mit à pleurer devant la jeune femme qui afficha une moue à son tour. Elle se leva directement de son siège avant de tendre un paquet de mouchoir à l'araignée. La secrétaire regarda autour d'elle avant de pousser un petit soupir.

« Ne pleurez plus... Je vais vous laissé passer avec votre.. »

« Soeur. Charlotte est ma petite sœur. »

La secrétaire fixa un moment Charlie et Angel avant de hocher doucement la tête. Elle se rassit alors sur son siège et jeta un coup d'oeil à son ordinateur. Il ne lui fallait que quelques secondes pour trouver la chambre de Brown et c'était la 327. Le duo ne perdirent pas de temps et montèrent dans l'ascenseur. Troisième étages. Angel marcha rapidement vers la chambre et il attendit que la blonde soit à côté de lui pour finalement ouvrir la porte qu'il ferma à double tour derrière lui. Caleb était en train de manger sa mousse au chocolat en regardant la télévision.

« C'est gentil, Madame Jackson mais je n'ai plus besoin de vos.... » Caleb se stoppa dans sa phrase quand il remarqua la présence de Angel.

« Salut mon salaud. A ta place je ne crierai pas. Je te réserve une belle surprise. »

L'acteur se rapprocha du lit du patient avant d'y jeter l'envelopper ou il avait mit les quelques photos que Caleb avait prise pendant ses rapports. L'homme prit les photos alors que son visage se tordit sous la peur et l'angoisse. Il relâcha les images avant de les remettre dans l'enveloppe qu'il lança sur Angel.

« Je ne parlerai qu'en présence d'un avocat. Et tu ne gagneras pas comme ça, salope. »

« Oh, qu'elle insulte. Je suis triste. » le visage de Angel resta fermé. « Enfin, j'ai emmené un avocat pour que toi et moi on passe un deal, mon gros. Alors ouvre bien tes oreilles de pourriture et écoute ce qu'elle a à dire. »