« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Notre situation devenait vraiment de plus en plus compliquée... car Elliot était une fille et j'avais passée une nuit vraiment très torride avec elle, lui. Mais Elliot était aussi un garçon très gentil, prévisible, bienveillant et difficilement évitable. Pourtant j'y avais vraiment mis du miens pour tout faire afin de l'éviter ces deux dernières semaines, mais rien y faisait, il revenait toujours à la charge.
Lundi, 17H03, Storybrooke, centre équestre
"Attends, tu chfais du chval?" avais-je dis en machouillant mon pop corn. Depuis quand il faisait du cheval? En tout cas ça devait être récent, vue qu'il avait un mal fou à tenir sur cet animal et qu'il était à moitié allongé dessus,, sans doute de peur de tomber. Moi aussi j'en faisais pas depuis longtemps. A dire vrai, ça devait être ma première séance. C'était après avoir vue Cheval de Guerre la veille à la télé que ça m'avait donné envie de m'y mettre. Ces créatures avaient un côté magique et elles donnaient l'impression de voler, du moins j'en étais persuadé, mais après cette journée passer avec Elliot sur nos montures et en arrêtant pas de me dire que quand ses fesses rebondissaient, ça donnait envie de les croquer, j'avais annulé mon abonnement, quittant le centre.
Mardi, 12H02, Storybrooke, piscine municipale
"Non, che manche pas tant que cha. Oh mon dieu, y'a Chelliot!" avais-je dit à Eva en montrant du doigt mon petit ami tout en terminant mon croissant au chocolat, juste avant de tourner la tête et de faire comme si je ne l'avais pas vue. On avait prévu de passer une journée entre filles Eva et moi et la piscine semblait être l'endroit où Elliot ne mettrait pas les pieds, mais étrangement, voilà qu'il était là, une serviette de bain autour de la taille. Pourtant ça semblait être une bonne idée. Je l'avais eu la veille en regardant les Dents de la Mer. Eva avait de suite était partante. On aurait dû faire les boutiques, c'était sûr que là bas Elliot ne s'y trouverait pas. Après avoir passé quelques minutes à matter le jambes de mon dulciné au loin, j'avais levé les yeux au ciel et je m'étais éclipsée sur la pointe des pieds.
Mercredi, 09H06, les boutiques du centre ville
"Chvous livrez?"
Le vendeur ne semblait pas très partant pour une livraison, mais je n'allais tout de même pas ramener tous ces vêtements chez moi toute seule. Pour le prix que ça m'avait coûté, il pouvait bien me les faire envoyer. En plus, je tenais déjà ces deux baguettes, dont j'avais mangé la moitié de la première et... de la deuxième. Je pouvais vraiment pas ajouter des sacs.
"Ch'il vous plaît et... oh mon chieu!" avais-je dit en voyant Elliot passer devant la boutique et regarder à l'intérieur. Je m'étais mise à califourchon devant le comptoir pour pas qu'il me voye. Comme je l'avais dit, c'était pas facile de l'éviter et ça avait continué comme ça toute la semaine.
"C'est pas que je n'ai pas envie de le voir, bien au contraire, il me manque beaucoup, mais à la piscine j'étais focalisé sur ses jambes, au centre équestre sur son popotin, dans les boutiques, je pouvais limite qu'apercevoir ses cheveux, mais depuis qu'il est une fille, ils sont beaucoup plus clairs, soyeux et j'ai qu'une envie, c'est de passer mes mains dedans. Alors faites ça pour moi, s'il vous plait, ne lui dites pas que je suis là."
Je parlais au marchand de glace. Encore une fois, j'étais accroupie derrière le comptoir. J'avais vue Elliot s'aventurer à l'intérieur du magasin et il devait sans doute être en train d'en faire le tour quand je m'étais accroupie et que j'avais parlé au marchand qui n'arrêtait pas de me faire des signes, comme pour me dire de me taire. Mais mon plan n'était pas mauvais. Je restais cachée ici et quand Elliot serait sortit, paf, je partirai, emportant avec moi cette glace que je tenais en main et qui était en train de fondre et de s'étaler par terre. Ca me faisait penser à Elliot, lui aussi mouillait. Enfin, depuis ses nouveaux pouvoirs il perdait de l'eau un peu partout où il allait.
"Vous me prévenez quand il est partit."
Quand j'avais prononcé cette phrase, j'avais entendu quelqu'un d'autre que le vendeur prononcer quelque chose. Ca devait ressembler à un "il ne va pas tarder" ou un truc dans le genre. J'avais levée la tête, toujours accroupie et j'avais fait un grand sourire à Elliot.
"Salut! Euh... Tu me préviens quand le vendeur est partit."
Je pensais vraiment m'en tirer avec une phrase aussi bidon? Bon allez ma grande, il allait falloir assumer ce que j'avais dit et comme une grande personne. Je m'étais relevée tout sourire, tendant la glace fondue au vendeur puis je m'étais essuyée sur mon pantalon. Pourquoi j'avais fait ça? o_O Je regardais les dégâts avec limite les larmes aux yeux. Oh non, mon pantalon tout neuf. S'en était trop, comment j'avais pu détruire un aussi beau pantalon? Il m'allait quasiment plus, mais c'était mon préféré. Je sentais les larmes couler le long de mes joues. Je suis sûr que vous auriez fait pareil, si vous aviez détruis votre plus beau pantalon.
"Mon dieu, regarde ce que j'ai fait... Mon pantalon. Mon magnifique petit pantalon. Ohhh... Je t'aimais tellement. Tu étais tout pour moi." avais-je dit en me frottant le pantalon au niveau de la tâche. J'avais passé ma main libre sur mes joues pour essuyer les larmes, puis j'avais relevé la tête vers Elliot.
Je m'étais approché de Elliot pour le prendre dans mes bras, je sentais les larmes monter de plus belle. Mais d'un côté, je me sentais aussi beaucoup mieux depuis qu'il me prenait dans ses bras. Je ne voulais plus qu'il me lâche, pourquoi il avait été aussi absent ces derniers jours? C'était insoutenable de le voir si loin de moi et pourtant aussi près. Je m'étais reculé au bout de quelques secondes, passant mes mains sur mes joues et mes yeux.
"Je ne sais pas ce que je vais devenir sans lui." avais-je dit en reniflant. Puis, je m'étais tourné vers le vendeur et j'avais pris quelques bonbons dans le bol qui était devant lui. Je m'étais à nouveau tourner vers Elliot en mettant une surcrerie en bouche, puis une seconde, et encore une. A la fin, j'en avais au moins 6 que je tentais tant bien que mal de mâcher. La seule réaction qu'eu le vendeur avait été de me poser sur le comptoir les six sacs de glaces que j'avais commandé.
"Vous les prenez, vous payez et vous débarassez le plancer!"
Son ton si brutal m'avait déprimée d'avantage, mais je ne comptais pas me laisser faire pour autant.
"Vous avez pas le droit de me parler ainsi! Vous n'avez pas le droit! J'ai des droits! Je suis un éléphant de petite taille avec de grandes oreilles! Je suis une espèce en voix de disparition, alors attention quand vous me parlez!"
"Ouai ouai c'est bon, allez, on paye et on s'en va!"
"Non mais t'as vue comment il me cause le mec?" avais-je dit à Elliot avant de retrousser mes manches.
"Tu as de la chance que je suis quelqu'un de civilisé et polis, car sinon j'aurai mis à sac ta boutique espèce de charlatan ! De toute façon tes glaces sont même pas fraîches comme ton poisson !"
"Je ne vend pas de poisson !"
"Ben t'as bien raison, parce que tu poisson pas frais, ça ne doit pas être vendu!"
"Non mais elle a un grain cette fille."
"Un grain? Non mais vas y, répète moi un peu ça ! Vas y, non mais lâche moi Elliot, lâche moi, je vais me le faire, tu vas voir, je vais me le faire!"
Elliot avait beau tenter de me retenir, je voulais me le faire, je voulais me le faire, je voulais me faire Elliot! Enfin le vendeur, le taper, le frapper, le... Pourquoi je me retrouvais toujours dans des situations pas possibles? Voilà que je m'étais tournée vers Elliot et que je l'embrassais avec passion, avant de me reculer et de me mettre à pleurer. Cette fois ci j'avais sentis la main du vendeur contre mon bras, me forçant à quitter les lieux et entraînant Elliot avec moi. Mais tout fière, j'avais pu piquer des bonbons avant de sortir.
"Et la démocratie hein? Et le droit de votes des femmes! Sale type va!" avais-je hurlé au marchand avant qu'il retourne dans sa boutique.
"J'ai un William a la maison qui va te mettre une raclée ! Ca va pas être cholie à voir! Et tu chvas en chaver !"
Un bonbon, un second, un troisième. Ca me calmait d'avoir la bouche pleine.
Elliot Sandman
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
« Without ice cream, there would be darkness and chaos.» Don Kardong
J’avais vécu une semaine des plus banales, ce qui était véritablement extraordinaire après l’enfer que je venais de traverser. Les premiers jours, je m’étais attendu à subir de nouveaux tourments, je voyais Zeus surgir devant moi pour se venger, ou d’autres choses tout aussi peu réjouissantes… Avec le temps, je m’étais rendu compte que la seule chose susceptible de m’arriver, c’était la vie elle-même. Curieusement, ça ne me rassurait pas vraiment. Comment faire pour continuer de vivre tranquillement après tout ce qui m’était arrivé ?
J’avais fait au jour le jour. J’en avais profité pour faire tout un tas d’activités nouvelles. Je venais d’échapper à la mort, alors autant faire tout un tas d’expériences ! Je ne voulais pas risquer de mourir à nouveau sans avoir fait un nombre de choses conséquentes que je m’étais noté sur une liste que j’avais plié en quatre et glissé dans ma poche de chemise. Au départ, j’avais tenté d’appeler Lily, car j’avais envie de faire toutes ces choses en sa compagnie. Mais son téléphone sonnait toujours occupé. De toutes façons, j’avais fini par la rencontrer dans toutes les activités que j’avais entreprises : l’équitation, la piscine, les boutiques (Camellia m’avait forcée). A croire que Lily et moi aimions faire les mêmes choses aux mêmes moments. Si ce n’était pas un signe, ça…
A chaque fois que je la voyais, je sentais mon cœur s’emballer. Pourtant, elle se cachait dès qu’elle m’apercevait, elle me fuyait… Je pense qu’elle avait vraiment du mal à gérer mon côté hermaphrodite. Je pouvais le comprendre. Je ne savais pas comment j’aurais réagi si la situation avait été inversée. Elle se montrait déjà si courageuse… Il lui faudrait du temps, voilà tout. J’espérais de toute mon âme qu’elle finirait par s’y faire.
Ce jour-là, je m’étais arrêté chez le marchand de glace pour prendre un cône vanille-caramel noix de macadamia. Je portai une chemise à carreaux ouverte sur un débardeur noir, ainsi qu’un jean un peu trop large. Mes cheveux lâchés volaient dans le vent. J’aimais bien la sensation du vent jouant dans ma chevelure. Bref. Plus les jours passaient, et plus je m’habituais à être une fille, même si j’avais un secret…
En entrant dans la boutique, j’entendis un grand bruit suivi qui me fit poser les yeux sur le comptoir. Juste derrière le vendeur s’agitait le crâne d’une jeune femme brune. Je souris avant de lever les yeux au ciel et de m’approcher, mes tongs provoquant un « tap-tap » régulier sur le sol de la boutique. « Un cone vanille-caramel noix de macadamia, s’il vous plait. » demandai-je posément au marchand de glace qui faisait grise mine.
Et pour cause : une voix féminine provenant des tréfonds du comptoir ne s’arrêtait plus de parler, sans aucune discrétion. Tout en cherchant de quoi payer dans les poches de mon jean, je secouai légèrement la tête avec amusement. Sacrée Lily. Elle parlait de moi, en plus.
"Vous me prévenez quand il est partit."
« Il ne va pas tarder. » dis-je d’une voix grave tout en laissant tomber les pièces dans la main du marchand.
J’étais sur le point de saisir ma glace posée sur le comptoir quand Lily sortit de sa cachette, quelque peu décoiffée et les joues rouges.
"Salut! Euh... Tu me préviens quand le vendeur est partit."
Je fis une moue peu convaincue tout en la dévisageant, puis je me mordis les lèvres. Elle avait des miettes de pain au coin de la bouche. Bizarrement, cet aspect négligé la rendait encore plus ravissante. Elle donna la glace qu’elle tenait en main au vendeur avant d’essuyer sa paume contre son pantalon. A la suite de cela, ce fut le drame. C’est alors que je compris pourquoi je ne pourrai jamais etre une vraie fille : jamais un truc pareil ne m’aurait fait pleurer. Elle avait sali son pantalon. Okay, et alors ? La vie continue ! J’avais envie de la secouer mais comme elle était déjà bien chamboulée, je préférai la retenir avant qu’elle ne se jette sur le vendeur qui, de toute évidence, était à bout de patience.
Lily pleurait, hurlait sur le vendeur, et je la tenais fermement par les bras pour l’empecher de le cogner. Je ne l’avais jamais vue dans un tel état d’énervement. Pour finir, elle m’embrassa. J’eus l’impression de me liquéfier sous la surprise et je sentis bientôt des gouttelettes d’eau dégouliner de mes doigts. Je lachai brusquement la jeune femme, mais elle ne s’était pas rendue compte que je l’avais mouillée car elle s’était remise à pleurer. Le vendeur nous poussa dehors, alors que je n’avais meme pas pu prendre la glace que je venais de payer.
Une fois sur le trottoir, les sanglots de Lily se calmèrent. Désormais, elle était juste énervée. Elle cria une phrase contenant le mot « William » au vendeur et je sentis aussitôt mes cheveux se dresser sur ma tête. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Il fallait toujours ramener le beau mâle sur le tapis.
Mon regard s’assombrit. Elle voulait un beau male ? Elle allait être servi…
Je fermai les yeux et me concentrai, relâchant mes épaules. Il fallait que je sois totalement détendu pour que ça marche. Je m’étais entrainé des heures durant. A présent, ça marchait pratiquement à chaque fois…
Je soulevai les paupières. Le vent jouait toujours dans mes cheveux, mais ils étaient nettement plus courts, savamment décoiffés sur mon crane. Mon débardeur baillait légèrement sur le devant et ma chemise battait contre mon torse. Je relevai la tete et plantai mon regard volcanique dans celui du vendeur, qui recula d’un pas dans sa boutique, alerté.
Je m’avançai d’un pas assuré, franchis la porte ouverte sans le lacher des yeux.
« C’est la dernière fois que tu parles comme ça à ma copine. » dis-je d’un ton sec.
Le vendeur hocha la tete plusieurs fois, paniqué.
« Je prends les sacs. C’est combien ? » repris-je en plongeant la main dans ma poche à la recherche de billets.
« C’est gratuit pour vous ! P-prenez tout ! » bégaya le vendeur en attrapant les quatre sacs de Lily et en les posant brusquement sur le comptoir.
Je lui lançai un regard éberlué avant de me ressaisir et de retrouver mon allure intimidante. Je pris tous les sacs d’une main tandis que de l’autre je me saisis de mon cône qui s’était sérieusement ramolli.
« Mettez-en un de plus. »
Le vendeur s’exécuta, les mains tremblantes, et quelques secondes plus tard, je sortis de la boutique, tenant le cone de Lily entre mes dents tandis que je chancelai sous le poids des paquets.
« Mmmh ! »
Je cherchais à faire comprendre à la jeune femme de prendre la glace qui me gelait la bouche. Elle décolla le cone de mes lèvres et je posai tous les sacs par terre, avant de lui offrir mon plus bel air atterré. « Tout ça c’est pour toi ? » m’étonnai-je. « Tu as acheté des glaces pour au moins trois ans là, non ? Enfin, ‘acheté’, c’est un bien grand mot étant donné que le vendeur m’a tout offert… A croire que je fais peur quand je suis un garçon. »
Je lui fis un clin d’œil canaille avant de la soulever de terre et de l’embrasser passionnément, au milieu des sachets de glace. Je la gardai serrée contre moi un moment qui me parut bien trop court, puis je la reposai par terre, avec mes mains toujours dans son dos. « Surprise ! » murmurai-je à son oreille. « Je suis de nouveau un mec ! Enfin… il faut que je me concentre constamment, et surtout, il ne faut pas que j’oublie que j’en suis un, sinon il arrive des choses bizarres… C’est plus facile pour moi de rester une fille. Ca me vient plus naturellement, disons. Mais je te l’ai dit. Je peux être tout ce que tu veux du moment que je suis à tes côtés. »
Je jetai un coup d’œil à la boutique juste derrière moi.
« Bon, je crois qu’on devrait s’en aller fissa avant qu’il n’appelle le shérif. Je pense que ce que j’ai fait peut être considéré comme du vol, bien que techniquement c’est lui qui m’a donné tout ça… Bref, choisis une destination ! Air Elliot est prêt à décoller ! »
Je m’écartai légèrement d’elle pour attraper mon cône vanille-caramel que j’avais placé dans un sac, puis je l’ouvris avant de le laper goulûment. Une fille, une glace, avoir tout ça en même temps tout en étant un mec… Voilà la définition du paradis.
Lily Olyphant
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| Conte : Dumbo ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Dumbo ☣ l'éléphant qui sait voler. ϟ
C'est un garçon! C'est un garçon! avais-je envie de hurler, mais ça aurait paru vraiment bizarre. Mais j'avais vraiment envie qu'il soit un garçon! Ca rendait les choses bien plus faciles. J'étais partagée entre l'envie de me jeter dans ses bras pour saluer mon héros, qui venait de me faire bénéficier de trois années de glaces gratuites, ou tout simplement de me jeter dans les bras de mon Prince charmant qui venait d'apparaître sous son plus beau jour. Dans les deux cas, il était question de me jeter sur lui, donc je l'avais fait.
J'y étais allée un peu trop fort peut être, vue qu'il avait reculé de plusieurs pas, me portant toujours contre lui, car oui, quand je sautais sur quelqu'un, je sautais vraiment, passant mes jambes autour de sa taille. Puis, j'avais légèrement passé mes mains dans ses cheveux, voir peut être d'une manière un peu sauvage, les ébourifiants et le regardant se reculer tout contre le mur, sans doute pour prendre appuis. Ca m'avait fait sourire, puis j'avais descendu mes mains jusqu'à ses joues et je l'avais embrassé, embrassé encore et encore et encore et... J'avais redescendu mes jambes. Je sentais ma tête qui tournait un peu. Je l'avais embrassée une dernière fois, puis je m'étais reculée et éloignée de Elliot.
J'avais fait quelques pas, le dos tourné à lui. Je l'entendais me demander si ça allait et ça allait très bien, j'avais juste besoin de reprendre mes esprits quelques secondes et... Ah oui, voilà... D'évacuer la glace que j'avais mangé quelques minutes auparavant. Elle ne devait pas être si bonne que cela. Comme le couscous que j'avais mangé chez Granny au petit déjeuner. Enfin, c'était plus un couscous qu'elle était en train de préparer et que j'avais pu gouter, mais allait savoir pourquoi, j'avais eu un mal fou à le digérer. J'avais regardé l'étendu du vomis par terre et ça m'avait donné envie de vomir à nouveau. C'était écoeurant, bien moins pire que quand j'avais mangé ma seconde pizza hier soir et que j'avais fini dans les toilettes du restaurant. Tout allait bien maintenant, j'étais comme... libérée.
Je m'étais tourné vers Elliot, prenant un mouchoir dans ma poche pour m'essuyer la bouche, puis je lui avais fait mon plus beau des sourires.
"Salut beau gosse!"
Salut sauveur, salut héros, salut mon Prince... J'avais une tonne de surnoms qui me venaient en tête. Je m'étais collée tout contre lui, après tout il n'avait pas de raisons d'être un peu écoeurée par du vomis, n'est ce pas? Et puis c'est pas comme si je m'étais vomis dessus. Tout était dans la ruelle, là bas, dans le coin. Ni vue, ni connu.
"Tu as été... Enorme avec fce type ! Ca t'as donné un côté, très... Excitant!" avais-je dit avec un petit sourire en coin avant de poser à nouveau mes lèvres tout contre les siennes. J'avais sentis quelque chose dans ma gorge et je m'étais reculée juste à temps. Mais c'était bon, rien de grave, je n'avais plus rien évacué. Fausse alerte, je pouvais à nouveau l'embrasser... ou pas. En fait, mieux valait garder mes distances.
"Ca va, ne t'en fais pas, j'ai juste un peu mal à l'estomac."
Ca me prenait souvent depuis ces trois derniers jours, sans doute que je couvais quelque chose. Quoi qu'il en soit, j'avais regardé Elliot d'un air confiant. Il n'y avait qu'une idée qui me trottait en tête.
"Tu as faim? Je t'invite au restau!"
Je mourrais de faim.
Elliot Sandman
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Avec Lily, j'avais toujours l'impression que mon cerveau faisait des montagnes russes. Elle avait le don de me transporter dans les airs, de faire faire des loopings à mes neurones, d'exploser ma boite cranienne de plaisir. Je m'étais retrouvé acculé contre un mur dans la rue, avec ses jambes autour de ma taille. Elle m'embrassait avec ferveur, et je lui rendais chacun de ses baisers. Curieusement, je n'avais aucun mal à rester un homme en la sentant si proche. Elle m'inspirait, elle... Ma main qui ne tenait pas ma glace se glissa sous son tee-shirt mais...
Comme je le disais, avec Lily, c'était la fete foraine tous les jours. On était en plein feu d'artifices et d'un seul coup, le spectacle prenait une autre tournure, façon film d'horreur des années quatre-vingt. C'était la seule chose que m'inspirait le fait de la voir vomir à quelques mètres de moi. Le souffle coupé, je restais adossé contre le mur, le regard dans le vide. Plus encore que la vue, le bruit était épouvantable. Je sentis bientot mon estomac se soulever et je détournai les yeux pour de bon. Mais je me devais de la rejoindre. La savoir dans cet état m'angoissait, meme si je ne devais pas le montrer.
"Lily ! Tu... ça va ?" demandai-je gauchement.
Je jetai un bref coup d'oeil à mon cone avant de le laisser tomber par terre. Je n'avais plus très faim. Puis, je m'avançai vers elle, prenant ses cheveux dans mes mains pour qu'ils ne lui tombent pas sur le visage (ce qui était un peu tard).
Elle avait pris un mouchoir et s'était essuyée la bouche, avant de se tourner vers moi avec un grand sourire. Je le lui rendis, un peu anxieux tout de meme. Ok, elle m'embrassait goulument et quelques secondes plus tard, elle se mettait à vomir. J'aurais pu le prendre mal. Mais bon, ça pouvait arriver à tout le monde. Chose étrange, elle se colla contre moi, me félicita pour mon coté bad boy dont je n'étais pas peu fier, puis m'embrassa de nouveau. J'eus un mouvement de recul. Je gardai les lèvres scellées. Non mais ça c'était un peu fort. Depuis quand on posait sa bouche contre celle de quelqu'un quand on venait juste de rendre une glace ?
Elle ne me laissa pas le temps de réagir qu'elle s'éloigna de nouveau, la main plaquée contre sa bouche. Je lui lançai un regard indigné. Ah non, pas encore ! Je lui donnais envie de vomir, ou quoi ? Décidément, tout me réussissait mieux quand j'étais une fille. J'allais finir par croire que c'était mieux ainsi, meme si je me sentais mal à l'aise avec une poitrine et rien entre les jambes. "T'es sure que ça va aller ?" insistai-je en fronçant les sourcils. "Tu ne veux pas plutot aller t'allonger pendant que je te fais une bonne soupe ?"
C'était vraiment minable de proposer une activité pareille, mais si elle était vraiment malade, je ne voyais pas d'autre solution. Pourtant, je lus dans son regard implorant une envie dévorante de manger. Je fis un pas en arrière, quelque peu effrayé par toute cette voracité.
"Bon, d'accord, on va aller manger un morceau. Mais avant, je vais mettre tout ça au congélo."
Retournant jusqu'aux sacs en plastique abandonnés sur le trottoir, je disparus dans une mini tornade d'eau. Je refis "surface" dans la cuisine de Lily. A première vue, pas de William à l'horizon. Parfait. Je n'avais pas envie d'une conversation avec ce lourdaud. J'ouvris le congélateur et fourrai les bacs de glace pele-mele à l'intérieur, avant de le refermer avec bien du mal. C'est alors que j'entendis du bruit dans la pièce d'à coté. Oh non !
Je disparus dans un bruit de vagues au moment meme où j'entrapercevais la silhouette carrée du beau male.
Je réapparus dans la rue, juste à coté de Lily dont je saisis la main. Hop, tornade de vagues ! Nous firent irruption dans la pizzeria qui nous avait accueillis lors de notre tout premier rendez-vous. Sans lacher la main de ma dulcinée, je m'approchai d'elle pour lui glisser à l'oreille, surexcité :
"Tu as vu ? Je maitrise parfaitement la téléportation, maintenant ! En fait, partir en flammes ou dans de l'eau c'est du pareil au meme. Une fois que tu piges ça, plus rien n'est impossible."
Je sentis Lily extirper sa main de la mienne pour se précipiter dans un bac à fleurs et... vomir dedans. Je ne pus m'empecher de lever les yeux au ciel avant de jeter un coup d'oeil aux serveurs et aux quelques clients du restaurant. Ouf, personne n'avait rien remarqué. Je tirai Lily par le bras pour l'éloigner du bac souillé et lui demandai à nouveau, plongeant mon regard dans le sien :
"Tu es sure que tu veux manger ? Tu es certaine que tu en es capable ?"
Je posai mes mains sur ses épaules. Elle était très pale.
"C'est quoi le problème ? Tu ne supportes pas les transports en commun ?"
Lily Olyphant
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J'avais posée une main sur celle de Elliot, qui était toujours posée sur mon épaule, puis je m'étais relevée doucement et je m'étais tournée vers le jeune homme. J'en avais profité pour m'essuyer une fois encore avec mon mouchoir. Je devais vraiment avoir un look très canon comme ça, n'est ce pas? Mon dieu, il allait me prendre pour une grande dégueulasse et me planter là. A dire vrai, j'aurai pas dû quitter l'appartement ce matin. Je pensais que ça passerait, mais ça avait empiré. Ca faisait déjà trois jours que j'étais comme ça. Je n'aurai peut être pas dû attendre aussi longtemps pour aller voir un médecin. Faut dire que celui que j'avais trouvé sur le net, m'avait diagnostiqué une tumeur maligne au cerveau... On ne pouvait vraiment pas faire confiance à internet.
"Ca va... Ca va... Je suis allé voir le médecin ce matin, j'attends sa réponse."
Par voir, j'entendais bien sûr que je l'avais appelé, qu'il m'avait dit qu'il fallait que je passe et que j'avais refusé car pas question de mettre les pieds chez un médecin. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais une phobie des médecins. Pour cela que j'avais voulu en trouver un sur le net, qui soignait à distance. Mais bon, mon médecin m'avait quand même convaincu de faire une prise de sang. Ce n'était pas dans son cabinet, donc ça m'allait parfaitement. J'adorais les piqûres, ça chatouillait un peu, c'était amusant.
"Je crois que... je préfèrerai m'asseoir un peu, le temps que ça passe. Même si je meurs de faim..."
J'avais faim, très faim même et pourtant dès que je mettais un truc en bouche, je me vidais. Mais je n'arrivais pas à m'arrêter de manger. Une fois assise sur le rebord, j'avais tapoté à côté de moi pour que Elliot comprenne que je le voulais tout près. Bien entendu, si ça le dégoutait et qu'il prenait les jambes à son cou, je comprendrai tout a fait. Mais j'espérais qu'il poserait son popotin à côté de moi et qu'il attendrait avec que ça passe.
"Ca me fait ça depuis quelques jours déjà. Au début c'était juste des maux de ventres et de tête, puis j'ai commencé à vomir et comme si ça ne suffisait pas, j'ai constamment faim. Mais je garde rien. Enfin pas grand chose. La pizza d'hier est quand même passée, c'est juste celle de William que je n'ai pas supporté, pareil pour la religieuse au chocolat. Pourtant, l'éclair au chocolat est bien passé, tout comme le croissant. Je ne comprend vraiment pas pourquoi certaines choses passent et pas d'autres."
Ben oui, c'était incompréhensible. Je sentais quelque chose vibrer dans mon pantalon. J'avais jeté un oeil vers Elliot, mais il n'avait rien à voir avec ça. Ah oui, mon portable, voilà. Je l'avais pris et j'avais regardé le numéro. C'était un de quelqu'un que je ne connaissais pas. Par principe je ne décrochais pas. Je l'avais remis dans mon pantalon, puis j'avais porté toute mon attention sur les gens assis à la terrasse qui mangeaient.
"Regarde tous ces chanceux, surtout celui là, là bas, qui mange tout seul. C'est une choucroute n'est ce pas? Qu'est que je ne donnerai pas pour avoir son assiette, ou celle de la femme là bas, on dirait du saumon. Miam miam. Du bon saumon avec une assiette de frittes et peut être un peu de la choucroute. Ca serait tellement bien. Tu crois qu'ils font à emporter?"
Tout en parlant, j'avais été coupé par un petit bip. Quelqu'un avait laissé un message vocal sur mon portable. Pfff, c'est fou que même les gens qu'on ne connaissaient pas, insister. J'avais pris mon portable en faisant un petit sourire à Elliot, puis j'avais composé le numéro de mon répondeur.
"Vous avez un message d'un numéro que vous ne connaissez pas, que vous ne souhaitez pas connaître mais qui insiste pour vous parler... La femme qui enregistre ces messages a la belle vie!" avais-je dit en rigolant et en imitant le bruit de mon répondeur, puis tout a coup, je déglutis. A dire vrai, je ne pouvais même plus. Qu'est ce que c'était que ce canular? Une voix d'homme qui me disait qu'ils avaient analysé mon sang et que... C'était quoi ce délire? Ah d'accord, aussi incompétent que sur internet. J'avais éteins mon portable sans entendre la fin de mon message et j'avais regardé autour de moi. Il y avait une poubelle. J'avais mis mon portable dedans, puis je m'étais essuyé les mains sur le pantalon et j'avais tourné la tête vers Elliot avec un grand sourire.
"Ca va mieux! On peut aller manger! Je veux ma choucroute! Et aussi mon saumon! Avec ma portion de frittes. Et puis on prendra un dessert! Une bonne tarte aux pommes faites maison, ils ont les meilleurs, et des fraises, un supplément de fraises! NON ! Pas de fraises !" avais-je limite hurlé à Elliot.
"Pas de fraises. Je ne veux pas de fraises. Je n'aime plus les fraises, c'est fini, j'en veux plus jamais." avais-je dit toute paniquée. Je ne voulais plus de fraises et j'étais sérieuse. Je détournais mon regard pour ne pas croiser celui de Elliot.
"J'en veux pas, c'est tout. Je veux ma choucroute, juste ma choucroute et... Je ne veux pas manger ici, ils sont pas gentils."
C'est fou, ça me mettait dans un de ces états de penser à ce restaurant et à sa carte pas gentille du tout elle aussi. J'avais passé une main sur ma joue, histoire de sécher la larme qui allait couler, mais n'était pas couler. J'allais être forte, après tout c'était qu'un bébé... repas! Un repas, c'est tout et puis souvent les serveurs se trompaient dans leur diagnostic et nous apportaient autre chose à table au lieu de ce qu'on avait commandé, donc je ne risquais pas grand chose!
"N'est ce pas?"
Je ne m'étais pas rendu compte que ce que j'avais pensé, je l'avais dit à voix haute, du coup ça avait donné quelque chose du genre...
"...j'ai jamais été fans des fraises de toute façon et dans ce restaurant, je sens que le serveur va nous en apporter. Car souvent on en veut pas, on ne sait même pas si on en veut, à dire vrai on s'est pas posé la question et paf, ils vous appellent, viennent à votre table et vous apportent des fraises. Mais moi je ne sais pas si je veux des fraises. Si on leur dit qu'ils se sont trompés, ça s'arrangera tout seul, n'est ce pas?"
Voilà où on en était.
"N'est ce pas?"
Ils avaient fait un mauvais diagnostic, c'était impossible que ce soit le bon et Elliot allait me le confirmer.
"On peut aller manger ailleurs? Je ne suis pas sûre d'être prête pour aller manger ici. Bien que c'est toi... Enfin, c'est avec toi que je l'ai mangé."
Que j'ai mangé qui? o_O
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Lily me faisait peur. Bon, je devais y être habitué à force. Sauf que non, je ne parvenais pas à m'y faire. Plus elle parlait, et plus j'avais l'impression qu'un truc s'exprimait à travers elle. Etait-elle possédée ? Devais-je faire venir un exorciste ? J'espérais qu'elle n'était pas dans cet état à cause de moi. Je savais qu'elle avait du mal à se faire à l'idée que j'étais une fille, mais tout de même ! Cela était-il en train de lui grignoter le cerveau ? En plus, je faisais d'immenses efforts pour combattre mon coté féminin. N'étais-je pas un homme, un vrai de vrai ? Je passai une main fébrile dans mes cheveux, histoire de vérifier. Ils étaient toujours courts et dressés sur ma tête. Bon, c'était déjà pas si mal.
Elle parlait de choucroute alors qu'elle venait de vomir, puis elle voulait des fraises, et voilà qu'elle avait envie de manger ailleurs. J'avoue que j'avais bien du mal à la suivre.
"Ouais... si on t'apporte des fraises et que tu n'en veux pas, je suppose que tu peux dire au serveur de les reprendre..." dis-je d'un ton hésitant. "Mais tu sais, ce genre d'erreur est rarissime... Je vois pas pourquoi un serveur t'amènerait un truc que tu n'as pas commandé..."
Je l'observai avec une certaine inquiétude.
"Tu veux dire les lasagnes ? Tu parles des lasagnes qu'on a mangées ici à notre premier rendez-vous ?"
Je ne savais pas si j'avais envie qu'elle me réponde. Tout s'embrouillait dans mon esprit. Pourquoi les filles étaient-elles si compliquées ? J'aurais pu profiter du fait que j'étais revenue du pays des morts dans la peau d'une fille pour sortir avec un garçon et connaître enfin la paix, mais non, il fallait que je m'accroche à Lily comme une moule à son rocher. Il faut dire que m'imaginer embrasser un garçon me donnait des sueurs froides. Ce n'était pas parce que j'étais une nana par défaut que la gente masculine m'attirait davantage, bien au contraire !
J'avais fixé pensivement mes mains durant ma brève introspection, et quand je relevai la tête pour plonger mon regard dans celui de la jeune femme, j'y lus une lueur implorante mêlée d'attente. Que voulait-elle de moi ? Elle cherchait à ce que je la rassure ?
Je tentai de me concentrer sur les origines de ce dérapage incontrôlé. A partir de quand exactement Lily avait-elle commencé à dérailler ? J'avais envie de dire qu'elle était dans son état normal car depuis une semaine, elle me semblait des plus déroutantes. Non, non Elliot. Réfléchis. Il y a forcément un point de démarrage...
Je m'attardai sur le coup de téléphone. C'était depuis qu'elle avait écouté le message vocal qu'elle s'exprimait bizarrement. Elle était sur les nerfs. Elle devait avoir appris une mauvaise nouvelle. En tous les cas, quelque chose qui la tracassait. Elle avait même été jusqu'à jeté son téléphone à la poubelle !
Je me levai d'un bond et courus jusqu'à la poubelle en question. Je farfouillai dedans -normal- et en ressortis le portable éteint. J'appuyai sur le bouton de mise en marche tout en l'agitant d'un air victorieux vers Lily.
"Allez. On va voir ce qui te perturbe autant. Tu sais, pas besoin de te mettre dans un état pareil quand tu as un problème. En plus, je suis là. Rien n'est insurmontable. Si tu m'en parles, ça se résoudra, tu verras !"
Je lui fis un clin d'oeil et collai le portable contre mon oreille -sans m'apercevoir qu'une épluchure de pomme de terre était collée dessus. J'avais composé le numéro de la boite vocale et j'attendais, un grand sourire confiant aux lèvres.
Cependant, mon sourire s'affaissa petit à petit tandis que j'écoutais le message. Mon expression réjouie se décomposa, remplacée par un air de terreur figée. Mon visage perdit toute couleur. Ma main tremblante tenant le portable retomba le long de mon corps, tandis que je fixai Lily, blanc comme un cachet d'aspirine.
Enfin, je m'esclaffai avant de jeter le téléphone par-dessus mon épaule. Il atterrit dans la poubelle dans un "Cling!" sonore. Finalement, le portable était très bien à cet endroit. Puis je tapai mes mains l'une contre l'autre comme pour en chasser la poussière avant de retourner m'asseoir sur le muret. Mes mains cramponnèrent ce dernier avec tant de force que les jointures de mes doigts bleuirent. Je fixais un point dans le vide, l'indécision et l'angoisse se peignant sur mes traits.
"Tu..."
Les mots ne parvenaient pas à sortir de ma gorge. Non, c'était bien trop dingue. On était en train de me faire une blague. Un rictus nerveux s'échappa de ma gorge.
"Tu..."
Non, décidément, ça ne venait pas. Je passai une main dans mes cheveux avant de les rassembler sur mon épaule et de les tordre entre mes doigts. Je me rendis compte alors que j'avais de nouveau une chevelure imposante. Je baissai les yeux et constatai que le reste n'avait pas changé. Trop d'émotions d'un coup. Résultat : j'étais un mec avec des cheveux longs et une frange. Trop cool... J'étais bien trop chamboulé pour tenter de retrouver mon apparence "normale".
"On va manger ailleurs, ouais." dis-je en déglutissant avec peine.
Comme si ça allait changer quelque chose, maintenant.
"C'est... c'est qui le père ?"
Je tordis mes doigts contre le muret, grimaçant en sentant la douleur déchirer ma peau. ça faisait trop mal, mais pouvais-je vraiment lui en vouloir ? J'étais parti sans prévenir à l'autre bout du monde, au Grand Nord, elle avait cru qu'on avait rompu, elle avait été livrée à elle-même, elle...
Je sentis quelque chose me traverser, comme si la foudre venait de me toucher. Mon corps s'électrisa et un éclair rageur passa dans mes pupilles. J'avais beau me persuader qu'elle en avait tout à fait le droit, l'information ne se validait pas dans ma tête. Non. Elle n'avait aucun droit de me faire ça.
Je soulevai les paupières et clignai bêtement des yeux, abasourdi de me trouver à nouveau dans la cuisine de Lily. Elle ne m'avait pas accompagnée. Je voulais régler ce problème moi-même. William se tenait devant moi, un toast à la main, assis à la table de la cuisine.
"Toi." grognai-je en lui lançant un regard noir.
Sans réfléchir, je levai une main vers lui et une source d'énergie vive et crépitante entoura son cou. Il lâcha son toast et tenta d'agripper l'anneau scintillant qui l'étreignait, en vain. La chose n'était pas palpable. Abasourdi, je baissai ma main avant de la contempler, bouche bée. L'anneau d'énergie disparut du cou de William qui laissa échapper un râle.
Je battis des cils et me retrouvai en face de Lily. Brusquement, une chute d'eau me tomba dessus. Je restai parfaitement immobile, attendant que ça se termine. Puis je crachai l'eau qui était entrée dans ma bouche ouverte et soulevai ma frange plaquée contre mon front. Mes cheveux longs collaient contre mon torse. Je gesticulai, mal à l'aise dans mes vêtements inondés. La cascade avait disparu aussi vite qu'elle était venue. J'en avais vraiment marre de ces pouvoirs qui se manifestaient n'importe comment. Et c'était quoi cette chose autour du cou de William ? J'avais eu l'impression qu'il s'agissait d'un éclair...
Je secouai la tête. Non, j'avais des hallus. J'étais tellement chamboulé que je m'imaginais des trucs. Il fallait que je me détende... Mais comment faire avec une telle nouvelle en tête ?
"T'as pas pu t'en empêcher, en fait ?" fis-je abruptement à l'adresse de Lily. "Bon sang, je ne me suis absenté que trois jours ! TROIS JOURS ! Il a fallu que tu sautes à pieds joints dans le lit de cet abruti !"
Je passai une main dans mes cheveux qui devinrent aussitôt électriques, puis je gardai les bras le long de mon corps. De petits filaments d'énergie pure crépitaient à chacun de mes doigts. A tout hasard, je posai une main contre un réverbère qui explosa comme un feu d'artifice à mon contact. Je sursautai.
"Regarde ! Je suis en surtension à cause de toi !" m'écriai-je en désignant le réverbère qui ressemblait à un chou-fleur.
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Pourquoi c'était toujours au moment où vous étiez le plus mal en point que les mecs trouvaient le moyen de vous enfoncer d'avantage? Mais cette fois ci, je ne comptais pas me laisser faire. Quand il m'avait demandé qui était le père, je n'avais pas été assez rapide pour lui répondre et il s'était volatilisée. Il n'allait pas me faire le coup du mec qui fuit. Ah non, non, non! J'avais récupérer mon portable pour l'appeler et lui dire de rappliquer illico, mais il avait trouvé le chemin tout seul. Ca aurait pu mieux se passer, s'il en avait pas remis une couche encore une fois.
J'avais passé un doigt énervé sur mon nez pour m'empêcher d'éternuer. Quand j'étais stressé, il m'arrivait parfois d'éternuer à tout bout de champs et c'était pas l'idéal pour avoir une discussion sérieuse avec un mec débile qui posait des questions tout aussi stupide que lui! Non mais pour qui il me prenait? Je m'étais approché de lui d'un pas énervé et j'avais pris son col dans ma main. Je le tenais fermement et je l'avais fait reculer jusqu'à ce qu'il restait du poteau qui servait de réverbère. Je l'avais poussé un bon coup contre, si bien qu'il s'était cogné le dos dessus. Ca ne devait pas lui avoir fait très mal, mais de toute façon c'était pas le but.
"Espèce d'abruti, tu vas reprendre tes esprits trente secondes et m'écouter. Tu crois vraiment que j'étais pas assez perturbée avec tes changements de corps pour aller voir le premier mec venu et me le taper afin de tomber enceinte?"
Wouah, ça faisait tout bizarre de dire ce mot à voix haute, surtout quand il était pour me qualifier moi. J'étais enceinte. J'étais une femme enceinte. Ca y est, je l'avais dit, je ne pouvais plus le retirer, c'était devenu une réalité. J'étais partagé entre l'excitation et le dégoût. Mais c'était pas le moment de se poser pour faire le point et voir si je le voulais réellement ou pas. De toute façon, j'avais pas vraiment le choix. Il était là, il commençait même à faire son poids et... Oh mais c'était à cause de lui que je mangeais tellement??? Ma ligne... Ma pauvre petite ligne. Je rentrais plus dans mon pantalon... Je le détestais! Tout ça à cause de ce type face à moi. Je l'avais gifflé. Un peu tard, mais mieux valait tard que jamais.
"Tu l'as bien méritée celle là. Et cet abruti comme tu dis, se comporterait surement autrement que toi, si j'étais allée le voir pour lui dire que j'étais enceinte de lui. Bien que là, désolé de te décevoir, mais la seule personne avec qui j'ai couché cette année c'était toi. Alors à moins qu'il est resté en standbye dans mon ventre et j'ose même pas l'imaginer, c'est trop écoeurant, ça veut dire qu'un chose, c'est que c'est toi le fautif!"
Je l'aurai bien frappé à nouveau, mais fallait que je me calme. Sans compter qu'il y avait personne aux alentours pour me retenir. A moins que ces gens qui nous regardaient par la vitrine du restaurant, finiraient par sortir pour nous séparer. Mais bon, peut être que mademoiselle Elliot allait redevenir une fille et qu'on viendrait plutôt nous applaudir et encourager à continuer. Voir même qu'on viendrait avec des sauts de boues. J'avais jamais compris pourquoi les garçons trouvaient excitant de voir deux filles se battre. Ou alors fallait vraiment que ce soit deux filles canon, du genre Ashley Benson et Chloë Moretz. Oh oui, de la boue sur toutes les deux et... Non mais pourquoi je pensais à ça moi? Je l'avais gifflé une nouvelle fois. Aie, c'était peut être pas mérité cette fois ci. Finalement, mieux valait que je prenne mes distances et que je recule de quelques pas.
"Franchement super, génial le mec qui réagit comme t'as fait quand sa copine a besoin qu'il soit un vrai mec et prenne soin d'elle. Mais de toute façon c'est pas un soucis, je vais passer une annonce pour trouver un vrai père et peut être que cet fois ci il ne fuira pas quand je lui apprendrai la nouvelle!"
J'arrivais rarement à me comprendre quand j'étais énervée. J'avais fait un pas vers lui. Je voulais le frapper? Encore? Ca allait faire répétitif. Ou je voulais l'embrasser? Le serrer contre moi? Pourquoi il ne me serrait pas contre lui? Pourquoi cette fichue cigogne avait décidée de nous rendre visite à nous? On était même pas en couple, enfin peut être que si, mais pas officiellement. Je ne savais pas vraiment en quoi on était... J'avais regardé le sol, tout en secouant la tête, puis j'avais passé mes mains dans mes cheveux. Tout ça c'était bien trop compliqué.
"Arrête de pleuvoir..." avais-je dit, sans qu'il comprenne le sens de mes paroles. Bien qu'en y réfléchissant, il mouillait tout le temps, c'était comme s'il pleuvait. Sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, je m'étais élancée vers lui et je m'étais serrée très fort tout contre lui. Je ne voulais plus le lâcher. Je ne savais pas si je lui faisais mal ou non, je ne savais pas s'il allait me jeter ou non, mais là tout de suite, j'avais juste besoin d'un gros câlin. Je voulais une personne forte qui prendrait les décisions et me dirait quoi faire. Juste un guide ou je ne sais quoi. Si ça ne marchait pas avec Elliot, j'irai à l'office du tourisme, ce sont des professionnels là bas. Mais ça serait mieux que ce soit lui. Ca serait beaucoup mieux.
"C'est toi... C'est tôt, mais c'est toi le père... Ca ne peut être que toi..."
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Les mots résonnaient en replay dans mon cerveau, en rythme avec les battements affolés de mon coeur. J'avais l'impression d'être en boite de nuit à écouter un disque rayé dont le volume était poussé au maximum.
C'était une blague. C'était évident ! Elle me faisait une blague. Elle avait manigancé le coup de téléphone. J'avais même cru reconnaître la voix de William en écoutant le message du "médecin". Oui, c'était forcément la voix de ce grand débile ! J'étais sur le point de déballer ma théorie du complot quand Lily me gifla. La violence de la baffe me coupa le sifflet. Je me contentai de la fixer. Cette action m'avait fait perdre toute ma concentration et j'étais de nouveau une fille, qui la fixait d'un air choqué par-dessous ma frange.
"EH ! On ne frappe pas les filles !" m'insurgeai-je.
Wouah... super sens de la rhétorique, Elliot. Lily eut bien raison de me gifler une seconde fois. Je le méritais totalement. Je me comportais comme un imbécile. Dans l'égarement du moment, j'avais osé dire que la jeune femme m'avait trompée avec le sosie de Russel Crowe. Il y avait de quoi énerver. Je me sentais tout de même soulagé qu'elle démente avec autant de violence. Ca signifiait que je l'avais bien énervée, mais elle mettait tellement d'acharnement à me prouver le contraire concernant William que... ça montrait clairement qu'elle tenait à moi, non ?
Elle se rapprocha brusquement de moi et j'eus un mouvement de recul. Je ne souhaitais pas être baffé pour la troisième fois consécutive. Cependant, elle hésitait sur la chose à faire. Finalement, elle se colla contre moi et m'étreignis avec une force surprenante. Compressé, je restai immobile, pétrifié par cette proximité qui n'aurait pas du me perturber.
Rien n'avait changé, elle était toujours celle que j'aimais. Et j'étais le même gars. Ou plutôt, la même fille. Je soufflai sur la frange qui tombait devant mes yeux puis les fermais. Lorsque je soulevai les paupières, quelques secondes plus tard, mon champ de vision était de nouveau optimal. Alors, j'extirpai mes bras de l'étreinte de Lily pour la serrer à mon tour comme j'aurais du le faire dès le départ. Comme un homme.
Je m'aperçus soudain qu'un petit nuage crachotait une faible pluie juste au-dessus de nous, comme dans les dessins animés. Sans lâcher Lily, je fis un geste pour le chasser, et ce dernier se déplaça d'un air nonchalant jusqu'à l'autre coté de la rue.
Ses paroles appliquèrent un baume sur mes pensées tourmentées. Cela ne calma pas pour autant les palpitations de mon coeur, mais j'avais la sensation d'y voir plus clair. Certaines choses étaient établies : Lily était enceinte, j'étais le père, le seul et l'unique et...
Et maintenant ?
Je déglutis avec peine. Il fallait trouver les mots qui sonnaient juste pour rassurer ma bien-aimée, alors que j'étais au bord de la panique. Je pris une grande inspiration et déclarai, posant mon menton contre sa tete. La douceur de ses cheveux contre ma peau me mit en confiance.
"On va s'en sortir." dis-je avec une détermination qui m'étonna. "Il va juste falloir prendre la carte "famille" quand on ira à Ikea. On pourra se garer sur les places réservées au supermarché, on aura des tarifs groupés lorsqu'on ira au cinéma... Ca va être... super cool."
J'avalai ma salive avec difficulté. Sur la fin, le ton de ma voix était devenu légèrement chevrotant. J'espérai que Lily ne s'en rende pas compte. Il ne fallait surtout pas que je la fasse flipper.
Je l'écartai enfin de moi tout en gardant mes bras serrés autour d'elle, puis plantai mon regard dans le sien. Mes yeux exorbités allaient lui faire peur, c'était évident ! "Enfin... si tu veux le garder... Le bébé, je veux dire. D'un coté, tu m'as dit que j'étais le 'père', ça veut tout dire !" fis-je, tremblant de plus en plus. "Je vais être père... ça fait super sérieux. Je vais être père alors que je n'ai jamais réussi à terminer le jeu The Last of Us... C'était des foutaises quand je racontais que je l'avais terminé. En fait, c'est un pote de Las Vegas qui a fini le niveau à ma place... J'étais incapable de garder Ellie dans mes bras pour la porter jusqu'à l'ascenseur... J'en ai été incapable ! Tu imagines un peu ? Je vais être père alors que je n'ai pas réussi ça ! Et si jamais notre enfant doit être sauvé des griffes de médecins qui cherchent à lui ouvrir le cerveau et que je n'arrive pas à le mettre à l'abri ? Et si jamais des zombies l'attaquent ? Je n'arriverai jamais à le protéger ! Je suis trop... enfin pas assez... Purée... papa quoi..."
Je me rendais compte seulement maintenant que je m'étais éloigné de Lily. Le souffle court, j'étais appuyé contre les restes du réverbère. Je tentai de me concentrer pour ne surtout pas appeler mon père à la rescousse. Je ne voulais pas qu'il y ait méprise. Pas besoin de lui, surtout pas à un moment pareil. Il était question de moi, c'était moi le père, pas lui. Même si j'employais ces mots dans la discussion, ça ne concernait que moi. J'espérais qu'il n'allait pas se pointer. Pitié... il avait toujours le don de rappliquer quand il ne fallait pas.
Je n'étais pas prêt. C'était sur et certain. Mais c'était Lily... c'était la femme de ma vie. Ca se produisait maintenant, qu'on le veuille ou non...
Je sentis des gouttelettes rebondir contre ma peau. Je jetai un regard noir au petit nuage qui venait de surgir à nouveau au-dessus de ma tête. Tout content, il contracta même un minuscule éclair. Super, merci. C'était tout ce dont j'avais besoin. "Tu as vu ? Je suis même Miss Météo maintenant !" fis-je, sans joie, en tournant la tête vers Lily.
C'était vraiment bizarre de dire ce genre de choses alors que j'avais retrouvé mon apparence masculine, mais après tout, je n'étais plus à une étrangeté près !
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