« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Wonderland | Dans le monde des contes, je suis : : Dinah, le chat d'Alice
Il était temps de véritablement détruire cette petite prétentieuse de Weenonah. J'avais travaillée pendant plus d'un an avec elle, quand nous étions toutes les deux assistantes vétérinaires. Mais je la connaissais déjà de nos études. Elle avait certes un an de plus que moi, mais j'appréciais l'écraser. J'avais toujours voulue être meilleure qu'elle, sans réellement y parvenir. Dés que j'étais arrivée dans le cabinet vétérinaire et que je l'avais vue, mon sang n'avait fait qu'un tour. J'avais tout fait pour qu'elle se fasse virer. Littéralement. Mais rien n'y faisait, elle finissait toujours par s'en sortir. Je savais très bien que notre boss la préférait et ça m'énervait. Pourquoi n'arrivais-je tout simplement pas à être la meilleure ? J'en avais marre d'être toujours à la deuxième place, j'avais l'impression de ne jamais être assez. Je travaillais pourtant, jour et nuit, sans jamais m'arrêter, c'était le seul moyen pour un jour être la meilleure.
Aujourd'hui nous avions toutes les deux notre propre cabinet. Je pouvais m'occuper de mes employés comme je l'entendais. Bien sûr, arriver sur le marché avait été compliqué, surtout quand on savait que Weenonah avait ouvert le sien avant moi, prenant donc toute la clientèle restante. J'avais failli faire faillite à mes débuts, mais grâce à la mafia et à Solal j'avais réussi à me relever. J'avais fini par avoir de la clientèle, en volant justement à ma plus grande concurrente. Mais, j'en avais marre d'avoir une concurrente. je voulais toute la clientèle pour moi. Je n'avais pas travaillée autant simplement pour ça. J'avais toujours rêvé d'une vie parfaite. Bien que mon métier me rendait profondément heureuse, parce que j'adorais être avec les animaux et j'étais très douée avec eux -ça personne ne pouvait me l'enlever- j'avais encore la sensation que ce n'était pas assez. Il me manquait encore quelque chose. Et cette sensation venait entièrement de la présence de Weenonah, j'en étais certaine. Il fallait que je m'en débarrasse, une bonne fois pour toutes. Pas dans le sens où je voulais la tuer, non, mais j'allais lui faire regretter d'avoir choisi cette carrière.
La journée était passée à une vitesse incroyablement lente, ce qui était souvent le cas quand on attendait quelque chose avec impatience. Je m'étais occupée de mes clients comme à mon habitude. Je commençais tout de même à me faire une petite réputation dans le métier. Mon cabinet était parfaitement organisée, et tant mieux, car j'attendais le mieux de mes employés. Un seul faux pas et c'était la porte. Après que tout le monde fut partit, j'étais partie enfiler une tenue totalement noire, ainsi qu'une cagoule. Je ne m'étais jamais infiltré chez quelqu'un pour tout saccager alors tout ça était nouveau pour moi. Mais rien ne m'arrêterait. Je ferais ce qu'il fallait faire, quoi qu'il en coûte. Enfin, si je pouvais ne pas me faire prendre, ce serait encore mieux mais bon. Je m'étais donc dirigée vers le cabinet de ma concurrente, une batte de baseball dans le coffre. J'espérais que celle-ci n'avait pas d'alarmes. J'en avais installée dans mon cabinet, effrayée par les représailles qui pourraient arriver puisque la moitié de la ville devait m'avoir à dos.
Une fois arrivée, j'avais attrapée la batte, prête à en découdre. Je ne savais pas vraiment quel arme je devais amener pour ce genre de choses non plus, mais j'estimais que la batte marchait très bien dans les films, donc il n'y avait aucune raison pour que ce ne soit pas le cas ici. J'avais cassé l'une des vitres, m'introduisant ici dans le cabinet avec une facilité déconcertante. Je n'entendais aucune alarme. Bon, je savais qu'il en existait des silencieuses, pour être sûre de prendre le cambrioleur la main dans le sac. Mais je ne m'en faisais pas tant que ça. Weenonah n'aurait jamais pensé à ça, elle était bien trop stupide. J'étais maintenant dans le hall et vit le comptoir. Parfait, commençons par là. Je me faufilais derrière, et commença à fouiller. Avant de tout saccager, il était important de fouiller afin de trouver une information croustillante qui me permettrait de démonter l'affaire de ma concurrente sans avoir à utiliser ma batte. Mais, malheureusement, ce ne fut pas le cas. Tant pis. Je pris ma batte et cassa l'ordinateur avec, lors d'un énorme coup.
Le bruit résonna dans tout le cabinet. Autant la fenêtre n'avait pas fait énormément de bruit, autant l'ordinateur, c'était une autre histoire. Un autre bruit se fit entendre. Mais, celui-ci provenait d'une autre pièce et n'avait pas été créée par mes soins. Étrange. Peut-être n'étais-je pas seule dans le cabinet... J'avais pourtant pris mes dispositions, j'étais venue de nuit. Qui pouvait bien passer la soirée à travailler dans un cabinet vétérinaire ? J'entendis ensuite des bruits pas, se rapprochant rapidement du comptoir. Il fallait que je trouve une cachette, au plus vite ! Je vis un placard, à quelques mètres de moi dans lequel je m'enfouis. Mais, alors que je réussis à fermer la porte à temps pour ne pas qu'elle me voit, je remarquais que j'avais oubliée ma batte sur la table du comptoir...
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Weenonah Matoaka-S.
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Comment se lasser de l’éternel spectacle du printemps venu faire fondre les neiges et libérer les eaux d’un joug hivernal qui n’aura que bien trop duré. D’entre toutes les saisons, c’était celle-ci ma préférée. Les animaux de la forêt reprenaient leurs droits sur leur territoire et chassaient les présomptueux qui auraient tenté de s’y faufiler pendant l’hiver. Quand les chats ne sont pas là, les souris dansent. C’est bien connu. Malheureusement, les animaux sauvages n’étaient pas toujours à la pointe pour anticiper les dangers que représentaient les Hommes. La Grande Traversée, comme je l’appelais toujours, c’était ce qui m’affolait le plus. Storybrooke étant construit à l’orée des dois, beaucoup de ces âmes fragiles se risquaient à bondir sans crier gare des fourrages pour traverser la grande route menant au lac. Même si pour beaucoup, ce challenge se passait miraculeusement bien, pour d’autres la collision presque toujours fatale était inévitable. Le soin aux animaux sauvages, c’était une de mes spécialités. Aujourd’hui, c’était le sort d’un pauvre daim retrouvé prostré sur le bord de la route, totalement apeuré et immobilisé par la douleur, qui me préoccupait. N’ayant que très peu d’informations sur les circonstances du drame, je ne pouvais m’en tenir qu’à mon expertise et à l’examen clinique du pauvre cervidé pour lui prodiguer les meilleurs soins, lui permettant – je l’espérais – sa petite vie tranquillement auprès des siens, – et si je m’en sortais bien –, peut-être une convalescence exemplaire. Deux de ses pattes étaient cassées, mais au regard des traces de freinage observées tout à l’heure sur la route et de la distance à laquelle j’ai retrouvé le petit daim, il s’en sortait plutôt extrêmement bien. Dans la chute, sa cage thoracique aurait pu être touchée auquel cas je n’aurais certainement rien pu faire pour lui. Cette situation m’émouvait. Ils avaient Ce don qu’aucun autre être vivant sur Terre n’avait à me donner le sourire dans des circonstances ne le justifiant pas.
Parée des épaules aux pieds, blouse fermée et gants de protection enfilés, il me fallait terminer mon petit rituel de préparation par mon éternel chignon de travail pour enfin être prête de la tête aux pieds. Se concentrer avec une tignasse pareille qui vient nous chatouiller le visage, je ne vous laisse même pas imaginer car cela ne se produit certainement jamais. Alors qu’un silence à en effrayer plus d’un régnait dans mon cabinet, attestant du bon état général de mes pensionnaires, je tente de rassurer tant bien que mal l’animal déjà bien affaibli par les événements. Sans qu’il ne puisse se rendre compte la seringue qui se rapprochait tout doucement de son épaule, je réalisais les injections d’anesthésiant. « Allez, tout doux mon petit, tu verras demain tu te sentiras déjà tellement mieux. » En deux temps trois mouvements, ses yeux s’étaient fermés. A la vue de ses constantes, tout allait plutôt bien. Sans affolement, je commençais à prendre des radios de ses membres. Heureusement pour lui, la pose de deux plâtres suivie d’une immobilisation pour ces quatre prochaines semaines me semblaient être des thérapies suffisantes à sa guérison. Mon délicat travail touchait à sa fin.
Soudain, un bruit sourd. Comme si quelque chose venait de lourdement tomber sur le sol et voler en mille éclats. Je sursautai. Malgré mon incompréhension de la situation, je ne pouvais m’empêcher de me poser un milliard de question sur ce qui avait bien pu occasionner tout ce vacarme. La réponse la plus plausible ? Peut-être que le gros Saint-Bernard nommé Willy que je gardais en observation des suites de ses calculs rénaux avait encore réussi à sortir de sa cage ? Je l’avais toujours dit, ces chiens étaient bien trop inventifs pour se laisser berner par un simple verrou. En l’imaginant de débattre à l’ouvrir, je souriais. Toute ma peur s’était envolée. A peine deux minutes plus tard, le tumulte reprit. Ce fut un florilège de gros boums, de verre qui grinçait au contact du sol, de bois qui craquait. Impossible. Un seul chien ne pouvait créer un tel chahut, il fallait qu’ils soient au moins cinquante ! Je devais aller voir ce qui se tramait. Les derniers bandages réalisés, je m’armais d’un plateau en inox qui trônait à côté de moi après en avoir évacué tous les instruments. Sensiblement bien trop légèrement armée en cas d’invasion extraterrestre, je ne me défilai pas à l’idée de découvrir la source de tout ce bruit. Vérifiant une dernière fois que mon ami le daim n’était pas en danger de mort imminent, je quittai la salle de consultation. Dehors, il faisait nuit. Je n’avais pas l’habitude de rester aussi tard au cabinet. Les lumières étaient éteintes, il régnait dans la pièce comme une ambiance de cimetière. Tous mes pensionnaires ou presque étaient totalement endormis dans le chenil au fond du cabinet. Visiblement, aucun de ces bruits ne les avaient réveillés ces trublions. Le plateau précieusement tenu à deux mains et élevé au-dessus de mes épaules, je circule dans le couloir à pas de loup, marchant presque sur des œufs, prête à surprendre n’importe quel danger en flagrant délit de ses méfaits. Au détour d’un couloir, je me retrouvai dans la partie boutique de mon cabinet, elle aussi plongée dans l’obscurité. Les étalages de croquettes formaient des dessins inquiétants sur le sol de par leurs ombres. C’est là que je remarquai les bris de verre jonchant les dalles du carrelage à proximité de la porte d’entrée. Une effraction ? Mais comment cela était-ce possible ? Le souffle court, j’hésitai à me lancer. « Y-a-t-il quelqu’un ? » Ma voix était à peine audible, tremblante. Si seulement j’avais pensé à allumer les lumières, j’aurais probablement été beaucoup moins froussarde. A demi cachée derrière le comptoir, je ne pouvais que me rendre compte des dégâts qui avaient été faits. Qu’était-il arrivé à mon ordinateur ? Il ne restait de lui qu’un amoncellement de pièces informatiques tordues, rompues ou même pulvérisées. En y regardant de plus près, mes tiroirs étaient presque tous ouverts, des documents jonchaient le sol, plus rien n’était pas à sa place. Consciente du pétrin dans lequel je sentais m’être mise toute seule, je n’arrivais pas à m’imaginer qui pouvait bien chercher à me faire du mal ou nuire à mon cabinet. C’était un acte tellement barbare et par-dessus tout d’une lâcheté à ne même plus démontrer. Un curieux objet traînait sur mon comptoir, et étrangement je ne voyais pas ce qu’un tel objet faisait dans mon cabinet. Une batte de baseball. Ou un fan peut-être alcoolisé était passé par là, ou une personne souhaitant visiblement en découdre avait les yeux pas tout à fait en face des trous pour oublier son arme si bêtement. Les armes en général sont à proscrire dans les établissements de soin, qu’ils soient humains ou animaux. Paralysée par la peur pour ma propre sécurité, je cherchais activement mon téléphone portable pour appeler les secours. Les malfrats étaient peut-être encore sur place, je risquais peut-être ma vie à rester sur place. Mais je ne pouvais me résoudre à abandonner mes camarades. Les gens tordus nous pouvons en rencontrer partout, et on ne peut jamais anticiper leurs actes. Tendant l’oreille, toujours accroupie près de mon comptoir, je décidai de me saisir de la batte pour défendre mes intérêts coûte que coûte. Je me défendrai toujours face à l’envahisseur. Le silence régnait à nouveau, c’était d’autant plus anxiogène. Quelqu’un m’avait-il vue et me cherchait ? Les délinquants étaient-ils repartis sans demander leur reste en voyant qu’il n’y avait que très peu d’argent à voler ici ? Je ne savais quoi penser. Tout ce que je savais, c’est qu’il fallait que je réagisse. Ni une ni deux, je pris mon courage à deux mains, et d’un déterminisme à couper le souffle je me dirigeai vers les interrupteurs pour briser la loi de l’obscurité. Chercher un intrus, c’est toujours plus facile quand on arrive à faire la distinction entre un porte-manteau et un balai. Et pourtant, malgré la lumière qui gagnait chacun des recoins de la boutique, je ne vis personne. Aucun bruit sortant de l’ordinaire, aucun craquement, aucun signe de respiration. J’étais perplexe. Il me fallait absolument mon téléphone car je ne me sentais pas en sécurité. Dans une dernière tentative de confondre les indésirables qui avaient investi les lieux, je me mis en tête de chercher sous les étagères, derrière les présentoirs des marques, et dans l’arrière-salle dans laquelle je rangeais les stocks. Cette pièce était flippante à mes yeux, car elle était très mal éclairée et malheureusement aveugle sans fenêtre sur l’extérieur. Située derrière le comptoir, facile d’accès en cas de besoin, je redoutais d’entrer. Comprenez-bien, si j’étais un voleur, que j’avais très mal préparé mon coup et que je risquais de me retrouver en tête-à-tête avec les propriétaires, quelle meilleure façon de se cacher quand dans le stock ? Cette pièce organisée en placards est forcément une aubaine. Cela ne présageait rien de bon pour moi. Armée de ma batte, ma main tremblante se rapprochait de la poignée. Ma détermination toujours flamboyante, il me semblait normal de me sentir envahie par la peur. Après de longues secondes, j’arrivai enfin à tourner cette maudite poignée. En un éclair, la porte était grande ouverte. Impossible de distinguer quoi que ce soit. Je devais me rapprocher des armoires pour en avoir le cœur net. Je m’imaginais espionne entrain de vérifier que mon suspect ne se cachait pas dans les cabinets de toilettes, et le seul moyen de le vérifier, c’était de les ouvrir chacun leur tour. Et bizarrement, c’est une silhouette accroupie, genoux rabattus contre la poitrine, mèches blondes dégoulinant sur les épaules qui se présenta devant moi. Sans même me demander de qui il s’agissait, bien que l’on soit à mille lieux des quarante voleurs que j’imaginais, je me saisi sans ménagement dans la tignasse blonde pour la faire sortir du placard. Dans cette position, je gardais un semblant de pouvoir sur l’intrus, qui était allongé sur le sol devant moi. Ma batte se tenait prête à caresser le haut de son crâne en cas de besoin.
« Je peux savoir ce que vous foutez ici ? »
Dinah Price
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La tension était à son comble. Je m'étais finalement cachée dans l'arrière-salle. La pièce était organisée de façon à ce que je puisse me cacher. J'espérais juste qu'elle allait prendre la poudre d'escampette quand elle verra les dégâts que j'ai déjà fait dans son cabinet. Une personne normale penserait tout de suite à courir prévenir la police. Et sur le temps que cela me donnerait, je pourrais m'échapper sans qu'elle me voit. Mais, malheureusement, ma concurrente préférée avait l'air de vouloir la personne à l'origine de ce bruit. J'entendais les bruits de pas légers s'approcher. Il ne fallait absolument pas qu'elle ouvre la porte. Je coupais ma respiration et ne bougea plus, espérant la faire partir comme cela. Et c'est alors que j'entendis la porte s'ouvrir. C'en était fini de moi. Je m'étais accroupie, espérant qu'elle ne baisse pas la tête. Mais, je sentis qu'on m'attrapa par les cheveux et on me mit complètement au sol. Elle avait le pouvoir sur moi dans cette position. Il fallait que je m'en sorte. Je restais dans l'ombre, ce qui expliquait pourquoi elle ne m'avait pas encore reconnue. Je pouvais encore avoir l'effet de surprise. J'étais piégée, autant que je fasse ce que je peux.
-Tu me vouvoies encore après tout ces années, Weenonah ?
Je poussais délicatement la batte du dessus de ma tête pour me relever tranquillement. Je savais très bien qu'elle était trop "gentille" pour me frapper avec ma propre batte. Je passais vraiment pour une idiote de l'avoir laissée sur le comptoir. Je me mis dans la lumière pour qu'elle voit clairement mon visage, un grand sourire. Je plongeais mon regard dans le sien.
-Qu'est ce que tu fais avec cette batte ? Tu détruis ton propre cabinet ?
Je pris un air faussement choqué, puis commença à rire. Elle savait très bien que j'étais celle qui avait tout détruit sur son comptoir, à moins qu'elle ne soit encore plus stupide que je ne le pensais. Mais, j'aimais jouer avec elle. Nous avions un peu une relation destructrice puisque je voulais à tout prix la dépasser, peu importe ce que je devais faire pour y arriver. En revanche, elle, se défendait, mais ne passait pas son temps à me saboter. Elle devrait. Le jeu n'en serait que plus amusant. J'avais déjà créée quelques scandales dans son cabinet, une fois, je m'y étais rendue avec un animal malade que l'on m'avait confié. Le pauvre était vraiment mal en point. j'avais fais croire à tous les clients présents que l'animal m'appartenait et que c'était Weenonah qui l'avait rendue comme ça. Les clients avaient vite disparus. Mais, par miracle, elle a toujours réussie à se remettre de toutes les situations inconfortables dans laquelle je la mettais. Cela avait le don de m'énerver d'une façon... j'aimerais dire rare mais je passais mon temps à m'énerver. Mes yeux se posèrent de nouveau sur la batte. Il fallait que je la récupère. Je l'attrapais d'un geste vif mais Weenonah n'était clairement pas décidée à me la donner.
-Donne moi ça ! J'en ai besoin pour te fracasser le crâne !
Je ne voulais pas réellement la blesser, du moins pas physiquement. Juste détruire sa vie. C'était bien plus intéressant sur le long terme. Mais je me sentais en position de faiblesse, chose qui me semblait impossible. Je relâchais ma prise sur la batte, voyant que cela ne marcherait pas. A la place, je lui mis un coup d'épaule sur la sienne pour la pousser. Le coup eut l'effet de la déstabiliser quelques secondes, me permettant de passer. Si je n'avais pas le mur derrière moi, je pourrais déjà reprendre un peu le dessus, c'était toujours ça de pris. Je tournais la tête, les yeux rivés sur la salle principale et le comptoir dans un sale état que je pouvais apercevoir puisque Weenonah n'avait pas fermé la porte. Je me tournais de nouveau vers Weenie.
-Oh mais que s'est-il passé ici ? Tes animaux sont vraiment mal élevés pour avoir causé un tel désordre. Je marquais une courte pause. Et puis l'ordinateur ! J'espère que t'as une bonne assurance, c'est un désastre !
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Weenonah Matoaka-S.
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Lorsque son visage fut éclairé pour la première fois, j’étais restée sans voix. Alors cette mystérieuse blonde qui avait saccagé ma clinique n’était autre que Dinah Price, ma concurrente de toujours. J’aurais dû m’en douter dès la première seconde ; à la moindre entourloupe même, j’aurais dû la suspecter. Je ne la pensais pas aussi fourbe pour profiter de la maintenance temporaire de mes caméras de sécurité pour se faufiler et causer ses méfaits. Je me demandais comment autant de méchanceté pouvait émaner d’un si petit corps. Je sus dans le passé qu’elle fut autrefois un chat. Ce félin avait plutôt le profil psychologique d’un ours, s’attaquant au moindre fou qui osera se montrer face à lui. Sa rage et sa force aussi, peut-être. Elle n’avait rien d’un petit chat mignon auquel on fait des petites papouilles pour entendre un joli ronronnement. Je ne pouvais tout de même m’empêcher de me demander pourquoi Dinah me vouait une haine infondée basée sur quelques malheureux préjugés de concurrence ? Elle était tout comme moi vétérinaire, et semblait imaginer le partage d’un marché comme une partie de bataille navale : un placement minutieux de chacune des pièces, et des largages de bombes par ci par là pour éliminer l’adversaire. Mais à ce jeu Dinah ne se prévalait pas tellement de savoir si elle se battait à armes égales. Mes ressources étaient précieuses car malheureusement pas illimitées, et à mon grand désespoir ce soir elles venaient pour certaines d’entre elles d’être gâchées de façon totalement idiote. Pour l’assouvissement pur et simple d’un fantasme lié à une rancœur malsaine à laquelle je ne pouvais rien. Je ne demandais qu’un peu de respect et de courtoisie si elle ne me supportait pas, c’était la moindre des choses. Et ses frasques devenaient difficile à gérer au fur et à mesure qu’elles prenaient de l’intensité. Quand il s’agissait de saboter des relations clients, cela passait encore car c’était remplaçable facilement même si financièrement c’était plus dur de suivre. Mais là, c’était pire que tout : je n’arrivais même pas à me rendre compte du dommage chiffré de ses bêtises de ce soir. Mais cela se comptait en centaines de dollars non prévus dans la trésorerie de ce mois-ci. Quelle teigne.
Pour couronner le tout, avoir répandu son Mal partout dans ma clinique ne lui suffisait visiblement pas. Tout chez elle me donnait à penser qu’elle souhaitait en découdre. Que ce soit physiquement ou verbalement, elle voulait en découdre avec moi et je n’étais pas tellement ravie par la situation. Jouer avec ce qui me permettait de vivre n’était vraiment pas très gai à mon goût, alors j’avais du mal à rester calme. Elle se débattait pour récupérer la batte, en plus. Mais quand elle se releva pour se retrouver derrière moi, son coup d’épaule m’avait fait perdre l’équilibre et me fit tomber la batte. Son geste me donnait confirmation sur un point : la force de l’ours. Elle s’était éloignée de moi, et quitte à enfoncer le clou encore un petit peu plus elle se permettait de titiller davantage mes nerfs. Si seulement j’avais pu la faire disparaître à cet instant, ma soirée n’en serait que plus réussie. Qu’elle disparaisse, je ne demandais que ça. Au lieu de ça, elle se pavanait devant moi telle une enfant pourrie gâtée fière de sa bêtise et prête à l’affront. Mais cela n’allait pas se passer comme ça.
« Tu sais Dinah, pour commencer non je ne te ferais jamais le plaisir d’autant t’honorer qu’en te vouvoiement. Tu ne vaux pas ça. » Mes points se contractèrent involontairement. Mâchoire serrée, je faisais tout mon possible pour ne pas sauter au cou de ce chacal pour en finir avec lui. Ma nature bienveillante me l’interdisait tout bonnement. On ne saute pas au cou des gens, même des gens qui nous exècre le plus sur Terre. « Et inutile de te pavaner de façon présomptueuse, nous savons bien toutes les deux qui doit être tenu responsable de tout ça. » Je la fixais, amèrement, en lui souriant avec tout mon mépris, après avoir jeté à nouveau un coup d’œil sur les dégâts matériels qui jonchaient le sol. A la vue de tout ce gâchis, mes yeux s’imbibèrent de larmes que je tentais de retenir. D’un discret revers de manche, elles vinrent s’effacer contre les mailles de ma blouse. Dinah ne devait pas être témoin de l’affliction que me causaient ses pulsions dévastatrices. En ramassant la batte qui se trouvait sur le sol, je décidai de ne pas lui laisser trop d’espace, au risque qu’elle s’abandonne à nouveau à ses pulsions. Me rapprochant d’elle tout en ne la quittant pas du regard, je restai méfiante au moindre de ces gestes. Cette fille me mettait mal à l’aise de son imprévisibilité. Au fond de moi, ma toute petite voix intérieure me hurlait d’appeler la police, et à vrai dire elle avait raison cette petite voix, car c’était tout ce que Dinah méritait. Elle n’avait aucun problème de trésorerie, elle, après tout. Mais je me questionnais souvent au propos de ses financements. Sans jamais trop creuser la question, évidemment, ce serait terrible de réveiller le chaton.
Serrant la batte comme si c’était la dernière chose qui me maintenait en vie, je contournai la petite blonde qui me barrait la route, plus déterminée que jamais à la conduire à sa propre perte. Je n’avais pas encore établi de plan dans ma tête, mais tout vient à point à qui sait attendre m’avait-t-on toujours dit dans ma jeunesse. Je ne pouvais pas la laisser tirer une trop grande satisfaction de ses actes, il fallait que je trouve le moyen de la faire regretter ses choix. Et notamment celui de m’attaquer, ouvertement, sans raison, et en mettant la pérennité de mon entreprise en jeu. « Dinah… Moi je ne vois qu’une seule personne mal-élevée dans cette pièce, elle se tient juste là. » Je la montrai du doigt sans aucun respect, la dévisageant presque. Posant la batte le premier support qui se présenta, et saisissant aussi discrètement que possible un autre objet sur le bureau, je me positionnai juste en face de Dinah, lui soufflant presque sur son visage. « En rentrant chez toi ce soir, tu auras peut-être le sentiment d’avoir gagné, mais quand tu te regarderas dans un miroir, tu te souviendras de ton résultat plutôt mitigé en fait. » Au moment où j’avais terminé ma menace, les deux lames des ciseaux s’étaient rejointes. Une longue mèche blonde roula sur l’épaule de Dinah jusqu’à virevolter lentement jusqu’au sol. Nous suivions toutes les deux des yeux le long travers de ces quelques cheveux jusqu’à leur nouvelle destination, le néant.
Dinah Price
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Weenonah avait l'air quelque peu agacée. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Ce n'était pas ma faute si son cabinet était sens dessus dessous. Ah, si en fait. Mais, c'était mérité. Elle n'avait pas qu'à être ma concurrente. Pourquoi continuait-elle à vouloir exercer en tant que vétérinaire alors qu'elle savait pertinemment que j'étais meilleure elle. Et contrairement à la princesse, j'étais capable de faire ce qu'il fallait pour être la meilleure. A vouloir toujours être trop gentille, on y perdait. Voler sa clientèle était tout de même mon activité favorite. Et c'était si facile. La pauvre petite ne voulait pas me vouvoyer. Oh non, cela me rendait si triste ! Je vis ses poings se contracter, ce qui me fit sourire légèrement. Je ne l'avais jamais vue craquer. Elle s'était toujours défendue, mais jamais elle n'avait dépassée la limite. Est-ce qu'aujourd'hui serait le moment ? Je savais très bien qu'elle y avait déjà pensée. Je la poussais à bout, et malgré toute la bonne volonté qui l'animait, elle n'était pas parfaite. Elle finira bien par craquer. Et ce jour là, je serais aux premières loges pour la voir tomber. Elle m'accusa par un sous-entendu d'être la personne coupable de l’état de son cabinet. Je pris un air faussement choqué, ouvrant grand la bouche et posant ma main dessus. Moi ? Coupable ?
-Je n'y suis pour rien là dedans moi ! Et ce n'est pas moi qui tenait une batte il y a quelques secondes ! Je ne sais pas si tu voulais l'utiliser pour me frapper ou pour écraser ton cabinet, mais c'était bien pour l'un ou l'autre. Ou peut-être les deux ? Tu deviens violente Weenonah, j'adore !
Weenonah avait beau essayer d'être la plus discrète possible, je la vis frotter ses yeux avec sa manche. Intéressant. Elle était au bord des nerfs. Ce ne serait qu'une partie de plaisir de la faire craquer. J'avais seulement à appuyer là où ça faisait mal. Elle regardait avec attention tous les dégâts causés. Admire le travail, beauté, jamais tu n'en seras capable. Mais s'il faut, je la prendrais sous mon aile et je lui donnerais tous mes secrets. Ce n'était pas bien compliqué, il suffisait de ne pas savoir contrôler sa colère et avoir des pulsions destructrices. Weenonah me contourna et me pointa du doigt en me traitant de mal-élevée. Sérieusement ? C'était ça sa meilleure insulte ? Elle me faisait presque de la peine. Je ne prenais même pas de plaisir, elle rendait les choses trop faciles. Je la vis poser la batte. Que faisait-elle ? Je sentais qu'elle avait quelque chose derrière la tête. J'allais rétorquer à sa seconde réplique, disant que quand je me voyais dans le miroir, j'avais plutôt envie de m'épouser et que je me trouvais formidable et que c'était gentil de s'inquiéter pour moi, mais elle ne m'en laissa pas le temps. Elle avait attrapée des ciseaux et en profita pour me couper une mèche blonde. Je la regardais tomber doucement, sentant mon sang bouillir dans mes veines. J'allais lui arracher sa petite tête suffisante. En soit, c'était facile à rattraper, mais simplement le fait de l'avoir fait me mettait hors de moi. J'aurais pu être fière, fière qu'elle se défende (à sa façon, elle ne m'avait pas non plus briser les côtes soyons clairs), mais la colère passa au dessus de tout le reste. Je ne pris même pas la batte qu'elle avait posée, préférant mettre ma main au cou de la princesse. Elle allait comprendre qu'on ne jouait pas avec moi.
-Essaye seulement de faire ça, encore ne serait-ce qu'une seule fois et je t'écraserais. Tu es ma proie, Weenonah, celle que je chasse, avec laquelle je joue jusqu'à que l'envie s'évapore. Mais, attention, la proie ne joue pas avec le prédateur. Elle fuit. Elle fuit pour sa vie. Car elle sait que dés que le prédateur en aura marre d'elle, il la mangera. Tu veux finir comme cela Weenonah ?
Je plongeais mes yeux dans les siens, appuyant de plus en plus fort sur les veines de son cou. Et je finis par la relâcher. Qu'elle ne me cherche pas? Je repris la batte d'un geste vif cette fois et posa l'autre extrémité sur le doux visage de ma concurrente.
-Tu ferais une sacrée balle de baseball, tu sais ?
Je tapotais tranquillement sur sa tête, attendant que ses nerfs montent à nouveau. Je voulais la voir craquer. Pas seulement une mèche de cheveux. Je voulais qu'elle soit tellement à bout qu'elle m'attaque. Je baissais la batte de baseball, et tourna. J'en avais marre, ça y est. Je faisais quelques pas, me demandant ce que j'allais bien pouvoir détruire. La salle d'attente ? Non... La salle où elle gardait ses animaux ? Non, je ne ferais jamais de mal à un animal. Oh mais je sais ! La salle de consultation. Je commençais à courir, en direction de cette salle. J'ouvris la salle pour y trouver... un daim ? Je pouvais profiter de cela ! Je fermais la porte derrière moi, actionnant la serrure qui s'y trouvait pour ne pas que Weenonah ne rentre à l'intérieur. J'allais lui mettre un tel coup de pression qu'elle regrettera d'être née. Je commençais à parler, assez fort pour être sûre qu'elle m'entende derrière la porte.
-Oh qu'il est mignon ce daim ! Ce serait vraiment dommage qu'il lui arrive quelque chose, non ? Et je n'imagine pas les conséquences que cela aurait sur ta carrière si une telle chose arrivait !
Bien sûr, je ne ferais aucun mal à ce daim, c'était quelque chose que je m'étais promis. Étant moi même un ancien chat, il était impensable que je fasse du mal à un autre animal. Mais bien sûr, ça elle n'avait pas à le savoir.
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Weenonah Matoaka-S.
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Je me sentais aussi misérable qu’une fourmi. Mon destin s’apparentait à celui qu’un malheureux insecte pris au piège englué jusqu’au cou dans la soie concoctée par sa pire ennemie l’araignée, se débattant de toutes ses forces pour se dépêtrer de sa propre finalité funeste – festoyante pour d’autres ceci-dit – mais sachant d’avance que la partie était jouée. Dinah, elle était mon araignée. Quoi qu’elle fasse, elle arrivait toujours à avoir l’ascendant sur moi. Et moi, engluée dans sa toile, je ne fais que gagner du temps à tenter de m’extirper. La violence dont elle usait pour parvenir à ses fins me glaçait le sang, car même si je savais que jamais elle n’oserait causer ma perte de façon définitive, son besoin méphitique de domination sur moi me terrorisait. Alors comme ça, Dinah la garce n’aime pas que l’on prenne soin de ses cheveux ? Un petit rafraîchissement de coupe de temps en temps, cela ne fait pas de mal. Ce coup de ciseau venait-il de sonner le glas ? Je fus bien assez vite fixée, puisqu’aussi rapidement que la mèche s’échoua au sol, je sentis une pression s’enrouler autour de ma gorge. La blonde au visage d’ange qui était tout sauf un ange s’était approché de mon visage, crachant son venin à qui souhaitait l’entendre. Elle était même si proche que je parvenais à sentir l’air sortant de sa bouche caresser ma peau, malgré le manque de tendresse dans ses propos. Elle était vile, sournoise et sadique, et encore les mots m’échappent. Me comparant à une proie, je ne pouvais me bouillir. Mais je n’arrivais pas à prendre le dessus sur elle. Me débattant autant que possible pour regagner ma liberté, elle finit par me lâcher, après de longues secondes d’étreinte forcée. Même une fois relâchée je sentais encore sa main contracter chacun de mes vaisseaux sanguins dans cette zone. Frottant légèrement les deux côtés de mon coup tout en reprenant profondément ma respiration, je restais sans voix. Elle jouait très clairement avec moi, mais je ne souhaitais pour rien au monde la laisser gagner. Ni une ni deux, elle était revenue à la charge avec la batte maintenue en menace si près de mon visage… Je ne faisais pas la maligne, oui, car quand on se retrouve de l’autre côté de la batte et qu’on sait les dégâts considérable qu’un seul coup peut faire, on ne fait pas le malin. Rapidement, la Furie me laissa seule. Cette solitude retrouvée m’avait fait du bien. Elle m’avait permis de repenser à toutes les atrocités dont Dinah Price était capable. Rien ne comptait plus pour elle à ses yeux que l’assouvissement de ses pulsions, et à part appeler à l’aide la police de Storybrooke ou même envoyer un asile psychiatrique venir récupérer notre chère Dinah, je ne voyais pas trop comment ne pas perdre trop de plumes dans cette histoire. Je regardai tout autour de moi. C’était le capharnaüm. Excédée, les jambes tremblantes, je vins presque m’écrouler sur un des tabourets qui se trouvait juste à côté de moi. A cet instant, je priais tous mes anciens Dieux de me donner la force de ne pas faiblir. Si seulement ils pouvaient m’entendre dans ce monde. Tout était devenu silencieux. Dinah avait disparu de ma vue. Où s’était-elle échappée ? Il fallait que je la retrouve. A nouveau dans le dédale des couloirs de la clinique, je m’étais mise à la recherche de la coupable. Heureusement, il n’y avait pas un million de possibilité pour elle de causer beaucoup plus de dégâts qu’elle n’en avait déjà causé. Le son putride de sa voix me parvenait enfin. Sprintant jusqu’à la salle de consultation, qui d’habitude restait ouverte et ne nécessitait qu’une simple poussée pour s’ouvrir. Ce qui n’était pas le cas ce soir, visiblement. Prise dans mon élan, je vins m’écraser de toute la lourdeur de mon corps contre la porte qui n’avait pas bougé d’un millimètre. Me retrouvant bien malgré moi à terre après que l’entrée dans la salle me soit refusée, je tapai du poing sur le sol. Impuissante, je l’entendais proférer des menaces sur le petit daim que je tentai de sauver avant sa malencontreuse visite par ici. « Je te jure Dinah. Si tu touches ce daim, je trouverais le moyen de transformer ta paisible vie en enfer sur Terre. » lui hurlai-je à même le sol. « Je vais te… » Je marmonnais en fouillant les poches de ma blouse à la recherche des clés.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, je n’avais évidemment pas pris la peine de me saisir du double de chacune des clés de ma propre clinique. Telle une malpropre, je me retrouvais enfermée en dehors de mes propres salles de consultation. La situation en était à son comble. Il fallait que je trouve le moyen de mettre cette immondice de la planète hors d’état de nuire. Consciente qu’il n’existait aucun moyen humain d’ouvrir cette porte, et ne pouvant appeler qui que ce soit à l’aide, je ne comptais pas perdre mon temps à taper des poings sur la porte à attendre que Dinah veuille bien m’ouvrir pour que j’atteste de l’état de santé de mon petit patient qui n’avait rien demandé. Il devait même être tellement perturbé de voir un tel démon dans la même pièce que lui. Mais heureusement pour moi, Dinah avait choisi de jouer en terre inconnue, j’avais l’avantage de la connaissance du terrain. Comme je passais l’essentiel de mon temps entre ces murs, je comptais bien m’en servir pour lui faire regretter de s’être frottée à moi de la sorte. Je me relevai pour me rapprocher de la porte qui restait close. « Crois-moi, tu vas me le payer. » Je la voyais déjà sourire de l’autre côté de la porte. Cette vision m’agaçait. Il fallait que je passe à l’attaque, et je venais d’avoir un milliard d’idée pour que ma menace prenne du sens. Cela demandait forcément un peu de préparation, mais je m’étais mise en mode « Chasse à l’homme » et même plutôt « Chasse à la femme » en l’occurrence ici. Tournant les talons face à ce premier échec, je m’étais mise en route pour atteindre le local technique de la clinique. Cette pièce, c’était un peu comme la caverne d’Ali Baba et les Quarante Voleurs pour mes projets de destruction de Dinah Price. Je me mis tout d’abord en tête de remplir une bassine d’eau dans lequel je diluai du nettoyant à sol et une bonne cinquantaine de gouttes d’eau de Javel pure. Les blessures cutanées, c’est très douloureux aussi et elles peuvent toujours relever de l’accident. Je souriais déjà à la préparation de mes mixtures. Le bicarnoate de soude des personnes qui faisaient le ménage ici trainait à côté de l’armoire. Vidant l’une de mes poches, je pris trois ou quatre grosses poignées de poudre que je glissai directement dans celle-ci. Armée comme je le pouvais, je ressortis du local. Le silence était assourdissant. L’ambiance en était aux mauvais films d’horreur des années 2000. Bien décidée à en pâtir de nouveau avec elle, j’avais remonté mes manches en ourlets. Quelques mèches rebelles s’étant glissées en dehors de mon chignon, je le réduisis au silence pour en faire un nouveau, cette fois-ci plus serré. Armée plus ou moins jusqu’aux dents, je sentais que l’appel à mes Dieux que j’avais fait quelques instants auparavant n’était pas resté sans réponse ; un courage de combattant s’emparait de moi. « A nous deux, cocotte. » Venais-je de grommeler. La longue marche jusqu’à la salle de consultation me paraissait infinie. Poussant délicatement mon petit chariot sur lequel j’avais pris soin d’entreposer ma bassine machiavélique pleine à rebord. Mon sourire se dessinait jusqu’à mes oreilles. J’étais plus déterminée que jamais. Sur le chemin, j’avais rajouté des liens de type Rizlan qui se trouvaient dans la remise à côté du bloc chirurgical. Arrivée en face de la porte, je n’entendais plus aucun bruit provenant de l’autre côté. J’eus une pensée pour le daim, mais mon plan primait. Je me saisis de la bassine que je déversais délicatement sur le sol juste devant l’entrée : le produit nettoyant à sol faisait mousser le tout, et en rien de temps le carrelage s’était transformé en une véritable patinoire. Me positionnant derrière un pan de mur, liens de plastique en mains, j’appuyai d’un geste calme sur le bouton de l’alarme incendie. Je n’attendais qu’une chose : que Dinah sorte, et glisse dans ma flaque. Il va y avoir du Dinah au dîner, moi je vous le dis.
Dinah Price
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Je jubilais discrètement dans la salle de consultation. C'était toujours plaisant de sentir que l'on était plus fort que son ennemi, que l'on gagnait. J'aurais adoré voir le visage de Weenonah se décomposer de l'autre côté de la porte. Mais, je me satisferais de ça. Je l'entendais proliférer des menaces. Je n'avais pas peur. Je savais qu'elle répliquerait et que je faisais probablement ressortir le pire chez elle, mais j'adorais ça. J'avais l'impression de jouer avec une petite poupée. J'entendais ma concurrente s'agiter de l'autre côté, alors que je caressais tranquillement le pauvre daim. La situation devait un peu le troubler, il était donc de mon devoir de le rassurer. Je ne pus m'empêcher de profiter de la situation pour regarder le travail qu'avait fait Weenonah. Méritait-elle réellement la renommée qu'elle avait ? Bien sûr, elle restait moins bonne que moi, mais à quel point ? Sans connaissance de ce qui était arrivé à ce pauvre daim, il était plus compliqué d'évaluer la situation. Je sentis que le daim avait anesthésié, fort heureusement, puisque il avait l'air d'être dans un profond sommeil malgré le tumulte. Je pus voir les radios du jeune animal ainsi que les bandages réalisés. C'était du bon travail, je devais bien l'avouer. En soit, je n'en doutais pas, je n'avais pas choisi la pire concurrente, sinon où était l’intérêt ? Je finis ma petite inspection par la visite même de la salle de consultation. Il y avait tout ce qu'il fallait. Je ne pus m'empêcher d'ouvrir tous les tiroirs pour voir si je pouvais y trouver une information croustillante. Mais, rien. Seulement des dossiers de ses clients. Je soupirais. A part me décevoir, qu'est-ce qu'elle faisait ?
Soudain, je sentis quelque chose d'étrange. En tant qu'ancien chat, je savais que mon odorat ne me trompait jamais. Du bicarbonate de soude. Pourquoi sentais-je ça d'un coup. Je regardais tout autour de moi, à la recherche de ce qui pouvait sentir cela. Puis, j'entendis le son de l'eau qui tombe sur le sol. Un bruit loin d'être discret. Weenonah. Je regardais sous mes pieds pour voir qu'un liquide avait envahi la salle de consultation. Je soupirais. Sérieusement . C'était ça son moyen pour me faire sortir ? Je ne pus pas y penser plus longtemps puisque l'alarme incendie retentit dans tout le bâtiment. Je ne savais pas si c'était le plan de ma concurrente ou si elle avait, comme je le pensais puisqu'elle restait une idiote, tentée quelque chose qui avait complètement raté, et ayant mis le feu au bâtiment. Encore quelque chose qu'elle pourra me mettre sur le dos, puisque ça avait l'air d'être sa passion favorite.
Mais, le moment n'était pas à la réflexion. Si feu il y avait, je ne comptais pas finir cramé dans un cabinet de basse catégorie. Je pris le daim avec moi, le portant tant bien que mal. Je ne comptais pas l'abandonner ici. Contrairement à l'autre idiote, je faisais passer les besoins des animaux avant les miens. J'ouvris la porte et je courus donc en direction de la sortie, ne pensant qu'à sauver ma peau et ayant totalement oublié le liquide qui jonchait le sol. Je me fracassais avec grâce (non) sur le sol. Le daim dans les mains, je préférais le sauver lui d'une chute violente et ne put donc pas me rattraper. Ma tête toucha le sol, et je sentis une douleur sur mon front. Merde. Je me relevais de la meilleure façon possible, remarquant que ma tenue était complètement mouillée et sûrement bonne à jeter à cause du bicarbonate. Cette petite garce allait me le payer. Je touchais mon front et sentis du sang. Il y une chose qui était sûre, j'allais me venger et je ne serais pas la seule à saigner d'ici la fin de la nuit. Elle pouvait en être sûre.Je voulus repartir en marchant, cette fois, mais vit la silhouette de Weenonah. Mes yeux se posèrent sur son visage. Elle riait. Je n'avais qu'une seule envie : arracher ce petit sourire de son visage.
-Contente ? Tant mieux. Profite en bien puisque bientôt tu ne pourras plus te moquer de personne. Ou même respirer.
Sur ces mots je me retournais, le daim toujours dans les mains. Je retournais dans la salle de consultation en faisant attention à chacun de mes pas pour le reposer sur la table d'opération. Ce daim n'avait rien à voir dans ces histoires et c'était mieux s'il ne voyait pas ce qui allait suivre. Bien sûr, je n'allais pas tuer Weenonah, bien que ce n'était pas l'envie qui manquait. Je n'avais en vérité jamais tué quelqu'un. Je pensais en être capable mais je n'avais pas spécialement envie de sauter le pas. Ni de finir en prison, surtout. Je pris les dossiers que j'avais éparpillé un peu partout dans la salle de consultation, sortit mon briquet et... les brula. Je passais à travers la porte de nouveau, montrant les dossiers en train de brûler avec un sourire fier à Weenonah.
-Cette fois, tu as une bonne raison d'allumer l'alarme incendie.
Je jetais alors les derniers bouts des dossiers sur le sol. Ils atterrirent sur le liquide étrange qui arrêta automatiquement le feu. Dommage. Brûler le bâtiment aurait été une seconde étape parfaite. Ma tête me faisait mal, mais je ne pouvais rien dire. Je ne pouvais pas me plaindre. Weenonah ne devait pas savoir que je souffrais, cela lui accorderait trop de plaisir, chose qu'elle ne méritait pas. Mais, cette blessure avait aussi renforcé mon envie sanguine de tout détruire. Il n'y avait qu'à choisir entre le briquet et la batte maintenant. Les deux étaient assez efficaces. Mais, je crois que j'avais vraiment adoré voir les dossiers brûler. Et surtout voir la tête de Weenonah. Je me mis à marcher de nouveau vers le comptoir, briquet en main.
-C'est vraiment satisfaisant de brûler des dossiers, tu devrais essayer !
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Weenonah Matoaka-S.
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Je ne prenais aucun plaisir à lui infliger cette douleur, mais au fond elle le méritait bien, et c’était ce qui m’empêchait de ressentir ne serait-ce qu’une once de culpabilité. En temps normal, si Dinah Price n’avait pas été… Dinah Price, au moment-même de sa chute je me serai approchée d’elle pour vérifier que tout allait bien et que sa blessure à la tête n’était pas trop grave. Mais là, elle ne récoltait que ce qu’elle semait. On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est sûr. Dans la vie, on ne peut pas se faire que des amis – même si je ne demandais que cela – et lorsque l’efficacité professionnelle vient se mêler à des tensions déjà existantes, cela ne peut que les entériner et les rendre d’autant plus… légitimes ? Non non, rien ne légitimait tout ce qu’elle me faisait. La clinique de Dinah marchant certainement bien que la mienne, je n’arrivais pas à comprendre à quoi cela lui servait d’essayer de me rayer de l’annuaire. Il y avait bien assez d’animaux à Storybrooke pour nous contenter toutes les deux… Et une solution devait bien exister pour qu’elle arrête de me faire du tort. Mais mes réflexions n’en étaient pas là. A vrai dire, à la voir s’étaler à terre (évidemment il avait fallu qu’elle pose ses sales pattes infames sur le daim que je sauvais avant qu’elle ne vienne me déranger), je souriais. C’était une sensation plaisante. Et même si j’envisageais à la base de lui attacher les mains et la laisser croupir quelque part près d’un local poubelle puant pour le reste de la nuit avant d’appeler mes collègues de la police de Storybrooke pour qu’ils viennent la récupérer, le simple fait de la voir se faire mal m’avait emplie d’un sentiment de satisfaction palpable. Mon sourire, elle l’avait vu. Et je crois bien que cela l’avait d’autant plus énervée. Elle s’était mise en tête d’utiliser le feu, un feu qui dans la symbolique se voulait purificateur, pour en réalité continuer de plus belle à me faire du mal. Pas à moi physiquement, mais encore une fois indirectement en prenant pour cible pour travail de longue haleine. Je ne souhaitais qu’une chose, que sa méchanceté gratuite finisse par la lasser et qu’elle daigne me céder un peu de tranquillité ; d’abord pour réparer ses bêtises, et ensuite peut-être pour organiser ma riposte. Je savais qu’en appelant quelques collègues à la rescousse, je finirais bien par réussir à lui causer autant de tort qu’elle ne faisait là. Une campagne de diffamation ? Elle me l’avait déjà fait. Faire intervenir l’inspection du travail à sa clinique ? C’était une idée, j’étais persuadée que rien ne se passait correctement dans le back-office de sa clinique. Voir quelqu’un éplucher les fiches de paie et autres documents administratifs et relever les erreurs seraient certes gratifiant, mais tout ce qu’elle risquait c’était une simple amende. Rien de bien significatif. Alors que j’étais perdue dans mes pensées vengeresses – bien que cela ne me ressemble guère – l’odeur de brûlé parvint jusqu’à mes narines. Affolé, j’étais entrée dans la salle de consultation qui se trouvait bercée dans une fumée légèrement épaisse, et peut-être même toxique pour mon petit daim. Le fait que la source des flammes ait été éteinte par le liquide qui jonchait le sol n’avait pas permis de dissiper la fumée. La regardant s’éloigner, je ne répliquai pas, bien trop concentrée à ouvrir toutes les fenêtres de la salle de consultation, en les ouvrant en mode oscillo-battant pour éviter une fuite du daim. Dinah n’était plus là, et il ne fallait pas qu’elle reste seule trop longtemps ; au risque de ne retrouver qu’un tas de cendre pour clinique. « Pitié donnez-moi la force de ne pas la tuer. » Je semblais prier mes anciens dieux pour trouver la force de ne pas commettre l’irréparable. En suivant à nouveau les couloirs en direction de la salle principale de la clinique, je l’avais retrouvée là, briquet en main, prête à faire cramer de plus belle tout le fruit de nombreuses années de travail. « Ma pauvre Dinah, tu sembles oublier que les dossiers en version papier sont obligatoires, mais heureusement je stocke en version numérique. Tu ne les trouveras pas ici. »
Heureusement, d’ailleurs, que toute mes bases de données étaient stockées sur des serveurs externes à ma clinique, cela évitait les dangers de perte en cas de problème à la clinique, mais jamais je n’aurais imaginé que Dinah Price aurait pu être un tel problème. Elle ne tenait là, devant moi, encore toute fière de toute sa cruauté, et je n’en pouvais plus. J’ignorais l’heure qu’il était, mais il devait être tard. La situation m’épuisait, mais il fallait que je reste alerte et méfiante sur chacun de ses faits et gestes. Et son sourire… je lui aurais volontiers écrasé son visage à coup de batte de base-ball, et rien ne m’aurait arrêté. Elle aurait été méconnaissable, le crâne enfoncé par toute la rancœur que je gardais en moi. Mais ce n’était pas judicieux. Non, bien trop risqué. J’aurais pu dire adieu à tous mes amis, ma famille, ma clinique et même ma liberté. « Il faut vraiment que tu comprennes qu’on peut exister toutes les deux en ne causant aucun tort à l’autre. » Essayer de la raisonner ? Cela était-il bien utile ? Je savais au fond que Dinah usait de sa pseudo-conccurrence avec moi pour légitimer ses méfaits, mais je la savais incapable de ressentir le moindre remord ; elle était juste sadique, et il n’y avait rien à faire pour cela. Quand quelqu’un se rend compte qu’il aime faire du mal aux autres, aucune thérapie ne pourra le soigner. C’est bien pour ça qu’on jette les psychopathes et les sociopathes en prison, à coup de petites thérapies forcées mais inutiles, et au final ils finissent tous par y moisir… Parce qu’ils sont insauvables. Et c’était bien le cas de Dinah Price. Il n’y avait rien que je pouvais faire pour atténuer sa haine envers moi, à part peut-être quitter Storybrooke. Mais ça, il en était hors de question, j’étais bien trop attachée à cette ville. Il devait certainement en être de même pour elle, alors de ce point de vue là nous étions coincées. « Qu’est-ce que je peux faire pour que ça s’arrête... » Ma voix était empreinte de consternation et même d’un poil de tristesse, car cette situation m’exaspérait. Et ne rien pouvoir y faire me consternait d’autant plus. Mais la voir briquet à la main, cela ne me rassurait pas. M’approchant lentement d’elle, je tentai de lui prendre des mains. « Donne-moi ça avant de faire tout exploser. Il y a des bouteilles d’oxygène stockées pas loin, tu veux nous tuer toutes les deux ? » Je m’étais retenue de l’insulter d’idiote, mais j’avalais ravalé cette dernière volonté de parole, ayant bien trop peur que cela ne vienne envenimer les choses à nouveau.
Dinah Price
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Bien sûr qu'elle stockait tout de façon numérique, je ne doutais pas que cette chère Weenonah avait eu une bonne idée, au moins une fois dans sa vie. Mais, brûler ses documents était plus quelque chose de symbolique. Lui montrer que tout pouvait partir en flammes à une vitesse alarmante. Lui montrer de quoi j'étais capable, même si je me doutais qu'elle le savait déjà. Elle m'avait vu tenter de détruire sa carrière depuis des années, alors rien de ce que je lui faisais ne l'étonnerait maintenant. Pourtant, j'avais encore de nombreux atouts dans ma manche. Des atouts que je n'avais jamais joué et qui n'attendaient que cela. Je travaillais avec la mafia, blanchissant de l'argent pour eux et si je les informais qu'une de mes concurrentes devenait un problème, j'étais certaine qu'ils s'occuperaient de son cas sans hésiter.
Cette pauvre idiote essayait-elle sérieusement de me raisonner ? Non, nous ne pouvions pas exister toutes les deux sans que l'une cause des problèmes à l'autre. Il ne pouvait y avoir qu'une seule vétérinaire en ville. Elle marchait sur mes plates bandes et elle ne faisait qu'en récolter les fruits. Et puis si elle ne pouvait vraiment plus vivre avec cette situation, elle n'avait qu'à partir ! Changer de ville, d'amis, de vie. Je ne lui empêchais pas, au contraire, je serais la première à l'aider à faire ses valises. D'un autre côté, j'appréciais la situation. J'aimais la faire souffrir, lui briser sa carrière pendant qu'elle essayait, en vain, d'arriver à ma cheville. Cette pauvre fille ne faisait pas le poids. Elle était bien trop gentille, faire régner le chaos autour d'elle n'était pas quelque chose d'inné pour elle. Tant pis. Il fallait savoir se battre dans ce monde, et si elle ne le faisait pas... elle serait dominée et écrasée.
-Je ne veux pas qu'on coexiste. Nous somme en compétition et cette compétition ne finira pas tant que l'une de nous n'abandonnera pas. Si tu veux t'enfuir, fais le mais ne viens pas te plaindre si tu décides de rester? Tu sais quelles sont les conséquences de ta présence ici. Il n'y a qu'une de nous deux qui peut être la meilleure vétérinaire de la ville, et c'est moi.
Weenonah marquait tout de même un point en mentionnant les bouteilles de gaz. Même si faire exploser le cabinet et Weenonah avec était très tentant, je préférais éviter de me retrouver à l'intérieur quand cela arriverait. Je tenais encore à ma vie. J'éteignais donc mon briquet, le rangeant dans ma poche. Mais, je crois bien que j'étais à court d'idées quant à la façon de torturer Weenonah ce soir, et les dégâts étaient déjà nombreux. Je repartais de cette altercation avec quelques bleus, mais toujours gagnante. Ce n'était pas moi qui aurait à réparer tous les dégâts causés... Pour le moment, la meilleure chose à faire était de battre en retraite et préparer ma prochaine attaque. Il fallait la harceler, la pousser bout, ne jamais la laisser tranquille pour qu'elle finisse par n'avoir plus qu'une seule solution : partir. Enfin, elle pouvait rester mais elle devrait changer de métier. Elle avait intégrée la police en tant que réserviste elle n'avait qu'à le faire à plein temps ! Je lui fis un grand sourire avant de me diriger vers la sortie.
-Sur ce, je te souhaite une bonne soirée. Bon courage pour réparer et nettoyer tout ça. Et pense à ausculter le daim, ce serait bête que quelqu'un l'ait empoisonné, non ?
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HRP : Tu veux qu'on arrête là ? Je veux pas non plus détruire le cabinet de Weenie donc je préfère que Dinah se barre avant que ça s'empire mais si t'as des idées on peut continuer sans problème !