« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je profitais de l'eau chaude, sereinement. Je me disais que ça faisait... Oui, au moins trois mois que je n'avais pas ressenti cette sensation grisante de l'eau chaude qui coulait sur la peau. Cette sensation incroyable de voir la vapeur tourbillonner autour de soi. Le son du jet d'eau contre les vitres m'avaient manqué. Dommage que j'ai dû squatter une chambre d'hôtel. A force de trainer en tant qu'agent de sécurité, ou serveur dans les hôtels, j'avais acquis quelques connaissances pratiques pour le squat. le temps d'une journée. D'expérience, je ne pouvais aller plus loin qu'une journée sans me faire choper. Profiter d'une journée d'un hôtel ne me plaisait guère, alors je ne comptais pas l'occuper plus que nécéssaire. Le soir même, je comptais partir, et le propriétaire n'en saurais rien. Mes retrouvailles avec Raiponce ont été un peu agitées, mais je reconnaissais en elle la même tendresse qu'elle avait des années auparavant. Je dois avouer que je conservais tout de même l'espoir secret de la reconquérir, mais Eugene Richardson me rappelait sans cesse que l'on n'était plus dans le classique Disney qui m'a vu naître. Nous sommes dans le monde réel, avec son cynisme bienvenu. Eugène Fitzherbert n'était pas prêt de revenir pour le moment et avait bien besoin de temps pour se faire. Eugène Fitzherbert... J'aimerais tellement me faire renommer à la Maire de Storybrooke. Même si ce n'était qu'un changement de façade, ça me permettrait peut-être d'aller de l'avant.
Ma douche était terminée depuis maintenant cinq minutes. Je me regardais dans le miroir. Malgré mon exercice physique régulier, j'ai perdu beaucoup de poids. Mon pantalon n'était plus adapté au Eugene boudiné qui avait quitté Storybrooke cinq ans auparavant. C'est au moins un changement de pris. Ma cicatrice par contre... elle était encore là, se distinguant de ma peau blanche par une couleur rosâtre. Je me suis rhabillé vite fait avec mes vêtements restants. Les autres que je portais depuis deux mois était en train de sécher. J'avais réussi à me payer une dose de lessive dans un lavomatique, et en négociant avec le responsable. Là encore, je n'avais pas senti une odeur de lessive depuis bien longtemps. C'était assez reposant en un sens. Tellement reposant que je fut surpris d'entendre des bruits de pas venants en direction de la chambre. J'eu à peine le temps d'éteindre la lumière de la salle de bain, et je me suis caché, moi et mes affaires. Ma discrétion avait atteint un niveau légendaire, même si j'étais un peu rouillé à cette période. Oui, je squattais, mais je ne volais rien de particulier. Cette période était derrière moi.
J'étais sous le lit, et j'examinais celui qui avait troublé mon moment de paix. Il s'agissait d'un vieil homme, au moins dans la soixantaine. Son regard parcourait toute la chambre, d'un air affûté. Je respirais à peine pour éviter de me faire repérer... Jusqu'à ce que je remarque mes vêtements qui séchaient à la fenêtre. Effectivement, je n'avais plus du tout mes compétences d'antan. Il ne pouvait pas les rater. Et tenter de m'en aller n'était pas une bonne idée car je perdrais tout ce que je possédais. Le plus raisonnable était donc de se rendre.
- Je suis sous le lit.
Je me suis extrait de ma cachette avec aisance, en levant les mains pour montrer que je n'étais pas armé. De toutes façons, je déteste les flingues et ce qui s'y rapproche. Je suis plus habile de mes mains.
Stanford Pines
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Cette journée avait été, à priori, comme une autre. Mes recherches avançaient bien, je passais beaucoup de temps à l'Université partager avec d'autres scientifiques l'avancement de mes découvertes pour qu'ils m'en donnent leurs avis. Puis, je revenais alors à l'hôtel saluer quelques connaissances sur le le passage et régler des problèmes techniques avec l'hôtel en lui-même. À défaut de parler, ce bâtiment vivant savait se faire comprendre. Il aimait, parfois me coder certains message ou me donner des énigmes à résoudre quant à des problèmes auxquels nous étions confrontés sans le savoir. Belle affaire. Mais voilà, les Pines et les habitants de Gravity Falls avaient hérité d'un bâtiment connaisseur du mystère - qui pouvait s'en plaindre ? C'est donc alors que je grimpai les marches de l'hôtel pour me rendre à mon étage qu'une porte trembla. Jusque-là... J'avais envie de dire que rien n'était inhabituel. Un message devait essayer d'être passé. Suivant le mouvement, je m'avançai vers la dite porte pour tenter de l'ouvrir - persuadé qu'à l'intérieur se cachait l'indice - seulement c'est la porte d'à côté qui, alors, se mit à trembler. Me décalant de quelques pas vers celle-ci, je déclenchais les tremblements de son voisin et compris qu'il fallait suivre ces agitations pour me rendre au problème.
Longeant tout d'abord le couloir de mon étage et de mon bâtiment, c'est une fois passée la passerelle que l'ascenseur m'attendait et j'y pénétrai. L'étage était déjà demandé : n°3. Toujours d'une grande patience, j'attendais que l'hôtel me donne à nouveau de ses nouvelles, des indices pour perçer son mystère. Seulement, elle n'en fit rien. À la place, je dus avancer de moi-même vers une direction au hasard mais lorsqu'une porte se claqua violemment, je compris que je n'étais pas sur la bonne voie. Un passant avait sursauté sans que je ne l'aperçoive plus tôt. Pour n'éveiller aucun soupçon, je me contentai de rire :
"Le locataire a sûrement du laisser sa fenêtre ouverte. C'est évident."
Il ne semblait pas s'être préoccupé de la raison mais n'étions-nous jamais assez prudent. Je pris alors le chemin inverse pour longer le couloir du bâtiment A. Aucune porte ne bougeait, rien n'émettait un seul son. Puis : la lumière. Chaque porte était activée par une carte électronique qui faisait office de clé. On la passait dans une fente puis une petite ampoule verte s'activait alors suivie d'un Bip, autorisant le locataire à entrer dans la chambre. J'avais - avec Stanley - une carte passe-partout, me permettant d'ouvrir toutes les portes de l'hôtel à n'importe quel moment. D'après la lumière rouge qui clignotait, c'était ce que le bâtiment souhaitait que je fasse aujourd'hui. Approchant prudemment ma carte, je validai mon passage et pénétrai dans la pièce en silence.
La chambre était occupée, rien de très banal de inhabituel jusqu'ici. Des vêtements pendaient à la fenêtre, l'état du lit supposait qu'on s'y était posé et surtout, je sentais l'humidité provenir de la salle de bain. À première vue, ce que je comprenais, c'était que j'étais rentré chez un client sans sa permission, enfreignant leurs droits à un espace privé et réservé. Je n'avais pas fait cela depuis... La scène de crime d'Halloween, à vrai dire. C'était une situation délicate dans laquelle je m'étais mise, seulement j'étais persuadé que l'hôtel n'avait pas cherché à me piéger. Il ne l'avait jamais fait auparavant, alors pourquoi le ferait-il maintenant. Puis soudainement, les pièces du puzzle s'assemblèrent d'elles-mêmes lorsqu'une voix témoigna être caché sous le lit avant qu'un jeune homme n'en sorte. Il se présentait face à moi, deux mains levées, et alors, je compris.
"Vous occupez cette chambre sans permission. Concluais-je de moi-même. C'est donc cela."
Mon regard se tournait de nouveau vers la fenêtre où était déposé les habits avant de jeter un regard aux alentours. Avait-il volé ou détérioré quelque chose ? Il ne semblait pas à première vue.
"Vous n'êtes pas tombé dans le bon hôtel, jeune homme. Mais vous êtes l'un des premiers à avoir fait valider votre carte sans permission administrative. Je réfléchis alors. À moins que vous ayez détourner l'attention de notre employée. C'était tout à fait possible. Puis-je avoir votre nom ?"
Son nom ne m'était pas d'une grande utilité car si j'avais juste, il ne devait se trouver nul part dans nos données. Je me demandais surtout pourquoi il était là. Quelles étaient ses conditions de vie pour qu'il vienne à venir jusqu'ici ? Était-il un Sans Domicile Fixe pour la nuit ? Ou bien cela durait il depuis quelques temps ?
"Depuis combien de temps êtes-vous ici ?"
Allons-y pas à pas.
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Eugene Richardson
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Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de réaction. Après tout, j'avais réussi à prendre l'une des clés et pénétré dans une chambre d'hôtel de manière totalement illégale. A croire qu'il s'inquiète presque pour moi. Il n'a pas l'air méchant, bien que son air renfrogné puisse indiquer le contraire. Mais lire entre les lignes est une compétence que j'ai acquises à force de voler, et squatter des logements vides. Très vite, j'acquiesce lorsqu'il suggère que j'ai volé une carte d'accès. Je ressens toutefois une certaine angoisse. J'ai la chair de poule, tandis que la lumière clignote. Elle n'a jamais eu ce problème jusqu'à maintenant, et mon instinct me dit de m'enfuir d'ici. J'ai très rarement eu ce sentiment dans le Monde des Contes, et je n'en ai pas des bons souvenirs.
- Eugene. Eugene Richardson.
La lumière clignote un peu plus vite et... elle reste calme. Je commence à penser que je devrais m'inquiéter. Je reste là, les mains levées à attendre mon sort quand il me demande depuis combien de temps je suis ici. Facile à répondre.
- Depuis ce matin. J'avais besoin d'une douche et de me cacher pour la journée.
Ce qui est vrai. Ce jeune homme, Moignon, a concentré l'animosité de petites racailles sur ma personne, m'obligeant à me cacher de temps à autre quand je les croisent, un peu trop souvent. Mettre une photo de moi sur les réseaux sociaux n'était peut-être pas quelque chose à faire, mais ce petit imbécile l'a fait. Je ne lui en pas tenu rigueur, même si je me demande parfois si sa vie n'est pas menacée à chaque coin de rue.
- Excusez-moi, mais... quel est cet endroit ? Je ne voulais surtout pas abuser de votre hôtel.
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Avec un hôtel aussi sécurisé, il était rare que nous ayons des problèmes comme celui que j'affrontais aujourd'hui. Correction : il était rare que je retrouve le problème face à moi et qu'il se présente de lui-même. Je faisais évidemment exception du cas de Sanada et de son virus d'il y a quelques semaines. Incroyable comme l'hôtel pouvait attirer les plus fous dans des circonstances parfois insoupçonnées. Finalement, Eugène Richardson devait être un de nos clients les plus calmes - si seulement je pouvais le nommer comme étant un client.
Avait-il peur de quelque chose ? Le pauvre garçon gardait ses mains levées alors que je ne brandissais sur lui aucune arme et ne le menaçait d'aucune sanction - pour le moment. Si ce n'était poser des questions, à vrai dire, je ne faisais rien. Il devait sûrement se questionner sur mon arrivée quelque peu improvisée mais ça ne l'empêchait pas de répondre à mon interrogatoire.
"Vous cacher ? Mon regard se plissa. De quoi souhaitez-vous vous cacher ? Je -... J'hésitais. Vous êtes habitué à faire ça, n'est-ce pas ?"
Eugène n'était certainement pas un débutant, à moins d'avoir été aidé par un professionnel. De plus... S'emparer d'une chambre d'hôtel "pour la journée" était une solution bien compliquée si on ne savait pas la mener avec aisance. Il ne fallait pas sous-estimer le jeune homme sur ce plan-là. Néanmoins, je doutais qu'il s'écoute parler quand, me posant une question, il y répondit par la suite de lui-même. J'en restais un instant perplexe et, d'un regard fixe, lui laissait entendre qu'il savait déjà ce qu'il me demandait. Fallait-il vraiment que je réponde ?
"Et bien... Comme vous avez pu le remarquer, c'est un hôtel. Je montrais d'une main la dite pièce. Et vous êtes dans une chambre."
Faisait-il référence à quelque chose de particulier ? Il était possible qu'Eugène ait été témoin de cas étranges dans l'établissement - ce ne serait pas étonnant. Gravity Falls, après tout, avait été comme transféré ici. L'hôtel du mystère et toutes les options qui allaient avec se trouvaient ici. En ces lieux. Et il fallait toujours un peu de temps avant de s'y habituer. Je ne doutais pas que l'arrivée du garçon ici n'était pas sans raison. Comme dans la ville qui l'inspire, on n'y arrivait jamais par hasard. On y était juste inconsciemment... attiré.
"Oh. Réalisais-je alors. Ou du moins, supposais-je. Je crois voir où vous souhaitez en venir. Le Mystery Hotel, comme l'indique son nom, a quelques particularités, c'est ce qui fait sa réputation par ailleurs. Mais il ne faut pas en avoir peur, au contraire, l'établissement est une concentration d'étrangetés ici. Je m'emballais. Un sanctuaire de bizarreries. Un manoir de découvertes. Une aventure rassemblée en un lieu dans lequel se croise des spécimens de - Réalisant tout juste la publicité que je faisais à un locataire clandestin, je me ravisai d'un silence suivi d'une toux contrôlée. Enfin. Toutes ces qualités... Ne la rendent pas gratuite pour autant."
Je me posai à nouveau sagement face à lui d'un regard droit et distant.
"Vous seriez tombé sur mon frère, Eugène, il vous aurait déjà menacé de vous dénoncer si vous ne le remboursiez pas les heures passées dans cette chambre, l'eau utilisée ainsi que les intérêts. De lourds intérêts, en général."
Stanley n'y allait pas de main morte lorsqu'on se servait de quelque chose qui lui appartenait. Avide d'argents et cela même après la mort de notre père... Il y a des séquelles qui demeurent pour l'éternité.
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Eugene Richardson
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- Disons... que l'altruisme n'apporte pas que du bien. Et que j'en paie les conséquences en ce moment.
Je suis donc bel et bien dans un lieux un peu trop étrange pour moi. Petit à petit, des détails me viennnent sur la manière dont j'ai réussi à m'infiltrer. Je me souviens m'être dit que c'était peut-être trop facile. Le repérage s'est fait très vite, et m'emparer d'une clé n'était pas la tâche la plus dure. Et si... Ce bâtiment m'y avait aidé ? Après tout, même si je suis compétent dans le vol, je reste un humain, avec ses propres limites. Je me rappelle que lors de ma fuite, j'ai vu cet hôtel et... J'ai eu littéralement besoin d'y entrer. Pas seulement pour fuir cette bande d'imbéciles, mais aussi pour y voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Je maintiens mes mains levées au fur et à mesure que la conversation avance. Il me fait alors remarquer avec politesse que j'ai de la chance de ne pas être tombé sur son frère qui lui, m'aurait fait payer de lourds intérêts.
- Là est l'inconvénient d'être à la rue. Je ne suis revenu que depuis quelques mois à Storybrooke. J'ai plaqué toutes ma fortune car je... Je n'étais pas quelqu'un de bien sous la malédiction. Pour le moment, je cherche un logement et un emploi mais ce n'est pas ce qui se trouve facilement.
Il n'y a aucune invitation à la pitié dans le son de ma voix. Juste une exposition des faits qui m'ont amené ici. Je lui explique alors peu ou prou mon ancienne identité. Eugene Richardson, le fils pourri gâté surprotégé par sa mère qui a fini par s'en émanciper dans le sang. Puis le retour des souvenirs du monde des contes, et mon départ hors de la ville dès la barrière détruite. Et enfin, la vente de ma fortune à un ensemble d'associations pour être sûr que l'argent serait utilisé à de bonne fins. Certains trouvent cette dernière action extraordinaire, alors que ceci est on ne peut plus normal à mes yeux.
- Je vais payer, peu importe quand, mais je vais payer. Laissez-moi juste ce qu'il faut de temps.
Je ne raconte pas à tous le monde mon histoire, mais ici, j'en ressentais le besoin. Si ceci peut faire vibrer la corde sensible (bien que ce ne soit pas mon attention), c'est toujours une bonne chose. Je soupçonne cet hôtel d'influer toutefois sur leurs occupants, d'une certaine manière. Dans ma vie de voleur, je ne suis que très rarement allé dans des maisons hantées, mais le peu que j'en avais vu m'avait suffit. Les lumières recommencent à clignoter en rythme, lentement. Je ne comprends pas cette obsession concernant les lumières ici.
- Et si vous avez des explications précises sur cet hôtel, je suis toute ouïe.
Je feins ici la curiosité, mais je veux surtout sortir de cette chambre et comprendre ce qu'est ce bâtiment. Non pas que son histoire m'intéresse, mais je souhaite rationaliser au maximum cet endroit pour ne plus ressentir la peur viscérale qui est en train de me saisir.
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Je n'avais, à première vue, rien vu d'altruiste dans le comportement de notre client non-enregistré, et ne comprenait donc pas où il souhaitait en venir. Arquant un sourcil perdu, nous avions poursuivi la discussion sur les questions que le jeune homme semblait se poser vis à vis de l'hôtel. Lesquelles amenaient à mes propres suspicions sur ce qu'il pouvait avoir vu. Je tentais de ne pas en tenir compte et poursuivis des explications claires, aux normes de n'importe quelle description d'établissement - aussi étrange pouvait-il paraître. Certes, Eugène avait de la chance de tomber sur moi plutôt que sur Stanley mais ce n'était pas non plus comme si mon frère aurait eu la possibilité de le découvrir. Même en tant que grand arnaqueur, dans un établissement aussi grand, il ne prêtait plus vraiment attention au répertoire, sauf quand on le lui laissait entendre. Eugène semblait avoir bien géré son coup... De ce que je croyais, du moins.
Pourquoi l'hôtel n'avait-il pas arrêté Eugène dès son entrée dans la chambre d'hôtel ? Ce n'était pas les moyens qui manquaient de son côté.
Le garçon expliquait sa situation. Et le terme "altruiste" devint alors plus clair dans mon esprit. J'haussais deux sourcils surpris.
"Oooh, je vois... Vous auriez peut-être... Du garder un peu d'argents de côté, de quoi rebondir, du moins. Mais. Aqcuiesçais-je. Je comprends votre décision. Importante décision. Peu de personnes auraient fait un tel sacrifice financier, si vous voulez mon avis."
Était-ce bienvenue de ma part de laisser une leçon de morale pour cette confession ? Il restait un sans domicile fixe qui venait profiter de nos chambres en toute illégalité. Une leçon n'était rien comparée à l'amende qu'il aurait pu se prendre. Néanmoins, il n'en restait pas moins seul.
"En effet. Dis-je. Vous allez payer mais il vous sera difficile de chercher un travail sans logement et vice-versa..."
Je réfléchissais à un moyen de procéder. Ma bonté me perdrait. Si Stanley apprenait que j'aidais un de ses "collègues" - à l'avarice près, ne pas payer de loyer était de rigueur chez les deux hommes -, il m'en voudrait à coup sûr et me ferait à moi ses propres leçons de """morales""" sur le travail et la réussite... Ses mots sonnaient si faux dans sa bouche. Impossible alors de le tenir au courant de la situation, je devais aider Eugène par moi-même et sans le faire repérer. Heureusement que j'étais le seul témoin...
- Et si vous avez des explications précises sur cet hôtel, je suis toute ouïe.
Expli... ? Je suivis son regard pour chercher détails à sa demande. En effet, l'ampoule rouge du détecteur clignotait de manière inhabituelle. À vrai dire : l'ampoule ne clignotaient pas de la sorte habituellement mais se contentait d'afficher lorsqu'une carte était validée ou non. Ici, elle fonctionnait plutôt comme un appel. Je compris vite qui appelait, mais pouvais-je en dire autant de mon interlocuteur.
"Oh, je -... Oui. Oui, oui... Il me fallait trouver réponse à ses questions, et vite. Vous savez, comme je vous ai dit, l'hôtel a ses propres particularités mais en tant que scientifique, je puis vous dire que tout s'explique ! Concernant cette boite - sur laquelle je frappais du bout des doigts - comme vous avez pu le remarquer plus tôt, elle détecte votre carte pass et vous permets d'accéder à la chambre. Je pense qu'il y a du y avoir une erreur dans les données, permettez... ?"
D'une main tendue, je lui demandai la carte qu'il avait pu, plus tôt, volé à l'accueil. Cette permission était quelque peu ironique de ma part. Une fois en main, je plaçai le bout de plastique dans la fente et patientai d'un sourire peu rassuré. Un bip négatif retentit alors. La porte se verrouilla.
"Qu'est-ce qu'..."
Je retentai une seconde fois mais rien n'y faisait. L'hôtel nous enfermait dans la chambre et je ne comprenais pas pourquoi. Essayait-elle de dire quelque chose ? Garder cet homme, peut-être ? Ou bien, ne pas le laisser partir avant qu'il n'aie rembourser chaque centime qu'il nous devait ? J'avouais ne rien en savoir alors que je plaquais mon doigt contre mon menton.