« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Un handicapé + un handicapé, ça fait deux béquilles
Athéna & Héphaïstos
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C’était étrange… Athéna avait toujours cru qu’Héphaïstos était renfermé. Que la compagnie l’ennuyait. Peut-être aurait-elle mieux fait de se poser plus de questions, parce que ça n’était manifestement pas le cas. En même temps, à l’époque, elle en voulait à la Terre entière et ne supportait que la présence d’Arès. Donc, il n’était pas très étonnant qu’elle se soit trompée à ce point-là que le forgeron. Il était bien plus ouvert qu’elle ne l’avait imaginé et il était tellement passionné qu’il arrivait à rendre tout ceci encore plus intéressant que ce qu’elle avait imaginé.
Encore une fois depuis qu’ils avaient commencé à discuter, elle se rendait compte que c’était bien dommage qu’elle n’ait pas pris sur elle à l’époque et qu’elle ne soit allée lui parler. Certes, elle ne pouvait pas encadrer Aphrodite, mais Héphaïstos n’était pas la déesse aux mille amours. Enfin… Comme disait un dicton des mortels, mieux valait tard que jamais. Elle avait mis le temps, mais à présent, elle passait un très bon moment avec le forgeron qui se montrait bien plus amusant que ce qu’elle n’avait imaginé de prime abord.
- C’était toi ? S’exclama-t-elle, surprise. Je pensais que c’était Hadès ou Dolos qui avaient eu envie de mettre un peu plus le bordel là-dedans. Dit-elle en souriant. Je n’aurais jamais cru que tu pouvais y être mêlé. Expliqua-t-elle. Ca partait d’un bon sentiment en tout cas… C’est un peu comme Arès et moi, on les a aidé à manier des armes, on n’avait jamais imaginé qu’ils s’entretueraient volontairement. Défendre sa famille, son pays c’est une chose… Se faire la guerre pour des richesses alors qu’il est plus simple de chercher un accord ? Non, je n’ai jamais pu apprécier ces comportements…
Comme quoi, elle n’était pas que la Déesse de la Guerre. Certaines formes la répugnaient, comme les deux Guerres Mondiales… Le jeu d’alliance avait mené le monde à sa parte la première fois puis cela avait été les conséquences de la Première qui avait mené à la Seconde. Et celle-ci, Athéna s’y était mêlée, notamment en tuant le Führer. La justice ne faisait pas partie de ses prérogatives, mais elle s’était faite juge, jurée et bourreau pour lui, sans aucune hésitation.
- Tu n’as jamais emmené un dieu ou une déesse avec toi jusqu’à présent ? S’étonna-t-elle.
Cela rendait toute la portée de ce geste, de sa présence à ses côtés bien plus grande encore que ce qu’elle avait pensé.
- Etonnant n’est-ce pas ? C’est pourtant avec moi que cela devrait arriver le plus… Mais je crois que je me suis désintéressée de la politique depuis bien longtemps… Je suis un électron libre.
Neuf mois d’absence l’avaient amené à se rendre compte de ça. Elle ne trouvait pas sa place tout simplement parce qu’elle n’en avait pas. Elle avait toujours été en orbite autour du noyau formé par Apollon, Diane et Arès à l’origine puis maintenant par les jumeaux. Elle était là, elle aidait, mais elle ne cherchait plus à faire partie des dirigeants. C’était mieux ainsi.
- Elle est magnifique… Souffla-t-elle lorsqu’il lui mit la chouette en or sous les yeux, rompant son fil de pensées. Merci Hépha’… Dit-elle doucement.