« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Je t'offre une bière ? » demandais-je, le plus gentiment possible.
« Je ne veux pas de bière. » répondit la blonde d'un ton sec.
Je voulais me montrer gentil. Elle n'avait rien de gentil. Peut-être pour ça qu'elle trainait dans ce bar à la tombée de la nuit, sans avoir le moindre mec à ses côtés. Bien entendu, j’étais là moi. Mais je ne comptais pas. J'avais juste eu une journée difficile et j'étais venu ici pour boire un verre. C'était tout. Rien de plus.
« J'ai besoin d'un mec. Un vrai. Pas comme on en fait dans ce bar. Pas un mec avec des biceps en papier. Tu vois ce que je veux dire ? »
Je bu une gorgée avant d'adresser un sourire à la jeune femme.
« On t'a déjà dit que tu sentais le poisson ? »
Je sentais que la bière coulait mal au fond de ma gorge.
« Plus depuis un bon moment. » dis-je en faisant une petite moue.
« Tu vois exactement ce que je veux dire ! On a besoin d'un vrai mec. Enfin pas moi, toi... pas toi, moi. » se rattrapa t'elle. « On dit demain même heure ? Je serais sans doute à nouveau déprimée à ce moment là. »
Je me contentais de hocher la tête avant de finir ma bière. Elle avait véritablement du mal à passer ce soir. Cette jeune femme blonde pourrait être un choix convenable juste le temps d'une nuit, histoire de me changer les idées. Mais il y avait quelque chose qui me dérangeait chez elle. Elle avait un véritable problème. Et puis, elle était grave accroc à son ex. Ca ne pourrait pas marcher. Même pas pour une nuit. Les gens accrocs à leurs ex étaient compliqués. J'étais bien placé pour savoir ça...
~~~~~
« On va trouver une solution. » dis-je à la jeune femme qui m'accompagnait.
Je voulais bien entendu faire référence au soleil. Car si il se levait, chose qui allait arriver, et si elle n'était pas à l'abri de ses rayons, ça pourrait considérablement compliquer me vie, et mettre un terme à la sienne.
« On l'a vue tous les deux. Mais je doute qu'il revienne. »
Ce gamin volant était le cadet de mes soucis. Tout autour de nous, la plage. Et plus loin la forêt. On était paumé quelque part entre un bord de plage et... une île. Ca devait être ça. Un kidnapping sur une île. Au moins je ne pouvais pas me plaindre, car avec moi, Storybrooke faisait toujours dans l'originalité.
Je profitais de ce moment de calme et de concentration pour me masser les poignets. On nous avait ligoté, et grâce à Win,ie, on avait été délivré. Il n'y avait qu'une seule chose qui m'embêtait dans tout ça et je m'étais empressé de le faire remarquer à la jeune femme.
« Tu sais que je n'aime pas que tu utilises la magie avec moi. Evite à l'avenir. »
Même si c'était dans le but de nous protéger ? Quoi qu'il en soit, elle savait que je trouvais ces pratiques dangereuses. Elle devait prendre soin d'elle et ne pas vouloir ressembler à ces sorciers. Ils n'étaient pas tous méchants, mais leur magie pouvait se montrer dangereuse. Je voulais juste prendre soin d'elle.
« Ca ne ressemble pas à Cuba. » annonçais-je en posant mes mains sur mes hanches et en regardant le décors qui nous entourait.
Dans quoi on s'était une nouvelle fois retrouvé ? Et est ce que j'avais des hallucinations ? Car j'avais la sensation que quelque chose au loin, bougeait dans l'eau. A dire vrai, ce que je voyais m'intriguait au plus haut point. On aurait dit qu'une queue de poisson sortait par moment de sous l'eau. J'avais baissé mes bras, les laissant pendre le long de mon corps. Mon coeur avait manqué un battement. C'était le cas à chaque fois. Qu'est ce que ça avait le don de m'énerver, et... de me déprimer. Je n'aimais pas ce genre de situation. Et ça m'arrivait trop souvent. Il suffisait que je voyais quelque chose qui me rappelait elle, ou que je la voyais elle, tout simplement. Même si là, rien disait qu'il était question de cette sirène là. En tout cas, s'en était une. Ca c'était sûr.
« Que vois-je ? » demanda un goéland qui venait d’atterrir à côté de nous.
J’eus un mouvement de recul. Il était plus grand que la normale, et on ne l'avait pas vue arriver.
« Que vois-je ? » répéta t'il en bougeant de gauche à droite sur ses pattes. « Une sirène qui monte à la surface ? Serais-ce un mauvais présage ? »
Un goéland était réellement en train de nous parler. Je portais mon attention sur Winie, avant de regarder la chose, l'animal, l'être qui se tenait à côté de nous et qui avançait pour se faire de la place entre nous deux. Je m'étais décalé. Je ne voulais pas me prendre un coup d'aile.
« Que... »
« ...vois-je ? » le coupais-je.
« Ah parce que vous aussi vous voyez ? » me demanda t'il.
Le soleil devait trop me taper sur le crâne. Ou plutôt, non, il ne tapait pas encore. A dire vrai, c'était mieux qu'il ne soit pas là. D'ailleurs, on devrait trouver rapidement une solution. Peut-être que les ailes de ce goéland pourrait protéger Winnie des rayons du monstre ?
« On doit trouver un refuge. Un endroit où cette jeune demoiselle sera abritée des rayons du soleil. Rapidement. » lui dis-je.
Le goéland tourna délicatement la tête vers Winnie et l'observa. Puis, il m'adressa un regard.
« Que vois-je ? » déclara t'il.
« Oh bon sang... » finis-je par laisser échapper en me massant le front.
Bon, on allait devoir se débrouiller tout seul.
« Que font un homme poisson et une femme malade à Neverland ? »
Je ne savais même pas quoi lui répondre. Cela dit, il nous avait apporté un début de réponse. Neverland ? On était sur l'île de Neverland ? Je ne la connaissais qu'à travers le roman que j'avais lu étant enfant. Ca signifiait donc que le volatile - pas celui ci, mais le petit garçon d'avant - n'était autre que Peter Pan ? Cette situation était plutôt amusante.
« On est en mission spéciale. » répondis-je d'un air assuré. « Une mission top secrète. » ajoutais-je en jetant un petit coup d'oeil à Winnie pour qu'elle me rejoigne dans ce petit jeu.
« Que vois-je ? » répondit - comme je m'en doutais - l'animal. « Deux agents secrets ? »
Je m'étonnais qu'un animal connaisse ce terme. D'ailleurs, je m'étonnais tout court qu'un animal parle.
« Je vais vous aider. Qui tentez vous de débusquer ? Un de ces terribles pirates ? Un indien ? Une brosse à cheveux ? Une sirène ? »
Le brosse à cheveux me fit m'interroger, mais je ne voulais pas formuler la question à haute voix. On était déjà assez embêté comme ça.
« Un ours. On cherche un ours. Un animal qui vie dans une grotte. Vous pourriez nous indiquer la grotte la plus proche ? »
Evidemment, on ne cherchait pas d'ours. Mais une grotte ferait l'affaire pour que durant la journée, Winnie soit à l'abri. Je pourrais ainsi partir à la découverte de l'île, seul, afin de trouver de l'aide.
« A moins qu'une sirène a un code d'honneur ? Du genre, si on est ami avec l'une des leurs, elles ne nous... mangent pas ? »
Parce que j'avais toujours entendu que les sirènes mangeaient les marins. C'était étrange que Melody s'était contentée de me frapper.
« Je vois ! Je vois ! » s'exclama t'il.
Au moins, ça changeait.
Winifred Godwyn
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Emmet, ça veut bien dire vérité, non ?
Alors arrête de raconter des craques.
Soit on nous avait enlevé au hasard, ce dont je doutais, soit les personnes qui avaient fait ça, avaient un but précis. Ils devaient nous connaître. Ils ne nous avaient pas pris comme ça, sans savoir à qui ils avaient à faire. Par conséquent, est ce que Winnie risquait quelque chose ? Est ce qu'ils ignoraient qu'elle ne survivrait pas aux rayons du soleil ? Attendre que nos agresseurs se montrent, c'était un risque bien trop grand. Mais trouver une cachette dans un endroit comme celui ci, c'était voué à l’échec.
Winnie s'était couverte et elle avait pris les devants. Un rayon de soleil avait effleuré ma peau. Je ne risquais rien, moi. Mais le danger grandissait. Est ce que ses habits suffiraient à la protéger ?
« Attends ! » interpellais-je la jeune femme tout en courant pour la rattraper.
C'est qu'elle marchait vite. Une fois à sa hauteur, je l'avais faite se stopper. Il était inutile de courir sans savoir où on devait aller. Le soleil allait finir par totalement être de la partie. Si elle voulait survivre, il allait falloir se dépêcher de trouver une solution autre que la fuite. On était à Neverland. Elle l'avait dit elle même. De ce que je savais de ce pays, c'est ce qu'on en disait dans les livres. On était dans une forêt. Sans doute celle où se trouvaient ces enfants perdus. Par conséquent, ils avaient des cachettes à eux dans ces bois. Et dans les dessins animés, c'était auprès des arbres qu'on les trouvait.
« Il faut tester les arbres. » lui dis-je.
Est ce que je devenais dingue ? Je souffrais du soleil qui me tapait sur la tête, avant même qu'il m'atteigne ? Mais l'idée n'était pas mauvaise. A pays imaginaire, solutions imaginaires. J'avais entrepris de donner un petit coup contre le premier arbre qui se trouvait mal. Ca faisait juste mal. Il n'était pas creux. Ce n'était pas une cachette.
« Tu as une meilleure idée ? » demandais-je à la jeune femme.
Je savais qu'elle avait juste envie de fuir. De partir très loin. De tenter sa chance. Elle pouvait le faire. Mais je voulais tenter ma méthode. Et j'avais d'ailleurs frappé sur un autre arbre. Puis toquer contre un autre. Aucun d'entre eux sonnait creux.
« Ils nous ont amenés ici. Ils savent qui on est. Qui tu es. Ce que tu risques. Si ils te voulaient morte, ils t'auraient tué sans perdre de temps. »
Je toquais à un autre arbre, guettant le moindre bruit. Pas d'enfants perdus. Personne. On ne nous observait pas. On n'allait pas nous surprendre. Si ça se trouvait, ils ignoraient même qu'on était là. Est ce qu'on avait été conduit ici par erreur ? Est ce qu'ils avaient la moindre idée des risques qu'on courrait ? Qu'elle courrait ? Il me fallait une autre idée, vite. Le temps était précieux. Son temps était compté.
« Tu es capable d'aller jusqu'où avec ta magie ? » lui demandais-je.
J'avais une idée derrière la tête, mais je devais bien avouer que ce n'était pas la meilleure des idées.
« Tu peux faire apparaître une flemme ? »
On était entouré de bois. Mettre le feu à une forêt ce n'était pas quelque chose que je comptais faire un jour. Je n'avais pas ce projet là en tête. Mais au moins ça alerterait les gens autour. Ils arriveraient rapidement dans le but de l'éteindre et on pourrait voir d'où ils viennent. On pourrait se réfugier dans l'une de leurs cabanes. Il n'y avait pas solution plus facile. Même si le soleil commençait déjà à se lever bien haut dans le ciel et qu'il commençait à nous éblouir. Je ne voulais pas la perdre. Pas maintenant. Pas comme ça. Je m'y étais préparé. Mais il était trop tôt. Elle était trop jeune.
« Ok. »
J'avais ôté mon haut. Ce n'était pas dans le but de me retrouver torse nue face à elle. Bien au contraire. Je voulais juste rajouter quelques épaisseurs sur elle. Je lui avais mis mon sweat par dessus les épaules afin de la couvrir d'avantage. Puis, j'avais réfléchis à une autre option. Radicale. Rapide. Efficace. Mais rien me venait. L'idée du feu était la seule qui paraissait réalisable. Je voulais qu'on essaye.
« Tu peux essayer. On sait jamais. De toute façon, on n'a pas dix mille autres options. »
Je l'encourageais à mettre le feu à la forêt. D'ailleurs, j'avais ramassé un morceau de bois que je lui avais tendu. Est ce qu'elle pouvait l'allumer, là comme ça ?
« S'il vous plaît ? » demanda une toute petite voix derrière nous.
J'avais tourné la tête. Je ne l'avais pas vue arriver. Elle était sortie d'où ? Que faisait une enfant ici ? Est ce que c'était une enfant perdue ? Pouvait-elle nous aider ? Une multitude de questions envahis mon esprit. Mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je me contentais de la regarder dans les yeux. Elle était... merveilleuse.
« Est ce que vous êtes un Prince ? » me demanda t'elle.
Ses mots... prononcés par le jolie son de sa voix, ça avait réussi à me faire sourire. J'en avais oublié Winnie. Et pourtant je savais que quelque chose était en jeu ici. Que je ne pouvais pas me détourner de ma quête. Que je devais aider mon ami. Mais son regard... son magnifique regard...
« Je cherche un Prince. On m'a dit qu'il y en avait ici, à la surface. » ajouta t'elle tandis que mon coeur s'emballait. « Vous êtes de là bas, n'est ce pas ? Du monde au delà des nuages. »
Sa question s'était transformée d'elle même en une réponse. Elle savait. Elle lisait en moi. Je la voyais me sourire. Elle ne me faisait pas de mal. Bien au contraire. Je me sentais étrangement bien. Mieux que jamais. J'avais baissé les yeux vers ses jambes cachés par ses vêtements, mais dont des morceaux de peaux étaient visibles. Elle voulait que je les regarde. Je le savais. Je le sentais.
« Elles sont belles, n'est ce pas ? Je peux enfin sauter et danser ! » dit-elle en faisant un tour sur elle même et en faisant voler sa robe pour qu'on puisse admirer ses magnifiques jambes.
« Tu es magnifique. » lui dis-je.
Elle s'approcha de moi et posa ses mains contre mes joues. J'avais du me pencher afin d'être à sa hauteur. Elle m'embrassa tendrement, puis se recula sans détacher ses mains de mon visage.
« L'ingrédient magique, c'est l'Amour. » dit-elle de sa douce voix.
Je sentais l'océan tout autour de moi. J'entendais les vagues au loin, même si d'ici on ne les voyait pas. Je me sentais rapetisser devant l'immensité de cette mer, de cette sensation. Plus rien serait comme avant. Je voulais juste une chose... partir là bas.
Melody Blackstorm
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
❝ Il se passe des choses drôlement réelles au pays imaginaire. ❞
Comment m'étais-je retrouvée là ? C'était une excellente question. J'y répondrai en temps et en heure. En attendant, à peine débarquée, je notai l'absence de tee-shirt chez Emmet, la Winifred ultra couverte en comparaison, ainsi que l'adolescente à peine pubère qui était occupée à embrasser le quarantenaire.
Cette "charmante" scène me donna aussitôt envie de faire demi tour. Avaient-ils vraiment besoin de mon aide ? A en juger par la façon dont Emmet se retrouvait -encore- à lécher le museau d'une mineure, j'estimais que je pouvais très bien les laisser se débrouiller. J'hésitai un long moment avant de me manifester.
J'attendis que la petite rousse ait fini son numéro de charme pour sortir de derrière les buissons et m'approcher d'eux.
"La récréation est terminée." lançai-je lugubre tout en tapant lentement dans mes mains pour signaler davantage ma présence.
Je notai qu'Emmet avait l'air totalement niais que Winifred paraissait mécontente sous sa capuche. Visiblement, elle n'était pas enchantée que l'homme ait fait une touche.
"T'as peur d'attraper froid ?" lui demandai-je, narquoise.
"Toccupe." marmonna-t-elle en tirant sur les lanières de sa capuche afin de mieux s'enfermer la tête dedans.
Bizarre, cette fille. Je secouai la tête avant de lancer avec autant d'entrain qu'un saumon prêt à finir en sushi :
"Je suis là pour vous sauver les miches, alors évitez de me pourrir davantage la journée, ok ?"
Je posai de nouveau les yeux sur Emmet. Il semblait toujours ailleurs. C'était sûrement le moment où il fallait que j'explique la raison de ma présence ici. Avec un soupir, je déclarai :
"Pour faire court, la Blackstorm Corp. a des agents secrets à Storybrooke, qui surveillent l'utilisation de la magie. Ils ont remarqué un pic de magie dans une salle de ton cinéma. Le sol y était noirci, comme si un truc avait brûlé. Ils se sont rendus compte qu'il s'agissait d'un portail menant à Neverland. Bref, de fil en aiguille, je me suis portée volontaire."
Et ça n'était pas parce que j'avais entendu dire qu'Emmet avait été porté disparu. PAS DU TOUT. En tous cas, tout ceci n'avait pas l'air de provoquer la moindre réaction chez lui. Agacée, je passai une main devant son visage plusieurs fois.
"Eh oh, y a quelqu'un ?"
Je pivotai vers Winifred.
"Qu'est-ce qu'il a ?" "Je sais pas. Il est comme ça depuis que la nana est arrivée." fit-elle en désignant du menton la petite rousse.
Je tournai la tête vers cette dernière qui semblait un peu trop joyeuse étant donné la situation.
"Tu sens le poisson." remarquai-je en m'approchant d'elle. "Pourquoi tu sens le poisson ?"
Je l'évaluai de bas en haut. Dans sa robe fendue presque jusqu'à la hanche, elle n'avait pas l'air de faire de la pêche. Se pouvait-il qu'elle soit une sirène ? Je frémis à cette idée. Je n'en avais encore jamais vu d'autre.
"Réponds." ordonnai-je d'un ton sec.
Si jamais elle se montrait peu magnanime, je pouvais toujours la boxer. Ca déliait la langue de n'importe qui.
Emmet Miller
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« On est prisonnier
du Temps... ? »
« Qu'importe, vue qu'on l'est
tous les deux... ! »
| Conte : Inventé ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : Je viens du monde réel. ϟ
La jeune fille qui était apparue s'approcha de moi et posa ses mains contre mes joues. J'avais du me pencher afin d'être à sa hauteur. Elle m'embrassa tendrement, puis se recula sans détacher ses mains de mon visage.
« L'ingrédient magique, c'est l'Amour. » dit-elle de sa douce voix.
Je sentais l'océan tout autour de moi. J'entendais les vagues au loin, même si d'ici on ne les voyait pas. Je me sentais rapetisser devant l'immensité de cette mer, de cette sensation. Plus rien serait comme avant. Je voulais juste une chose... partir là bas.
On fut coupé par une voix que j'aurai reconnu entre mille. Agressive, pas contente, comme à son habitude. C'était Melody. Elle venait de sortir de sa cachette et elle nous avais rejoins.
Les deux jeunes femmes ne s'appréciaient pas. Je me demandais ce qui allait en être pour la nouvelle venue et elle. J'avais observé cette jeune fille quelques instants. Elle m'avait embrassé. Je l'avais laissé faire. J'ignorais pourquoi, ni dans quel but elle avait fait ça, mais ses mots me revinrent à l'esprit. L'ingrédient magique, c'est l'Amour... un petit sourire passa au coin de mes lèvres.
« Ne me fais pas de mal, s'il te plaît. » prononça la jeune fille à l'intention de la sirène.
Par le regard, elle semblait chercher auprès de Winnie et de moi même de l'aide. Avait-elle peur de Melody ?
« Je n'avais jamais vue un humain d'aussi prêt. J'ai pas pu m'en empêcher. » ajouta t'elle. « Je ne savais pas qu'il était à toi. Je suis vraiment désolé. »
Elle semblait sincère. Et je venais de tilter sur ce qu'elle avait dit. Elle était à qui ? Enfin... j'étais à qui ? A Melody ? Qu'est ce qu'elle voulait dire par là ? La jeune femme allait ouvrir la bouche, mais je l'avais coupé.
« Laisse la, Melody. » lui ordonais-je.
Je n'étais pas envoûté. Ou plutôt je ne l'étais plus. A dire vrai, quand les lèvres de la petite demoiselle avaient effleurés les miennes, je n'avais pas pu la stopper. Mais une fois qu'elle s'était détachée de moi, j'avais comme la sensation d'avoir retrouvé la pleine possession de mes moyens. Je ne comprenais pas ce qui s'était produit. Etait-elle une sorcière ? Elle sentait... le poisson ? C'était ce qu'avait dit Melody. Se pouvait-il qu'elle venait de la mer, elle aussi ?
« Melody ? » demanda surprise la demoiselle. « Tu t'appelles Melody ? Tu vas pouvoir m'aider ! » ajouta t'elle avec un grand sourire.
« T'aider à quoi ? » lui demandais-je avant d'adresser un regard à Winnie.
Le soleil était toujours de la partie. On pouvait rester ici, en plein coeur du danger pour mon amie, ou la mettre en sécurité.
« On peut continuer cette discussion tout à l'heure. Mais il faut d'abord qu'on trouve un abri. » dis-je.
« Il y a un requin dans les parages ? » s'exclama la jeune demoiselle, un peu trop alerte.
Elle était sérieuse ? Un requin ? Je plissais les yeux, mais elle semblait véritablement être apeuré par la possibilité qu'il pourrait y avoir un requin autour de nous. Ca se voyait au fait qu'elle observait les alentours comme si elle était à sa recherche. Ca me surprendrait de voir un requin débarquer là, comme ça.
« C'est autre chose. » dis-je pour la rassurer et également parce qu'il n'y avait véritablement aucune chance qu'on se fasse attaquer par un requin.
J'avais tourné la tête vers Melody.
« Vous pourriez continuer vos querelles de poissons tout à l'heure et on pourrait pour l'heure, trouver un abri à Winnie ? »
Elle ne savait pas de quoi souffrait mon amie. Et ce n'était pas à moi de le dire. Mais trouver un abri était quelque chose de primordial.
« Il y a une grotte de là où je viens. » laissa échapper la jeune fille rousse.
Elle se proposa de nous indiquer le chemin. Après tout, que risquait-on à la suivre ? De toute façon, on n'avait pas le choix.
« Ca va aller ? » demandais-je à Winnie avant de suivre la jeune fille, suivi nous même par Melody.
Quelque chose m'avait perturbé dans ce que l'inconnu avait dit. Et avant que Mel pose la question, j'avais pris les devants.
« Qu'est ce qui te fait croire que Melody pourrait t'aider en quoi que ce soit ? »
Je ne faisais pas comme si la sirène n'était pas là. Je voulais juste lui faire gagner du temps en posant la question avant que ça lui vienne à l'esprit.
« C'est la sorcière des mers. Elle m'a dit que qu'en suivant la Melody, je trouverais le chemin. » dit-elle avant de tourner la tête vers Melody, sans pour autant s'arrêter de marcher. « Elle voulait sans doute parler de toi. Tu es ma Melody et tu vas m'indiquer le chemin ? »
C'était véritablement bizarre ce qui se passait là.
