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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 What do you want from me? ⌑ Dazai & Gavin

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Gavin Reed
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Gavin Reed

| Avatar : Clayne Crawford

What do you want from me? ⌑ Dazai & Gavin 21031712090625678617319770

Punch that motherfucker in the face
You hated what he said, right ?
They tried to kill me in the rain
Tried to lay me down and so I ducked and ran away


What do you want from me? ⌑ Dazai & Gavin 21031712303025678617319773




| Conte : Detroit : Become Human
| Dans le monde des contes, je suis : : Gavin Reed, le déchet fait homme

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| Cadavres : 116



What do you want from me? ⌑ Dazai & Gavin _



________________________________________ 2020-11-05, 05:39

What do you want from me?

Y'a pas moyen d'être tranquille cinq minutes dans cette ville de dingues...

Les vibrations incessantes et répétées finirent par avoir raison de lui : même s'il avait déjà envoyé son téléphone au sol dans un geste encore engourdi par le sommeil, force était de constater qu'on était encore une fois bien décidé à lui casser les pieds jusqu'à ce qu'il daigne donner le moindre signe de vie. En tout cas, il pouvait être sûr d'une chose : il ne s'agissait pas de Conan. Ce dernier, s'il avait cherché à le joindre, aurait finit par se pointer à son domicile pour venir le chercher par la peau du cou et l'emmener là où on avait besoin de lui - que ce soit pour enquêter sur une affaire ou participer à une réunion dont il avait oublié l'existence même... Comme il n'avait jamais la moindre idée du jour qu'il pouvait bien être, c'était relativement pratique d'avoir une parodie d'agenda sur pattes, qui se souvenait de tout à sa place. Là encore, il ne parvenait pas à se souvenir de la date du jour, et ne savait donc pas à quoi s'attendre en récupérant l'appareil... Tout en gardant les yeux clos, il le chercha à tâtons, sentant principalement le sol froid sous ses doigts, jusqu'à heurter dans quelque chose qui - sous cet angle assez spécial - semblait presque vivant. Il finit par s'en saisir et ouvrit enfin les yeux, acceptant bon gré mal gré de revenir dans le monde actif. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il vit le nom de Blitzo accompagné de son numéro s'afficher sur l'écran, accompagné de la mention de {3 appels manqués}.

... C'était mauvais signe. Peut-être était-il tout de même parvenu à réussir l'exploit de rater quelque chose d'important - mais connaissant les lubies subites dont était capable son patron, il ne serait pas surpris qu'il cherche à le contacter pour une histoire de vêtements à porter ou de chansons à reconnaître à partir de quelques paroles seulement. Quoi que, son insistance n'était pas habituelle : s'il ne parvenait pas à le joindre, et la chose était relativement courante, il finissait toujours par se reporter sur quelqu'un d'autre dans l'équipe, ou sur sa fille tout aussi dérangée que lui. Comme le compteur augmenta d'un cran et qu'un nouvel appel fut passé dans les secondes qui suivirent, il se décida enfin à décrocher :

« Blitz' ? Et que me vaut cet honneur ? » demanda-t-il d'une voix encore ensommeillé - et il réprima difficilement un bâillement, mais il devait au moins donner l'impression d'être un minimum sérieux, non ?

Son interlocuteur à l'autre bout du fil s'exprimait bien trop rapidement, enchaînant les phrases comme si sa vie en dépendait : à travers tout son blabla, Gavin parvint à saisir qu'un nouveau corps avait été retrouvé, celui d'un gamin d'une quinzaine d'années, et qu'un de ses contacts avait jugé bon de les avertir parce que ça ressemblait vachement à un cas sur lequel ils avaient enquêté quelques mois plus tôt. Déjà plus réveillé, il repoussa la couverture pour se redresser et finalement se mettre assis au bord de son lit, en se passant une main sur le visage.

« Et on l'a trouvé où tu dis ? »

On lui répondit qu'il avait été signalé en forêt, par deux promeneurs un peu trop matinaux qui était tombé dessus par hasard. Et un nouveau flot de paroles ininterrompues reprit, menaçant presque de lui filer un mal de crâne alors que ça faisait même pas cinq minutes qu'il avait émergé.

Faut que j'trouve un moyen d'abréger tout ça. songea-t-il.

Parce que les paroles, c'est bien beau, mais c'était pas ça qui allait faire avancer les choses.

« Ok, j'ai compris. Je vais aller jeter un œil, envoie moi les informations complémentaires par sms, j'vais essayer d'y être le plus vite possible. »

Et sans réellement lui laisser l'occasion d'argumenter, il raccrocha et reposa son portable sur sa table de nuit. Un soupir lui échappa : vraiment, c'était une belle journée de merde qui s'annonçait. Il se leva, alla prendre une douche pour ensuite s'habiller rapidement. Il s'occupa du début de ménagerie qui commençait à prendre place chez lui - Izy, son chien et le chat sans nom qu'il avait sauvé - puis récupéra les quelques affaires dont il aurait besoin sur place et quitta les lieux sans demander son reste. Dans la poche arrière de son jeans, son portable vibra, accusant la réception du texto qu'il avait demandé, mais il continua à descendre les escaliers quatre à quatre sans prendre la peine de le regarder tout de suite - il pourrait toujours le faire au volant, en profitant d'un des nombreux feu rouge qui ne manquerait pas de lui bloquer le chemin. Il fit un détour par un coffee shop, et se rendit enfin sur les lieux du crime, un gobelet en carton contenant un double expresso bien corsé à la main.

Son arrivée provoqua son lot de murmures - comme d'habitude, d'ailleurs il n'eut aucun mal à reconnaître certains visages parmi les policiers, d'anciens collègues qui ne manquaient jamais une occasion de lui cracher dessus - et il ne leur donna même pas la satisfaction de voir que cela l'atteignait ; après tout, ça faisait bien longtemps qu'il ne prêtait plus attention aux on-dit à son sujet, sinon y'aurait eu de quoi se foutre en l'air depuis un petit moment déjà. Il continua de tracer son chemin, passa sous les banderoles délimitant la scène de crime et se rapprocha. Malgré les lunettes de soleil qu'il portait - il avait toujours un peu de mal à supporter la lumière, et c'était un des détails de son apparence qui faisait toujours jaser autour de lui -, son air s'était fait bien plus grave tandis qu'il s'approchait du corps bien trop jeune pour avoir connu un pareil destin. Comme Blitzo lui avait écrit, c'était un adolescent qui avait disparu depuis déjà trois jours et qui avait été déclaré comme un fugueur potentiel. Lui aussi avait été retrouvé pendu sans raison apparente et sans même la moindre lettre de suicide - la trace qu'avait laissée la corde sur son cou était encore clairement visible, et lui-même déglutit assez difficilement.

S'il y avait bien une chose qu'il détestait, dans ce métier, c'était de voir des victimes innocentes - encore, il pouvait comprendre les règlements de compte entre adultes, déjà parce que c'était plus courant que ce qu'on voulait bien croire mais aussi parce que c'était un peu le fond de commerce de sa propre agence - mais si en plus cette affaire était bel et bien liée à celle qu'ils avaient eu précédemment... Son poing gauche se serra de colère. Il manquait encore l'évaluation que ferait le légiste pour qu'ils puissent avoir toutes les cartes en main, et il espéra que Nathan s'en occuperait une nouvelle fois - malgré les circonstances, le feeling était bien passé entre eux, et il avait fait tout son possible pour leurs venir en aide et confirmer leurs soupçons. Si des traces de sévices sexuels étaient encore retrouvés, cela permettrait d'établir un lien plus concret entre les homicides...

Même si son instinct lui soufflait que c'était ça, il savait que les flics ne seraient pas forcément du même avis. Enfin... Il poursuivit son investigation pendant quelques minutes supplémentaires, avant de se reculer un peu, de boire une gorgée de café et de soupirer.

« Ca commence à bien faire les affaires de ce genre, sérieux...Vivement qu'on coince ce salopard. » murmura-t-il pour lui-même.

Et, par réflexe, il se retourna :

« Hey Tin Can, et toi, qu'est-ce que t'en... »

Deux choses le firent se stopper avant même d'achever sa phrase : déjà, il se rappela qu'il était venu seul ici, et le mec qui se trouvait non loin de lui ne ressemblait en aucun point à son partenaire habituel. Il fronça les sourcils, surpris de ne pas l'avoir entendu s'approcher :

« Hm... Et t'es qui, toi ? »

L'autre releva les yeux du corps, l'observant un instant : ses yeux brillaient d'une lueur sérieuse et concentrée, presque appliquée. Il donna l'impression de réfléchir encore un peu, et...

"Une idée du coupable ?"

Gavin le dévisagea pendant plusieurs secondes, l'air de se demander s'il se foutait de sa gueule...

Bah vas-y ducon, surtout me réponds pas.

Il se passa une main sur le visage, l'air passablement blasé.

« Ecoute, t'as l'air bien sympa, hein, mais si t'es un d'ces connards de journalistes qui cherche à tout prix à avoir le scoop du jour, tu peux bien aller te faire foutre. »

L'autre eu un nouveau temps d'arrêt, avant de répondre :

"Non, pas vraiment." Sa voix restait égale, lui donnant l'impression qu'il s'adressait à un premier de la classe qui n'avait absolument aucune foutue raison de se trouver là. " Je fais partie de l’agence des détectives armés et l’on m’a demandé de résoudre cette enquête. Je suppose que tu es de la partie aussi ?"

Hm. Au moins ils progressaient. Mais c'était loin de lui plaire : il prit le temps de boire une autre gorgée, avant de lever les yeux au ciel.

« Oh, super. J'aurai apprécié qu'on me prévienne de l'intervention d'autres agences, mais visiblement c'est un peu comme demander la Lune par ici... »

L'autre sembla ne faire que peu de cas de sa plainte, et le reluqua intensément, des pieds à la tête, avant d'afficher une moue déçue et de soupirer, détournant enfin le regard.

"J’aurais préféré une jolie demoiselle. Elles sont plus perspicaces en général."

... Non mais c'était une blague. Quelqu'un devait forcément vouloir lui faire un coup foireux, c'était pas possible autrement. Un gosse venait de se faire buter, et tout ce que l'inconnu trouvait à penser c'était... Qu'il aurait préférait avoir une partenaire féminine ? A l'aide de sa main libre, il se pinça l'arrête du nez, l'air passablement exaspéré :

« Tu me vois navré de ne pas être à ton goût... Vraiment. »

Son ton était sarcastique et, pour éviter au choix - de s'énerver trop vite ou - de flanquer son poing dans la figure de son "assistant temporaire", il préféra lui tourner le dos et repasser sous les banderoles. Mettre un peu de distance, souffler un bon coup, et garder son calme...

« Pourquoi c'est toujours à moi qu'on refourgue les clowns de service... » pesta-t-il pour lui-même, se défoulant en français parce qu'il y avait peu de chance que grand monde le comprenne ici.

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Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »

Dazai Osamu

| Avatar : Ji Chang Wook

What do you want from me? ⌑ Dazai & Gavin 0k35

There’s parts of me I cannot hide
I’ve tried and tried a million times
La-da-da-de-da, la-da-da-de-da, la-da-da-de-da ~

What do you want from me? ⌑ Dazai & Gavin Km2l

Embracin' the madness
My devils they whisper in my ear
Deafenin' me with all my fears


Welcome to my darkside

•••


| Conte : Bungou Stray Dogs
| Dans le monde des contes, je suis : : Osamu Dazai

| Cadavres : 724



What do you want from me? ⌑ Dazai & Gavin _



________________________________________ 2020-11-11, 23:06 « The weak fear happiness itself »

It's new-team day, I guess
“And yet, in some instances… No, I don’t even know that… The more I think of it, the less I understand. All I feel are the assaults of apprehension and terror at the thought that I am the only one who is entirely unlike the rest. It is almost impossible for me to converse with other people. What should I talk about, how should I say it?— I don’t know.”  Δ Dazai Osamu

"Waaaaw..." 

Dazai est fasciné par la profondeur du livre dans lequel il se plonge depuis ce matin. Personne n'est encore venu le déranger durant sa fougue lecture, mais à y entendre ses réactions toutes les deux lignes, ils commencent tous à se demander si ce n'était pas ce qu'il attend. 

"Oooooooh ! S'exclame-t-il en s'étalant un peu plus sur le canapé des bureaux de l'agence. L'agacement général de son entourage alentours glisse au-dessus de sa tête aussi facilement qu'un glaçon. Hannn, oui... Je comprends tout à fait !" 

Il ne faut pas passer par milles débats pour comprendre qu'il attend quelque chose - non, quelqu'un - pour venir lui poser la fameuse question qui réveillerait tout un sujet. Tout le monde sait, personne ne fait. Kunikida, le nouveau dirigeant de l'Agence des détectives armés, est le premier à empêcher les membres de l'équipe à ouvrir une discussion avec le garçon. Il ne connait que trop bien son collègue et ami. Attirer l'attention alors que tout le monde s'attache au travail est un hobby de celui-ci. Et puis, il aime parler de ces détresses, de ses découvertes sur les expériences suicidaires. Combien de fois Kunikida s'est-il fait avoir sur le sujet. Dire qu'avant il s'inquiétait vraiment pour lui... Il ne se ferait pas prendre une fois de plus. Dazai Osamu est une personne difficile à cerner - peu ont réussi, l'un d'eux est mort - mais une chose reste sûr au sujet du jeune homme de maintenant 28 ans : lorsqu'il se plaint de problèmes, c'est que ce ne sont pas des problèmes. Tout ce qui blesse véritablement Dazai n'est jamais dit de sa vive voix. Il faut alors être attentif au moindre détail. Il est une enquête à lui-même, un puzzle qu'il arrange et qu'il dérange en rassemblant des pièces incompatibles pour former une image amusante à première vue mais qui cache encore quelque chose de bien, bien plus sombre. Il devient l'homme qu'on ne cherche même plus à comprendre, quant à ses actes ou ses paroles. Il est celui qu'on justifie comme "C'est Dazai. Ne cherche pas." à longueur de temps. Alors son entourage espère seulement qu'en cas d'urgence, il sache à qui s'adresser. Il le sait, d'ailleurs. 

"Monsieur Dazai... Atsushi brise le silence - Enfin ! Se dit le détective d'un sourire pincé alors qu'il poursuit sa lecture. Que lisez- 

-Dazai ! 

-OUI ! Le concerné s'exclame enfin dans de grands gestes. Je saiiiiiis ce que vous vous dites ! Vous voulez savoir ce que je lis ! Il hoche la tête de haut en bas. Et biiien, puisque vous le demandez avec tant d'intérêts ~ Sachez que je suis en pleine lect-

-Je m'en tape royalement de ton livre, Dazai. J'ai une affaire pour toi." 

Déception doublé irrespect. Pour l'irrespect, il a l'habitude. Quoique la déception aussi... Triste vie. Actant une mine dépitée et un dos rond, le garçon soupire longuement avant de reprendre une position allongée sur le sofa, croisant deux jambes étendues et replongeant sa tête entre les pages de son livre.

"Naaaa. Dit-il alors avec une once de fausse susceptibilité dans la voix. Demande à Atsushi de s'en charger. Je suis occupé ~" 

Atsushi serait ravi de s'en charger si on lui en laissait la possibilité. Il aime résoudre des enquêtes et il commence à être bon dans le domaine depuis ces six années passées à Storybrooke. Ce n'est pas comme s'il avait eu le temps de faire toutes ses preuves à Yokohama. La malédiction leur est tombé dessus si vite... 

"Je pensais que cette mission t'intéresserait plus. Il s'agit d'un cas de suicide signalé par deux promeneurs dans un coin plutôt isolé de la forêt de Storybrooke. 

-Je suis vraiment flatté que tu penses à moi à chaque enquête qui concerne un suicide, Kunikida. Lance gravement son coéquipier avec désintérêt. Mais cette raison ne sera pas suffisante pour que je me rende sur les lieux et me fasse humilier par un type qui a réussi son suicide alors que j'en suis à mon 502ème échec.

-T... Tu comptes -? Kunikida soupire, désespéré. Non, à vrai dire d'après d'autres enquêteurs extérieurs, tout porte à croire que ce ne serait pas un suicide. Mais un meurtre." 

De toute manière, il semble que Dazai Osamu soit destiné à s'y rendre. Il n'a pas l'intention de refuser l'enquête qu'on lui confiait et pas seulement parce que nous parlons d'un suicide déguisé. Il a envie de prendre l'air. Laissant son livre sur la table basse, il se redresse donc et s'étire de tout son long avant de s'approcher du bureau de son chef. Il a beau l'être, leur relation n'a jamais changé. Dazai est toujours là pour lui mettre des bâtons dans les roues, lui et son emploi du temps réglé à la seconde. Une fois les coordonnées et dossier tendu, le détective est prêt à partir sur le terrain. 

"J'ai appelé Nathan, il sera sur les lieux à 11h00. Essaie d'être à l'heure pour ne pas trop le faire attendre. 

-J'y serais donc pour 11h01, c'est noté ! Kunikida le reluque avec agacement. 11h10 ? Très bien !

-Dazai ! 

-Va pour 11h30 !" 

Et avant qu'on ne lui balance quelque chose à la figure - la dernière fois, c'était un classeur - il claque la porte et quitte les lieux en sifflotant. 

"Chef... Lance Atsushi, toujours embarrassé lorsque le ton monte entre eux. Nous sommes d'accord pour dire que Monsieur Dazai a tenté de se suicider bien plus que 502 fois ? 

-Oui. S'irrite le patron, maintenant déconcentré de ses papiers. Bien plus."

***

Finalement, Osamu Dazai est arrivé avec dix minutes d'avance. Le projet n'est pas de rendre fier Kunikida qui n'aime pas plus qu'on soit en avance qu'en retard, mais parce qu'en avançant vers la scène du supposé crime, il a aperçu une équipe déjà sur les lieux. La police est prévue pour barricader le périmètre, mais l'individu auprès d'eux qu'il pense comme un détective et commence déjà à observer la scène, lui, il ne l'a pas prévu dans le décor. Dazai songe tout d'abord à appeler Kunikida pour demander le problème mais se ravise vite. Ce n'est pas mauvais que d'avoir un point de vue extérieur sur la situation. D'ailleurs, Dazai se demande même si l'homme n'est pas justement l'un des enquêteurs déjà portés sur l'affaire et qui doute d'un cas de suicide. Ça ne l'étonnerait pas. Non, ça y est, à vrai dire, il en est sûr. Si l'enquête se termine vite, Kunikida en sera d'autant plus ravi et son partenaire pourra retourner à sa lecture déprimante. Depuis qu'il a découvert son homologue du vrai monde, l'écrivain Dazai Osamu de qui est inspiré son personnage et son pouvoir, il ne peut s'empêcher de chercher en ses écrits l'équivalent de ses pensées. Il est agréable de retrouver en papier ce qu'on repousse en nous. 

Le détective s'approche par delà les feuillages et les arbres de son second - il va sûrement l'appeler ainsi. De premiers échanges s'affirment et Dazai commence déjà à sonder l'homme qui s'agace de trouver un équipier imprévu à son programme. L'un souhaite qu'on le prévienne et l'autre faire équipe avec une femme. Chacun est déçu mais passons, le tout est de résoudre le crime. Dazai remarque qu'il n'a pas réagi à sa question, lorsqu'il a demandé s'il connaissait le coupable. Cela veut-il dire qu'il est sur le coup du déguisement ? Il doit déjà avoir sa liste de suspect en tête. Mais aucun supposé coupable... Et à en observer à première vue le corps dont on discernait la marque de la corde, le suicide est réussi.

Le garçon ignore les excuses sarcastiques de l'homme, totalement dégoûté par ce qu'il voyait.

"Pourquoi est-ce que sur lui, ça marche ? Braille-t-il avant de vivement redresser la tête sur la branche qui a servi à accrocher la corde. Il a du prendre une qualité supérieure... Une corde tranchante ! Empoisonnée ? Les mailles doivent être assez serrées pour obtenir une rigidité inconfortable à la forme du cou..."

Qui va lui dire que l'enquête se porte non pas sur l'arme du crime mais sur la victime ? Si la police connait Gavin pour X raisons, elle connait aussi Dazai pour bien d'autres, et pas que pour son rôle de détective. Ils ne cachent pas à leur visage que cette enquête courrait à sa perte avec ces deux bras-cassés là. Le médecin-légiste peut être le suivant à l'attester, à défaut d'attester de la mort du jeune adolescent. Dazai balance légèrement sa tête sur le côté pour avoir l'arrivant dans son champ de vision. Il sourit légèrement en plongeant ses mains dans les poches de sa veste. 

"Voilà Nathan De Trémaine. Sourit-il. Alors ? Content de reprendre du service ?" 

Nathan où celui qui avait littéralement rencontré le détective sur son lit de mort. Depuis, Kunikida le demande sur le terrain plus qu'à un autre médecin, ayant appris ses compétences alors qu'il récupérait son suicidaire employé. Ce n'est pas pour autant écrit sur le front du médecin qu'il porte Dazai dans son cœur. L'ignorant, par ailleurs, il s'approche du corps pour demander la même chose qu'a demandé Osamu à son arrivée. Faisant sourire ce dernier.

"C'est l'œuvre de qui ?" 

Les trois grands esprits se rencontrent.

"Toi aussi tu penses qu'il ne s'agit pas d'un simple suicide ? Tu l'as lu dans le dossier, entendu autour de toi, ou suggéré par ton grand sens de l'observation de médecin ?"

- Tu parles trop. Soupire Nathan sous la réaction blasée du concerné. Respecte les morts s'il te plaît. Et j'en ai déduis par mon sens d'observation regarde ... il est pendu mais il y a des bleus sur son bras. Signe que quelqu'un l'a agrippé fortement à cet endroit là.

- En effet... Observe à son tour Dazai. Il passe outre la provocation et s'agenouille pour pointer du doigt une autre analyse. De plus, regardez. Le cou, montre-t-il. On voit distinctement la trace laissée par la corde, c'est vrai, mais elle ne devait pas s'étendre autant. Les contours de la marque sont indistinctes, certains pics ne coopère pas au reste. On pourrait penser que ce sont les mailles d'une corde de mauvaises qualité qui aurait permis ces fines traces verticales mais l'ustensile utilisé n'est pas assez abimé pour ce résultat et il ne donnerait pas des marques de chaque côté du cou. Ce sont des ongles de main qui sont à l'origine de ces traces rouges, preuve d'un débattement. Il se redresse alors en songeant au garçon dont l'âme avait quitté le corps désormais. Il ne voulait pas mourir." 

Dire que ce sont ceux qui désirent vivre du plus profond de leur cœur, qui le crient du plus profond de leur âme, qui finissent pourtant par échapper leur dernier souffle. Ils meurent. Tout le monde sait que la mort est inévitable mais si la repousser est une option, alors beaucoup la coche. Si seulement c'était un choix. Dazai coche cette option lui aussi, parfois. Pourtant ça ne l'empêche pas de tenter le pire. 

"Plusieurs hypothèses s'offrent alors à nous. Reprend-il d'un tournant de talon vers l'équipe. Nous savons déjà que le garçon n'avait pas les poignets attachés lorsqu'on lui a passé la corde au cou, puisqu'il a tenté de la retirer. Nous savons également par les bleus qu'il y a été contraint... Mais je doute que la force seule ait suffit à le canaliser, mettre la corde, serrer le nœud puis le laisser s'étrangler dans le vide. Soit nous ne recherchons pas un mais plusieurs meurtriers et complices, qui ont pu aider à la manœuvre. Soit le garçon était trop sonné pour véritablement se défendre et alors, Nathan, tu pourras sûrement trouvé des hématomes à l'arrière du crâne ou des traces de substances psycholeptiques. Il n'était pas endormi mais peut-être n'avait-il pas la force de combattre..." 

Son regard s'écarquille un instant, suite à l'évolution de sa pensée. Il soupire d'un haussement d'épaules las alors qu'il quitte peu à peu le cadavre pour passer devant Nathan et rejoindre son acolyte du jour. 

"Ah et évidemment, l'hypothèse Storybrookienne typique : le coupable en question use de la magie pour arriver à ses fins et là, la science ne sera peut-être plus utile pour convenir d'un constat." 

On l'a écouté, sagement. Nathan, attentif, finit par hocher la tête de haut en bat, à son tour songeur des propos de Dazai.

"Belle déduction. Chapeau. Je penses plutôt qu'il a sonné le garçon. C'est sa façon de procéder. Si cet homme a des pouvoirs, il n'a pas l'air de vouloir s'en servir. Pour le plaisir sûrement.


- Sa façon de procéder ? Note Dazai d'un regard sérieux redressé au médecin. Tu dis avoir déduis la scène par observation mais en vérité... Il vient décaler ledit regard sur Gavin, avant de revenir à Nathan, englobant le duo. Vous en savez plus que ce prétendu suicide. Je me trompe ? 

- Dazai... Il se décale légèrement. Même si j'en savais plus. Je ne te dirai rien. Je ne fais que mon travail ici alors fais le tiens."

Décidément aujourd'hui, le garçon aux multiples bandages ne peut pas sortir de sa lecture sans se faire recaler à chaque réplique. Il aurait mieux fallu qu'il y reste. D'une moue vexée tandis qu'il dévisage le médecin-légiste, ses yeux se ferment avec dédain et il se tourne vers Gavin tout en lançant d'une voix susceptible : 

"Très bien. Je n'ai pas besoin de toi, de toute manière ! J'ai un nouvel acolyte et je suis sûr qu'il en sait tout autant ! Critique-t-il comme un enfant. Par contre, compte sur moi pour faire mon propre rapport à mon supérieur qui le fera à tes supérieurs."
 
Il sait que Kunikida ne ferait rien de sa plainte mais tout est dans la parole. D'un geste franc, il tourne le second détective dont il ne connaît toujours pas le nom pour quitter la scène de crime avec lui. Puisqu'il ne connaît pas le nom, vous l'avez compris, il l'invente.

"Viens, coffee shop, on va laisser Monsieur le grand médecin faire son traAAavail. Il ne faudrait pas le déranger, sinon il nous donnerait de faux résultats. À supposer déjà qu'ils nous en donnent !"

En poussant le nouveau surnommé, Dazai les font s'éloigner un peu plus loin dans la forêt puis poursuivent à la marche une enquête que le détective n'éviterait pas pour peu. Il a repris un sérieux professionnel alors qu'il détourne la tête vers Gavin, interrogeant : 

"Tu fais partie des enquêteurs qui soupçonnaient un meurtre avant même d'arriver sur les lieux, n'est-ce pas ? Puis après un silence. Mon chef m'a mis sur cette enquête avec cette seule information, supposant que ce n'était pas un suicide. Et en effet. Ce n'en est pas un. Il s'arrête. Qu'est-ce que tu penses de cette histoire ?" 
(c) AMIANTE

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