« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Sanada n’était pas sur de tout comprendre. La manière de pensée de l’homme avait, semble t il, plus de niveau qu’un jeu en constant mis à jour. Il ne réfléchit pas plus dessus… pouvait il lui proposer un jeu ? Il faisait une protection pour son hôtel, et Sanada le hacker ? C’était un jeu que les hackeurs aimaient bien. Cela permettait de se mettre à l’épreuve, tout en trouvant le meilleur moyen de protéger des données. Il pourrait le proposer à l’homme … et surtout à son programmeur. Cela pourrait être super intéressant. Sanada sourit à la réflexion de l’homme.
- Au contraire, à la suite de ce jeu, il faut jouer encore plus découvrir des méthodes de jeu, des maps différentes, pour que si d’avenir ça recommence alors vous soyez absolument prêt à tout.
Parce que Sanada utilisait ses propres connaissances de jeux pour faire les jeux … et plus on jouait, plus ses connaissances étaient grandes et apportaient quelque chose. Pour lui, en tout cas, c’était une idée de génie que de continuer de jouer pour pouvoir s’améliorer. Sanada l’écouta parler sur l’hotel et réfléchit.
- Je comprends ce que vous dites. Je suis peut être un brin trop joueur mais je comprends. Mais dites vous que grâce aux fails que j’ai trouvé pour rendrez dans le jeu, votre programmeur pourra les combler. Et même mes virus pourraient vous aider à trouver des fails.
Ils n’étaient toujours faits pour ça, mais si Sanada extrait les données, peut être que cela pourra mener à quelque chose. Sanada observa l’homme et siffla tout simplement d’admiration, pour un homme qui n’avait jamais joué à des jeux, il prenait vite le pli… C’était cool au fond, et Sanada n’hésita pas à le suivre en prenant le côté opposé (avec une autre boule de marbre sinon ce n’était pas drôle).
Lui ne vit aucune apparition suspecte pendant le jeu, et cela avant que l’homme ne finisse par tomber sur une femme. Il fit en sorte de se déplacer pour arriver à jouer aussi et à passer de l’autre côté de l’homme. Arrivé sur une plateforme, étrangement la statue aussi était là, peut être un bug dans le décor, les boules qui les suivaient pour les écraser explosèrent.
- Oh cool, ça en moins à penser !
Alors que la plateforme prit des couleurs… littéralement, un arc en ciel plat apparu sous leur pied, la jeune femme se matérialisa dans un boum de paillette. Sanada l’observa. Il allait posé une question quand elle l’en empêcha d’une doigt levé vers lui… non mais !
- Bienvenu voyageur à l’intérieur de Dorméthéus. Un dirigeable des plus incroyables, vous en conviendrez. Ce dirigeable à plus d’un tour dans son sac, et plus d’un piège à son actif. Désirez-vous tenter vos points de vue contre des connaissances indispensables pour la fin de la mission ?
Question con. Si c’était indispensable … C’était indispensable … fallait pas sortir de Saint Cyr pour le savoir non ? Il fallait donc absolument ce genre d’information pour finir. D’un coup, des grands murs les entoure et les encercle. La femme avait disparu non sans laissé sur la place un :
- Pour avoir les informations, sortez donc en gagnant cette partie.
Et l’arc en ciel se transformant en un grand jeu d’échec avec un damier arc en ciel. Les pions apparurent d’un coup alors… il y avait que des pions de toutes les couleurs de l’arc en ciel… il se faisait une indigestion de couleur… alors que de l’autre côté, des pions noirs et gris apparurent aussi.
- Je me souviens de ce jeu ! C’était pour apprendre aux enfants les échecs. Il faut redonner la couleur à la partie adverse … mais je me souviens plus du tout comment on joue aux échecs … et toi ?
Dit il à l’adresse de l’homme qui était toujours là depuis le début….
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Stanford Pines
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Dites vous que grâce aux fails que j’ai trouvé pour rentrer dans le jeu, votre programmeur pourra les combler. Et même mes virus pourraient vous aider à trouver des fails.
Combler les fails du jeu ? Il était évident qu'il devait y en avoir et Sanada avait eu une excellente idée de pouvoir les utiliser à notre avantage comme lui les avait utilisé pour arriver ici. Si je pouvais contacter l'hôtel - le programmeur - alors... Peut-être que nous avions nos chances de finir ce jeu plus tôt que prévu. Cependant, tant que le système prendrait les virus comme une menace, je le voyais mal s'allier avec pour nous sortir de là. Il fallait, pour cela, que je puisse le contacter et le prévenir de la stratégie que nous mettions au point.
Jusqu'alors, nous avancions dans la partie et procédions à la méthode la plus simple pour la terminer : gagner. Je commençais justement à prendre plaisir au jeu quand une femme apparût à mes côtés. Pensant tout d'abord à un bug tant son image demeurait instable, Sanada finit par la voir aussi et c'est elle qui nous indiqua la prochaine marche à suivre. Mon regard pétilla à nouveau au plateau qui apparut devant nous. J'allais enfin pouvoir mesurer mes compétences intellectuelles mesurées par mes expériences réelles et non virtuelles ! Les échecs m'attendaient... En quelque plus coloré.
"Je ne connaissais pas cette technique d'apprentissage. Avouais-je à mon partenaire en frottant mon menton. Redonner la couleur à la partie adverse... Je vois. Oui, en effet, je sais jouer en échecs et sans vouloir me vanter, je me pense particulièrement bon dans le domaine. On pouvait me savoir satisfait de la tournure que prenait le jeu dans mon attitude. Allons-y, Sanada."
J'observais le plateau, réfléchissant à la meilleure tactique pour engager la partie.
"C4 !" Tentais-je tout d'abord.
Le pion se déplaça de lui-même jusqu'à la case indiquée ! Tombant comme un enfant dans le piège de mes propres passions, je grimpai sur le plateau que je pouvais alors parcourir de long et en large. Je me sentais dans mon élément.
"C2 !"
Je poursuivis ainsi pendant plusieurs déplacements. C'est lorsqu'un de mes pions arriva au centre de la plateforme que je remarquai quelque chose d'inhabituel. En effet, une des cases blanches était fissurée. La fissure en question laissait percevoir en son intérieur un codage - ou du moins sa représentation -. Je compris bien vite que ça ne faisait pas partie du jeu et demanda à Sanada de s'approcher à son tour.
"Une faille ? Demandais-je confirmation. L'élargir pour la traverser pourrait nous causer des problèmes, mais peut-être pouvons-nous, par ce biais, faire passer un message au programmeur pour que celui-ci se range du côté de vos virus et nous aide à en sortir ? Qu'en pensez-vous, Sanada ?"
Ni bout de papier, ni téléphone (pourquoi en aurais-je encore un ? Je l'égarais tant de fois), impossible de savoir comment faire passer un message comme le plan l'indiquait - jusqu'à ce que je songe à la montre du garçon. N'avait-il pas pu, à plusieurs reprises, lire le codage dans lequel nous étions enfermé ? S'il utilisait la faille ici présente, peut-être pouvait-il alors contacter l'hôtel en suivant les indications que je lui donnerais. Expliquant mon idée à Sanada, je fus surpris de savoir que mon idée n'était pas si mauvaise qu'espérée. Bien vite, il s'exécuta.
"Plus qu'à attendre, je suppose..."
Et nous avions attendu quelques minutes ainsi, dans cet immense univers donc je ne comprenais tous les ressorts - supposant que ça n'arriverait jamais.
"Lorsque nous réapparaitrons dans la réalité, je serais sûrement assis face aux commandes internes du Mystery Hotel et vous... Et bien, sûrement de là où vous avez hacké le système. J'ai été ravi d'avoir tenté cette expérience avec vous même si vous avez, pour cela, enfreint des règles. La prochaine fois, venez simplement avec une console et un casque, mes petits-neveux aiment beaucoup le jeu vidéo. Je suis sûr que vous pourriez bien vous entendre avec. Je ris légèrement. Quant au programmeur..."
C'était après tout l'admiration pour celui-ci qui amena Sanada à le défier et à joindre l'hôtel en le battant à son propre jeu. Il n'avait, alors, aucune idée que la structure dans laquelle nous hébergions nos clients était une structure magique et indépendante. Vivante. Une partie de moi avait peur que le programmeur qu'était le garçon soit déçu d'apprendre la vérité, que l'être humain contre qui il s'était mesuré n'en soit en fait pas un. Je laissai donc un suspens planer, laissant entre les mains de l'avenir les réponses à ses questions.
"Vous pourrez toujours le rencontrer à votre prochaine venue."
Nos corps immatériels se dissipèrent peu à peu, la stratégie d'échange à travers les failles du codage avait fonctionné. Nous revenions bientôt à nous et à la réalité, laissant derrière nous tout un panel de batailles que nous aurions pu conclure à deux. Peut-être une autre fois.
