Anatole Cassini « Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
| Cadavres : 2617
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________________________________________ 2020-05-20, 19:57
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C'est le chemin que tu prends... ...qui en fera ton avenir.
Astrid se dirigeait vers son véhicule. Elle n'avait pas vue ce qu'avait fait sa créature. Comment j'aurai pu justifier que j'étais le créateur de celui qu'elle avait adoptée, et qui répondait au nom de Elton ?
Quand quelques années plus tôt, elle m'avait dit qu'elle voulait quitter Storybrooke et tracer sa propre voie, je ne m'y étais pas opposé. Elle avait fait ses adieux à ses proches, ses amis. Elle était partie à la grande aventure, loin des frontières de la ville. Et sur son chemin, assez rapidement, elle avait fait la rencontre de Elton. Je ne pouvais pas la laisser parcourir le monde toute seule. Elle était bien trop fragile, bien trop innocente. Elle n'avait pas conscience des dangers qui se trouvaient de l'autre côté de la frontière. Oh bien sûr ici, il y avait des grands méchants, des menaces de toute sorte, mais ce qui se trouvait de l'autre côté était encore différent. Plus aucune autorité contrôlait les hommes et les femmes. Il n'y avait plus de Sentinelles, plus de règles. Tout le monde était libre de faire ce que bon lui semblait. Certains tournaient bien. D'autres faisaient le mal. C'était contre ces personnes que je voulais la protéger.
J'avais vue un petit lézard passer à proximité de moi ce jour là. L'idée m'était venu ainsi. Je devais mettre sur sa route un compagnon qui ne la quitterait jamais. Quelqu'un avec qui elle serait en confiance et qui pourrait la protéger.
Aujourd'hui, elle n'était plus cette jeune fille fragile et innocente. Elle était devenue une jeune femme forte. Elle avait tracée sa route, suivie son chemin. Et étrangement, ça l'avait conduit jusqu'à Merida et moi. Peut-être qu'elle en profiterait pour revenir à Storybrooke et passer un petit moment à nos côtés. Peut-être que grâce à elle, ça serait nous qu'on apprendrait à grandir, et à aller de l'avant.
Hope avait raison. Je leur devais la vérité. Mais pas maintenant. Pas comme ça.
Elle s'était emportée, tandis qu'Astrid faisait le point dans son camion. La rebelle m'avait agrippée par le col de mon t-shirt, plus violemment qu'elle ne l'aurait du. Elle avait approchée son visage du miens, et elle m'avait demandée de cracher le morceau. C'était à moment là qu'elle avait compris. Qu'elle s'était ravisée. Qu'elle était déjà allée bien trop loin. On n'était pas de la même espèce. On n'était pas égaux. Elle le comprenait. Mais par chance pour elle, je la considérais comme une amie.
Elle m'avait lâchée le col. J'avais ouvert la bouche pour lui répondre, mais quelque chose me coupa.
« Je dois le faire. » entendis-je quand mon esprit m'entraîna ailleurs...
Quelque part entre ici et là...
« Je dois le faire. » me répéta t'elle.
Je ne comprenais pas ce que je faisais ici. Pourquoi je revoyais cette scène ? J'avais toujours considéré les souvenirs comme une bonne chose. Un moyen de ne pas oublier ce qu'on avait vécu. De pouvoir revoir certains temps forts et se réchauffer l'âme. Mais ils sont aussi capable de nous déchirer violemment le coeur.
« Le souvenir, c'est la présence dans l'absence. C'est la parole dans le silence. C'est le retour sans fin d'un bonheur passé auquel le coeur donne l'immortalité. » prononça t'elle juste à côté de moi.
Elle revoyait la scène elle aussi. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Et je n'avais pas besoin de le formuler pour le lui faire comprendre.
« Le passé est souvenir. Le futur est à venir. Le présent est à saisir, Anatole. » me répondit-elle.
« Je n'aime pas quand tu te mets à parler comme moi. » réussis-je à articuler.
J'observais l'endroit où on se trouvait. Je connaissais ce souvenir. Il se situait dans la maison de Jules. C'était là qu'on avait eu cette discussion. Mais ce n'était pas d'ici que je voyais la scène. J'étais ailleurs. Et je ne reconnaissais pas ce lieu qui m'entourait. Elle était là pourtant, elle, juste à mes côtés. J'aurais pu la toucher si j'avais tendu le bras. Mais je ne l'avais pas fait. C'était déjà suffisamment difficile ainsi. Elle le remarqua.
« Hadès m'a dit... »
« Je sais. » me coupa t'elle.
On s'était retrouvé sur un banc, lui et moi, juste après le retour de nos amis de Titania. Il m'avait parlé. Il avait partagé un moment avec moi. Quelque chose d'unique. Il m'avait dit qu'une brise légère pouvait représenter beaucoup de choses. Et il m'avait confié ce que cette brise là représentait à ses yeux. Etais-ce donc vrai ? Mon esprit me jouait des tours. Mon coeur s'emballait. Je n'arrivais plus à distinguer le vrai du faux.
« Il n'est pas encore venu l'Heure de te reposer. Tu ne dois pas rester ici. »
Je la regardais dans les yeux. Que voulait-elle dire par là ? Puis, j'observais une nouvelle fois ce lieu inconnu qui m'entourait. Il y avait tant de souvenirs ici, et un doux parfum que je n'arrivais pas à décrire.
Je me laissais aller à écouter la scène qui se déroulait sous mes yeux. Une scène que j'avais déjà vécu.
« Je dois le faire. » s'emporta t'elle.
Oui. Ce n'était pas une discussion. C'était une dispute. Elle avait haussée le temps, car je n'acceptais pas de la laisser partir. Je ne voulais pas qu'elle fasse ce qu'elle avait en tête, même si je le comprenais, et que je sentais au fond de moi que c'était la meilleure chance qu'on ait.
« On trouvera une autre solution. » avais-je répondu catégorique.
Mais ma voix tremblait. Elle l'avait remarquée. Elle remarquait toujours tout.
La jeune femme s'était calmée. Un long silence s'était emparé du lieu. Puis, elle avait fait les pas qui la séparait de moi. Une fois à ma hauteur, elle m'avait pris les mains. Je sentais une fois encore le contact de sa peau tout contre la mienne.
« Qu'arrivera t'il quand il s'en rendra compte ? » me demanda t'elle. « Tu peux me le dire et m'assurer que ça ne changera rien pour nous ? »
Je l'avais regardé droit dans les yeux. Je savais ce qu'elle voulait dire. Je le comprenais. Je l'acceptais. Mais je ne pouvais pas pour autant la laisser faire ce qu'elle comptait faire.
« Alors c'est de ma faute... c'est ça ? » avais-je répondu en lui lachant les mains. « Tout ça pour en arriver là... ? »
« BOUGE TOI ! TU ATTENDS QUOI ?! »
Ce hurlement me fit sortir de mes pensées.
« Elle n'y arrivera pas toute seule. Pas cette fois. » me précisa la jeune femme qui regardait la scène avec moi.
Au loin je voyais Merida. Elle tentait de se débarrasser du mec avec une pelle. C'était lui qui avait du m’assommer. Il était sortit de nulle part pendant qu'on parlait. Je ne l'avais pas sentis arrivé. Il faisait sans doute partit de la bande, et il avait également tout vue. Ou alors il avait justement zappé le détail concernant Elton, sinon il ne serait pas revenu à la charge.
« Elton n'arrivera pas assez vite. »
Je tournais la tête pour croiser le regard de Ellie. Tout était brouillé autour de nous.
Un petit moment s'était écoulé. Puis, elle s'était approché de moi. Elle ne m'avait pas pris les mains. Pas cette fois. Elle se trouvait là, à moins de deux mètres. J'aurai pu la toucher, une fois encore. Mais une fois encore, je ne l'ai pas fait.
« Je devais le faire. » précisa t'elle.
Je sentis une nouvelle fois ce doux parfum remplir les lieux. C'était calme, reposant. J'avais envie de rester ici.
Maintenant...
Je fermais les yeux. Mon corps tomba en cendres. Puis, je me relevais à quelque pas de Merida, et on disparu tous les deux, emportant avec nous Astrid, son lézard et aussi la camionnette. Elle n'avait rien vue, une fois encore.
J'avais laissé l'homme avec sa pelle face à ses interrogations. Il y avait eu assez de morts aujourd'hui.
On était arrivé en plein coeur de la grande place à Storybrooke. Mon regard croisa celui de Merida. J'avais mis du temps à réagir, à me régénérer. Mais elle s'en remettrait. Elle n'avait aucune marque apparente. Il avait juste réussi à la plaquer contre un arbre, prêt à lui fracasser le crâne d'un coup de pelle. Mais j'étais revenu à temps.
« Je devrais te créer un lézard à toi aussi. » lui répondis-je avec un faible sourire.
Me pardonnera t'elle un jour cette attente ? En tout cas je lui avais répondu. Oui, je l'avais fait. J'avais créé Elton. Je l'avais placé sur la route de Astrid, comme on tentait de placer certains détails de mon existence sur ma route. Même si à l'heure actuelle, j'étais incapable de rassembler ensemble les bonnes pièces du puzzle.
Le passé est un souvenir, compliqué. Le futur est à venir. Mais pour l'Heure, c'est le présent. Accessible, imprévisible, mais à saisir.
J'observais la grande place autour de moi. Me rendant compte qu'un peu plus loin, se trouvait, fermé à cette heure ci, un food truck. Est ce que c'était là que devait se situer le nouveau domicile d'Astrid ? Après tout, il pouvait bel et bien y avoir deux Food Truc en ville. Quant à Merida, je lui adressais un petit regard. Elle m'avait aidée bien plus qu'elle l'avait imaginée, aujourd'hui, et bien plus que je pouvais le comprendre. Et peut-être qu'un jour je pourrais lui rendre la pareil. Mais ça, ce n'était pas pour tout de suite.
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