« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Mary se leva en grimaçant en entendant le réveil sonné. On était en week-end mais la jeune fille mettait toujours son réveil pour garder l'habitude. Enfin... Que le samedi. Le dimanche, c'était repos complet et tant pis pour le réveil ! Un jour par semaine, elle dormait autant qu'elle voulait. Mais pas aujourd'hui. De toute façon, si ça n'avait pas été le réveil, la douleur se serait chargée de lui faire ouvrir les yeux. Elle ne comprenait pas trop ce qu'il se passait là... C'était étrange, comme si elle avait une barre dans le bas-ventre. Soufflant tout en se levant, grimaçant au passage parce que vraiment cette douleur était bien gênante, Mary se dirigea vers les toilettes pour faire sa petite affaire. Et si elle n'avait toujours pas complètement immergée, en voyant du sang, le réveil fut total.
Complètement paniquée, Mary mit du papier toilette là où c'était utile et se rua dans sa chambre pour enfiler son pantalon de yoga noir qu'elle mettait toujours quand elle était à la maison. Puis elle remarqua une tâche rouge sur son lit. Non mais ?!!! C'était quoi tout ça ?! Sous la panique, la petite brune ne pensa pas du tout au cycle naturel des femmes, loin de là... Non, elle paniquait complètement et finit même par pleurer tellement elle ne comprenait pas. Et pour finir, plus qu'une seule solution...
- PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! Hurla-t-elle à travers la maison.
Heureusement, son petit papa était toujours là. Si en à l'extérieur ça ne lui plaisait pas tant que ça, quand ils n'étaient que tous les deux, c'était complètement l'inverse. Et là, elle avait vraiment besoin de l'étreinte rassurante de son père, qu'il la rassure et lui explique ce qu'il se passait. Mary ne mit pas longtemps avant d'entendre des bruits de pas précipités. Son père, aussi brun qu'elle, déboula dans la chambre, prêt à fracasser quelque chose. Ou quelqu'un.
- Papaaa... Pleurnicha-t-elle. Qu'est-ce qu'il se passe ?!!! Je vais mourir ? Questionna-t-elle son père tout en se collant contre lui.
Son père résoudait tout, toujours. Alors il allait arranger ça aussi. Elle en était certaine.
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James P. Sullivan
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C’était le premier week end qu’il passait depuis son retour de Londres et clairement, il comptait ne rien faire en ce beau samedi matin. Il s’était levé assez tôt pour une fois, profitant du calme ambiant de la maison. Mary dormait paisiblement dans sa chambre et le silence qui régnait était apaisant. Il était calé sur le grand canapé du salon, regardant la télévision en buvant son café. Les trois semaines qu’il avait passées avaient été assez mouvementées d’une certaine manière. Il avait dû mentir, tenir un rôle, et surveiller qu'aucun hommes ne demandent en mariage Evangeline. Il avait, au final, même dû lui demander sa main tant il y avait des prétendants autour de la belle blonde. C’était sorti tout seul. Le seul moyen pour arrêter de ressentir cette boule de jalousie au fond de sa poitrine vu que Madame avait refusé qu’il engage un duel avec ce Lord de pacotille. Maintenant qu’ils étaient revenus, ils n’en avaient pas vraiment parlé. Est ce qu’il voulait l’épouser ? La question était là mais James avait peur. C’était trop tôt. Bien trop tôt ! Ils n’étaient même pas véritablement ensemble. Ils étaient dans la phase de séduction. Evie n’était pas comme toutes les filles qu’il pouvait mettre dans son lit. Ça c’était certain. Il n’aurait pas attendu tous ces mois si tel avait été le cas. Il en avait parlé juste à Mike pour l’instant, n’ayant pas eu le temps de voir ses deux autres meilleurs amis. Le globuleux lui avait dit de faire comme si de rien n’était. Après tout, ce qui se passait en dehors de Storybrook restait en dehors de Storybrook. Oui, de toute façon, c’était ce que James avait pensé. Tant qu’Evie ne remettrait pas ça sur le tapis, il ferait comme si cette question n’avait jamais été posé, continuant leurs petits bonhommes de chemin sur celui de l’amour. Au moins, qu’il couche une fois ensemble tout de même !
À cette pensée, James ricana, lançant un coup d'œil à son téléphone. Ils discutaient beaucoup, et il se surprenait à attendre son message de bonne journée. Il n’allait pas tarder à arriver s’il en déduisait ceux de la semaine. Alors qu’il était tranquille, tout son être se pétrifia quand il entendit un cri à en feindre l’âme. Mary ! Mary était en danger ! Comme s’il était sur un ressort, il bondit hors du canapé, ouïe à l'affût pour savoir d’où le cri émanait. De la chambre ! Forcément, il pensait qu’elle dormait tranquillement. Comme si sa propre vie en dépendait, il s’y rendit en courant, grimpant les marches de l’escalier trois par trois, manquant de se cogner entièrement contre la commode du couloir pour se précipiter dans la chambre de la jeune fille. Elle était debout, les larmes aux yeux, totalement paniquée. Le premier réflexe qu’il a, fut de regarder si elle allait bien. À l’extérieur, il n’y avait rien. Puis son regard fut attiré par le lit taché de sang. Ses yeux s’écarquillèrent, la panique augmentant, même s’il essayait de ne rien montrer pour ne pas faire peur à Mary.
“Non non, ma chérie, ne t’inquiète pas ! Papa est là ! On va te soigner ! ”
Il l’enlança de ses gros bras, son cerveau réfléchissant rapidement à ce qu’il devait faire. L’amener à l'hôpital ? Téléphoner au médecin de famille ? Mais avant, il devait en savoir plus, pour pouvoir dire les symptômes correctement.
“Tu as mal où ? Est ce que tu es allée aux toilettes ? Tu as vu ... de où le sang à coulé ?”
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Mary Sullivan***
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La soigner ?! Alors elle avait raison, même son père pensait que ça n’était pas normal ! Mary paniqua encore plus, se mettant à hyper ventiler jusqu’à ce qu’il ne la prenne contre elle. Comme lorsqu’il l’avait sortie de cette cave des années auparavant, l’odeur de son père la calma assez pour qu’elle puisse entendre la question suivante. Comment ça d’où ça sortait ? Sur le coup, la jeune fille s’écarta légèrement de son père et le regarda sans comprendre.
- Pourquoi tu… Oh. Fit-elle alors qu’elle commençait à comprendre. Ooooooooooooooooooh !!!
Oui, Mary avait compris. Et pour le coup, elle se mit à rougir, complètement honteuse de sa réaction de panique complète alors que la lumière venait de se faire dans son esprit. Si elle n’avait pas paniqué, aucun doute qu’elle aurait compris tout de suite. Elle l’avait appris en cours de biologie. Mais la jeune fille n’avait jamais pensé que ça lui arriverait à un moment ou à un autre, puisqu’elle n’avait jamais eu cette discussion avec une femme.
- Pas la peine d’appeler le médecin… Dit-elle en cachant sa tête contre la poitrine de son père. C’est… Tu sais… Les petits problèmes féminins…
Que dire de plus ? En fait si, Mary avait plein de questions mais son père saurait-il y répondre ? Il était son super héros et elle savait qu’il serait toujours là pour elle, mais sur ce coup-là, il n’était sans doute pas la personne adaptée. Sauf qu’elle ne savait pas à qui demander.
- Qu’est-ce que je fais maintenant Papa ? Demanda-t-elle d’une voix perdue.
Voilà c’était dit. Elle ne savait pas. Mais son père lui allait l’aider. Il le faisait toujours. Et les bras qu’il avait passé autour d’elle lui donnaient le sentiment que rien n’était insurmontable et surtout pas ses premières règles. Bon sang ! Mary avait mal en plus de ça, mais vu qu’elle avait déjà inquiétée son père avec ses cris, elle n’était pas certaine que ça soit une bonne idée de le lui avouer.
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James P. Sullivan
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James regardait Mary avec une certaine panique. Il essayait bien entendu de ne pas lui montrer. Il était le père, le chef de famille ! Il se devait d’être stoïque dans n’importe quelle situation. Néanmoins, l’on pouvait sentir une sorte de tension électrique dans l’air. Mary était tout pour lui. Elle était sa perle, son joyau, son bébé. Même s’il savait que c’était Bouh, il avait assimilé qu’elle était son enfant. C’était comme ça maintenant et ça ne changerait pas. Il avait juré de la protéger quand elle était “venue” au monde, dans ces faux souvenirs et il se battait comme un lion pour le faire. Quand elle avait été enlevée par Léopold, il avait été comme un lion en cage, à qui, l’on avait mis des chaînes. Encore aujourd’hui, cette affaire n’était pas résolue. Il n’en parlait pas à Mary. Jamais. Mais Léopold et son ex femme paieraient pour ce qu’ils avaient fait. Oh oui ! C’était sur qu’ils ne l’emporteraient pas au paradis. Quand Mary poussa un cri un peu plus fort et l’électricité se mit à vaciller, tant par elle que par son père, qui se précipita, s’agenouillant pour être à sa hauteur. Il remarqua qu’elle avait les joues rouges ce qui signifiait qu’elle avait de la fièvre.
“Ma chérie, dis à Papa où tu as mal !”
Sans ça, il ne pourrait rien dire au médecin, même s’il estimait que balancer que sa fille se vidait de son sang était même assez pour la faire passer en priorité aux urgences. Il cligna plusieurs fois des paupières, totalement étonné par ce revirement de situation.
“Il ne faut pas avoir peur !”
Qui sait ce que Mary pouvait penser à ce moment donné. C’était normal après tout que d’un coup elle ne veuille plus voir le médecin. Peut être qu’il allait dire qu’elle avait un organe qui avait éclaté, un cancer ou tout autre scénario noir qui se formait dans l’esprit de son père angoisé.
“Hein ?”
Accroupi, il s’asseya sur la moquette rose du sol de sa chambre. Quoi ? Les problèmes de filles ? Elles avaient quoi les filles comme problèmes ? Sur l’instant, James ne comprit absolument pas là où sa fille voulait venir. Il était à des lieues d’imaginer qu’elle parlait des règles. Surtout que Mary était encore une enfant ! Un ange passa, le silence se fit, et finalement Mary demanda ce qu’elle devait faire.
“Attend … tu as saigné d’où ?”
C’est quand elle lui fit le geste qu’il percuta. Non ! Non ce n’était pas possible ! Sa fille était un bébé encore ! Elle n’était pas prête à être une femme réglée avec tout ce que ça impliquait ! Essayant de reprendre contenance, ne voulant pas lui faire part de ses inquiétudes pour le moment, il fallait régler le problème médical.
“Euh … oui … euh que faisons nous … bonne question ...”
Il se passa la main sur son front, mettant ses idées claires et en ordre pour gérer cette situation de crises.
“D’abord, la douche ! Une bonne douche chaude te fera du bien, je m’occupe des draps. Ensuite on va petit déjeuner et tu pourras prendre un doliprane pour la douleur. Je vais regarder si j’ai des médicaments pour les maux de ventre.”
Après tout, la gastro ça faisait aussi mal au ventre. Il avait forcément dans l’armoire à pharmacie du spasfon.
“Et après ça, on ira au supermarché acheter tout ce dont tu as besoin ! En attendant, je pense que tu peux mettre … je sais pas … un gant de toilette pour absorber ?”
Et surtout, pendant le temps de ta douche, papa va faire des recherches rapides, pensa James alors qu’il lui faisait un grand sourire et qu’il l’embrassa sur le front.
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Mary Sullivan***
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Elle avait fini par comprendre… Il lui avait fallu un peu de temps et surtout la présence de son père à ses côtés pour reprendre ses esprits. Mary le savait pourtant que ça devait bien arriver un jour… Bon, à presque 15 ans, elle n’y pensait pas vraiment alors qu’en fait, toutes ses copines étaient déjà dans cette période de leur vie. Ça lui passait complètement au-dessus de la tête. Jusqu’à aujourd’hui. Se souvenir de ce truc dans la vie d’une femme, ça avait fait bien mal…
Mary regarda son père qui commençait à comprendre son problème. Et si elle put noter un certain soulagement – parce que non elle n’allait pas mourir comme elle l’avait dit un peu plus tôt – elle pouvait voir qu’il était comme elle : complètement dépassé. Pour le coup, une présence féminine aurait fait du bien. Peut-être qu’elle pourrait demander à la copine de son père ? Eve… Non ! Evie. Un truc plus dans ce genre-là. Son père lui avait parlé de sa vieille amie qu’il avait retrouvé à Storybrooke. Elle savait qu’ils s’étaient un peu vus – son père lui disait toujours tout et elle faisait pareil – donc peut-être qu’ils étaient assez proches pour qu’elle lui demande conseil ? Enfin… Si l’idée lui semblait bonne, Mary avait cependant un peu trop honte pour oser aller la voir d’elle-même…
- PAPA ! S’écria-t-elle en réponse quand il lui demanda d’où elle avait saigné.
Elle n’allait pas lui faire un dessin non plus si ? Mary lui disait toujours tout, mais là, elle avait plutôt besoin qu’il comprenne sans qu’elle n’ait trop besoin de parler parce que franchement, le sujet des règles mensuelles, c’était pas le genre de truc dont elle se voyait parler aussi librement que de ses béguins d’école. Alors elle mima le truc, sans rien dire à haute voix et son père percuta. Sauf que lui aussi semblait un peu largué. En même temps, vu que c’était un mec, il pouvait pas savoir. Du coup Mary ne lui en voulait pas. Mais tout ça, ça la faisait quand même pas mal flipper.
Comme d’habitude, son papa chérie prit quelques minutes pour réfléchir et concocta un plan qui lui plaisait bien. Une douche, un petit-déjeuner avec un anti-douleur qui serait le bien venu parce que, sérieux, ça faisait un mal de chien puis le supermarché pour acheter les protections. Maintenant qu’elle était dans la situation de ses copines, Mary essayait de se rappeler ce qu’elle avait entendu des autres quand elles discutaient de ça. Ah oui. Pas les tampons, ça faisait mal et c’était chiant à appliquer. Bon, c’était Stacy qui avait dit ça et pour elle, se couper les cheveux ça faisait mal donc niveau douleur, c’était pas une valeur sûre. N’empêche que c’était quand même un point de départ.
- D’accord Papa, on va faire ça. Acquiesça-t-elle avant de froncer les sourcils en pensant au gant de toilettes. T’es sûr pour le gant de toilettes ? On arrête pas de nous dire que ça retient les bactéries et tous ces trucs… Tu crois que c’est une bonne idée d’en mettre un… là ? Questionna-t-elle avant de soupirer.
Son père était déjà en mode « mission à accomplir ». Il avait son ordre de mission et n’allait pas en déroger. Donc en attendant, Mary préférait carrément aller sous la douche. Ce qu’elle fit très vite, profitant de l’eau chaude, presque bouillante. Puis vint le moment de sortir de la cabine de douche. Elle s’habilla rapidement, mettant un jean noir parce qu’au moins ça cacherait s’il y avait des fuites et se résolut à appliquer le conseil de son père.
- Papa ? Fit-elle après être descendue à la cuisine sans l’avoir vu. Ça a donné quoi tes recherches ? Demanda-t-elle, l’air de rien.
Depuis le temps qu’ils n’étaient que tous les deux, Mary connaissait son père. Quand un truc le taraudait, il faisait des recherches. Et là clairement, ça n’était pas un sujet qu’il maîtrisait. Elle non plus d’ailleurs. Bref. Quand il ne maîtrisait pas un truc, son père faisait des recherches. Donc c’était sûr qu’il en avait fait là. Elle aussi en ferait, plus tard…