« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quand Willie n'était pas en train de recueillir des animaux ou de surveiller les habitants solitaires, elle se trouvait presque toujours dans les bois. Là, sous le couvert des arbres, elle se sentait à son aise. La plupart du temps, personne ne venait se perdre par ici, mais il lui arrivait d'avoir des surprises. Elle aurait pu recommencer à danser, ainsi à l'écart du monde, mais elle craignait tellement qu'un randonneur la surprenne ou qu'un garde forestier fasse irruption, qu'elle faisait tout son possible pour faire taire ses envies. Si quelqu'un perdait la vie par sa faute, elle ne s'en remettrait jamais, c'était certain. Willie avait encore l'esprit fragile d'un enfant, cette vision édulcorée du monde, que l'on ne pouvait que rendre plus amère. Elle avait conscience de la mort, de la maladie, de la guerre. Mais elle n'en appréciait pas moins son existence. Alors commettre l'acte impardonnable qu'était commettre un meurtre ? Cela l'aurait brisée.
Si Willie n'allait pas dans les bois dans le but de danser, c'était dans celui d'observer toute cette faune et cette flore. Celle de Storybrooke était d'ailleurs bien particulière, totalement différente de celle qu'elle côtoyait il y a jadis dans la hêtraie qui bordait sa maison. Mais la bizarrerie ne se limitait pas aux plantes et aux animaux, en fait, elle était même plus facile à distinguer chez les habitants eux-mêmes. Certains savaient voler, d'autres se transformer en poulet, tout ce que l'on pouvait imaginer existait à Storybrooke.
« Tu es sûr qu'on devrait la capturer... Elle a l'air inoffensive, je ne pense pas que ce soit elle qui s'en prend au bétail... »
« Quand est-ce que tu comprendras que ce n'est pas parce qu'elle a des petites oreilles duveteuses qu'elle est forcément innocente ? »
Quand on parle des loups... Willie ne savait pas encore si les deux inconnus avaient des capacités spéciales, dix bras ou des serviteurs démoniaques, elle avait simplement entendu des voix s'élever un peu plus loin dans la forêt. Mais une chose était sûre, ici, tout le monde avait quelque chose de bizarre. Tout en se faisant la réflexion qu'elle avait une fois de plus eu raison de résister à la tentation de danser, elle se dirigea vers ceux qui auraient pu devenir ses victimes malgré elle.
Elle découvrit une femme et un homme qui entouraient une pauvre petite marmotte. La bête semblait terrifiée, tandis que les deux autres se faisaient de plus en plus menaçants. S'il y avait bien une catégorie d'animaux auxquels il ne fallait pas causer de tord devant Wilhelmina Klein, c'était bien les rongeurs. Elle les avait dans le coeur, et si elle avait voulu des tatouages, elle les aurait aussi eu dans la peau. Elle adorait énoncer tout ce qu'elle savait sur eux pendant de longues heures, parfois même plusieurs jours. C'était simple, elle les connaissait par cœur, savait de quoi ils se nourrissaient, où ils vivaient, quand est-ce qu'ils hibernaient, quelle était la texture de leur fourrure et pouvait même reproduire leurs cris. Blanche avait dû se coltiner ses monologues passionnés durant des années, et Willie ne doutait pas qu'elle avait sûrement eu de nombreuses fois envie de l'assassiner. C'est donc les sourcils froncés à l'extrême, qu'elle sortit du buisson derrière lequel elle était cachée pour hurler:
« Hiiiiiiiiiiiiii ! »
C'était le cri de la marmotte. Et même si cette action venait de la faire directement entrer dans la catégories "personnes à fuir" de Storybrooke, cela avait eu pour effet de distraire les deux idiots pendant que la petite créature avait pu prendre ses pattes à son cou. Willie n'avait encore jamais croisé ce type de rongeurs à Storybrooke, habituellement, elles vivaient plutôt dans les montagnes et la ville ne possédait pas vraiment ce type de paysages.
« Non mais ça va pas la tête ?? Vous en prendre à une petite marmotte sans défense comme ça ! »
« Pauvre idiote, tu as fait fuir la putain de bestiole qui bouffe nos vaches ! Tu vas nous le payer, on va te régler ton compte avant d'aller réserver le même sort à la sale bête qui s'est enfuie. »
Cette femme était vraiment méchante, sans parler du discours complètement incohérent qu'elle tenait. Les marmottes sont herbivores, elles adorent la verdure fraiche, jamais elles n'iraient croquer dans une cuisse de vache, et ce même si toute la végétation disparaissait. Willie, qui n'avait d'abord pas pris les remarques au sérieux du tout, se trouva contrainte de reculer quand son interlocutrice fit un pas de plus dans sa direction. Trébuchant sur une racine, elle s'écrasa sur les fesses, complétement à la merci de l'éleveuse en colère. Willie était loin d'être du genre bagarreuse, alors quand on la menaçait il ne lui restait que l'improvisation. Elle arracha des morceaux de mousse, ramassa des petites pierres, tout ce qui pouvait passer sous ses doigts, et le balançait dans le visage de son bourreau qui se mettait de plus en plus en colère. L'homme ne venait pas l'aider et ça l'arrangeait bien, elle n'était déjà pas capable de gérer un ennemi, alors deux... C'était peine perdue. Soudain, la main de Willie se posa sur une pierre extrêmement chaude qui lui brûla la paume.
« Mais aïe ! »
Alors qu'elle allait continuer à rouspéter et même carrément jeter le caillou ardent au visage de la femme, elle se retrouva dans un salon, debout devant une table basse. Le morceau de roche avait disparu, et pourtant sa main la brûlait toujours. Ce n'est qu'en l'observant qu'elle vit un symbole gravé dans sa chaire. Elle se frotta les yeux, ouvrit et referma sa paume plusieurs fois, se frotta les yeux à nouveau, il était toujours là. L'esprit de Willie prenait les informations une par une, dans l'ordre où elle lui venait. Comment et pourquoi s'était-elle téléportée ? Où était-elle ? Elle se dirigea vers ce qu'elle pensait être la porte d'entrée, bien décidée à s'échapper au plus vite de ces murs qui lui étaient inconnus. Mais alors qu'elle allait sortir, une silhouette attira son attention. Mince, quelqu'un l'avait repérée ! Elle pensa d'abord qu'elle allait avoir des problèmes, mais en s'approchant elle comprit que ce qu'elle observait était un miroir. Cette journée était bien trop étrange pour être réelle... Elle se pinça le bras. C'était bien réel. Elle attrapa l'une des mèches de ses cheveux pour les mettre devant ses yeux, et réalisa avec stupeur qu'ils étaient bien roux. Comment pouvait-elle être celle qu'elle voyait dans la glace ? Longue chevelure rousse, nez fin, très grande. Où étaient passés ses cheveux bruns, ses yeux verts et son mètre soixante-trois ?
Willie ne paniqua pas, après tout, elle était à Storybrooke. Mais comme toujours, un tas de question inondaient son esprit. Elle fit volte face en entendant la porte d'entrée s'ouvrir. Quels problèmes avait-elle encore réussit à s'attirer ? La femme qui rentra avait les mêmes cheveux roux que la fille du miroir, en fait, elle lui ressemblait beaucoup trop pour qu'elles n'aient pas un lien de parenté. Et elles vivaient aussi visiblement dans la même maison. Willie lui adressa son plus grand sourire, sans pour autant réussir à cacher sa nervosité. Elle déposa un petit bisou sur la joue de la femme avant de lui adresser un:
« Bonne journée, Maman, je t'aime ! »
Et de sortir le plus vite possible de la maison. Usain who ? Une fois assez loin de l'endroit dans lequel elle avait été téléportée quelques minutes plus tôt, elle put commencer à vraiment réfléchir. Ce symbole dans sa main, que signifiait-il ? Est-ce que ce cailloux lui était destiné ou avait-elle eu la simple malchance de le prendre dans sa main ? Est-ce que la marmotte allait bien ? D'après ses hypothèses, Willie avait échangé de corps avec cette fille aux cheveux roux, il ne lui restait donc plus qu'une seule chose à faire: la retrouver. Chercher son propre visage ne devrait pas être si compliqué...
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Les retrouvailles avec ma mère était quelque chose qui finirait forcément par arriver, peu importe ce que je fasse pour l'éviter. J'avais essayée. J'avais repoussée de nombreuses fois la date qu'elle me proposait expliquant toujours que j'avais mieux à faire, que j'étais occupée. Mais, j'étais arrivée à court d'excuses. Le moment fatidique arrivait à grand pas. Aujourd'hui même. Elle m'avait donnée rendez-vous chez elle, pour le déjeuner. Génial. Bloquée entre quatre murs avec cette folle. J'espérais seulement que cette fois nous ne serions pas dérangée par les versions mort-vivantes de super-vilains ne souhaitant qu'une chose : nous tuer. Au moins cette aventure m'avait permise de me transformer en Catwoman. Et il fallait dire que c'était assez classe. Je ne savais pas encore vraiment ce que je ressentais pour ma mère. Je l'aimais, après tout. Elle aussi. Je savais qu'elle essayait d'arranger les choses, à sa façon. Tous mes amis m'avaient conseillé d'aller lui parler, de lui donner une chance. Jack, son amant, me l'avait aussi conseillé. Le pire, c'est que je savais qu'ils avaient raison.Je l'avais peut-être jugée trop vite. Tout ce qu'elle m'avait dit sur mon père, et ma supposée demi-sœur, m'avait retournée la tête. Je ne savais pas qui croire.
J'étais maintenant arrivée devant sa porte, tous ces sentiments contradictoires dans ma tête. Je toquais doucement. Il était encore temps de faire demi-tour. Après tout, j'avais réussi à l'éviter depuis la fin de la malédiction, je pouvais bien continuer à le faire. Elle ouvrit la porte, grand sourire affiché sur son visage. Quelle hypocrite. Je n'étais même pas sûre qu'elle soit réellement contente de me voir. Elle me dit qu'elle devait finir quelque chose, que ça ne prendrait qu'une minute et me proposa de m'assoir sur le canapé. Elle finit sa phrase en disant qu'on avait beaucoup de chose sur lesquelles on devait discuter. Il faudrait peut-être aussi que je lui avoue mon poste de strip-teaseuse au Rabbit Hole non ? J'avais peur de sa réaction. Une mère n'apprécierait sûrement pas que sa fille soit une strip-teaseuse. Enfin, sans parents sur lesquels je pouvais compter, il fallait bien que je paye pour mes études. J'allais m'asseoir sur le canapé, c'est alors que je vis une magnifique pierre brillante sur la table basse. Ma cleptomanie refit surface. Je n'allais quand même pas voler ma propre mère ? Tant pis. J'attrapais d'un mouvement vif la pierre avant de la relâcher tout de suite. Elle était brûlante.
C'est alors que le décor changea complétement. Je me retrouvais dans une forêt -celle de Storybrooke, espérons le- face à un couple qui avait l'air déterminé à m'attaquer. Dans quoi je m'étais encore fourré moi ? C'était sûrement cette sorcière de Lucy qui m'avait lancé un sort. Je savais que je n'aurais pas dû faire confiance à ma mère. J'étais par terre, dans une position donc compliquée pour battre l'ennemi. Je fis un geste vif pour attraper le poignard, que je gardais toujours dans ma veste. Force est de constater que ce que je touchais n'était clairement pas ma veste, et qu'il n'y avait pas de poignard à l'intérieur. Putain.
-M'approche pas ou je te casse la mâchoire.
Ce n'était pas l'absence de mon poignard qui allait me faire me soumettre. Loin de là. Je remarquais tout de même que ma voix semblait différente. Étrange. Ma provocation eut l'effet escompté puisque elle se jeta sur moi, prête à en découdre. Si devenir Catwoman m'avait bien apporté quelque chose, c'était d'être plus agile. Seulement, j'avais l'impression que mes réflexes n'étaient pas les mêmes. Je réussis tout de même à éviter la folle qui s'écrasa sur le sol, prise par son élan. Je me relevais rapidement, lui mettant un coup de pied dans le ventre et me retrouva face à celui qui devait être son petit-ami. Il me regarda, effrayée alors que je me mettais en position d'attaque. J'avais bien réussie à abattre reverse-Flash une fois alors ce n'était pas deux idiots qui allaient m'arrêter. il mit ses mains devant son visage. C'était quoi encore cette tapette ?
-S'il vous plaît ne me faites pas de mal ! On va s'en aller, je vous le promets.
-C'est bien, dégagez de mon passage.
Il partit à la rescousse de sa bien aimée. Oh, comme c'était romantique ! A en vomir. Bon, moi je devais absolument découvrir ce qui m'arrivait. Je marchais un peu, reconnaissant bien la forêt de la ville. C'était déjà une bonne chose. J'avais bien aimée visiter les Enfers, mais rester un peu en ville me semblait être une bonne chose sur le moment. Fort heureusement, je sentis mon portable dans ma poche. Je le sortais, pour voir que ce n'était pas du tout mon portable. Ni le modèle du téléphone, ni le fond d'écran de verrouillage n'était le même. Ce dernier était une photo de deux brunes, dont l'une était particulièrement jolie. Oui je parle de Blanche. Je mis le mode appareil photo pour découvrir que j'avais aussi changé de visage. Et pas en bien. J'étais devenue laide ! Je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait, mais je n'allais pas m'arrêter tant que je n'aurais pas une réponse. Avais-je changé de corps avec la personne que je voyais sur l'écran ? On était à Storybrooke après tout, tout pouvait arriver. Cela semblait être la solution la plus logique (dans un monde de magie en tout cas). La pierre que j'avais touchée était sûrement enchantée. J'eus une pensée pour la pauvre personne qui devait être en train de manger avec ma mère. Quelle torture... C'était ça qu'il fallait que je fasse ! Me rendre jusqu'à chez Lucy pour en savoir plus. C'était là que j'aurais mes réponses.
Après quelques minutes de marche, je me retrouvais en plein centre-ville. Heureusement que je n'étais pas au plus profond de la forêt, ce n'était pas un endroit que je connaissais très bien, préférant largement la plage et le port. C'est alors que je me vis. La magnifique rousse qui marchait au bout de la rue, c'était moi. J'avais l'air d'une sacrée idiote à regarder partout autour de moi. Franchement, la personne à l'intérieur de mon corps me faisait honte. Enfin, quand on ressemblait à ce qu'elle ressemblait, c'était normal d'avoir l'air d'une idiote, non ? J'ai commencé à courir, poussant tous ceux qui marchaient à la vitesse d'un escargot pour me rapprocher de moi-même.
-Hé toi ! La voleuse de corps !
Je continuais à courir, attendant qu'elle se retourne. Mais ce ne fut pas le cas. Sérieusement ? Elle avait volée beaucoup de corps pour ne pas se rendre compte que c'était à elle que je parlais. Enfin à sa hauteur, je lui attrapais l'épaule et la retourna pour la mettre face à moi. Puis, je vins à penser à ma mère qui avait dû me voir sortir de son appartement à peine quelques secondes après être arrivée. Elle allait vraiment me prendre pour une folle. Je croisais mes bras, et plongea mes yeux dans les siens. Je n'avais jamais remarquée que j'avais de si beaux yeux, franchement !
-Rends moi mon visage. Tu peux reprendre... ça. fis-je en montrant du doigt le visage dans lequel j'étais bloquée.
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Willie ne fit pas tout de suite volte face lorsqu'on l'apostropha. Il faut dire qu'elle n'avait pas l'habitude d'être désignée par les termes "voleuse de corps" ? Certes, elle était à Storybrooke, mais ce qui était en train de lui arriver ne lui arrivait pas tous les jours -fort heureusement. Soudain, une main lui agrippa fermement l'épaule, l'obligeant à se retourner. Elle se retrouva alors nez à nez avec son propre visage. Il était clair qu'elle n'avait encore jamais vécu quelque chose d'aussi troublant. Au début, cette rencontre lui donna l'impression qu'elle se regardait dans un miroir, mais les gestes qu'elle voyait ne s'harmonisaient pas avec ceux qu'elle faisait. L'inconnue qui se trouvait maintenant dans son corps avait l'air légèrement remontée, mais ça ne fit qu'amuser légèrement Willie qui n'avait jamais vu son visage prendre ce genre d'expression. Elle ne se sentait que très peu à l'aise dans ce grand corps, elle qui avait l'habitude de ne jamais voir les crânes de qui que ce soit, pouvait maintenant observer le sien. Elle se sentait comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, sa grâce naturelle s'était évanouie à l'instant où elle avait touché cette pierre. Elle ne le regrettait pas car la situation avait le don de l'amuser un peu, mais elle espérait que cette situation ne dure pas éternellement.
En observant la paume de sa main, elle se rendit compte que le symbole y était toujours gravé. Sans crier gare, elle attrapa les poignets de son interlocutrice pour faire la même observation. Willie imaginait mal quelqu'un vouloir échanger son corps avec celui de la rousse, quel était l'intérêt ? Elles ne se connaissaient même pas. Ou alors, quelqu'un nourrissait une haine mortelle contre elles... Enfin à part Dinah, elle ne voyait pas vraiment qui pouvait la détester, alors elle balaya l'hypothèse.
« Bon, même si cette situation n'est pas idéale, je pense qu'il faut la prendre à la rigolade ! Enchantée, je m'appelle Willie, et toi ? Est-ce que tu connaîtrais quelqu'un qui puisse résoudre ce petit problème ? »
Pour sa part, personne ne lui venait à l'esprit. A part peut-être Stanford, le grand oncle de Mabel, qui en connaissait tout un rayon sur la magie et autre joyeusetés. Willie aurait beaucoup aimé avoir autant de connaissances, mais elle n'avait pas encore eu le plaisir d'étudier ces sujets-là. Lorsque les présentations furent faites, Willie reprit la parole avec un grand sourire aimable:
« Ça te dirait d'aller papoter autour d'un chocolat chaud ? J'imagine qu'on ne pourra pas régler ce problème avant ce soir, alors autant passer le temps ! »
Elle commença à marcher en direction du café qui se trouvait au coin de la rue, n'attendant pas vraiment la réponse d'Altana. Son optimisme la poussait toujours à penser que ses propositions seraient acceptées, alors elle s'embêtait rarement à écouter ce qu'on lui disait. Tout en marchant, d'un pas qui voulait se faire le plus léger possible, elle dit:
« Oh, d'ailleurs étant donné que j'ai atterrit chez toi j'ai vu ta mère. Enfin, je pense que c'était ta mère, elle te ressemble beaucoup avec ses jolis cheveux roux ! J'espère qu'elle n'a pas trouvé mon... Enfin ton départ trop bizarre, elle eut une minute de réflexion, quand soudain son regard s'illumina: La marmotte va bien ? Et toi, tu vas bien ? Je suis vraiment désolée, je t'ai laissée dans une mauvaise posture, mais ça n'était pas calculé, je te le jure. Comment j'aurais pu deviner que j'allais attraper une pierre magique ? Enfin, je pense que je m'en serais tirée avec beaucoup plus d'ecchymoses que toi, t'es super forte ! Cette vieille folle m'aurait sûrement arraché la tête... »
Elle rit un peu et se frotta la tête, gênée. Elle aurait bien aimé qu'Altana lui enseigne l'art de se défendre seule, vu sa fâcheuse manie à ne pas savoir se taire, elle finirait sûrement par lui demander...
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J'eus un mouvement de recul quand la voleuse de corps attrapa la paume de ma main. Enfin de sa main. Enfin... Bref. Je détestais que l'on me touche dû à une mauvaise expérience, appelons ça comme ça. Et apparemment, changer de corps n'avait pas changé ça. Mais, avec ce nouveau corps je pouvais faire n'importe quoi ! Il ne m'appartenait pas alors, je pouvais me faire toucher sans que ça ait de conséquences sur moi directement. Enfin, il valait quand même mieux éviter un second traumatisme. Le premier avait bien assez eut de conséquences sur moi. Je retirais presque instantanément ma main de celle de l'inconnue. Qu'est ce qui pouvait bien l'intéresser sur ma main de toute façon ? Je la regardais moi-même et remarqua la présence d'un symbole étrange. Je supposais donc qu'elle avait la même chose sur sa main, voilà pourquoi elle voulait observer la paume de ma main. Enfin, ce n'était pas vraiment le plus gros problème là tout de suite. Même si ça pourrait potentiellement nous donner un indice sur ce qui nous arrivait et à cause de qui. Elle se présenta et me demanda si je connaissais quelqu'un qui pourrait résoudre ce problème. Je fis une rapide recherche dans mon esprit, me demandant si je connaissais un sorcier ou quelqu'un dans ce genre là. Mais, aucun nom ne me vint. Tant pis, on devra se débrouiller toute seule. De toute façon, je n'étais pas du genre à demander de l'aide à qui que ce soit. Je finis par répondre à Willie.
-Moi c'est Altana. Et non, malheureusement, je ne connais personne qui pourrait nous sortir de cette situation...
La jeune femme me proposa d'aller discuter dans un bar. Je haussais un sourcil. Sérieusement ? Sa priorité en ce moment même ce n'était pas de trouver un moyen de retourner dans son propre corps ? Je savais que c'était plaisant d'être enfin dans un corps avec un visage attractif, mais il ne fallait pas trop qu'elle s'habitue. Je ne comptais pas rester dans son corps jusqu'à la fin de ma vie. De plus, je travaillais ce soir ! Cela ne faisait que quelques jours que j'avais commencée en tant que stripteaseuse au Rabbit Hole alors je ne comptais pas arriver dans le corps de quelqu'un d'autre. Hadès me prendrait sûrement pour une folle. Hadès ! Peut-être que lui pourrait nous aider. C'était un dieu après tout. Mais bon, je préférais me débrouiller toute seule, donc je préférais ne pas en faire part à Willie tout de suite. Mais je gardais son nom dans un coin de ma tête, au cas où on ne réussissait pas à s'en sortir toutes seules. Je n'eus pas le temps de répondre que Willie se dirigea en direction du café. Ravie de voir que j'étais écoutée. Je la suivis.
-Je n'ai rien contre un chocolat chaud mais... tu ne penses pas qu'on devrait passer notre temps à chercher une solution ?
Puis, elle commença à déblatérer, comme si elle connaissait toute ma vie. Me parlant de ma mère. Ce n'était vraiment pas le bon sujet, si elle ne voulait pas m'irriter. Mais, elle s'excusa de m'avoir laissée dans une position peu pratique, ce que j'appréciais. C'était facile en soit. J'étais devenue Catwoman maintenant, alors ce n'était pas deux chasseurs qui allaient m'arrêter. Elle me complimenta même sur ma force, bien qu'elle ne m'ait pas encore vu à l’œuvre. Finalement, j'allais peut-être apprécier cette voleuse de corps. Et puis, c'était compliqué de ne pas trouver quelqu'un attachant quand cette personne avait mon visage. Je ris à toutes ses remarques et lui répondit, me surprenant à lui parler comme si on était de vieilles amies.
-Oui, c'était ma mère que tu as vu. Mais, je préfère ne pas trop en parler, nous ne sommes pas en très bon termes en ce moment. Elle a juste dû penser que je n'étais pas capable de la pardonner finalement, quand elle t'as entendue partir... Je devrais peut-être la rassurer non ? Tu peux me passer mon portable ?
Willie me passa mon portable et je sortis en même temps le sien de sa poche, que je débloquais avec son empreinte digitale pendant qu'elle fit de même. J'envoyais un petit message d'excuse à ma mère. Elle n'avait pas été toujours parfaite avec moi, mais elle méritait au moins des explications. J'inventais un mensonge, disant qu'il y avait eu une urgence au laboratoire d'Honey et que je devais absolument partir. Je finis le message en disant que je me rattraperais une prochaine fois et rangea mon portable. Je pus donc continuer à répondre à ce que m'avait dit Willie.
-Je n'ai pas vu de marmotte... Donc, j'imagine qu'elle va bien. Mais ne t'en fais pas, j'ai fais regretter aux deux chasseurs d'avoir croisé mon chemin. Ils devraient sûrement se mettre à la retraite après la raclée que je leur ai mise. je t'apprendrais si tu veux ! Parce qu'entre nous, t'as pas l'air très forte...
Cette petite remarque était parfaitement gratuite mais c'était la moindre des choses à celle qui m'avait volé mon visage. Après quelques minutes de marche, on arrive au café le plus proche où une serveuse nous plaça sur une table et nous apporta la carte des boissons. Je jetais un rapide coup d’œil et décida de prendre un café. Vu la journée qui nous attendait, je pense que j'en avais bien besoin. Willie prit un chocolat chaud, puisque c'était ce qu'elle avait proposée un peu plus tôt. Quand les commandes arrivèrent, j'attrapais la dosette de sucre que la serveuse avait mis à côté de sa boisson et la versa dans mon café. Je fis un grand sourire à Willie, qui devait sûrement se demander ce que je faisais.
-Pas de sucre pour toi. Il faut que tu gardes ma ligne. Je suis stripteaseuse, je ne peux pas me permettre d'être grosse !
Je touillais tranquillement mon café, me demandant ce que j'allais demander à cette inconnue. J'aimais toujours rencontrer de nouvelles personnes, du moins dans des circonstances différentes. mais là, je n'arrivais pas à penser à autre chose que le pourquoi du comment cela nous arrivait. Je voulais simplement retrouver mon corps et ma vie. Savoir tout de la vie de mon interlocutrice ne m'intéressait pas. En plus, je n'aimais pas être comme ça. Cette histoire m'énervait et affectait mon humeur, un peu comme quand j'avais visité les Enfers. Mais bon, il fallait que je prenne sur moi. La solution se règlera sûrement assez vite, ça ne servait à rien de paniquer. Et puis, Willie avait l'air d'être quelqu'un avec qui je pourrais m'entendre donc tout n'étais pas à jeter dans cette situation.
-Et toi alors ? Parce que je me suis retrouvé en plein milieu de la forêt du coup je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer un de tes parents ! D'ailleurs, tu fais quoi comme boulot ? T'as dû comprendre que j'étais stripteaseuse, mais je suis aussi stagiaire dans le labo d'Honey Lemon pour mes études.
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Willie esquissa un sourire quand Altana lui fit remarquer qu'elle n'avait pas l'air très forte, c'était vrai. Mais elle avait un très grand problème avec la violence, alors y recourir n'était absolument pas sa priorité. Elle avait déjà causé de nombreuses morts, et c'était un passé dont elle ne souhaitait pas se rappeler.
Elle fit une petite moue peinée en voyant le sucre s'éloigner devant ses yeux, ne comprenant pas comment quelqu'un pouvait se priver de quelque chose d'aussi bon. Quand elle était petite, elle volait des carrés de sucre entiers dans le sucrier et les mettait dans sa bouche avant qu'un adulte puisse l'en empêcher. Après quoi, elle s'enfuyait en courant, très fière de ses méfaits, et enivrée par le goût de cette divine gourmandise.
« Tu vas faire entrer du café dans mon organisme, berk, je pourrais me plaindre aussi, répliqua-t'elle d'un air dégouté, mais bon, je voudrais pas abimer ton outil de travail ! »
Elle laissa échapper un petit rire à sa propre remarque. Altana avait de la chance que Willie ne soit pas une folle furieuse ou une sociopathe, d'autres se seraient amusés à faire n'importe quoi avec un corps qui ne leur appartenait pas. Ils ne lui auraient pas seulement rendu avec quelques kilos supplémentaires, mais avec des bleus en plus et des os en moins. Willie écouta attentivement son interlocutrice, apprenant qu'elle travaillait aux côtés de Honey Lemon, une personne qu'elle ne connaissait pas personnellement. Elle savait tout de même qui elle était, puisqu'elle savait beaucoup de choses, sur beaucoup de monde. Pas toujours les plus intéressantes, mais sa curiosité savait être rassasiée par des potins médiocres, bien qu'elle préfère le goût des bons gros ragots.
« Oh bah t'aurais juste pu rencontrer mon père, et encore, il ne doit pas être à l'appartement à cette heure-ci... Moi ? Eh bien je suis fleuriste aux pompes funèbres, enfin compositrice flor- »
Willie afficha l'heure sur son téléphone, il serait bientôt 10h, elle allait être en retard et même si Aguistin était le meilleur des patrons, elle ne tenait pas vraiment à ce qu'il ait une mauvaise image d'elle. Surtout que ce n'était pas la première fois qu'elle lui faisait le coup. Elle vida son verre de chocolat chaud en trois gorgées, ayant acquit une très bonne descente grâce aux nombreuses soirées auxquelles elle avait pu participer au lycée, puis se leva.
« Il faut que je- enfin tu ailles travailler. Vite vite vite, on a pas le temps de trainer, on réfléchira à comment échanger de corps plus tard, pour l'instant, l'heure est à la confection de couronnes funèbres, youhou ! »
Elle leva un poing en l'air, comme pour donner plus de valeur à cette activité. Elle en avait déjà énormément aux yeux de Willie, mais c'était sûrement loin d'être le cas pour Altana. Sur le trajet, elles échangèrent d'autres informations sur leurs vies respectives, Willie parlant de son amour pour la nature, et des morts dont il fallait s'occuper des floraisons funèbres. Altana était une fille vraiment sympa, derrière les petits airs piquants qu'elle se donnait. Heureusement, Willie avait toujours su voir au-delà des premières impressions.
Quelques minutes plus tard, le bâtiment des Pompes Funèbres se dressait devant elles. Cette journée s'annonçait pour le moins étrange. Willie laissa entrer Altana avant elle et attendit que quelques minutes s'écoulent. Elles avaient mis au point un plan: Willie se ferait passer pour une cliente sous les traits d'Altana, tandis que cette dernière n'avait qu'à s'installer dans le bureau qu'elle lui avait indiqué et à attendre qu'elle arrive. De cette manière, Willie pourrait travailler en faisant semblant d'être la cliente. Choisir et associer des fleurs n'était pas aussi facile qu'on aurait pu le croire, elle ne pouvait donc pas laisser Altana gérer seule son travail.
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Willie n'avait pas eu l'air d'apprécier que je lui vole son sucre, mais je n'en avais rien à faire. Elle résidait dans mon corps elle en prenait soin, c'est tout. Je ne lui laissais de toute façon pas le choix. Je n'aimais pas spécialement me priver des choses qui me faisaient plaisir, mais je n'avais jamais été une grande fan de sucre, donc je m'en passais facilement. A l'orphelinat, on ne pouvait pas dire qu'on nous gavait de bonbons donc j'avais profité de ça pour ne jamais vraiment m'y mettre. Je préférais largement les choses salées de toute manière. Et maintenant que j'étais devenue strip-teaseuse, j'avais encore plus besoin de faire attention, donc je me remerciais intérieurement pour les bonnes habitudes que j'avais pris depuis des années. Elles payaient enfin. La voleuse de corps me raconta qu'elle travaillait aux pompes funèbres, en tant que compositrice florale. Je ne savais pas vraiment quoi penser de ce métier, c'était un peu glauque non ? Je n'aimais pas vraiment penser à la mort et toutes les choses liées alors travailler main dans la main avec la Mort me paraissait vraiment étrange. Pour moi, les personnes qui travaillaient aux pompes funèbres étaient vraiment des personnes dérangées. Mais, Willie semblait bien plus ouverte et heureuse que le préjugé que je m'étais fais de ces gens là. Peut-être que notre rencontre m'apportera plus que je ne le pensais. Après tout, Willie n'était pas inintéressante.
La pauvre avait l'air toute stressée par la situation. Elle ne voulait pas arriver en retard au travail, mais moi je ne voulais pas travailler à sa place ! Heureusement que j'avais la journée de libre. Mais, cela me fit penser qu'il fallait absolument que nous fixions ce problème avant ce soir. J'avais une performance ce soir, et je ne comptais pas Willie la faire à ma place, j'imaginais déjà le désastre... Nous partîmes sans payer, puisque Willie était trop pressée pour y penser et que moi, je m'en fichais. Ce n'était pas la première fois que je ne payais pas quelque chose que je consommais ou que je volais, tout simplement. Une fois de plus ou une fois de moins. La serveuse était en cuisine donc elle ne nous vit pas partir mais on devrait éviter de repasser devant pendant un petit moment. J'avais déjà failli me faire arrêter par la police devant Honey le premier jour de stage, alors si on pouvait éviter que ça arrive de nouveau aujourd'hui, ce serait bien. Bon, Willie avait l'air bien plus excité que moi à l'idée de créer des couronnes funèbres, mais le contraire m'aurait étonné. C'était son métier après tout. Sur la route, je me permis de lui poser quelques questions sur son métier.
-En fait, ton métier c'est de créer des couronnes funèbres pour les morts ? J'imagine qu'elles doivent refléter l'identité du défunt et rappeler des souvenirs à ses proches, non ? Ça n'a pas l'air si facile que ça... D'ailleurs toi qui travaille à côté de morts toute la journée, tu pense quoi de la vie après la mort ? Tu pense qu'on va dans une sorte d'Entre-Monde et qu'on peut avoir accès à la résurrection ?
Après plusieurs minutes, nous finîmes par arriver sur le lieu de travail de Willie. Le plan était simple : faire passer Willie, dans mon corps pour une cliente pour qu'elle fasse le travail à ma place sans que je me fasse remarquer. Je ne voyais pas comment notre plan ne pouvait pas marcher. Je rentrais donc en première dans le bâtiment, essayant d'imiter au mieux la jeune femme que je connaissais depuis seulement une heure. Je me dis que vu sa nature joviale, elle dirait bonjour à tout le monde en arrivant, c'est donc ce que je fis. Tout le monde me salua en retour. Parfait, c'était déjà ça de fait. Willie m'avait expliqué comment aller jusqu'à son bureau. Jusqu'ici, tout se passa comme prévu. je rentrais dans le bureau, m'installa, les deux pieds sur le meuble et attendit patiemment que Willie arrive dans mon corps. C'est seulement après que je regrettais ne pas avoir même fait même mine de travailler puisque que quelqu'un rentra dans le bureau paniqué.
-Mais qu'est ce que tu fais ? On a un gros client aujourd'hui et t'es là à glander ? Tu verras quand j'en parlerais à Aguistin !
La femme utilisa les quelques dossiers qu'elle tenait pour pousser mes pieds afin qu'ils touchent de nouveau le sol, puis posa ces mêmes dossiers sur mon bureau, expliquant que c'était les défunts dont je devais m'occuper aujourd'hui. Je soupirais, par habitude, alors qu'elle me lança un regard noir avant de sortir de la pièce en grommelant des choses comme "La jeunesse se croit vraiment tout permis de nos jours..." Je venais de rencontrer cette femme mais une chose était sûre, je ne l'aimais définitivement pas. Travailler avec elle devait être un vrai calvaire ! Sérieusement, c'était des morts, on pouvait bien les faire attendre ? Ils avaient toute la vie devant eux... Mauvais choix d'expression, pardon. Je ris à ma propre blague mentale avant d'ouvrir le premier dossier. Ouch. Il avait une sale tête. Il fallait des fleurs moches du coup non ? En fait c'était facile comme métier ! Si la personne était belle, on lui mettait des jolies fleurs et sinon des mauvaises herbes ? Tout le monde pouvait faire ça ! Bon où était ces fleurs ? Je n'avais même pas besoin de l'aide de Willie, je pouvais bien prendre de l'avance non ?
Je fouillais un peu dans le bureau de Willie, à la recherche de quelques fleurs et finit par les trouver. Je me mis à la tâche, choisissant les fleurs les plus moches que je trouvais et les mettant en rond pour former ce qui ressemblait à une couronne. Enfin, une couronne je me comprenais. Je devais avouer que ça ne ressemblait à rien en réalité. C'est alors, que j'entendais de nouveau la porte du bureau s'ouvrir, et me retourna, pensant que ce serait Willie. Je n'avais pas complètement tort, sauf qu'elle était accompagnée de la même bonne femme que tout à l'heure. Elle vit mon travail remarquable, cligna plusieurs fois des yeux avant de soupirer.
-J'espère que tu feras mieux que ça pour ta nouvelle cliente...
Sur ces mots, elle tourna les talons pour retourner à son poste. C'est ça, idiote va voir ailleurs si j'y suis. La seule personne à pouvoir critiquer mon travail c'était moi, sûrement pas cette mégère ! Je me tournais vers Willie, sûrement horrifiée elle aussi par les fleurs que j'avais massacré. Je haussais les épaules.
-C'est pas si mal que ça, non ? C'est une vraie connasse ta collègue en tout cas, je sais pas comment tu fais pour la supporter. J'espère juste qu'elle va pas en parler à ton patron...
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Altana avait l'air de s'intéresser au métier de Willie, ce qui ne pouvait que la ravir, il était si rare qu'on lui pose des questions à ce propos. Elle se préparait déjà à répondre, bien trop heureuse pour contenir sa joie, quand vint une question qui la troubla beaucoup. Que pensait-elle de la vie après la mort ? Eh bien, c'était sa vie actuelle, mais ce n'était pas une réponse qu'elle pouvait donner à Altana. Elle décida donc de rester floue sur ses deux dernières interrogations, s'étendant indéfiniment sur les autres:
« Oui entre autre, en fait je m'occupe de toute la partie florale d'un enterrement, et de ce qui suit. Il faut trouver les fleurs qui seront en adéquation parfaite avec l'énergie du mort, qui reflètent à la fois sa vie passée et la prochaine vie qu'on lui souhaite. Les fleurs sauront alors guider son âme sur le bon chemin. C'est à la fois plus simple et plus compliqué quand je connaissais la personne avant sa mort, la tristesse et la créativité ne font pas vraiment bon ménage chez moi. Du coup, c'est plus facile quand les morts sont de purs inconnus, et que je me base sur les descriptions de leurs proches. Je ne les vois pas toujours en personne, alors la plupart du temps je dois appeler le membre de la famille qui a laissé son numéro de téléphone. Je ne compte même plus le nombre de pauvres petites personnes qui ont pleuré au téléphone, mais ils sont toujours tellement touchants quand ils parlent de leurs morts. »
Et elle continua encore et encore de décrire son métier avec passion. Pendant qu'elle parlait, elle se surprit à penser à son propre enterrement. Alors qu'elle était encore en vie, il y a donc bien longtemps, elle rabâchait tout le temps à Blanche que la première chose qu'elle faisait si elle devenait un fantôme serait d'assister à son propre enterrement. Malheureusement, le déroulement des événements, et le fait qu'elle soit devenue une danseuse nocturne ne lui avaient pas permis de prendre par à la cérémonie. Impossible pour Willie de poser la question à son père, il n'était pas de nature violente, mais dès qu'elle énonçait le monde des contes il s'énervait très vite. C'était donc tout naturellement qu'elle s'interrogeait sur la nature des fleurs qui couvraient sa tombe.
Ces pensées s'éloignèrent lorsqu'elles changèrent de sujet pour se mettre à élaborer leur plan. Un plan totalement infaillible. Willie avait donc attendu quelques minutes avant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, se dirigeant directement vers le bureau de la secrétaire. Cette femme la détestait, pour une raison que personne ne connaissait, pourtant sa cadette s'était toujours montrée incroyablement serviable et polie à son égard. Quand elle arrivait le matin, elle saluait toutes les personnes présentes, en profitant pour prendre de leurs nouvelles, et parfois même leur apporter des petits chocolats. Willie avait déjà vu la secrétaire recracher une sucrerie qu'elle venait de lui offrir, pensait-elle qu'elle avait la peste ? C'était une hypothèse. Quoiqu'il en soit, Willie en était assez irritée. Elle se posta tout de même devant son bureau, la saluant d'un demi-sourire cordial:
« Bonjour, je suis Altana... Eumh, Altana Williams, j'aimerais que l'on confectionne de magnifiques bouquets pour l'enterrement de mon chi- euh, de mon frère... William ! » « William Williams, donc ? »
La secrétaire avait l'air extrêmement dubitative devant les déblatérations de Willie. Pourtant, elle était très bonne actrice habituellement, mais mentir sur la mort ne l'enchantait guère. Il lui restait une dernière carte à jouer, les pleurs. Elle pensa à un chaton abandonné par sa maman, qui vivait seul dans un égout, et qui se faisait renverser par un camion le jour où il parvenait enfin à avoir le courage d'en sortir. Les larmes lui montèrent immédiatement aux yeux, et elle porta ses mains à son visage, c'est qu'elle avait réussit à se rendre vraiment triste ! La secrétaire, qui semblait légèrement mal à l'aise, sortit un paquet de mouchoir d'un des tiroirs de son bureau, et le tendit à Willie qui était à deux doigts de se mettre en position fœtale sur le sol. Altana n'allait pas être contente.
« C'est l'émotion, ne vous en faites pas, ce n'est pas grave, je vais vous conduire dans le bureau de notre fleuriste. »
Elle suivit la secrétaire en reniflant. Mh, elle était gentille quand elle ne savait pas qu'elle avait affaire à Willie, les soupçons de la cadette étaient donc fondés: elle la détestait. C'est son petit paquet de mouchoirs à la main qu'elle entra dans son bureau, se découvrant en train de confectionner une couronne. Elle sécha immédiatement ses larmes, ravie de voir que son long discours à propos de son métier avait inspiré celle avec qui elle avait échangé de corps. Ce n'est que quand Altana se décala, qu'elle put observer ce qu'elle avait fait. Willie resta bouche bée plusieurs secondes, hyperventilant légèrement. C'était horrible, désastreux, elle aurait voulu appeler Blanche et lui demander de lui planter des poignards dans les yeux. Son regard passa du saccage à Altana plusieurs fois, jusqu'à s'arrêter sur cette dernière.
« Ouioui, c'est très beau, assura-t-elle en faisant glisser les fleurs dans la poubelle, tout en distrayant son interlocutrice: La secrétaire ? Eh bien, ce ne sont pas du tout les mots que j'aurais employés, mais je suis plutôt d'accord avec toi. Elle me déteste sans raison, enfin aujourd'hui elle te déteste sans raison. Et pas de soucis, Aguistin ne dira rien, c'est un super patron. »
Willie frotta ses mains l'une avec l'autre, puis saisit le dossier ouvert sur son bureau, un petit sourire attendrit sur les lèvres. Ce serait le dossier le plus simple de tous, puisqu'elle avait déjà rencontré la femme du défunt. Elle avait été tellement touchante, à lui raconter pendant de longues minutes comment ils s'étaient connus, puis aimés. Elles étaient passées à ça de pleurer toutes les deux. Alors, elle prit machinalement une structure en bois, dans laquelle elle glissa des fleurs choisies avec minutie. Alors qu'elle s'appliquait à associer correctement les différentes espèces, une petite idée farfelue fit son chemin dans son crâne. Elle releva la tête vers Altana, et proposa avec un sourire mutin:
« Et si on faisait une petite blague à la secrétaire ? »
Willie était à mille lieues de la méchanceté, mais il arrivait quelques fois qu'elle soit un peu chipie. Parfois, le démon sur son épaule qui dormait toute l'année se réveillait et la picotait avec sa fourchette. Il faut croire que ça tombait aujourd'hui. Être dans le corps d'Altana influençait peut-être aussi légèrement sa façon d'agir, qui sait ?
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Quand Willie arriva elle put se mettre au travail directement, après avoir complimenté ce que je venais de faire. Bien sûr que c'était très beau ! Je l'avais fais donc c'était normal. En tout cas, j'étais ravi de voir que Willie pensait la même chose que moi à propos de cette secrétaire. Une véritable peste. Je la connaissais depuis seulement cinq minutes mais elle m'exaspérait déjà. Je ne comprenais pas pourquoi elle détestait Willie... mais je comptais bien tirer cela au clair ! Et quelle ne fut pas ma surprise quand Willie me proposa de faire une "petite blague" à la secrétaire ! Quelle bonne idée... Bon, je me doutais que l'idée d'une blague de Willie était bien loin de celles qui étaient déjà en train de germer dans mon esprit. On allait bien rigoler, ça c'était certain. Et elle ? Oh, elle ne pourrait perdre que son travail, rien de plus. De toute façon, elle ne méritait pas mieux que ça.
-N'en dis pas plus ! Je sais déjà ce qu'on va faire...
Je me levais d'un coup, marchant malencontreusement sur la couronne de fleurs que Willie avait presque terminé. Oups. Je haussais les épaules, lui lançant un sourire gêné. Elle aura tout le temps de recommencer pendant que je préparais notre petite blague. Le fait que je puisse le faire dans le corps de Willie et que je n'aurais donc pas à vivre avec les conséquences de ma propre blague me motivait encore plus. J'adorais ça. Bien sûr, mon but n'était pas de mettre Willie dans une mauvaise situation, mais ça ne me dérangerait pas non plus si ça devait arriver. Je fouillais un peu tous les placards à la recherche de quelque chose pouvant me permettre de faire une blague, mais il n'y avait rien d'intéressant. Tant pis.
-Occupe toi de la couronne de fleurs, j'arrive ! Et, vous auriez pas des bouts de membre ici ? Non ? Dommage, dommage... Ah... j'attrapais son téléphone que je pus déverrouiller facilement avec son empreinte et y nota mon numéro de téléphone. Appelle moi en cas de problème ! Mais c'est pas pour me draguer hein...
Je lui fis un petit clin d’œil avant de sortir du bureau. Où pourrais-je bien trouver quelque chose d’intéressant, et tout ça sans passer devant la secrétaire ? Tout cela me paraissait impossible. Je me rendis d'abord dans les toilettes. Je ne savais pas vraiment quoi y trouver mais, c'est là où une idée me vint... Je vis un seau. La fameuse blague du seau d'eau au dessus de la porte. C'était une blague connue, mais ça ne la rendait pas moins efficace. Il suffisait de la placer au dessus de la porte du bureau et de la faire venir et voilà ! Mais... ça ne me satisfaisait pas. Ce n'était pas assez méchant... Oh ! Puisqu'on se trouvait dans des pompes funèbres, autant jouer sur du morbide non ? Du faux sang c'est ça qu'il me fallait ! Le problème c'est que je n'en trouverais pas dans ce bâtiment à mon avis... Par chance, la boutique Halloween ouverte toute l'année se trouvait à deux pas d'ici. Je passais devant la secrétaire pour sortir. Tant pis. Elle pouvait bien me dire ce qu'elle voulait après tout.
-Tu vas où comme ça ? Tu laisses la cliente toute seule ?
Je soupirais. Sérieusement ? Elle ne pouvait pas me laisser tranquille ? Elle n'avait vraiment rien de mieux à faire que me surveiller ? Il fallait croire que non... Je fis volte face, avança jusqu'à son bureau et lui fit un doigt d'honneur.
-Occupe toi de ton cul, j'ai du boulot !
Elle écarquilla les yeux avant de marmonner des insultes dans sa barbe. Mais, je n'avais pas le temps de me battre avec elle. Je sortis du bâtiment et me dirigea jusqu'à la boutique. Ce serait parfait. Je fouillais pendant quelques minutes dans le magasin à la recherche de ce qui pourrait m'aider à effrayer la secrétaire. Je pris quelques flacons de faux sang (beaucoup en réalité) et des espèces de faux boyaux. Ce sera du meilleur effet ! Je payais tout ça avec le portefeuille de Willie (puisque nous n'avions pas pensé à procéder à cet échange, je n'avais pas mon portefeuille) mais la situation m’arrangeait en réalité. J'étais loin de rouler sur l'or. Une fois cela fait et mes achats mis dans un sac plastique, je retournais aux pompes funèbres. En regardant mon portable, je remarquais que j'avais un peu trainer... J'espérais que Willie avait trouvé de quoi s'occuper en m'attendant. Bien sûr la secrétaire m'attendait, le sourire toujours aux lèvres puisqu'elle respirait la bonté et le bonheur. Elle s'approcha de moi, prête à attraper mon sac mais je pus éviter cela d'un geste vif. Sérieusement, pour qui elle se prenait celle-là ?
-Qu'est ce qu'il y a dans ce sac ? J'espère que ce sont des fleurs, que tu fasses enfin ton travail !
-C'est une surprise pour vous ma collègue adorée !
Elle haussa un sourcil, ne croyant sûrement aucune de mes paroles, surtout après le doigt d'honneur que je lui avais fais. Je lui fis un grand sourire innocent avant de rejoindre le bureau de Willie. Je posais mes découvertes sur la salle avant de repartir chercher le seau dans les toilettes pour le ramener ici.
-Alors... J'ai décidé de faire une blague assez soft. On va remplir le seau de faux sang et des faux boyaux avant de le placer au dessus de la porte. Une fois cela fait, t’ira la chercher en te faisant passer pour moi et dés qu'elle ouvrira la porte du bureau, tadam !
J'étais assez fière de ce que j'avais trouvée à vrai dire. Et puis, la blague me paraissait assez simple et sans danger pour que Willie accepte de la réaliser. Pas que je lui demande son avis en réalité... Je commençais à faire couler le faux sang dans le seau pendant que Willie plaçait les faux boyaux à l'intérieur à son tour. Puis, je montais sur la chaise une fois la mixture terminée et plaça le seau au dessus de la porte entrouverte suffisamment pour que Willie passe sans que le piège se referme sur elle. Ce serait drôle, certes, mais moins que sur la secrétaire.
-Tou est prêt ! A toi de jouer...
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Altana avait directement soutenu l'idée de Willie, en prenant même les rennes. Ce qui était beaucoup mieux comme ça, comme évoqué précédemment, Willie pouvait être une petite chipie, mais ça n'allait pas plus loin. Son objectif n'était absolument pas de causer du tord à la secrétaire, elle voulait seulement la titiller un peu. Elle observa donc son propre corps partir, toujours un peu troublée par cette vision, et se reconcentra sur ses créations, curieuse de savoir ce qu'Altana préparait.
C'est alors que des pas résonnèrent tout près du bureau, précédant l'ouverture de la porte et l'arrivée de la secrétaire. Willie lâcha la couronne d'un coup, faisant mine d'attendre tranquillement.
« Wilhelmina vous a dit où elle allait ? »
Que devait-elle répondre pour se couvrir elle même ? Cette situation était quand même très comique, certaines personnes se prêtaient des stylos ou de la vaisselle, quand Willie et Altana se prêtaient leurs enveloppes corporelles. Certes, ce n'était pas du tout un choix, mais au final ça l'amusait plus qu'autre chose. Elle était convaincue que les choses rentreraient dans l'ordre avant la fin de la nuit, et quand Willie était convaincue de quelque chose, ça arrivait souvent.
« Elle a courut chez le fleuriste, pour aller chercher les fleurs qui reflèteront parfaitement l'âme de mon mari. » « Vous n'étiez pas ici pour la mort de votre frère ? »
Mince.
« Oh vous savez, frère, mari, c'est un peu la même chose dans ma famille. C'est pour ça que sa mort me touche autant, vous voyez ? »
Évidemment, elle ne verrait pas du tout, et ce qui voyaient étaient à enfermer. Quoiqu'il en soit, la secrétaire eut l'air de croire à ses histoires. Mais alors que Willie pensait qu'elle allait enfin sortir pour la laisser tranquille, elle se pencha au-dessus du bureau pour observer son portable.
« Je prends ça. »
Et à ces mots, elle disparut dans l'encadrement de la porte. Cette femme avait un sérieux problème, est ce qu'Aguistin l'avait embauchée par pitié ? Quoiqu'il en soit, elle venait de réquisitionner son téléphone en pensant que Wilhelmina Klein était partit acheter des fleurs. Est-ce-qu'elle comptait fouiller à l'intérieur ? Elle n'y trouverait pas grand chose, mise à part un compte Instagram qu'on l'avait presque forcée à créer, les numéros de ses amis et une application dans laquelle il fallait prendre soin de petits animaux trop mignons. En somme, rien d'intéressant pour une secrétaire un peu trop curieuse. Elle décida donc de la laisser faire sans rien dire, elle récupérerait son bien plus tard, ce n'était pas un problème.
Willie prit place dans son fauteuil, sur lequel était posée une fausse fourrure toute douce, et ouvrit le dossier suivant. Encore une femme beaucoup trop jeune pour perdre la vie. Dans un petit soupir, elle composa le numéro qui était joint sur le téléphone fixe qui trônait sur son bureau.
« Oui, bonjour, Monsieur Gates ? Nous n'avons pas encore eut l'occasion de nous rencontrer, je suis Wilhelmina Klein, la fleuriste des pompes funèbres. - Mh oui bien sûr, n'hésitez pas à vous installer dans un endroit agréable. »
Pendant qu'elle attendait que son interlocuteur se prépare à parler de sa défunte fille, ses pensées vagabondèrent à nouveau vers son propre père. Comment avait-il vraiment vécu sa mort ? Nourrissait-il encore l'espoir que sa fille retourne courir devant la maison, ou avait-il accepté son départ avant qu'elle soit mise en bière ? Tant de questions auxquelles elle n'obtiendrait jamais de réponses, il fallait croire qu'il avait préféré oublier qu'elle était un jour morte, comme si leur vie à Storybrooke était simplement la suite logique de leur vie dans le monde des contes. Un lourd voile de mystères était également posé sur les raisons qui faisaient que son père était toujours en vie, des raisons qu'ils ne voulait jamais évoquer avec Willie. Pour ne pas lui faire de la peine, elle ne l'embarrassait plus avec ses interrogations, préférant les terrer dans un coin de son esprit. Son hypothèse était que son père avait simplement fini par mourir, et était devenu un fantôme. C'est ce qui lui avait semblé être le plus logique, après tout, il était déjà plutôt vieux quand Willie était morte. L'homme au bout du fil lui fit savoir qu'il était fin prêt à parler de sa fille.
« Parfait, eh bien dites moi le plus de choses possible à propos de Louise. Quelle couleur vous fait penser à elle, quelles étaient ses habitudes, tout ce qui faisait d'elle qui elle était. »
Pendant une demi-heure, Willie prit des notes de tout ce qui l'inspirait, esquissant de petits sourires lorsqu'il évoquait des choses dans lesquelles elle se reconnaissait. Comme la mélodie des rires de sa fille, qui habillait son quotidien de mille et une couleurs. Elle était incapable d'imaginer la douleur que pouvait ressentir un parent en perdant son enfant. Quand Jonatan était mort, son cœur s'était déchiré, et elle avait cru ne jamais pouvoir s'en remettre, mais la chaire de sa chaire... Ce devait-être terrible.
« Merci beaucoup, Monsieur Gates, c'était très touchant, elle leva les yeux vers Altana qui venait de rentrer dans la pièce, pour repartir deux secondes plus tard. Willie plissa les yeux et conclut son appel: je vous recontacte dès que mon projet est prêt à vous être présenté, bonne soirée. »
A ces mots, elle raccrocha et reporta son attention sur les sacs qui trônaient maintenant sur son bureau. C'est en se penchant au-dessus qu'elle découvrit faux sang et autres joyeusetés. Altana revint au même instant, un seau à la main et une idée machiavélique en tête. Elle exposa son plan à Willie qui dodelina de la tête. Est-ce-qu'elle n'était pas en train de faire quelque chose de mal ? Elle sortit l'un des tubes de faux sang du sac, et lu les recommandations. Apparemment, il ne tâchait pas les vêtements, partant aussi facilement que de la peinture à l'eau. Willie secoua à nouveau doucement la tête, un petit sourire naissant au coin de ses lèvres.
« Très bien, elle tendit l'une de ses mains à Altana, je marche ! »
Elles s'appliquèrent à préparer le seau en échangeant des sourires mutins, les épaules agitées par des rires diaboliques. Willie comme vous ne l'aviez jamais vue ! Quand le mélange fut prêt, Altana mis le plan en place sous le regard admiratif de sa partenaire de crime. Bien, le piège était près, il ne restait plus qu'à aller chercher la victime. Elle se glissa délicatement dans l'entrebâillement de la porte, prenant soin de ne pas faire tomber le seau, et se dirigea directement vers le bureau de la secrétaire.
« A l'aide, c'est Willie, je crois qu'elle a un problème, elle s'est mise à convulser !! »
Cette idée était sortie de nulle part, mais elle devait sembler très convaincante, puisque la secrétaire se leva immédiatement. Elle se précipita vers le bureau de sa collègue, semblant... inquiète ? Et poussa la porte d'un coup:
« Willie ! »
Soudain, le seau chuta du sommet de la porte pour atterrir sur la pauvre femme. Wilhelmina s'en voulait déjà, regrettant déjà l'idée qu'elle avait lancée une heure plus tôt. C'était un désastre, il y avait du sang et des boyaux partout, lui donnant des haut-le-cœur. Et la secrétaire restée plantée-là, avec son seau sur la tête.
« Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu, je suis tellement désolée. »
Elle contourna la flaque rouge écarlate, pour s'approcher de leur pauvre victime et retirer le seau qu'elle avait sur la tête. Inutile de préciser que sa coiffure et ses cheveux étaient dans un état encore plus désastreux que le sol, heureusement que ce n'était que du carrelage. Mais ce qui choqua le plus Willie, étaient les grosses larmes qui roulaient sur ses joues, se mélangeant au liquide pourpre qui recouvrait tout son visage. Elle voulut la prendre dans ses bras, mais un regard vers Altana lui fit comprendre que c'était hors de question, probablement pour ne pas tâcher ses vêtements. Soudain, des mots sortirent des sanglots de la secrétaire, des mots qui s'adressaient à Willie.
« Je te déteste, Wilhelmina Klein ! Ça va faire trois ans que l'on travaille ensemble, et tu ne connais toujours pas mon prénom ! » « Bien sûr que si, tu t'appelles Patricia. »
Willie avait oublié un léger détail, elle se trouvait toujours dans le corps d'Altana. Se justifier sous les traits de la rouquine serait donc tout à fait inutile, pire que ça, chacune des actions qu'elle ferait ne pourrait que l'enfoncer un peu plus.
« Regarde, même la cliente sait qui je suis ! Mais toi, tu continues toujours avec tes "la secrétaire" par-ci, "la secrétaire" par-là. Je suis une personne ! Tu t'adresses même au patron en l'appelant par son prénom ! »
Alors ce dernier point n'était pas tout à fait vrai, il arrivait à Willie d'appeler Aguistin "Patron". Quoiqu'il en soit, elle se sentait extrêmement bête et profondément désolée. Désigner Patricia par son métier l'amusait, elle n'aurait jamais pu penser qu'elle le prenait mal. Il faut croire que c'était une journée très portée sur les crises identitaires...
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Ma petite blague fonctionna de la meilleure des façons. La secrétaire était arrivé dans le bureau en trombe. Je n'avais aucune idée de ce que Willie lui avait raconté mais ça avait eut l'air de fonctionner. Puis le seau tomba sur sa tête. Je ne pus m’empêcher de m'éclater de rire. Sa réaction n'arrangea rien. Plus elle s'énervait, plus je rigolais, sans vraiment penser que mes agissements pouvaient faire virer Willie. Le fait qu'elle ne l'appelle jamais par son prénom était génial, mais je comprenais pourquoi. Quand on s’appelait Patricia il valait mieux oublier tout court qu'on avait un prénom. A sa place je serais heureuse que l'on ne m'appelle pas par mon prénom ! Elle devait remercier Willie, au lieu de s'énerver contre elle. Je calmais mon rire un peu quand mes yeux se posèrent d'abord sur le regard assassin de Patri... la secrétaire puis sur le regard implorant que me lançait Willie. Elle voulait sûrement que je limite les dégâts, en s'excusant pour elle. Malheureusement pour elle, la grande Altana ne s'excusait jamais ! Peu importe dans quel corps elle est. Et je détestais aussi qu'on me manque de respect autant à moi qu'à mes amis. J'avais beau connaître cette fille depuis seulement quelques heures, je comptais bien la défendre dans cette histoire. Je ne la laisserais pas se faire marcher sur les pieds par une idiote de ce genre.
-Je n'appelle par leurs prénoms que les gens que je respecte. Trois ans que je travaille ici, et vous ne m'avez jamais montré une seule once de respect préférant me mépriser moi et mon travail. Sachez que ça ne se passera plus comme ça. Cette petite blague n'était qu'un avant-goût de ce que vous allez subir si vous continuez à agir de la sorte, secrétaire.
Elle eut l'air choqué de mes propos. C'est vrai qu'ils étaient loin de sonner comme des paroles qui pourraient sortir de la bouche de Willie. Mais, elle ne pouvait pas remettre mes paroles en jeu. Elle ne pouvait même pas s'imaginer que j'avais changé de corps avec sa collègue. Une idée pareille ne pouvait pas rentrer dans un cerveau aussi étroit. Je m'approchais d'elle alors qu'elle cherchait probablement quoi répondre avant de poser un doigt sur sa veste, tachée de faux sang avant d'amener mon doigt à mes narines. Je sentais la mixture que j'avais préparé avant de simuler un visage rempli de dégoût et d'essuyer mon doigt sur un endroit encore pas touché de ses habits. Je jetais un coup d'oeil au sol, avant de relever mes yeux et de les planter dans les siens.
-Vous penserez à nettoyer tout ça. Et vous aussi par la même occasion. Ça changera.
Elle leva la main et voulut me mettre une baffe que j'arrêtais d'un geste vif attrapant son poignet. Comme j'avais pu le voir quand j'avais arrêté les chasseurs, mes réflexes ne m'avaient eux pas quittés. Je lâchais sa main avant de poser la mienne sur sa joue et de la tapoter calmement.
-Doucement, doucement... Je n'en reviens pas que vous oseriez frapper une collègue ! Vous manquez véritablement d'éducation.
Je regardais Willie, qui avait l'air effarée par ce que je faisais avec son corps. Oups. Mais au moins, la secrétaire ne risquait plus de lui mener la vie dure après cette journée. Elle avait intérêt à avoir compris la leçon. Sinon, je me ferais un plaisir de voler de nouveau le corps de Willie et lui faire comprendre ce qu'elle avait raté. L'éducation c'était la répétition. Je fis un grand sourire à Willie, pas vraiment perturbée par ce qu'il venait de passer avant de passer la porte, évitant méticuleusement de ne pas toucher la secrétaire. Elle m'attrapa alors l'épaule. Ah ! J'en connaissais une qui n'en n'avait pas fini avec moi.
-Ne croyez pas vous en tirer comme ça ! Le patron aura note de tout ce que vous venez de faire. Et de dire. Je compte bien vous faire virer.
Oh. Mon. Dieu. J'étais morte de trouille. Toutes ces menaces m'effrayaient. C'était bien sûr ironique. Cette femme faisait tout sauf peur. Pitié tout au plus. Je levais les yeux au ciel, avant de me retourner vers Willie. Je voulais changer d'endroit. Je n'aimais pas vraiment l'ambiance ici. Entre les morts et la rabat-joie, c'était difficile de s'amuser. Et je ne comptais pas passer ma journée dans le corps de quelqu'un d'autre à me prendre la tête avec ce genre de personnes ou à faire des couronnes de fleurs. très peu pour moi.
-On y va Wi... Altana ? je lui fis un clin d'oeil avant de me retourner vers Patricia. -Je prends mon après-midi ! Bisous Patoche !
Je lui fis un signe de baiser que je lui lançais avant de tourner les talons en direction de la sortie. C'est alors que Willie m'arrêta, m'expliquant que la secrétaire avait pris son portable pendant que je m'étais absentée. Sérieusement ? Cette femme ne vivait-elle que pour rendre la vie de Willie misérable ? Je en savais pas comment elle avait fait pour la supporter pendant trois ans mais... elle avait bien du courage. Je me tournais, prête à récupérer ce téléphone mais remarquais qu'elle avait déjà disparue. Pour une boule de graisse, elle se déplaçait rapidement. Fort heureusement, les taches de sang sur le sol était facilement repérables. De plus, je ne voyais qu'un endroit où elle avait dû se rendre après une blague pareille. Le bureau d'Aguistin, forcément. Elle ne perdait pas de temps ! Je la retrouvais donc, droite comme un piquet, à attendre devant la porte. Je vis le patron de Willie au téléphone à travers la vitre, raison pour laquelle Patricia devait attendre. C'était notre chance. Surtout qu'elle ne nous avait pas encore remarquée. Même si l'effet de surprise n'était pas nécessaire, il pouvait toujours être utile. Je me mis derrière elle, le plus discrètement possible avant de glisser ma main dans sa poche gauche où j'avais remarqué une forme rectangulaire plus tôt. Bien sûr, elle sentit ça rapidement et se retourna pour m'empêcher de faire quoi que ce soit. Mais, j'avais déjà une prise et en ressortit le téléphone avant de voir que... ce n'était que le téléphone de Patricia. le fond d'écran montrait d'ailleurs une photo (qui aurait pu être mignonne si on y retirait le visage de la secrétaire) d'elle et de ses enfants. Ravie de voir qu'elle avait un cœur, au final.
-Hé qu'est-ce que vous faites ! Rendez moi mon téléphone ! C'est du vol !
Même si ce n'était pas ce pourquoi j'avais trifouillé sa poche, au moins il pourrait me servir de monnaie d'échange.
-Oh du vol ? Vous devez être familière à ce terme puisque vous ne vous êtes pas gêné d'emprunter mon téléphone que j'avais laissé sur mon bureau pendant mon absence. Je vous rendrais votre téléphone après avoir récupéré le mien.
Elle fronça les sourcils, se sentant sûrement idiote après que je lui ai remis les idées en place. Il fallait être quand même sacrément culottée pour oser accuser quelqu'un de vol juste après l'avoir volé soi même.
-Il est sur mon bureau ok ?
Je lui rendis son téléphone sans faire plus d'histoires, Willie aurait déjà assez de problèmes comme ça. Pas besoin d'en rajouter. Je finis donc par retourner au bureau de la secrétaire, espérant qu'elle ne m'avait pas menti sinon je saurais comment lui faire regretter. Une pirate ne se laissait pas faire comme ça. Heureusement pour elle, le téléphone se trouvait bien là que je m'empressais d'attraper pour le donner à Willie avec un sourire assez fier.
-Et voilà ! Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Parce que je pense que l'on n'est plus les bienvenues ici pour le moment... Enfin, surtout moi en toi. Autant attendre que les choses se calment pour régler cette histoire. Ne t'en fais pas, tu ne perdras pas ton emploi et au moins, Patricia ne risque plus de te manquer de respect ! C'est pas génial ?