« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il fallait avouer que Honey avait été loin d'être une aide précieuse sur ce coup là. Je pouvais même dire qu'elle m'avait enfoncée. Je ne savais vraiment pas comment me sortir de cette situation. Tout d'abord, elle m'avait expliquée que le policier voulait simplement faire son travail, allant donc dans son sens. Et, comme si ce n'était pas suffisant, elle avait acceptée que le policier la fouille en première, montrant ainsi qu'il n'y avait pas de danger. Le policier trouva tout de même un chalumeau dans ses affaires, ce qu'elle justifia facilement. Je n'avais pas le choix, il fallait que je m’exécute. Je vis la foule partir, du moins la majeure partie de celle-ci, seuls quelques petits curieux restaient pour voir comment tout cela allait finir. J'en vis même un qui avait sorti son téléphone pour filmer la scène. Si la vidéo de mon arrestation faisait le buzz sur les réseaux, ce serait tellement honteux ! Je pris une grande aspiration alors que le policier commençait à s'impatienter.
-Bien. J'ai eu un peu peur, mais j'ai compris que vous ne voulez pas me toucher. Il s'avança vers moi alors que je marquais une pause. Mais, touchez un seul millimètre de ma peau et je vous préviens que vous allez le regrettez.
Je n'avais pas vraiment une idée d'une solution, maintenant tout de suite. Devais-je simuler un malaise ? C'était peut-être un peu trop... Ou sinon je lui mettais un coup de genou bien placé et je partais en courant ? Cette méthode aurait pu être une solution si je n'étais pas devant ma maitresse de stage, qui plus est en fauteuil roulant. Je me voyais mal la laisser ici. En plus, il n'y avait rien qui criait plus "coupable" qu'une personne qui fuyait. Déjà que mes agissements étaient loin d'être innocents... Le policier arriva à ma hauteur et me demanda de sortir l'étiquette de mon T-shirt. C'est ce que je fis, à contre cœur. Il la regarda quelques secondes avant de se retourner pour faire signe à la propriétaire de se rapprocher.
-Madame, vous confirmez que ce T-shirt appartient bien à votre boutique ?
Elle acquiesça, sûrement bien contente que ce soit le cas. De toute façon, elle avait l'air d'une vieille femme aigrie et j'avais un peu pimenté sa vie qui devait être loin d'être intéressante. J'ai rangé l'étiquette, en virant la main du policier qui la tenait, et me remit face à lui. Je n'allais pas me faire arrêter. Du moins, pas sans me battre avant. Il demanda aussi à vérifier mes poches, celles-ci étant vides à l'exception de mon téléphone portable. Je vis que j'avais quelques messages en attente de Violette. Je pris le temps de regarder ce qu'elle me voulait. Manger avec moi le lendemain. Bon, rien de très important, je lui répondrais quand tout ça sera terminé. Mes yeux se posèrent droit dans ceux du policier. Je savais très bien que le simple fait que de savoir que je portais un T-shirt provenant de la boutique n'était pas une preuve suffisante pour m'arrêter. Et lui aussi.
-Le fait que le T-shirt que je porte provienne de la boutique ne veut pas dire que je l'ai volé. De toute façon, je viens souvent dans cette boutique, n'est-ce-pas madame ? J'ai acheté ce haut il y a un moment maintenant.
Alors que je finissais ma phrase, mon regard se posa cette fois sur la propriétaire du magasin. Elle savait très bien que ce n'était pas la première fois qu'elle me voyait. Elle croisa les bras, surement pas très heureuse de devoir l'avouer. Le policier se tourna vers elle à son tour, attendant une réponse de sa part. Elle me lança un regard noir, avant de rétorquer.
-Oui, j'ai déjà vu la jeune fille plusieurs fois dans ma boutique, mais ça ne change rien ! Et puis, qui ne vous dit pas que le docteur Lemon la protège ? Elle en sait peut-être plus que ce qu'elle dit !
Cette fois, tous les regards se tournèrent en direction de ma maitresse de stage. Je n'étais pas inquiète, elle ne savait rien. De plus, avant que les policiers arrivent je lui avais dit que tout ça ne serait qu'un malentendu, donc elle pouvait encore me croire innocente. Mais, je n'avais pas envie de la laisser se faire accuser comme cela, en particulier par une vieille idiote comme elle. J'avais juste envie de prendre une batte et de mettre sa boutique sens dessus dessous. Tout cette histoire me semblait être une partie de Cluedo où chacun accusait quelqu'un d'autre, sans vraiment avoir de preuves. et s'ils voulaient jouer à un tel jeu, j'y prendrais partie avec plaisir.
-Accuser des personnes innocentes c'est votre nouvel hobby ? Ni Honey ni moi n'avons quelque chose à voir là dedans. Si ça se trouve c'est même vous qui inventez cette histoire de vol pour attirer l'attention et ramener plus de clients qui auront pitié pour votre boutique !
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Honey fut ravie de constater qu'Altana n'avait plus peur et accepta la petite fouille qui permettrait de la disculper. Le policier aurait pu s'impatienter et c'était déjà bien aimable à lui d'avoir été aussi compréhensif jusqu'à présent. Si elles avaient été seules, Honey aurait aimé conseiller à Altana de faire profil bas, de se montrer plus avenante envers la police car le contraire ne pouvait que lui porter préjudice. Mais elle n'en avait pas l'occasion et devait donc la regarder, impuissante, prendre des décisions pas toujours judicieuses qui pouvaient la faire passer pour une coupable, ce que, bizarrement, la propriétaire de la boutique, avait l'air d'espérer. Maintenant qu'elle la regardait plus attentivement, Honey en avait, du moins l'impression. Il y avait sans doute un passif entre les deux qui était inconnu à la scientifique. Mais elle aurait le temps d'élucider ce mystère une fois qu'Altana n'aurait plus d'ennuis immédiats. Car maintenant qu'elle assemblait les pièces du puzzle, Honey commençait à se demander si les agissements de sa stagiaire n'était pas en fait une vaste comédie. C'aurait été décevant de l'apprendre, certes, mais Honey n'en aurait pas été à sa première déception. La déception passée, ce fut le choc qui peignit le visage de Honey quand la propriétaire du magasin l'accusa. Sans aucune preuve, en plus ! Beaucoup de gens seraient montés dans leur tour et l'auraient agressée mais la femme avait de la chance : Honey n'était pas comme ça. Il en fallait davantage pour la mettre réellement en colère. Mais la décevoir c'était une autre affaire. Honey allait répliquer mais Altana fut plus rapide. Moins posée, sans doute, mais sa maitresse de stage apprécia néanmoins la loyauté qu'elle lui témoignait. Une fois que la jeune fille eut terminé de parler, la scientifique prit la parole pour sa propre défense étant donné qu'elle en avait besoin, apparemment : - Je vous avoue, Madame, que je suis un peu déçue de vos allégations sans fondement. Je connais Altana depuis ce matin et nous allions juste faire des prélèvements d'eau de mer pour ses études d'océanographie. Je ne vous connais pas et je n'ai jamais mis les pieds, enfin les roues, dans votre boutique. J'aimerais que vous m'expliquez en quoi je serais gagnante à couvrir des agissements si j'avais eu vent d'agissements à votre encontre. Je ne prétends rien et n'affirme rien sans preuve car c'est ce que font les scientifiques. Je n'ai en l'occurrence aucune preuve à fournir concernant les accusations dont Altana est l'objet mais, si je peux me permettre, je vous trouve très prompte à l'accuser. Si elle est effectivement une cliente fidèle comme vous l'admettez vous-même, cela ne me parait pas une bonne idée pour vos affaires, bien que je n'ai qu'un doctorat en chimie et un autre en astrophysique, pas en commerce. Peut-être que je me trompe, ajouta-t-elle humblement bien que persuadée de ne pas se tromper. Peut-être devriez vous nous expliquer l'origine de votre grief ?
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Plus j'y pensais et plus je trouvais que la femme me disait quelque chose. Je n'arrivais pas à savoir qui c'était ni d'où je la connaissais, mais j'étais sûre de l'avoir déjà vue quelque part. En tout cas, elle avait l'air de savoir très bien qui j'étais (ou peut-être me confondait-elle avec quelqu'un d'autre) et elle ne semblait pas m'apprécier le moins du monde. Je savais bien que je n'agissais pas toujours de la meilleure manière, mais de là à ce que l'on me déteste au point de vouloir me faire arrêter. Cette histoire cachait bien plus qu'un simple T-shirt à coup sur. Alors que je faisais un travail mental à essayer de replacer le visage de la dame aigrie dans l'un de mes nombreux souvenirs, Honey prit la parole à son tour pour se défendre. A ma grande surprise, l'esprit scientifique de ma maîtresse de stage pouvait aussi servir pour se défendre. Je la regardais avec un grand sourire, assez impressionnée. Tous ces arguments étaient parfaitement trouvées et justes. Elle avait réussi à démonter l'accusation de la propriétaire en une seule courte tirade. Bien jouée à elle. Elle finit même par demander pourquoi la dame était si déterminée à nous accuser, moi tout particulièrement. Le policier se tourna cette fois, vers la propriétaire, attendant une réponse. Tout le monde fixait cette chère dame. Elle baissa la tête, regardant les pieds. Elle avait l'air beaucoup moins intelligente quand la situation se retournait. Elle leva la tête d'un coup, fixant le policier. On pouvait voir une larme sur sa joue qu'elle essuya d'un geste vif. Préparez vous à voir la Comedia del Arte.
-Vous ne comprenez pas ! Cette fille a détruit ma vie ! Elle m'a virée de mon travail à l'orphelinat, j'ai dû dormir dans la rue pendant des mois avant de retrouver quelque chose...
Tous les souvenirs me revinrent alors. Bien sûr que je la connaissais. C'était l'une des mégères qui travaillait à l'orphelinat. Je savais pourquoi je ne m'en rappelais pas. Pour moi, l'orphelinat correspondait à une époque malheureuse de ma vie, que j'avais préféré oublier. Bien que ces souvenirs étaient en réalité de faux souvenirs, ils m'avaient toujours semblé bien réels. J'étais particulièrement insolente quand j'étais à l'orphelinat. Je détestais que l'on me prenne ma liberté et pour moi l'orphelinat ressemblait à une prison. J'avais entendue que celui-ci avait bien changé depuis que j'y avais vécu, tant mieux pour les enfants, mais je n'oubliais pas tout ce que j'avais subi. Les personnes qui y travaillaient nous exploitaient, n'avaient aucune once de dignité envers nous. Quand je m'étais fais kidnappée et qu'on m'avait ramenée à l'orphelinat, ni la directrice ni les employées ne m'avaient cru. De plus, certains enfants n’étaient pas particulièrement ouverts, puisqu'on sentait toujours une sorte de compétition entre nous pour se faire adopter. Je pensais particulièrement à Bellamy qui agissait comme cela, mais il était loin d'être le seul. Au moins, dans le cas de Bellamy, nous avions réussi à nous rapprocher ensuite.
Cette dame avait au moins raison sur un point. Je l'avais fait virée. C'était un travail de groupe à vrai dire, mais j'étais le point principal de ce travail. Avec quatre autres gamins de l'orphelinat, nous aviosn réalisé un plan, alors que nous n'étions déjà pas très grands. Et là était tout l'idée du plan : profiter de notre petite taille. Mes amis m'avaient enfermés dans une machine à laver et je m'étais blessé de façon volontaire un peu partout sur le corps, montrant à quel point nous étions motivés à faire cela. Surtout moi. Ensuite, deux d'entre eux étaient partis chercher la directrice, leur expliquant qu'ils avaient vu cette femme me battre et m'enfermer dans une machine à laver. Elle arriva et devant les deux témoignages des enfants et mon état, elle fut bien obligée de demander à son employée de quitter les lieux. Pour notre plus grand bonheur. Cela n'avait pas du lui faire plaisir, mais elle savait très bien que si cette histoire remontait aux oreilles de la police et en particulier le fait qu'elle n'avait rien fait, elle serait sûrement tout aussi punie qu'elle. Elle n'avait donc pas eu le choix. Le policier me coupa dans mes pensées.
-Je crois que tout ça n'a rien à voir avec un vol au final... Je vais vous laisser régler vos différends, j'ai à faire.
Parfait. Le policier parti, la voie était libre. Autant pour partir que pour menacer cette pauvre folle qui avait cru pouvoir me doubler. Elle se trompait bien. J'étais tout de même un peu gênée que Honey ait du être témoin de ça, mais ce qui était fait le restait. Je m'approchais de la femme avec un doigt accusateur, sans avoir vérifié d'abord que le policier était déjà loin.
-Vous osez dire que j'ai détruit votre vie ? Vous avez rendu la mienne misérable. Vous n'étiez qu'un monstre à l'orphelinat, tous les enfants le diront ! Et vous l'êtes encore. Racontez de tels mensonges pour me faire enfermer, vous devriez avoir honte de vous. Tentez encore, ne serait-ce qu'une seule fois, quelque chose contre moi, et je vous le ferai regretter.
J'avais beau être une gentille personne en général, je détestais que l'on me menace moi, ou quelqu'un à qui je tenais. Et je pouvais devenir particulièrement violente quand c'était le cas. je me retournais et me dirigea vers Honey, essayant de lui sourire, chose compliquée après que tous ces souvenirs me soient revenues. Je ne me sentais pas réellement bien, ressentant tout autant la tristesse qui venait avec les souvenirs de l'orphelinat que le soulagement que cette histoire soit finie sans que je me retrouve avec des menottes aux poignets.
-On devrait y aller non ? J'espère que nous pourrons rattraper tout le temps que cette mégère nous a fait perdre.
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Honey Lemon
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Honey ne cherchait jamais à humilier qui que ce soit et d'ailleurs, ce n'était peut-être pas par honte que la propriétaire du magasin venait de baisser la tête. Peut-être se sentait-elle coupable de quelque chose, auquel cas, la scientifique ne comptait pas non plus la juger. C'était bien au delà de ses compétences de chimiste et astrophysicienne. Elle laissait cela aux mauvaises langues et éventuellement aux personnes dont c'était le travail de juger des actions d'autrui. Honey se contentait des faits. Elle cherchait toujours à comprendre le pourquoi du comment et avait senti que cette histoire cachait quelque chose de plus profond qui devait être débusqué avant que cela n'aboutisse à une erreur - de la part de n'importe quel parti impliqué. Honey ne pensait pas non plus être meilleure que les autres, tout juste estimait-elle avoir plus de recul dans cette affaire et la tête plus froide qu'Altana et sa Némésis... ... qui avait de sérieuses raisons d'en vouloir à l'étudiante, manifestement. Honey écarquilla les yeux, surprise, et dut se retenir pour ne pas rester bouche bée à observer la scène. Elle ne s'était pas attendue à pareil retournement de situation. La jeune femme se trouva soudain désemparée, ne sachant pas trop quoi faire (et c'était rare que cela arrive à Honey Lemon), si bien qu'elle remarqua à peine le départ du policier, le saluant d'un air distrait pendant que ses méninges connectaient tous les éléments pour trouver une solution, une idée, un plan, le début de quelque chose de sensé à dire ou au moins quelque chose d'utile à faire. Mais rien ne venait. Honey se sentait l'esprit vidé si bien qu'elle n'intervint pas quand Altana se dirigea vers la commerçante pour lui exprimer tout son ressenti. La scientifique entendit ce que la jeune fille avait à dire et une partie de son esprit en prit sans doute note sans qu'elle n'y fasse réellement attention. En fait ce n'est que lorsqu'Altana lui adressa directement la parole que Honey parvint à véritablement sortir du tourbillon de pensées qui l'assaillait. La jeune femme sursauta et replaça d'une main nerveuse une mèche blonde derrière son oreille. - Ou...oui, nous allons y aller. Ca vaut mieux. Pour tout le monde ici présent. Je... Incertaine, Honey observa la commerçante, incapable de déchiffrer son expression. Elle fit pivoter son fauteuil vers elle et tenta de parler avec sincérité tout en pesant chacun de ses mots afin que cette affaire ait enfin une conclusion : - Je ne connais pas votre passif, en tout cas pas plus que ce qui a été dit aujourd'hui et je crois que je ne veux pas en savoir davantage. Je note cependant que vous avez à présent une boutique qui a l'air rentable alors... peut-être devriez vous tourner la page ? Je... Je n'ai pas vécu ce que vous appelez le sort noir, je suis arrivée après. Je ne peux pas prétendre comprendre. J'imagine que dans certains cas il s'agit d'une circonstance atténuante. Toujours est-il que je vous conseille d'aller de l'avant en oubliant vos querelles passées. Honey pivota de nouveau son fauteuil et s'adressa cette fois à Altana : - Ca vaut pour toi aussi. Tu ne devrais pas retourner dans cette boutique, ça ne servira qu'à créer des tensions. Y a plein d'autres boutiques en ville. Accessoirement, la vengeance ne sert à rien et je n'apprécie pas tellement de t'entendre proférer des menaces. Je ne peux pas prétendre savoir ce que tu as vécu toi aussi mais manifestement cela appartient aussi à ton passé. Alors si nous avancions ? Par exemple vers la plage pour faire tes prélèvements qui te conduiront, je l'espère, vers une belle carrière d'océanographe. Métaphoriquement, bien sûr. Un prélèvement ça ne marche pas donc ça conduit nulle part. Allons-y ? Honey donna l'exemple en se mettant en route vers la plage où elles arrivèrent bien vite. La jeune femme s'arrêta devant le sable. - Pour des raisons évidentes je vais te laisser aller jusqu'à la mer pour effectuer ton prélèvement. Tu as pris le matériel nécessaire ?
Altana Steece
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Ma maîtresse de stage semblait profondément décue par mon comportement. Avait-elle crue ce qu'avait dit cette harpie de commerçante ? Je ne l'espérais pas, mais je pouvais comprendre. La pauvre voyait cela d'un œil extérieur, sans connaître l'histoire ni le passif que j’avais avec cette femme. Du moins à part ce qu'elle avait pu comprendre de mes paroles et des siennes. Quand j'avais adressée la parole à Honey, celle-ci eut l'air profondément perturbée et hésitante. Elle se tourna vers la commerçante et lui dit le fond de sa pensée. pas méchamment. Elle avait même l'air... compatissante. Elle lui donnait des conseils, lui disant de tourner la page. Elle avait raison. Personnellement, je n'avais plus penser à elle depuis le jour où elle s'était fait virée alors qu'elle avait gardée sa rancœur. Si elle ne m'avait pas à moitié agressée aujourd'hui, je n'aurais jamais fais le lien. En même temps, la vieillesse avait eu raison d'elle, normal que je ne la reconnaisse pas. Puis, Honey se tourna vers moi. Elle avait plus un ton de reproche. Ce qui paraissait logique, puisque dans un sens elle était responsable de moi. Et elle devait se sentir de me remettre en place. Mais, ça ne changerait rien. Je ne me ferais jamais marcher sur les pieds, et si je devais proliférer des menaces pour cela, eh bien soit. Elle finit par dire que nous devrions avancer. Autant dans le sens littéral que métaphorique, j'imagine. Je devais tourner la page sur mon passé. Mais, c'était déjà le cas. J'attendais quelques pas, pour m'assurer que nous étions seule et que l'oreille de la commerçante ne pourrait pas nous entendre pour me défendre.
-Avec tout le respect que j'ai pour vous, docteur, non vous ne connaissez pas mon passé, ni mon lien avec cette femme. C'est une véritable harpie, elle a fait de ma vie un enfer quand j'étais à l'orphelinat et... Je coupai ma phrase, pensant que Honey n'était pas le genre de personne avec qui je pouvais parler de mes traumatismes, pas que j'avais peur qu'elle me juge ou quelque chose du genre, mais que notre relation professionnelle ne convenait pas à ce genre de chose. Je ne me rappelais même plus de l'existence de cette femme, et croyez moi que si je savais qui elle était avant aujourd'hui, je n'aurais jamais mis les pieds dans sa boutique. Encore moins pour y faire un achat. Mais vous avez raison, il est temps d'avancer.
La plage se présentait alors devant nous. Ce lieu m'inspirait tant de belles choses et de bons souvenirs. Peu importe mon humeur, au moment où j'arrivais à la plage et que je prenais une bonne bouffée d'air, j'avais l'impression que plus rien autour de moi ne comptait. Honey me sortit vite de mes pensées, me demandant d'aller effectuer un prélèvement dans la mer, seule puisque son fauteuil l'empêchait d'aller sur le sable. Elle me demanda si j'avais pris le matériel nécessaire. Je lui fis un grand sourire, et enleva le sac de mon dos pour l'ouvrir. J'avais attrapée quelques petites choses qui pourraient nous servir avant de sortir du laboratoire tout à l'heure. N'ayant encore jamais fais de prélèvements pour l'océanographie, je ne savais pas exactement ce qu'il me fallait. Mais, j'étais débrouillarde, je m'en sortirais. Je me dirigeais donc vers la mer, mon excitation naturelle étant revenue. Je fouillais mon sac avec attention, jusqu'à tomber sur une sonde perdable et son pistolet de lancement. J'avais entendu un de nos professeurs nous en parler une fois. Il suffisait de la lancer et on avait des profils de température de la surface ! Un fonctionnement très simple. En plus avec la technologie d'aujourd'hui, un PC n'était même pas obligatoire pour récupérer les données, un simple portable suffisait. Je branchais donc mon portable à la sonde et la lança. Au bout de quelques minutes, tous les résultats attendus apparaissaient sur l'écran. Je rangeais le pistolet et accouru pour rejoindre Honey, qui m'attendait patiemment. Je lui tendis mon téléphone, un grand sourire s'affichant sur mon visage. Pour le coup, j'étais assez fière de moi.
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Honey Lemon
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Honey devait-elle chercher à en savoir davantage sur les épreuves par lesquelles Altana était passée ou pas ? La question lui trotta dans l'esprit un moment. Les deux femmes n'étaient pas amies et d'une façon générale ne se trouvaient pas sur un pied d'égalité. En étant sa maîtresse de stage, Honey était hiérarchiquement au dessus de la jeune fille. Elle devait se montrer professionnelle, impartiale et juste. Elle n'était pas censée copiner avec Altana et d'ailleurs la scientifique ne copinait pas non plus avec les étudiant.e.s qui suivaient son cours en master. C'était avant tout une affaire de déontologie plus que de feeling ou d'envie. Alors sans doute que non, elle n'avait pas à demander davantage d'informations que celles glanées, malgré elle, lors de cette altercation imprévue. Ce serait seulement si ce passé avait une incidence quelconque sur le travail de la jeune fille que Honey pourrait sans doute se permettre de demander des précisions. Altana avait eu l'air de le sentir et avait fait preuve de déférence comme pour marquer cette limite entre elles deux. C'était sans doute bien ainsi. Mais une fois arrivées à la plage, ce fut comme si l'air marin balaya la mésaventure qui venait de leur arrivait. Altana changea complètement d'humeur et influença ainsi l'humeur interrogative de la scientifique qui changea également. Comme si un nuage venait de passer et que le soleil était revenue. Et pour cause, elles allaient faire de la science ! Bon, Altana était peut-être juste ravie d'être à la plage, près de la mer qu'elles affectionnaient tant. Mais si l'humeur générale s'en trouvait améliorer c'était le principal. La chimiste ne quitta pas sa stagiaire des yeux, un peu envieuse, sans doute, de la voir courir avec autant d'envie mais aussi afin d'observer comment elle procédait. Honey jugeait les instruments utilisés mais aussi la méthode et nota l'ingéniosité de connecter son appareil à son téléphone portable maintenant que la technologie le permettait. C'était bien vu. Altana était non seulement débrouillarde mais elle vivait avec son époque et avait de la suite dans les idées. Des qualités essentielles pour la carrière à laquelle elle se destinait. Bien qu'à plusieurs mètres des premières vagues qui léchaient le sable dans leur incessant va et vient, Honey sentait l'air marin balayer son visage et ferma les yeux un instant, entre le moment où Altana terminait son exercice et revenait vers elle. Quand elle rouvrit ses yeux verts, Honey était face aux résultats obtenus. Elle les lit rapidement - sa mémoire étant telle qu'elle n'avait pas besoin de plus de quelques secondes pour retenir des informations même complexes - puis tourna le regard vers Altana. - Très bien. Que peux-tu déduire voire conclure de tes résultats ? Des résultats c'est toujours très bien, satisfaisant et même grisant par moment, mais il faut savoir en tirer des conclusions ou du moins des hypothèses qui mèneront probablement à de nouvelles expériences. Honey aurait déjà pu lui faire toutes les autres réflexions positives qu'elle s'était faites au sujet d'Altana mais voulait attendre la fin de son exercice pour, elle aussi, tirer des conclusions. Toujours suivre ses propres conseils, c'était, du point de vue de la chimiste explosive, la meilleure façon de procéder et d'être crédible.
Altana Steece
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J'étais revenue vers Honey, un grand sourire inscrit sur mon visage. Elle me félicita seulement d'un "Très Bien" avant de me demander ce que je pouvais tirer comme conclusion de mes résultats. Elle avait raison, en tant que scientifique, les résultats étaient certes importants mais si on ne les utilisait pas, ils ne serviraient à rien. Il fallait les étudier, les comparer et en faire des conclusions. C'était comme cela qu'un vrai scientifique avançait. A la fac, on nous apprenait souvent à trouver les résultats, sans chercher plus que ça à les analyser. C'était la théorie qui était primée comme méthode d'apprentissage. Pourtant, je trouvais que ce n'était pas particulièrement la meilleure mais, malgré mon envie de refaire les programmes à ma sauce, c'était malheureusement impossible. Il fallait donc que je me plie aux règles. C'était pour cette raison que ce stage m'excitait aussi, malgré qu'il n'ait pas commencé de la meilleure façon. J'allais enfin pouvoir mettre en pratique ce que j'apprenais depuis que j'avais commencée ce cursus. Je repris le téléphone que j'avais tendu à Honey pour qu'elle vit les résultats, et me plongea dedans, non sans indiquer à ma maitresse de stage qu'il me fallait un peu de temps pour y réfléchir.
-Alors... Laissez-moi quelques secondes pour y réfléchir.
La sonde perdable était utile pour connaître les températures des océans à une certaine profondeur. Alors qu'un thermomètre pouvait donner la température de la mer à la surface, la sonde pouvait mesurer la température des profondeurs. Bien sûr, la sonde perdable n'était pas le meilleur outil, mais n'ayant pas de bateau équipé à portée de main, je n'avais pas non plus énormément d'autres choix. Je tapais sur Internet quelles étaient les températures habituelles de l'océan à Storybrooke. Je tombais sur des recherches très intéressantes d'un océanographe, que je me promis de parcourir plus tard, mais là le moment était peu propice à lire un document aussi long qu'une thèse. Bien que Honey serait surement heureuse de me voir aussi passionnée, elle n'avait aussi pas tant de temps à perdre. Je m'arrêtais aux températures. Environ 17,5 C jusqu'à 200 mètres de profondeur. Ensuite, les températures devaient décroitre rapidement pour atteindre aux alentours de 0 C une fois les 1500 mètres de profondeur atteints. Je comparais ces informations immédiatement à celles que j'avais récupérée.
-Voilà ! Les résultats que j'ai trouvé correspondent environ aux moyennes données par des océanographes reconnus. Oh... Attendez, ça c'est étrange...
Je m'arrêtais soudainement, quand je vis que la dernière mesure prise équivalait à un peu moins de 350 C. C'était énorme comme température, comment cela pouvait-être possible ? Je repris le document que j'avais trouvé, le parcourant rapidement pour voir si une information pouvait répondre à mes interrogations par rapport à cet étrange résultat. Mais rien. Je fis une autre recherche Google :"Températures hautes profondeurs océans" et trouva finalement quelque chose. Si l'on trouvait une température anormalement haute dans nos recherches, ce n'était pas à cause d'un mauvais fonctionnement de l'instrument mais parce que la sonde était passée aux alentours d'une faille volcanique. La source d'eau était donc extrêmement chaude. Ceci expliquait cela ! Aurions-nous un volcan sous-marin à Storybrooke ? La classe ! Je relavais les yeux vers Honey qui attendait patiemment que je continue mes explications.
-J'ai un résultat qui annonce 350 C dans les profondeurs marines. Mais après quelques recherches, cette valeur ne serait possible qu'aux alentours d'une faille volcanique. Vous vous rendez compte j'ai découvert un volcan sous-marin à Storybrooke ? A moins qu'il ait déjà été découvert...
J'étais encore plus excité qu'il n'y a quelques minutes. Je rebaissais les yeux sur mon téléphone portable. Ma dernière remarque était vrai pourtant, je n'avais peut-être rien découvert. Google saura sûrement m'éclaire. En quelques touches, je compris rapidement qu'en effet je n'avais rien découvert. Et que la faille volcanique était en réalité vraiment petite, et qu'on ne pouvait pas vraiment parler d'un volcan sous-marin dans ce cas-là. Je soupirais, un peu déçue.
-Bon... Fausse alerte. Le volcan, qui n'en est même pas un d'ailleurs, a déjà été découvert. Moi qui pensais avoir apporté quelque chose à la science !
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Honey ne vit aucun inconvénient à patienter. Elle savait que Stephen Hawking, Albert Einstein, Alan Turing et tous les autres n'avaient pas fait toutes les extraordinaires découvertes qui étaient les leurs en deux secondes. La science demandait du temps et le laisser s'écouler en profitant de l'air marin était une façon agréable de le passer, les yeux fermés, l'esprit un peu ailleurs, dans un océan non pas de gouttes d'eau mais de pensées qui s'emballaient en généralement très vite. Parfois la jeune femme avait l'impression d'atterrir, plus ou moins brutalement, quand, dans ces moments-là, on la ramenait subitement au présent. Mais penser restait une de ses activités préférées. C'était donc un moindre mal - qui ne l'empêcha néanmoins pas de sursauter en entendant de nouveau le son de la voix d'Altana. La maitresse de stage était déjà prête à l'écouter lui annoncer que ses résultats étaient normaux, qu'ils n'avaient rien d'exceptionnels, le tout sans être déçue. Alors entendre qu'en fin de compte Altana y décelait une étrangeté, c'était d'autant plus excitant. Honey avait décidé de n'être que simple spectatrice de ce moment de science, s'étant dit qu'elle n'interviendrait que si Altana allait plus vite que la musique - ou les courants marins, en l'occurrence. Honey manqua d'ailleurs d'intervenir en l'entendant s'emballer de l'hypothèse la plus probable que ses résultats lui permettaient de formuler, déjà prête à regretter de la freiner tant c'était beau de voir quelqu'un de passionné. Contre toute attente, la chimiste n'eut pas à le faire. L'emballement d'Altana décrut de lui-même et Honey lui adressa une moue compatissante. C'était désolant de voir l'enthousiasme de quelqu'un de passionné tomber aussi subitement comme un soufflé raté. La jeune fille pouvait toujours considérer cette expérience comme un apprentissage, non pas scientifique, mais sur la façon d'investir ses émotions dans les recherches qu'on faisait, cependant, Honey doutait que cet aspect de la situation soit réellement une consolation. Sans doute pas tout de suite, en tout cas. Et face à cette déception, c'était le moment pour Honey d'utiliser toutes les qualités interpersonnelles qu'elle avait développées auprès de sa meilleure amie Evelyn quand elle avait souhaité transmettre ses connaissances de l'Univers aux futurs scientifiques. Pour Honey aussi, d'une certaine façon, ce moment était une expérience incroyablement enrichissante. - Tu sais, il a fallu du temps, parfois des années, jusqu'à ce que les plus grands esprits de ce monde le marquent de leur empreinte et de leurs connaissances. Alan Turing, par exemple. C'était l'un des esprits les plus brillants de sa génération. Dans les années 1940 il a été embauché avec une poignée d'autres scientifiques afin de décoder Enigma, le système de communication cryptée de l'Allemagne nazie. Il a imaginé une machine qui prenait la moitié d'une pièce et qui pourrait essayer toutes les combinaisons possibles de ce code beaucoup plus rapidement qu'un humain, même très doué, peut le faire. Il a échoué. Plein de fois. Personne ne croyait en plus, peut-être même pas lui-même. Et puis un jour ça a marché. Sa machine a décodé Enigma, ce qui a permis d'écourter la guerre. Et personne ne l'a su avant 2012 quand les archives ont été déclassées. Alan Turing s'est suicidé en 1954 pour échapper à la castration chimique. De son vivant, personne n'a jamais su ce qu'il avait accompli, comment sa machine a révolutionné le monde. Ne sois pas déçue si tu n'as pas changé le monde aujourd'hui et si ça n'arrive pas demain. Tu es jeune et futée, tu as de la volonté et la bonne démarche scientifique. Je suis sûre que tu apporteras ta pierre à l'édifice le moment venu. Peut-être que le monde ne le saura pas tout de suite ou peut-être que si mais une chose est certaine : ta détermination à lever les mystères de l'Univers est déjà un gain précieux pour la science, conclut Honey. La jeune femme laissa ces informations s'implanter dans l'esprit de son élève puis ajouta : - Au fait, aujourd'hui, la machine de Turing on appelle ça un ordinateur. Elle avait un peu changé de tête, rétrécie, aussi, mais le principe fondamental de calculateur géant restait le même.
Altana Steece
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La tirade de ma maitresse de stage me fit le plus grand bien. J'avais déjà entendu parler vaguement d'Alan Turing et de ce qu'il avait apporté pour la science. C'était un exemple récurrent, mais qui ne le rendait pas moins efficace. Honey avait raison. Rome ne s'était pas construit en un jour. Il fallait que je persévère et éventuellement, je pourrais contribuer à la science. De façon significative ou non. Mais, ce ne serait pas le premier jour où je faisais de la science dans les eaux de Storybrooke que je découvrirais quelque chose qui pourrait révolutionner la matière. J'avais tendance à m'enthousiasmer beaucoup trop vite. J'avais pris cette habitude depuis petite. Comme je pensais n'être utile à personne, à chaque fois que j'accomplissais la plus petite des choses, j'en faisais toute une histoire. Je me sentais utile, et ça n'arrivait pas souvent. Quand on était orpheline, bien que cela ne correspond qu'à mes faux souvenirs, on cherche souvent de l'attention du mieux que l'on peut. Heureusement, ce vice s'était un peu arrangé en grandissant, mais le simple espoir d'avoir contribué à quelque chose me rendait vraiment heureuse. C'est pour cette raison que le discours d'Honey me fit énormément de bien.
-Merci beaucoup, vous avez raison. Votre discours m'a vraiment fait beaucoup de bien ! Comme quoi, les préjugés sur les scientifiques sont faux : on peut avoir un esprit scientifique et tout de même être empathique ! dis-je en plaisantant.
Dans les situations comme celles-ci, où l'ambiance était un peu lourde à cause de sentiments, souvent les miens d'ailleurs, j'aimais bien plaisanter. Que la blague soit amusante ou non, cela m'importait peu. Mais, ce que je voulais c'était absolument détendre l'atmosphère. Et le problème c'est que une fois lancée, je ne pouvais m'empêcher de continuer. Pour moi changer de sujet était devenu mon but principal.
-Du coup on fait quoi ? On rentre ? C'est bientôt l'heure de la pause déjeuner en plus ! Ce qui est logique vu tout le temps qu'on a perdu avec cette histoire...
Non, non ! Pourquoi devais-je toujours ramener des sujets clos et qu'aucune de nous deux n'avions réellement appréciée ? Cette histoire était derrière nous, je ne pouvais pas éternellement revenir dessus. J'avais été dans l'embarras bien assez pour la journée, pas besoin d'en rajouter une couche. Vite, vite changer de sujet. Soudain, j'entendis un croassement. Je levais les yeux vers le ciel pour y voir un corbeau. C'était étrange d'en voir si près de la plage, mais son apparition eut le don de me faire penser à une petite blague pour changer de sujet. Celle-ci venait d'un livre que j'appréciais particulièrement : Alice au pays des merveilles.
-D'ailleurs, c'est pas parce qu'on est des scientifiques qu'on ne peut pas philosopher si ? J'ai une devinette plutôt connue pour vous : "Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ?" J'attendis quelques temps, qu'elle me donne sa réponse, avant de donner la réponse à la devinette. Parce qu'il peut produire quelques notes et parce qu'on ne met jamais le derrière devant ! C'est un peu étrange mais... c'est la seule raison que j'ai pu trouver !
Nous continuâmes à discuter pendant de longues minutes tout en marchant. J'appréciais vraiment la compagnie de Honey et plus j'y repensais, plus je me disais que j'étais vraiment chanceuse et reconnaissante d'avoir eu un stage avec elle ! Rien qu'à l'issue de cette demi journée, je savais que j’allais apprendre énormément à ses côtés, et c'était ça le plus important.
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HRP : Tu veux qu'on arrête ici ?
Honey Lemon
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Honey fut naturellement enchantée d'apprendre que son discours avait fait mouche ce qui se traduisit par un sourire encore plus large sur son visage. Mais celui-ci ne dura pas. Quand Altana confia qu'on préjugeait apparemment souvent du manque d'empathie des scientifiques, la jeune femme fronça les sourcils, perplexe. Mais curieuse aussi, d'un côté, d'en apprendre plus sur comment les scientifiques étaient généralement perçus, notamment dans ce monde. Peut-être, après tout, que c'était différent du monde d'où elle venait. - C"est vrai ? On dit ça des scientifiques ? Qu'ils n'ont pas d'empathie. C'est... je suis un peu étonnée. Je savais qu'on parlait parfois de la folie des scientifiques et je pense, en fait, pouvoir dire que je suis probablement traitée de savante folle dans mon dos parce que les gens n'ont pas toujours le courage de leurs opinions, mais je n'avais jamais entendu dire que nous manquions d'empathie ! Tu as vu ça ? Tu es toi aussi en train de m'apprendre des choses ! N'est-ce pas GENIAL ? demanda Honey, sans doute en faisant preuve de trop d'enthousiasme. Altana s'y ferait vite, tout comme elle s'habituerait au fait que Honey ne comprenait pas toujours les plaisanteries, ce qui ne manquait pas de surprendre certaines personnes. Pourtant un QI élevé n'était pas incompatible avec une certaine forme d'ignorance. Comme tout le monde, Honey avait développé une partie de ses compétences, choisissant d'utiliser son intellect parfois au détriment de ses performances sociales. Les scientifiques étaient certes dotés d'un humour mais en général celui-ci ne faisait rien que les initiés, autant dire peu de personnes à la fois. Honey regarda sa montre, bien qu'elle croyait volontiers Altana quand celle-ci disait que le déjeuner approchait à grands pas. Et c'était effectivement le cas, constata la chimiste. Il lui vint alors une idée. - Tu as raison, on devrait aller manger. Allez viens, je t'invite. C'est ton premier jour, autant rendre ça un peu spécial, non ? proposa la jeune femme qui roulait déjà vers le centre-ville. Tu as déjà mangé des pizzas des frères Turtles ? Elles sont vraiment pas mauvaises et y a beaucoup de choix : la reine, des pizzas aux champignons, fruits de mer, pepperoni... J'ai pas appris la carte par coeur, même si j'aurais pu, mais y a vraiment de tout et maintenant qu'Hadès est maire de la ville, je serais même pas étonnée qu'il y en ait une qui porte son nom, ajouta Honey pour faire une plaisanterie (du genre qu'elle comprenait) tout en se doutant que ce soit fort possible qu'Hadès ait formulé cette requête pour du vrai. La jeune femme ne remarqua pas tout de suite qu'Altana préférait observer les oiseaux, ou plus généralement la nature ambiante, et ne fit même pas attention à la mention qu'elle venait de faire de cette histoire, imprévue, qui avait effectivement retardé leur planning. Du point de vue de la scientifique, c'était du passé et il ne fallait pas s'appesantir dessus plus que de raison. Elle sentit cependant, après le brusque changement de sujet de la jeune fille, que cette dernière avait plus de difficultés à refermer les chapitres clos et se demanda si elle devait ou non tenter de lui apporter un peu de son expérience à ce sujet. Plus tard, peut-être, se dit-elle mentalement tout en écoutant avec plaisir la devinette d'Altana. Honey déchanta rapidement, cela dit. Celle-là aussi lui échappait totalement. Il était d'ailleurs rare que la jeune femme se trouve ainsi sans rien à répondre, sans une once d'idée. Mais force était de constater que ça pouvait aussi lui arriver. - Eh bien... tu as raison, les scientifiques peuvent aussi philosopher, d'ailleurs la philosophie fait partie des sciences humaines mais je dois dire que la Critique de la raison pure me paraît bien moins abstraite que ta question. Il ne me vient à l'esprit aucune raison pour laquelle un corbeau et un bureau pourraient se ressembler alors j'aimerais bien écouter ta solution, avoua la chimiste avec humilité. Quand Altana la lui donna, Honey la récita mentalement plusieurs fois afin d'en saisir toutes les subtilités mais sans avoir l'impression d'y parvenir. Finalement, elle reprit la parole : - J'aimerais vraiment connaitre le labyrinthe mental qui t'a conduit à cette réponse. On parle d'ordinaire de cheminement mais vu la question et la réponse je pense qu'on peut parler de dédale dans ce cas précis. Ou bien conclure que je ne comprends vraiment que l'humour scientifique, nuança Honey. Elle souriait, pas spécialement attristée si une fois de temps en temps elle ne réussissait pas ou ne savait pas quelque chose. - N'oublie pas de me dire si tu es partante pour manger une pizza, rappela la jeune femme.
HJ : les mots bizarres soulignés c'est pour le défi Alice, sorry.