« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C’était stupide… Marcher vers cet endroit ne lui apporterait rien de bon. Athéna le savait pertinemment. Pourtant elle continuait d’avancer. Cela faisait quelques jours qu’elle était revenue à Storybrooke, et après avoir rendu visite à Regina, elle avait eu envie d’une autre visite. Une qui pourtant ne lui apporterait rien du tout. Comme quoi, le cœur et la raison pouvaient véritablement se contrarier… Et le cœur était plus souvent vainqueur que la raison. Une parfaite ironie quand on était la déesse de la Sagesse, sous-entendu donc qu’on avait plutôt tendance à suivre la raison que le cœur…
En laissant ses oreilles trainées, Athéna avait appris qu’Hermès, puisqu’il s’agissait de le voir lui, s’était installé en colocation. La déesse avait réussi à localiser ladite colocation et s’était mise en chemin, tout en se demandant comment c’était possible. Hermès avait du mal à se faire à ce monde, si similaire mais si différent en même temps du sien. Il ne se posait pas vraiment, préférant vagabonder à travers le monde. Alors savoir qu’en l’espace de neuf mois, il avait si radicalement changé qu’il avait maintenant un pied à terre en ville, c’était surprenant. Et intriguant.
Et n’ayant jamais résisté à son côté curieux toujours en quête de savoir, même s’il ne s’agissait que de connaître des ragots, la guerrière était à présent tout prêt de l’habitation d’Hermès. Assez pour savoir qu’il n’était pas présent. Elle ne sentait pas son aura et il n’avait jamais su la lui cacher. Athéna avait été jusqu’à présent la seule déesse à s’être planquée en cachant son aura aux autres divinités. Et puisque personne ne lui avait jamais posé la question, la brune n’avait jamais dévoilé comment elle avait réussi ce petit tour de passe-passe. De toute façon, même si on lui avait posé la question, il y avait peu de chance qu’elle y aurait répondue honnêtement. Toujours avoir un coup d’avance, c’était son leitmotiv…
Soupirant face à cet échec, tout en étant soulagée de ne pas avoir à se confronter à Hermès dès à présent, Athéna commença à faire demi-tour, jusqu’à ce qu’elle n’entende la porte s’ouvrir dans son dos, ce qui la fit se figer quelques secondes avant de se retourner, le cœur battant. Pour faire face à un parfait inconnu. Le colocataire d’Hermès ? Ou alors rien à voir. Elle s’était peut-être trompée d’adresse après tout, n’ayant pas eu d’indications précises, c’était parfaitement possible.
- Bonjour, je cherche… Commença-t-elle avant de s’interrompre. En fait, je ne sais pas le nom qu’il utilise en ce moment. Ajouta-t-elle, songeuse.
Comme quoi, elle était véritablement embrouillée pour ne pas avoir pris soin de se renseigner sur le nom que le dieu utilisait. Avait-il gardé l’original ? Trouver une nouvelle identité, comme ils l’avaient tous fait au fil des siècles afin de pouvoir vivre tranquillement parmi les humains ? La brune n’en avait aucune idée. Une photo apparut dans sa main, photo qu’elle montra ensuite au type qui avait ouvert.
- Une bonne image vaut plus que mille discours. C’est lui que je cherche, est-ce que vous le connaissez ? Interrogea-t-elle l’inconnu.
Au moins, elle serait plus rapidement fixée en montrant une photo qu’en passant des heures à essayer de décrire Hermès. D’autant que dire une couleur pour qualifier les yeux ou les cheveux de quelqu’un, ça n’était pas très révélateur et faire travailler l’imagination prenait trop de temps…