« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L’hôpital de Storybrooke ! Durant toutes les années qu’avaient duré la malédiction, il avait été le lieu où je passais la plupart de mes journées. Gardant un œil sur un patient méconnu qui s’avéra être mon propre frère, je demeurais enfermé durant des heures dans cette cage aux murs immaculés. Le voyant comme une véritable prison, je m’étais bien juré de ne jamais plus remettre les pieds ici. Pourtant, en cette journée si lugubre, je n’avais pu me résoudre à rester éloigné bien longtemps. Mais cette fois-ci, ce n’était pas Sherlock que j’étais venu voir mais une jeune femme qui avait une importance insoupçonnée à mes yeux. Elle avait été hospitalisée un jour auparavant dès suite d’une agression très brutale qui l’avait conduite aux portes de la mort. Décidant finalement de ne pas les franchir, elle ne put pourtant pas empêcher sa conscience de se perdre dans les méandres de son esprit torturé.
Les quelques mots que Sherlock avait prononcés en m’apprenant la nouvelle tournaient encore dans ma tête comme une tragique ritournelle. Semblant calme et détaché, il n’était parvenu à dissimuler son état de choc après l'agression de notre chère petite souris. Jamais il ne sut que j’avais appris la nouvelle bien auparavant. L’une des infirmières espionnait discrètement pour moi les arrivées et départs des personnes que je souhaitais tenir à l’œil. De même, il n'avait aucune idée de l’effet dévastateur que cette nouvelle avait pu avoir sur moi. Et pourtant, mon abattement était tel que je n’avais pas hésité une seconde à me déplacer. Il fallait que je la voie, je devais le faire pour pouvoir prendre conscience de cette cruelle mais indéniable vérité… Angelika était plongée dans le coma.
D’ordinaire, je faisais au mieux pour dissimuler mes émotions. Je ne laissais rien paraître dans mon langage où mon attitude qui pouvait les trahir. Pourtant, au moment où la réceptionniste de l’hôpital me demanda de légitimer mon droit à lui rendre visite, j’avais balbutie durant quelques secondes. Qu’étais-je au fond réellement pour elle ? Rien ! Et ce mot qui l’espace d’un instant me fit tressaillir, je ne pouvais le reprocher qu’à moi-même.
Fort heureusement pour moi, mon contact dans cet établissement facilita grandement les choses. Justifiant la raison de ma présence, elle m’avait conduite jusqu’à la chambre où l’acolyte de mon frère dormait d’un sommeil de mort. Me voyant prostré dans ma solitude, elle n’avait pas pris la peine de prononcer un seul mot jusqu’à ce que nous atteignions notre destination. Ce fut moi qui, la main sur la poignée de la porte, me tourna vers elle pour enfin briser le silence.
« Avez-vous fait ce que je vous ai demandé ? »
« Oui, Monsieur Holmes ! »
« Bien. Vous pouvez disposer. »
D’un sourire engageant et compatissant, elle s’écarta enfin sans rien ajouter. Poussant un lourd soupir pour me préparer à ce qui allait suivre, je pénétrais enfin dans la chambre.
La pièce était alors plongée dans la pénombre et seul le bruit constant du monitoring venait troubler la quiétude des lieux. Mes yeux rivés vers l’endormie, je m’approchais de quelques pas et regardait quelque peu surpris par le spectacle qui s’offrait à moi. Plongée dans un sommeil profond, elle semblait uniquement dormir et rien chez elle ne laissait deviner ce combat qu’elle menait face à la mort.
M’approchant de tablette au pied de son lit, je sortis alors de ma veste le présent que j’étais venu lui apporter. Une rose de cristal que je reposais sur la table. Ce cadeau, je ne l’avais pas choisi par hasard. Je me rappelais que, du temps de la malédiction, je déposais une rose rouge chaque matin dans la chambre de Sherlock m’attendant à ce qu’Angelika qui lui tenait compagnie puisse la trouver. Fasciné par la beauté, la curiosité et la dévotion de la bénévole, je tenais à lui témoigner mon admiration par ce geste simple. Aujourd’hui, la fraîcheur de la rose avait été supplée par sa froideur, ses attributs éphémères par l’éternité du cristal. Il était somme toute assez représentatif de la situation et je ne pouvais qu’espérer que cela ne durerait pas, que la fleur ne finirait pas par orner son cercueil.
Rejetant ces idées macabres, j’avais fini par la rejoindre. Laissant reposer mon parapluie contre la petite table de chevet, je m’étais assis à ses côtés. Demeurant de prime abord silencieux, je continuais à la regarder et me laisser dévorer par la culpabilité. Car si Sherlock s’en voulait de pas avoir su la protéger, ce n’était rien en comparaison de la faute que j’avais moi-même commise. Soupirant discret au temps de la malédiction, j’avais conservé une grande distance avec elle dès lors qu’elle fut rompue. Redevenu Mycroft Holmes, je m’étais rattaché à mes vieilles habitudes, fuyant tant que faire se pouvait les contacts humains. Même si mes sentiments pour elle n’avaient pas changés, j’avais repoussé sans vergogne les quelques avances qu’elle m’avait faites. Je songeais égoïstement que mon cœur ne devait jamais dicter ma conduite et j'optais pour la solitude. Cela ne m'empêchait pas d'espérer qu’elle pourrait un jour rencontrer un homme qui l'aimerait comme elle le méritait.
Veillant sur elle de loin, je n’avais rien fait quand Edgar Sullivan était arrivé dans sa vie. J'etais avi qu’elle ait enfin trouvé un compagnon qui pouvait la comblée de bonheur, lui offrir tout ce dont moi j’étais incapable. Préférant ne pas me mêler de leur histoire, je n’avais pas même pris le temps d’enquêter sur cet homme. Et pourtant, si j’avais su qui il était vraiment… si j’avais su ce qu’il allait lui faire…
« Je suis navré, Angelika. Tout est de ma faute. »
Me rapprochant légèrement d’elle, je souris tristement en songeant qu’une fois de plus ma douce comtesse avait eu le dernier mot. Depuis toujours, elle avait eu le chic pour secouer mes croyances les plus intimes et me pousser à me remettre en question. Mais jamais elle ne s’était montrée aussi cruelle que ce jour-là. Depuis toujours, je considérais l’amour et les sentiments comme un dangereux handicap. Pourtant si j’avais su lui faire comprendre ce que je ressentais pour elle, si j’étais resté à ses côtés pour la choyer comme j’aurais rêvé de le faire, j’aurais pu la sauver. Pour la protéger, il aurait suffi que j’aie le courage de vivre cet amour avec elle.
Et maintenant que pouvais-je y faire ? Angelika ne serait peut-être bientôt plus et toute ces jolies réflexions n’auraient aucun impact sur sa survie. Je ne pouvais plus faire qu’espérer qu’un miracle se produise. Elle ne pouvait pas partir, pas avec tout ce qu’elle allait laisser derrière elle. Je me penchais alors vers elle, dans une attitude bien puérile et éloignée de toutes mes croyances personnelles. Après tout, aucune étude n’avait un jour prouver qu’elle pouvait m’entendre dans l’état où elle se trouvait.
« Vous ne pouvez pas mourir. Ils ont tellement besoin de vous… »
Je secouais alors la tête devant ma propre réflexion. En réalité, ce n’était pas ce que je désirais le plus qu’elle entende. S’il y avait des mots qui pouvaient réellement la toucher, il fallait que je les prononce. Saisissant alors sa main dans la mienne, je soupirais légèrement.
« J’ai besoin de vous… Ne me laissez pas. »
Un dernier sourire adressé à ma belle endormie, je me relevais alors bien déterminer à faire mon devoir. Si je n’avais certes pas pu empêcher Sullivan de la mettre dans cet état, je ferais tout mon possible pour qu’il ne puisse pas s’en sortir aussi facilement. J’étais déterminé ! Je quittais alors ma jolie souris derrière moi, me promettant que je reviendrais bientôt la voir.
A suivre...
acidbrain
Mycroft W. Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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I'll be there for you again... I'll always be there for you !"
"I am living in a world of goldfish" "Are you still not looking for one ?"
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Mycroft Holmes
Quelle belle saison pour attraper un gros poisson !
Tel est pris qui croyait prendre !
Juin 2019
La nuit était tombée depuis de nombreuses heures sur la ville de New-York. Le flot incessant des habitants de la ville s’était fortement calmé dans les grandes avenues et certains lieux désertés par la populace était propice aux rencontres discrètes et aux confidences les plus secrètes. C’est là que j’allais enfin pouvoir exercer ma vengeance, sur les quais de la ville où les chalutiers et autres navires se reposaient bercé par les flots. Certes, le lieu était moins pittoresque que le cimetière dans lequel s’était déroulé le dernier face à face avec Sherlock, Graves et Ravenswod d’un côté et Jasper Jones de l’autre, mais cela conviendrait à merveille pour cette rencontre décisive.
Arrivé méconnaissable sur les lieux, j’étais persuadé que jamais je ne pourrais éveiller la méfiance de de Patrick Munroe, surnommé Edgar Sullivan, en quoi que ce soit. La seule chose que j’avais à déplorer était la présence importune de quelques badauds dans le port de la ville. Des matelots transportant des caisses semblaient vouloir cacher le résultat de leur pêche miraculeuse. Un groupe de trois jeunes gens éméchés rigolaient alors qu’ils écoutaient de la musique à la qualité plus que douteuses. Pour finir, un couple d’amoureux s’enlaçait devant le magnifique spectacle du reflet de la pleine lune sur les eaux calmes et salées de l’océan. En somme, chacun vivait dans leur bulle et aucun ne semblait être bien inquiétant. Ils l’étaient d’autant moins que la bonne distance qu’ils gardaient les empêcheraient d’entendre ce que nous avions à nous dire.
Quant à moi, j’étais prêt à jouer mon rôle d’exécuteur, me sentant plutôt à l’aise malgré mon peu d’expérience sur le terrain. Mais comment aurais-je pu ne pas entrer sur la scène du dernier acte après m’être personnellement beaucoup impliqué dans cette affaire ? Je dois bien l’avouer, j’étais plutôt fier de savoir qu’après des mois d’enquêtes scrupuleuses et de chasse à l’homme acharnée je pourrais enfin l’envoyer derrière les barreaux. Oh certes, j’aurais pu le faire bien plus tôt que cela. Après tout, l’enregistrement vidéo de l’agression d’Angelika fournie par mon contact à l’hôpital de Storybrooke, La découverte d’une fiole du sérum qui lui avait injecté dans son ancien appartement ainsi que le dossier quelque peu incohérent du docteur Sullivan aurait suffit à l’arrêter pour tentative de meurtre. Malgré tout, en fouillant dans son passé, je m’étais rapidement rendu compte que nous avions affaire à un très gros poisson à qui nous devions faire l’honneur de capturer avec notre meilleur filet.
Munroe était un serial killer chevronné, qui vendait parfois ses services comme tueur à gage. Il avait très certainement laissé de nombreuses victimes derrière lui. Je m’étais donc résolu à découvrir la liste de ses victimes et faire tomber mon ennemi pour tous ces chefs d’accusation à la fois. Ce n’était pas par pur altruisme, jouer les héros ou pire les détectives ne m’intéressait aucunement. Ce que je désirais, c’était pouvoir l’envoyer en prison tout en m’assurant qu’aucune remise de peine et qu’aucun traitement de faveur ne lui seraient accordés. En clair, je voulais le faire disparaître de la surface de la Terre. Et si, par bonheur, il avait eu la bonne idée de remplir un de ces contrats dans un Etats où la peine de mort était encore appliquée, j’aurais assisté avec plaisir à une exécution par injection létale, cette même méthode à laquelle il avait voulu condamner ma chère et tendre comtesse.
Les contacts que je m’étais fait au sein de la police et la réputation qu’avait acquis mon alter ego Michael Hobbes au sein de la CIA avait grandement faciliter les choses. J’avais passé des jours et des nuits à éplucher les dossiers classés sans suite que l’on m’avait fait parvenir, interrogé les familles des victimes que je lui suspectais pour finir par comprendre que malgré des profils très variés et des morts tout aussi différentes, elles n’avaient qu’un seul point commun ; toutes étaient des jeunes femmes esseulées qui avait vécu une idylle avec lui, croyant avoir trouvé dans le beau jeune homme qu’elles avaient rencontrés un réconfort dans leur vie sentimentale.
« Tu es terriblement naïve, ma pauvre Angelika. Tu croyais sincèrement qu’un homme sensé pourrait tomber amoureux de toi ? Personne ne t’aime, petite idiote ! »
Le discours de Munroe qui m’avait fait tellement bouillonner lors du premier visionnage de la vidéo-surveillance tournait en boucle dans mon esprit depuis des mois. Il ne m’avait motivé que d’avantage dans la lutte que je menais face à mon pseudo rival. Cette situation était plutôt incongrue, jamais je n’aurais pensé que mes propres sentiments seraient, dans ce cas précis, ma principale force. Finalement, sur la totalité des meurtres qu’ils auraient pu avoir commis, nous avions réussis à lui en mettre cinq sur le dos commis ces deux dernières années avec une absolue certitude. Ce n’était pas beaucoup certes, mais c’était bien suffisant pour me débarrasser de lui.
Ayant perdu sa trace durant quelques temps, ce fut l’ingénieuse ex-acolyte de mon frère qui le retrouva. Désireuse de retrouver la trace de son ex petit-ami, elle était parvenue à le dénicher dans la ville de Boston. Ma belle et tempétueuse diplomate avait alors réglé ses comptes avec lui et su résister à l’idée de commettre son tout premier meurtre. Elle l’avait laissé s’enfuir mais mes collègues avaient alors discrètement pris le relai. Un mois plus tard, le grand jour avait fini par arriver, ma couverture préparée nous pouvions enfin passer à l’action.
Après quelques minutes d’attente, Munroe arriva finalement sur les lieux de notre rendez-vous. Il était alors persuadé de faire la connaissance de Georges Winchester, un pauvre hère qui après avoir été cocufié par sa femme durant des années, désirait enfin pouvoir obtenir vengeance. J’espérais qu’en le faisant parler, nous pourrions ainsi obtenir les aveux qui nous manquaient pour clore le dossier. Une mesure certes un peu superflue mais dont j’allais, j’en étais certain, me régaler. Adoptant une attitude quelque peu nerveuse, je jetais des regards inquiets tout autour de moi.
« Oh vous… vous êtes là, je me demandais si vous n’aviez pas laisser tomber. »
« Il est rare que j’abandonne des clients qui me promettent une aussi belle récompense. Vous l’avez apporté ? »
Je lui tendis alors la mallette contenant l’acompte de la récompense que Georges lui avait promis de lui apporter.
« Bien ! Charmant endroit pour une première rencontre, au moins nous ne pourrons pas être déranger. »
« Ah oui ? Vous… vous trouvez ? Je suis ravi de savoir qu’il a été bien choisi. C’est que je… je n’ai pas vraiment l’habitude de faire cela, comme vous pouvez l’imaginer. »
« Détendez-vous, je suis un professionnel. Je sais me montrer discret et très efficace. Jamais aucun soupçon de culpabilité n’a pesé sur moi ! »
A cet instant, je dus lutter contre un sourire sournois qui s’apprêtait à naître sur mes lèvres. Mon regard se posa alors sur la cicatrice qu’il arborait sur sa joue. Un violent coup de griffe que la souris lui avait assené avant de rejoindre à nouveau Storybrooke. Jubilant intérieurement, je plaçais une main sur ma joue.
« Et pourtant vous… enfin je ne voudrais pas vous paraître impoli mais cette cicatrice que vous avez sur votre joue… »
« Oh ça, ce n’est rien. Il arrive que certaines de me victimes soient quelque peu récalcitrante. Mais ne vous inquiétez pas, elle ne s’en est pas tirée à si bon compte. »
Je laissais une seconde de flottement, sentant une rage bouillonner à l’intérieur de moi. Elle ne fit cependant jamais surface. Au lieu de cela, j’affichais un sourire satisfait.
« J’imagine que vous n’avez… qu’aucune de vos cibles ne vous a jamais échappé. »
« Non jamais ! A présent dites-moi, qui devrait éliminer. Quel est votre problème ? »
« C’est mon épouse… enfin plutôt la garce que j’ai épousée il y a 10 ans ! », le ton de ma voix se fit soudainement plus vindicatif. « Elle m’a fait croire qu’elle m’aimait alors qu’en fait, elle ne m’a épousé que pour mon argent. Elle ne cesse de me tromper et a sali mon honneur à tant de reprises… je veux qu’elle paie enfin le prix de sa trahison ! »
« Et comment envisagez-vous cette situation ? »
« On m’a dit que c’était cela votre spécialité. Que jouer les jolis cœurs pour séduire vos victimes était votre mode opératoire favoris. »
« Mmmmh… je dois admettre que cela m’arrive parfois. »
« Eh bien, je veux que vous fassiez passer pour l’un de ces vautours qui lui tournent autour… et que vous la liquider en toute discrétion. Je vous promets que vous serez payé en conséquence. »
« Oh mais je n’en doute pas ! J’accepte votre contrat et vous assure que je vous offrirais le travail le plus propre possible. Bien voyons si de votre côté, vous avez rempli la première part de votre contrat. »
Il ouvrait alors la mallette pour découvrir que les billets qui s’y trouvaient étaient des faux.
« Mais qu’est-ce que… »
A cet instant, chacun des protagonistes présents sur le port se précipitèrent vers nous, arme à la main. Je pus alors assister au curieux spectacle de voir mon ennemi encerclé d’une part par un matelot en salopette jaune et d’autre part par une jeune punk aux mèches roses et à la tenue provocante. Il fallut quelques instants à notre suspect pour se rendre compte de ce qui était en train de se passer.
« Espèce de salopard, vous vous êtes foutu de moi ! »
« Aaah la manipulation, un art si subtil que vous avez su manier avec tellement d’élégance depuis des années. Malheureusement j’ai le regret de vous annoncer que la partie est finie pour vous. »
Je sortis alors de mon pardessus un magnétophone et levais le regard en direction de la caméra de sécurité.
« Souriez, vous êtes filmé »
« C’est pas vrai… »
« Monsieur Patrick Munroe, j’ai le grand honneur de vous annoncer que nous vous arrêtons pour les meurtres de Gladys Parker, Daniela Mancini, Pamela Moonstar, Zoe Aniston et, ce qui me fait le plus plaisir, tentative de meurtre sur la personne d’Angelika Beresford. Je laisserais mes collègues vous lire vos droits. »
Soudainement plus sûr de lui, il releva son regard dans ma direction tout en riant légèrement.
« Il s’agissait donc d’une vengeance personnelle, c’est cela ? Et je peux savoir à qui j’ai réellement affaire. »
Souriant à mon tour dans une certaine jouissance sadique, je lui donnais enfin la réponse dont je rêvais depuis longtemps.
« Il y a plusieurs façons de répondre à votre question. Selon votre propre définition, je suis un homme suffisamment insensé pour être tombé amoureux d’elle. Selon la mienne, je suis votre pire cauchemar. »
« Ouais mais je voudrais bien connaître le nom du type qui m’a balancé en taule. »
« Je suis l’agent Michael Hobbes, mais cela ne vous dira certainement rien. »
« Micheal… Mic… Hobbes… Ho… Holmes. Attendez vous êtes… vous êtes le frère de l’autre psychopathe de détective, c’est cela ? »
Portant des regards en direction des autres personnes présentes, je me mis à éclater d’un rire moqueur. Règle numéro 1 lorsque l’on était en dehors de Storybrooke, ne jamais révéler sa véritable identité.
« Je crois que l'émotion vous fait totalement délirer, mon pauvre ami. Mais s’il est une chose dont je suis sûr c’est que vous auriez dû choisir vos ennemis avec plus de jugeotte. Emmenez-le, je l’ai assez entendu ! »
Puis regardant une dernière fois mon ennemi à terre, je commençais à partir tandis que mes homologues lui lisaient ses droits. Soudainement, un léger soubresaut anima encore le futur prisonnier.
« N’imaginez surtout pas que je passerais le restant de ma vie en prison, Hobbes ! J’en sortirais un jour et à ce moment-là attendez-vous à une belle surprise… je pourrais m’en prendre à l’autre trainée de service ! Ca vous donnera une leçon à vous autres qui vous croyez si malins. »
Ne pouvant plus contenir ma rage plus longtemps, je me dirigeais vers lui et l’agrippais par le col de sa chemise.
« Je crois que vous n’avez pas très bien compris la situation, Munroe. Vous êtes fini, rayé de la carte… et croyez bien que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous ne puissiez plus jamais revoir la lumière du jour ! »
Relâchant mon emprise sur lui, je détournais les talons pour retrouver un semblant de calme. Mon travail ici étant terminé, je retournais dans l’ombre où se trouvais ma place. Les jours suivant l’arrestation et la condamnation à la prison à vie de Munroe parut dans les journaux. L’affaire fut grand bruit, dû notamment au grand nombre d’enquêtes en cours enfin résolues. Respectant ma volonté, aucun d’entre eux ne cita jamais mon nom. Ma participation demeurerait donc toujours un mystère. Je n’avais de toutes manières jamais rechercher la gloire ou le prestige. La seule chose qui comptait pour moi était de savoir qu’à présent Angelika était vengée et en sécurité. Tout du moins c’étais ce que je croyais, avant qu’elle ne m’appelle au secours pour l’aider à protéger sa fille Katelyn.
Notre relation avait-elle prit enfin un nouveau tournant ? Ça, c’est une autre histoire qui vous sera peut-être un jour contée.