« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'oublie, parfois, que tu as grandi Et que plus jamais nous ne serons tous réunis...
Il était tard. Trop tard pour Gabriel Agreste lorsque son fils, Adrien Agreste, venait de rentrer au manoir sans son majordome qui avait encore une fois fait le tour de la ville pour le retrouver et le ramener ici. On le savait assez grand pour le faire de lui-même mais en ne respectant pas les horaires exigés, Gabriel ne pensait pas plus son fils capable de se gérer pour le reste. Mais était-ce vraiment pour cette raison qu'il lui en voulait, ce soir ? Des fugues, des retards, des absences parfois, Adrien en avait enchaîné de sorte à ce que son père s'inquiète de l'éducation que le collège avait pu lui offrir autrefois parce qu'il était certain que cette rébellion ne venait pas de lui. Toute sa vie, il l'avait passé à bâtir un Empire, à s'occuper de sa famille et surtout à toujours agir dans son intérêt et voilà que le seul membre de la famille qu'il lui restait encore fuyait. C'est comme ça que Gabriel le voyait... Et cela même si la coach qu'Adrien s'était permis - avait osé - appeler laissait suspendre qu'au fond, c'était peut-être le fils qui se sentait abandonné par son père et non l'inverse. Qui avait lâché la main de l'autre en premier ? Gabriel campait sur ses positions malgré ce rendez-vous imprévu. Osait-il seulement avouer qu'au fond de lui, il doutait des propos de Deborah et souhaitait avoir certaines réponses à ses questions. Par quel autre moyen pouvait-il les obtenir si ce n'était en discutant avec la personne concerné ?
"Monsieur, lançait discrètement une voix à la porte du salon là où Gabriel attendait, méditait et réfléchissait à la suite des événements. Il est arrivé.
-J'arrive tout de suite. Ordonnez au cuisinier de mettre la table et de préparer le repas pour ce soir.
-Je demande à mettre deux couverts ?"
Gabriel redressa un regard perplexe en direction de la nouvelle secrétaire. L'attention qu'on lui portait soudainement la figea sur place, sans qu'elle n'en sache la source. Dans son milieu, elle avait déjà une certaine réputation qui valorisait son sérieux et sa rigueur mais dans la maison des Agreste, elle était une simple débutante, la nouvelle à qui il fallait encore apprendre beaucoup concernant la famille. Gabriel était tant habitué à ce que Nathalie ne lui pose plus la question et prévoit un seul et unique couvert, pour son fils, qu'il bloqua tout simplement sur la proposition. Sans que ça n'en change ses habitudes...
"Un seul suffira, je vous remercie. Je mangerais dans mon bureau." Répondit-il simplement en se redressant.
Sans s'attarder sur l'embarras de Camille Baugry, il passa la porte du salon et se dirigea vers la rampe des escaliers qu'il descendait lentement, marche après marche, jusqu'à ce qu'il entrevoit à la porte son fils retirer sa veste avant de croiser les yeux de son père. Le majordome, au coin de la pièce, se chargeait d'accrocher le manteau du garçon et se fondit dans le décor sans le moindre bruit. Gabriel ne tremblait pas, il ne tremble jamais, mais il savait que cette discussion allait peut-être devenir la plus longue qu'ils n'aient pas eu depuis longtemps. Plus les années avaient passé, plus la communication s'était fissuré entre eux, jusqu'à ne devenir que des ordres et des reproches. Il n'y avait jamais rien eu de constructif et comme Gabriel semblait s'évertuer à ne jamais apprendre, il poursuivait les mêmes scénarios dans l'intonation la plus stricte :
"Tu es encore en retard, Adrien. Combien de fois vais-je devoir te répéter que tu n'es pas tout seul dans ce manoir, qu'il y a des règles et que tu n'y fais certainement pas exception ?"
Il termina le premier escalier et s'abstint d'entamer le deuxième pour fixer de la où il se trouvait l'adulte qu'il ne voyait toujours pas à l'entrée. Son fils restait, pour lui, l'enfant de 15 ans qui avait récemment perdu sa mère et que le Papillon se fatiguait à ramener à la vie par de multiples moyens, jusqu'à doucement s'en brûler les ailes. Il voyait Adrien comme le garçon d'autrefois mais qui, aujourd'hui, lui tournait le dos pour un ailleurs que son père ne pouvait pas lui offrir. Il voyait Adrien comme un acte manqué...
"Où étais-tu ?" Demanda-t-il avec amertume, caché derrière ses épaisses lunettes de styliste.
La conversation ne commençait pas vraiment avec les meilleures intentions du monde mais Gabriel n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui. Il en voulait à Adrien de s'éloigner sans voir tout ce qu'il pouvait faire pour lui et il s'en voulait d'autant plus de voir que cette famille brûlait à petit feu depuis si longtemps et qu'il n'avait toujours pas réussi à éteindre la flamme. Il s'évertuait à chercher un coupable dans son coin pour trouver une solution à son problème mais à chaque fois qu'il tournait autour de la question, la même réponse se répétait : Émilie était la seule à pouvoir réparer les choses. Elle lui manquait. Énormément.
"Nous verrons cela plus tard. Avant toute chose, je souhaiterais te parler. Ordonna le styliste en remontant une à une les marches jusqu'au salon. D'un regard en biais, il poursuivit. Suis-moi, Adrien. Tu dois déjà avoir une idée du sujet que j'aimerais aborder avec toi."
Le père n'attendait pas le fils, il retraçait le même chemin qu'à l'allée jusqu'au salon et attendait que ce dernier suive tout d'abord d'un regard évasif, silencieux, avant de lancer sans un mouvement :
"Ferme la porte derrière-toi."
Enfin, ils étaient seuls. Gabriel pouvait parler à cœur ouvert comme il l'entendait - le seul problème c'est que même lorsqu'il était seul avec son fils, il ne parlait pas à cœur ouvert. Il ne parlait plus à cœur ouvert depuis bien longtemps parce que celui-ci était encore en réparation. Il l'avait ouvert à Nathalie mais, encore une fois, c'était trop tôt, trop dangereux... Émilie aurait toujours une place privilégiée et le seul espoir qu'elle revienne avait eu raison de sa relation avec sa confidente, son ancienne secrétaire et son ancienne amie. Désormais, on parlait de Marion, Lily ou encore Camille pour jouer les remplaçantes dans sa profession. Adrien avait toujours pensé que Nathalie faisait partie de la famille et Gabriel aurait souhaité le penser aussi si ça n'avait pas été au détriment de sa mère.
Pour faire plus court, il avait décidé de ne pas partir dans de grands discours, de ne pas s'énerver à tout va mais surtout d'exposer les faits, en espérant que son fils comprenne son erreur.
"Camille m'a appris que tu aurais réservé un rendez-vous à une certaine coach en réussite sociale, en te faisant passer pour moi. Est-ce que c'est vrai ? Finalement, il se tourna vers son fils, impassible. Adrien, as-tu envoyé cet email à Deborah Gust sous mon nom ?"
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Adrien Agreste
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Un soupir sortit de la bouche de Adrien tandis qu'il enfonça un peu plus son visage dans son écharpe. Il faisait spécialement froid aujourd'hui. Difficile pour lui de plier ses doigts tellement ils étaient gêlés mais ce n'était pas si grave, ce n'était pas le plus important. Il était sorti avec ses amis aujourd'hui, encore une fois et sans prévenir son père. Cela devenait une habitude. Le blond ne savait plus quoi penser de son comportement. En avait-il marre de rester chez lui à rien ? Il ne supportait plus de rester dans ce manoir qui lui rappelait tous les jours que tout avait changé ? Ou alors il cherchait simplement à énerver son père pour que ce dernier fasse attention à lui ? Les trois options semblaient juste. Adrien se sentait juste horriblement seul depuis que Nathalie avait quitté la demeure et subitement. Tout semblait triste et déprimant maintenant. Son garde du corps était gentil avec lui, parfois il jouait aux jeux vidéos avec lui ou encore il écoutait simplement Adrien jouer du piano tout en souriant mais rien de plus. Il n'y avait que Nathalie qui savait lui tenir compagnie. Elle se tenait toujours à côté de lui lorsqu'il mangeait et souvent elle lui demandait comment s'était passé la journée et si ses amis allaient bien. Pour Noël, elle aidait Adrien à décorer le manoir et à choisir un beau cadeau pour son père. Et à chaque mois de Décembre, Nathalie aimait s'asseoir à côté de Adrien lorsqu'il fixait la statue de sa mère pendant des heures et des heures sans bouger. Maintenant son père embauchait des femmes qui ne semblaient porter aucune importance à sa famille. Elles avaient peur de tout faire de travers et de se faire renvoyer mais cela s'arrêtait là. La nouvelle, Camille, avait même fait l'erreur plusieurs fois de mettre la table pour deux. De quoi rappeler à Adrien que son père ne venait plus depuis des années et à vrai dire, il avait perdu espoir de manger avec lui un jour.
Le blond s'arrêta subitement devant la vitrine d'un magasin de jouet. Il fixait le petit train qui faisait son tour de rail encore et encore. Puis les guirlandes qui clignotaient de toutes les couleurs. La clochette de la porte d'entrée le sortie directement de ses pensées et il vit un petit garçon tenir la main de sa mère tout en souriant. Sa mère venait de lui offrir une immense peluche de Ladybug. Le petit garçon semblait si... heureux. Cela fit sourire l'étudiant avant de reprendre son chemin vers sa maison. Cette année Noël ne sera pas au rendez-vous chez lui. Tant pis, il s'était fait à l'idée de toute façon. Sa gorge se serra mais rien de plus. Il ne voulait plus verser une larme de plus.
Adrien fixa un long moment le portail qui se trouvait devant lui. Celui qui protégeait le manoir des Agreste. Il ne voulait pas rentrer ce soir, il aurait aimé dormir chez Nino ce soir ou encore passer la nuit en Chat Noir pour punir les criminelles mais il s'en voulait. Son père devait s'inquiéter de ses absences et lui faire ça alors que cela faisait presque 7 ans que sa mère avait disparue, c'était purement méchant et égoiste de sa part. Alors après mur réfléxion, il poussa les grilles du manoir avant de marcher vers la porte d'entrée. Une fois dans le hall, il fût extrêmement surpris de voir son père en haut des marches. Que faisait-il ici ? Lui faire un sermon ? Mais ce n'était pas la première fois qu'il rentrait tard. Le regard de Adrien se posa dans un premier temps sur son garde du corps avant de le rapporter sur la présence de son père. Son sermon commença, son père parlait de règles mais Adrien tiqua sur quelque chose de plus important. Il n'était pas seul dans le manoir ? Pourtant. Le blond baissa son visage afin de fixer le sol pendant un long moment. Cherchant le courage afin de pouvoir répondre à son père.
« Vous vous trompez, père. Je suis seul dans ce manoir depuis plusieurs mois maintenant. »
Sa phrase était froide, glaciale même. Adrien voulait clairement faire comprendre à son père que sa présence manquait dans sa vie et qu'il lui en voulait amérement d'avoir renvoyé Nathalie. Mais Adrien ne revint pas sur ce qu'il venait de dire, une seule fois suffisait. Il savait que son père avait entendu et c'était tout ce qui comptait. Son père lui demanda ou il était passé mais rien ne sortit de la bouche d'Adrien. Il ne voulait pas que ses amis aient des ennuis à cause de lui, alors il se contenta de froncer les sourcils tout en fixant son père. La tension pouvait clairement se sentir dans la pièce comme à chaque fois qu'ils se parlaient. Adrien n'arrivait même plus à se rappeler des moments qu'ils avaient passés ensemble, cela remontait à si loin. Sans discuter, l'étudiant monta les escaliers afin de suivre son père dans son bureau sans dire un mot. Il voulait lui parler d'autre chose, le blond se demandait de quoi. Allait-il voir le premier film dans lequel il avait joué ? Allait-il recontacter Nathalie ou faire du piano avec lui ?
Les espoirs de Adrie fûrement malheureusement brisés quand il entendit la question de son père. Le mail qu'il avait envoyé à cette Deborah Gust, cela lui était complètement sortie de la tête. Le blonds serra sa mâchoire tout en fixant son père. Il attendit plusieurs minutes avant de finalement lui répondre.
« Oui, c'est moi père. » Il respire un bon coup avant de reprendre. « Je n'aurais pas dû, je le sais. Mais père, je ne savais plus quoi faire. Vous passez vos journées dans ce bureau. Je ne vous vois plus. J'essaye de vous parler mais vous refusez toutes mes approches. Comment je suis censé faire ? Cela va faire bientôt sept ans que cette histoire dur, père. »
Une moue prit place sur son visage tandis qu'il tourna finalement le dos à son père, balayant son bureau du regard. C'était une pièce qu'il adorait à l'époque, une pièce ou il allait souvent jouer.
Quand Adrien avait cinq ans, il avait pour habitude de jouer sur le canapé dans le bureau de son père. Aujourd'hui il avait choisi un avion et tyrannosaure pour s'occuper l'esprit tout en regardant son père travailler sur sa nouvelle création. Son aventure d'aujourd'hui ? C'était simple. Les hommes maltraitaient les dinosaures, ils n'arrêtaient pas de jeter leurs vêtements sales sur les visages des dinosaures. Le Tyrannosaure, chef de son peuple avait choisi de les défendre, de se rebeller. Marre des vêtements sales et de ses humains qui ne respectaient rien. Dans l'avion se trouvait tous les présidents du monde qui buvaient du champomy sans se soucier du bien des autres. Le T-Rex dans une rage vole bondit et attrapa l'avion à pleine tout tout en poussant un rugissement de colère.
« Grrraoouuuh ! Je ne veux plus de vos vêtements qui puent, bande d'humain sans cervelles ! » cria Adrien tout en se mettant debout sur le canapé.
Dans son élan, il fit tomber l'avion sur le sol qui se brisa en mille morceau. Le blond écarquilla les yeux en réalisant ce qu'il venait de faire. Les larmes gagnèrent rapidement les yeux de l'enfant qui se mit à pleurer à gorge déployé. Sa mère arriva en courant de le bureau et prit directement son enfant dans ses bras tout en jetant un regard inquiet Gabriel qui semblait légèrement perdu. Ce n'était rien de grave et pourtant Adrien pleurait toutes les larmes de son corps. Emilie afficha un petit sourire quand elle se rendit compte que la raison de son chagrin était cet avion qui n'avait pas survécu aux dents du grand T-Rex. La jeune femme caressa délicatement le dos de son fils.
« Chut, mon chaton. Ce n'est rien. Maman va le réparer et il sera comme neuf. En attendant tu vas rester avec papa. D'accord ? »
Le petit garçon hocha doucement la tête tout en reniflant. Emilie tendit doucement Adrien à Gabriel et ce dernier le prit dans ses bras sans réfléchir. Le petit garçon vint se blottir un peu plus contre son père avant de jeter un coup d'oeil à l'écran de sa tablette.
« Waah, tu es trop fort papa ! Je peux faire un dessin moi aussi ? »
Son père fixa Adrien un moment avant d'afficher un petit sourire tout en hochant doucement la tête. Il ouvrit une nouvelle page blanche et tendit le stylé à Adrien pour qu'il puisse dessiner ce qu'il voulait.
L'étudiant afficha un petit sourire triste tandis que son regard était rivé sur la fameuse tablette qui se tenait presque au milieu de la pièce. Son bureau n'avait pas changé d'un poil mais son père par contre, c'était tout autre chose maintenant. Adrien serra alors son poing essayant de se calmer. Sa gorge lui faisait si mal. Pleurer devant son père serait bien trop ridicule pour lui alors il essayait de rester fort. Le blond se tourna finalement vers ce dernier, le fixant pendant un long moment.
« Je voulais améliorer notre relation, père. Vous passez vos journées dans votre bureau, comme avant. Sauf que cette fois-ci vous gardez la porte fermé. J'aimerai pouvoir vous racontez mes journées à l'université, mes nouvelles rencontres. Mais vous êtes toujours occupés ! »
C'était si dur d'ouvrir son cœur à un homme que l'on ne reconnaissait même plus. Adrien aimerait pouvoir se blottir contre son père pour pleurer, comme il le faisait enfant. Mais ce temps était révolu. Il n'était plus un enfant et son père n'était plus le même depuis la mort de sa mère.
« Savez-vous au moins que j'ai décroché le rôle principal d'un film ? Et qu'il passe actuellement au cinéma de la ville. Que j'ai réussi mes examens à l'université ? Que je me fais des amis sur qui je peux compter. Avez-vous jeté un coup d'oeil aux créations de Marinette que je vous avez donné il y a plusieurs semaines déjà ? »
Adrien fronça les sourcils avant s'avancer vers son père. Ses yeux brillaient et sa voix tremblaient mais il ne pleurait pas pour autant. Pleurer maintenant serait une erreur. Mais cette atmosphère, le regard glacial de son père et le tableau de sa mère exposait dans le bureau ne l'aidait pas à garder son calme. Il déglutit difficilement avant de reprendre son discourt.
« Je n'aurais pas dû, j'en suis conscient mais j'ai l'impression de vous perdre. J'ai besoin de vous, père. Mais vous n'êtes plus là. Et ne me dites pas que c'est pour mon bien et pour ma sécurité, je ne vous crois plus. Je veux retrouver ma famille et vous êtes ma famille. Mère n'est peut-être plus là mais vous, vous êtes ici avec moi. Alors pourquoi ? J'ai juste … J'ai juste besoin de mon père... »
Gabriel Agreste
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- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.
◘◘◘
Heroes make mistakes too...
| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦ | Dans le monde des contes, je suis : : Gabriel Agreste alias le Papillon
J'oublie, parfois, que tu as grandi Et que plus jamais nous ne serons tous réunis...
Comme l'avait expliqué le styliste renommé à la cheffe du cabinet du maire et coach social dans un autre temps, la dégradation de la famille Agreste n'était pas venue de la dernière pluie. Elle perdurait depuis des années, rongée par la perte d'un proche et figée dans le temps par un sort maudit. Mais on ne maudissait pas ce qui l'était déjà. La magie était un poids pour tout ce qui finissait par tenir cœur au propriétaire. On pense posséder la magie mais elle finit toujours par retourner sa veste car la magie c'est avant tout le désir et les sentiments. Aujourd'hui, Gabriel comprenait à quel point celle-ci avait ruiné tout ce qu'il avait et continuer à traverser ce sombre chemin n'avait plus le même intérêt qu'il pouvait avoir autrefois. S'il marchait dans la pénombre, désormais, c'était dans un simple et pur désir de vengeance. La vengeance était noire et cruelle, elle ne pouvait pas être corrompue et si jamais elle venait à être détruite, il n'en serait que mieux remis. Rien ne l'arrêtait dans ce parcours semé d'embûches, rien si ce n'était peut-être le regard vert émeraude de son fils, l'éclat de lumière dans le reflet de ses yeux comparé au vide terne, abyssal, de celui de son père. Un aveugle seul pouvait atteindre une telle pâleur et c'est ce que représentait Gabriel quand il plissa deux yeux froncés face à la réponse d'Adrien. Le majordome lui-même avait baissé la tête pour éviter d'être interrogé de loin par son patron et d'inconsciemment prendre position au conflit qui perdurait entre le fils et le père.
Les choses ne s'étaient pas toujours passées ainsi. Il y avait encore 3 ans, si Adrien et Gabriel sentaient le tissu perdre de ses fils sous la pression, toujours plus décousu au fil des mois, une force inconnue menait à bien un travail minutieux pour que le tissu ne se déchire pas au prochain coup de vent, à la prochaine tempête. Elle venait à vider l'eau du vase pour qu'il n'y ait jamais la goutte de trop qui le ferait déborder. Cette force avait un nom mais aujourd'hui, on ne l'entendait plus dans l'enceinte du manoir. L'écho seule de sa présence se faisait encore ressentir... Comme un manque. Gabriel s'en douta lorsqu'Adrien y fit indirectement référence mais, sans souhaiter en dire un mot, il se contenta de serrer amèrement la mâchoire. Était-ce seulement sa faute ? Non, ça ne l'était pas. Ce n'était pas lui qui avait renvoyé Nathalie, c'était elle qui était partie mais cela, il ne pourrait jamais expliquer pourquoi. Alors il se tût, encore et toujours, et fit la sourde oreille. Emporté dans son rôle de père et surtout dans l'éducation dont Adrien semblait s'éloigner, il demanda pour quelle compagnie il avait préféré désobéir et cette fois-ci, c'est son fils qui ne répondit pas à la question, soutenant une tension quasi-palpable entre eux. La discussion allait être longue et difficile... Pensait Gabriel en fermant les yeux avant de soupirer.
Longeant le couloir jusqu'au bureau/ salon, là où il demanda à Adrien de fermer la porte derrière-lui, le styliste se contenta de poser les questions avec rigueur et maintien même si le sujet pouvait à tout moment déraper vers la colère. Il était persuadé, désormais, que son fils était l'auteur des mails envoyés à Deborah Gust et cette simple idée le décevait grandement de la part de son fils. Ce n'était pas, pourtant, la première fois qu'une initiative de sa part déteignait sur l'état de Gabriel. Si la coach envoyée à l'improviste conseillait la communication, il s'étranglait à ne pas cracher toutes les vérités qui brûlaient dans sa gorge avec.
"7 ans, vraiment ? Répéta-t-il en fronçant les sourcils en direction d'Adrien. Je ne me souviens pourtant pas que tu aies pu me faire un coup pareil à cette époque. Je n'aurais pas plus cru ça de toi il y a encore un an alors tu ne vas pas me faire croire que ce rendez-vous a un quelconque lien avec le décès de ta mère, Adrien, car c'est de ça qu'il est question, n'est-ce pas ? 7 ans est le nombre d'années passées depuis cette histoire... Inconsciemment, il haussait le ton. M'envoyer une coach sociale pendant que tu sortais avec tes amis - Est-ce que tu réalises seulement l'image que ça pourrait donner à la marque - à ma carrière - si jamais elle avait été vue entrer ou sortir du bâtiment ? Adrien, te rends-tu compte seulement de l'égoïsme de ton acte ?
Il était si simple pour Gabriel de mener la danse quand Adrien, de biais, fixait le mur en silence, écoutant son père lui donnait des leçons. C'était simple de lui tenir tête dans l'ignorance de sa peine et du vide qu'il laissait dans sa vie. Gabriel savait ce qu'il ressentait mais il ne savait pas ce que son fils pouvait ressentir, lui. Lorsque le regard de ce dernier se plongea dans le sien, il n'en comprit que le tiers. En effet, la tristesse refoulée qu'il pouvait lire dans les yeux d'Adrien bouscula les pensées du styliste qui ne savait, subitement, plus quoi penser. En oubliant un instant le garçon rebelle qui poursuivait les fugues, les sorties et les retards, il reconnut son fils, le collégien de 14 ans qui dans la plus pure innocence de l'enfance demandait à son père de le remarquer ne serait-ce qu'une seconde. Instinctivement, Gabriel se braqua pour n'en laisser paraître aucune émotion. À l'intérieur, il revivait un passé qui lui manquait affreusement. Silencieux au début, il écoutait Adrien parler avec son cœur, décrire ses journées et, intérieurement, l'attention qu'il demandait. Rares avaient été les fois où il entendait se plaindre innocemment de ce qu'il perdait en moments avec lui. Ce n'était plus arrivé depuis longtemps, déjà.
"Bien sûr que je sais que tu as décroché le premier rôle dans le film de Mark Ninkleson, j'ai été l'un des premiers à le savoir. Quant aux travaux de ton amie... Il se souvenait les avoir donné à la secrétaire précédente pour lui rappeler d'y jeter un œil plus tard. Mais il l'avait viré avant qu'elle ne s'en charge. Je n'ai pas eu le temps de m'y mettre mais je te promets de m'en occuper dès que ce sera possible. Adrien... Si tu as besoin de me voir ou de me parler de quelque chose, tu peux venir me le dire en face lorsque je suis disponible - car oui, il y a des moments où je suis disponible - au lieu de faire intervenir une tiers personne aux sains de nos affaires familiales. Nous parlons d'une coach sociale, Adrien. As-tu pensé à ce que j'ai pu ressentir lorsque j'ai su que ce rendez-vous avait été planifié par tes soins et quelles idées j'ai pu me faire de l'image que tu avais de moi ?"
Il soupira. Depuis plusieurs mois il lui était impossible de comprendre son fils et de gérer ses actions. La communication entre les deux garçons avaient comme été brouillée, jamais sur la bonne fréquence. Si l'un n'écoutait pas, l'autre avait cessé de parler. Il n'y avait plus que deux âmes en quêtes d'un ailleurs qui longeaient les couloirs, le salon, les chambres, et cela sans un mot... Le silence. Adrien fut le premier à réveiller la vie dans ce manoir endormi et Gabriel s'empêcha d'en verser la moindre larme. Seuls ses poings se serrèrent avec conviction lorsque d'un pas hésitant, il se dirigea vers son fils avant de poser les mains sur ses épaules. Joignant le regard au sien, un fin sourire se décrocha du visage du styliste avant qu'il ne serre, doucement, le jeune garçon contre lui. Adrien avait grandi, forcément, et si c'était un détail qui maintenu l'attention de Gabriel pendant un instant, il releva surtout le parfum que son fils gardait sur lui depuis le lycée et qui flottait dans l'air lorsqu'il n'était pas là, ce même parfum qui lui rappelait qu'il n'y avait pas que deux fantômes plus aveuglés par la perte du passé que l'espoir d'un futur. Gabriel respira longuement. Non, il ne pouvait pas s'expliquer... Cela durerait une éternité et qui sait s'il le comprendrait ? C'était trop tôt...
"Je te promets de tout arranger. Dit-il enfin après un long silence. Adrien, s'il te plait... Fais-moi confiance. Je n'ai peut-être pas été le meilleur père que tu aies voulu que je sois mais je t'assure que j'agis pour le bien de cette famille... Je - Il se coupa, serra son étreinte en baissant la tête. Je te demande d'attendre encore un peu, d'accord... ?"
Ça semblait si simple de parler quand nous n'avions pas la personne en face de nous. Il avait l'impression de parler au reflet que renvoyait la fenêtre d'Adrien, sans vraiment croiser son regard, sans vraiment ouvertement se dévoiler. Pourtant ses mots restaient sincères, purement honnêtes et avec les meilleures intentions du monde. Il espérait juste que son fils coopère et lui fasse confiance... La famille en valait la peine, non ? Reculant enfin de quelques pas d'un regard fuyant, il tourna de nouveau le dos à Adrien, deux mains jointes derrière lui. Instinctivement, il ne pouvait s'empêcher de fuir tout contact lorsqu'il pensait franchir une limite. Il avait déjà franchi cette limite avec Nathalie et aujourd'hui, elle en souffrait... Par sa faute. C'est d'une voix plus désintéressée qu'il décida de reprendre :
"Je sais que j'ai pu te paraître distant durant ces dernières années, ce n'était pas volontaire de te faire souffrir, Adrien. Moi aussi, j'ai beaucoup souffert de la perte de ta mère... Mais je pense qu'un nouveau départ est possible et je me bats pour y parvenir, si tu veux tout savoir."
Il avançait en direction du canapé qu'il se contenta de frôler du bout de doigts avant d'en vérifier la propreté. D'un mouvement de talons bien ajusté, il avait repris une posture détaché et froide avant de revenir à son fils.
"Tu dois penser mes choix insensés. Mes absences, ce deuil prolongé et... Le départ de Nathalie, n'est-ce pas ?"
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Adrien Agreste
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Son père était pire qu'un casse tête chinois. Il avait l'impression de passer sa vie à essayé de le comprendre. Adrien commençait à avoir du mal à se rappeler de son père avant que sa mère ne meurt. Il avait de bref souvenirs et assez long pour se dire que une fois dans sa vie, son père avait été quelqu'un de présent et de doux. Il avait toujours été un homme qui travaillait beaucoup pour sa marque de vêtement, un homme qui n'appréciait pas trop les gens et qui avait du mal avec le contact. Mais Gabriel avait toujours été doux et gentil avec sa mère. Il avait toujours été à l'écoute de son fils et il avait toujours été présent pour lui. Que cela change un peu à cause de la mort de sa mère, d'accord. Adrien comprenait. Son père avait toujours aimé la solitude, c'était sa mère qui l'aidait à sortir de l'ombre, qui le rendait heureux. Adrien avait toujours su à quel point ses parents étaient différent. Le plus et le moins mais tout le monde sait que les opposés s'attirent. Son père avait des qualités que sa mère n'avait pas et inversement. L'adolescent avait toujours dit que plus tard si il se mariait, il voulait le même genre de relation que ses parents avaient eut. Sauf que maintenant tout avait changé, enfin surtout son père. Il ne le reconnaissait plus. Il le reconnaissait de moins en moins pour dire. Si au début Adrien se sentait seul dans le manoir, maintenant c'était bien pire. Son père ne prenait plus la peine de sortir de son bureau maintenant. Il ne faisait plus rien.
Alors oui, son idée était maladroite, vraiment. Il n'aurait pas du contacter une coach sociale sans la permission de son père. Ou plutôt il aurait pu la contacter mais sans se faire passer pour son père. Adrien avait agit sous le coup de la colère, ce n'était pas une excuse valable, il le savait très bien. Mais le blond était tellement désespéré qu'il ne savait plus quoi faire. Il avait déjà essayé à plusieurs reprises de forcer son père à venir manger avec lui, sans succès. Ou encore de venir tous les jours dans son bureau quand il rentrait des cours pour lui raconter sa journée. Sauf que son père était soit occupé, soit il n'était pas d'humeur pour entendre des histoires d'adolescent. Adrien aurait pourtant besoin de ses conseils, pour les cours, les amis ou encore les histoires de cœur. Bon sang, il en voulait terriblement à son père. Adrien était juste fatigué de courir après quelque chose qui n'existait plus.
Son cœur se serra de plus en plus. Gabriel haussa le ton, essayant de faire comprendre à Adrien la gravité de ses actes. L'étudiant avait pour habitude de baisser la tête et d'écouter ses sermons sans rien dire sauf qu'aujourd'hui, il ne voulait plus. Son père avait lancé la discussion alors autant en profiter. Le jeune garçon afficha une petite moue, sentant une boule se former dans sa gorge. Il était tellement en colère contre son père et pourtant il mourrait d'envie d'éclater en sanglot dans les bras de son père. Adrien avait besoin de son père, de sa famille.
« Je m'excuse pour cette coach, vraiment. Mais j'ai tout fait pour vous sauver de cette solitude, comme mère le faisait avant ! Il faut croire que je ne suis pas comme elle, je lui ressemble simplement. » Il baissa son visage un moment avant de reprendre. « Vous vous rendez compte ? On est en train de se perdre, père. On ne se voit plus pendant plusieurs jours, on ne se parle plus ! »
Adrien fronça les sourcils et se crispa face aux phrases de son père. Egoiste ? Lui ?
« Par contre vous n'avez pas le droit de me traiter d'égoïste. Le plus égoïste dans cette pièce, c'est vous. Penser à votre image alors que notre famille est en train de mourir, ce n'est pas égoïste ça ? »
Adrien se calma rapidement néanmoins. Parce que s'énerver contre son père n'était peut être pas son passe-temps favoris et parce qu'il s'en voulait de lui crier dessus. Il apprit rapidement que son père était au courant de tout. De son film et des histoires qu'il venait de lui raconter. Gabriel n'était peut être pas si absent que ça mais pourquoi ne pas venir voir le film avec lui ? Pourquoi ne pas discuter avec lui. Le blond se sentit extrêmement mal. Plus la discussion avancé et plus il se rendit compte de son erreur et de la blessure qu'il avait causé à son père en appelant cette coach. Adrien baissa son visage.
« Je suis vraiment désolé, père. J'aurais dû venir vous voir. »
Son père gagnait toujours parce qu'il avait toujours la réponse à tout. Adrien c'était excusé et maintenant ? Le mystère planait toujours dans le manoir. Pourquoi être aussi distant ? Pourquoi ne pas revenir vers lui ? Est-ce que son père lui caché quelque chose ? Une nouvelle relation ? Impossible. Son père s'était mit en colère quand Adrien avait donné son autorisation pour sortir avec Nathalie. Son père avait hurlé sur Adrien en lui disant qu'il n'y avait que sa mère qui comptait pour lui. Pourtant le blond avait bien remarqué le rapprochement entre son père et Nathalie. Adrien était complètement perdu, en y réfléchissant il ne connaissait pas son père. Il ne connaissait plus son père. Et bon sang, Adrien détestait dire qu'il se sentait seul, que tout avait changé et que tout était devenu plus sombre dans cette maison. Dire ce genre de chose l'effrayait, il s'était pourtant juré de ne pas baisser les bras, d'être ce rayon de soleil qu'avait été sa mère. Sauf que tout s'effondrait autour de lui ces temps-ci. La période de Noël n'avait jamais été très facile pour la famille Agreste depuis la disparition de sa mère.
Maintenant que Gabriel avait eut le dernier mot, Adrien s'attendait à ce que ce dernier disparaisse sans dire un mot de plus mais il s'était trompé. Son père s'était rapproché de lui, il avait sourie avant de le prendre dans ses bras, un contact qu'il n'avait pas eut depuis un long moment. Le blond profita de cette étreinte pour passer ses bras autour de la taille de son père. Ses doigts se refermèrent brusquement sur le tissus du costume de son père alors qu'il essayait de ne pas pleurer. Son père lui parla de temps et de confiance chose que Adrien ne pouvait pas vraiment comprendre. L'adolescent écouta sagement son père tandis que ce dernier retourna devant sa fenêtre, s'enfermant une nouvelle fois dans sa solitude. Adrien voyait bien que son père souffrait bien plus que lui de cette perte. Enfin Adrien avait réussi à faire son deuil mais son père, c'était une autre histoire. Quand il mentionna Nathalie, le jeune Agreste fronça les sourcils.
« Un nouveau départ ? » demanda calmement Adrien avant de reprendre la parole. « J'ai plutôt l'impression que vous allez laissé votre nouveau départ filer. Ce n'est pas pour vous blesser, père. Mais j'ai l'impression que vous ne vivez que dans le passé. Vous ne profitez pas de l'instant présent et c'est en train de gâcher votre vie. De détruire le peu de lien qu'il vous reste. »
Le jeune garçon ne mâcha pas ces mots. Peut-être parce qu'il voulait que son père se rende compte de la gravité de la situation. Pour que ce dernier réagisse enfin. Adrien savait pertinemment que son père n'allait pas changer après ce genre de phrase alors il reprit rapidement la parole avant que Gabriel ne le fasse.
« Je veux bien vous faire confiance mais travailler sur ce nouveau départ, vous empêche de manger avec votre propre fils ? Il vous empêche de vous intéresser un peu à moi ? Je crois que ma confiance, je vous la donne depuis bien trop longtemps père. »
Il recula de quelques pas, comme pour montrer le fausser qui était en train de se creuser entre eux.
« La dernière fois que vous avez mangé avec moi, remonte au Noël de mes 14 ans. Quand tout le monde est venu voir comment j'allais. Et je sais que vous ne supportez plus cette fête depuis mère. Mais qui va m'aider à faire vivre cette maison si Nathalie n'est plus là ? »
Adrien poussa un petit soupir avant de passer nerveusement sa manche devant ses yeux. Il sentait les larmes qui commençaient à couler mais il essayait tant de bien que de mal à rester noble devant son père. Qu'allait-il penser de lui après ce genre de scène ?
« Comment je peux la contacter ? J'ai besoin de savoir comme elle va, de savoir pourquoi elle n'est plus là. » Il marqua un petit temps de pause essayant de se calmer. « Vous savez, mère me manque énormément aussi. Mais elle n'est plus là, vous entendez ? Alors cessez de repousser les autres. Nathalie est bien vivante et elle prenait soin de nous, de ce manoir. Elle était notre nouveau rayon de soleil. Du moins, elle l'était pour moi. Ne me parlez pas de confiance alors que vous ne laissez personne rentrer dans votre vie. »
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J'oublie, parfois, que tu as grandi Et que plus jamais nous ne serons tous réunis...
Rien ne saurait plus comme avant, c'était certain et gravé dans le marbre de l'histoire des Agreste. Depuis la découverte des Miraculous, rien n'était prévu de durer. Tout allait changer... Se détériorer. La malédiction avait pu ralentir quelques événements mais elle n'avait pas empêché l'inévitable et celui-ci se montrait avec clarté aujourd'hui. Cette famille se fissurait et Gabriel savait en avoir été quelque peu responsable. De part ses actes mais également de part la fierté qui l'isolait à une image figée d'un grand tableau exposé à l'entrée du manoir : un homme strict, froid et distant - tout simplement invulnérable. Il avait plus de sentiments qu'il n'en montrait, c'était certain, mais qui pouvait seulement savoir lesquels ? Sans communication, Gabriel était passé par diverses étapes allant du deuil à la plénitude, retrouvant la joie et le simple plaisir de vivre et d'être aimé, jusqu'à revenir à de plus sombres desseins, des mensonges, une rupture et l'isolement - encore. Qu'en avez vu Adrien ? Lorsque Gabriel était revenu de plusieurs de ses voyages, il ne pensait pas une seule seconde retrouvé son fils grandi, évolué, et surtout adulte. Inconsciemment, il lui en voulait de se l'être permis - détruisant l'idéal qu'il continuait de se faire de sa famille. Il avait raté l'adolescence de son fils et il culpabilisait. Mais pouvait-il culpabiliser longtemps sans finir par rejeter la faute sur les autres ? Il ne pensait pas être le seul fautif de cette histoire mais puisqu'il ne pouvait rien changer... Il supposait que les autres le pouvaient à sa place.
"Je n'en suis pas le seul fautif, Adrien. Rétorqua-t-il sèchement lorsqu'il traita du sort de la famille. Loin de là, même. Cette famille meurt depuis longtemps déjà, alors que je m'évertue à la faire revivre... Mais je ne peux pas aller au-delà du temps."
Parce que tout grandissait, vieillissait puis mourait finalement. Cela ne voulait pas dire, pour autant, qu'il n'y prêtait pas attention. En silence, oui, il surveillait son fils, ses avancements, son évolutions dans la société, dans sa profession et ses ambitions et il en restait fier - seulement déçu de ne pas en faire partie comme ça aurait du se passer. Émilie aurait souhaité voir son fils sourire devant la caméra et elle aurait du le voir... Elle aurait du. Il doutait qu'Adrien comprenne là où il voulait en venir mais il savait que peu comprenait ce à quoi il songeait jour et nuit. Beaucoup d'années sont passées et le fossé continue de se créer entre ses proches et le styliste simplement car si eux avancent, il stagne. Cette rancœur double - envers lui-même et envers Adrien - le cadrait à une distance de lui qui finissait, de toute manière, par se montrer. Lorsqu'il enlaça son enfant, c'était le souvenir de l'avoir fait auparavant - un signe de tendresse qui semblait avoir vieilli avec le temps car Gabriel n'avait plus besoin de se baisser pour le prendre dans ses bras, au contraire. Son regard se levait pour atteindre ceux de son fils et cela, il ne le comprenait que bien trop tard. Il aimait Adrien - plus que tout au monde avec sa mère - mais il se sentait si loin de lui malgré sembler si proche que parfois, si ce n'était par ses yeux bleus pétillants de vie - il avait l'impression de ne reconnaître de lui qu'une vague silhouette dotée de mimiques où il y reconnaissait son enfant. Un enfant devenu grand. Pourquoi était-il parti en voyage alors qu'il aurait pu rester auprès de lui et le voir finir son adolescence ? Pourquoi ne pas l'avoir accompagné à travers ses étapes... Le temps lui avait tout enlevé, la magie aussi. Il en voulait désormais au monde entier mais pour le moment, il ne faisait que refouler ses émotions négatives. Le Papillon devait savoir les gérer sinon ils ne pourraient pas se dire capable d'utiliser ceux des autres...
"C'est ce présent, Adrien, qui est en train de gâcher ma vie ! Ne put-il s'empêcher de s'emporter brièvement avant de soupirer d'un regret. Voyant son fils calme et posé, il décida d'en faire de même. La conversation semblait si bien s'enchaîner, pourquoi tout gâcher ? Ma vie n'a d'importance que si je vous ai à mes côtés. Et, oui, j'ai moi aussi cette impression que cette famille se disloque sans que je ne sache quoi faire pour y remédier - mais ne pense pas que c'est par mauvaise volonté. On me force à rester dans le passé... Ce n'est pas ma faute, Adrien. Ce n'est pas ma faute..." Répéta-t-il en scrutant le sol d'un regard perdu, les lèvres serrées.
Il lui demandait seulement de lui faire confiance, d'attendre encore un peu - sauf que lui-même ne savait encore combien de temps, il ne contrôlait plus rien. Ni son fils, ni ses pouvoirs, ni la résurrection de sa femme, ni ses propres sentiments, sa culpabilité, sa rancœur... Il perdait le fil. Et dire qu'il croyait encore à une rédemption il y a de cela quelques années. Les yeux du père croisèrent ceux du fils quand ce dernier justifiait avoir déjà beaucoup donné en confiance et alors, le père se remémora la fois où Adrien découvrit sa véritable identité et la colère qu'il lui eut exprimé. Un sentiment de déception mêlé à tant d'incompréhension que Le Papillon n'avait pas su résoudre. Il s'était senti si mal d'avoir, à cet instant, d'avoir agi dans le mensonge en pensant aider Adrien et leur famille. Il savait, désormais, que plus jamais il ne pourrait trouver le temps de lui dire tout ce qu'il avait pu traverser.
Gabriel ne répondit pas et regardait simplement Adrien reculer de quelques pas... Cette fois-là aussi, il avait reculé en reconnaissant son père derrière le masque. Il ne devait pas plus comprendre aujourd'hui les changements qui s'opéraient dans cette maison.
"C'est vrai... Approuva-t-il. J'ai eu affaire à quelques problèmes - d'ordre professionnel - mentit-t-il - mais aussi personnelle - avoua-t-il - et je ne voulais pas que tu me vois dans cet état. Mes histoires n'ont pas à te retomber dessus. Nathalie m'aidait à relativiser tout en s'occupant de toi, je ne lui serais jamais assez reconnaissante pour tout ce qu'elle a fait pour cette maison et cette famille... Il serra le poing. Néanmoins, elle a pris une décision en la quittant et je la comprends parfaitement. Elle doit poursuivre sa vie et son propre chemin - je pense que c'est un choix que nous devons respecter."
Il n'allait pas jusqu'à lui demander son avis car de toute manière, il ne l'aurait pas eu. Sans en connaître les détails, Adrien devait juste savoir que Nathalie était partie de son plein gré et dans le but de prendre des distances avec les Agreste. Avec Gabriel, surtout. C'était la seule chose qui y avait à retenir, aucun besoin d'en faire une enquête ou de simplement s'y attarder.
"Elle va bien, ne t'en fais pas ! Coupa-t-il en levant les yeux au ciel alors que son fils s'en inquiétait. Du moins - Je le suppose. Je n'ai plus de nouvelles d'elle depuis notre dernière discussion mais je suis persuadé qu'elle s'en sort très bien par elle-même. Nathalie est une personne intelligente et vive d'esprit qui sait se sortir de n'importe quelle situation. Elle n'a pas besoin de nous... Et nous ferons en sorte de nous débrouiller sans elle, désormais."
Avaient-ils le choix ? Si Gabriel avait forcément été brisé de savoir son amie d'enfance - et plus encore, mais l'avouerait-il seulement ? - quitter le manoir à cause de lui, il se réconfortait en se disant que justement, c'était à cause de lui... Et que s'éloigner était peut-être le meilleur moyen de la préserver. Qui savait ce qui pourrait arriver plus tard ? Il n'en savait rien parce que depuis un certain temps, il ne savait plus de quoi demain serait fait et cette idée l'effrayait discrètement. Mais il n'en montrait toujours rien : ce même visage de marbre fixait un point pour ne jamais s'ouvrir aux alentours.
"Tu t'y feras avec le temps. Maintenant, si tu n'as pas de questions... -"
On toquait alors à la porte. La jeune femme et secrétaire se permit d'ouvrir :
"Monsieur. Le dîner est prêt..."
Gabriel se contenta de baisser un regard distant. Il se souvenait n'avoir demandé qu'un seul couvert, Adrien allait être déçu de ne pas voir de changements dans cette habitude même après en avoir parlé. Le styliste n'arrangeait rien, il le savait. Sa volonté allait bientôt être mise en doute alors que lui la savait toujours présente et forte. Paradoxalement, pourtant, il s'écarta de la porte, de son fils, et se rendit jusqu'à une étagère à l'autre bout de la pièce pour faire mine d'y chercher un ouvrage, fixant les titres avec absence.
"As-tu autre chose à me dire, Adrien ?"
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There's a room I need to sit in surrounded by my favourite view.
Son père répondait à ses questions et il était content d'entendre les réponses vraiment mais cele ne l'aidait pas à grand chose. Au fond, le jeune Agreste savait que son père n'allait pas changer d'attitude pour autant. Adrien savait qu'il avait une part de responsabilité dans cette histoire. Après tout, il s'éloignait de son père et ne cherchait plus comme avant à se rapprocher de lui et à avoir des échanges tous les jours. Plus le temps passé et plus Adrien avait du mal à faire des efforts. Il était épuisé, fatigué de voir que rien ne changeait malgré tout ce qu'il essayait d'apporter. Adrien avait tout essayé. Toquer à la porte du bureau de son père avant de lui raconter ses journées dans l'espoir de voir son père ouvrir la porte pour l'écouter et le prendre dans ses bras. Citer son père devant les caméras et lui faire un beau message d'amour en espérant que en rentrant ce dernier serait là pour l’accueillir. Le date de mort de sa mère, il avait toqué plusieurs fois à la porte du bureau de son père voulant lui tenir compagnie. Adrien savait que c'était un jour difficile pour son père, plus que difficile même. Mais cela ne finissait jamais bien. La plupart du temps, Adrien finissait assis par terre, contre le mur. Le visage enfouit dans ses genoux avant que Nathalie ne pose délicatement sa main sur le crâne du blond. Elle tendait gentiment un mouchoir tout en affichant un petit sourire, tendre et remplit d'amour. Nathalie était l'amie d'enfance de son père et de sa mère. Elle travaillait pour eux depuis des années. Son boulot continuait juste à gérer l'emplois du temps de son père, ses rendez-vous. Sauf que Nathalie faisait toujours plus que ça.
Nathalie aimait surveiller la santé de son père. Elle osait même lui donner l'ordre d'aller se coucher parfois et son père ne disait rien. Il le faisait tout simplement. Elle prenait soin du père de Adrien et elle prenait soin d'Adrien aussi. Quand le jeune Agreste avait eut la grippe, elle était resté à ses côtés. Nathalie était devenu beaucoup de choses pour la famille Agreste et pour Adrien, c'était devenu un élément indispensable dans cette famille, dans ce manoir. Elle était l'élément qui maintenait l'équilibre, qui empêchait au mur de s'écrouler. Et maintenant ? Vu qu'elle n'était plus là, qu'allait faire Adrien ? Il sentait déjà le sol se dérober sous ses pieds. Son père avait répondu à ses questions mais c'était insuffisant. Cette boule au fond de sa gorge ne cessait de grossir l'empêchant presque de respirer. Sa vue devenait légèrement flou mais pas assez pour que la personne en face de lui remarque qu'il était sur le point de pleurer. Adrien ne demandait pourtant qu'une chose, de l'amour familial. Il avait déjà 21 ans maintenant, c'était un jeune adulte. Son adolescence était passé comme un coup de vent, une adolescence qui lui avait été volé malheureusement. En vouloir à son père était peut être un grand mot mais il était en colère contre lui. Tellement en colère.
Adrien était encore surpris que le papillon ne le prenne pas pour cible. Depuis ces dernières années, le jeune Agreste débordait d'émotions négatives et pourtant c'était son entourage qui souffrait des pouvoirs du Papillon. Enfin, il n'allait pas s'en plaindre. Ladybug avait besoin de Chat Noir dans un sens. Enfin ce n'était pas le sujet pour le moment. Adrien plongea finalement son regard dans celui de son père. Ses yeux étaient légèrement humide mais le blond resta droit et calme. Camille, la nouvelle secrétaire entra dans le bureau annonçant que le repas était prêt. Vu le regard fuyant que son père avait, Adrien comprit rapidement, alors il décida d'attaquer.
« Se débrouiller sans Nathalie ? Vous en êtes sûr ? Vous allez virer cette Camille dans combien de jours ? Vous comptez le faire aujourd'hui ou demain ? »
La jeune Camille haussa les sourcils, comment ne pouvait-elle pas être au courant du sort que son père lui réservait ? Cette Camille faisait n'importe quoi, elle était maladroite et tête en l'air. Elle n'était aussi douce et attentionné que Nathalie. Pas aussi silencieuse que Nathalie. Ce n'était qu'une question de temps avant que son père ne la vire, elle aussi. Adrien fronça les sourcils avant de claquer sa langue contre son palais montrant que sa colère montait petit à petit.
« Autre chose à vous dire ? C'est comme ça que vous voulez finir notre conversation ? » Il lâcha un petit rire nerveux avant de tourner la tête vers Camille. « Pour combien de personne vous avez mis la table? »
Elle ne répondit rien dans un premier temps, posant son regard sur Gabriel. Camille ne savait pas si elle devait mentir ou dire la vérité et cherchait sûrement une réponse auprès de son patron. Adrien haussa les sourcils avant de se tourner vers son père, croisant ses bras contre son torse.
« J'ai beau vous parler, jamais vous ne comprenez. Nos conversations tournent en rond, père. »
Sans honte, Adrien fit signe à Camille de disparaître. Il ne voulait plus la voir dans le bureau. Ils n'avaient pas besoin d'elle pour régler leur conflit. Le blond était vraiment en colère contre son père, beaucoup trop pour avoir une simple discussion. Comment son père pouvait lui faire une chose pareille ? Son existence n'avait donc plus aucune valeur pour le grand Gabriel Agreste. Adrien avait simplement l'impression d'avoir perdu son père en même temps que sa mère. Une impression que le jeune Agreste n'aimait pas avoir et pourtant. Adrien se contenta juste de fixer son père pendant un long moment, aucun mots ne voulaient sortir de sa bouche. Il ne savait que dire. Adrien en avait assez vu durant toutes ses années, assez pour se dire qu'il en avait marre de se battre.
« Je vais partir à la recherche de Nathalie. Et je vous ferai confiance qu'à partir du moment vous passerez un peu plus de temps avec moi. »
Il leva ses épaules avant de pousser un long soupir. Adrie n'aimait agir sous la colère, ce n'était pas de son genre. Il était normalement quelqu'un de bon et de bien élevé.
« Je suis désolé, père. Mais je n'arrive plus à vous faire confiance. Je suis sûr que vous faites quelque chose de bon pour cette famille mais je penses que cette occupation n'est pas obligé de prendre tout votre temps. Je mange seul depuis plus de six ans maintenant. Pourquoi ? » sa voix se brisa légèrement avant qu'il ne racle sa gorge pour se reprendre. « C'est ma ressemblance avec mère qui vous met mal à l'aise ? Je ne comprends plus... Je fais tout pour vous. Je suis mannequin pour votre marque, je ramène de bonne note. Je joue dans des films. J'ai 21 ans maintenant père, je ne resterai pas éternellement ici. Pour avoir du temps ensemble c'est maintenant ou jamais. »
Adrien resta planté un moment devant son père. Il attendit sûrement une réponse de la part de son père mais l'attente était trop longue. Le blond n'en pouvait plus, il fit alors un signe de la main pour faire comprendre à son père que n'était pas la peine de répondre. Le silence lui allait très bien. Il afficha alors un petit sourire triste.
« Je n'ai plus de questions, je vais vous laisser. Si vous me cherchez, je suis dans ma chambre... »
Il rouvrit la porte du bureau de son père et tomba nez à nez avec Camille qui semblait désolé de la situation. Comme toutes les autres avant elle. Adrien évita alors la jeune femme avant de marcher doucement vers la salle à manger, ou se trouvait son assiette. Une longue table pourquoi ? Lui seul, ridicule. Adrien finit alors par s'asseoir devant son repas, jouant plus avec la nourriture qu'autre chose.
Gabriel Agreste
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J'oublie, parfois, que tu as grandi Et que plus jamais nous ne serons tous réunis...
Pourquoi ne s'en était-il pas douté ? N'était-ce pas la malédiction des Agreste qui les hantait depuis des décennies ? Gabriel ne s'en étonnait plus, même lorsqu'il cherchait à communiquer avec son fils, il y avait toujours ces secrets qui venaient les séparer. Mais il n'avait pas le choix... Il se devait de les garder pour lui pour protéger sa famille parce qu'il savait ce qui se passerait si Adrien venait à savoir. Ils avaient déjà vécu cette scène même si le jeune garçon ne s'en souvenait pas. Il était préférable qu'il ne s'en souvienne jamais. Si Émilie et Nathalie étaient parties à cause des Miraculous, Gabriel ne voulait pas que son fils soit le suivant sur la liste. Ce n'était pas grave, se disait-il, il pouvait gérer ça à lui-même, il réglerait le problème, sauverait ce qui reste... Mais il fallait juste. Que son fils. Lui fasse... Confiance. Or ce n'était pas le cas - plus depuis un moment. Leur secrétaire (la vraie, l'unique, la seule) avait quitté les lieux avec l'âme du manoir qu'elle arrivait à faire rayonner. L'habitat mourrait doucement mais son propriétaire n'avait pas le temps de s'en préoccuper puisqu'il tentait de réparer l'irréparable sur le côté. Il comptait sur son fils - peut-être trop ? - pour se charger de garder la maison intacte au retour de sa mère mais pouvait-on arrêter le temps ? Dehors, le monde tournait encore.
Gabriel Agreste resta sur ses positions, soudainement distant et froid après avoir enlacé son fils pour la première fois depuis longtemps. Il lui demanda de s'adapter à la situation actuelle et d'avancer - belle ironie face à ce que lui refusait de traverser. C'est à ce même moment que Camille, leur nouvelle secrétaire, fit son entrée pour annoncer le dîner de ce soir. Le cœur du père se serra face à cette nouvelle discussion qu'ils laissaient en suspend. Silencieusement, il attendait que le garçon quitte les lieux pour se terrer dans son coin à nouveau mais celui-ci avait reprit de plus belle, figeant les gestes de son père - et ceux de la jeune femme. Gabriel n'adressa aucun regard à cette dernière, il se contenta d'éviter les regards portés sur lui en observant les livres de l'étagère vers lesquels il s'était tourné. Sur la défensif, c'est Adrien qui attaquait à nouveau suivi d'un silence de plomb que Camille n'osa pas briser. Dans quelle famille avait-elle été embauchée, c'était à se demander. Bien sûr, on lui avait ordonné de ne mettre qu'un seul couvert et c'était ce qu'allait retrouver Adrien lorsqu'il quitterait la pièce, encore une fois déçu du comportement du styliste et du peu d'efforts qu'il semble pouvoir faire pour cette famille.
"J'ai beau vous parler, jamais vous ne comprenez. Nos conversations tournent en rond, père."
Il avait raison et l'homme d'affaires ne pouvait l'y contredire même s'il le voulait. Pourtant, ce n'était pas faute de s'innocenter lorsqu'il se tourna enfin dans la direction de son interlocuteur d'un regard assuré.
"Oui, elles tournent en rond, Adrien, nous sommes d'accord là-dessus, mais je t'interdis de mettre toute la faute sur moi. Je suis généralement très occupé ce qui vaut cette distance et ça ne me plait pas, crois-moi. Ça n'empêche pas pour autant que je suive ton programme avec attention et que je continue de prendre de tes nouvelles parce que je suis ton père. Tu es l'une des personnes à laquelle je tiens le plus au monde et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour assurer ta sécurité. Il souffla. Ne pas être présent physiquement ne signifie pas que je ne le suis pas du tout..."
Milles et une fois, il tentait encore de se justifier - lui et sa prise de distance - espérant que ses fautes seraient oubliées. Le problème était encore qu'il les répétait. Combien de temps pourrait-il encore continuer à les commettre tout en laissant les autres les lui pardonner ? Gabriel perdait beaucoup au jeu parce qu'il restait persuadé qu'à miser, il finirait par tout gagner. Ces tristes espoirs l'amenaient à se confronter, comme aujourd'hui, à son fils et à ses plaintes. Auparavant, c'était Nathalie qui se chargeait de lui trouver des excuses et le couvrait, en quelque sorte. Elle était l'intermédiaire qui défendait Gabriel dans toutes situations mais maintenant qu'elle n'était plus là, il se devait de faire face à ses propres problèmes et il en voyait alors l'ampleur. Adrien voyait plus sa secrétaire que son propre père, s'inquiétant d'autant plus pour son départ précipité. Il confia à Gabriel souhaiter partir à sa recherche, ce qui attisa vivement l'intérêt de celui-ci, sans pour autant l'inciter à s'y opposer. Nathalie elle-même avait confié beaucoup tenir à Adrien - comme elle pouvait tenir à un fils - alors pourquoi empêcher que leur lien se brise simplement car un autre avait pris fin ?
Le styliste était prêt à entendre la confiance qu'Adrien ne portait plus en lui, ce qui lui paraissait logique dans un sens, mais il n'avait pas été préparé pour la suite de ses propos. Il perdit le fil lorsqu'on lui fit clairement comprendre que son fils ne serait pas là pour l'éternité. Qu'il avait 21 ans et qu'un jour, il partirait. Son sang ne fit qu'un tour à cette annonce, comme un instant décroché de la réalité. Quand est-ce que Gabriel avait-il réalisé un tel fait ? Il savait que son fils s'éloignait déjà de lui depuis des années déjà mais il ne supposait pas qu'un jour, il serait seul dans cet immense manoir déjà tellement vide pour eux deux. Tenté de se rétracter à nouveau, de terrer ses émotions au fin fond de lui-même pour rétorquer brièvement à cette remarque que c'était la vie et qu'il ne lui en voudrait pas de partir au vu de son âge, le père fit néanmoins preuve d'un certain bon-sens qui l'empêcha de parler tout de suite. Il réfléchit aux terribles conséquences que ça pourrait causer. Avoir l'impression de perdre son fils mais le savoir sous son toit et d'une certaine manière "sous contrôle" était une chose qu'il pouvait encore supporter. Seulement, le perdre définitivement ruinait tout l'espoir qu'il nourrissait depuis la mort d'Émilie. Le temps avait-il donc tant avancé que ça ?
Plongé dans le regard de son fils, il réalisait peu à peu ce qu'il pouvait perdre selon sa réponse. Sa voix se cassa à sa première tentative de réponse.
"Ce -... Il se reprit. Ce n'est pas ce que je veux, tu t'en doutes bien, Adrien."
Le jamais le fit intérieurement angoisser. Lui qui songeait tant au passé, il n'avait jamais pensé à l'avenir qui pouvait se profiler sous ses yeux sans qu'il n'en prenne jamais conscience. Venant peut-être tout juste de réaliser ce qu'il souhaitait à tout prix éviter, il n'en dit pas mots de plus et c'est son fils qui conclut la discussion en quittant la pièce, remplacée par Camille qui se permit de fermer la porte derrière elle. Le silence pesait encore des traces de la discussion précédente et lourde était l'atmosphère qui y régnait.
"Monsieur..."
Gabriel ne répondit pas à son appel. Toujours dans la même position depuis quelques minutes, il réfléchissait à ce qui venait de se passer et c'était comme si tous ses projets se mettaient à jour comme dans l'urgence d'un moment qui se consumait trop vite. Adrien allait partir un jour pour fonder sa propre famille et finalement, ce que Gabriel redoutait, c'était que ça soit le mieux pour lui. Il fallait réaliser le plus important dans cette histoire : le principal coupable de la mort de cette famille n'était pas celle d'Émilie, c'était lui. À vouloir souhaiter plus, il avait consumé le peu qui lui restait et aujourd'hui, il doutait de ses propres choix. Peut-être était-il nocif pour Adrien ? Peut-être était-ce effectivement mieux qu'il s'épanouisse avec sa propre famille alors que mourrait la leur ? Gabriel sentait son cœur durement se serrer à cette simple idée d'avoir perdu tant de temps et de ne pas avoir vu son fils grandir comme il l'aurait voulu. Emplit de regrets, de remords et de haine enfouie, il se contenta de se mordre silencieusement les joues d'un regard absent, avant d'ajouter :
"Demandez au cuisinier d'ajouter un couvert, Camille.
- Maintenant ? Hésita la jeune femme.
- Oui. Dépêchez-vous."
Hochant vivement la tête, elle s'exécuta.
***
À cette grande table, seul Adrien avait l'habitude de s'asseoir pour manger. On comprenait pourquoi il pouvait l'éviter pour aller manger dehors avec ses amis. À ses côtés, exceptionnellement, un couvert s'ajouta et quelques minutes plus tard, Gabriel entra dans la salle à manger, le regard tourné vers le sol tandis qu'il avançait jusqu'à sa place et s'y installa. Le cuisinier vint silencieusement le servir sans un mot et le styliste commença à manger. Cette pièce était terne, pensait-il, c'est vrai. Pourquoi le silence prenait un sens lorsqu'il était accompagné ?
"Il faudrait redécorer cette salle, je pense." Lança-t-il premièrement avec détachement.
Cette remarque servait d'amorce à une discussion qui ne serait peut-être jamais terminée mais tant pis. Gabriel, depuis quelques instants, se mettait à douter des prochains jours, des prochains mois et de ce que ça pourrait signifier pour lui et Adrien. Il avait peur, évidemment. Seulement, ça, il ne pouvait pas le montrer - trop habitué à cacher le moindre de ses sentiments. Poursuivant le repas comme si rien d'inhabituel se produisait, comme s'il mangeait avec son fils chaque jour à la même place, à la même heure, il préparait néanmoins sa prochaine remarque avant d'entrer dans le sujet qu'il préférait aborder vite avant que l'émotion ne le brise.
"Je te donnerais l'adresse de Nathalie un peu plus tard pour que tu ailles lui rendre visite. Elle est toujours à Storybrooke, pour le moment, tu pourras donc en profiter."
Son regard ne se détournait jamais de l'assiette dans laquelle il piquait et noyait ses pensées. Toujours en silence, il poursuivait froidement le repas jusqu'à ce qu'il décide à poser délicatement les couverts sur la table et ne ferme les poings, attirant l'attention de son fils.
"Tu sais, Adrien... Commença-t-il d'une voix grave. Je l'oublie trop souvent mais, tu as raison. Son regard se releva alors vers lui. Tu as 21 ans. Tu n'es plus un adolescent, tu es un adulte maintenant et je dois... Je dois m'adapter à ça. Mes projets n'ont plus à te concerner, tu es assez grand pour avoir les tiens et je comprendrais que -"
Il était difficile de proposer une solution soi-même quand on n'était de tout cœur contre. La solution ne résolvait qu'une partie du problème et ce qui comptait, ici, c'était le bonheur de son fils avant tout. Impossible pour autant de le lui dire sans décaler les yeux vers un autre point. Gabriel attrapa alors à nouveau ses couverts pour reprendre plus normalement une discussion qui ne devait pas l'impacter.
"Et bien, je comprendrais que tu souhaites quitter le manoir pour t'installer ailleurs. C'est dans l'ordre des choses, je suppose. Tu sais que je ne souhaite que ton bonheur avant tout et comme tu as dit... Tu ne pourras pas rester éternellement ici."
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Adrien Agreste
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S H A D O W S settle on the place that you left.
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There's a room I need to sit in surrounded by my favourite view.
Espérer un changement de la part de son part alors que cela faisait des années que rien n'avait changé, c'était un peu ridiculu de sa part. Cela faisait sept ans maintenant qu'il vivait les même chose encore et encore. Les sorties avec ses amis qu'il avait du annuler à cause de son père. Les Noëls qu'il passait à pleurer dans sa chambre parce que cette époque avait toujours été difficile. La mort de sa mère, l'absence de cadeaux et de son père pour les fêtes. Son anniversaire qui n'avait été que des déceptions sur déceptions. Adrien avait bien compris que rien ne reviendrait à la normal. L'époque ou son père passait du temps avec lui, ou il se baladait dans la cours avec lui semblait lointaine. Il était énormément en colère contre son père mais en même temps il n'arrivait pas à lui en vouloir. Pourquoi ? Parce qu'il savait que le but premier de son père était de le protéger. Depuis la mort de sa mère, Gabriel passait son temps à surveiller Adrien, d'une façon ou d'une autre. Dans un premier temps, il refusait que son fils aille en cours comme tous les autres. Il n'avait pas le droit de sortir et de se faire des amis. Chloé avait été sa seule amie pendant des années. Après ça il avait fini par accepter mais pourquoi ? Son père refusait que Adrien sorte avec les autres, il refusait qu'il aille au sortie scolaire. C'était maladroit mais le blond savait que son père voulait simplement le protéger.
Malheureusement il grandissait. Il avait 21 ans maintenant, il était majeur. Des amis aimaient faire des sorties, pour se retrouver. Ils n'étaient plus tous ensemble comme au collège. Nino était spécialisé dans la musique à l'université, Alya dans le journalisme, Kim dans le sport, Max en informatique. Marinette n'était même pas à l'université mais dans une école de mode et Adrien était spécialisé dans le cinémas. Autant dire que personne n'était dans la même classe. Dans la même université certes mais elle était grande et ils étaient tous très occupés. Alors qu'ils pouvaient se voir tous ensemble, ils en profitaient. Tout comme Adrien. Au début il ne disait rien quand son père lui interdisait de sortir mais rapidement il avait compris que si il continuait à faire ça, il perdrait ses amis et son futur serait encore plus sombre que son passé.
Un soupir sortit de la bouche du blond tandis qu'il jouait encore avec son brocolis. Le tic tac de l'horloge qui se trouvait dans le salon était en train de le rendre dingue. Plus le temps passait et plus ce manoir le rendait mauvais. Adrien avait pourtant aimé cette demeure. Il se souvenait courir à toute vitesse dans les couloirs alors que sa mère essayait de l'attraper. Les parties de cache-cache qu'il avait fait avec ses parents. Le bureau de son père ou il passait son temps à jouer. Le premier shooting photo qu'il avait fait dans les escaliers du manoir. Maintenant ce manoir ne servait plus que de toit pour la nuit vu qu'il ne faisait plus rien dedans. Le jeune Agreste piqua finalement le légume avec sa fourchette avant de le mettre en bouche. Il mâcha avec lassitude avant de poser son regard sur Camille qui était venue se placer gentiment dans un coin de la pièce.
« Je penses sortir cet après-midi, Camille. Je vous le dis à vous parce que mon père... » Il fixa longuement son assiette avant de placer sa main devant son visage afin de masquer la tristesse que l'on pouvait clairement lire sur son visage. « Enfin vous avez compris. »
Camille afficha une petite moue avant de simplement hocher la tête. Que pouvait-elle faire de plus, il se le demandait. Nathalie en faisait énormément mais c'était parce qu'elle connaissait bien son père et parce que cela faisait des années qu'elle avait travaillé pour lui. Adrien n'en demandait pas autant à Camille, son père allait sûrement bientôt la virer de toute façon. Le blond fronça les sourcils quand il vit un cuisinier entrer dans le salon et un sourire se dessiner sur le visage de Camille. Le cuisinier rajouta un couvert avant de repartir alors que Camille tourna sa tête vers l'entrée du salon. Adrien fixa l’encadrement de la pièce avant de voir son père arriver. Gabriel s'installa à côté de son fils et les cuisiniers terminèrent d'emmener le plat à Gabriel.
Un court silence s'installa dans la pièce. Adrien n'en revenait pas. Son cœur battait rapidement comme si il venait de voir quelqu'un de très important passer à côté de lui. C'était vraiment le cas. Son père était très important pour lui, il avait presque envie de pleurer et de le prendre dans ses bras mais Adrien savait. Il savait que son père avait besoin de lui parler alors il resta assis calmement sur sa chaise tout en mangeant le contenu de son assiette. Son père parla dans un premier temps de la décoration. Adrien était entièrement d'accord avec lui. Ce salon manquait de couleur mais la suite de la conversation devenait plus intéressante. Nathalie était toujours à Storybrooke et en plus son père allait lui donner l'adresse. Adrien afficha un petit sourire en coin, il allait le remercier mais Gabriel prit un air grave et son fils comprit. Il avait blessé son père, mentionnait quelque chose qu'il n'était pas prêt d'entendre. Gabriel avait l'air secoué et Adrien se sentait affreusement désolé.
Son père lui avoua qu'il comprendrait si Adrien devait quitter le manoir pour construire son propre nid. Le styliste reprit ses couverts et continua de manger comme si rien ne venait de se passer. Adrien connaissait son père, il était fier et pudique avec ses sentiments. Le blond avait comprit que son père fût impacté par ses dires. Il afficha alors une petite moue avant de poser délicatement sa main sur celle de son père avant d'afficher un petit sourire quand Gabriel releva son visage.
« Père... Je... » Sa voix trembla légèrement, réalisant que son père avait absolument besoin de lui. Que son comportement avec lui n'avait pas été juste. Il déglutit difficilement avant de reprendre la conversation. « Je ne compte pas quitter le manoir pour le moment. Ma vie est avec vous, vous êtes ma seule et unique famille. Si je suis dur et maladroit avec vous c'est parce que j'ai peur. »
Adrien serra un peu plus la main de son père dans la sienne, machinalement. Leur relation avait toujours était douloureuse depuis quelques temps. Ils se faisaient souffrir mutuellement parce qu'ils ne se comprenaient pas l'un l'autre. Son père avait du mal à voir que Adrien grandissait et Adrien avait du mal à accepter que son père ne puisse pas tourner la page. Mais le blond s'en rendait compte maintenant, son père était enfermé dans un cercle vicieux et il n'arrivait pas à en sortir.
« Mère est partie et j'ai fini par l'accepter parce que je ne la voyais plus. Elle n'était plus là le matin pour me réveiller ou pour chanter une chanson quand je jouais du piano. Je l'ai accepté parce que je n'avais pas le choix mais vous père. »
Il releva doucement son visage vers son père, ses yeux brillaient mais aucunes larmes ne coulaient. Cela ne servirait à rien de pleurer. Adrien voulait juste le faire comprendre certaine chose sans lui faire de la peine. Sans inquiéter son père ou encore le faire culpabiliser.
« Vous père... Vous êtes encore là. Vous êtes vivant et il n'y a rien de pire de savoir son père vivant mais de ne jamais le voir. De le voir changer et se terrer sans pouvoir rien faire. » Il marqua un petit temps de pause avant de retirer sa main de celle de son père. « J'ai seulement besoin de vous et de personne d'autre. Et vous avez besoin de moi. On est une famille, on peut encore s'aider. Alors non je compte pas partir maintenant. »
Un petit sourire se dessina sur le visage de Adrien avant qu'il ne pose un regard sur Camille. La femme comprit directement. Elle hocha doucement la tête avant de quitter la pièce sans dire un mot. Elle n'avait pas besoin d'écouter leur conversation qui était plus que intime surtout pour son père.
« J'irai voir Nathalie et je lui dirai de revenir. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous et je ne veux pas savoir. C'est à vous de le régler mais nous avons besoin de Nathalie et vous le savez et père... »
Adrien marqua un petit temps de pause avant de se lever de sa chaise. Sans attendre une seconde de plus, il enroula ses bras autour du corps de son père avant de venir se blottir contre le dos de ce dernier. Le blond ferma les yeux profitant de ce contact qu'il n'avait que très rarement.
« Je vous aimes. Ne doutez pas la dessus. Je vous aimes et je vous aimerai toujours. »
Gabriel Agreste
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- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.
◘◘◘
Heroes make mistakes too...
| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦ | Dans le monde des contes, je suis : : Gabriel Agreste alias le Papillon
J'oublie, parfois, que tu as grandi Et que plus jamais nous ne serons tous réunis...
Le contact de la main d'Adrien sur celui de son père figea ce dernier qui porta alors un regard attentif à celle-ci, avant de le grimper jusqu'au visage de son fils. Il semblait impacté par ses mots mais Gabriel redouta intensément sa réponse. Allait-il sourire et le remercier de lui laisser la possibilité de partir et de fonder une nouvelle famille... Ou bien allait-il refuser et partager ce que le père souhaite réellement : rester ici. Le cœur du styliste battait vite. Il avait peur de perdre son fils comme il avait pu perdre tout le reste de sa famille à un moment donné. Allait-il finir seul dans ce manoir jusqu'à la fin de ses jours ? Était-ce sa punition pour avoir défié la mort ? Il avait peur. Oui. Il ne pouvait pas le nier, sur le moment.
Puis son pouls se calma. Il respirait à nouveau. Adrien avait donné sa réponse et il ne souhaitait pas partir. Bien au contraire, il voulait encore profiter de cet endroit mais surtout accompagner son père et passer plus de temps avec lui. Si Gabriel ne pouvait se justifier quant à tout ce temps qu'ils avaient perdu, il était néanmoins tout à fait d'accord avec son fils et sourit en retour d'un tel soulagement. Adrien commençait-il à voir ce que son père cachait depuis si longtemps ? Commençait-il à comprendre dans quel piège il s'était lui-même refermé ? S'il devait y avoir une personne pour l'en sortir, Adrien était certainement le mieux placer... Alors que Gabriel l'écoutait attentivement, il sentit l'étreinte se retirer. Émilie n'était plus là, c'était certain... Et désormais, il s'y était fait. Il aurait souhaité néanmoins ne pas en être allé aussi loin s'il avait su à quel point ce serait inutile. Il perdait encore au change puisque sa femme ne pouvait toujours pas reposer en paix. Son corps était toujours porté disparu mais ça, Adrien ne le savait pas.
Il acquiesça. Sincèrement.
"Je te remercie, Adrien... D'être là pour moi malgré toutes les fois où je ne l'ai pas été. Je souhaiterais être un meilleur père pour toi, je t'assure. Toute cette histoire sera bientôt terminée et nous pourrons reconstruire une vie normale... Une famille."
Même si Émilie n'était plus physiquement là, elle gardait une place dans le cœur de chacun. Gabriel devait aussi l'accepter. Quant à Nathalie... C'était compliqué. Il regrettait qu'elle soit partie, tout comme Adrien, il le voyait bien. Mais leur relation avait été mise à rude épreuve avec son combat pour récupérer sa femme. Peut-être que plus tard, ils se retrouveraient ? Adrien se redressa de sa chaise dans un temps de silence qu'il avait laissé. Il se dirigea derrière son père sans qu'il n'en comprenne rien puis l'enlaça. Gabriel sentit son poids dans son dos. Un poids doux et réconfortant enchaîné de quelques mots auxquels il ne s'attendait pas. Des larmes auraient pu couler sur ses joues s'il ne s'était pas retenu. Totalement pétrifié, hésitant, perturbé mais en même temps heureux, il prit un certain temps avant de serrer à son tour les bras qu'Adrien avait entouré autour de son cou. Puis il sourit.
"Moi aussi, Adrien..."
Il était si doux que d'entendre ces mots, surtout quand on pensait ne plus jamais les entendre de la part d'un être qu'on aime. Gabriel Agreste avait eu peur de perdre Émilie, ce qui finit par arriver, et désormais, il avait peur de perdre Adrien. Mais celui-ci était toujours là... À ses côtés. Laissant le temps à cet instant de s'étendre un maximum, il finit par lâcher sa prise pour inviter son fils à se réinstaller à table et lui avouer quelque chose que - sûrement - Adrien avait déjà pu comprendre de lui-même. Ce n'était pas comme si Nathalie avait aussi bien pu cacher ses sentiments que le styliste.
"Nathalie et moi... Commença Gabriel avec hésitation. Avons été ensemble pendant un temps. Je n'ai pas préféré t'en tenir informé parce que je pensais que tu ne serais pas prêt à cela... Mais peut-être était-ce moi qui ne l'était pas. Nous nous sommes disputés et Nathalie a préféré bon de prendre de la distance pendant un temps. Je respecte son choix. Nous ne pouvons qu'attendre, Adrien. Néanmoins, tu as raison. Ce qui s'est passé entre Nathalie et moi ne te concerne pas, il est donc normal que tu aies le droit de lui rendre visite. Elle serait ravie de te voir."
Le styliste sourit alors au garçon d'un regard honnête et allégé. Il n'avait plus à cacher, au moins, ses sentiments naissants pour sa secrétaire, assistante, confidente et amie d'enfance. Son fils devait savoir. Non seulement parce que Gabriel ne voulait pas garder plus de secrets qu'ils n'en gardaient déjà mais aussi parce que l'histoire entre Nathalie et lui étaient… conclue. Qui savait si ça reprendrait un jour ? Le styliste avait tant d'affaires à régler, tant de problèmes, qu'il n'avait plus le temps de s'occuper d'une vie amoureuse… Peinait-il encore pour une vie familiale. Son fils devait être sa seule priorité.
Terminant son repas, Gabriel se redressa par la suite avec de nouvelles idées pour résoudre ses problèmes de Papillon. Il avait hâte que sa situation se stabilise - il ne savait pas ce qui l'attendait encore. Le tout était qu'Adrien ne s'inquiète pas durant se lapse de temps qu'il espérerait court.
"Nous trouverons du temps pour être ensemble, Adrien. Je te le promets. Je ne ferais plus les mêmes erreurs…"