« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Michel-Ange releva sa bouteille de bière et but une gorgée avec un sourire en coin. Quand elle parla de son camion à pizza, ses sourcils se froncèrent et son sourire s’agrandit quand il déposa la bouteille. « Je me suis rendu compte que je faisais doublon avec le restaurant familial. Et que surtout, c’était pour… M’émanciper. Rassure toi, il ne m’a pas couter grand-chose, et… »
Il marqua une pause. Elle était très à cheval sur certains protocole. Lui moins. Et c’était un peu plus dérangeant car il avait été quand même Maire de la ville. Mais personne n’est parfait. Passant une main derrière sa nuque, signe qu’il était gêné, il se contenta simplement de répondre. « Disons qu’officiellement, il n’existe pas. Le bonheur des Etats-Unis où tout le monde paye en cash… Je comptais l’officialiser à la Mairie prochainement, mais comme j’ai fait marche arrière… En fait c’est un vieux camion que j’ai retapé sur mon temps libre. Je le vendrai pour le prix coutant à mes frères pour étendre leurs services… Je pense toujours à une solution de repli. Le plus génant, c’est qu’elle devient toujours la solution... »
Ricanant à moité, on pouvait clairement voir qu’il était gêné. Quand elle reparla de Jim Gordon et de ses jambes, Michel-Ange se sentit mal à l’aise. Elle avait le don pour taper la où cela faisait mal, de manière précise et sans s’en rendre compte. Bien évidemment que c’était une des raisons majoritaires pour laquelle il avait hésité. Reprenant une gorgée de bière et fixant un point de manière rêveur sans le voir, il réfléchit à la meilleure manière de lui répondre sans la froisser. Enfin, sans agraver la situation. Même si au final, elle n’était pas si grave que ça. « Ouais… Ca m’arrivera probablement pas… Mais c’est quand même un métier dangereux. En fait, c’est pas là où je voulais ne v’nir. »
Reposant sa bière, il lui prit la main. Ca faisait un peu officiel, mais bon. Non, il n’allait pas la demander en mariage. C’était pas encore prévu dans son jeune esprit. Ca n’allait pas dans l’ordre des choses. En revanche, il y pensait. Comme il pensait toujours à l’avenir. « Je ne te parle pas spécifiquement de toi, ou de moi en réalité. Mais nous, et des éventuelles petites tortues à venir. Je veux passer ma vie avec toi. L’appartement, c’est qu’un début, mais je sais qu’on ira plus loin. Parce que je t’aime et que y’a que ça qui compte à mes yeux. »
Prenant soin de ses futurs mots, il retourna plusieurs fois la phrase qu’il allait prononcer avant de lui dire. Inspirant profondément, Michel-Ange reprit :
« Ca va plus loin que ça. Flic, c’est dangereux, qu’on se le dise. Imagine qu’il m’arrive quelque chose et qu’on ait des enfants ? Je refuse que mes enfants grandissent sans père. J’ai grandi sans mère, et je sais ce que c’est. Les conditions sont certes pas les même mais... »
Une boule naquit dans sa gorge. Il parlait beaucoup de sa famille, mais très rarement de l’absence de présence maternelle. Parce que c’était un sujet qu’il n’appréciait tout simplement pas d’aborder. Prenant son courage à deux, mains, Michel-Ange serra la main de Honey. « Je sais que pour eux, ça serait mieux que je sois dans un camion à faire des pizzas, le risque d’un danger imminent serait statistiquement plus faible. Mais il faut aussi que je pense à moi. Je sais pas quoi faire, c’est pour ça que je te mets devant le fait accompli. J’ai pas pris ma décision et ton avis compte beaucoup pour moi. Mais comme je te disais avant, j’ai besoin d’action, d’être vivant. Dans un camion c’est pas vraiment l’action qui est à son plus haut niveau. »
Ayant toujours sa main dans la sienne, il la caressa doucement et la regarda dans les yeux. Elle était belle. Elle était son phare dans le nuit. Peut être la mère qu’il n’avait jamais eu ? Non ca c’était méga bizarre, même si il paraissait que les garçons se basaient sur le modèle de leur mère pour trouver l’amour. Lui n’avait pas connu sa mère. Et quand bien même, il doutait qu’une Tortue soit vraiment d’une grande aide dans un moment pareil.
Honey Lemon
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Honey ne pouvait pas tellement le contredire, en tout cas pas sur le premier point. Les Turtles et la pizza, c'était une grande histoire, sans doute d'amour, que la jeune femme ne comprenait pas totalement. Elle aimait manger et bien manger, mais... ça s'arrêtait là. Cela dit, elle avait une certaine admiration pour les personnes qui travaillaient dans les métiers de bouche, leurs conditions et leurs horaires n'étant pas des plus aisées. Quant au deuxième argument, elle n'avait jamais demandé à voir la facture et ne s'en octroierait pas le droit. Sous aucun prétexte. Michel-Ange faisait ce qu'il voulait de son argent, même si, du point de vue de Honey, c'était mieux de le dépenser avec prudence et en faisant ses comptes de manière mensuelle. La jeune femme avait un Excel dédié et analysait scrupuleusement ses dépenses et ses rentrées d'argent, capable d'en faire des courbes et des moyennes quand l'envie lui en prenait. Bizarrement, elle sentait que jamais ce genre d'envie ne prendrait Michel-Ange. Chassant cette réflexion de son esprit, la jeune femme opina. Revendre le camion était la meilleure chose à faire. Et c'est toujours silencieuse qu'elle le laissa poursuivre, sans se rendre réellement compte de l'impact que son commentaire sur sa première mission "Magic League" avait eu en Michel-Ange. Mais ce n'était pas rare que Honey ne se rende pas compte. C'était même très fréquent. Elle se rendait, en revanche, très bien compte, des propos absolument charmants et lui sourit de toutes ses dents. Honey appréciait son côté romantique mais mit du temps à saisir l'allusion aux tortues : - Moi aussi je t'aime et j'ai envie de voir notre relation évoluer. On a franchi une sacrée étape avec cet emménagement mais tu sais j'ai déjà Schrödinger, j'ai pas besoin d'autre anim... Oh, tu voulais dire... Je vois. Tu sais que je suis pas ovipare, n'est-ce pas ? J'ai des ovules, a priori en bon état, mais ça s'arrête là, concernant mes œufs. Les humaines sont vivipares, je t'apprends rien, je pense. Elle le pensait et l'espérait un peu. Honey n'avait jamais trop réfléchi à faire un bébé avec Michel-Ange et maintenant qu'elle y pensait, du fait de la conversation, elle se demanda si une conception était possible, était donné qu'ils n'appartenaient, à l'origine, pas à la même espèce. Mais, et c'était la première fois que Honey eut ce genre de pensées, elle songea au Sort Noir de Regina Mills (qu'elle n'avait pas souvenir d'avoir rencontré, en dépit de sa réputation qui la précédait métaphoriquement) et se dit qu'une sorcière aussi puissante avait dû rendre Michel-Ange suffisamment humain pour rendre la conception possible. Une fois de plus, la scientifique remisa ces pensées dans un coin métaphorique de son esprit pour laisser Michel-Ange poursuivre son raisonnement. Quand il disait "enfants' c'était beaucoup plus simple, quand même. Et tout ce qu'il disait avait du sens. Honey aurait pu se contenter d'opiner pour monter intérêt et compréhension mais elle écarquilla également les yeux quand il mentionna sa mère. Ca, ce n'était pas le genre de sujet que Michel-Ange abordait. Et elle n'avait pas besoin d'être Deborah Gust pour saisir les émotions qui traversaient son amoureux à ce moment-là. Et Honey y songeait tellement qu'elle ne faisait presque plus attention à la main qui caressait la sienne. Elle eut l'impression d'avoir la bonne réponse, en tout cas celle dont Michel-Ange avait besoin, et même si elle la délivrerait probablement avec maladresse, quand son tour vint, Honey ne cilla pas et sourit, bienveillante, à Michel-Ange : - Tu devrais le faire. Tu as l'air d'en avoir envie, sinon besoin. Je te soutiens. De toute façon, personne ne peut connaitre le futur. On aura peut-être des enfants et peut-être pas. Peut-être qu'une météorite me tombera dessus et que cette fois je ne me réveillerais pas. Peut-être que j'aurais un cancer que ton monde ne sait pas encore guérir mais le mien si. Peut-être que tu seras renversé en allant acheter du lait. Ou alors rien de tout cela n'arrivera et on mourra centenaire. Tu as tes chances, tu es une tortue, lui rappela la jeune femme en souriant. On peut pas le savoir et si on pouvait, je ne voudrais pas le savoir. Si tu as peur de faire quelque chose à cause d'une probabilité, alors le mieux c'est encore que tu ne sortes jamais de chez toi. Mais je crois que ça te rendrait fou. Va combattre le mal avec un insigne et un pistolet. Je te soutiens. Et puis... dans un camion à pizza aussi on peut mourir. Tu veux que je te cherche des exemples ? proposa la scientifique, prête à poursuivre son raisonnement. Honey était athée. Pour elle, quand on mourrait, on mourrait. C'était fini. Mais jusqu'à ce que ça arrive, elle était d'avis qu'il fallait vivre à fond, la vie dont on avait envie, de préférence. - Ou tu préfères que je te prête mon téléphone pour appeler le commissariat et leur dire que tu prends le poste ?
Michel-Ange Turtles*
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Michel-Ange ouvrit la bouche de stupeur. A vrai dire, il ne voyait pas beaucoup la différence entre ovipare et vivipare car il ne la connaissait pas. De mémoire, c’était une histoire d’oeuf. Et ca venait du fait que les tortues, elles pondaient des œufs. Ce n’était pas trop mal comme début de raisonnement. Buvant une autre gorgée de bière, un doute lui vint à l’esprit. Et si il était stérile ? Après tout, son génome avait quelque chose de complexe, et c’était la base de la reproduction. Fronçant les sourcils face à ce nouveau doute, il se contenta de répondre le plus simplement du monde : « J’espère qu’il s’entendra avec Lycos. »
D’ailleurs, à l’appel de son nom, ce dernier sauta de son panier pour venir les voir. Remuant la queue, il le fixa comme un vieux chien d’un air aimant. Michel-Ange soupira. C’était pareil à chaque fois, il ne comprenait jamais l’intonation des voix, et croyait qu’à chaque fois qu’on mentionnait son nom, c’était pour l’appeler. Et Michel-Ange savait qu’il n’arrangeait rien du tout en lui caressant l’arrière de l’oreille. « Non ça ira pour les exemples euh… Parle pas trop de ça, ça m’effraie un peu. »
Il parlait bien évidemment des maladies incurables et de la mort. Ca ne l’avait jamais emballé ce genre de discussion, et il n’était pas vraiment envieux d’entamer ce genre de dialogue. Elle avait raison cependant sur un point, la vie c’était fait pour être vécu, et il ne croyait pas en la destinée, mais au hasard. Même resté cloitré chez lui, il avait des chances d’y passer. La vie était faites de danger, car s’en était un. Et si on n’en profitait pas pleinement, alors c’était fichu, et on passait à côté. C’était un parfait exemple du paradoxe. « Tu crois que je devrais les appeler ? »
C’était une véritable question. Même s’il ne s’engageait pas toujours dans la police, effectuer une validation de ce type, ca changeait quand même considérablement la vie. Pensif, Michel-Ange regarda son téléphone, puis Honey. Après tout, peut être qu’elle avait raison. Mais ce n’était pas vraiment le moment. Aujourd’hui, ils avaient pris la décision de vivre ensemble et c’était tout ce qui comptait. Se glissant vers elle, il reposa sa tête contre son épaule. C’était quelque chose de très simple mais ça faisait un bien fou. Inspirant plusieurs fois, il resta contre elle à regarder un point fixe sans véritablement le voir : « Je peux aussi reporter ça à plus tard. Je n’étais pas sensé rentré ici aujourd’hui, ça peut clairement attendre demain. »
Pensif, il regarda à nouveau le vide. Sa vie avait beaucoup changé depuis qu’il était ici. D’abord la sortie des égouts, sa vie avec ses frères, sa vie d’humain à l’air libre, son intérêt pour les femmes, puis la rencontre de la femme. Celle certainement avec qui tout finirait, ou tout commencerait, car il était convaincu qu’ils n’en étaient qu’au début. Restant proche d’elle, il profita de l’instant. Etre avec elle, c’était amplement suffisant pour bien finir la journée. Observant le soleil déclinant dehors, Michel-Ange s’allongea sur elle et contempla le plafond, sans rien dire. Après tout , ils avaient la vie devant eux. Prenait-il la bonne décision en lui proposant de vivre avec elle ? Ne le regretterait-il pas ? Beaucoup de couples s’étaient déchirés prématurément pour ce genre de chose, et ca aurait été dommage de gâcher un amour pour une histoire aussi futile qu’un appartement et qu’un lieu de vie. Toujours perdu dans ses pensées, il se dit au fond de lui qu’il avait fait le bon choix. Après tout, Honey était une fille formidable, avec qui il aspirait à faire de grande chose. Et puis, elle était son vecteur, ce qui lui permettait d’avancer. La comparaison mathématique l’aurait fait certainement beaucoup rire mais il préféra la garder pour lui. Soupirant, sa main se leva vers le plafond, comme s’il essayait d’attraper un point qui n’existait pas. Laissant retomber son bras, Michel-Ange fit un sourire franc : « On va être bien ici. »
Ca il en était convaincu. Désormais, ils avaient avancer d’un cap. Oh, lui avait reculé pour mieux sauter quand à sa prise de décision sur la Police, mais il y avait un temps pour tout.
Honey Lemon
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Honey ne comprit absolument pas pourquoi Michel-Ange s'était contenté de mentionner Lycos. Pour elle, ça n'avait pas de sens, mais la jeune femme décida que, parfois, dans leur couple, ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes et que c'était très bien aussi comme ça. Du moins, ça l'avait été jusqu'à présent et les probabilités n'indiquaient pas de changement à venir. La scientifique laissa donc tomber l'affaire et le reste de la conversation aussi (métaphoriquement car elle ne tenait aucune affaire à ce moment-là et les conversations ne se tiennent pas littéralement) et accorda un peu d'attention à Lycos quand il vint en demander. Le sujet principal du débat revint dont (lui aussi métaphoriquement) sur le devant de la scène : être policier ou ne pas l'être. Michel-Ange semblait toujours aussi indécis et à la fois très désireux d'entamer cette nouvelle étape de sa vie. Honey trouvait que cet air un peu perdu le rendait absolument charmant mais elle ne formula pas cette pensée. Sans doute aurait-elle pu le mettre mal à l'aise. Honey ne débattit pas non plus quand Michel-Ange décida que, finalement, il n'était pas à un jour près. Dans les faits, il avait raison. Mais ce n'était pas comme ça qu'elle, l'impulsive et énergie Honey, aurait procédé. Cependant, elle n'était pas sa mère et il était majeur donc s'il considérait que ça pouvait attendre, c'était que ça pouvait attendre, c'est pourquoi la jeune femme opina pour témoigner son soutien. Après tout, ils étaient bien, comme ça, l'un contre l'autre, à seulement profiter de l'instant. Honey se posait rarement si ce n'était pour lire ou réfléchir. C'était bien que Michel-Ange lui montre que se poser pour simplement se poser était une bonne chose. Leurs différences les rendaient complémentaires, permettant de faire d'eux de meilleurs humains. Ou une meilleure humaine et une meilleure tortue ninja, si on voulait rester précis comme la science l'exige. Honey perdit la notion du temps. Son regard avait suivi celui de Michel-Ange. Elle qui aimait les astres appréciait naturellement les couchers de soleil, même si l'expression était purement poétique, en rien fidèle à la réalité des mouvements cosmiques. - Oui, on va être bien, répondit-elle quand Michel-Ange brisa le silence enveloppant. J'en doute pas. J'ai jamais douté que je serai bien avec toi. Et Lycos le chien. Et Schrödinger le chat. - Mais j'espère que Lycos aime les chats, ajouta-t-elle avec le même entrain que le chient eut pour se manifester comme si on l'avait appelé ce qui n'était pourtant pas le cas. Parce que je garde Schrödinger. Tu te rappelles, c'est mon chat noir et borgne, précisa la jeune femme, des fois que Michel-Ange ait oublié qui était son chat si cher à son cœur. Ce qui est certain c'est qu'ils n'ont pas du tout le même tempérament. Schrödinger est beaucoup plus indépendant, il ne vient pas me voir dès que je dis son nom. Mais il est très affectueux. Et très intelligent. Il sait ouvrir les volets roulants en entrelaçant sa griffe dans le câble à tirer (ndlr : le chat de ma soeur sait le faire donc c"est possible). Et les portes mais ça c'est assez classique.
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Se couchant sur le canapé un peu plus détendu, Michel-Ange regarda Honey et l’écouta tranquillement en buvant le reste de sa bière. Jamais il ne s’était posé la question sur une éventuelle compagnie d’un chat avec Lycos. Le chien avait l’air plutôt aimable, mais la nature pouvait parfois compliquer les choses. Il fallait qu’ils essaient avant de se lancer dans l’aventure. Lui, ne lacherait pas Lycos, et s’il venait à ne pas s’entendre avec le chat (dont le nom est imprononçable), ça pourrait poser problème. « Effectivement ! Faut qu’on essaie. Mais de mémoire, Lycos est très bien avec les autres animaux. On avait un Iguane, et il s’entendait bien avec. C’est pas un chat, je sais mais bon, c’est peu commun. Plusieurs fois, il le portait sur son dos. C’était rigolo à voir. »
Michel-Ange soupira avec nostalgie. c’était derrière lui, il avait grandi, il le savait. Fini l’inconscience de sa vie d’autrefois, avec Figue, Théo et Eulalie. Il le savait, plus rien n’était comme avant. Cette ville l’avait changé, il était plus mature, même s’il restait le même gamin. « Et tes parents, tu crois qu’ils vont bien le prendre ? Après tout, ca doit pas etre facile de voir l’oiseau quitter le nid, alors que ton monde n’existe plus… Ils n’ont plus grand monde en connaissance, et ca peut les freiner de te voir quitter la maison non ? »
Bien qu’elle était majeure, c’était une véritable question. C’était jamais facile de quitter son chez soit, surtout quand on venait d’une famille dont le monde était totalement détruit. Jetant un regard curieux à Honey, il passa son œil sur elle et admira sa beauté au passage, un léger sourire en coin apparaissant. « Même si tu es une grande fille… Bien sûr ! »
Avec un léger sourire, Michel-Ange s’installa un peu plus profondément dans le canapé. Cette journée l’avait épuisé, si Honey n’avait pas été là, il se serait très certainement endormi sur place. Fermant les yeux, il soupira un peu et continua :
« Le temps passe assez vite. Je m’imaginais pas un jour être avec quelqu’un, alors vivre avec… Mais c’est pas un regret bien au contraire… Et d’ailleurs, je change de sujet, mais où en sont tes jambes ? De mémoire, tu arrivais un peu à les bouger la dernière fois ? Pourquoi tu ne demandes pas à la Magic League un exosquelette pour marcher ? Après tout, c’est à cause d’eux que tu es dans cet état. Je t’aime tel que tu es, mais c’est pour toi, ça doit quand même parfois te manquer de marcher non ? »
La question était assez conne en vérité. Bien évidemment qu’elle voulait marcher. Qui ne voulait pas ? C’était comme poser la question à quelqu’un s’il voulait respirer. Michel-Ange se mordit la lèvre inférieur et commença à gratter l’étiquette de sa bière d’un air distrait. Finalement, il continua dans la conversation et essaya de rattraper sa bourde : « C’était idiot comme question. Si Honey Lemon avait la solution, elle l’appliquerait, c’est évident ! »
Avec un sourire rieur, il se rapprocha d’elle pour lui faire un léger câlin. Il était bien, contre elle. Mais il était quand même soucieux de son handicap. Ils vivaient dans un monde où il était possible de nombreuses choses. Alors pourquoi pas lui rendre l’usage de ses jambes. En réalité, il s’était mis à la mairie uniquement pour ça. Trouver une solution, par ses contacts. Jamais il ne lui avait dit, et c’était bien mieux comme ça. Mais il avait fait tout cela par pur amour et il avait le sentiment d’avoir échoué. Inspirant un peu, il essaya de se calmer. Après tout, il était sur qu’elle trouverait. c’était juste le sentiment d’impuissance qui était à son maximum. Et il détestait ça, profondément. Soupirant à nouveau, Michel-Ange se leva et se dirigea vers la cuisine pour regarder ce qu’il y avait dans le frigo. Que des condiments. Soupirant et râlant, il déclara : « Bien, on commande ? Tu veux quoi ? Un pizza ? Je crois que la pizzeria est encore ouverte ! Mais si tu veux autre chose, pas de soucis, je comprendrais que tu fasses une overdose ! »
Honey Lemon
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- Je me rappelle de l'iguane, acquiesça Honey. Schrödinger n'a jamais plus été en compagnie d'autres animaux depuis que je l'ai mais il est tellement adorable que j'ai confiance, poursuivit la jeune femme qui s'en remettait pourtant rarement aux intuitions. On avait en effet plutôt l'habitude que la scientifique soit en mesure de caser des statistiques voire des calculs dans n'importe quelle conversation et si elle en avait eu envie, Honey aurait sans doute pu le faire. Une autre fois. L'avis et la confiance de Honey étaient probablement biaisés par les sentiments qu'elle éprouvait pour son drôle de chat dont personne n'avait voulu. Sauf elle, évidemment. Il fallait toujours que la jeune femme soit originale (ndlr : en fait c'est inspiré de Lily Rush dans Cold Case qui avait un chat borgne et un qui n'avait que trois pattes, je trouvais ça trop chou qu'elle ait adopté des animaux dont personne ne voudrait jamais). - C'est vrai que ça devait être marrant, poursuivit la jeune femme en se constituant une image mentale de l'iguane sur le dos de Lycos. T'en fais pas pour mes parents, enchaina Honey sur un ton moins songeur. J'ai déjà vécu sans eux avant - dans mon monde et dans celui-ci, quand je suis arrivée sans personne en dehors de Violette, si tu te rappelles. Ils savent ce que ça fait. Je ne m'étais réinstallée avec eux que parce que c'était plus pratique à ce moment-là. Mais ne t'en fais pas, je resterai aussi proche de mon père qu'il soit sous le même toit ou non, ajouta la jeune femme avec un immense sourire. Honey aimait beaucoup son papa. Lui et elle avaient une relation très fusionnelle, sans doute parce qu'ils partageaient énormément de choses. Michel-Ange l'avait sans aucun doute remarqué mais ce qui faisait sourire sa petite amie c'était l'intimidation que Cinna Lemon semblait provoquer chez lui. Même elle, pourtant très mauvaise en décryptage de relations sociales, parvenait à analyser leurs comportements sans la moindre difficulté. Et elle trouvait cela passionnant. Bien sûr, il valait mieux que Michel-Ange ne sache rien de tout cela. Alors Honey se contenta de sourire en l'écoutant parler du temps qui passe, amusée qu'il se sente le besoin de préciser son bonheur dont sa petite amie était pourtant certaine. Mais très vite, la jeune femme fronça les sourcils quand il évoqua la possibilité d'utiliser un exosquelette. - Le transhumanisme c'est une plutôt bonne chose mais je n'ai pas besoin d'un exosquelette pour mener une vie équilibrée et satisfaisante. Même si Géo pourrait sans doute m'en fabriquer un super léger. Je ne me considère pas comme "à réparer", je vais bien, j'ai accepté ce que je suis devenue et surtout je n'ai pas l'impression que la Magic League me soit redevable de quoi que ce soit. On savait tous en partant qu'il n'y avait un risque de ne pas revenir. Marcher n'a jamais été mon activité préférée, de toute façon. Moi j'aime penser. Mais je continue de voir le médecin autant que nécessaire, j'ai toujours été très studieuse. Ma moelle épinière va aussi bien que possible. Je ne suis pas à la recherche d'un miracle. Mais je comprends qu'une personne valide ait du mal à avoir mon point de vue, ne t'en fais pas, sourit Honey en mettant fin à sa tirade. La jeune femme sourit quand il l'étreignit, à mille lieues de pouvoir envisager ce qui trottait dans la tête de son petit ami au sujet de son handicap. Mais la question fut bientôt reléguée au second plan quand il s'agit de commander à manger. Il n'y avait rien d'étonnant à ce que Michel-Ange propose une pizza et c'était sans doute le meilleur repas pour fêter la nouvelle étape de leur vie commune. Après tout, c'était en livrant une pizza que Michel-Ange était, presque littéralement, tombé sur Honey. Enfin c'était plutôt l'inverse mais est-ce que ça avait de l'importance ? - La pizza ce sera parfait. Une quatre saisons pour moi.
Michel-Ange Turtles*
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Michel-Ange resta dans le canapé à l’écouter. C’est vrai qu’elle était marrante, de penser qu’elle ne devrait rien à personne. Mais dans chaque événement, on avait besoin des autres. Et c’était le cas pour Honey, mais Michel-Ange ne fit pas de commentaire en plus. C’était son choix et il fallait le respecter. Ne s’embêtant pas à commander la pizza par appel téléphonique, il utilisa l’application de livraison. Un peu distrait par son téléphone, il revint cependant dans la conversation : « D’accord. Je pensais que ça te manquait plus que ça, et en fin de compte pas tant. C’est bien, il faut apprendre à vivre avec ses… euh… démons c’est pas vraiment le terme approprié mais tu vois ce que je veux dire. »
Lui, il vivait avec sa maladresse et sa timidité au quotidien, alors il comprenait parfaitement ce qu’elle ressentait. Même si c’était plus complexe, ça n’en restait pas similaire. Regardant le nom du livreur, il remarqua qu’il ne le connaissait pas. Ses frères avaient décidé de déléguer le service de livraison à une entreprise, et ça coutait bien moins cher. Lui était contre, car ca ne créait que des emplois précaires. Mais il n’avait pas trouvé le courage de leur dire, après tout maintenant c’était leur affaire. « Tu es très indépendante, t’as pas peur que si on vit ensemble, on s’engueule à cause de ça ? »
Un peu maladroit, il se leva pour s’étirer mais se rassit en position normal. Quand il ne savait plus quoi faire de son corps, en général, ça signifiait qu’il était gêné. Regardant ailleurs un sujet de conversation qui aurait pu le sauver, il n’en trouva pas et se retrouva prit au piège. Il essaya alors de s’en sortir comme il pouvait. « Euh… Je veux dire par là que tu vois, tu es beaucoup plus indépendante que moi. Autant que je suis dépendant des autres. J’ai tendance à être un peu envahissant, j’ai pas envie que ça joue sur notre couple. »
C’était vrai. Il avait eu de nombreuses disputes avec Eulalie, Théo et Figue sur ce sujet, mais comme à chaque fois, tout était rentré dans l’ordre, il n’y avait pas tellement pensé. C’était plus simple quand il s’agissait de ses amis. On avait tendance à pardonner plus vite et surtout passer plus vite à autre chose. Alors que pour un ou une petit ou petite ami.e c’était bien plus complexe que ça. C’était plus long. D’ailleurs, Michel-Ange n’avait jamais compris pourquoi les gens étaient plus à même de pardonner dans leurs relations amicales qu’amoureuses. C’était vraiment étrange, et il n’osa pas lui demander. Car à ses yeux, et c’était des yeux amants émerveillés, Honey savait plus ou moins tout sur tous les sujets. Et si elle n’en savait rien, elle avait toujours un avis. « C’est curieux d’ailleurs. Tu trouves pas ? Les amis ont tendance à plus pardonné que les amants. Je sais pas pourquoi. Bref quoi qu’il en soit, je suis très bien avec toi et je veux pas que ça entache notre relation. »
Serrant un peu des dents, un peu mal à l’aise, Michel-Ange resta aux aguets, prêt à répondre. Il jouait en territoire inconnu et à un jeu assez dangereux. Mais, salvateur, la sonnette le tira de ses pensées. C’était bien rapide. Marchant dans l’appartement de sa démarche féline et souple, il arriva rapidement à la porte et l’ouvrit pour vérifier la pizza. « Une quat’ saison pour… Oh ! C’est vous m’sieur Turtles ! Vous auriez du l’mettre dans l’annonce, vous n’auriez payer que la livraison et... »
Michel-Ange ne le connaissait même pas. Mais après tout, il avait été propriétaire de l’affaire et Maire de la ville, ce n’était pas si surprenant que ça. Donnant les douze dollars que coutaient la pizza, Michel-Ange sourit légèrement et déclara d’un ton sage.
« C’est rien, il faut bien que me frère vivent. Merci… Euh… Hubert. »
C’était le nom de l’application, et il avait décidé de l’appeler comme ça. Revenant dans le salon et inspectant la pizza, il guetta toute trace d’ananas. « C’est quoi cette connerie ? Quatre saisons c’est beaucoup d’importance pour une pizza aussi simple non tu ne trouves pas ? »
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- Avec ses différences, j'aurais dit, sourit Honey d'un air bienveillant et aimant. Mais t'en fais pas, j'avais compris, le rassura-t-elle aussitôt. Michel-Ange lui donnait parfois, peut-être à tort, l'impression d'avoir besoin d'être rassuré. Comme c'était présentement le ressenti que la jeune femme avait. Il faut dire que ses signaux corporels étaient assez criants. Même pour une inadaptée sociale comme sa petite amie. Alors Honey s'y employait car c'était aussi une femme conciliante, qui préférait les consensus aux "engueulades", comme disait juste son amoureux et qui s'énervait, en fin de compte, rarement. - Jusqu'à présent je ne t"ai pas trouvé envahissant, pourquoi mon impression devrait-elle changer parce qu'on va vivre ensemble ? questionna la scientifique, ne voyant pour le moment aucun lien logique entre les deux données. Je ne me sens pas oppressée par toi. J'aime bien comment tu es. Si je t'aime c'est en partie parce que tu n'es pas comme moi. J'ai été avec quelqu'un de plus "comme moi" et ça n'a pas fonctionné, alors ça ne veut pas dire que ça ne fonctionnerait pas avec une autre personne plus "comme moi" mais... jusqu'à preuve du contraire, nous deux ça fonctionne très bien ! Et puis... je reste dépendante de toi pour plein de choses, ne serait-ce que les bâtiments avec des escaliers et que des escaliers, ajouta Honey d'un air espiègle, tentant de dédramatiser la situation en le faisant sourire. Je peux même pas m'enfuir de ta dépendance car tu iras toujours plus vite que moi alors si ça ne me plaisait pas que tu sois ce que tu es et que je sois ce que je suis, je pense qu'on serait jamais allé aussi loin. Et je pense qu'on ira encore très loin ensemble. Métaphoriquement parce que je n'ai pas prévu de rouler le marathon, ne put s'empêcher d'ajouter la jeune femme qui avait décidément des soucis à accepter que les gens comprenaient les métaphores. D'ailleurs je peux te raconter pourquoi un marathon fait la distance qu'un marathon fait, si jamais ça t'intéresse mais ce que je voulais surtout dire, à la base, c'est que je n'ai pas prévu de me disputer sur des futilités avec toi et que si jamais on se dispute, on se pardonnera. Parce qu'on a pas besoin d'être un cliché ou de copier les comédies sentimentales avec leur drama. On peut aussi choisir d'avoir une relation saine basée sur la communication, l'écoute, le compromis et la bienveillance. Honey était plutôt contente de sa tirade mais Michel-Ange n'eut pas le temps de répondre et sembla même soulagé d'avoir une rapide distraction en la personne du livreur de pizza qui avait sonné chez eux. Chez eux, se répéta mentalement la jeune femme en souriant comme une démente. C'était tellement grisant à répéter, encore et encore ! Pour un peu elle aurait fait des tours sur elle-même dans son fauteuil, mais Honey réservait ce genre de démonstration à la solitude de son laboratoire, de crainte d'être vraiment prise pour une cinglée. Et quand Michel-Ange revint au salon avec la pizza, il semblait que leur discussion d'avant était déjà bien loin. La pizza, comme souvent chez lui, était sur le devant de la scène. Honey sourit. Il était un peu enfantin, des fois, mais ça lui donnait beaucoup de charme. - Moi elle me convient comme ça mais tu es expert en pizza donc je pense que tu peux rajouter des ingrédients sur ta partie si besoin, non ? Tu peux aussi me laisser tes artichauts si jamais, fit savoir la jeune femme, à toutes fins utiles. Dans tous les cas, je vote pour qu'on mange, annonça Honey en roulant jusqu'à la table, prête à s'y mettre immédiatement.
Michel-Ange Turtles*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Fallen.
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Michel-Ange cligna plusieurs fois des yeux. L’observant avec un air étrangement calme, il soupira de soulagement. Au moins, elle était avec lui, comme toujours. Et c’est pour ça qu’il l’aimait. « Tu as raison. Mais on sait jamais, parfois, vivre ensemble, ça change les gens. »
Michel-Ange pencha la tête sur le côté et déposa la pizza sur la table basse. Il ricana à sa blague sur son handicap. C’était la meilleure façon de le considérer, par l’humour. Ca le désacrilisait et il aimait particulièrement ça. Fronçant les sourcils il s’approcha d’elle et se servit une part de pizza. « Ca fait beaucoup de bien s’que tu m’dis ! Vraiment ! »
Mangeant calmement, il la regarda encore un peu. Il l’aimait bien quand elle le rassurait comme ça. D’un naturel très stressé, Michel-Ange avait tendance à paniquer pour pas grand-chose. Les tortues étaient d’une nature craintive. C’est pour ça qu’elles avaient une carapace. Michel-Ange mangea , avec apétit car il était calmer. « C’est de ma faute, je panique pour pas grand-chose. T’as du le remarquer. Les choses effrayantes me font pas peur, mais les choses simples, comme recevoir un courrier administratif me fait trop flipper. Oh et le marathon, c’est 42km ! Tous les ans on le fait avec mes frères mais on est obligé de se ralentir exprès avec des poids pour ne pas gagner. »
Regardant la télévision éteinte sans même la voir, il s’imagina déjà tous les sujets passionnants qu’ils allaient se dire. Plissant des yeux, il remarqua qu’une araignée était en train de tisser une énorme toile dessus. Ca faisait bien longtemps qu’il n’était pas venu ici en réalité. Hormis des bières au frigo, il n’avait pas eu le temps de ravitailler. « Je reviens sur le poste de Policier. On verra bien. Je me dis jusqu’à demain ! C’est bien demain. »
Terminant la pizza tout en discutant de sujets et d’autres, Michel-Ange s’étira et bailla. Prenant Honey sous ses bras, comme un chevalier, il se dirigea vers la porte de sa chambre. Tout en la regardant, il sourit et poursuivit : « Et nous voilà parti pour une nouvelle vie qui commence dés ce soir. Mademoiselle Honey Lemon, vous voilà officiellement colocatrice de ce sublime appartement ! Bienvenue dans mon antre ! »
Ouvrant la porte il jeta Honey sur le lit. Il s’allongea juste à côté d’elle, et passa des minutes entières à l’observer, si bien qu’il en perdit la notion du temps. Fermant les yeux, il laissa ses autres sens lui rappeler sa présence. Il était bien. Finalement il commença à l’embrasser, une fois, deux fois, plus plusieurs fois. Enfin, il s’arrêta et reprit : « Ca va être une nouvelle vie formidable. »
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
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La réflexion de Michel-Ange ne manquait pas de sens : il était prouvé par des études sociologiques que certaines personnes n'arrivaient pas à s'apprécier une fois sous le même toit ou que la cohabitation mettait en lumière des travers qu'on ne pouvait pas supporter chez l'autre. Mais Honey voulait croire en leur couple plutôt qu'en les chiffres et quand on la connaissait un peu cela en disait beaucoup sur les sentiments qu'elle éprouvait pour la tortue ninja. De fait, la jeune femme ne mentionna même pas ces papiers qu'elle avait lus, se contentant d'un sourire confiant : - Moi j'ai confiance en nous et si tu as confiance aussi, ça se passera bien. La jeune femme opina comme pour rendre ses propos encore plus valides alors qu'ils ne reposaient sur aucune preuve scientifique. Mais, au fond, n'était-ce pas ça, l'amour ? Michel-Ange et elle étaient complices, comme le démontrait l'ambiance dans l'appartement qu'ils commençaient à peine à partager. Une atmosphère légère qui chassa bientôt la conversation potentiellement sérieuse sur la réussite probable ou non de leur relation qui franchissait une nouvelle étape, remplacée par des rires et une délicieuse pizza qui n'attendait que d'être dévorée. - De mon point de vue, c'est normal que les choses effrayantes fassent peur. Mais je pense que tu partages davantage tes craintes que d'autres personnes et je dirais que c'est une bonne chose, enchaina Honey entre deux bouchées de pizza. Y a des études sur le sujet, si tu veux je te chercherais ça. En tout cas je pense que la peur qui amène à la prudence et parfois à se dépasser comme les mamans qui soulèvent des voitures pour chercher leur enfant coincé dessous suite à un accident grâce à l'adrénaline générée pour provoquer la survie instinctive de l'être, n'est pas une mauvaise chose. Tu pourras toujours me parler de tes peurs. Après cette conclusion Honey mordit à nouveau avidement dans sa pizza sans préciser qu'elle lui parlerait pour sa part de ses propres peurs. Pourtant la jeune femme en avait mais elle y pensait rarement car c'était dans son tempérament. - La prochaine fois que tu cours le marathon, je viendrai te voir, reprit-elle après avoir dégluti. Enfin, vous voir. Ca doit être sympa. Moi je fais du tennis mais j'ai plus tellement eu l'occasion de pratiquer récemment. Trop de choses à faire, c'est pas grave. Honey estimait avoir le temps et Michel-Ange l'avait aussi, d'une certaine façon, pour se décider à rappeler la police, aussi, elle n'en rajouta pas. La jeune femme lui faisait confiance : il ferait le bon choix. Elle préféra savourer la pizza et la soirée, contente d'être ici, avec l'homme qu'elle aimait, en train d'écrire ce nouveau chapitre, tout en ayant fait abstraction de l'araignée sur le poste de télé. Demain elle appellerait Cassie pour lui demander un coup de main pour faire le ménage et il n'y paraitrait plus. L'araignée, quant à elle, serait relâchée dans la nature où était sa place. Mais pour l'heure, allongée auprès de Michel-Ange, Honey souriait à cette nouvelle vie formidable qui commençait.