Amelia Peters « La vie c'est pas de la tarte ! »
| Avatar : Alyssa Milano
Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
| Cadavres : 3376
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________________________________________ 2020-02-23, 23:28
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| Mauvaise commerçante qu'elle était, pour remercier Violette de sa commission difficile, Amelia lui offrit les dix bugnes demandées. Ce n'était pas ça qui ferait couler son entreprise, de toute façon. Et Violette le méritait, elle s'était chargée d'une tâche bien difficile, surtout pour une personne aussi jeune, bien que, vivant à Storybrooke, la pâtissière ne doutait pas que la secrétaire du maire ait son lot d'aventures plus ou moins tragiques à raconter. Une autre fois, peut-être. Violette ne s'éternisa pas dans la boutique et retourna sans doute à la mairie pour entamer sa journée de travail. Quant à Amelia, elle prit le dossier comme s'il était brûlant (ce qui était un peu ironique vu ce dont il parlait) et le rangea sous le comptoir, là où aucun client ne le verrait. Comme ça pas de question. De toute façon, un dossier de papier sur un comptoir de pâtisserie n'avait pas sa place.
Une fois la journée de travail terminée, Amelia ferma boutique, le dossier sous le bras. Elle le déposa sur le siège passager de sa petite voiture rouge, sans l'avoir encore ne serait ce qu'entr'ouvert. La jeune femme le fixa un moment, pensive, perdue, peut-être aussi, avant de tourner la clé de contact, faire son créneau et concentrer toute son attention sur la route devant elle. Même si le dossier obsédait ses pensées et l'avait fait une bonne partie de la journée. Et il faudrait en parler aux enfants. A la famille, aussi. Ils voudraient savoir. Peut-être qu'April voudrait la pousser au procès, elle qui travaillait dans la justice. Mais Amelia n'y tenait vraiment pas. Elle voyait dans la possibilité de poursuites un simple moyen de raviver le couteau dans la plaie, encore et encore, peut-être des mois ou des années. Amelia imaginait déjà l'avocat de la défense essayait de lui faire dire le pire, que son mari, avant l'incendie était déjà presque mort, pour amoindrir les responsabilités de l'hôpital. Elle visualisait la salle d'audience, effrayante et grande, et elle si petite et perdue dans cet univers tellement éloigné du sien. Et surtout, comme elle l'avait dit à Violette, Amelia savait qu'aucun procès ne ressuscitait les morts, pas que plus ne le pouvait un éventuel dédommagement de la part de l'hôpital. Dédommagement qui arriverait peut-être quand même, par mesure d'anticipation, quand l'hôpital aurait connaissance des conclusions de l'enquête, pour éviter un procès encore plus couteux. Amelia chassa cette idée. Elle ne voulait pas savoir à combien quelqu'un de plus intelligent qu'elle pourrait estimer la vie de l'amour de sa vie.
Une fois chez elle, Amelia déposa le dossier sur un meuble du salon et s'attela à la préparation du repas. Cuisiner pour se détendre et nourrir sa petite famille. Depuis quelques temps, elle avait recommencé à le faire en écoutant de la musique ou en chantonnant un air de pop romantique qu'elle aimait et c'est justement ce qui, avec la concentration que la préparation de son exigeait, l'empêcha d'entendre Velma arriver derrière elle. - C'est quoi ? demanda-t-elle innocemment en agitant le rapport dans l'une de ses mains. Amelia sursauta, surprise par l'arrivée de sa fille. Elle interrompit son activité pour se tourner vers elle avant de répondre : - Le rapport de la police sur ce qui est arrivé à papa, répondit-elle aussi nonchalamment qu'elle pouvait. Puis elle devançait la question suivante en ajoutant : - C'est un accident. Un tragique accident dû aux installations électriques de l'hôpital. Heureusement ça n'a pas fait davantage de dégâts… Velma opina en silence. - Tu vas faire quoi ? Tu sais que tu peux porter plainte ? Je pense que tu gagnerais. - Je sais, répondit Amelia. Si ça pouvait ramener ton papa, alors j'aurais déjà pris un avocat mais… qu'est-ce que je gagnerais à faire un procès ? A part de l'argent. J'ai demandé à Violette Parr, la secrétaire du maire, précisa la maman de Velma pour que sa fille la situe, à ce qu'elle veille à ce que l'hôpital fasse le nécessaire pour que ça ne se reproduise pas. Et elle a dit qu'elle le ferait. Je sais qu'elle le fera. Moi… Je voudrais essayer d'avancer. Amelia avait les yeux brillants de larmes alors Velma vint faire un câlin à sa maman et l'aida à terminer le repas. Avancer, c'était une plutôt bonne idée.
Fin |
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