« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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 Avis de tempête / Beth & Hermès

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Bethany V. Monroe
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Bethany V. Monroe

| Avatar : Krysten Ritter

Avis de tempête / Beth & Hermès J6is
For years and years she tried to hide the 
whiskey on her breath... She finally drank 
her pain away a little at a time... But
she never could get drunk enough to 
get him off her mind, until the night...
Avis de tempête / Beth & Hermès Giphy


| Conte : Winnie l'Ourson
| Dans le monde des contes, je suis : : Bourriquet

| Cadavres : 66



Avis de tempête / Beth & Hermès _



________________________________________ 2019-12-31, 16:59

Avis de tempête / Beth & Hermès J6isAvis de tempête / Beth & Hermès Bw1m
You know nothing, Hermès.


Accepter l’invitation de Aguistin la veille avait été une erreur magistrale. Déjà, parce qu’elle détestait ce piaf. Bon elle le détestait comme on déteste son petit cousin insolent et vaguement racaille qu’on a envie d’encastrer dans un mur à chaque fois qu’il ouvre la bouche, mais qu’on finit par apprécier après quelques verres et une blague ou deux. Mais surtout parce qu’Aguistin n’était pas exactement la définition d’un ‘bon’ compagnon de boisson pour Beth. Au contraire. Aguistin était le genre de personne qui lui resservait une vodka pure à 8h du matin en guise de petit déjeuner, alors qu’elle était déjà, et depuis fort longtemps, aussi ronde qu’une queue de pelle. Autant dire que l’état dans lequel elle se trouvait à 16h le lendemain était en dessous du ‘médiocre’. C’était même en dessous d’horrible. Elle avait tout simplement mal partout, et était incapable de se souvenir de quoi que ce soit. Pire encore, elle découvrit en allant passer de l’eau sur son visage, en rampant à moitié hors de son lit en grondant sur le moindre rayon de lumière qui croisait son regard, plusieurs traces de rouge à lèvres, dont les teintes variaient du cerise au pourpre en passant par un bleu électrique des plus surprenants, sur ses joues et son front. Ce qui ne pouvait signifier qu’une chose : La Cour des Miracles, le bar de Drag Queen de Claude. Et ça signifiait également qu’elle devait avoir des bleus sur tout le corps, vu la propension des Drags pour la faire danser sur scène, jucher sur des talons mille fois trop haut pour elle.

Cela signifiait également qu’elle avait du fausser compagnie à Aguistin -ou l’inverse- puisque le piaf détestait cette boîte. Aussitôt, elle pesta dans sa barbe, attrapant une aspirine. Vive la responsabilité, laisser une sourde bourrée déambuler seule dans la ville. Idée de génie. Faudrait qu’elle pense à le rosser la prochaine fois qu’elle le croisait… Soupirant profondément, elle avala son médicament avant de retourner dans son lit, sombrant rapidement dans un sommeil agité, dont elle ne sortit qu’au alentours du milieu de la soirée, la bouche en carton et la tête encore bien lourde. Elle fit l’effort surhumain de se traîner dans la douche, s’asseyant dans le bac pour laisser l’eau lui ruisseler sur la tête et le corps, tentant de se réchauffer. L’hiver était bien entamé, et son appartement souffrait toujours du même problème d’isolation, peu importait le nombre de lettres qu’elle avait envoyé à son propriétaire. Sa sœur lui avait bien dit qu’elle avait largement les moyens de déménager, mais elle refusait de toucher à son compte ‘familiale’. Quand elle avait quitter le ‘manoir de famille’, elle s’était jurer de toujours se débrouiller par elle-même. Elle n’avait pas besoin de leur aide. Et plutôt crevé que de la leur demander. Mais ce n’était pas avec son salaire de photographe qu’elle allait pouvoir bouger de ce trou dans l’immédiat….

Pestant comme à son habitude, elle se sécha les cheveux, observant ses cernes grises et bleues dans le miroir, en soupirant. Elle avait l’impression d’être une grand-mère malgré son âge, et parfois, elle se disait qu’elle aurait bien aimé en être une, histoire que ça dure moins longtemps. Pas qu’elle soit particulièrement suicidaire, mais pour elle, la vie n’avait rien de particulièrement incroyable. Son handicap la privait de nombreuses choses, sans compter la dureté du quotidien, et son problème d’alcool. Elle le savait, elle était un boulet. Elle pesait à tout le monde, depuis sa naissance. Même sa propre mère n’avait pas voulu se charger d’elle, ne faisant que gommer au fur et à mesure les défauts de sa progéniture. C’était lassant. Sans compter le passage de Mike dans sa vie…

Rien que de songer son prénom, elle sentit un frisson courir le long de son échine, la cambrant comme pour le fuir. Sa main se crispa sur le rebord blanc du lavabo, et son visage dans le miroir devint soudain plus dur. Il n’y avait pas si longtemps, il aurait été pâle et tremblant, désormais il n’affichait plus que de la haine à son égard. La peur était encore là, tendue, tacite, tapie au fond de ses entrailles, prête à lui sucer le sang de ses mains pour les confier à ses jambes pour fuir, le plus loin et le plus vite possible. Mais elle la cachait. Comme si sa vie en dépendait. Depuis qu’elle avait découvert un bouquet de rose fanée sur son paillasson, elle avait sentit cette peur revenir, écrasante, aussi vive que si elle ne l’avait jamais quittée. Mike savait où elle habitait. Il pouvait venir à n’importe quelle heure, du jour et de la nuit. Et seule, elle ne faisait guère le poids. Si il décidait de venir…

Frissonnant, elle balayait d’un coup sec la buée qui avait recouvert son visage, nouant sa serviette autour de sa poitrine avant de retourner dans sa chambre. Elle ne devait pas penser à ça. Si Mike décidait de revenir, elle l’accueillerait avec la batte de baseball qu’elle avait acheté des mois auparavant. Elle n’était plus la faible et fragile chose qu’il avait connu. Elle était forte. Plus forte qu’il ne le soupçonnait. Nerveusement, elle sortit se bouteille de whisky dont elle but une longue gorgée à même le goulot, avant de l’emmener dans sa chambre, la posant sur le lit pour s’habiller. Une fois son pull, dont la capuche rabaisser sur son crâne, fut passée, elle décida d’ouvrir ses mails, vérifiant l’état de ses finances -pas glorieux, avant de sursauter en voyant la lumière bleutée indiquant le fait que l’on sonnait à sa porte s’éclairer plusieurs fois. Qui donc pouvait venir sonner à sa porte à une telle heure ?

Prenant sa batte avec elle, elle s’approcha de la porte, observant le couloir à travers son judas. Personne. Pas même une ombre. Etrange. Se pouvait-il qu’elle ai rêver ? Malgré elle, elle sortit son téléphone portable, vérifiant que personne ne lui avait indiquer être devant chez elle, mais non, même pas un message de Marcy pour lui sommer d’ouvrir. En revanche, elle trouva un message d’Aguistin lui disant de bouger ses fesses pour le rejoindre au bar. Elle lui rédigea une réponse salée, l’insultant au passage, avant de retourner à sa salle de bain, pour se sécher les cheveux, comme souvent bien contente de ne pas en entendre le bruit. Elle allait passer à son local photo pour rattraper le temps perdu à comater, et vu la température à l’intérieur de son appartement, elle ne tenait pas spécialement à choper la mort en y allant. Elle enfonça rapidement un bonnet sur sa tête avant de s’emmitoufler dans son écharpe en laine, et après avoir attraper ses clefs, elle sortit de son appartement, avant de sursauter, en sentant une matière étrange sous sa semelle.

Sur son paillasson, une enveloppe de kraft. Se penchant rapidement, elle la retourna, n’y trouvant pas la moindre indication, et son sang se figea dans ses veines. En tremblant à moitié, elle ouvrit l’enveloppe, et en sortit deux photos, de grands formats, noire et blanche. L’une la représentait au travail, en train de photographier un client. L’autre la montrait depuis la fenêtre de sa chambre. Un mot au marqueur noir accompagnait le cliché. « Je te vois ». Aussitôt, Bethany sentit une nausée lui retourner l’estomac, et elle se précipita dans ses toilettes pour en vomir le contenu. Une peur, atroce, envahit son sang et son corps, la faisant trembler de la tête aux pieds. Non. C’était impossible. Il ne pouvait pas revenir. Pas la retrouver. Pas la reprendre. Terrifiée, elle se précipita hors de son appartement, titubant à moitié dans les escaliers au point de presque tomber, enfonçant son visage dans son écharpe comme pour se cacher. Elle devait trouver la police. Elle devait trouver quelqu’un. Il fallait absolument que quelqu’un, n’importe qui l’aide. Elle devait trouver Aguistin, Marcy, Kitty, n’importe qui ! N’importe qui la protégerait…

Elle remonta presque en courant la rue, jetant sans cesse des regards par-dessus son épaule. Mike pouvait l’avoir attendu au bas de son immeuble. Il avait forcément déposer ces photos au moment où il avait sonné ! C’était un plan. Un stratagème. Un diversion pour la prendre à revers et… Son corps percuta quelque chose et Bethany émit un hurlement, si puissant qu’elle sentit sa gorge lui faire mal. Du plat des mains, elle repoussa l’homme qui venait de lui rentrer dedans, titubant en arrière pour s’écarter le plus possible.

-Me touche plus jamais enfoiré! hurla-t-elle, se rattrapant de justesse à une voiture, avant de relever les yeux.

Ce n’était pas Mike. Ce n’était même pas quelqu’un qu’elle connaissait. C’était un type à la barbe mal entretenu, aux yeux écarquillés, et à l’air franchement surpris.

-Quoi? aboya-t-elle, au bout de quelques secondes, avant d’enfoncer ses poings dans ses poches, le fusillant du regard.

Il n’y était pour rien, elle le savait, mais l’alcool et la peur la rendait agressive et nerveuse.

-T’as jamais vu quelqu’un de flippé?!
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Hermès
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Hermès

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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!


Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.

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Avis de tempête / Beth & Hermès _



________________________________________ 2020-01-06, 21:20



Tous ceux qui errent ne sont pas perdus.






C’était le début de la soirée. Ou le milieu. Ou la fin. A vrai dire, Hermès n’avait pas véritablement la notion du Temps. Marchant les mains dans les poches au milieu des rues de Storybrooke, il errait. Sans réel but. Quand ça avait commencé ? Peut être depuis son arrivé ici. Son regard se porta sur les maisons et les immeubles simples, éclairés par les différentes lumières. Tout était… Si différent de chez lui. Tout était si calme. Traversant sur le passage piéton, le dieu messager passa une main sur sa tempe. Il se souvenait de tout. De la colère de Zeus, de la guerre, d’Elliot, celui de son monde, en souffrance par sa faute. De combien de maux les dieux étaient-ils responsables ? Beaucoup trop. Quand à ce dernier… C’était peut être l’erreur de sa vie.
Depuis, il n’avait cessé d’aider les « errants », comme il les appelait. Pourquoi ? Car lui aussi, errait. Et il s’était dit, simplement qu’en aidant ceux comme eux, peut être qu’un jour, il comprendrait. Peut être que l’illumination divine reviendrait. Qu’un jour, on aurait à nouveau besoin de lui.

« Tous ceux qui errent ne sont pas perdus. »


Ses mots sortirent, dans la pénombre de la ruelle, de sa propre bouche. Personne n’était autour de lui, mais il avait eu envie de les prononcer à voix haute. Pourquoi ? D’où venaient ses mots ? Il était certains qu’ils venaient de ces plus vieux souvenirs… Ceux qu’il avait oublié.
Marchant régulièrement, quelque chose attira son attention. Un homme, caché dans la pénombre lui aussi, épiait un appartement. Les mains dans les poches de son blouson, il fixait quelque chose. Un endroit très précis. Reculant à son tour dans la pénombre, pour disparaître à la vue des autres, il observa. Quelqu’un, une femme, sortit d’un immeuble. La démarche rapide, vacillante, paniquée. Il n’avait pas besoin d’être un Dieu pour comprendre que son bourreau était là. Tout proche, et s’apprêtait certainement à sévir une fois de plus. Ce regard, il le reconnaissait entre tous. Plus profond que la peur : la terreur. Et la terreur n’était pas quelque d’irrationnelle. Non. C’était construit. Et c’était ça le plus dangereux. Alors, enlevant les mains de ses poches, il avança dans la lumière.
Les lampadaires l’éclairèrent et Hermès s’avança droit sur elle. Sans prévenir, il lui saisit le poignet avec douceur, mais fermeté. Immédiatement, elle se dégagea. Surprise, elle enleva vivement sa main. Rien d’étonnant. Alors, il fit quelque chose qu’il ne faisait que rarement avec d’autres que ces semblables. Plissant des yeux, il projeta son esprit dans celui de la jeune femme, et lui parla en télépathie, de manière apaisante.

« Chut. Tout va bien. »


Il ne voulait pas parler à voix haute. De toute façon, au son que produisait sa voix, Hermès avait capté une légère surdité. Lui attrapant le poignet, son autre main se porta à ses lèvres et il plaça un doigt sur ses lèvres pour lui faire signe de ne rien dire pour le moment.
Boom.

Moscou, Place Rouge.


La main d’Hermès lâcha le poignet de Bethamy avec légèreté. Son autre bras passa lui aussi le long du corps. Ils étaient apparu en plein milieu d’un endroit grouillant de monde. C’était monnaie courante pour lui, c’était beaucoup plus facile d’apparaître ainsi, beaucoup plus discret. Pourquoi ? Qui irait soupçonner une ou deux personnes de plus au milieu d’une foule.

« Tu peux parler par la pensée. Ne t’inquiète pas, je ne lie pas dans les tiennes. C’est juste pour parler. »


Posant une main sur elle, il fit apparaître l’instant suivant deux doudounes de couleurs rouges, et deux chapkas marrons. Ainsi, ils étaient parfaitement dans le décor, et elle devait avoir moins froid.

« Je suis désolé de t’avoir téléporté ici. Nous sommes à Moscou, en Russie. Tu es en sécurité avec moi, jusqu’à ce que je comprenne la situation. Que te voulait cet homme ? »


Hermès plissa les yeux, de concentration. Elle était plutôt joli, et ressemblait beaucoup à Athéna physiquement. Une petite boule naquit dans sa poitrine à cette idée. Levant sa main pour l’apaisée, il continua dans cette démarche :

« Ne crains rien. Oh, je ne me suis pas présenté, je m’appelle Hermès. Ou Wallace, c’est comme tu veux, de toute façon ça n’a pas d’importance ! Et je te préviens, arrête de me crier dessus, c’est pas tr… Tu as bu ? »


Hermès se pencha pour la saisir par les épaules alors qu’elle semblait flancher. Faisant apparaître une gourde d’eau, il lui tendit.

« Tu devrais boire ça. Je ne te juge pas, mais tu devrais faire attention… »



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