« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L'amusement est le besoin le plus criant et, bien entendu, le plus terrifiant de la nature humaine.
Le Printemps, c’était ma saison favorite. Et ça avait rien a faire avec le fait que j’étais née en cette saison ou peut-être que si, en fait j’en savais rien. Mais généralement, au Printemps la ville proposait tout un tas d’activité et l’étendait jusqu’à l’été. Bon, elles changeaient entre les deux saisons mais ça n’empêchait qu’il y avait quand même pas mal de trucs à faire. Et justement, comme cette année j’avais pas de démo d’escrime ni quoi que ce soit à faire, je pouvais en profiter pleinement. Ne bossant que la demi journée, à la boutique je pouvais donc, mettre en place mon programme du jour sans trop de soucis. Qui plus est, on était exceptionnellement fermé ce matin, afin de pouvoir non seulement effectuer nos livraison tranquillement, mais également de créer des nouveautés a vendre dans la boutique. Une fois par mois, on faisait un genre de brainstorming, on mettait en commun les idées qu’on avait concernant les nouveautés à vendre, et on s’occupait de les préparer. Après quoi, on proposait des échantillons aux clients pour se donner une idée de ce qui était le plus apprécié ou non.
Pour ma part, j’étais en pleine création de nouveaux ballotins à proposer, et ça tombait plutôt bien parce que j’avais un truc hyper important à faire cette après-midi. J’avais l’intention de me rendre jusqu’à la clinique vétérinaire de Weenonah et de lui en offrir en guise de remerciement pour s’être occupé de Zephyr, évidemment il y avait aussi une invitation à venir passer la journée ensemble. Ça faisait un moment que je me disais, qu’on pourrait devenir amies au lieu de simples connaissances. Évidemment, je croisais les doigts pour qu’elle aime ce que je lui apporte, c’est vrai que j’aurais pu jouer les enquêtrices en amenant la conversation sur le terrain du boulot, pour pouvoir savoir quels étaient les chocolats qu’elle préférait mais j’aurais sûrement trouvé un moyen de me cramer et de mettre les pieds dans le plat. J’étais pas méga douée à ce jeu là. Bon, en fait j’étais carrément nulle autant être honnête et c’était d’ailleurs pour ça que j’évitais de me la jouer super détective étant donné que c’était voué à foirer. Certes, le ridicule ne tue pas mais là l’idée n’était pas de se rendre ridicule ou non mais plutôt, de vendre la mèche pour une surprise.
On avait finit notre matinée, en organisant ce qu’on allait proposer aux clients en dégustation à partir de la semaine prochaine. Aster voulait que ce soit des éclats de tablette le Lundi, et des ballotins de Mardi, on organisait la semaine en fonction du reste, de toute façon on avait le temps pour faire ça. Les livraisons avaient toute été effectués et aujourd’hui on en avait eu moins que d’habitude. Pas que je m’en plaigne, ça faisait plus de temps pour s’occuper de la partie « création » de notre métier. Et une fois que nous eûmes finit cette partie, j’en profitais pour glisser ma boîte de ballotin bien emballée dans mon sac -tout en prenant soin de la mettre dans une poche où elle serait pas trop secouée-
- J’y vais ! A demain ! M’exclamais-je joyeusement à l’adresse d’Aster.
Ce dernier me répondit par un grognement, et tandis-que je levais les yeux au ciel, j’en profitais pour me changer et enfourcher mon vélo afin de foncer en direction du cabinet vétérinaire. En plus, j’avais bien vérifié plusieurs fois afin de pas me gourer mais mes cours d’auto défense c’était bien demain. On avait changé de jour la semaine dernière, donc j’avais dût faire gaffe à pas me pointer et me taper la honte de ma vie parce que je m’étais planté de jour. C’était typiquement le genre de truc qui pourrait m’arriver en plus, c’était peut-être ça le pire au fond.
Freinant d’un coup sec, je manquais de me casser la figure, lorsqu’un petit chiot husky décida d’arriver subitement dans ma direction. Je l’avais échappé belle et lui aussi, j’empruntais les ruelles parce que ça me permettait de pas me faire enquiquiner par les voitures mais comme c’était pas toujours hyper large, si je rencontrais quelqu’un ça risquait de se finir en carambolage. Ou en tout cas il y avait genre neuf chance sur dix que ce soit le cas.
- Aaaw, t’es trop mignon. Dis-je en mettant mon vélo de côté pour le caresser
« Merci, t’es pas mal non plus pour une humaine. »
Heeein ? Non mais il parle ? C’était pas possible, j’devais forcément avoir une hallucination ou un truc du genre. Les animaux ne parlent pas et NON je ne parlais pas aux animaux, c’est parce que j’étais considéré comme une « princesse disney » que je faisais la causette aux animaux tous les jours a un moment il y en a marre des clichés.
« Dis tu me gratte le ventre ? »
- J’peux pas j’ai piscine répondis-je bêtement avec un rire nerveux et absolument pas naturel.
Évidemment, je repris ma bicyclette fissa, et accélérait jusqu’au cabinet de Weenonah, arrivé devant je décidais de mettre la chaîne. Ce coup-ci je vérifiais bien au moins trois fois, qu’elle était bien mise et que personne n’irait me piquer mon moyen de locomotion. Ça m’était déjà arrivé une fois, j’avais pas envie que ça recommence. Sans parler qu’il m’était déjà arrivé un truc chelou aujourd’hui, j’avais vraiment pas besoin de plus. Pas question de mentionner à qui que ce soit le chien parlant, j’avais pas envie qu’on me regarde comme si j’étais complètement cinglée merci bien. Après en avoir finit avec mon inspection, d’anti vol je laissais mon vélo de côté, et passait la porte de la clinique :
- Bonjouuuur, lançais-je à la cantonade, j’ai une livraison de chocolat pour une certaine Weenonah. Ils ont été préparé tout spécialement pour elle aujourd’hui, et je viens les remettre en main propre !
Et histoire, de prendre de l’avance j’enlevais une hanse de mon sac à dos, afin de farfouiller dans la poche de devin pour en sortir la boîte contenant les ballotins.