« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C'était tellement bête de ma part de me rendre au Centre Commercial le 24 décembre, au réveillon de Noël, lors des soldes, à 14h, en voiture… J'aurais pu venir plus tôt, en me téléportant et à des créneaux de travail qui empêchaient déjà une partie des Storybrookiens à faire le déplacement jusqu'ici. Chacun avait ses priorités et il se trouve que j'avais aussi les miennes… Les soldes. Elles arrivaient tard, cette année, mais au vu de la tonne de cadeaux que j'avais à acheter, ça devait valoir le coup d'attendre - même si ça signifiait subir la foule, la queue, le bruit… Ou tout simplement le shopping. Je ne préciserais jamais assez que je haïssais faire les magasins. Peut-être me serais-je pris au jeu si Stella était venue avec moi, seulement c'était principalement ses cadeaux que j'étais venue acheter. J'avais une liste des choses qu'elle souhaitait le plus et le Centre Commercial détenait justement certaines de ses boutiques préférées. Ça allait prendre du temps - beaucoup de temps - mais heureusement, j'en avais. J'étais arrivée en milieu d'après-midi de sorte à me laisser près de 5h pour compléter ma liste de courses, emballer les cadeaux, rentrer, me préparer et repartir fêter Noël avec les Winx. Mon premier Noël avec elles depuis notre perte de mémoire… J'avais si hâte. Une porte pour un nouveau départ semblait s'ouvrir à moi et je ne me gênais pas pour la passer. J'espérais que cette soirée, celle où nous nous retrouverions toutes ensembles comme par le passé, marque une véritable levée de malédiction qui - pour moi - avait gardé ses traces violettes. Je reprenais mes couleurs…
Après avoir attrapé un des seuls caddies qui restaient, je me dépêchais d'entrer dans l'enceinte du bâtiment, la liste de courses flottant devant moi pour ne pas perdre de temps entre les rayons. Plus vite je commençais, plus vite je sortais d'ici. Passant de vitrine en vitrine, je m'arrêtais - achetais - repartais. Ce n'était pas très compliqué, j'avais su faire un repérage l'une des rares fois où j'étais venue. Finalement, le vrai défi venait aux grandes surfaces, lorsqu'il fallait retrouver ce qu'on souhaitait parmi tout ce qui était proposé, à travers la foule, le bruit… les enfants. Ça risquait d'être long mais voyons le bon côté : j'étais une fée. À servirait une fée si elle n'utilisait pas la magie pour se sortir de problèmes ? Ma stratégie était de rester dans la grande allée, déviant les autres caddies, à la recherche du bon rayon correspondant à l'objet de ma liste. De là, je trouvais de loin le produit et d'un petit geste de main, je me chargeais de le faire voler jusqu'à moi. Un par un puis deux par deux, les éléments volaient derrière-moi avant de rentrer d'eux-mêmes dans le caddie. Un véritable gain de temps et puis, ça faisait rire les plus petits. Parfois, je faisais exprès d'allonger le trajet d'un produit pour qu'il vienne tourner autour d'un enfant avant de lui échapper des mains - de peu, comme toujours. C'était drôle. J'adorais l'esprit de Noël, l'événement où l'on se retrouve en famille pour dîner, rire, partager ces bons moments ensembles. Le Centre Commercial n'était que les coulisses de cette grande fête mais ici, déjà, nous en retrouvions les sourires, la joie, l'excitation et l'impatience du réveillon. Moi aussi, j'avais hâte…
M'attardant aux fruits de mer, je me rendais au bout d'une longue queue qui, je pensais, menait aux marchands. C'est avec nonchalance, rêveuse et déconcentrée, que j'avançais doucement à la vitesse de ceux qui étaient devant moi, en général des enfants, sans que je n'y prête une plus grande attention. C'est au bout de quelques minutes que je découvris qu'il y avait deux rangées… Et que je me trouvais dans la mauvaise. Arrivant à la fin de l'attente, je comprenais à la voix grave et complètement caricaturée qui enchainait les mêmes répliques à quelque mètres devant moi que j'étais en train de faire la queue pour rencontrer le Père Noël. Et avant de pouvoir quitter la fil, on me fit réaliser que c'était mon tour.
"Oh, oh, oh ! Lançait le vieil homme déguisé à la barbe blanche. Je n'ai pas l'habitude d'avoir des adultes mais c'est bien, c'est bien ! Il en faut ! Viens me dire ce que tu veux."
J'hochais la tête de droite à gauche, agitant vivement les mains pour signifier mon erreur d'un vague sourire gêné. Ce n'est pas comme si la file dans laquelle j'avais patienté pour rien me regardait.
"Non, je… je viens pas pour ça, désolée, je me suis simplement trompée -"
Un des lutins avait déjà pris de la marge pour m'agripper le bras et me guider jusqu'au siège de Père Noël. C'était trop aimable de sa part mais quiconque travaillait sous se costume me faisait bien comprendre que l'idée de me voir sur les genoux du Père Noël le ferait bien rire. Je recroise cette personne, je lui fais manger sa clochette.
"Viens, mon enfant ! Assieds-toi et dis-moi ce que tu veux pour Noël. Il n'est jamais trop tard pour changer d'avis, tu sais. Même le 24 décembre, les lutins sont là pour te faire plaisir."
C'est ce que je voyais, oui. Ce que je voyais également, c'était que les enfants me regardaient avec des étoiles dans les yeux. Une adulte se proposait pour aller voir le Père Noël, comment douter qu'il n'existe pas après ça ? Timidement, je grimpais une marche, puis deux, sans me résoudre à m'asseoir sur les genoux du personnage. Ce dernier le tapotait amicalement d'un sourire amusé. L'acteur devait rire, lui aussi, de la situation dans laquelle je me trouvais. Mais ça ne semblait pas être un rire moqueur... Disons qu'il avait l'esprit des fêtes.
"Ok... Me résolvais-je avec méfiance en me posant doucement - mais pas de tout mon poids - sur lui. Je... Je ne veux rien de spécial pour Noël, Père... Noël. Je souriais légèrement. Juste être avec mes amies, ça me suffit.
-Et tu as bien raison ! Rien n'est plus important que ceux qui te permettent le meilleur tout au long de l'année. Les amies sont des cadeaux, il ne faut jamais l'oublier."
Il avait raison. Et dans d'autres circonstances, j'aurais pu acquiescer avec joie mais je réalisais de plus en plus que je devenais vraiment trop grande pour faire la rencontre du Père Noël. Surtout quand je savais que c'était moi qui payait les cadeaux à la fin. Me contentant de le remercier d'un sourire, je me redressais pour fuir la scène sur laquelle on m'avait mise, caddie à la main. C'est une fois seule - dans la foule - que je soufflais à nouveau et me laissait glisser par les roues de mon transport. La vraie queue qui menait au fruits de mers avaient doublé, désormais... Tant pis, je raillais ça de ma liste. De toute manière, en tant que princesse d'un royaume composé en grande partie d'eau, je ne me voyais pas acheter du poisson mais avais plutôt tendance à nager avec eux. Je fis sortir de ma poche ma liste qui s'en venait flotter au-dessus de mes yeux.
"Donc ça, on oublie... Il me reste donc ça, ça et..."
Sans avoir pu terminer ma phrase, je butais dans une dame qui me fixa instantanément avec un grand mépris. Mon sourire désolée ne suffit pas à la faire changer d'avis, elle m'en voulait et repartit la tête haute dans sa direction. Ce n'était pas très festif comme humeur... Abandonnant mon regard au décor, celui-ci se posa sur ce qui lui parut alors le plus familier. Je connaissais des gens à Storybrooke - plus qu'on ne pouvait le penser ces derniers temps. Cpendant, il y en avait toujours un qui marquait les esprits quand il le voulait et il semblait que cette personne expressément s'était aventurée dans le Centre Commercial le jour où l'on y trouvait le plus de monde. Quelle coïncidence ! Je n'y aurais vu aucun intérêt de sa part si ce n'était pour m'espionner, comme à son habitude. Chat Noir et moi nous étions promis de retourner ses crimes contre lui un jour car c'était là tout ce qu'il méritait. Je ne semblais même plus être la seule cible d'après ce que j'avais appris récemment. Alors, qui sait ce qu'il préparait ? Jusqu'où il pouvait aller ? De loin, n'importe qui pouvait jurer qu'il faisait ses courses comme Mr. tout le monde. Moi-même, j'aurais pu ne pas le reconnaître mais le sweat noir dont il relevait la capuche pour cacher son visage m'avait rappelé un soir, l'année dernière justement, où, haineuse - qui ne le serait pas ? - je l'avais cherché pour lui demander des explications. Forcément cette fois-là il a juste préférer fuir. C'est si simple de fuir comme bon nous semble, par contre quand il s'agit des autres, c'est une autre histoire. Ce ne sont plus les mêmes excuses... Ce n'était pas comme s'il m'en avait donné d'ailleurs.
Je ne pouvais pas arrêter de me dire qu'il faisait semblant, qu'il n'était pas là pour ses courses mais encore pour m'harceler comme il n'avait su faire que ça durant l'année. C'était Noël et il trouvait tout de même le moyen de gâcher l'événement. Haïssable au possible... Et en plus de ça, il voulait que je lui fasse croire que je ne l'avais pas vu et que je continue mon chemin comme si de rien n'était ?
À ma droite, comme si le destin m'y incitait, je trouvais un stock de ballons Reine des Neiges, gonflés et prêts à l'emploi. Déposant mon caddie près du stock - je savais que je n'irais pas loin avec - j'attrapai un ballon avant de me rendre dans le rayon dans lequel se trouvait Kai. On y retrouvait plutôt les alcools de tous les genres mais il fallait bien savoir ce qu'on voulait... Ça semblait être le cas. Je ne le voyais pas quitter des yeux les étiquettes des bouteilles lorsque je m'avançais à quelques mètres de distance. Seuls ses pas le guidaient à gauche ou à droite. Indifférente face à son comportement qui ne ressemblait à rien d'autre qu'à une pure mascarade, je me fixai au sol et préparais mon tir. Bien sûr, on se demande, et si la balle renversait une bouteille en verre ? C'est normal d'en avoir peur mais j'avais un minimum confiance en moi quand ça concernait le sport ou tout simplement, les lancées de ballons. J'avais une cible, je la touchais et la balle revenait vers moi. Ainsi, la balle tapa sur la tête du garçon pour rebondir jusqu'à moi. De là, je m'avançais jusqu'à lui - mais ce n'était pas pour lui demander comment il allait.
"Ce n'est pas crédible deux secondes, Kai. Lançais-je sèchement. Au lieu de boire, va te trouver une vie, bon sang ! T'as vraiment cru qu'avec un sweat j'allais pas de reconnaître ? Je te rappelle que je t'ai déjà vu avec, dans la même position, avec la -"
Même tête ? Oui, je confirmais, lorsqu'en me penchant dans sa direction je croisai son regard cerné et rougi. Si je ne l'avais pas connu autrement, j'aurais presque eu de la peine... Mais il m'avait déjà fait ce coup-là. Et je lui avais déjà posé la même question que je ne pus m'empêcher de poser aujourd'hui. Il n'avait pas répondu.
"Tu as pleuré ou je rêve ?"
Impossible, pour moi, que cette hypothèse puisse être confirmée. Je savais à qui je m'adressais en demandant cela ce qui perdait tout sens à ma phrase. C'était stupide que de penser qu'il pouvait avoir pleuré, qu'il pouvait avoir été humain... Pendant un temps ?
"Arrête ce jeu, tu veux ? Lançais-je à nouveau en le pointant du doigt. Je ne crois pas un seul instant qu'il puisse y avoir des sentiments en-dessous de ce sweat. Qu'est-ce que tu as dans la tête, encore ? Quoique ce soit, je te jure que je ne te laisserais pas faire... Un jour viendra où ce sera moi qui surveillera tes moindres faits et gestes. Et tu paieras la dette que tu dois...
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Malakai D. Valerious
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Wow !! Attend, t'as vraiment emmené un ventilateur portatif avec toi pour donner l'impression que t'as les cheveux aux vents ? C'est dingue ! Et après, c'est moi que tu traites de taré ? Faut revoir tes définitions ma vieille ! Sinon, tu veux une frite ? Elles sont hyper bonne, j'te jure ! Une vraie tuerie.
| Dans le monde des contes, je suis : : Kai Valeriùs
Il n’y avait pas de moyen de le prévoir. Pas de durer fixe, pas de moyen de s’en débarrasser plus vite, ni même de lutter. Il n’y avait qu’à attendre ou plutôt, subir. Subir encore et toujours le même poison immonde que la malédiction avait laissé derrière elle après sa disparition.
Et Kai souffrait. Plus que de raison. Comme à chaque fois, le maudit se haïssait. Il haïssait ce qu’il était, haïssait ce qu’il avait fait, haïssait ce qu’il désirait, ce qu’il allait faire et ce qu’il ferait encore. Et plus encore, il haïssait sa faiblesse, son humanité. Comment avait-il pu en arriver là ? Comment avait-il pu laisser tout ça se produire, laisser cette « chose » prendre le dessus au point de détruire ce qu’il était vraiment ? Le maudit aurait du agir. Il avait pourtant cherché, usé de sa magie pour changer les choses, tenté de trouver des solutions, mettre en place une cure de meurtre qu’il s’était promis de respecter scrupuleusement, mais il y avait des moments ou il en était tout simplement incapable. C’est à ce moment-la, lorsque la réalité de sa situation lui était apparut aussi clairement que les visions de ses créations artistiques, qu’il aurait du agir. Qu’il aurait du l’anéantir, cette pathétique et misérable petite idiote qui se faisait appeler « méchante reine », ne serait-ce, que pour le plaisir de la voir se tordre de douleur et supplier pour sa misérable et insignifiante petite existence. Car c’était bien à cause d’elle, qu’il savait ce que cela voulait dire non ? Qu’il savait ce que cela faisait, de ressentir le désir, le besoin, l’obsession, de se venger de quelqu’un ? D’avoir envie de voir la personne qui nous avait fait du tord, souffrir à son tour. Lui prendre tout ce qu’elle avait, tout ce qu’elle avait eu et tout ce qu’elle aurait pu avoir. La torturer, lentement, intimement jusqu’à la détruire complètement. Qu’il ne reste rien de plus, qu’une enveloppe de chair et de sang à peine animé, sans aucune volonté. Enveloppe, qu’il pourrait ensuite découper avec soin, en prenant tout son temps comme il savait si bien le faire, car après tout, la torture était un art qu’il maîtrisait à la perfection, n’est-ce pas ? Tout comme celui de sublimer la mort.
Mais il n’avait rien fait. Et il ne ferait sans doute jamais rien.
Car le maudit, était bien trop brisé. Un véritable déchet vivant, il n’était plus que l’ombre (c’est la seconde fois que je le place et ça fonctionne toujours aussi bien) de lui-même. Un être fatigué, tourmenté, imbibé d’alcool et couvert de sang, les yeux rougis par les larmes et recroquevillé sur lui-même dans un coin de la pièce. Fermer les yeux était impensable. Les garder ouvert était insoutenable. Les cries, images et autres souvenirs des atrocités qu’il avait commise par le passé, le hantait. Jour et nuit. Il haïssait sa vie. Il haïssait son impuissance face à la situation.
Car toutes ces pensées, ces « tortures » répétitive devenait de plus en plus… efficace au fil du temps. Si bien, qu’il avait souvent songé dans ces moment-la à en finir avec sa propre existence. Toutefois, il n’était jamais aller jusqu’au bout. Parce qu’il y avait toujours quelque chose pour l’en empêcher, une raison, quel qu’elle soit.
Cela voulait-il dire, qu’il y pourrait aussi en trouver une pour aujourd’hui ?
D’une traite, le maudit avala le restant d’alcool contenu dans la bouteille avant de la briser contre le mur. Ce n’était pas la première fois, qu’il se servait d’une bouteille en verre comme d’une arme. Néanmoins, c’était la première fois que le maudit posa le morceau de verre brisé contre son poignet, avant d’effectuer une légère pression et de tailler dans sa chair. Pas assez pour se trancher une veine, mais bien assez pour en faire couler le sang.
Durant sa torture, le maudit aurait presque juré apercevoir ses victimes se matérialiser dans la pièce, une à une, L’encourageant à tailler toujours plus profondément dans la chair pour mettre un terme a son existence. Mais une fois encore, Kai avait été incapable d’aller jusqu’au bout. La peur sans doute, cet émotion parasite qui empêchait les gens d’agir et parfois, de réagir. Alors, l’ombre déchu se releva avec difficulté et s’approcha d’un pas lent, du centre de la pièce où se trouvait l’une de ses copies de sang, attaché à une chaise et inconsciente, avant d’en saisir la tête pour la faire tomber en arrière. Il ne suffisait qu’un d’un seul coup, un coup rapide et bien placé pour en finir avec cette mascarade. Alors, le maudit leva sa lame improvisée à hauteur de sa tête, mais rien ne se passa. 1 minutes, 2 minutes, 3 minutes… Et le maudit frustré et incapable d’agir, poussa un hurlement impuissant avant de sentir une sensation étrange au niveau du cœur. C’était bien la première fois qu’il ressentait ça. La sensation d’un couteau planté en plein cœur.
« Tu es tellement pathétique » Constata l'esprit amusé par le tourment du jeune homme .
Son regard se porta brièvement sur sa demi sœur Ino un couteau de cuisine couvert de sang dans une main, puis sur le cadavre de son double de sang, avant de sombrer dans les ténèbres.
Un instant de répit, juste un. C’est tout ceux à quoi il aurait droit avant de souffrir mille et un tourments, sans jamais rien avoir demandé. (Parce que oui, c’est une victime dans ce rp ok ?)
****
A son réveille, le maudit était bien incapable de dire combien de temps il était resté inconscient. Son double de sang avait disparut, laissant une importante quantité de sang derrière elle qui commençait à peine à se dissiper, comme si le sol se nourrissait d’elle. Le corps du maudit n’était que faiblesse. Ainsi l’ombre déchu, silencieux, se releva difficilement avant de récupérer la lame et de la ranger dans son dos. Puis, il partie prendre une douche froide pour se nettoyer un peu avant de retourner acheter de l’alcool. Dommage, les breuvages de ce monde n’était pas aussi fort qu’il l’avait espéré, mais Kai savait qu’il finirait par trouver quelque chose capable de le détruire. Il existait tellement de manière de se tuer à petit feu, lentement, parfois d’une façon tout aussi horrible que la plupart des meurtres qu’il avait commit. Sans doute commencerait-il a fumer. Ou peut-être, achèterait-il de la drogue. Mais pour ça, encore faudrait-il qu’une fois redevenu lui-même, il ne traque et ne massacre pas les seules personnes capables de l’aider dans son entreprise, comme il l’avait déjà commencé à le faire depuis sa première tentative..
Une fois sorti de la douche, le maudit n’avait pas cherché à comprendre. Il avait prit les premières affaires qui lui tombait sous la main, à savoir le haut taché du sang de son double (pas encore tout à fait sec), un jean usé à peu près propre et un sweat à capuche qu’il avait enfilé par-dessus son haut pour dissimuler les taches de sang qui le décorait. Il enfila ensuite une paire de basket noir ( les petites traces de sang se voyait à peine) et quitta le lieu abandonné pour aller en ville. Il avait besoin d’alcool, il lui en fallait toujours plus. Toutefois, il ne s’attendait pas à croiser Wiwi. Où quelque soit son véritable nom. La dernière fois, le maudit avait prit la fuite pour ne pas avoir à supporter son regard. Cette fois, il était bel et bien coincé. Merde.
Sans dire un mot, le maudit baissa la tête au maximum, pour ne pas avoir à croiser le regard de la jeune femme ou même, qu’elle ne puisse voir son visage. Il savait qu’une fois redevenu lui-même, il ne supporterait pas l’idée qu’elle l’ait vu dans cette état ce qui donnerait lieu à de nouveau massacre perpétré par la rage, mais cela n’avait servi à rien. Wiwi avait remarqué son état lamentable. Et pensant que c’était un jeu, elle l’avait incendié de plus belle. A raison, Kai savait ce qu'il lui avait fait.
Le maudit regrettait. Regrettait tout. Mais il était bien incapable de le formuler avec des mots, lui qui n’avait jamais était capable de ressentir quoi que ce soit. Alors, confronté à une situation qui le dépassait, le maudit poussa un hurlement avant de bousculer la jeune femme sur le côté et de prendre la fuite malgré sa faiblesse . La fuite.. s’il arrivait à la semer alors il serait tranquille. Sauf que la jeune femme tenait bon et alors qu’il se réfugia au sein d’un groupe assez dense, il réalisa quelque chose. Quelque chose qui l'aurait laissé indifférent autre fois. Sans hésitation, le maudit stoppa net avant de reprendre sa course dans l’autre sens et de bousculer Wiwi violemment évitant de peu la boule de noël qui s’écrasa sur le sol, projetant quelques débris à son contact.
Sans un mot, Kai se releva avec difficulté et prit une nouvelle fois la fuite, laissant la jeune femme à son sort. Il savait que son acte ne serait pas sans conséquence. Une fois redevenue lui-même, le massacrerait pour la faiblesse dont il avait fait preuve. Mais Kai ne pouvait pas… il ne pouvait plus. Il aurait voulut pourtant, mais il en était incapable. Avoir une conscience était un fardeau terrible. Un fardeau dont il voulait se débarrasser, d’une façon ou d’une autre, tout cela finirait par prendre fin. Définitivement.
Je ne croyais pas aux coïncidences, pas avec lui. Pendant plus d'un an ce type apparaissait à des coins de rues à n'importe quelle heure - de 6h du matin devant chez moi lorsque je partais courir à 23h le soir lorsque je rentrais de chez une amie. Toujours ce même sourire en coin écœurant qui me mettait hors de moi et jamais à fuir la moindre de mes menaces. Il n'esquivait pas, évidemment, puisque c'était lui qui venait me voir dans ces moments. Pourtant, il y eût une ou deux fois - très rares - où c'était moi qui le retrouvait. Ces fois-là, je voyais à peine son visage, plus pâle et plus sombre qu'un cadavre à qui on venait d'ôter la vie. Dans ces rares instants, je l'évitais aussi, espérant avoir la paix pour de bon. Mais il revenait toujours. Et il fuyait le sujet le concernant. Une fois, seulement, je m'étais énervée contre lui et il avait encore fui - pas foutu de me regarder de haut comme il en avait l'habitude. Aujourd'hui devait être un de ces jours.
J'avais eu du mal à y croire aux premiers abords en découvrant deux yeux fatigués, des épaules rentrées et une moue à en faire pleurer. L'idée paraissait trop belle pour qu'à Noël il finisse dans cet état et à vrai dire, je ne devrais même pas m'en inquiéter. À vrai dire, je ne voulais même pas penser qu'il pouvait avoir des faiblesses - vous savez, ces choses qui vous rendent plus humaine ? Ça ne collait pas avec l'image dont il se vantait. Alors, non, je ne comprenais toujours pas pourquoi il était comme ça à telle date alors que le lendemain il revenait tout fier comme si hier n'avait jamais existé mais si j'avais pris pour habitude de l'ignorer pour mon propre instant de répit, le nouveau départ que je me permettais nécessitait un tri très strict de mon entourage et il en faisait partie. J'avais pris, il y a un an, la décision de me débarrasser de Kai sans jamais avoir trouvé comment. Chat Noir avait peut-être déclenché quelque chose mais nous étions toujours resté au point mort. Ça en devenait un jeu pour notre ennemi et jamais nous ne comprenions ce que pouvait signifier le mot faiblesse pour lui. Lorsque Kai prit la fuite une nouvelle fois en me poussant sur le côté, je comprenais qu'à répétition, ce à quoi il jouait n'était peut-être pas un jeu. Le doute planait, bien sûr, ça n'aurait pas été la première fois que je me serais faite avoir mais ce n'était pas non plus la première fois que je le voyais ainsi. Et je doute me tromper à penser que ça soit à ses dépends...
Déséquilibrée alors qu'il prenait la fuite, je manquais de renverser une bouteille lorsque je me rattrapais au rayon. Il gagnait déjà en secondes. Aucune bouteille n'était cassée et je n'avais clairement pas envie d'en repayer, je lui aurais fait ramasser les morceaux et passer en caisse en l'y traînant s'il le fallait. Reprenant de l'élan pour le suivre, il m'avait suffi de joindre la grande allée pour comprendre qu'il était déjà loin et surtout bien enfoncée dans la masse grouillante de la foule. C'était fatiguant de courir après quelqu'un dans un environnement tel que celui-ci. Pour être honnête, j'avais d'autres choses à penser pour le moment que de suivre l'individu qui, pour une fois, ne cherchait pas à nuire à ma santé mentale. J'envisageais seulement de passer à autre chose et d'abandonner lorsque sa silhouette réapparut - courant vers moi à toute vitesse. Je ne le comprendrais jamais...
J'avais à peine reculé d'un pas en tentant de savoir ce qu'il comptait faire qu'il s'était jeté sur moi et m'avais emporté à terre avec lui. La seconde qui suivait, un bruit sourd de verre brisé retint l'attention des passants. Je redressai un peu la tête pour observer les dégâts : une boule de Noël en verre venait de se décrocher du plafond. Un peu plus et c'était moi qui me la prenait... Mais il m'avait sauvé. Et il se sauvait à nouveau. C'était insensé. Je comprenais de moins en moins ce qu'il se passait mais ça ne faisait que raffermir ce désir de savoir. Tentant de ne pas prêter attention aux compliments que lui lançaient les spectateurs et donc, à l'attention qui était porté sur lui à cet instant, je me contentais de faire ce que j'avais à faire : l'empêcher de quitter les lieux en le gelant dans du Morphix. Je n'avais pas la force de courir après lui après tout... Mais s'il pensait qu'il pouvait fuir aussi facilement après ce qu'il venait de laisser semer comme questions, il se trompait royalement.
Figé dans une matière solide comme le marbre des pieds aux hanches, je pouvais alors prendre mon temps pour me relever et le rejoindre, pesant peu à peu les conséquences de mes actes. Car, oui, nous n'avions pas été très discrets sur ce coup-là.
"C'est hors de question que je te laisse partir à nouveau dans cet état-là tant que je ne comprendrais pas pourquoi tu es comme ça. Lui dis-je en le contournant avec un certain périmètre de sécurité. Pas. Cette. Fois." Il n'aime pas perdre le contrôle - et ce n'est pas une nouvelle - alors je préférais rester sur mes gardes au cas où il en vienne à nouveau aux mains.
Seulement, je savais qu'il n'avait pas besoin de cela. Il détenait un pouvoir où seul son esprit suffisait pour agir. Je m'en méfiais tout autant, encore plus ici - avec tous ces gens. Peut-être avais-je fait une bêtise de "l'emprisonner" publiquement. Qui sait ce de quoi il pouvait être capable. Je ne connaissais pas ce Kai-là. Je ne lui avais jamais vraiment fait face jusqu'à l'y forcer aujourd'hui. Quand apprendras-tu des conséquences de tes actes, Aisha ? Tu sais ce qui arrive quand tu le cherches, en général. Ça m'énerve tant de devoir limiter mes actions pour laisser les siennes s'exprimer librement quand bon lui semble. Il m'énerve - son silence aussi. Je continuais de le dévisager en espérant des réponses mais ce n'est pas de lui que j'obtins quelque chose. Un cameraman nous avait remarqué entre temps - qui ne nous avait pas remarqué ? - et s'était permis de s'avancer jusqu'à nous, un micro qu'il me tendait à bout de bras.
"Il semble que nous ayons trouvé notre prochain duo de Noël pour le Kisscam ! Ni l'un ni l'autre ne pourra fuir face au pouvoir de l'-
- Un Kisscam ? Vous vous fichez de moi ?"
Il devrait répondre affirmativement avec le regard noir que je lui lançais pour qu'il cesse ce manège. C'était humiliant...
"Non, non. Reprenait-il d'un sourire. C'est le but du jeu, on prend un couple au hasard dans le centre commercial et on lui demande -"
Il parlait déjà trop. J'avais eu le temps de briser sa caméra en mille morceaux simplement en fermant mon poing avant qu'elle ne s'éparpille sur le sol. Je détestais qu'on me fasse passer pour quelqu'un que je n'étais pas, à renvoyer une image toute faite avec des préjugés oppressants devant un public d'ignorants... Je n'étais certainement pas d'humeur à jouer et encore moins à ça.
"Allez voir ailleurs."
C'était la première et dernière fois que je demandais et même s'il semblait me jeter un regard de "vous allez devoir rembourser le matériel", le mien prit l'avantage et c'est sans mots qu'il tourna les talons - quelques peu déboussolé. Je ne me faisais pas d'illusions, j'allais sûrement me prendre une facture dans pas longtemps mais ce n'était pas vraiment le moment d'y penser. J'avais encore tous ces visages tournés vers moi et je n'étais pas à l'aise. Lui non plus. En m'approchant, je tentais une première approche pour lui retirer la capuche de son sweat mais il ne se laissa pas faire - évidemment. J'aurais peut-être du penser plus tôt à geler ses bras ce qui aurait évité les mouvements brusques pouvant blesser autrui - moi à supposer.
"Arrête de bouger dans tous les sens ! Dans tous les cas, ta foutue capuche s'enlèvera d'elle-même !"
Je soupirais longuement. Ça pouvait paraître stupide mais je me sentais mal de l'exposer à tant de regards contre son gré. Il méritait beaucoup, beaucoup de choses. Même ça, en fait. Mais je ne devais pas être la personne qui pourrait lui infliger ça parce qu'à cette idée, j'avais surtout envie de l'aider. Après tout, j'étais fautive là, non ? Tendant une main vers lui qui suggérait à retirer le Morphix, j'espérais surtout qu'il ne m'étrangle pas entre-temps. Au pire, j'avais des témoins.
"Je vais te laisser partir, ok ? Dis-je à voix plus basse en fronçant deux sourcils vers lui. Je vais te sortir de là et tu vas sûrement partir en courant parce que c'est ça que tu fais à chaque fois... Mais je vais également te retrouver. Parce que tu pourras pas fuir toute ta vie et si en sortant du magasin je ne te retrouve pas, si ce n'est pas aujourd'hui, alors sache que ça sera demain. Ou après-demain ou qu'importe le temps que ça prendra. Mais je saurais ce que tu caches..."
Le Morphix fondait comme de la cire chauffée jusqu'à disparaître dans le sol.
"Car c'est quand on cache des choses qu'elles se voient le plus, en général."
Il pouvait courir, là maintenant. Je le retrouverais à la sortie ou bien caché dans les toilettes, dans un autre magasin, dans un couloir, dans la foule ou peut-être même dans le même rayon que tout à l'heure. Pour une fois, ce n'était pas moi qui fuyait et pas lui qui me suivait. Je comptais avoir des réponses à mes questions, savoir s'il jouait ou s'il était bien plus faible qu'on ne le pensait. J'oublie parfois qu'à une coupure, il peut saigner.
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Wow !! Attend, t'as vraiment emmené un ventilateur portatif avec toi pour donner l'impression que t'as les cheveux aux vents ? C'est dingue ! Et après, c'est moi que tu traites de taré ? Faut revoir tes définitions ma vieille ! Sinon, tu veux une frite ? Elles sont hyper bonne, j'te jure ! Une vraie tuerie.
| Dans le monde des contes, je suis : : Kai Valeriùs
Imbécile ! S’insulta le maudit à voix basse tandis qu’il courait dans la galerie marchande pour fuir le plus vite les lieux de l’accident ainsi que la jeune femme. L’ombre déchu n’était pas dupe. Il s’avait pertinemment que la jeune femme n’allait pas lâcher prise aussi facilement. C’est pour cette raison, que Kai s’était décidé à se fondre dans une nouvelle masse pour disparaître définitivement de son champ de vision. Car il se souvenait parfaitement du pouvoir de la jeune femme. Mais avant qu’il n’ait eu le temps d’atteindre son but, le maudit s’était retrouvé piégé dans l’un de ses foutu pièges rose bonbon. Bloqué dans la matière rose des pieds à la taille, Kai sentait la panique l’envahir progressivement.
- Nooon… Commença le maudit à voix basse une pointe de panique dans la voix. Non.. nooon… NOOOON !! Cette fois, il l’était vraiment. Libère-moi, reprit-il en essayant de se sortir de là, tu ne comprend pas !!
La situation empirait de minutes en minutes et Kai se torturait. C’était SA FAUTE si tout ça était entrain d’arriver, SA FAUTE s’il était aussi faible et pathétique. Il aurait dû la laisser se faire renverser par la décoration, mais il avait été trop faible, trop stupide pour penser aux conséquences de ses actes. NON !! En proie à une guerre intérieure, le maudit continuait à s’agiter dans tous les sens. Il ne réfléchissait plus, ne jouait plus. S’il avait gardé son calme, alors il aurait su comment faire pour ce sortir de là, car les ombres déchus ne pouvait être retenu mais ses pensées, étaient beaucoup trop chaotique pour que quoi que ce soit d’utile n’en sorte. Et la jeune femme qui approchait… NOOOOON !!! Elle ne comprenait pas, elle ne s’avait pas ! L’idiote.
- Recule ! Ordonna t-il d’un ton qu’il aurait voulut menaçant, mais qui ressemblait d’avantage à une supplication mal dissimulé.
« C'est hors de question que je te laisse partir à nouveau dans cet état-là tant que je ne comprendrais pas pourquoi tu es comme ça »
Puis elle avait fait quelque chose. Elle l’avait contourné en prenant un maximum de distance pour être certaine, qu’il n’était pas en mesure de l’atteindre avant de reprendre la parole pour lui annoncer, qu’elle ne le laisserait pas partir. Pas cette fois.
Ces simples mots : « PAS. CETTE. FOIS » aurait du empirer les choses, mais le maudit avait ressenti quelque chose d’autre. Sur un ton légèrement plus calme, la tête baissé et tourné vers elle.
- Tu as peur de moi. Annonça le maudit qui, suit à ça, se mit à rire de façon incontrôlable avant de subitement se taire et de lever le regard vers la jeune femme, la capuche lui tombant devant les yeux, LIBÈRE MOI TOUT DE SUITE ! Ordonna t-il en hurlant à plein poumon.
Il avait perdu son sang froid. Il regrettait déjà sa réaction. Il détourna d’ailleurs le regard lorsqu’un homme équipé d’un micro et un autre d’une caméra, s’approchèrent de la jeune femme pour lui parler. Les choses étaient allées beaucoup trop loin. Pourtant.. Quelque chose, le poussait à réagir plus violement. Plus radicalement. Il voulait se libérer, IL VOULAIT SORTIR D’ICI ! Se sentir piéger, le maudit se mordit la lèvre et serra les poings de toutes ses forces. La colère, la peur… Un mélange qui le poussait à agir, à agir vite, à agir fort ! Mais s’il faisait ça… le pouvait t-il seulement ? Le maudit poussa un hurlement de rage en essayant de se dégager une nouvelle fois de sa prison tandis que dans un même temps, Wiwi s’occupait de la caméra. Ca ne servait a rien… A RIEN !!
Il l’avait prévenue, il avait tout fait pour l’éviter. Ce qui se passerait ensuite serait de sa faute, ENTIÈREMENT de SA FAUTE. Pensée qui lui coupa le souffle momentanément, lui faisant réaliser une nouvelle fois la gravité de la situation. Non… non… non… NON !!
Entre temps, l’attention de Wiwi c’était à nouveau reporté sur lui. Et pour rajouter une couche à sa stupidité flagrante, elle avait commencé à s’en prendre à sa capuche pour la lui retirer. Le maudit ne devait pas la laisser faire, il savait se qui arriverait une fois redevenu comme avant. Les choses étaient beaucoup trop grave pour les empirer d’avantage alors il esquiva la main de la jeune femme du mieux qu’il le pouvait, utilisant ses mains quand il le devait la stopper. Elle ne l’aurait pas. En aucun cas elle ne devait le voir comme ça, tous comme les passants du magasin. Auquel cas, le massacre n’aurait plus de fin.
« Arrête de bouger dans tous les sens ! Dans tous les cas, ta foutue capuche s'enlèvera d'elle-même ! »
- Pas, commença t-il avec une pointe d’agressivité qui le fit stopper net. Kai respira donc un grand coup, avant de reprendre un peu plus calmement (du moins il l’espérait), si tu lui fou la paix.
Oh le maudit n’était pas calme, loin de là. Mais il était piégé et malgré le chaos de son esprit et la peur qui lui tiraillait les entrailles, il ne devait PAS aggraver la situation. Alors, il s’obligea à rester tranquille, fermant les yeux et serrant les poings de toutes ses forces. Il sentait le sang couler de ses plaies. Le maudit ne s’était pas soigné, il s’était juste contenté de les cacher avec ses vêtements, ce sont eux, qui avaient absorbé le liquide mais maintenant… il coulait. Sur son poignet. Le double de sang, il devait l’éviter.
Kai colla les manches contres ses blessures à l’aide de son autre main pour éviter que le sang ne coule.
- NE. (Reprit t-il en guise d’avertissement à l’attention de la jeune femme) T’APPROCHES. PAS.
Le maudit avait du faire un choix. Laisser les larmes couler et trahir son état actuel ou couvrir ses blessures. Et il avait choisi ses blessures. Le maudit continuait à limiter le champ de vision de la jeune femme en baissant la tête, mais il savait.. il savait qu’elle l’avait déjà vu. Le fait qu’elle veuille profiter du spectacle lui avait même traversé l’esprit, ce qui avait fait monter sa colère un peu plus. Elle devait bien s’amuser pensa t-il en son fort intérieur. Le voir comme ça, misérable, faible, pathétique.. CA SUFFIT !
« Je vais te laisser partir, ok ? »
Le maudit releva un chouïa la tête alors que Wiwi reprit :
« Je vais te sortir de là et tu vas sûrement partir en courant parce que c'est ça que tu fais à chaque fois... Mais je vais également te retrouver. Parce que tu pourras pas fuir toute ta vie et si en sortant du magasin je ne te retrouve pas, si ce n'est pas aujourd'hui, alors sache que ça sera demain. Ou après-demain ou qu'importe le temps que ça prendra. Mais je saurais ce que tu caches... »
Le maudit la croyait sur parole, elle ferait ce qu’elle lui avait dit. Mais elle ne réfléchissait toujours pas, les conséquences, n’avait-elle toujours pas compris la leçon ?
« Car c'est quand on cache des choses qu'elles se voient le plus, en général. »
Elle ne lui avait pas menti. Le truc rose qui le retenait prisonnier commençait à fondre, bientôt, il serait enfin libre de ses mouvements. Encore quelques instant.. Enfin libre. Mais le mal était déjà fait, très bientôt, de nouvelles victimes de massacres seront à ajouter à la liste des morts de Storybrooke et à cette pensée, le cœur du maudit manqua un bon. Il avait échoué. A cause de sa faiblesse, les morts allaient pleuvoir sans qu’il ne puisse rien y changer.
- Tu es une idiote. Reprit-il ayant du mal à contenir l’émotion dans sa voix, A cause de ce que tu as fait, je… Je… Un nouvel arrêt, sa respiration s’était coupée d’un coup. Tu ne feras rien. Conclu t-il avant de prendre une nouvelle fois la fuite sans se retourner.
Elle ne lui avait pas menti, elle ne le suivait pas. Mais le maudit trop préoccupé à l’idée de quitter le plus vite les lieux n’avait pas fait attention à l’énorme sapin qui lentement, penchait sur le côté tandis qu’il arrivait dans sa direction. Et sans qu’il n’ait le temps de réagir, le sapin géant lui tomba dessus, assommant le maudit sur le coup.
Chat Noir aurait halluciné face à l'état actuel de l'homme que nous "poursuivions" si ce n'était pas l'inverse. Combien de fois avions-nous tenté de l'arrêter, de l'enfermer ou même simplement de l'affaiblir par de complexes plans aux innombrables étapes inutiles ? Je ne les comptais pas plus que les victimes qui en avaient suivi... Ce qui nous obligea rapidement à changer de stratégie et accepter la défaite. On ne pouvait pas combattre un ennemi dont on ne connaissait ni source de force ni faiblesse. C'était juste un individu étrange aux attitudes étranges qui, tout aussi étrangement, m'avait pris en cible. Et cela pour quelle raison ? Parce que j'avais renversé un verre sur lui ? Je n'arrivais toujours pas à croire qu'une si bête action de ma part ait pu prendre tant d'ampleurs par la suite. En vérité, je n'osais pas m'avouer que ce qui avait joué était également mon stupide orgueil et ma trop grande dignité qui, face à Kai, m'obligeait à le défier ou à rétorquer. Peut-être que des gens seraient encore en vie à l'heure qu'il est si j'avais fait profil bas. Mais... peut-être que moi je serais morte. Quoique ? Sans trop y comprendre, c'est la cible qui survit encore, ce qui m'oblige à m'interroger sur le sens de ses priorités. Je ne savais pas ce qu'il voulait de moi mais je me doutais bien que ce qui l'animait le matin était le sang déversé dans la journée comme moi et le jogging ou un musicien et sa guitare. Il devait aussi prendre plaisir dans la souffrance parce que si je n'avais pas été découpé en morceaux, j'avais quand même pris psychologiquement à ma façon. Il y a encore un an, je tremblerais sous ma couette dont je ne souhaiterais plus sortir. Je ne souhaitais voir personne et celles que je voulais auprès de moi n'étaient pas là.
Aujourd'hui, pourtant, la roue avait tourné. La seule chose qui manquait encore à disparaître... C'était lui. Kai s'était incrusté dans ma vie sans permission et il ne comptait pas en partir malgré mes tentatives d'exclusion. Ce n'était pas moi qui le cherchait mais lui qui venait à moi comme si on était amis depuis des années. En général, du moins, c'était le cas. Il y avait pourtant de ces exceptions comme maintenant où j'étais celle qui faisait le premier pas vers une facette de lui que je ne connaissais pas. C'était à ne plus rien en comprendre ce système de "je te suis, je te fuis. Ah non, en fait je te suis à nouveau". Au début je croyais qu'il était le seul à jouer à ce jeu stupide mais je me surprenais à faire de même lorsque, fuyant, je l'avais emprisonné dans du Morphix solidifié puis que, méfiante, je lui permettais de partir. Je rentrais dans un circuit dans lequel je tentais initialement de m'échapper. Alors que je commençais tout juste à comprendre mes actes, Kai était libéré et c'était avec la plus grande... humanité - ? - qu'il me traitait d'idiote. Le sarcasme en moi s'empêchait de lui répondre par ce qu'il m'avait dit la première fois qu'on s'était fait face, à la salle de sport : "Wow ! On m’avait jamais dit que les super zéro pouvait être aussi dark, c’est dingue !" Mais l'intensité dans sa voix me surprit trop pour réagir. Je me contentais de fixer son regard noir et hésitant lorsqu'il les détourna pour partir.
C'était une menace ce qu'il venait de me lancer ? Elle était mal formulée, presque bancale, mais... ça semblait annoncer quelque chose de pire. Pourtant, je l'avais relâché, non ? Bon sang, comment savoir ce qu'il faut faire ou ne pas faire avec lui. J'allais forcément faire un faux pas si je l'avais gardé piégé plus longtemps ici. Il aurait pu blesser des gens... Mais en le relâchant, n'exposerais-je pas les autres au même problème ? C'est peut-être parce que c'est lui le problème ! Une main plaquant mon visage d'un air las, je soufflais. Il avait raison, j'étais une idiote. Je ne suis plus capable de protéger qui que ce soit, je ne suis même pas capable de me protéger moi-même et j'espérais encore pouvoir gérer une situation où il serait là.
"T'es trop bête, Layla..." Me dis-je à moi-même alors que la foule se dispersait lentement, un regard toujours intéressé porté vers moi comme dans l'attente d'un prochain épisode.
Et bien non, c'était terminé, j'avais assez donné. J'allais finir mes courses, rentrer chez moi pour préparer la réveillon avec mes amies et dans quelques jours, je retrouverais un colis tordu de ce type comme si rien ne s'était passé. Pour changer. Dos au garçon que j'avais laissé partir, je gardais comme ce mauvais pressentiment qu'il allait encore se passer quelque chose. Tout de suite, je pensais aux paroles de Kai et je paniquais de l'avoir laissé partir sans surveillance - comment le voir autrement que comme un meurtrier ? Cette scène de victime ne retirait rien à tout ce qu'il avait fait et qu'il pourrait encore faire. Après tout, c'était au rayon alcool que je l'avais trouvé, non ? Ce n'est pas moi qui tourna le regard en premier, j'avais déjà remarqué l'inquiétude suivie de la panique dans le regard de certains passants. Un enfant avait levé le doigt, le pointant vers le ciel pour signaler sa mère d'un problème. Je me retournai à mon tour et remarquai alors que le sapin central du Centre Commercial perdait pieds pour se renverser d'un côté de la place. Évidemment, c'était du côté où il était.
"Kai !" Criais-je pour l'avertir.
Il m'avait fallu une seconde pour avoir la décence de le prévenir - sans encore avoir osé faire un pas. Le sapin était déjà tombé, écroulé sur lui ainsi que sur deux ou trois autres personnes et un stand de chocolat - parce qu'il n'était pas géant pour rien... C'est quand la situation se stabilisa à nouveau et que les passants se dirigeaient en trombe sur le sapin que je me décidai à les imiter. Contournant le tronc, j'observais les dégâts et les personnes qui s'étaient retrouvées coincées sous les branches ou pire - sous le tronc. Certains s'approchaient pour en soulever quelques unes et tenter de libérer les prisonniers. Nous étions à Storybrooke, la magie n'était pas quelque chose qui manquait même si elle n'était pas utilisée partout et par tout le monde. Alors que certains individus dotés d'une force impressionnante soulevait l'arbre pour en faire sortir les moins sonnés, je discernais Kai, évanoui. Le sapin ne l'avait clairement pas manqué pour le coup. Karma, ne pus-je m'empêcher de penser fortement, mais ce n'était pas le moment pour aller s'en vanter. Je devais le sortir de là... Du Centre Commercial, plus précisément.
D'un simple geste, je me transformais en fée, tenue et ailes assorties ainsi que les pouvoirs décuplés. Je pouvais alors aider à soulever le sapin par la magie et l'équilibra d'une racine forgée en Morphix dans la terre. J'ajoutais la décoration qui s'était dégradée dans la chute et permis ma propre touche personnelle de magie. L'arbre brillait à nouveau de milles feux. Flora aurait sûrement mieux assuré que moi, la seule chose que je pouvais faire, c'était l'arroser être sûre qu'il ne tomberait plus. Des sourires se dessinaient autour de moi, des enfants venaient ajouter des boules de Noël tombés. Je retournais sur le sol, quelques remerciements par-ci par-là et le retour d'une atmosphère festive que j'appréciais tant à Noël. Il fallait maintenant revenir au problème principal... Je m'avançais vers l'évanoui, Kai, pour qui certains personnes s'inquiétaient sans même savoir qui il était. D'une main, je leur assurais que j'allais m'occuper de lui. Ben tiens, si seulement. Si seulement ils savaient. C'est vrai qu'à le regarder comme ça, à terre, yeux clos, il n'était rien d'autre qu'une victime d'un accident. Un garçon qui était mal tombé ce jour-ci. Mais si j'en écoutais Mina et son histoire d'espèce... C'était dans ce monde qu'il était mal tombé. Je soupirais en m'agenouillant à côté de lui.
"Kai. Commençais-je à appeler froidement. Kai, tu m'entends ? Allez, réveille-toi. Ta troisième tentative de fuite est un échec mais bon, tu t'y feras, hein. Tu dois quitter les lie-
- Hey ! Vous ! Lança une voix au loin. C'était le Père Noël... Et il semblait s'adresser à moi. Attendez, je savais pas que vous étiez une fée. Il faut que je vous parle !"
Je commençais tout juste à oublier qu'il y a encore une demi-heure, j'étais sur ses genoux à dire ce que je souhaitais pour Noël. Ça ferait bien partie des mauvais souvenirs à oublier. Si seulement il était seul, j'aurais pu tenter de m'en débarrasser poliment, seulement ce qui devait être la Mère Noël un peu plus loin derrière courait aussi dans ma direction, un rouleau de pâtisserie à la main et dans des états que je ne souhaitais peut-être pas connaître. L'attention se dirigeait à nouveau vers moi - ou plutôt nous. Je voyais Kai ouvrir les yeux et c'est, paniquée, que je prenais mes propres initiatives.
"Ok... Tant pis pour les courses. Grinçais-je des dents avant de lancer ma transformation à voix basse : Winx Zoomix.
J'attrapais vivement le sweat du garçon et nous téléporta tous les deux à l'extérieur du bâtiment, loin de tous regards et surtout... De tout potentiel meurtre. S'il devait bien y avoir un blessé dans cette histoire, c'était moi. J'avais causé, indirectement, bon nombres de victimes et je ne souhaitais plus que ça continue. Non, je voulais que ça s'arrête. Je voulais reprendre ma vie, celle que j'ai tant espérée pendant des années, dont je voyais les lambeaux filer entre mes doigts mais qui, miraculeusement, s'étaient comme rejoints et tissés pour ne former qu'un à nouveau. Si j'avais pu, seulement, oublier les moments de solitude que j'avais passé à Storybrooke pour ne me souvenir que des bons... Que resterait-il ? Peu ou rien, peut-être. Mais je savais déjà ce que je viendrais à oublier en premier.
Nous atterrissions dans un local externé des magasins. Je n'y avais jamais été mais je savais approximativement où ça se trouvait : derrière l'immense bâtiment attractif, loin des clients et des employés vu l'heure qu'il était et le jour que nous étions. Je n'attendais personne dans cette pièce sombre où étaient entreposés des cartons, des bennes à ordure vides et de larges câbles de Noël qui n'avaient pas du être utilisé. Ce n'était pas le moment de fuir, ni pour lui ni pour moi. J'arrêtais le circuit et si possible, j'arrêtais toute cette histoire. Que de beaux espoirs...
"Bon, ici il n'y aura rien pour te tomber dessus... Je soupirais. Je pense qu'il faut qu'on parle et je dois le faire maintenant parce que je ne sais pas quand j'en trouverais l'occasion. À chaque fois que je te parle sérieusement tu n'écoutes pas mais j'ai l'impression que c'est dans cet état... hum... second - je ne savais pas y mettre de nom - que tu es le plus apte à m'écouter."
J'avais l'impression de traiter d'un spécimen plus que d'un être humain. Je m'y étonnais à ma position relâchée et surtout au regard que je lui portais.
"Bon, évidemment, par écouter j'entends comprendre ce que je dis, parce que fuir c'est pas vraiment écouter. Mais là, tu n'as pas à fuir. Cette situation ne peut juste plus durer. Je... Je sais pas ce que tu es ni ce que tu veux mais ne t'attends pas à ce que je patiente de mon sort tranquillement jusqu'à ce que tu aies pris ta décision. Il va y avoir une fin à toute cette histoire et elle ne te plaira pas que tu le veuilles ou non parce que je me laisserais pas faire, c'est clair ?"
Je gardais cette mauvaise tendance à souhaiter me défendre face à la menace - puisque c'était ce qu'il était pour moi. Je devais rappeler la position dans laquelle je ne souhaitais pas me trouver : celle de victime.
"Kai. Quand je t'ai abordé, tu as fui. Quand je t'ai emprisonné dans du Morphix magique devant une foule de personnes qui te fixaient sans la moindre inquiétude, tu les as ignoré. Tu les as laissé en vie malgré les bâtons que je te mettais dans les roues. Tu n'es pas dans ton état normal. Pourquoi ?"