« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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J'avais mené ma petite enquête sur Sasha Hale, maîtresse des Enfers. Il s'avérait qu'elle était à l'origine de mon double cadeau de Noël insolite. J'avais mis le Temps, mais j'avais fini par découvrir que c'était elle qui m'avait "offert" Mary Bates, emballée dans une grande boîte de la taille d'un cercueil, ainsi qu'un macaron géant estampillé de mon visage en chocolat noir. C'était des présents discutables ; il n'empêche que l'attention y était touchante. J'avais réfléchi à la meilleure manière de la remercier. Je m'étais renseigné à son sujet, auprès d'Hadès et de quelques créatures infernales croisées au Rabbit Hole. Une idée avait très vite germé dans mon esprit.
"Vous êtes assurément la plus gentille démone qu'il m'ait été donné de rencontrer."
J'avais prononcé ces paroles alors qu'elle me tournait le dos, entre deux rayons de la librairie de la ville. Cela faisait partie de ses lieux de prédilection. J'espérais ne pas l'effrayer avec ce genre d'entrée en matière, même si faire sursauter une créature infernale m'aurait paru très amusant.
"Sans doute allez-vous me trouver très audacieux, mais j'aimerais vous enlever pour la journée."
Mon regard tomba alors sur les livres qu'elle avait en main et je fronçai les sourcils. J'avais omis un détail essentiel.
"Bien évidemment, je comprendrais si vous avez des obligations impossibles à annuler. En tant que maîtresse des Enfers, vous devez être très occupée."
Je plongeai un regard irrésistible dans le sien. Il fallait bien que je mette toutes les chances de mon côté.
"Cependant, si vous décidez de m'accompagner, je vous promets une journée hors du commun." repris-je, énigmatique.
Peut-être étais-je trop confiant et ambitieux ? Après tout, si Sasha n'avait jamais été dans un parc d'attractions, il y avait sûrement une bonne raison à cela, car elle ne manquait ni de moyens de s'y rendre, ni d'argent.
"Et si jamais notre destination vous déplaît, je m'engage à vous donner réparation de la façon qui vous conviendra."
J'espérais qu'elle ne soit pas trop vicieuse, à l'instar de Cassandre qui ne se serait sûrement pas privée de se plaindre afin d'obtenir une faveur de ma part. J'aimais croire que Sasha possédait des principes. Elle ne ressemblait pas aux autres créatures infernales. Néanmoins, je ne savais rien de son potentiel degré d'opportunisme.
"J'envisage Europa Park." proposai-je avec un sourire, plaçant les mains dans mon dos. "Nous n'avons ni l'un ni l'autre jamais mis les pieds dans un parc d'attractions, et je trouvais sympathique d'en explorer un ensemble. Voyez cela comme un maigre remerciement pour les cadeaux que vous m'avez offerts à Noël. Oui, j'ai découvert que vous en étiez l'auteure."
Avec espièglerie, je levai l'index pour tapoter le bout de son nez.
"Vous êtes adorable. Je ne méritais pas tant d'égards. C'est tellement agréable de savoir que la gentillesse existe toujours dans le coeur de certaines personnes."
Mon sourire vacilla légèrement alors que je précisai, en me grattant l'arcade sourcilière :
"Même si c'était plutôt limite d'enfermer quelqu'un dans une boîte pour me l'offrir, j'apprécie l'attention. Mary, elle, a beaucoup moins apprécié."
J'eus un petit rire à ce souvenir. Puis, tranquillement, je sortis ma montre de son gousset, la consultai et écarquillai les yeux.
"Oh, sapristi ! Je parle, je parle, et le parc a déjà ouvert depuis dix bonnes minutes ! Bien entendu, je vous laisse le Temps de vous préparer si vous souhaitez m'accompagner. Loin de moi la volonté de vous brusquer. Alors, qu'en pensez-vous ?"
Je rangeai ma montre et attendis le verdict. En prévision de cette journée, je m'étais vêtu en circonstance : pantalon en toile beige et chemise blanche, de sorte à être à l'aise au cas où le soleil se montrerait trop chaleureux. Des lunettes de soleil étaient suspendues à mon col, prêtes à l'emploi. Elliot m'avait assuré que cela me faisait apparaître "cool" et je faisais confiance à mon ami sur ce point. Il m'aidait à être à la page.
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❝I'd like to go back one time❞ On a roller coaster ride
"Je dit juste que tu devrais penser à t'amuser un peu plus ma pâquerette, la librairie c'est bien, mais à un moment donné, rester en compagnie de livre, c'est juste rasoir et tu n'est pas du genre rasoir."Je lisais la quatrième de couverture du livre tout en écoutant à moitié ce que je racontais Damien au téléphone, depuis qu'il avait appris que je passais mon temps entre gérer les enfers et la librairie pour acheter des livres, il ne me lâchait plus, il avait presque acheter un billet d'avion pour venir en urgence à Storybrooke, mais après une bonne heure de discussion et une promesse d'aller en boite de nuit, il avait lâché l'affaire. Ces dernier temps, je n'étais pas spécialement d'humeur à m'amuser, surtout depuis que Hadès avait faillis y passer, je passais presque tout mon temps en bas à chercher à savoir qui avait été responsable de tout ça, du coup je ne faisais presque plus rien à côté, mise à part lire des livres, je faisait parfois une exception, comme pour aller voir Queen et Adam Lambert sur scène au Madison Square Garden pour le début de leur tournée, même si voir Roger me faisait toujours aussi mal.
"Et si tu revenais en France ? Ou si on se retrouvais à Vegas ? Ajouta Damien, me tirant de ma réflexion.
"Je suis déjà aller à New York avec toi et je croyais que tu avait beaucoup de travail ces temps si ? Ta seconde pâtisserie ne va pas s'ouvrir toute seule."J'adorais Damien, c'était un ami précieux que je m'étais fait en allant à Amiens, mais son énergie constante était fatigante, surtout quand moi même je n'étais pas spécialement d'humeur."On en parlera plus tard, je dois te laisser." Sans attendre de réponse, je raccrochais avec un soupire avant de ranger mon téléphone. "Ça à l'air complètement nul."Je rangeais le livre que j'avais en main sur l'étagère avant de passer au rayon suivant, cherchant du regard un titre qui pourrait m'attirer.
"Dix petit nègres, Agatha Cristie."J'attrapais le livre pour en observer la couverture quand soudain j'entendis une voix familière dans mon dos, je pivotai sur moi même pour faire face à Mr Verne, ce qui n'était pas si surprenant, si quelqu'un devait se trouver dans une librairie c'était bien lui; tout de suite je me méfiais, non pas de lui, mais de ce qui pourrait arriver, on ne se croisait pas souvent et il faisait partie du groupe de gens qui avait le don de se retrouver dans nos petite escapade divine, j'espérais sincèrement qu'on n'allait pas se faire kidnapper au beau milieu de la librairie, sinon ça allait barder.
"Et bien, c'est gentil de votre part, merci."Je ne me considérait pas forcément comme la plus gentille des créatures, mais je m'étais adoucis, depuis le temps c'était quelque chose que j'avais remarqué chez moi, j'aurais très bien pu tenter de faire marche arrière et redevenir celle que j'avais été par le passé mais bizarrement je n'en n'avais pas vraiment envie. "M'enlever pour la journée?"J'étais certaine que si Damien avait été présent, peut importe la destination choisie par l'écrivain, il aurait déjà accepté à ma place, trop heureux qu'on m'invite quelque part pour m’empêcher de refuser, mais Damien n'étais pas là et donc je pouvais dire non sans problème, c'était même ce que j'allais faire, ouvrant la bouche pour m'exprimer mais les mots restèrent en travers de ma gorge, peut être que je devais connaître la destination en question avant de refuser.
"Oh..."Il n'était donc pas en colère ? Pitch m'avait déjà fait la morale quand je lui avait parler de cette histoire de cadeau, me disant que enfermer des gens dans des boîtes pour les offrir à quelqu'un d'autre ne se faisait pas, même si ça l'avait quand même amusée, ce genre de chose n'amusais pas forcément tout le monde."J'aurais peut être dû simplement me contenter du macaron, je le saurais pour la fois suivante."J'avais juste trouvé qu'une simple pâtisserie était plutôt triste comme cadeau, c'était la seul idée qui m'était venu à l'esprit pour le remercier de m'avoir sauver la vie, mais ce n'était pas non plus assez, peut être que je devrais faire en sorte de le sauver à mon tour ou de faire en sorte que rien de grave ne lui arrive ? La encore je ne savait pas encore comment, je n'allait tout simplement pas passer le restant de nos jours caché dans un buisson pour le protéger, ça valait le coup d'y réfléchir, mais plus tard, pour le moment, j'allais changer ma routine.
"Je suppose que je peut me laisser tenter, ça nous fera une première fois à tous les deux."Je laisserais Charlie s'occuper des enfers en mon absence, je savais que si jamais il y avait un soucis, il me contacterais directement."On va juste faire un détour, le temps que je me change et après on pourra y aller."Je lui offrit un sourire en coin avant que je ne reposé le livre sur l'étagère, je reviendrais plus tard pour l'acheter. Attrapant la main de l'écrivain, je nous téléportait directement dans le couloir où se trouvait ma chambre."Je fais vite, vous pouvez m'attendre ici ou dans la chambre, j'ai des fauteuils."J'ouvrais la porte de ma chambre, observant le tout d'un rapide coup d'oeil, il n'y avait pas trop de bazar, au moins si Mr Verne décidait d'entrée, il ne fuirait pas en courant.
Un miaulement sonore attira mon attention et je tournais la tête vers mon lit où se trouvait Crowley entourée d'un petit tas de livre."Heyo Crowley."Je m'avançais dans sa direction, lui grattant la tête tout en jetant un oeil à la liste de livre qui se trouvait près de lui"Merde"Je lâchais en voyant ma copie de "Vingt milieux sous les mers", je décidais de la cacher avec mon pull que je venais de retirer, juste au cas où avant de me précipiter en direction du placard pour attraper des vêtements de rechange, je savais qu'en France les températures en ce moment était assez élever contrairement à ici, du coup y aller en pantalon n'étais pas forcément recommandé. J'entrais dans ma salle de bain pour me changer le plus rapidement possible, enfilant un short en jean, un débardeur dos nus blanc et une paire de spartiate noir, je ne touchais pas au moindre bijoux. "Et le téléphone, portefeuille et lunette de soleil. "Je mettait le tout dans un sac à bandoulière puis je retrouvais Mr Verne pour nous téléporter en Allemagne, là où se trouvait le parc en question, par chance on apparue dans un coin assez tranquille, personne ne semblait nous avoir vu, une fois fait on avança en direction de la queue qui se trouvait déjà devant l'entrée.
"On à un peu de temps devant nous."La queue semblait aller assez vite, mais nous avions quand même déjà assez de monde devant nous, qui disait vacances et parc d'attraction, disait monde de dingue."Si j'avais su, j'aurais fait un saut rapide à Starbuck."Commentais-je pour moi même avant de porter mon attention sur l’écrivain. "Le macaron était bon ? C'est la première fois que j'en faisait un comme ça, enfin, je savais faire les macarons, mais celui que je vous ai offert était différent des classiques, du coup, je suis aller à Amiens pour apprendre."
La file continuais d'avancer, puis ce fut à notre tour d'entrée, je laissait Mr Verne payé vu qu'il m'invitais, récupérant un plan du parc au passage, nous étions enfin à l'intérieur et je sentait déjà l’excitation monté en moi.
Pando
Jules Verne
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Un sourire rayonnant prit place sur mon visage en entendant l'adorable démone accepter mon invitation et je me sentis très vite transporté ailleurs, découvrant très vite les reliefs d'un couloir.
"Je fais vite, vous pouvez m'attendre ici ou dans la chambre, j'ai des fauteuils."
A cette phrase, j'arborai une expression à la fois incrédule et déstabilisée. Avais-je bien entendu ? Sasha me proposait-elle de m'asseoir et l'observer en train de changer de vêtements ? J'avais sans doute mal compris, à moins que les us et coutumes des créatures infernales soient différentes de celles des humains. Elle était très proche d'Hadès, après tout, et ce dernier était loin d'être un individu recommandable. Ecartelé entre mes préceptes de gentleman et mes insouciances fantaisistes, je finis par passer la porte que la jeune femme avait laissée entrouverte.
Je notai que le lit était occupé par les livres, ce que je trouvai fort réjouissant, même si la présence d'un chat gâtait quelque peu le décor. De tous temps, j'avais toujours préféré les chiens, et me disputer la Bibliothèque d'Olympe avec Socrate n'avait fait qu'accentuer cette tendance. Le félin au pelage immaculé m'adressa un regard intrigué, mais je me désintéressai vite de lui quand Sasha laissa échapper un juron et s'empara d'un ouvrage pour le cacher dans le pull qu'elle venait d'ôter. Je haussai un sourcil, surpris par cette réaction pour le moins incongrue. Elle se précipita ensuite vers son armoire et prit plusieurs vêtements avant de filer dans la salle de bains. Au moins, j'étais soulagé qu'elle se change à l'abri de mon regard qui, j'en avais bien peur, aurait risqué d'être indiscret. Je n'étais qu'un homme, après tout, et elle possédait une enveloppe corporelle des plus séduisantes. D'ailleurs, je m'interrogeais sur sa véritable apparence : était-elle hideuse, repoussante ? J'avais remarqué que les autres créatures infernales n'étaient pas particulièrement avenantes. Sasha avait-elle bénéficié d'un traitement de faveur ? Ou était-ce parce que sa créatrice, Perséphone, était plus talentueuse qu'Hadès ? Ma curiosité naturelle me poussait à poser la question, mais je parvins à rester à ma place. Je craignais de me montrer irrespectueux en demandant.
La jeune femme reparut quelques minutes plus tard, dans une tenue à la fois élégante et pratique, en accord avec l'activité du jour. Elle nous téléporta jusqu'à Rust, en Allemagne. Le ciel était bleu, le soleil déjà chaud. Ce serait une excellente journée. Une centaine de personnes se massait devant l'entrée, au contrôle des sacs. Avisant Sasha qui en portait un, je lui indiquai la file.
"Les billets sont déjà réglés. Nous n'avons qu'à passer par ici."
En entendant sa réflexion sur le macaron qu'elle m'avait offert, j'affichai une expression surprise.
"Vous l'aviez fait vous-même ? Je suis d'autant plus touché. Il était extrêmement bien réussi. Je lui ai trouvé un goût d'antan."
Je me tus quelques secondes, le temps de me remémorer la texture en bouche et le délicat parfum de chocolat. Ce n'était pas de vains compliments ; je les pensais sincèrement.
"Comment avez-vous trouvé Amiens ? C'est une ville fantastique, n'est-ce pas ? Oh, elle a perdu de son charme. J'y suis retourné depuis... ma mort. Elle a énormément changé. Fatalement, elle s'est modernisée. Je suis content que le cirque en dur ait été conservé, ainsi que ma demeure de l'Avenue Charles Dubois, même si c'est étrange pour moi de m'y rendre..."
Mon enthousiasme se ternit à mesure que je parlais de cette ville si chère à mon coeur. C'était à la fois agréable et douloureux. Un curieux mélange doux amer, teinté de nostalgie. Je décidai de changer de sujet.
"Un pull, c'est un curieux endroit pour ranger un livre." fis-je remarquer, mutin.
J'avais bien l'intention d'en savoir davantage.
"Aviez-vous honte de cette lecture ? Je n'ai pas eu l'occasion de voir de quoi il s'agissait, mais sachez que je suis très ouvert d'esprit. Et ce n'est pas parce que je suis un auteur de renommée mondiale qu'il faut faire des chichis en ma présence."
Je cherchais uniquement à la rassurer. Je savais très bien que ma réputation me précédait. Il n'empêche que j'étais flatté de constater qu'elle impressionnait la maîtresse des Enfers. Quand Apollon saurait cela ! Il en deviendrait vert de jalousie.
Nous arrivâmes jusqu'au contrôleur qui inspecta le sac de Sasha sans un "bonjour". Après quoi, nous passâmes nos entrées au guichet. Les employés les déchirèrent et nous rendirent l'une des parties. Je rangeai la mienne dans mon sac à dos, offusqué par l'absence généralisée de politesse.
"Quel accueil !" commentai-je. "Je pensais l'Allemagne plus chaleureuse. Nul doute que les deux guerres mondiales n'ont rien arrangé."
J'étais satisfait lorsque je pouvais placer mes connaissances historiques au cours d'une conversation, car j'avais fait de gros efforts afin de combler mes lacunes.
Nous pénétrâmes dans le parc à proprement parlé. Il s'agissait d'une vaste rue garnie de boutiques et de stands de saucisses ou de confiseries. Les yeux rivés sur le plan que j'avais pris à l'accueil du parc, j'attrapai soudain Sasha par le bras.
"Sur notre gauche, il y a le Voletarium ! C'est l'une des dernières attractions du parc. Il paraît que l'on a l'impression de voler. Je serais bien tenté mais nous avons tout notre temps. Par quoi voulez-vous commencer ?"
J'ouvris tout large le plan vers elle afin qu'elle puisse l'observer à sa guise.
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Sasha Hale-Bowman
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Suivant l'écrivain dans la bonne file, je sentait mon égo se gonfler légèrement en entendant ses compliments, j'avais quand même été légèrement anxieuse à l'idée qu'il ne l'aime pas, malgré les compliments répéter par Damien sur mon travail, j'avais parfois l’impression qu'il exagérait rien que pour me faire plaisir, du coup savoir que Mr Verne partageais l'avis de mon ami me rassurait.
"Merci, si il vous à plu, c'est cool."
Je levais les yeux pour l'observer tandis qu'il me parlait d'Amiens, je n'avais pas eu le temps de visiter beaucoup la ville, comme j'avais passé beaucoup de temps en cuisine avec Damien et Charlie, mais nous avions eu l'occasion de faire un tour à plusieurs endroit quand je finissait par perdre patience avec la pâtisserie.
"C'est une très jolie ville, on a pu aller au cirque et on a fait un tour de barque pour voir les Hortillonnages de plus près, c'était plutôt cool."Moi qui m'intéressait à présent à la nature depuis quelque temps, j'avais été très impressionné de voir ces jardins flottant, j'avais pris de nombreuse photo souvenirs, surtout des diverse fleurs et plante que j'avais vu. Je pouvais voir que son expression avait changé, j'avais eu le temps de m'habituer à la modernisation aux fils des siècles mais lui avait été transporté à notre époque en un claquement de doigts, ça ne devait pas être facile.
"Passé des robes chiantes et château à des pantalons et des maisons ça été très bizarre, il m'a fallu du temps pour m'y faire comme je n'étais pas tout le temps sur Terre et que parfois je ratais certaine chose, mais on finit par s'y habituer. Faut juste pas se précipiter, un pas à la fois quoi."J'haussais les épaules, je ne savait pas si ça l'aiderais, mais au moins j'avais essayer. Voyant qu'il souhaitait changer de sujet, je décidais de ne rien ajouter de plus la dessus pour respecter sa décision."Vous avez vu ça ?" Et merde, moi qui pensait avoir été discrète, c'était raté, j'aurais surement mieux fait de m'abstenir ou de simplement assumer."Nan il n'y avait rien de honteux...enfin... pas vraiment... je n'ai pas honte de cette lecture, j'ai même adoré le lire, tout comme les autres d’ailleurs."Je détournais le regard pour observer les passants, réfléchissant à toute vitesse pour savoir si oui ou non j'avouais de quel livre il s'agissait, remarque avec la conversation que nous venions d'avoir, peut être que ça lui remontera un peu plus le moral.
"C'était vingt milieux sous les mers."Voilà, la bombe était lâchée."Rien de honteux à vous lire, mais bon, vous étiez là et j'ai jamais eu l'occasion de rencontrer un de mes auteurs favoris."Ce que je disais n'avais surement aucun sens, tant pis. Ouvrant mon sac pour en montrer le contenue à l'agent de sécurité, je décidais de ne rien ajouter de plus sur le sujet pour l'instant."Je ne sais pas, peut être qu'il est tendus à cause de l'incendie qu'il y a eu par le passé ou c'est juste qu'il est pas d'humeur, allez savoir."Je n'allais pas chercher à en savoir plus, de toute façon je me fichais royalement de savoir quel mouche avait piqué cette agent de sécurité. Avançant tranquillement parmi la foule, j'observais les divers boutique, comme nous venions d'arriver, nous avions le temps avant de décider de faire du shopping, surtout que passer la journée à trimballer des sacs allait bien vite m'énerver.
"Autant commencer par quelque chose de tranquille, tout le monde risque de se précipiter comme un troupeau de centaures vers les attractions avec le plus de sensation forte."Je me penchais un peu plus au dessus de la carte pour voir ce qu'il y avait d'intéressant à faire, cherchant quelques chose de plutôt faible en sensation forte."Une maison hanté, énorme !"J'étais curieuse de savoir à quoi pouvait bien ressembler une fausse maison hanté."Commençons par ça, vous choisirez la suivante."J'ouvrais la marche en direction du quartier Italien du parc, zigzaguant avec aisance entre la foule, évitant les poussette et les gens qui s’arrêtait en plein milieu du chemin, je gardais un oeil sur Mr Verne pour éviter qu'on se perde de vu parmi tout ce monde.
"On y est."Il y avait déjà une assez longue queue devant nous, mais elle semblait avancer assez rapidement pour le moment, je tendais l'oreille histoire de voir si je pouvais entendre les hurlements des gens à l'intérieur mais le bruit extérieur était trop fort et couvrait le reste. Après plusieurs minutes d'attente nous étions enfin à bord de la nacelle, il faisait plutôt sombre et une musique joué au piano s'échappait des hauts parleur, tout comme divers bruitage pour accompagner les automates éclairés, c'était plutôt sympathique comme attraction, bien sur, ça n'avait rien d'effrayant et j'étais plutôt déçus sur ce point là, mais en tout les cas je trouvais que j'avais fait un plutôt bon choix. Une fois notre tour terminée en 4 minutes, nous étions de nouveau à l'extérieur.
"Bordel, ça va aller ?"Il avait fait trop sombre pour que je puisse voir quels avaient été les réactions de l'écrivain durant l'attraction, mais à la lumière du jour il ne semblait pas aller bien, je l'entraîne en direction d'un banc libre pour qu'il puisse s’asseoir un instant. "Vous voulez boire de l'eau ?"Ouvrant mon sac, je faisais discrètement apparaître une bouteille d'eau juste au cas où il en aurait besoin."J’appelle le 911 ? Ah non merde on est plus au US...c'est quoi le numéro d'urgence dans ce pays ?"Je sortais mon téléphone et cliquais sur l'application de Google.
Pando
Jules Verne
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J'avais cru être de taille à affronter une 'maison de l'horreur' car après tout, j'avais beaucoup roulé ma bosse et survécu à de nombreux périls (même au coup de poignard d'un titan). Hélas, rien ne m'avait préparé au choc que je venais de subir. J'avais beau me convaincre qu'il ne s'agissait que de pantins articulés grâce à l'électricité et d'ingénieux rouages, je n'en restais pas moins profondément choqué.
Dans un état second, j'avais senti Sasha m'emmener hors de l'attraction. Mes jambes me soutenaient à peine. Je me sentais d'autant plus honteux de me rendre compte que la jeune femme me portait presque. Elle me conduisit jusqu'à un banc sur lequel je m'effondrai, livide.
"Tout... tout va bien." balbutiai-je, plus pour la rassurer que par sincérité.
Un bourdonnement désagréable ne quittait pas mes tympans. Mes palpitations cardiaques étaient préoccupantes. De quoi avais-je donc l'air, moi l'aventurier de l'imaginaire, effarouché par une vulgaire maison hantée ? Ce parc d'attractions aurait vite raison de moi si je ne me donnais pas un coup de cravache !
Je mis de côté les souvenirs encore vivaces dans mon esprit -dont la vision cauchemardesque d'un pantin plus vrai que nature en train de se faire griller la cervelle sur une chaise électrique- rassemblai le peu de dignité qu'il me restait et sortis le plan du parc. Cela me donna le temps de me ressaisir tout à fait.
"Volo Da Vinci." annonçai-je. "Ca sera parfait."
Cette attraction n'était pas très loin de la précédente, et elle donnait l'occasion de survoler une partie du parc sans que cela soit trop rapide ou chaotique.
Retrouvant mon entrain, je rangeai le plan et me levai d'un bond... en regrettant aussitôt mon empressement car je n'étais toujours pas dans une forme olympique. Malgré tout, je marchai aux côtés de Sasha sans rien laisser paraître.
"Je pense que mon corps possède des déficiences." expliquai-je tandis que nous marchions. "Il n'est pas adapté aux choses du XXIème siècle. Par moments, j'ai vraiment l'impression que mon esprit galope deux fois plus vite que lui. Je me sens un peu prisonnier, parfois, vous savez."
Comment faisais-je pour inventer de tels boniments ? La jeune femme allait-elle me croire ? Pourquoi n'avouais-je pas simplement que je n'avais pas supporté ce tour de manège ? Pourquoi fallait-il que je trouve des justifications ? Pour ne pas paraître faible, sans doute. Ma fierté était une des dernières choses qu'il me restait. Mieux valait clore ce chapitre au plus vite et repartir sur une discussion plus enjouée.
Pendant que nous empruntions l'escalier menant à l'attraction, je lançai d'un ton léger :
"Ainsi, je suis l'un de vos auteurs favoris ?"
Pour rien au monde je n'aurais oublié ce détail, malgré la récente faiblesse à laquelle j'avais été sujet. J'avais également noté que j'étais le premier écrivain, parmi ses préférés, qu'elle avait l'honneur de rencontrer. Voilà de quoi renforcer un ego déjà très dense. Cependant, je pris sur moi pour ne pas paraître trop prétentieux, car je ne voulais pas passer pour un fat.
"Quels sont les autres ?" demandai-je, vivement intrigué.
Je ne perdais jamais une occasion d'élargir mes horizons littéraires. Je possédais encore tant de lacunes. J'avais lu certains auteurs du XXème et XXIème siècle -Ellie m'avait donnée une liste très bien fournie- mais rien ne suffisait à mon insatiable appétit.
Arrivé en haut des marches, je notai que la file d'attente n'était pas très longue. Cette dernière était agrémentée de maquettes illustrant quelques constructions de Léonard de Vinci, parmi le pont coulissant et l'architonnerre (un canon à vapeur) ainsi qu'un tank conique et mobile hérissé de canons.
Je levai les yeux vers une maquette suspendue dans les airs et déclarai à Sasha :
"Savez-vous que De Vinci a dessiné bon nombre d'inventions improbables pour son époque, dont un hélicoptère et un scaphandre de plongée ? On me qualifie souvent d'instigateur de la science-fiction, mais le tout premier est bel et bien Léonard. Ce pauvre monsieur devait se sentir incroyablement seul, avec toutes ses idées que nul ne comprenait vraiment..."
Je restai pensif quelques instants, jusqu'à ce que notre tour vienne d'emprunter un véhicule "volant" à quatre places. En réalité, il s'agissait d'une sorte de voiture dans laquelle nous étions assis, et qui était accrochée par le haut. Je plaçai mes pieds sur les pédales situées en bas de mon siège et quand la véhicule démarra, nous sortîmes au grand jour, suspendu dans les airs à une dizaine de mètres de hauteur. Malgré tout, nous n'avions pas la sensation de voler car l'appareil était solidement attaché. Je remarquai que plus nous pédalions, plus il prenait de la vitesse, de façon toute relative. La promenade dura quelques minutes, le temps d'apercevoir différentes attractions en plein air, comme de vieux tacots en circulation et des barques rondes suivant un parcours dans une sorte de vallée emplis de clowns ou de fées.
"C'est si agréable ! En plus avec ce beau temps, nous avons vraiment de la chance." dis-je à Sasha.
Par moments, je cessai de pédaler car de toute manière, le véhicule continuait d'avancer (et cela me permettait d'économiser mes forces pour cette journée qui promettait d'être éreintante).
Finalement, nous revînmes à notre point de départ. Une fois de retour sur la terre ferme, je proposai une toute autre attraction, qui ne se trouvait qu'à deux pas :
"Le monde des poupées ! Qu'en pensez-vous ?"
J'espérais lui faire plaisir, car de mon temps, les femmes appréciaient les choses délicates et fort jolies. Etant donné que Sasha avait traversé les époques, peut-être conservait-elle un attachement particulier à ce genre d'objets ?
Avec un sourire, je lui pris la main dans l'intention de l'entraîner vers l'entrée.
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Je n'étais pas stupide, je savais parfaitement qu'il n'allait pas bien, si je n'avais pas été aussi excité, j'aurais choisi une autre attraction pour débuter notre matinée, après tout, tout le monde n'était pas fan de maison hantée comme je pouvais l'être, je le saurais pour la prochaine fois; est-ce que ça voulais aussi dire que les montagnes russe serait à éviter ? Où que j'allais devoir faire ce genre d'attraction toute seule ? Ça ne me dérangeais pas plus que ça, mais c'était quand même dommage qu'il ne puisse pas en profiter.
Je restais près de lui quand il se redressa sur ses jambes, prêt à partir pour l'attraction suivante, je l'observais faire dubitative, mais à part un léger titubement qui montrait qu'il n'était pas encore tout à fait remis, il semblait aller un tout petit mieux, alors je lui emboîtais le pas, jetant des coups d’œil discret de temps en temps dans sa direction pour m'assurer qu'il n'allait pas s'écraser au sol.
"Vraiment ?"Je n'étais pas assez naïve pour croire un seul mots qu'il venait de prononcer pour justifier son moment de faiblesses, mais bon, c'était encore une histoire d'égo, de fierté masculine, c'était tellement typique qu'en j'y pensais. Grimpant les escaliers qui menait à la prochaine attraction, je décidais de ne rien ajouter de plus sur le sujet, si il préférait raconter des conneries, c'était son choix, je n'allais pas m'attarder plus dessus et choisissait plutôt de répondre à sa question, ignorant tant que je pouvais le sentiment d'embarras qui revenait à la charge.
"J'en ai pas tout un tas, mais oui, vous faites partie de la liste."Répondais-je sur un ton un tant soit peu posé, fixant le dos d'un touriste qui se trouvait devant nous."Tolkien, je n'ai pas encore tout lu de lui, mais j'adore ses histoires, en plus il a inventé des langues comme le Sindarin ou le Khuzdul, bien sur, c'est pas vraiment utilisé en dehors de son univers, mais je trouve ça cool."Mon avis sur les mortelles n'avais jamais été spécialement positif, mais certains avait le don de m’impressionner et puis à force d'en côtoyer autant à Storybrooke, mon point de vue avait changé, c'était fou ce que plusieurs rencontre et les années pouvais vous changer.
"Agatha Christie, elle à écrit beaucoup de roman policier, j'adore Hercules Poirot. Et puis il y a J.K Rowling avec Harry Potter, Neil Gaiman et j'ai récemment découvert Anne Rice."Je n'avais pas encore fini de lire ses livres, mais j'étais presque arrivé au bout."Après j'ai lu plein d'autre livres, mais soit je les ai jamais fini soit c'était pas vraiment intéressant, ou alors ça m'a pas marqué plus que ça."Il m'en fallait beaucoup pour attirer mon attention sur une histoire, parfois je lisais plusieurs page avant de passer à autre chose, j'avais par exemple tenter de lire les bouquins sur le Trône de fer, mais j'avais bien vite perdu tout intérêt sur l'histoire.
Les gens devant nous se mirent à ralentir, signe que nous étions à présent dans la fil d'attente, je récupérais la bouteille que j'avais fait apparaître avant pour en boire une gorgée, levant les yeux pour observer la maquette qui se trouvait au dessus de nous. Je ne connaissais que vaguement Léonard De Vinci, j'avais déjà pu voir certaine de ses œuvres aux Louvre, mais je ne m'étais jamais vraiment intéresser à l'homme en lui même."Un sacré visionnaire pour son époque, j'ai jamais croiser sa route, il est mort trois ans après ma création et à cette époque, je ne me souciais pas spécialement de ce qui se passait sur Terre." Tandis que je parlais, je prenais place à bord de notre véhicule, celui-ci démarre quelques instant plus tard et j'en profitais pour placer mes lunettes de soleil vu que l'attraction se déroulait à l'extérieur et que je n'avais pas spécialement envie d'être gênée par celui-ci.
"On est venue à la bonne période."Disais-je en haussant la tête, sortant mon téléphone pour prendre des photos du paysage, je pédalais de temps en temps, mais le plus souvent, je laissait le véhicule avancer tout seul, je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi ils avaient décider d'installer des pédales, c'était inutile. Je me décidais de filmer un peu, finissant la vidéo pile au moment où nous étions de retour à notre point de départ.
"C'était sympa."Assez ennuyeux, mais au moins c'était plus tranquille que la maison hantée. Je m’immobilisais un cours instant en entendant le mot poupée avant d'hocher la tête plusieurs fois de suite pour montrer mon accord, même si intérieurement, j'avais tout sauf envie d'y mettre les pieds, en faite, je pouvais oublier tout jugement que j'avais fait un peu plus tôt sur la fierté de Jules un peu plus tôt vu que j'étais en train de le suivre en direction de cette attraction alors que je n'en n'avais pas du tout envie et que je faisait bonne figure pour ne pas l'inquiéter, j'avais pas envie qu'il se moque de moi parce que je n'aimais pas spécialement être en présence de poupée.
Je me laissais embarquer à bord d'un véhicule lui aussi automatique, retirant mes lunettes de soleil d'une main légèrement tremblante que je tentais de cacher. Il n'y avait pas besoin d'avoir peur, rien n'allait se passer n'est-ce pas ? C'était juste des stupides poupées automatique, Chucky lui même n'allait pas sortir d'un coin sombre pour s'en prendre à tout le monde et me coller une fois de plus dans une poupée de plastique à la chevelure peroxydée. J'essayais de m'en convaincre tandis que nous avancions dans l'attraction, les secondes passèrent et je me ratatinais un peu plus sur mon siège, je sentait ma mâchoire se contracter tandis que je regardais autour de moi.
Tu as été vilaine. Très vilaine. J'aime ça.... Tu préfères une mort rapide ou méga violente ? Je tentais d'ignorer la voix masculine qui résonnait dans ma tête, tout comme le défilé d'image qui allait avec, mon regard croisa celui d'une poupée masculine au cheveux roux et je fermais les yeux, détournant la tête pour ne rien voir, d'ailleurs sans que je m'en rende compte mon visage était à présent coller contre le bras de Mr Verne. Je restait tout le reste de l'attraction comme ça et quand nous étions enfin arriver, je sentais qu'on me secouait l'épaule, je me retenais d'ailleurs d'attraper la main pour la tordre et je me précipitais vers la sortie, cette attraction avait été une mauvaise idée.
"Plus jamais ... plus jamais."Je m'arrêtais près d'une poubelle, je donnais un grand coup dedans, pas assez fort pour qu'elle se décroche mais assez fortement pour que le métal se torde sous la puissance du coup."J'y fout plus les pieds, nope."Je serrais les poings, tentant de me calmer.”Poupée à la con."Je pris une grosse inspiration, j’expirais au bout de quelques secondes avant de récupérer le plan."Chaise volante de Vienne, allons-y."Il fallait qu'on aille jusqu'à la partie Autrichienne du Parc, ça nous faisait un peu de marche.
Pando
Jules Verne
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
« I'd like to go back one time on a roller coaster ride... »
... when life was just a game.
Le comportement de Sasha avait quelque chose de compulsif et d'inquiétant. Son séjour dans le manège des poupées ne lui avait fait pas le plus grand bien.
"Attendez !" lançai-je alors que la jeune femme se dirigeait vers la partie autrichienne du parc.
Evidemment, elle m'ignora -chose que j'appréciais modérément. De nos jours, la gente féminine avait bien trop de tempérament. Il m'arrivait de regretter l'époque bénie où les dames se contentaient d'être sages et décoratives. Je m'étais fait une raison depuis le temps. Ce genre de personnes était en voie de disparition, à l'instar du grand requin ou du tigre du Bengale. En tous cas, si je voulais que Sasha m'écoute, j'allais devoir l'y contraindre. Aussi je me précipitai à sa suite et la retins par le bras. Elle tenait toujours le plan dans ses mains afin de s'orienter. Je le lui pris et le repliai sans cesser de la fixer.
"Je ne suis pas dupe, j'ai compris que vous avez subi un traumatisme dans la précédente attraction." dis-je avec douceur. "N'en soyez pas honteuse. Nous avons tous nos propres démons."
Je tiquai brièvement et passai l'index sur mon front. J'espérais ne pas l'avoir froissée en m'exprimant ainsi. Elle était une démone et je ne souhaitais pas avoir commis un impair, mais je craignais de le faire en le précisant. Je l'observai attentivement, cherchant dans son regard une once de réprobation ou d'amertume.
"Peut-être qu'un jour, vous me raconterez ce qui vous est arrivé, si vous en avez envie. Je sais garder les secrets. Je suis une tombe en la matière, à juste titre."
Je souris à ma plaisanterie, espérant mettre la démone en confiance. Puis, je décidai d'orienter la conversation sur un sentier plus léger. Je ne souhaitais pas la contraindre à se confier pour l'instant. Cela viendrait peut-être en son temps. Si j'avais bien une qualité, c'était la patience en ces choses-là.
"Ainsi, vous avez au moins... cinq cent ans." déclarai-je en grimaçant légèrement sous le poids du calcul. "Vous me battez à plate couture. Laissez-moi vous dire que vous ne faites pas du tout votre âge. Vous êtes aussi fraîche qu'une rose."
Je marquai une pause, réalisant que mes paroles étaient peut-être trop vieux jeu.
"Pardonnez-moi. J'essaie d'adapter mon langage afin qu'il sonne plus contemporain mais vous savez sûrement ce que c'est : les vieilles habitudes sont tenaces." dis-je avec un sourire contrit. "En tous cas, vous avez bon goût en matière de littérature, et je ne dis pas cela car j'en fais partie. Il se trouve que je suis un admirateur de monsieur Tolkien, moi aussi. Quel talent de consacrer sa vie entière à une seule et unique oeuvre ! Ce qu'il a érigé est gigantesque ! Nous ne sommes que des pucerons face à son talent."
Songeur, j'ajoutai :
"Quant à mesdames Christie et Rowling, j'ai entendu dire qu'elles sont très talentueuses, hélas je n'ai pas encore eu le temps de me plonger dans leurs écrits."
Les sept volumes de Harry Potter se trouvaient toujours dans ma bibliothèque personnelle depuis qu'Ellie les y avait laissés. Je n'y avais pas encore touchés, car j'avais des priorités dans mes lectures. L'histoire de ce petit sorcier n'éveillait pas mon intérêt. Je lui avais préféré d'autres auteurs.
"Connaissez-vous Philip Pullman ? Ce monsieur a un talent indéniable pour créer des univers étendus. J'ai été impressionné par la densité de son oeuvre. Avez-vous lu A la Croisée des Mondes ? La satire du catholicisme y est savoureuse."
Je m'étais assis sur un banc qui se trouvait sur notre chemin et invitai la jeune femme à y prendre place. Inutile de courir. Nous avions tout notre temps. N'était-ce pas une journée pour apprendre à mieux nous connaître et pour s'amuser ? Les gens d'aujourd'hui ne prennent plus le temps de... prendre le temps.
"Avez-vous remarqué à quel point les gens sont pressés ?" demandai-je tout en jetant un coup d'oeil aux passants. "Ils passent leur vie à courir en se plaignant que tout se déroule trop vite, qu'ils n'ont le temps de rien. Il suffit de le prendre. De s'arrêter. A mon époque, tout le monde savait le faire. C'est une valeur qui a disparu."
Je posai de nouveau les yeux sur Sasha, avant de tapoter l'espace à côté de moi, sur le banc.
"Je suis sûr que vous vous en souvenez. C'est simple comme bonjour." assurai-je.
crackle bones
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I'd like to go back one time on a roller coaster ride ☼ SASHA