« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il est trois heures moins quart sur la Main, il est tard, les filles ont dansé pour toi pour te consoler, leur roi. Et si tu dors seul ce soir parmi leurs pleurs d'aurore et si tu me laisses dans tes bras, je t'attends, boulevard Saint-Laurent
J'écoutais avec attention ce que m'énonçait Anastasia tout en notant les éléments importants que je devrais remettre dans mon article une fois que je l'aurais écrit. Je lui souris légèrement avant de reprendre la parole à sa suite.
« Je vois, finalement, c'est comme on pourrait dire un coup de chance. Après tout, c'est comme moi...j'ai vécu 28 ans, à Wasteland, la prison pour les toons oubliés. J'étais journaliste là-bas mais je n'ai jamais fait d'études pour... » énonçais-je.
Je n'avais clairement pas de bons souvenirs là-bas, pas du tout même. C'était pire que ça on dira. J'avais surtout le souvenir de mettre fait malmenée par ce fichu Savant Fou qui avait réveillé l'existence de Lucy au sein de mon esprit. Mes yeux virèrent soudainement au vert alors que les objets se soulevaient autour de nous. j'étais fatiguée et Lena cherchait encore la bonne solution.
« Kara est endormie. » énonçais-je, alors que Lucy avait pris "la place".
Pando
Anastasia Romanov
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- Un coup de chance, oui. Très bien, valida la rouquine avec énergie et spontanéité. Ou un heureux hasard. On pouvait sans doute trouver d'autres façons d'appeler le changement de carrière de la jeune femme, mais Anya doutait que Kara soit intéressée de faire cette recherche terminologique. Elle-même n'était pas certaine de vouloir emprunter ce chemin là plus que de raison, déjà parce que le discours de la journaliste, qui se livrait un peu même si ce n'était pas elle qui devait être sous les feux des projeteurs, était autrement plus intéressant que le reste. Que tout ce qu'Anastasia avait l'impression d'avoir dit depuis le début en fin de compte. Wasteland. Ce monde-là, elle en était certaine, c'était la première fois qu'elle entendait son nom, qui avait quelque chose d'à la fois mystérieux et glauque. Sans doute le côté toons oubliés, songea la jeune femme. Anastasia s'apprêtait à poursuivre la conversation quand quelque chose chez Kara changea. Elle ne sut dire quoi mais elle perçut le changement dans la façon dont elle se tenait et le discours, aussi mystérieux, lui aussi, soit-il qui suivit ne fit que confirmer cette impression. La jeune femme se demanda si elle devait s'inquiéter, à la fois pour Kara, apparemment "endormie" mais potentiellement pour elle-même, bien que les démonstrations surnaturelles étaient pour le moment inoffensives. Mais si Kara n'était plus là et son corps toujours fonctionnel, peut-être que le répit n'était que de courte durée. Par chance pour elle, la rouquine avait la tête froide et n'était pas du genre à céder prématurément à la panique, même si elle n'avait pu masquer son étonnement. Pour autant elle ne manquait pas de ressources et passé la surprise (accompagnée d'un sourcil arqué), la jeune femme garda la position confortable qu'elle avait adoptée pour son interview et continua la conversation presque comme si rien n'avait changé : - Dommage, je voulais lui demander des précisions sur Wasteland. Mais elle va se réveiller, j'imagine ? Enfin, non pas que vous me dérangiez mais... peut-être pourriez-vous me dire qui vous êtes maintenant qu'elle est "endormie" ? suggéra la jeune femme sur le ton de la conversation. Plutôt impressionnant le soulèvement des objets d'ailleurs. Télékinésie, peut-être ?
Kara Walters
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C’est vrai que la rouquine avait sans doute connu un sacré changement de carrière. Elle était désormais dans la police alors qu’avant elle était traductrice. C’était tout de même assez étonnant de voir le changement qu’elle avait pu connaître.
Je ne me doutais pas cependant que Lucy allait prendre l’ascendant sur moi durant cet interview. Me mordant la lèvre inférieure, je n’arrivais plus à la contrer et bien vite, elle pris contenance et s’était enfin présentée à Anastasia. Un sourire narquois naquit sur mon visage avant de reprendre la parole, le regard levé vers la rouquine.
« Tant que je la maintiens endormie, elle ne peut pas se réveiller. » énonçais-je avec un sourire mauvais « je m’appelle Lucy, je suis…le côté obscur de Kara dirons-nous. Je suis sa soeur. La non-désirée on va dire. »
Bougeant légèrement la main, je fais voleter des objets autour de nous avant de ramener le regard vers la rousse.
« Oui télékinésie. » maugréais-je « Kara est tellement pitoyable, elle pense toujours avoir l'ascendant sur moi. »
love.disaster
Anastasia Romanov
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Anastasia avait déjà vu pas mal de choses dans sa vie, celle du monde des contes et celle d'ici, dans cette ville où rien n'était jamais normal. Mais ça, c'était une première. Cependant, Lucy, bien que le côté obscur dé Kara comme elle venait de se présenter, n'était, en tout cas toujours pas pour le moment, hostile. En revanche, elle donnait tous les signes d'être contente d'être éveillée et, en fait, Anastasia pouvait l'imaginer. On connaissait bien Kara qui avait une réputation de journaliste, qui était membre de la Magic League, aussi, mais il était plus que probable que personne, en dehors du cercle très proche de Kara, vraisemblablement, dont Anya ne faisait pas partie, ne connaisse Lucy. Peut-être même qu'elle se sentait exclue, moins bien, mal aimée. Il était aussi plus que probable qu'elle jalouse Kara et prenne, de fait, un malin plaisir à l'embêter. Si on considérait que l'endormir en plein travail allait l'embêter, comme le pressentait la rouquine. - Enchantée, Lucy. Puisque vous êtes là, si vous avez envie de parler de tout ça, du fait que vous n'êtes pas désirée, n'hésitez pas c'est le moment. Ca fait aussi partie de mes attributions. Mais je ne suis pas psy, précisa-t-elle à toutes fins utiles. D'après ce qu'elle connaissait de son métier, Anastasia savait qu'un profil comme Lucy, dont elle pensait avoir cerné une partie de la personnalité, pouvait apprécier ce genre d'occasions qui faisait appel à son narcissisme et son besoin de reconnaissance. Au choix de ses mots, on comprenait très bien qu'elle voulait compter plus, exister. Mais il ne fallait pas qu'elle se sente étudiée, c'est pourquoi Anastasia ajouta, avec une part de sincérité : - Pardon, je suis un peu curieuse. Quand l'occasion s'offre à moi de parler à un profil intéressant, je ne résiste pas. Vous êtes un peu comme Jekyll et Hyde, en fin de compte, Kara et vous. Je comprends que vous ayez besoin de vous exprimer. C'est normal, vous aussi avez votre mot à dire dans cette histoire. Même si je ne connais pas tous les chapitres, ajouta la rouquine en filant sa propre métaphore. Manifestement, Kara ne sait pas tout et se trompe en partie. Je peux vous demander combien de temps vous allez... rester ? C'est comme ça que je dois dire ? La question ne faisait pas partie d'un scénario établi de psychologie. Anastasia se posait réellement la question face à cette situation totalement nouvelle.
Kara Walters
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« Ravie de faire votre connaissance Anastasia. » énonçais-je simplement.
J’étais contente de pouvoir « prendre part » à la vie de Kara. J’en avais plus qu’assez d’être dans son ombre. J’étais meme plus que ça, j’étais l’ombre d’elle-même si on peut dire. J’arque les sourcils et m’enfonce dans le fauteuil, croisant les bras sous la poitrine.
« Ça tombe bien parce que je n’aime pas les psy. » avouais-je simplement.
Je ne la quittais pas des yeux alors qu’elle venait de me demander de parler un peu. Voulait-elle en savoir plus sur moi ou simplement le fait que j’ai « fusionnée » avec Kara soit la seule chose qui l’intéresse ? Je n’en sais trop rien. M’humectant les lèvres, je reprends rapidement la parole.
« Aussi longtemps que cette idiote ne reprendra pas contenance. » énonçais-je à la rousse « disons que je suis la partie cachée de l’iceberg. Je suis la face sombre de la personnalité de Kara. » énonçais-je à la jeune femme.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Anastasia Romanov
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Anya n'aimait pas les psys non plus mais peut-être pour des raisons différentes de Lucy. Elle ne comptait en tout cas pas s'étaler là-dessus même si un article de journal aurait été l'occasion parfaite pour faire savoir au plus grand nombre qu'Aloysius Black était dangereux pour la communauté. Ce n'était pas le genre de procédés auxquels la jeune femme souhaitait recourir, tout comme elle ne voulait pas étaler sa vie privée. L'histoire complexe entre Dimitri et Aloysius aurait pu porter un coup fatal à leur petite famille mais ça n'avait pas été le cas. En fait toute cette affaire était désormais loin derrière eux et Anastasia savait mieux que quiconque que ce n'était que rarement bon de réveiller les fantômes du passé. Alors la profiler se contenta d'opiner d'un air compréhensif. Puis la conversation se poursuivit, bien que Lucy soit relativement réservée. C'était, à vrai dire, plutôt surprenant : elle qui était la plupart du temps refoulé avait l'opportunité de parler d'elle, d'exister, d'être sur le devant de la scène, même s'il n'y avait qu'une spectatrice et donnait soudain l'impression de ne pas vouloir se mouiller. Peut-être par méfiance envers Anastasia, ce qu'elle pouvait entendre. Ou alors craignait-elle qu'Anya trouve le moyen de réveiller Kara de façon prématurée si elle en disait trop ? Qu'à cela ne tienne, de par son travail la rouquine était habituée aux huitres qui refusaient de s'ouvrir et savait entretenir la conversation sans se montrer impatiente. Du moins quand il s'agissait de travail. Les choses auraient été bien différentes avec Dimitri et dans leur salon. - C'est marrant, la façon dont vous présentez les choses, enchaina donc la jeune femme. Quand on voit Kara, si avenante, prévenante, souriante et bienveillante, on imagine pas qu'elle puisse avoir une "part sombre" comme vous dites. En tout cas pas une part aussi importante qu'une personnalité totalement différente. J'imagine que ce n'est pas facile de cohabiter avec une personne aussi drastiquement opposée sans pouvoir s'en séparer. Car... j'imagine que vous ne pouvez pas vous séparer définitivement ? s'enquit la jeune femme avec un sincère intérêt.
Kara Walters
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Je restais là, au fond de mon fauteuil, le regard levé vers la rousse alors que je bougeais légèrement la main et jouait avec un stylo que je faisais voler au dessus de mes doigts. J’aimais vraiment pouvoir prendre le contrôle de Kara. Je n’en pouvais plus d’être reléguée au second plan à cause de cette saloperie de malédiction. Laissant retomber le crayon entre mes doigts, un léger sourire prend place sur mon visage.
« Tout le monde a une part obscure Anastasia. » déclarais-je avant de reprendre « mais c’est vrai qu’elle et moi, on est l’exception à la règle. Nous sommes les radicals opposés, avant la malédiction, nous étions séparées et c’était beaucoup plus agréable que cette situation pitoyable. Effectivement, ce n’est jamais simple de cohabiter avec elle, elle est si douce, gentille et guimauve que ça en est pathétique. Et effectivement, personne n’a encore trouvé le moyen de nous séparer. Enfin y’a toujours la scientifique qui essaie de trouver une solution, elle risque de bientôt y arriver la petite garce. »
Si Lena réussissait son procédé, je serais libérée de Kara mais qu’adviendrait-il de moi ? Serais-je simplement détruite pour de bon ? Je l’ignorais mais je commençais à connaître Lena à force que kara passe du temps avec elle et elle n’allait pas lâcher prise avant d’avoir trouvé la solution.
« Je n’ai pas de corps purement physique, donc nous ne pouvons pour le moment pas être séparée après avec l’évolution technologique, sait-on jamais. Ça m’arrangerait de pouvoir avoir mon propre corps parce qu’elle commence à lourdement me taper sur le système la petite journaliste bien gentille. » déclarais-je alors que je brisais le crayon d’un mouvement de la main.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Anastasia Romanov
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Pour avoir découvert, seulement quelques années plus tôt, quelle était la part obscure de Dimitri, Anastasia ne pouvait que croire Lucy - d'autant plus qu'elle était la manifestation physique de ce côté ténébreux qui habitait Kara. Mais la rouquine avait décidé depuis longtemps de ne pas accorder trop de place à cette part, sans doute aussi en elle (Anya n'avait après tout pas suffisamment d'égo pour envisager d'échapper à la règle) et son travail au sein de la police en témoignait, en quelque sorte. Néanmoins, la remarque plutôt truculente dans le genre ironique fit sourire la jeune femme. - Je veux bien croire que votre vie d'avant était plus simple, acquiesça Anastasia, songeant une fois de plus que Kara et Lucy ne faisaient que s'ajouter à la longue liste de gens qui avaient de sérieuses raisons d'en vouloir à Regina. Heureusement que cette dernière disposait de puissants pouvoirs, autrement, il aurait été étonnant qu'autant d'années aient passé sans que personne ne tente quelque chose contre elle. Changement ou pas changement, d'ailleurs. Anya avait eu l'occasion de rencontrer l'ancienne reine et ne nourrissait pas de haine particulière envers elle, admettant même volontiers qu'elle se soit améliorée. Mais qu'en était-il des personnes plus obscures ou des parts obscures des uns et des autres ? Sans poser la question, la profiler imaginait sans peine le ressentiment de Lucy (et peut-être Kara ?) envers la sorcière. - Je suppose que Kara éprouve les mêmes difficultés à cohabiter avec votre personnalité moins... guimauve et pathétique, comme vous dites, reprit la jeune femme. Et je n'imagine pas les scientifiques de cette ville travailler à vous séparer de Kara sans alternative convenable pour vous. En l'occurrence un corps bien à vous. Vous avez pensé à poser la question ? Ou... Kara a-t-elle la réponse ? Je veux dire... pardon, c'est peut-être idiot comme pensée mais j'avais l'intuition qu'elle et vous partageriez des souvenirs communs. Avec toutes ces questions, Anastasia se demandait si elle n'était pas en train de se changer en psy, elle qui ne leur faisait que modérément confiance. Ce n'était pas une carrière qu'elle envisageait d'embrasser. Et pourtant, le profilage s'en rapprochait indéniablement. Peut-être qu'Aloysius avait davantage influencer la rouquine que ce qu'elle voulait bien admettre. Il fallait dire, en outre, que ce cas clinique était une potentielle mine d'or informationnelle pour la jeune femme, qui comprendrait peut-être mieux des pathologies plus ordinaires en voyant interagir les deux personnalités de Kara. Bien que leur cohabitation n'ait rien de pathologique au contraire des TDI ou de la schizophrénie. Le sort noir avait sans doute eu des répercussions du genre sur d'autres personnes qu'Anya pourrait être amenée à croiser.
Kara Walters
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
« C’est sûre, c’était une statue de pierre, je l’avais pas sur le dos H24 jusqu’à ce qu’Oswald s’en mêle. » soupirais-je.
Que de soucis de partager le meme corps et la même vie que cette idiote, cette pathétique journaliste guimauve et romantique. Et cette imbécile de scientifique qui voulait tout faire pour la libérer de moi, pitoyable petite chose. Je lève le regard vers Anastasia et un petit sourire perle sur mon visage.
« Cette stupide petite chose espère pouvoir être libre de moi. Elle me supporte pas. Parfois, j’arrive à entrer en contact avec elle pendant son sommeil et c’est assez drôle. » énonçais-je à la rousse « j’aime bien l’embêter. Je m’ennuie H24 coincée dans sa tête. »
Passant ma langue sur mes lèvres pour les humecter, je croise les bras sous la poitrine et fronce les sourcils avant de reprendre la parole suite à l’affirmation de la profiler.
« Vous connaissez Lena Davis ? Cette pitoyable fille espère pouvoir trouver un de ces maudits sérums pour pouvoir me détruire et enfin libérer sa douce et adorable Kara de ma présence. Me trouver un corps à moi ne semble pas être dans ses projets. » énonçais-je à la rousse « mais le pire c’est qu’elle pense réellement que je vais leur laisser la tache facile. C’est tellement absurde. » soupirais-je avant de fermer le poing et alors que le vase dans la fond de la pièce explosait derrière moi « désolée, je vous le paierais. » énonçais-je à la rousse « vous avez de la chance, je suis d’humeur à parler aujourd’hui, habituellement, je m’amuse à terroriser tous ceux que je peux. » continuais-je.
(c) DΛNDELION
Anastasia Romanov
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Anastasia était partagée entre une certaine compassion pour Lucy, parce que ça ne devait pas être évident de ne pas être libre, quoi que ce concept puisse impliquer (et l'absence de liberté pouvait sans aucun doute avoir une incidence sur le caractère d'une personne) et une méfiance latente. Le discours de Lucy, et surtout les sous-entendus qu'il comprenait, était particulièrement mesquin. De fait elle n'était pas étonnée que Kara puisse chercher à se séparer de Lucy et presque impressionnée de constater qu'elle comptait le faire aussi doucement tandis que son autre elle lui donnait vraisemblablement de sacrées terreurs nocturnes. Et s'en réjouissait ! De toute évidence, la personnalité de Lucy et celle d'Anastasia auraient du mal à réellement s'accepter, aussi intéressante Lucy puisse-t-elle être. Intéressante et probablement butée. Anya n'essaya donc même pas de lui faire la morale sur les façons dont elle passait son ennui nocturne. C'était probablement aussi utile que de parler au mur en face d'elle. Anya avait de plus établi une certaine relation avec Lucy et ce n'était sans doute pas le moment de tout ficher en l'air. Pour le bien d'elle-même, potentiellement de Kara et accessoirement du mobilier. Même si la police était probablement assurée quand un de ses membres se faisait agresser dans ses locaux, songea rapidement la rouquine. Le bruit du vase qui se brisa la ramena, dans un sursaut, au moment présent. Comme Lucy était d'humeur à le remplacer, la jeune femme lui fit signe que ce n'était pas spécialement grave et la laissa continuer, peu étonnée d'apprendre que d'ordinaire Lucy n'était pas aussi bavarde. Avec tout ce qu'elle avait déjà confié, Anastasia s'était doutée qu'elle était plus du genre à agir tel un esprit frappeur qu'à tenir des conversations polies en buvant du thé. Pour le coup c'était probablement davantage quelque chose que Kara ferait (et qui devait ennuyer la personnalité flamboyante de Lucy). - J'ai conscience de ma chance, assura Anastasia en adressant un sourire courtois à la jeune femme. Merci de cette exception. En revanche, je ne crois pas avoir le plaisir de connaitre Lena Davis, non. Pas personnellement. Mais... elle est de la famille d'Alexander Davis ? J'ai lu qu'il a racheté le journal récemment. Enfin peu importe. J'imagine que c'est une scientifique, pas une journaliste. J'aime à croire qu'un esprit scientifique se sera aperçu que vous n'êtes pas du genre à vous laisser faire car... disons que c'est criant sans avoir étudier le profilage, ajouta la jeune femme d'un air complice. Tout de même, je m'interroge et puis que vous êtes d'humeur à parler je me permets de demander : que se passerait-il si contre toute attente Mademoiselle Davis vous trouvait un corps de remplacement ?
