If our love is insanity, why are you my clarity?

Le silence régnait dans la pièce alors que Adrien jouait avec le bout de viande qui lui restait dans l'assiette. Il fixait son tas de petit pois et hésita un moment avant de détruire la montagne de légume vert sous un coup de colère. Son regard se posa sur toutes les chaises vides qui se trouvaient autour de cette immense table. A quoi ça servait d'avoir une table aussi grande alors qu'il était le seul à manger dessus ? Son père ne venait jamais, il avait seulement Nathalie pour compagnie qui se tenait droite comme un piquet et se contentait de le surveiller. Quoi ? Son père avait peur qu'il s'étouffe avec un petit pois ? Il avait qu'à venir pour s'assurer que son propre fils allait bien. Un soupir sortit de la bouche du blond avant qu'il ne laisse tomber sa fourchette dans ses aliments. Adrien n'avait pas faim de toute façon, manger seul n'était pas vraiment ce qu'il souhaitait. Il vit une moue se dessiner sur le visage de Nathalie avant qu'elle ne se rapproche de la table. Elle allait sûrement trouver une excuse pour son père, comme toujours. Nathalie était vraiment gentille avec lui, elle ne devrait pas. Il finira par l'abandonner, elle aussi. La gorge du jeune homme se serra tandis qu'il baissa son visage tout en faisant signe à Nathalie de ne rien dire. Il ne voulait rien entendre, pas une excuse de plus en tout cas. Adrien voulait juste serrer son père dans ses bras ou encore lui dire qu'il l'aimait et qu'il avait besoin de lui. Sa mère n'était plus là et c'était un manque qu'il n'arrivait pas à calmer. De temps en temps Adrien avait besoin de son père et pourtant...

Le blond se leva doucement laissant son assiette qu'il avait à peine touché sur la table. Il sentit la main de Nathalie se poser délicatement sur son bras. Adrien fixa directement la secrétaire de son père avant de tirer doucement son bras pour lui faire comprendre qu'il n'était vraiment pas d'humeur à entendre de fausses excuses. De toute façon, ce soir, il avait donné rendez-vous à Ladybug. Adrien voulait lui déclarer sa flamme, encore une fois. Peut être que depuis le temps, les sentiments de la coccinelle avaient changés. Peut être qu'elle ne le voyait plus comme un ami.

« Nathalie, ce n'est pas grave. Ce n'est pas de votre faute alors ne soyez pas triste. Je vais faire mes devoirs et je vais me coucher. Tout vas bien. »

Adrien afficha un petit sourire tandis que la jeune femme afficha une petite moue. Elle prit délicatement le blond dans ses bras et il lui rendit. Nathalie faisait partie de la famille maintenant, depuis le temps qu'elle vivait dans ce manoir. Depuis le temps qu'elle travaillait pour son père et qu'elle s'occupait de lui. Elle se décolla du jeune homme avant de retrouver son sérieux. Nathalie hocha doucement la tête pour lui faire comprendre qu'il avait le droit de retourner dans sa chambre. Adrien monta alors rapidement dans cette dernière et ferma sa porte à clé. Il s'assit sur son lit avant de se tourner vers Plagg tout en affichant un grand sourire.

Pourquoi tu t'obstine à vouloir sortir avec Ladybug ? Il y a pleins de filles qui t'aiment dans ton université.

« Oui mais ces filles ne sont pas Ladybug. Cette fille est juste magique. Elle a tout pour elle. »

Elle va encore te briser le cœur... Pourquoi tu ne sortirais pas avec Marinette par exemple ? Elle est adorable et puis tu l'aimes beaucoup non?

Adrien marqua un petit temps de pause, ne sachant pas quoi répondre à ce que venait de dire Plagg. Il avait sûrement raison mais il n'arrivait pas à se sortir Ladybug de la tête. Il pensait constamment à elle. A son manque d'humour, à la moue fâché qu'elle n'arrête pas de faire quand il passe son temps à faire des blagues. Cette fille était dans son cœur depuis leur première rencontre alors c'était plutôt difficile de s'en détacher. Plagg n'était pas pour d'aller à se rendez-vous, il avait peut être raison mais Adrien voulait en être sûr. Alors il se transforma et se déplaça de toit en toit pour finalement choisir celui qui se trouvait en face de la tour de l'horloge de la ville. Chat Noir installa plusieurs bougies, des pétales de fleurs un peu partout sur le sol. Il prit soin d'allumer les bougies avant de finalement s'asseoir sur le sol pour attendre sa tendre et chère. Et devinez quoi ? Trois heures après, elle n'était toujours pas là. Ladybug lui avait posé un lapin.

A ce moment là, Chat Noir ressentit une douleur dans la poitrine qu'il ne pouvait pas définir. Est-ce que son sort dans la vie était de finir seul ? Tout le monde finissait par l'abandonner, lui tourner le dos. Ladybug commençait peut-être à le faire, elle était sûrement lasser de la personne qu'il était. Ses yeux vert fixaient les flammes des bougies qui vacillaient à cause du vent froid de l'automne qui était en train de souffler. Une goutte s'écrasa sur le sol, entre ses jambes. Il pensa à de la pluie avant de se rendre compte qu'il s'était seulement mit à pleurer. Chat Noir posa ses deux mains devant son visage tout en essayant de retenir les sanglots qui menaçaient de sortir de sa gorge. Un super-héros ne doit pas pleurer. Il essuya ses larmes d'un revers de la main avant de regarder autour de lui, s'assurant que personne ne l'avait vu. Son regard fût rapidement attiré par un toit allumé qui se tenait non-loin de son lieu de rendez-vous. Des guirlandes allumés sur un balcon plus précisément et une jeune femme qui avait l'air de fixer la pleine lune de façon pensive. Jeune femme qu'il connaissait parfaitement bien. Marinette !

Le blond se mordit nerveusement la lèvre inférieur repensant à ce que Plagg lui avait dit. Sortir avec Marinette alors qu'il souffrait de peine de cœur serait monstrueux. Mais sa compagnie ne serait pas de refus pour ce soir et elle avait l'air d'en avoir besoin elle aussi. Chat Noir se décida finalement et sauta sur les toits pour rejoindre celui de l'asiatique. Il se posa délicatement sur les barrières du balcon de cette dernière. La jeune femme sursauta et tomba presque en arrière. Elle posa ses mains sur sa poitrine avant de pousser un soupir de soulagement quand elle remarqua que ce n'était que Chat Noir. Le super-héros afficha un petit sourire triste avant de finalement s'asseoir sur la barrière à côté de la jeune femme.

« Salut Marinette. » dit-il d'une petite voix. « Je peux passer la soirée avec toi ? On m'a posé un lapin et puis on dirait que les rues sont calme ce soir. Pas du super-vilains en vue. »

Il n'avait pas la tête à blaguer ce soir. Il finit alors par ranger son bâton derrière son dos avant de finalement se tourner vers la jeune femme. Il afficha un petit sourire avant de descendre de la barrière pour marcher sur son balcon. L'endroit était petit mais très chaleur. Il adorait la décoration de cet endroit. Des lumières partout et une table pour pouvoir faire ses devoirs ou encore pour boire quelque chose en contemplant le ciel. C'était d'ailleurs ce que Marinette faisait, vu qu'une tasse de thé se trouvait sur la table. Chat Noir renifla discrètement l'odeur et reconnu l'odeur du fruit rouge. C'était décidément une fille très délicate. Il finit alors par s'asseoir sur une des chaises essayant de comprendre ce qu'il n'allait pas chez elle.

« Tu as l'air ailleurs. Il s'est passé quelque chose aujourd'hui ? On est ami toi et moi. Tu sais que tu peux tout me dire, princesse ! Si il faut, je sors les griffes pour toi ! »

Chat Noir montra ses griffes avant de lâcher un petit rire. Il retrouva néanmoins son sérieux quand il vit que Marinette n'était pas d'humeur à rire elle non plus. Le héros se leva alors de la chaise et vint prendre appuis contre la barrière du balcon au côté de la jeune femme. Il posa son regard sur Marinette avant de lui donner un petit coup d'épaule.

« Tu peux me parler tu sais Marinette. » Il marqua un petit temps de pause. « Je m'inquiète pour mon amie après tout. »

Chasing relentlessly, still fine and I don’t know why

Pensive, Marinette fixait la photo d'un jeune homme blond depuis bientôt une heure. Elle n'arrivait toujours pas à se remettre de son chagrin. Il avait avoué qu'il aimait quelqu'un... mais ce n'était pas elle. Ça n'avait jamais été elle. Elle n'était que sa bonne amie, à qui il pouvait se confier sans retenu. A un moment, elle avait aimé être à cette place, se sentant privilégié à ses yeux. Désormais, elle regrettait amèrement d'avoir été cette confidente.

Les yeux gonflés, Mari avait pleuré pendant de longues minutes à son amour perdu. Alya était venu la réconforter un peu plus tôt, avant de s'éclipser discrètement face à la peine grandissante de sa meilleure amie. Elle avait pourtant tout tenter pour la réconforter, mais l'asiatique n'arrivait pas à voir les choses en face. La jeune métisse s'était même énervée contre Adrien, blasphémant qu'il fallait être stupide de ne pas voir l'attention qu'elle lui portait. Marinette se disait qu'elle avait sans doute raison, il ignorait ses sentiments afin de ne pas la blesser. Son Adrien était tellement gentil, il souhaitait toujours préserver ses proches et ne voulait faire souffrir personne. Mais malheureusement en amour, il y avait toujours des gagnants et des perdants. Elle aurait dû se sentir en colère, lui en vouloir de l'ignorer à ce point. Pourtant, malgré la douleur qu'elle ressentait dans son coeur, elle n'arrivait toujours pas à se séparer de cet amour qu'elle lui vouait depuis des années. Après tout, elle ne lui avait jamais avoué ses sentiments, il n'avait par conséquent jamais eu l'occasion de la rejeter. Elle se disait au fond d'elle même qu'il restait sans doute une toute petite chance qu'il puisse l'aimer. Peut être avait-elle encore sa chance... elle voulait l'espérer, elle voulait y croire de plus profond de son être.

Certains auraient vu cet amour dénué de sens, totalement vain voire même enfantin et Mari se le disait elle aussi, parfois. Mais l'amour n'avait jamais été un sentiment que l'on pouvait contrôler. Son désir pour lui était une fatalité. Elle n'avait jamais pu détourner son regard vers un autre homme. Sans doute que cette fidélité qu'elle lui vouait, était stupide. Il ne lui prêtait pas les mêmes sentiments. Il était son évidence, elle n'était qu'une passade. Il était son destin, elle n'était qu'une rencontre brève dans sa vie. Peut être même qu'il finirait par l'oublier un jour. Ne se rappelant de son nom que pour un lointain souvenir.

Comment pourrait-elle espérait lui faire face avec le sourire désormais ? En tant qu'amie, elle aurait voulu lui souhaiter qu'il soit heureux avec l'élu de son coeur et se satisfaire de son bonheur. Seulement, son âme hurlait à la peine. Elle ne pourrait pas être sincère face à lui. Le voir avec une autre fille lui serait insupportable. Elle n'arriverait jamais à se faire à l'idée.

- Ça va aller Marinette... Annonça doucement Tikki, hésitante face à la tristesse de sa porteuse.

La jeune fille tourna la tête vers sa coccinelle, le visage boursouflu à force de pleurer.

- Je ne sais pas Tikki. Je... je ne sais plus quoi faire. Il ne m'a jamais aimé. Je me suis trompée depuis le début. Répondit-elle en éclatant de nouveaux en sanglot.
- Peut-être que si tu allais dehors au lieu de fixer cette photo, ça irait mieux ? Tes parents vont s'inquiéter s'ils te voient comme ça.
- Tu as raison... Enchaîna Mari en s'essuyant le visage. Je dois me reprendre, de toutes façons ça ne changera rien hein ?
- La vie te réserve des surprises Marinette.

Affichant un dernier sourire à son kwami, l'asiatique alla appuyer son l'interrupteur qui illuminait son balcon du toit. Elle monta les escaliers et se posta sur la rambarde, replongeant de nouveaux dans ses souvenirs face à la pleine lune.

Le jeune fille sortit de sa rêverie lorsqu'elle vit une masse noir s'abattre à ses côtés. D'abord prise d'une mouvement de recul manquant de lui faire perdre l'équilibre, elle remarqua que cette masse n'était autre que Chat Noir. Lui affichant à son tour un sourire pleins de mélancolie, ce dernier s'installa sur la rambarde. Se demandant dans un premier temps ce qu'il pouvait bien faire ici déguisé en super-héros alors qu'aucun akuma ne semblait menacer la ville, Marinette se souvînt de son erreur lorsqu'il prit la parole. Le rendez-vous ! Avec tout ce qui avait pu se passer aujourd'hui, elle avait complètement oublié que Chat Noir avait donné rendez-vous à Ladybug ! Mais quelle cruche ! Bon, elle lui avait dit qu'il y aurait peu de chance qu'elle vienne mais à en voir son visage, elle commençait à regretter de ne pas s'être au moins présenté. Désormais, il était trop tard pour changer les choses. Il cherchait sa compagnie à elle et non plus celle de Ladybug, elle ne pouvait pas lui faire faux bons deux fois.

Elle le vit se promenait un peu sur le balcon, allant... renifler la tasse de thé qu'elle avait oublié sur la table lorsqu'Alya était venu lui rendre visite. Il en restait encore la moitié mais vu le temps qu'il avait passé dehors, il devait désormais être pratiquement froid. Elle afficha de nouveau une petite moue triste en repensant à ce qu'il s'était passé. Mari aurait sûrement émis un léger rire face à sa blague mais à cet instant là, elle avait tout sauf envie de rire. Il s'était passé trop de chose pour son coeur pour qu'elle puisse en rire.

- C'est gentil Chat Noir. Mais je n'ai pas trop la tête à ça ce soir, je suis désolée pour ton lapin.


Voyant la mine renfrogné du super-héros devant son refus, elle se mordit les lèvres et soupira dans le froid, laissant une fumée sortir de ses lèvres.

- Moi aussi j'ai été rejeté par celui que j'aime. Il a toujours voulu être gentil avec moi mais... j'ai l'impression qu'il a toujours fait en sorte d'ignorer mes sentiments et maintenant que je sais qu'il ne m'aime pas... Je me dis avec le recul que je n'ai sans doute jamais été à sa hauteur. Il est tellement...parfait et moi... je suis juste Marinette, la fille d'un boulanger. Répondit-elle amèrement. Et toi alors ? Ladybug n'a pas pu venir ?

Réalisant à cet instant que Chat Noir ne lui avait jamais dit qu'il avait un rendez-vous avec Ladybug, Mari essaya de se rattraper rapidement aux branches.

- Enfin, non pas que je sache que c'était elle mais... je veux dire qu'il n'y a pas tant de super-héros à Storybrooke... A moins que c'était quelqu'un d'autre ? Demanda-t-elle nerveusement.

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Mari frissonna sous le contact de la main de Chat Noir. Il essayait de lui montrer qu'il la soutenait, alors que lui même avait été rejeté... par elle qui plus est. Elle avait osé lui mettre un lapin et... elle osait désormais utiliser sa gentillesse comme d'un réconfort. Divers sentiments se faisaient rage en elle: la tristesse, la colère, la frustration, l'envie, la culpabilité...Pour une jeune femme si optimiste en temps normal, cela ne la sciait guère et elle non plus, n'appréciait pas ce qu'elle ressentait en cet instant même.

Souriant à sa remarque, Mari retourna son regard vers la lune encore pleine. Oui, il avait raison, malheureusement le coeur ne choisissait que celui qu'il voulait. A ce moment, elle aurait préféré écouter sa conscience plutôt que son coeur... celui-ci brisé ne lui laissait pas la chance de voir le bon côté des choses et d'accepter la situation.

- Tu as sans doute raison. Accepta-t-elle rapidement.

Mari serait bien parti aussitôt avec lui pour se changer les idées, mais le Chat lui avait fait remarquer que sa tenue ne serait pas adéquate pour la température extérieure. Il était vrai que jusque là, le plaid avait réussi à faire le travail mais si elle se baladait en ville, elle pourrait être sûr d'attraper froid le lendemain. Retournant à l'intérieur de sa chambre, elle s'enfila rapidement un gros manteau et une écharpe, avant de chercher ses grosses bottines un peu partout dans la pièce. Elle était pourtant sûre de les avoirs laissé quelques parts dans le bazar ambiant de son travail manuel.

- C'est bien que Chat Noir te tienne compagnie Marinette, mais tu dois faire attention. Il ne faut pas que tu dises malencontreusement ton identité.
- Ne t'inquiète pas Tikki, je suis triste mais pas étourdie.

En faite si, l'asiatique avait toujours été une fille étourdie mais depuis qu'elle avait des responsabilités, qu'elle était Ladybug, elle n'avait d'autre choix que de changer. Trouvant finalement ses bottes sous le bureau, elle les enfila rapidement avant de remonter trouver le super-héros qui l'attendait patiemment. Lorsqu'elle arriva, ce dernier tandis les bras vers elle.

- Oui. Répondit-elle simplement en le laissant la prendre dans ses bras.

Cette position fit légèrement rougir l'asiatique par l'aspect intime qu'il insinuait mais elle se ressaisit rapidement. Il voulait simplement lui montrait ce qu'elle n'avait pas été voir en tant que Ladybug. Fermant les yeux le temps de passer de toits en toits de peur de crier face à la peur de tomber de ses bras, elle resserra un peu plus son étreinte. Cela ne la dérangeait pas de courir sur les toits lorsqu'elle était héroïne mais dans les bras de quelqu'un autre, elle n'aurait pas le même réflexe pour se rattraper si elle venait à faire une chute mortelle.

Arrivant sur le toit, Chat Noir avait lui même placer ses mains sur les yeux de Marinette. Lui laissant découvrir, comme si la surprise était pour elle, un toit recouvert de bougie et d'une sorte de pique-nique hivernale.

- C'est magnifique Chat Noir. Je suis vraiment...désolée qu'elle n'ait pas pu venir ce soir. Elle avait peut être une bonne raison... Mais je suis sûre qu'elle aurait adoré ta surprise. Avoua-t-elle à contre-coeur.

Le super-héros aimait vraiment Ladybug, elle qui avait toujours pensé que son amour était une taquinerie, une simple admiration envers sa partenaire... elle se sentait bien ridicule désormais. Elle aurait dû mettre les choses au claire avec lui. Pourtant... il savait que son coeur appartenait à un autre, enfin, elle pensait... Mais elle se rendait dorénavant compte de son erreur.

Pourtant, le blond sembla se ressaisir assez rapidement et lui montra l'horloge illuminait. Elle ne l'avait jamais vu sous cet angle mais c'était magnifique. Même si elle n'était pas en Ladybug, elle était heureuse de pouvoir partager ce moment. Peut-être était-ce mieux ainsi, elle aurait été obligé de le repousser et serait aussitôt parti si elle avait été la super-héroïne coccinelle. A contrario, en tant que Marinette, elle avait le droit de profiter amicalement de ce qu'il avait mis en place. Chacun trouverait sans doute son compte finalement.

- Tu as le droit d'espérer Chat Noir... Elle ne t'en voudra pas d'avoir essayé. Et puis, tu l'as dit toi-même. Les sentiments ne se contrôlent pas... Nous sommes dans la même situation, nous aimons tout les deux quelqu'un qui en aime un autre. Ria-t-elle nerveusement en s'installant dans une position plus confortable. L'amour viendra un jour pour nous aussi... Peut-être qu'ils n'étaient simplement pas les bonnes personnes, la vie est encore longue. Enfin pour moi, je ne sais pas vraiment quel âge tu as ! Essaya-t-elle de le taquiner.

Pour une fois, le héros ne répondit pas. Il n'avait pas le coeur à rire, et bien, elle non plus... Un blanc s'installa entre les deux, les laissant siroter silencieusement leurs boissons chaudes. Ils restèrent ainsi interdit pendant de longues minutes avant que Chat Noir face le premier pas. Il faisait toujours le premier pas.

- Comment j'imaginais mon premier rendez-vous ? Et bien... comme c'est Noël, j'aurais aimé me balader avec lui sur le marché de Noël, mangez des marrons chauds et sans doute faire un tour à la fête foraine juste après ça. Mais je suppose qu'avec ton costume ça ne sera pas pratique. On risque de trop te reconnaître. Expliqua-t-elle en souriant. Elle leva la tête afin de regarder le ciel. Tu sais Chat Noir, je t'admire vraiment. Tu n'as jamais hésité à lui dire tes sentiments... Moi, je n'ai même pas encore osé lui dire qu'il m'a déjà rejeté. Tu es tellement plus courageux que moi. Elle se mit à rire. C'est sans doute pour ça que tu es un héros.

Elle but une nouvelle gorgée de son chocolat qui commençait déjà à refroidir avec le courant d'air ambiant.

- Et toi ? Quel aurait été ton premier rendez-vous ? Je veux dire, si tu n'avais pas eu ce costume ?

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L'asiatique entreprit un mouvement de recul lorsque Chat Noir se redressa brusquement devant elle. Marinette avait beau vouloir le nier, certains réflexes de super-héroïne lui restaient collé à la peau, affirmant bien qu'elle était une seule et même personne. Pourtant, les paroles d'encouragement venant de Chat Noir lui réchauffèrent le coeur. Lui aussi l'aurait vu comme une bonne Ladybug. Bon, elle l'était donc cela n'avait pas la même signification mais le fait que la fille qu'elle était, pouvait être une super-héroïne aux yeux de son partenaire sans connaître sa véritable identité lui conférait une remontée d'estime de soi.

Il lui arrivait parfois de se dire qu'elle aimerait voir la véritable apparence de Chat Noir. Evidemment, elle se reprenait rapidement en se disant que cela serait trop dangereux mais elle y pensait. A quoi pouvait bien ressembler le partenaire qui l'accompagnait dans les situations les plus dangereuses ? Etait-il plus vieux qu'elle ? Du même âge ou plus jeune ? Comment pouvait-il être au quotidien ? Avait-il le même sens de l'humour. Il disait que lorsqu'il était le super-héros, il était lui même. Etait-il malheureux dans sa vie ? Oui, parfois il lui arrivait de se poser ses questions sur son partenaire. Mais elle se doutait que lui aussi se le demandait. Après tout, il n'aimait qu'une image qu'elle renvoyait. Et s'il ne l'aimait pas réellement ?

Mari tenta de faire abstraction de ses pensées soudaines. Chat Noir était face à Marinette. Elle devait se concentrer sur lui. Après tout, il avait aussi passé une mauvaise journée. Elle devait être au moins présente en temps que Marinette puisqu'elle lui avait posé un lapin sous Ladybug. Malheureusement, la jeune femme commença à perdre les pédales lorsqu'il lui conseilla d'avouer ses sentiments. Elle ? Comment pouvait-elle le faire ? Surtout qu'il l'avait indirectement rejeté alors pourquoi le faire maintenant ? Après... peut être restait-il une petite chance ? Elle n'en savait vraiment rien. Pour l'heure, une chose était sûr, son visage avait totalement viré au rouge. De quoi être assortie avec son écharpe. Elle retira délicatement ses mains de celle du jeune homme pour emmitoufler sa tête dans cette dernière.

- Je... je ne pourrais jamais. Et puis, il ne m'aime pas. J'ai déjà tenté tu sais, mais je n'arrive jamais à lui dire, il se passe toujours quelque chose. Je pense que même le karma pense que nous ne sommes pas fait pour être ensemble...Et puis tu sais, il est tellement populaire, beaucoup de filles lui conviendraient mieux j'en suis sûre.

Avoir le coeur brisé c'était justement ce dont elle avait peur. Au moins, tant qu'elle vivait dans l'ignorance, elle avait toujours un petit espoir niché au fond de son coeur. Mais s'il la rejetait que ferait-elle ? Réussirait-elle à rester amie avec lui ? Réussirait-elle seulement à le regarder dans les yeux ? Elle avait déjà pratiquement fui aujourd'hui lorsqu'il lui avait sous-entendu qu'il en aimait une autre alors que ferait-elle le moment venu ?

Les bras de Chat Noir la ramenèrent durement à la réalité. Elle se remit à rougir de nouveau à ce câlin. Ce geste était si intime, ne se rendait-il vraiment pas compte de ce qu'il faisait ? Cette gentillesse... parfois cela lui rappelait un peu Adrien. Ils étaient un peu identique d'une certaine manière. Heureusement pour son coeur, il s'éloigna aussi rapidement qu'il l'avait relevé et alla se poster sur le bord du toit. Si Marinette ne connaissait pas l'agilité du chat, elle se serait sans doute inquiété de le voir ainsi jouer avec le vide. Mais il n'en fut rien.

Tout en écoutant, Mari se disait qu'il la connaissait très bien. Tellement bien que cela l'inquiétait même un peu. C'était-elle tant livré à lui sans s'en rendre compte ? Avait-il pris tant de temps pour l'écouter ? Cela avait l'air d'être le cas. Mais avant même qu'elle n'ait pu entamer la suite, il la saisit dans ses bras et la ramena sur son balcon. Là où tout avait commencé entre eux deux.

- Ne t'inquiète pas Chat Noir. Sourit-elle tendrement. Je ne tombe pas facilement malade, mes anti-corps sont en béton ! Mais si tu veux, nous pouvons aussi rentrer ensemble. Je t'ai vu grelotté sur le toit, je n'ai pas envie que Ladybug vienne me faire un reproche d'avoir congelé son chat. Tenta-t-elle de rire. Par contre, il faudrait qu'on soit discret, j'aurais du mal à expliquer ta présence à cette heure à mes parents !

L'entraînant sur ses paroles à l'intérieur de sa chambre, elle l'invita à s'asseoir sur son lit tandis qu'elle saisissait sa chaise de bureau pour s'installer à son tour.

- Excuse-moi pour le bazar, j'ai quelques projets en cours pour mon école mais ne fais pas attention. Déclara-t-elle en se raclant la gorge à son tour. Et... pour en revenir à ce que nous disions... je t'avoue que je ne sais pas vraiment où j'en suis. J'aime sincèrement ce garçon mais peut être que ceci est voué à ne jamais se produire. Il m'a sous-entendu en aimer une autre, je ne peux pas ignorer cela. Et je n'ai pas envie d'être rejeté. Tu as sans doute raison, je ferais mieux d'avoir mal un bon mais j'ai trop peur. Vois-tu... ce garçon est aussi un bon ami, si je venais à me confesser, notre amitié risquerait d'être remise en jeu. Je ne sais pas si j'aurais le courage de rester son amie. Tu m'as décrit comme une personne exceptionnelle mais j'ai aussi mes défauts. Je ne suis pas aussi courageuse que Ladybug, et je suis assez jalouse. Je ne sais pas si je supporterais de le voir heureux avec une autre fille. Peut-être qu'avec le temps si, mais pas tout de suite du moins. Et même si cela marchait entre nous, qu'est ce qui me ferait dire qu'il aimerait la vraie moi ?

Marinette baissa les yeux et regarda ses mains avec lesquelles elle jouait depuis quelques minutes. Elle avait un peu honte de se découvrir un peu plus comme ça face à Chat Noir. Mais quelque part, cela lui faisait du bien. Elle en avait bien parlé avec Alya mais ce n'était pas pareil de le faire avec une personne qu'on ne connaissait pas vraiment mais qui était un bon confident.

- Je veux dire... tu aimes Ladybug mais tu ne connais rien d'elle. Si, et je dis bien si, vous pouviez connaître l'identité de l'autre, comment pourrais-tu être sûr d'aimer la fille qu'elle est ? Je veux dire... être Ladybug c'est peut être une image ? Personne ne la connaît réellement, et si elle ne te plaisait pas tant que ça ? Que ferais-tu ?

Et si l'image de l'Adrien qu'elle avait aimé lui faisait peur ? Et si, en sortant avec lui elle se rendait compte qu'il était différent ? Bon, bien sûr il y avait peu de chance que cela soit le cas, Adrien était tellement gentil et parfait que cela ne pourrait pas arriver mais... et si ?

Réalisant qu'elle avait légèrement tendu l'atmosphère, Mari tenta de se reprendre en souriant au Chat.

- Et puis, tu sais mon Chaton, je vais finir par croire que tu m'épies. Comment connais-tu tant de chose sur moi ? Je n'avais jamais rien révélé sur mon journal intime ! Te rendrais-tu compte que je suis l'élue de ton cour ? Ria-t-elle pour détendre l'atmosphère.

So why do you love me ?

Entendre à la fois ses qualités et ses défauts sous l'air innoncent de Chat Noir amena Marinette à rougir. Certes, il ne savait pas qu'elle était Ladybug mais tout de même, l'entendre l'aimer comme ça, pour ce qu'elle était, cela lui faisait bizarre. Elle se sentait même coupable de ne pas l'aimer comme il le faisait envers elle. S'ils n'avaient pas été des supers-héros, s'ils n'avaient pas dû cacher leur identité, et qu'ils s'étaient rencontré comme elle avait rencontré Alya, Nino ou même Adrien, alors... Alors peut être qu'ils auraient pu sincèrement s'aimer et vivre le parfait amour. Malheureusement, dans leur réalité, cela leurs était impossible. Ils étaient Ladybug et Chat Noir, le duo de super-héros et cela s'arrêterait ainsi. Elle ne pourrait jamais répondre à ses sentiments que le héros lui vouait. Mais, elle se promit, que lorsqu'elle serait sous Ladybug, elle lui parlerait. A coeur ouvert, en étant la plus honnête possible. Elle ne savait que trop bien la douleur que cela faisait d'attendre un signe d'amour. Elle ne devait pas lui faire vivre la même chose par pur égoïsme.

Marinette cessa rapidement de rougir et de sourire lorsque Chat Noir réalisa qu'elle l'avait nommé par le même surnom que Ladybug. Comment pouvait-elle faire une gaffe aussi grosse devant lui ? Heureusement qu'il ne faisait aucun lien entre les deux, elle risquerait de se faire découvrir bêtement. Bien, qu'au cours des six dernières années, elle avait fait en sorte de poser des indices allant à l'encontre de son identité afin qu'il ne puisse jamais faire le lien. Elle avait même employé le miraculous de la souris une fois pour dire ! Si elle faisait tout ses efforts pour ne pas qu'il puisse la suspecter, ce n'était pas pour qu'elle se crame avec un surnom.

- Oh Chat Noir... je ne m'attendais pas à ce genre de révélation... Ajouta-t-elle un peu gênée de son aveux.

A vrai dire, elle était aussi triste. Comment pouvait-il ne pas être lui même à longueur de journée alors qu'il était si exceptionnel ? Avait-il une vie difficile sous son masque ? C'est vrai qu'elle ne pouvait rien savoir de sa vie, mais parfois, il lui arrivait de se demander, d'essayer d'imaginer, qu'elle homme pouvait être Chat Noir. Mais étonnamment, elle l'avait toujours imaginé avec son même sens de l'humour et son petit côté orgueilleux qui lui donnait un charme. L'asiatique dévisagea la silhouette du félin qui regardait les photos de ses amis, il l'avait reposé délicatement sur le lit, en profitant pour jeter un rapide coup d'oeil à sa chambre. Le voyant décrocher une photo, Marinette se demandait bien laquelle avait pu attirer son attention avant de reprendre un teinte rouge violemment. Il n'avait pas pris n'importe quelle photo, il avait pris LA photo. Celle d'Adrien.

- Je... je...comment dire. Euh... Hé bien vois tu...Aaah. Soupira-t-elle. Je ne pourrais pas te mentir hein ? Tu as bien deviné.

Elle saisit la photo des mains du héros et la fixa longuement. Se confesser ? Mais comment allait-elle faire, cela faisait pratiquement dix ans qu'elle essayait, et elle n'avait jamais réussi à aboutir à rien. Elle avait failli avant qu'il ne sorte avec Kagami mais elle s'était ravisée rapidement. La japonaise avait réussi à conquérir son coeur, elle était si parfaite. Chat Noir avait beau lui dire qu'elle se rabaissait trop, elle ne voyait pas trop ce qu'elle pourrait faire autrement. Sa famille était modeste, son seul don était le stylisme, elle n'avait rien d'une sublime femme. Son visage était même très enfantin. Comment pouvait-elle espérer être à la hauteur sincèrement ? Elle était réaliste, son amour était un fantasme de longue date. Il lui arrivait si souvent de se sentir stupide vis à vis de cela.

- Et s'il me repoussait Chat Noir ? Réussirions nous à rester de simples amis ? Il y aura toujours cette gêne entre nous. J'ai réussi à sourire lorsqu'il était avec l'une de mes amies... mais je ne sais pas si je pourrais continuer encore longtemps ainsi. Et puis, il m'a bien dit qu'il en aimait une autre, il me repousserait forcément. Je pense que je préfère encore l'aimer de loin...

Face au contact de la main de Chat Noir dans son dos, Marinette se sentait rassurée. Parler avec un homme masqué avait sans doute ses avantages, au moins, il amenait un point de vue extérieur. Elle savait qu'Alya avait de bons conseils mais ce n'était pas pareil, elle prendrait forcément le partie de son amie. Lui au moins, ne connaissait personne, il ne pouvait que prendre la question sous un autre angle.

- Te parler me fait un bien fou aussi Chat Noir. Répondit-elle avec un sourire.

Relevant le visage vers l'homme blond, l'asiatique commença à se dandiner un peu sur place. Elle ne savait pas si elle devait lui poser la question, mais cela l'avait travaillé toute la journée. Peut-être pourrait-il lui apporter une énième réponse.


- Dis moi... penses-tu que je devrais répondre aux avances d'un autre homme ? Vois-tu... un certain Luka, tu sais celui qui joue dans un groupe de musique, avec les cheveux bleus ? Enfin, je ne sais pas si tu vois vraiment qui il est mais... Cela fait aussi quelques années qu'il m'aime. Bien sûr il me l'a avoué. Il a déjà tenté... plusieurs fois des choses avec moi et ... Oh mon dieu je ne sais vraiment pas pourquoi je suis désolée. Avoua-t-elle avec une pointe de honte, cachant son visage dans ses mains. Mais tout cela pour te dire, qu'il m'attend... je n'arrive juste pas à lui donner réponse à cause de mes sentiments pour Adrien. Que ferais-tu à ma place ? Enfin... je veux dire... Oh je suis vraiment désolée de te demander ça mais je suis un peu perdue...

La brune détourna son regard de nouveau vers la photo qu'elle serrait dans ses mains. Devait-elle finalement faire une croix sur cet amour ? Elle avait hésité toute la journée, ainsi que tout la soirée. Elle revenait sans cesse sur ses décisions. Peut être devrait-elle enfin conclure tout ça. Pour le bien de tous ses amis et surtout d'elle.

So why do you love me ?

Ecoutant Chat Noir, tenter de l'aider inlassablement, Marinette se sentait de plus en plus coupable. Le super-héros devait peut être être plus mal qu'elle. Elle le rejetait chaque fois qu'elle le voyait, alors qu'il lui exprimait son amour. Elle savait à quel point il était difficile de se confesser et elle... enfin Ladybug, n'avait jamais su le prendre au sérieux. Elle l'avait toujours laissé de côté, le rembarrant même parfois sèchement. Il fallait dire que les situations n'étaient pas toujours adéquates à ses belles paroles mais... ouvrait-elle une plaie béante dans son coeur à chaque fois qu'elle le repoussait ?

Il est vrai qu'à un moment donné, Chat Noir ne lui faisait plus ses avances qu'elle trouvait parfois lourde. Elle n'y avait pas vraiment prêté attention, se disant même que cela était tant mieux puisqu'il s'agissait de la même période où Adrien sortait avec Kagami. Tient, c'était étrange, les deux avaient trouvé une copine en même temps et le héros blond avait recommencé son flirt quelque temps après la rupture de son ami avec la japonaise. Enfin, tout cela était sans doute une coïncidence. Après tout, beaucoup de couples en ville devait commencer et se terminer en même temps. Ce n'était pas vraiment un indicateur de quoi que ce soit... Et puis, il était impossible pour Marinette de penser que son partenaire de combat pouvait être l'homme qu'elle aimait. Il était certes charmant et drôle mais... ils étaient très différents. Presque le jour et la nuit, elle n'aurait pas fait l'erreur de les confondre. En plus... elle ne devait pas chercher à savoir l'identité du héros, sinon, ils risqueraient de perdre tout les deux cette vie d'adrénaline. Même si, il lui arrivait encore parfois d'espérer passer le flambeau pour vivre "normalement", depuis le temps qu'elle était Ladybug, c'était ça, ça vie normale. Vivre avec une part de mensonge qu'elle dissimulait avec ferveur à son entourage et sauver des vies.

Riant face aux solutions proposées de bon coeur par Chat Noir. Marinette se leva à son tour et ramena ses cheveux en arrière dans une queue de cheval rapide. Elle avait toujours une élastique sur elle, et même si elle adorait voir ses longs cheveux dégagés, ce n'était pas toujours pratique.

- Excuse-moi, avec toute mes histoires j'en oublie de te nourrir ! Je n'aimerais pas que ta partenaire vienne me reprocher de te laisser mourir de faim. Installe tiens, je vais chercher ce qu'il doit rester en pâtisserie.

S'absentant l'espace de quelques minutes le temps de ressembler les divers pâtisseries et viennoiseries, sans oublier les quelques macarons et croissants. Marinette remonta avec un plateau rempli, ayant même pris le temps de faire chauffer de l'eau et ramenant plusieurs sortes de thé chinois.

- Je sais que nous avons bu un chocolat, il y a à peine une heure déjà mais avec un temps pareil, il est important de boire chaud. Sers toi. Indiqua-t-elle en posant le plateau sur sa table basse rempli de veuille de croquis.

Elle chassa certains de ses dessins d'un geste de poignet, les laissant glisser sur le sol. Le héros en récupérant d'autres afin de les poser sur son bureau où plusieurs travaux étaient déjà posé. Installant des coussins sur le sol, elle saisit un thé noir parfumé au jasmin et se servit. Le temps de l'infusion, elle reprit leur conversation où ils l'avaient laissé quelques instants plus tôt.


- Tu sais, je pense que je vais écouter tes conseils. Après tout, Luka est un garçon génial, il est attentionné, talentueux et charmant. En plus... ce n'est pas comme ci je n'avais aucuns sentiments pour lui... Il m'a déjà sauvé de plusieurs situations dérangeante et ses un garçon qui a le coeur sur la main... Je t'avoue que depuis quelques temps, je me dis que j'ai peut être des sentiments pour lui aussi. Attention, je ne veux pas que tu penses que je sois une fille facile mais comment dire. Déclara-t-elle en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Je me dis qu'il pourrait sans doute me faire réellement oublier Adrien... Après, il n'y a qu'en essayant que j'aurais une vraie réponse. Enchaîna-t-elle en riant nerveusement.

Se rapprochant doucement de Chat Noir, elle posa instinctivement sa main sur la joue du blond.

- Et puis, s'il y a un problème, tu viendras me sauver non ? Je sais que tu ne me laisseras pas seule face à ma fatalité.

Reposant sa main sur son genoux, elle se remit à rire légèrement.

- Et puis, si Adrien ou Luka me font souffrir, j'ai Alya qui viendra leur mettre une bonne raclée. Je crois qu'elle est sur le point de faire une syncope avec moi.

L'asiatique prit l'un des macarons à la fraise et le dégusta en souriant. Pauvre Alya, Marinette lui faisait aussi tourner la tête avec toutes ses histoires, comme si elle n'en avait pas assez. Mais connaissant les réactions de son amie, Mari ria en s'imaginant les scènes dans son esprit à l'annonce de ce qu'elle allait faire. Finalement, Chat Noir avait bien réussi à lui remonter le moral. Certes, elle avait pas mal radoté durant sa soirée mais au moins, elle avait l'impression d'avoir bouclé le sujet. Elle se sentait désormais plus légère, elle était libérée d'un poids qu'elle s'était sans doute créé toute seule au fil des années. Après tout, qu'était-ce les histoires de coeur face au sort du monde ? Il était assez égoïste pour elle d'avoir centré leur discussion ainsi.

- Tu sais Chat... Je ne pense pas que Ladybug voulait délibérément te faire du mal. Je pense, qu'elle aurait très apprécié faire sa soirée avec toi. Elle a sans doute dû oublier tu ne penses pas ? Tu devrais peut-être... essayer de la contacter ? Qui sait... peut être se sentait-elle très seule ce soir et elle n'y a pas vraiment pensé ? Ou alors, elle a pu avoir une urgence et elle est en ce moment même, en train d'essayer de te rejoindre sur le toit ? Une fois ton thé fini, avant de rentrer tu pourrais peut être voir ? Demanda-t-elle. Mon instinct féminin me dit qu'elle montrera peut être son nez ce soir. Et tu sais à quel point notre instinct peut être imparable non ? Ricana la jeune femme.

Il était temps pour elle de se montrer honnête avec Chat Noir. Mais ce n'était pas en tant que Marinette qu'elle pourrait lui avouer tout cela. Mais en tant que Ladybug. Et pour cela, ils devaient pouvoir se retrouver sur ce toit, sans qu'il ne sache qui elle est. Il était évidant que la coïncidence serait grande mais... elle l'avait toujours été non ? Cette coïncidence qu'ils n'avaient jamais chercher à interpréter. Ce soir, le héros s'était montré à coeur ouvert, et l'avait encouragé. Elle devait au moins lui rendre l'appareil. Elle souffrait déjà assez d'une vaine peine de coeur. Ce n'était pas une raison de la faire vivre à celui qu'elle considérait comme un ami proche depuis toutes ses années de partenariat.