« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Eris était assise, dans une petite salle d’attente. Toujours vêtue avec grâce, elle abordait aujourd’hui une robe aux couleurs orangés et noirs, évoquant l’automne. Ce n’était pas tellement sa saison favorite, elle préférait le printemps. C’était le début de la mort des plantes, mais pour une renaissance, il fallait d’abord mourir. « Madame Morgana ? »
Eris tourna la tête, avec un petit temps de réaction. Son visage si fin, juvénile et faussement timide décocha un faux sourire d’excuse pour avoir répondu avec autant de temps. Comment elle avait atterri ici déjà ? Ah, oui. « Oui ? » « L’Assistant Social va vous recevoir, vous pouvez émarger. »
Se levant, avec une grâce naturelle remarquable, elle signa d’un double M. Le premier signifiat Morgana et le deuxième Maléfique. Ses deux identités du monde des contes, que très peu de personnes ne connaissaient. Une fois émargé, elle rentra dans le bureau. Ne s’attardant pas sur la décoration, elle posa directement son regard sur Skyrunner. Un léger sourire apparut. Il était plutôt bel homme. Bien qu’elle préférait habituellement les femmes, ce dernier le laissa pas du tout indifférent. Maladroitement, elle s’installa au petit bureau et commença à regarder la salle, unregard naïf, émerveillé, et tellement beau, emprunt d’une bonté naturel… Qui était bien évident un masque contre sa véritable nature. Comment était elle arrivée ici déjà ? Ah oui. Quelques jours plus tôt.
Marchant dans la galerie commerçante de Storybrooke, Maléfique avança. Vêtu entièrement de noire, sa tenue lui moulait le corps. Deux lunettes de soleils fines et élégante masquait son visage. Son sac à main sur le côté, elle avançait dans la galerie, d’un pas ferme et assuré. Son plan était terriblement simple. Provoqué un incident assez simple pour avoir affaire à un l’assistant social de la ville. Pourquoi ? Tout simplement pour Saoirse. Depuis le temps qu’elle voulait se venger de cette petite garce, elle n’avait trouvé que peu de chose depuis son arrivé à Storybrooke. Comme Pendragon, elle semblait avoir beaucoup moins d’emprise sur le maléfice initiale qu’elle lui avait fait subir. Et elle avait besoin d’en savoir plus à son sujet, avant de frapper. C’était tout ce que faisait de bons prédateurs. Comme les dragons, par exemple. D’un premier abord, alors que sa silhouette fine attirait beaucoup de regard, on aurait pu penser que le plan de Maléfique était complètement stupide. Mais elle était convaincue du contraire. Il était… Tout bonnement, simple. Et la simplicité était ce qu’il y avait de plus efficace. Les Hommes d’ici pensaient qu’élaborer des systèmes complexes étaient la clef. Alors qu’à l’origine, l’homme n’avait pas été conçu pour cela. Marchant d’un pas digne, elle percuta une femme qui lui semblait colérique, impulsive. Elle l’avait déjà repérer en train de râler et de crier inutilement sur un chemisier dans un magasin annexe à la galerie. Quand sa fine épaule percuta celle de la jeune femme, un léger sourire en coin apparut sur le visage angevin d’Eris. « Hé pétasse, tu peux pas regarder où tu vas ? »
C’était le moment. Ni une ni deux, elle attrapa le visage de la jeune blonde et lui brisa le nez sur la vitrine d’un coup sec. Il y eut une légère effusion de sang et la vitre se fendit. Satisfaite, elle recula d’un pas. Elle détestait la violence physique, mais là, elle n’avait pas eu le choix. Elle aurait pu lui lancer un petit maléfice, mais elle aurait grillé sa couverture. Et puis finalement, voir la jeune blonde pleurer et crier de folie en se tenant son nez ensanglanté, avait quand même quelque chose d’assez sympathique. D’envie, elle la frappa avec son sac à main encore une fois, juste pour voir comment cela faisait. De son sac, un bocal en verre plein de Marijuana explosa et se répendit par terre. Oops ! Reculant, satisfaite, elle observa la scène une dernière fois. Agression en lieu public, et présence de stupéfiant doux, ça devait suffire pour aller au poste et être condamné à une amende. Ca devait également suffire pour rencontrer un assistant social. Elle n’avait qu’à pleurer de sa condition devant le Juge, et c’était joué. Les passants s’arrêtèrent, appelèrent la Police. Eris leva les mains en l’air et s’assit à côté de la jeune femme qui se tenait toujours le visage en pleurant, tremblant sous le choc. Attendant comme une élève attend sa maman à la sortie des classes, elle sourit à la jeune blonde. « Ca te va très bien au teint tu sais. »
Une minute plus tard, la police l’embarqua. Sans dire un mot, elle se laissa emmener, satisfaite que la première partie de son plan se passe si bien. Aujourd’hui.
Toujours face à Skyrunner, elle déposa une feuille sur son bureau, la main un peu tremblante. « C’est une obligation du tribunal… Ils veulent que je vous contacte pour voir avec vous ce qui ne va pas dans ma vie… Je suis désolé… J’ai l’impression de vous faire perdre votre temps... »
Petit regard de chaton, mains tremblantes, ainsi que les lèvres. Tout ce qu’il fallait pour attirer une certaine forme de pitié et lui donner envie de faire ce qu’il faisait visiblement de mieux d’après ses sources : son métier.
Jamie Skyrunner
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| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Lorsqu’il arriva au bureau ce jour-là, Jamie sentit que quelque chose n’allait pas. Il n’aurait pas exactement pu mettre le doigt sur l pourquoi du comment, mais il avait passé une nuit assez mauvaise et les trois verres de jus d’orange n’étaient en rien parvenu à lui redonner un coup de fouet, si bien que la première chose qu’il fit en passant la porte de la salle de pause fut d’allumer la cafetière. Les choses avaient beaucoup changé dernièrement, et quelque chose en lui avait du mal à suivre le rythme. Entre les démons de retour, les patients en détresse, son soudain manque de fer qui lui ajoutait une couche de fatigue, et son meilleur ami débarquant en plein milieu de la soirée dans un état plus que suspect, il devait bien avouer que la semaine qui venait de passer n’avait pas été de tout repos. Et ce n’était pas près de s’arrêter…
Soupirant, il se versa son café, saluant ses différents collègues sur le chemin de son bureau. Parfois, il lui arrivait de se demander qui étaient ces gens. Enfin, pas maintenant bien sûr, ça ,il s’en doutait, avocats, assistants sociaux, éducateurs spécialisés, mais qui ils étaient avant. Avaient-ils été des preux chevaliers, des héros en blanches armures, parcourant divers mondes à la recherche de trésors, de princesses ou de royaumes à sauver ? Etaient-ils d’anciens animaux, courant dans les plaines ou la savane, faisant Dieu seul sait quoi ? Y avait-il parmi eux des extra-terrestres comme lui, orphelin de leur monde, regardant le ciel comme on passe devant son ancienne demeure ? Ou y avait-il aussi des monstres, des pirates, des dragons ou des sorciers malveillants, jetant des malédictions, des sortilèges de morts, créant le deuil et la souffrance ?
C’était probablement ça qui l’empêchait de poser la question. Il avait enfin trouvé sa place, il était enfin parvenu à ‘faire quelque chose de bien’. Il n’avait aucune envie de constater qu’autour de lui, d’autres n’avaient pas la même vocation. Pire, il lui aurait été intolérable de comprendre que certains usait de leur poste pour s’attirer des privilèges, des connivences, ou des avantages. Il était sans doute utopiste, mais ce travail, c’était comme rééquilibré la balance de la vie à coup de billes lancées sur les plateaux. Il avait l’impression de participer à quelque chose de bien. Il n’avait aucune envie de briser ses illusions pour le moment.
Retournant à son bureau, il prit les dossiers des patients qu’il devait voir dans la journée. Le premier attira son regard, le nom sur le haut de la chemise cartonnée ne lui disant rien du tout. Eris Morgana. Jamais entendu parlé, jamais croisé. Une nouvelle donc. Qu’avait-elle bien fait pour se retrouver là ? Rapidement, il parcourut le dossier, ne pouvant s’empêcher de hausser les sourcils. Agression sur la voie publique. Etonnant. D’ordinaire, ce genre de travers touchait plutôt les hommes, et arrivait plutôt en fin de soirée. Mais là non. En pleine après-midi. Gratuitement, visiblement, puisqu’une bousculade n’était pas réellement une raison suffisante pour casser le nez de quelqu’un. Etrange. Et d’après le rapport, aucun antécédent, de quelques sortes. Qu’est-ce qui avait pu pousser cette jeune femme à se montrer aussi violente, aussi brusquement ? C’était très étrange… Vraiment très très très étrange.
Le téléphone sur son bureau sonna, le faisant légèrement sursauter, et la voix de la secrétaire d’accueil lui annonça que sa première ‘cliente’ était arrivée.
-Très bien, fais la monter.
Rapidement, il rangea ses autres dossiers dans un tiroir, attendant de voir à quoi ressemblait la jeune femme capable de casser des nez sans raison apparente… Et il fut très clairement surpris. Pour être franc, il s’était attendu à tout sauf à la jeune femme qui passa sa porte. Fine, grande, le visage un peu creusé, elle avait de grands yeux, mais un peu plissée, comme par méfiance, comme si elle observait le monde autour d’elle pour y déceler une quelconque menace. Paranoïa ? Peut-être. Cela expliquerait beaucoup de choses. Néanmoins, il se leva, contournant son bureau pour venir lui serrer la main, cependant qu’elle déposait sa feuille de convocation sur la table.
-Oui, j’ai lu le motif de convocation. Enchanté, je m’appelle Jamie Skyrunner, vous pouvez m’appeler Jamie si vous le souhaitez, ou Monsieur Skyrunner, comme vous préférez. Asseye-vous, je vous en prie.
Il eu un sourire encourageant à son encontre, la laissant s’asseoir, avant de retourner à son bureau. Elle avait l’air tellement… Menue. Presque fragile. A se demander si on ne s’était pas trompé en lui confiant le dossier et que ce n’était pas plutôt elle, la victime de l’agression ! Mais visiblement, son nez n’avait pas connu de traumatisme… Incompréhensible.
C’était encore la meilleure façon selon lui de comprendre ce qu’il s’était passé. C’était aussi en général, une manière de voir si le patient était conscient ou non de ce qui lui arrivait. De nombreuses personnes qui s’étaient assises ici avant elle étaient persuadés d’être dans leur droit alors qu’ils avaient volé ou agressé, et de nombreuses autres étaient persuadés de mériter un traitement injuste. Le travail commençait en général à partir de l’instant où Jamie comprenait ce que son patient lui-même comprenait. Mais aussitôt qu’il posa la question, elle baissa les yeux, presque honteuse, et Jamie ne put s’empêcher de ressentir une véritable compassion pour elle.
-Ne vous inquiétez pas, je ne suis ni juge, ni avocat. Je veux juste essayer de comprendre ce qu’il vous est arrivé, et pourquoi vous êtes ici. C’est pour ça que je vous demande à vous de m’expliquer, et que je ne me fonde pas uniquement sur ce qui est écrit sur votre convocation.
A nouveau, il sourit, gentiment.
-Prenez votre temps.
Elle avait l’air si… Perdue, c’était comme si elle découvrait tout un univers jusqu’alors inconnu, et Jamie ne put s’empêcher de prendre des notes mentalement. Etait-elle une femme battue ? Une violence telle pouvait être le résultat d’années de mauvais traitements, qui ressortait en explosant brusquement. Cela expliquerait aussi la paranoïa. Mais le dossier ne mentionnait pas de mariage ou de concubinage. Un parent peut-être ? A vérifier. Une dépression ? Possible également, mais cela était difficile à évaluer pour le moment. Sa pâleur pouvait aussi être le résultat d’une forme d’anémie ou de manque nutritif, qui pouvait avoir de nombreuses sources. Malgré lui, il se sonna, faisant taire ses pensées. Pour l’heure, il devait surtout écouter ce qu’elle avait à dire. Les conclusions hâtives n’étaient jamais bonnes, et il ne voulait pas faire l’erreur de lui calquer une idée sur le visage. Elle avait le droit d’être entendu, écoutée, rassurée.
-Vous voulez boire quelque chose ? J’ai de l’eau et du thé, mais je crois que je n’ai que du thé vert ici, fit-il, réfléchissant à voix haute.
Il avait fait installé une bouilloire dans son bureau. Offrir une boisson chaude pouvait parfois débloquer bien des situations….
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Dans une fausse timidité bien jouée, Eris rougit légèrement quand Jamie s’adressa à lui. Elle jouait la carte de la demoiselle impressionnée par un si beau jeune homme. C’était une bonne idée, pour commencer à prendre la température sur l’intelligence de cet homme. Soit il tomberait dans le panneau, soit il se montrerait méfiant. Dans le premier des cas, la voie lui serait toute tracée, dans le deuxième, elle devrait certainement revoir sa stratégie. Toujours un peu rouge, elle regarda la table, sans vraiment oser le fixer dans les yeux.
« Euh… Jamie… Si ça ne vous dérange pas... »
Son regard fit une diagonale, de tel sorte que ses yeux soient perceptible. Aïe. Il était de ceux qui ne ployait devant rien, comme ces foutus Chevaliers de la Table Ronde. Si elle était ronde, d’ailleurs cette table, songea Eris, c’était certainement parce que leur égo ne logeait pas dans une table carré. Il fallait que ça déborde. « Et bien… J’ai des problèmes de sommeil. Liés à une prise de psychotrope, pour soigner une dépression. Et quand j’oublie mes cachets, j’ai tendance à ne plus évaluer ce qui est réellement bon ou pas. Et j’ai des crises d’agressivités… Disons que ce n’était pas le moment de me bousculer… »
Rougissant encore un peu, elle décida que ce serait la dernière fois qu’elle utiliserait ce stratagème. Les gens avaient tendance à être méfiant des gens timides, car ils avaient toujours quelque chose à cacher. « Je… Je veux bien un peu de thé vert oui ! »
Son regard passa immédiatement sur les sachets de thé. Un seul coup d’oeil lui permit d’identifier l’origine de la plante, et d’en déterminer également l’âge et le lieu de croissance. Et surtout les conditions. Une légère moue passa mais elle le prit quand même gentiment. Ce monde était moisi jusqu’à l’os. Les hommes ne respectaient pas la Nature, et un jour, elle leur rendrait. Consciente qu’elle s’était tue trop longtemps, elle prit sa tasse de thé dans les mains et souffla dessus pour refroidir la tasse. On aurait dit une néo délinquante. Il ne lui manquait plus que des mitaines en laine, l’attente de ses parents fous de rage dans un poste de police et le cliché aurait été parfait dans un scénario moisi de Cordier Juge et Flics. « J’ai une convocation pour vous voir, c’est obligatoire. Visiblement, ma vie n’est pas géniale, et c’est pour ça que j’aurai agi ainsi. En fait, je suis juste dans une procédure administrative automatique… J’ai pas tellement besoin d’aide… J’aime ma vie comme elle est. »
Un peu tristounette, elle haussa les épaules. De la timidité, il fallait passer au mode petit nounours attendrissant qui refusait de voir ses problèmes. Finalement, elle se décida à y mettre un peu de vérité. Tous les plus grands mensonges étaient fait avec une part de vérité. C’était la base, et Maléfique la connaissait très bien. « J’ai vécu dans une famille nombreuse. Nous n’étions que des filles. Elles étaient toutes parfaites, et promises à un grand avenir. Seule moi, était différente du lot. Je n’étais pas dans le modèle familiale adéquat. Alors j’ai décidé de vivre pleinement ma propre voie, sans avoir honte de la fille imparfaite que j’étais. Mes sœurs m’ont repoussé, et m’ont abandonné. Tout est parti de là. »
Au fur et à mesure qu’elle parlait, le souvenir du Royaume des Fées remonta à la surface. Eris, la jeune fée qui était attiré par les ténèbres. Bancale, rusée, fourbe. Destinée à grandir sans Amour et surtout sans ses semblables. Condamnée à errer de part le monde. « J’ai mené ensuite une existence un peu banale, j’ai ouvert une boutique d’horticulture dans la ville, parce que j’étais plutôt doué avec les plantes. J’ai toujours chercher ma place, dans ce monde car je n’ai jamais eu de repère. Et qui dit questionnement sur sa propre existence, dit également dépression. J’ai fait une grande dépression, ne sachant pas pourquoi j’avais été abandonné par ma famille, et le médecin m’a prescrit des psychotropes. Pour me calmer. »
Elle arrivait dans la partie mensongère. Jamais Maléfique n’avait eu besoin de quelconque artifice pour sortir de son mal être. Quand elle tombait, elle en faisait une force et se redressait plus redoutable que jamais, prête à jaillir au cou de ses ennemis pour exercer sa vengeance, tel la morsure mortel d’un dragon. La tasse toujours dans les mains, elle poursuivit en soupirant.
« La semaine dernière, alors que j’avais envie de prendre l’air et de faire les boutiques, une jeune femme m’a bousculé. Elle avait l’air tellement belle, aimée et sûre d’elle que j’en ai été jalouse. Je ne sais pas ce qui m’a pris, et j’ai eu envie de la frapper… Peut être parce que je voyais en elle ce que je n’avais jamais eu… »
Soupirant, elle baissa sa tête dans sa tasse et quelques larmes coulèrent sous ses joues. Un peu honteuse, elle s’essuya les joues et essaya de se reprendre. « Je suis désolée. Je vous embête avec mes problèmes et vous prends pour un psy… Je crois qu’une simple signature de votre part devrait suffire non ? Inutile d’aider quelqu’un comme moi, je m’en suis toujours sortie toute seule. »
Et terminé sur de la Vérité, pour paraître beaucoup plus convaincante. Un léger sourire d’excuse se traça sur le beau visage d’Eris. Au fond, elle plaignit un peu ce pauvre garçon, qui devait voir ça toute la journée. Si elle n’avait pas été là pour quelque chose de précis, elle aurait certainement fondu sur lui pour le forcer à l’embrasser. Une nuit d’amour sans lendemain. Elle aurait aimé ça. Mais ce n’était pas tellement possible aujourd’hui. Tant pis. Une autre fois.
Jamie Skyrunner
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Il prit le temps de l’écouter, calmement, sans prendre de notes autre que mentale. Il s’était rassit derrière son bureau, dans une posture professionnelle, mais son visage reflétait l’empathie qui faisait de lui ce qu’il était vraiment. Un homme fait de compassion. Combien de personnes avait-il déjà reçu dans ce même fauteuil qu’elle, cassés par la vie, détruit par le système ? Combien de personnes avait-il vu fondre en larmes de désespoir et de rage ? Combien de personnes avait-il vu être surpris de l’aide et de la compassion qu’il tentait de leur offrir ? Le monde était mal fait, le système déglingué. Il le savait. Ils le savaient tous. Combien de ses collègues avait-il vu épuisés par des cas complexes sur le papier, mais qui aurait juste eue besoin d’un coup de pouce ? Parfois, il aurait suffit de très peu, mais l’administration ne tolérait pas ce ‘très peu’. Tout était affaire de moyen, de papiers, de quota, de règles, de normes, de chiffres. C’était le plus déprimant de ce métier. Voir que les personnes n’étaient souvent pour le système que des chiffres…
La femme qui lui faisait face était différente cependant, et pas uniquement par son apparence. Certes, elle n’avait pas le profil type des personnes qu’il croisait continuellement, mais c’était un détail minime comparé à l’aisance avec laquelle elle énonçait sa propre situation. Comme si elle n’était, au final, pas la personne dont elle parlait dans son histoire. Elle racontait cela avec un tel détachement que Jamie se demanda même si il s’agissait réellement de la vérité. Beaucoup de victimes se détachaient de leurs histoires, raison pour laquelle beaucoup de personne racontait ‘l’histoire de quelqu’un qu’ils connaissaient’ plutôt que de parler à la première personne, mais elle, c’était…. Etrangement clinique. Presque comme si, au final, elle avait déjà fait l’analyse de sa situation. Et qu’elle possédait donc le détachement du scientifique énonçant ses thèses. C’était très étrange, mais cela collait parfaitement avec la dépression qu’elle avait mentionné. Beaucoup de personnes, les surdoués particulièrement, analysaient avec beaucoup de justesse leur propre situation, et éprouvaient juste le besoin de l’énoncer à voix haute. Pour l’ancrer dans le présent. Et mieux l’appréhender.
Le passage concernant ses sœurs en revanche, lui confirma qu’elle ne mentait pas. Au contraire, et même si elle le dissimula fort bien, Jamie perçut quelques micro-expressions qui attestait de toute la vérité de son histoire, et corroborait la potentielle surdouance qu’il avait soupçonné. Un froncement de sourcils. Un ‘non’ de la tête lorsqu’elle énonça l’absence de ‘honte’ qu’elle ressentait à être imparfaite. Un mouvement de lèvres quand elle parla de la banalité de sa vie. Il y avait quelque chose qui différait, entre ce qu’elle énonçait et ce que son corps disait, et Jamie nota précieusement ses impressions dans sa mémoire, en la laissant terminer son exposé de sa propre situation.
Mais dès qu’il la vit pleurer, Jamie ne pu s’empêcher de ressentir une profonde empathie pour la jeune femme. N’avait-il pas lui même souffert, sa vie durant, de cette volonté d’être ‘quelqu’un d’assez bien’ ? N’avait-il pas lui même lutter pour tenter de devenir ‘assez bien’ selon de nombreux critères ? Certes, il ne devait pas projeter sa propre histoire sur celles de ses patients, mais tout de même… Le parallèle était puissant. Doucement, il attrapa la boîte de mouchoirs sur son bureau pour la lui tendre, la laissant tamponner le bord de ses yeux avec délicatesse, avant de la laisser conclure, affichant un petit sourire vaguement dur, attestant de sa capacité à effectivement, faire face à l’adversité. Cette femme était une battante. Et Jamie le savait.
-Ne vous excusez pas. Ecoutez fait parti de mon métier, et cela m’aide à mieux comprendre pourquoi vous avez atterrit dans mon bureau.
Il eut un sourire, gentil et franc, avant de croiser les mains devant lui.
-Vous savez, Mademoiselle Morgana, tout le monde à le droit à de l’aide. Même quand on en a pas bénéficier avant. Ce que vous m’avez raconté, ce sont de douloureuses épreuves, il est normal qu’elle ai laissé des traces. Même si cela ne justifie pas l’acte de violence que vous avez commis, cela permet d’un peu mieux le comprendre. Quel médicament votre médecin vous a-t-il prescrit ? Il est peut-être temps d’en changer le dosage, ou même de changer de médicament tout simplement.
Il la laissa répondre, notant rapidement le nom du médicament sur un bout de papier, pour vérifier si des effets indésirables tels que l’irritabilité ou les réactions ‘borderlines’ n’étaient pas connus du produit. Il releva la tête vers elle, captant son regard sur ses notes, comme pour… Vérifier ? Doucement, Jamie lui montra le bout de papier, comme pour la rassurer. Il savait que la prise de note avait tendance à mettre les personnes mal à l’aise, aussi évitait-il d’en prendre trop lors des entretients. Heureusement qu’il avait une excellente mémoire.
-Je note juste pour me renseigner, je ne connais pas bien les psychotropes. Mademoiselle Morgana, vous expliquez votre geste par un besoin brusque et impossible à contenir. Cela vous est-il déjà arriver par le passé ? Est-ce que vous avez déjà subit de telles pulsions ?
C’était là tout le nœud du problème : savoir si il s’agissait de la conséquence de quelque chose… Ou une pulsion intrinsèque. Si cela faisait parti du problème… Ou si c’était le problème. Jamie suivait tout type de personnes, mais de plus en plus, il constatait que les ‘oubliés de la société’ subissaient souvent de grave pression en eux, les faisant souvent basculé dans une dépression si profonde et latente à la fois qu’ils ne s’en rendaient pas compte eux-même…. Et que leur corps le leur hurlaient pourtant. Manque de sommeil, addiction, violences, mutilations. Des appels à l’aide que peu de personnes entendait. Mais Jamie tendait l’oreille.
La femme qui lui faisait face subissait-elle une dépression plus grave qu’on ne le pensait ? Etait-elle dans un mal être tel qu’elle ne parvenait à le comprendre ? Ou était-elle de ces personnes qui peinaient tant à comprendre leurs émotions ? Doucement, il croisa les mains, attendant d’entendre sa réponse. Devrait-il la laisser seule envers elle-même ? Ou parviendrait-il à l’aider, au moins un peu ? Il fallait qu’il essaie. Qu’il essaie. Qu’il tente, coûte que coûte. Il n’allait pas la renvoyer sur les bancs de la société, à attendre son sort. Il fallait qu’il l’aide. Au moins un peu….
Bellatrix Drakkar
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Ses mains, douces et légères descendirent de ses joues pour aller jusqu’à ses jambes. Sans rien ajouter, elle fixa un long moment Jamie, le visage impassible. Il était très doué. Malgré le fait qu’elle avait réussi à passer une majorité de mensonge, elle voyait bien que quelque chose clochait. Dans son regard, elle pouvait y lire une lueur d’intelligence assez conséquente. Ce qui voulait dire qu’il avait fait Assistant Social par choix. Et ça, c’était plutôt gênant. Penchant la tête sur le côté, elle resta stoïque, comprenant que cette carte était la meilleure qu’elle avait à jouer. Bien qu’elle soit très bonne comédienne, elle n’avait pas pour autant envie de se faire démasquer bêtement au tout début. Lisant ses notes à l’envers, et plissant des yeux pour ajuster sa vue, elle remarqua que Jamie l’avait remarqué. Un léger sourire innocent et désolé apparut sur ses lèvres. « Je n’ai pas pu m’empêcher. C’est de la pure curiosité, désolé. »
Marquant une légère pause, Eris fixa à nouveau Jamie et se mit à ricaner en entendant la question de ce dernier. Mais pourquoi riait-elle ? Parce que sa question était… Légitime. « Votre question est vraiment très amusante… Il y a 12 sortes d’antidépresseurs différents, et plus d’une cinquantaine de marque… C’est un des médicaments les plus vendus dans le monde occidental, et personne ne s’est jamais remis en question… C’était du Prozac. Rien de bien palpitant, mais je savais que c’était trop pour moi. »
Finalement, voyant que son mensonge avait quand même plus ou moins bien pris, elle continua là dedans, et en même temps, chercha une stratégie pour retourner la situation. Alors qu’elle commença à ouvrir la bouche, une idée maléfique était déjà en train de germer dans son esprit. « J’arrête de les prendre car je sais que ce n’est pas la solution. L’opium du peuple, voilà ce que sont ses médicaments. Plutôt que de traiter la cause, on traite la conséquence, c’est typique. Je pense que je réfléchis trop, mais paradoxalement, je n’aime pas quand ces médicaments m’assomment. »
Elle porta son regard à côté de son visage, marquant une pause et cherchant un nouveau rythme pour partir et changer l’issue de la conversation. Elle avait réussi à reprendre le contrôle, et ça n’avait pas été chose aisé. Ce Skyrunner était un fin jouteur. Il aurait sans doute pu avoir sa place au milieu de cette table ronde… « Mais je répète ce que j’ai dit au début de notre conversation. Je suis dans une procédure administrative automatique. Je n’ai pas besoin d’aide. »
Revenir, asseoir son assurance, essayer de faire preuve d’autorité. Soudain, la lumière sembla diminuer légèrement dans la salle, et Maléfique se dressa un peu plus dans sa chaise. Elle était magnifique et gracieuse, quand elle prenait cette posture d’impératrice. Pinçant un peu des lèvres et replaçant son regard noir de jais dans celui de Jamie, elle finit par dire d’une voix calme, mais affirmée : « Quoi qu’il se passe dans ce bureau, je sais très bien comment cela finira. J’emploierai un avocat, et durant ma comparution, je plaiderai pour la fragilité émotionnelle. Votre soutiens m’aura été utile, et dans le pire des cas, je me contenterai d’une simple amende. Les procédures sont vraiment longues, fatigantes et surtout ennuyeuses. »
Croisant les jambes, elle fendit un peu sa robe pour jouer de ses atours et recula très légèrement. Enfin, un léger sourire apparut sur ses lèvres. Assez cynique. Joignant ses mains devant elle, Maléfique ricana. « Alors autant être entièrement honnête avec vous, mon beau Skyrunner. »
Là, la phrase partie comme un sortilège mortel et immédiat. Tout s’évanouit autour d’elle. Parce qu’elle l’avait décidé. L’aura de la pauvre jeune femme disparut complètement, laissant place à celle de Maléfique. Ce qu’elle était vraiment. Le buste toujours droit, sa poitrine en avant, jambe croisées, son sourire tiré en un sadisme proche de l’amusement compulsif. Ses sourcils se haussèrent, et elle plaça une main devant la bouche d’un air faussement surpris. « Oups. Je ne suis pas cette gentille fille, en réalité. J’en suis navré. Vous êtes bien trop malin pour être dupé, inutile de jouer la comédie plus longtemps… Oh, et je crois que je n’ai pas répondu à une de vos questions précédentes... »
Levant le doigt, comme une écolière que l’on interroge au devant de la classe, elle leva les yeux au ciel, et dans un geste sensuel et lent, elle pointa Jamie, puis replaça sa main sur sa cuisse avec douceur.
« Oui, ces pulsions me sont déjà arrivées par le passé. J’ai brisé plusieurs hommes simplement pour un mauvais terme à mon égard. J’ai également rendu fou certaines jeunes filles par pur jalousie. Mais ma spécialité, ça reste quand même les plans machiavéliques que j’organise pour me venger de ceux qui m’ont fait du tort, en leur réservant un sort pire que la mort elle même. Je m’en amuse toujours. Et vous savez pourquoi ? »
Elle se leva, et s’appuya sur le bureau de manière désabusé. Approchant son visage à quelques centimètres de celui de Jamie, elle se mordit la lèvre et déclara d’une voix suave et mauvaise. « Parce que c’est dans ma nature, d’être une mauvaise fille. Je suis maléfique, et j’adore ça. »
Se rasseyant dans son fauteuil, elle se bascula en arrière, comme si elle était la propriétaire des lieux. D’un ton plein de confiance, elle conclut : « Et vous devriez essayer. C’est orgasmique. Bien plus que d’écouter des gens pleurnicher à longueur de journée en essayant de résoudre des problèmes qu’ils ont eux même créer volontairement ! Vous êtes bien payé pour ça ? »
D’un geste nonchalant et désabusé, elle fit un mouvement circulaire de biatch avec son doigt et une moue de mépris en désignant son bureau.
Jamie Skyrunner
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| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Malgré ses années de pure malchance qui l’avait mit sur des pentes plus ou moins dangereuses, Jamie avait toujours été persuadé d’une chose : Le Bien et le Mal n’existait pas vraiment. De nombreuses ‘bonnes’ personnes faisaient des choses horribles en pensant être légitimes, et certaines ‘mauvaises’ personnes avaient des élans de courages et de bontés insoupçonnés. La frontière entre ces deux ‘états’ n’existaient pas aux yeux de Jamie, mais était remplacé par une seule chose : le Désespoir. Il le savait mieux que quiconque, le désespoir pouvait brisé n’importe qui. Lui même avait bien tenté de se suicider un an auparavant. C’était cela, le Mal du siècle. Ce mal incompris et dédaigné par la majorité du corps médical. Mademoiselle Morgana avait raison, il était bien plus rapide, rentable et aisé de prescrire des anti-dépresseurs que de tenter de comprendre, réellement, le malheur des autres. C’était aussi ce qui l’avait poussé à choisir cette voie : tenter d’aider les autres pour être lui aussi passer par les pires phases possibles. C’était la cause, la conséquence et la raison de son métier. Et ce fut exactement pour cela qu’il ne cru pas un mot de ce qu’elle se mit à lui débiter.
Certes, cela aurait été un mensonge de dire qu’il n’avait pas eue peur en voyant soudain les lumières se tamiser sans que personne n’y ai touché, ou qu’il n’avait pas été perturbé par le soudain et brusque changement d’attitude de la femme en face de lui. De jeune femme vaguement effarouchée, elle passa à une prédatrice assumée, au sourire carnassier et à la posture volontairement séductrice. Jamie n’était pas dupe, il connaissait assez Storybrooke pour reconnaître en elle un être doué de magie, ou au moins de quelques pouvoirs. Son coeur se mit à palpiter, mais plus préoccupant, une partie de lui, qu’il avait enfouit au plus profond de lui pour le voir ressurgir récemment, réagit à cette noirceur. Famine. Il pouvait le sentir pulser, loin, derrière son plexus. Faiblement, mais il le sentait. Comme un pouls différent du sien. Comme un second souffle en lui. Malgré lui, il serra le poing, comme pour le contenir. Hors de question qu’il ressurgisse maintenant, encore moins face à elle.
Malgré lui, il releva le menton, la fixant sans une once de peur à son égard. De l’angoisse, sans doute, de la surprise également, mais Jamie n’avait pas peur d’elle. Contrairement à beaucoup, il savait que les ‘méchants’ des histoires n’étaient souvent que des personnes n’ayant pas eue la chance de vivre dans un ‘conte’, d’en être le héros principal. Les héros des uns devenaient les méchants des autres. C’était tellement facile en réalité. Lui même n’était-il pas le méchant qui devait détruire le monde, peu important les efforts qu’il faisait pour rééquilibrer la balance ? Peu importait, souvent…
-Je n’ai pas peur de vous.
Il le dit avec une fermeté simple, franche et assumé. Pour en avoir côtoyer certains, Jamie savait que la plupart des ‘mauvaises’ personnes désiraient plus que tout être craintes pour dominer la situation. Or Jamie ne comptait lui laisser ce plaisir. Cela eue l’originalité de la faire sourire, contrairement à Jamie, qui se laissa à son tour retomber légèrement contre le dossier de son fauteuil.
-Bien, je vous remercie de votre honnêteté, au moins, nous n’allons pas perdre de temps comme ça, ajouta-t-il, ferme mais pas froid, loin de là.
Pour lui, il était certain que cette jeune femme n’était pas ‘maléfique’ par nature. Soit cela était le signe d’une immense souffrance, soit le signe d’une grande malchance. Dans les deux cas, il ne la méprisait pas. Au contraire. Il ressentait une curieuse compassion à son égard.
-Je ne crois pas au Mal ou au Bien. Je n’ai jamais cru qu’une personne était destinée à être mauvaise ou gentille. Alors je ne réfute pas que vous y trouviez du plaisir, mais je ne pense pas que cela soit dans votre ‘nature’.
En soit, Jamie mentait. Il n’avait pas toujours pensé de la sorte. Combien d’années avait-il passé à se croire un monstre, justement à cause de celui qui l’avait choisit comme hôte ? Combien d’années avait-il passé à se croire le mal incarné ? Combien d’années avait-il combattu son esprit avant de craquer et de se croire suffisamment mauvais pour tenter de sauter du haut d’un pont ? Il avait cru, longtemps, à la méchanceté du monde. Et il avait du toucher le fonds pour changer de vision. Encore aujourd’hui, lorsqu’il faisait pourrir sans le vouloir les plantes autour de lui, il lui arrivait de croire que peut-être, il avait mérité son sort. Mais pas les autres. Les autres pouvaient être sauvés. Et certains jours, il le pensait, lui aussi pouvait l’être…
-Pourquoi est-ce que vous y prenez du plaisir ? Qu’est-ce qui vous plaît, quand vous faîtes ces choses ? C’est une question de contrôle ? Vous appréciez le chaos que vous créer parce que c’est vous qui le contrôler ? Ou est-ce que c’est une sorte de revanche, sur ces personnes qui vous ont blessés quand vous étiez enfant ?
Jamie savait que rien de ce qu’elle avait dit durant l’entretient ne pouvait être cru comme vérité vraie, mais il était persuadé qu’il y avait une part de vérité dans tout cela. Même en mentant, les gens se basaient souvent sur une part d’eux même. Justement pour faire vrai. Et visiblement, il eut raison, car l’espace d’un instant, il pu voir les traits de son visage se crisper, et son nez légèrement se froncer, comme dégoûtée de repenser à de tels souvenirs.
-Pourquoi êtes-vous venus ici exactement ? Puisque visiblement, vous n’avez aucune envie d’obtenir de l’aide pour… Gérer votre colère. Pourquoi êtres venu ici, pourquoi être venu me voir moi ?
Il n’était pas complètement idiot. Il savait qu’il y avait de nombreux assistants sociales de disponibles, si elle l’avait ciblé lui, c’était sans doute pour une bonne raison. Savait-elle pour Famine ? Ou était-ce sa gentillesse qui l’avait guidé jusqu’à lui ?
-Qu’est-ce que vous me voulez ? ajouta-t-il, fermant le dossier qu’il avait devant lui.
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| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Quand Jamie affirma que ce n’était pas dans sa « Nature » d’être mauvaise, tout eut un effet miroir. Elle se prit en pleine figure toute la méchanceté, la noirceur et le mal qu’elle essayait de lui faire subir. Sa bouche s’entrouvrit, mais se referma. Elle n’avait rien à dire. Rien à ajouter face à cette sinistre vérité qui semblait sortir de sa bouche comme une évidence. Non, elle n’était pas mauvaise de Nature. Mais méchante, on le devenait. C’était les autres qui l’avaient rendu ainsi. Ses stupides sœurs. Les Fées. Quand vous êtes différents, on vous transforme en monstre. Sa main se referma sur le dossier qu’elle avait dans les mains, rassemblant les pièces justificatives dont elle avait besoin pour le voir. Les jointures de ses doigts furent visible. L’instant d’après, les yeux de Maléfique devinrent jaunes, et le papier commença à flétrir, puis se transforma en cendre. Le souffle un peu court à cause de l’utilisation de sa magie, ses yeux commencèrent à pointer quelques larmes. Qui était-il pour lui renvoyer sa propre haine comme une vérité aussi lourde ? Ravalant ses larmes par fierté, elle se contenta simplement de dire : « Ne redites jamais ça. »
En parlant de son enfance, cette fois-ci, son regard revint vers Jamie d’un geste sec et rapide. Comme un prédateur prêt à frapper, sa mâchoire se contracta. Si elle n’avait pas été à Storybrooke, sous l’autorité des dieux, elle lui aurait lancé une malédiction pour cette affront. Pourquoi parlait-il de son enfance ? Qu’en savait-il ? Finalement, elle comprit que c’était un jeu. Comme un poker, il annonçait une mise, sans savoir s’il était dans le vrai. « Vous êtes doués. »
Sa langue de vipère en avait pris un coup. Elle avait trouvé quelqu’un à sa mesure, en terme de pensées. Son regard se redressa et elle le toisa. Un léger sourire en coin apparut et son air d’impératrice réapparut. Digne, belle et terrible, elle le fixa sans ciller. « Je suis venu ici car c’était obligatoire. Je vous ai choisi car visiblement, vous aviez bonne réputation. J’étais décidé à vous mettre en déroute, mais visiblement, vous avez un mental d’acier. »
Ses yeux se posèrent encore sur Jamie. Depuis qu’elle avait refoulée ses larmes, elle n’avait pas ciller. Comme si un enchantement pour éviter de pleurer était à l’office. Balayant les cendres de son propre dossier d’un revers de la manche, elle resta debout, au milieu de la salle. Après plusieurs secondes de réflexion, elle se décida à attaquer de nouveau, à riposter. « Vous êtes sur la défensive, on dirait. Vous aviez raison, j’aime tout contrôler. Mais je suis curieux des choses qui semblent… Incontrôlables. Elles m’attirent inexplicablement. C’était une bonne intuition que de venir ici. Vous aussi, vous avez un petit secret. Vos yeux parlent pour vous. Vous craignez quelque chose, et je pense que c’est vous même… Car puisque je ne vous effraie pas, et que vous n’aviez pas l’air de mentir tout à l’heure, je devine qu’il ne puisse s’agir que de vous... »
Avec ses doigts longs et fins, elle balaya la salle d’un geste ample. Avec un sourire aux lèvres, elle caressa à nouveau le bureau de manière assez sensuelle, pour ensuite revenir sur sa hanche et regarder à nouveau son interlocuteur dans les yeux. « Finalement, je crois que nous étions fait pour nous rencontrer. Que diriez vous d’une invitation à prendre un verre, loin de ce maudit bureau ? Oh, je me doute que vous ne ferez pas cela par plaisir. Seulement, je dois être aussi curieuse de connaître votre histoire que l’inverse, je me trompe ? »
Puis, marquant une pause, elle mit son long manteau noir et le réajusta pour cacher son corps d’un air gracieux. Finalement, elle s’avança vers le bureau, et s’arrêta à la limite de ce dernier. « A l’origine, je voulais seulement m’amuser. Mais maintenant je veux en connaître un peu plus sur vous. »
Finalement, la gorge nouée, ses yeux redevinrent marron. Et, l’espace d’un instant, au lieu d’une impératrice machiavélique, passa une petite lumière réellement naïve, apeuré et fuyante. Son regard cilla pour la première fois, et elle le détourna aussitôt. Elle parla avec une voix plus douce et serra son manteau contre elle. « Qui sait. Peut être que finalement, j’ai réellement besoin de parler à quelqu’un. »
Jamie Skyrunner
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Elle était.. Effrayante. Si Jamie avait été réellement honnête avec lui-même, il aurait admit qu’elle était totalement effrayante. Ses yeux dorés, son expression de prédatrice, la façon presque nonchalante avec laquelle elle avait réduit son dossier en cendre… Jamie avait déjà vu la magie oeuvrer. Il en avait d’ailleurs lui-même ‘usé’, en quelques sortes. Lorsqu’il avait réduit en cendre putride deux déesses de l’Olympe. Enfin…. Pas lui. Non. Cela n’avait pas été lui. C’était Famine. Pas lui. Malgré lui, Jamie sentit son coeur se gelé d’avoir encore pu penser à Famine comme était ‘lui’. Mais au final, cela faisait-il une vraie différence ? Le sang était sur ses mains. Les cendres avaient noircit ses doigts, l’odeur de poussière envahit ses poumons, et les cris étouffés par leurs gorges se parcheminant sous l’effet du Cavalier avaient résonné à ses oreilles. C’était ainsi. Même si ce n’était pas lui… Il lui arrivait encore d’en cauchemarder la nuit.
Pourtant, il ne parvenait pas à avoir peur d’elle. Pas vraiment. Pas totalement. Sans vraiment savoir pourquoi, Jamie avait l’intime conviction qu’elle ne lui ferait rien. Peut-être parce qu’elle avait pressenti cette ‘chose’ en sommeil, quelque part au fond de lui même, ou peut-être tout simplement parce qu’elle n’était pas de ce genre là. Certes, elle était dure. Peut-être même était-elle cruelle, comme elle se plaisait à se le dire. Et après tout, n’avait-elle pas frappé la tête de cette pauvre femme sans raison, au final, ou du moins juste pour arriver à ses fins : le rencontrer ? Mais elle n’était pas du genre à l’assassiner froidement dans son cabinet. Jamie le savait. Le sentait. Et plus que ça, il était persuadé qu’elle n’était pas ‘mauvaise’.
Il avait bien vu son regard. Son dernier regard, juste avant qu’elle ne quitte, royalement, son bureau. Ce n’était pas le regard d’une tueuse donnant rendez-vous à sa victime. Mais plutôt celui d’une personne cruellement sincère et voulant réellement… Parler à quelqu’un. Juste cela. Un contact Peut-être une main tendue. Ça Jamie ne le savait pas. Même si il avait rencontré beaucoup d’âmes perdues, abjurant la bonté et se présentant comme horrible, et qui avaient fondu en larmes dans son bureau quand il avait osé se montrer bienveillant, il n’aurait pas parier sur la raison de sa demande. Jamie le savait mieux que quiconque, le ‘Mal’ n’était pas toujours le Mal. Parfois il revêtait des masques, et plongeait les innocents dans ses griffes. Et puisqu’il ne croyait ni au Bien ultime ni au Mal incarné…
Soupirant, il éteignit sa cigarette, toujours assit sur sa moto. Pourquoi était-il venu au rendez-vous, bonne question. Probablement comme toujours, pour tenter de la sauver. C’était bien là son problème : vouloir sauver tout le monde. Vouloir faire quelque chose de bien. Malgré lui, il eut une sorte de soupir, un demi-rire à son encontre. Malgré le temps, malgré les épreuves, malgré la mort, c’était encore là son but. Faire quelque chose de bien. Juste ça. Il ignorait si c’était admirable ou franchement stupide. Dans tous les cas, il ne savait guère faire autrement. Rapidement, il enjamba sa moto, rangeant son casque dans sa scelle, sursautant à peine quand Eris se matérialisa à son côté. Peut-être attendait-elle depuis un petit moment, en tout cas il ne l’avait pas vu. Mais ça ne l’étonna pas de la trouver ici. De voir qu’elle l’avait devancé. C’était presque même… Prévu. Elle eue une sorte de sourire, comme une invitation, et Jamie la suivi sans un mot.
Le bar qu’elle avait choisi lui était inconnu. Pas qu’il fut un pilier de bar, mais il pensait connaître quelques bars de la ville, ne serait-ce que pour y avoir chercher Bethany, ivre morte et incapable de rentrer chez elle. Ce bar là, l’ancienne peluche ne devait pas l’avoir fréquenter, ou ne pas avoir demander à Jay de l’y retrouver du moins. Peu importait au fond. Il cru entendre Eris lui demander où il souhaitait s’asseoir, et il haussa les épaules, la laissant choisir. Pour le moment, il restait sur ses gardes, incertain sur ce que la jeune femme voulait. Il la pensait sincère en ce qui concernant son besoin de parler, ou son manque de compagnie. Cela dit… Elle avait sentit que quelque chose était ‘différent’ chez lui. Et ça n’augurait jamais rien de bon. Aussitôt assis, un barman s’approcha pour prendre leur commande, ce qui étonna Jamie, vu qu’ils n’étaient pas si proche que cela du comptoir. L’avait-elle… Envouté ? Possible. Pourtant ses yeux n’étaient pas dorés cette fois. Tranquillement, Jamie demanda une petite bière blanche, sans prétention, avant de l’écouter commander, et la détailler du regard.
Elle ne ressemblait pas à la femme qu’il avait reçu dans son cabinet le matin même. Elle était…. Différente. Déjà au niveau de ses vêtements, mais surtout au niveau de sa posture. Comme si ici, dans l’ombre ambiante et les lumières tamisées, elle se sentait plus… A sa place. Dans son élément. Peut-être. Malgré lui, Jamie nota ce détail dans un coin de son esprit, la laissant se tourner vers lui.
-De quoi voulez-vous parler ? demanda-t-il, simplement, mais sa voix demeurant ferme.
Il n’était pas hostile, mais il ne comptait pas non plus se faire manipuler. Elle sembla étonné de sa formulation solennel, presque clinique, et Jamie se reprit.
-Pourquoi ce bar ? Vous êtes une habituée ? Je crois que je n’avais jamais encore mit les pieds ici...
Attentivement, il observa les réactions de son visage, tâchant de voir si elle le découvrait… Ou le savait déjà. Ce qui pouvait en dire long sur toute la soirée à venir.
-Vous m’avez dit vouloir en savoir plus sur moi… Mais aussi que vous m’avez ‘ciblé’. Alors je commencerais par une question : qu’est-ce que vous savez déjà de moi ?
Autant mettre les choses à plat immédiatement. Et paradoxalement… il trouvait cela plus juste. Il savait déjà beaucoup de choses sur son compte. Ce que le dossier disait, certes, mais aussi ce qu’il avait observer durant leur entretient. Il trouvait ça plus…. Juste de lui donner autant d’informations qu’il en avait. Mais avant cela il devait savoir ce qu’elle connaissait déjà de lui.
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| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Maléfique fixait au loin Jamie, à cheval sur sa moto. Les yeux plissaient dans les ténèbres d’une ruelle. Même avec le casque, elle avait reconnue sa silhouette. Et il était pile à l’heure. C’était bien le genre de personne à être pile à l’heure. Avançant doucement, elle sortit des ombres et glissa jusqu’à lui. Dans une robe élégante, noire mais non morbide, elle avançait vers lui. Cette dernière lui serrait le corps, mais ne faisait pas non plus robe de soirée. Juste ce qu’il fallait pour une personne de son rang. Fixant l’engin, elle roula des yeux. « Les garçons. Grosse moto parce que leur mère leur a toujours interdit. C’est d’un classique. »
Et, sans plus attendre, elle rentra dans le bar. C’était un nouveau bar, qui venait d’ouvrir. Le Space Invader. Tenu par une serveuse à l’oeil vif, il était dans le style des années 90, avec quelques posters d’aliens, et de jeux vidéos célèbres. Elle avait choisi ce bar, car il avait la réputation d’être avant tout un café, et qu’elle n’avait pas envie de croiser des poivrots. « De tout, de rien. De vous, de moi. Du bien, du mal. De ce que vous voulez, en réalité. »
Elle avait souri en coin, d’un air un peu sadique et mauvais. La serveuse arriva d’un pas souple et léger. On pouvait remarquer qu’elle surveillait une autre table non loin d’ici. « Bienvenue au Space Invader ! Que puis-je faire pour vous ? »
Grand sourire. Stylo en main. Ca sonnait faux. Maléfique haussa les sourcils. Pourquoi cela sonnait faux dans sa voix ? Ca sentait le secret. Et elle détestait les secrets, surtout quand elle n’était pas mise au courant. Mais ce n’était pas le problème immédiat. « Un café. Long. »
Tournant son regard vers Jamie, elle attendit qu’il passe commande et que la serveuse aille la préparer pour poursuivre :
« Ce bar est nouveau. Il a l’avantage d’être discret, même si visiblement, il se passe quelque chose de louche ici. »
Elle regarda un homme, étrange, qui avançait en boîtant vers le comptoir. Son attention se reporta à Jamie. Finalement, elle prit son café et but une longue gorgée. Avec un rire cristallin, elle reposa la tasse et lui fit un sourire malicieux. « Rien. Je ne sais rien. Et je m’en contrefiche. Je suis ici pour… Voir quelque chose. »
Son pied glissa le long de la jambe de Jamie sous la table. Ce fut bref, intense, et très rapide. Avec une main sur la bouche, d’un air faussement désolé, Maléfique reporta son attention à sa tasse de café. « Vous êtes bel homme. Cela faisait longtemps qu’un de vous ne m’avez pas plus. Mais je suppose que cette boule d’amour, est déjà avec une princesse, ou quelque chose du genre. Dommage. Sincèrement dommage. Vous avez le profil du prince charmant que j’aime attiré dans ma toile pour qu’... »
Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, que derrière, la serveuse avait subitement élevé la voix : « ESPECE D’ENCULE JOHNNY TU T’FOUS D’MOI OU QUOI ? »
Maléfique écarquilla les yeux. Cette fille devait faire à peu prêt son poids, et elle avait saisi l’homme qui boîtait par les épaules, et écrasé sa tête contre le comptoir. Fronçant les sourcils, Maléfique suivit la scène avec intérêt.
« Dégage de là ! T’as compris ! »
Elle le releva et lui mit deux gifles. L’instant suivant, il se retrouva avec sa boisson étrange au liquide bleu sur le visage. Sortant en boîtant, l’homme grogna mais ne répondit pas immédiatement. « Mais moumoune... »
Clac. Clac. Un fusil à pompe chargé sortit de derrière le comptoir. La jeune femme le pointa sur l’homme. « Dégage j’ai dit. Ou j’te fais 4 trous d’balles. »
Qu’est ce que c’était violent de voir une dame à l’aspect si innocent parler ainsi. Même Maléfique fut choquée. L’homme sortit en rouspetant. Finalement, après quelques secondes de latence, elle repassa le fusil derrière son comptoir et reprit son air jovial. Storybrooke était une ville de fou furieux. « J’en étais où. Ah oui. Je voulais juste savoir. Quelque chose émane de vous. De mauvais. Alors que vous ne l’êtes pas. Je n’arrive pas à comprendre. Et je déteste, ne pas comprendre. D’abord je me suis dit que vous mettre dans mon lit aurai été juste pour vous tirer les verres du nez. Mais je doute que vous y soyez favorable. Vous avez l’air aussi fidèle qu’un Manchot, et je doute que vous soyez célibataire. »
Jamie Skyrunner
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Lorsque la serveuse arriva, Jamie demanda à son tour un café, n’ayant aucune envie de perdre sa vigilance. Il avait beau ne pas avoir peur d’elle, il n’était pas stupide : Eris était puissante. Et elle pouvait, si elle le désirait, faire usage de magie sur lui. Il y avait de forte chance que Famine se rebelle si elle s’y résolvait mais Jamie ne le souhaitait pas. Pour la bonne et simple raison qu’il ne maîtrisait pas Famine. La dernière fois que ce dernier s’était manifesté, plusieurs mois déjà auparavant, Jamie avait fait pourrir et mourir toute végétation autour de lui en quelques secondes. Même le cuir de sa moto avait vieillit, le métal, rouillé, dévoré par le temps et la faim. Alors ici, et entouré par tant de monde… Il préférait éviter de le mettre en colère. Sincèrement. Alors autant ne pas faire l’erreur de commander une bière -même si il en aurait eue envie à cet instant.
Encore plus quand il sentit le bout de sa chaussure venir courir le long de sa jambe, qu’elle ponctua d’une petite moue, faussement innocente. Malgré lui, Jamie eu un regard sévère, vaguement noir. Il fallait être honnête, Eris Morgana était une très belle femme. Elle avait l’élégance de la Dame avec un grand ‘D’ et les attitudes d’une femme fatale. De ses cils à ses ongles, tout semblait étudier dans un but charmeur, et sincèrement, c’était réussi. Mais Jamie ne parvenait pas à totalement oublié la manière avec laquelle elle avait fait brûler son dossier quelques heures plus tôt, ni ses yeux brusquement dorés, qui semblaient plus animés par des flammes que par de l’or. Une part de lui lui intimait de rester prudent, et pour l’instant, elle était plus puissante que celle qui la trouvait désespérément belle…
-Un de nous ? releva-t-il, d’une voix calme, sans animosité.
Si il se méfiait d’elle, il n’avait pour le moment aucune raison d’être en colère, ou même agressif.
-Vous vous trompez lourdement si vous me prenez pour un prince, que ce soit de par mes origines, ou mon attitude. Vous n’avez peut-être pas autour suffisamment de personnes bienveillan...
Il fut interrompu par de brusques éclats de voix, et il se retourna dans un sursaut, juste à temps pour voir leur serveuse écrabouillé le visage d’un client sur le comptoir, en lui hurlant dessus. Pendant un instant, il songea même à intervenir, mais la simple vision du fusil qu’elle dégaina lui suffit à interrompre ses élans chevaleresques. Il était bienveillant, oui, mais plus suicidaire depuis quelques années maintenant ! Et puis… D’une certaine façon, cette femme lui rappelait sa mère. En moins alcoolique, quoi que les apparences pouvaient être trompeuses, mais cette façon de mener son bar d’une main ferme et puissante… Oui, Jamie connaissait bien cet univers. Et finalement, l’incident ne le choquait même plus tant que cela.
Poussant un soupir, il secoua la tête, comme pour lui même, avant d’avaler une grande gorgée de café, se rasseyant à sa place. L’espace d’une seconde, il hésita même à blaguer sur le fait que la serveuse, de part sa violence, devait être une amie d’Eris, mais il se ravisa. Après tout, il n’était pas vraiment assez proche pour qu’il puisse faire de telles blagues…. Ni pour qu’elle lui propose, à nouveau, de coucher avec elle.
Cette fois, Jamie ne put s’empêcher de rire légèrement, secouant la tête.
-Alors pour vous, la seule solution de me faire parler, ce serait de coucher avec moi ? Un verre, et les bonnes questions, c’est pas plus simple ?
Bon visiblement, elle avait finit par opter pour cette version, elle eut même une sorte de geste pour souligner le fait qu’ils le réalisaient en ce moment même. A nouveau, Jamie eu un sourire, un peu désabusé.
-Alors pour revenir à ce que je disais plus tôt, ce n’est pas ‘être un prince charmant’ que de simplement être bienveillant avec les autres. Sincèrement, je suis triste pour vous si vous n’avez pas de personnes comme ça autour de vous. Comme je vous l’ai dis, je pense sincèrement pas que vous soyez maléfique, ou je ne sais quoi.
Elle eut un petit rire, comme un rictus, et Jamie reprit une gorgée de café, terminant sa tasse.
-Vous n’êtes… Peut-être juste pas entouré par les bonnes personnes.
Il y eut un silence, un temps, pendant lequel chacun sembla évaluer l’autre. Pouvait-il vraiment lui parler de Famine et du reste ? Etait-ce bien prudent, après tout les sous-entendus qu’elle lui avait fait concernant ses velléités envers le monde entier ? Pensait-il qu’elle pourrait vraiment interagir avec lui ?
-… Vous avez raison, finit-il par dire, faisant luire les yeux de la jeune femme, qui se pencha comme pour en apprendre plus.
L’espace d’une minute, Jamie chercha ses mots, faisant rouler sa tasse entre ses doigts.
-Il y a… Quelque chose, en moi. Qui n’a rien de bon. C’est même plutôt tout l’inverse. Mais ce n’est pas moi. C’est plus comme… Un hôte. Une maladie. Un truc dans ce genre là.
Une fois encore, Jamie vit les yeux de la jeune femme luire, comme si elle se repaissait de ces informations. Etait-ce vraiment une bonne idée de lui parler au final ? Il en doutait. Mais cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vraiment… Pu en parler. Même Wilson, au final, ne pouvait plus comprendre. Il en avait bien parler à Bethany, mais elle était trop ivre pour s’en souvenir. Pareil pour Théo, qui avait finit par repartir à la Nasa. Au final, la seule personne à qui il en parlait encore, c’était son chat, et ce n’était pas forcément le meilleur public. Soupirant, il fit signe à la serveuse, lui demandant une petite bière, qu’il n’était même pas sûr de boire. Mais… Il avait besoin d’un remontant. Aussi court soit-il.
-On fait un deal ? Si ce qu’on fait là, c’est vraiment ‘prendre un verre’, sans intention… De me planter dans la ruelle derrière le bar en fin de soirée… Le principe, c’est d’essayer de faire connaissance. Et pas… Sous le sceau du secret médical et judiciaire. Alors, si je réponds à vos questions… J’ai le droit d’en poser ?