« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Je ne vois pas pourquoi je continue à vous faire confiance... A chaque fois c'est la même chose. Je veux vous aider dans vos expériences et ça me retombe toujours dessus.
| Conte : Danny Phantom/Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Le garçon fantôme.
Sa journée était chargée, vraiment chargée. Il se demandait toujours comment autant de personne pouvait casser leurs voitures ou ne pas en prendre soin. C'était quelque chose de fragile après tout mais non, l'être humain était débile et sans cervelle. Après il n'allait pas se plaindre, cela lui faisait du travail en plus et bon dieu, il ne disait pas non à l'argent. C'était devenu une obsession chez lui. Bellamy en avait manqué lorsqu'il était plus jeune et maintenant il en avait assez mais il en voulait toujours plus. Il ne fallait pas lui en vouloir, c'était un traumatisme comme un autre. Sa vie n'avait pas été facile et il a encore du mal à se dire qu'elle l'était maintenant. Il avait un métier, un chez soit et un animal de compagnie mais ce n'était pas la vie rêvé non plus. Il avait essayé de voir d'autres personnes, de sortir avec pour se construire une relation stable et équilibré mais il fallait croire que Bellamy n'avait que de yeux pour Sirrus, l'homme qui l'avait lâché dans la rue quand ils étaient plus jeune, l'homme qui aimait le mettre dans tous ses états. Bellamy avait essayé d'oublier ce chat, il avait réussi quand il n'était encore qu'un SDF, malheureusement il avait rapidement revu le brun.
Son histoire avec Sirrus restait plutôt complexe et difficile à comprendre. Même lui avait du mal à mettre un nom sur cette dernière. Un plan cul ? Un Sexfriend ? Ou encore une conquête parmi tant d'autres ? Il fallait dire que tous ces titres, il les détestait. Bell aurait aimé que le chat ne soit qu'à lui. Il était égoïste peut être mais le reptile avait vu des facettes de Sirrus qui personne n'avait vu. Bellamy reconnaissait quand Sirrus mentait et il savait reconnaître quand il disait la vérité. Oui, il avait grandit avec cet homme et voilà ou cela l'avait conduit. Il était dans son garage qui se trouvait juste à côté de sa maison, il avait des employés certes et des apprentis, Derek et Duncan. Mais il n'avait pas ce qu'il recherchait le plus, l'amour. Bellamy aimerait rentrer chez lui le soir et voir Sirrus assit sur son canapé avec sourire sexy sur les lèvres. Enfin, en y réfléchissant, c'était ce que le chats faisaient depuis quelques temps déjà. Un sourire se dessina sur les lèvres du garagiste tandis qu'il nettoyait parfaitement le moteur d'une voiture.
Bellamy jeta finalement un coup d’œil à sa montre, il prendrait bien une pause tiens. Et puis Chris ne devrait pas tarder pour récupérer sa voiture de shérif qui avait eut le pneu crevé à cause d'un délinquant. Il le faisait gratuitement pour son ami bien sûr mais c'était les jumeaux qui étaient sur la voiture de Chris cette fois-ci. Il faisait confiance à ses braves garçons pour régler ce genre de soucis. Le reptile retira alors la tête du capot de la voiture et essuya la transpiration de son visage d'un revers de la main et étala de la crasse sur sa peau au passage, rien de grave. Bellamy respira un bon coup avant de voir monsieur le shérif arriver à pied au garage. Il fit signe à Chris d'attendre quelques secondes avant de partir voir Derek et Duncan qui terminaient de nettoyer la voiture du shérif.
« Alors les mecs, elle est comme neuf ? Parce que j'ai monsieur le shérif qui vient récupérer sa bagnole. »
« Il est là ? »
« James est avec lui ? »
Bellamy afficha un petit sourire quand il vit les deux roux se redresser pour fixer le patron du garage. Ils étaient tellement heureux quand ils parlaient de James, c'était adorable. Malheureusement Bellamy devait leur annoncer une mauvaise nouvelle. Le petit Brooke n'était pas avec son père. Le dragon posa une main sur chaque épaule de ses élèves avant d'afficher une petite moue.
« Je suis désolé les enfants, il n'est pas là. Mais j'ai quand même une bonne nouvelle pour vous. Comme vous avez fait du beau boulot, vous avez le droit de récupérer des pièces dans le garage. »
« Merci Bellamy ! »
« Tu es le meilleur ! »
Les jumeaux retrouvèrent rapidement leurs sourires quand ils apprirent cette bonne nouvelle. Le reptile regarda les roux se précipiter vers l'atelier ou se trouvait les morceaux de voitures dont il n'avait plus l'utilité. Il afficha un petit sourire, il aimait vraiment ses deux garçons et se demandait souvent en les voyant si il aurait fait un bon père. Une question qu'il se posait souvent mais il ne fallait pas se leurrer, il n'aura jamais la réponse. Un soupir sortit de sa bouche tandis qu'une moue se dessina sur son visage. Bellamy sentit une main se poser délicatement sur son épaule et quand il tourna doucement la tête, il vit le visage souriant et doux de Chris qui venait sûrement prendre de ses nouvelles. Le dragon afficha un petit sourire avant de prendre appuis contre son plan de travail.
« Tu n'as pas l'air dans ton assiette, Drake. » finit par dire Chris.
C'est vrai que le shérif ne passait jamais pas quatre chemin. Chris n'aimait pas tourner autour du pot, il aimait allé droit au but, surtout quand il était inquiet pour quelqu'un. Bellamy fit un petit geste de la main pour lui dire que tout allait bien, comme toujours....
« Je suis juste fatigué. J'ai fini ma journée. Je rêve d'une bonne douche ! »
« D'accord. On fait un repas de famille dimanche, tu viens rassure-moi. »
Bellamy hocha vivement la tête, il n'allait pas rater l'occasion de voir ''sa famille''. Il serra alors la main du shérif avant de le regarder quitter le garage dans sa voiture. Après ça, le patron du garage n'attendit pas plus longtemps pour monter chez lui. Il s'enferma dans son appartement et se dirigea directement vers la douche, se déshabillant sur le chemin tout en laissant tomber ses vêtements sur le sol. C'était le bordel chez lui, des cannettes de bière qui gisaient sur le sol ou encore des vêtements sales qui dataient de plus d'une semaine. Il se laissait allé, comme à chaque fois que Sirrus était aux abonnés absents. Il resta un moment sous l'eau froide de sa douche, fermant les yeux et laissant l'eau couler sur son visage. Bellamy passait beaucoup de temps sous la douce, il pensait, réfléchissait et déprimait souvent. Mais ce soir sa douche ne dura seulement qu'une dizaine de minutes. Il fût prit d'une douleur impressionnante à la tête, il en grimaçait tellement la douleur était forte.
Le dragon fût vite sortit de la douche et se sécha rapidement pour enfiler les vêtements qui traînaient sous sa main. Une chemise rouge et un jean noir. Il s'apprêtait à se diriger vers sa chambre pour reposer ses yeux et son corps mais il poussa un cris de douleur quand la douleur s'accentua. Bellamy prit appuis sur le lavabo et regarda un court instant son reflet dans le miroir qui se tenait devant lui. Pourquoi avait-il l'impression d'avoir les yeux noirs ? Non, c'était ce mal de tête qui lui faisait avoir des hallucinations. Il essaya de prendre son téléphone pour appeler Sirrus et lui dire qu'il n'allait vraiment pas bien mais il s'écroula sur le sol et soudainement, tout était noir.
Il aurait pût se souvenir du reste de sa journée, si seulement ce n'était pas Jabberwocky qui avait prit les commandes, si seulement le dragon en colère qu'il avait toujours été n'était pas en train de se diriger vers un endroit complètement paumé de Storybrooke. Les Docks, un endroit mal famé. Le dragon sortit de son Impala noir, qu'il avait garé à l'entrée de ce lieu. Il balayait l'endroit à l'aide de ses yeux complètement noir. Quelqu'un était en train de le contrôler, comme la Reine Rouge à l'époque, c'était sans doute elle d'ailleurs qui tenait les commandes actuellement. Le pire dans tout cela c'était que Bellamy ne souviendra pas de ce soir, il se réveillera dans son lit avec une sensation de gueule de bois. Il marcha dans les Dock, comme si il connaissait parfaitement cet endroit. Oui Jabberwocky marchait tout en gardant son expression neutre sur son visage. Il ne ressentait rien, son maître avait juste une mission pour lui, une mission simple mais le reptile devait se salir les mains ce soir.
Il entendit des coups de feu non-loin de lui mais cela ne l'inquiétait pas vraiment. Il avait une mission à suivre alors il se contenta de marcher avant de se retrouver au milieu de la fusillade. Les membres des gangs arrêtèrent de tirer complètement paumés parce qu'il venait de se passer. Un s'avança vers lui tout en tenant fermement sa batte de base-ball dans les mains.
« Oh, le vieux ! Casses-toi, c'est pas un endroit pour toi ici. »
Jabberwocky ne l'écoutait pas vraiment, pas du tout même. Le regard noir du dragon s'était posé sur un jeune homme aux cheveux bouclés. Il ne le connaissait pas mais il savait que sa mission était de lui faire peur, pourquoi ? Il s'en fichait. Il tourna enfin son visage vers le gangster avec sa batte. L'inconnu vit ses yeux sombres et poussa une injure avant de reculer. Un autre gangster lui fonça dessus et essaya de planter un petit couteau dans son épaule mais la lame se brisa. Jabber tourna directement sa tête vers ce dernier avant de lui attraper la gorge et sans trop de difficulté, il lui brisa le coup et l'homme tomba sans vie. Les autres fixèrent le reptile complètement perdus.
« Connard ! » cria un autre gangster.
Ils foncèrent alors tous sur le Jabberwocky mais il ne semblait pas plus inquiet que ça. Il ne ressentait presque pas les coups qu'on lui assignait et puis cela ne l'empêcha pas d'avoir le dessus. Il plantait des couteaux dans le crâne de quelques membres du gang, il arrachait des membres, il mordait parfois pour pouvoir diffuser son poison mais quand il fût déborder. Le dragon se mit à cracher de la foudre sur les derniers membres du gang qui tombèrent raide autour de lui. Jabber resta un moment au milieu des corps qui gisait sur le sol, recouvert de sang. Il finit par lever son visage vers le jeune homme qui se trouvait toujours un peu plus loin. Puis le reptile finit par lever la tête vers une silhouette qui se tenait sur un des conteneur qui se tenait devant lui. La silhouette de son maître, de la personne qui lui avait ordonné de faire peur à ce garçon et de faire un massacre.
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Les règles du jeu étaient simples. Limpides. Expliquées de la manière la plus somaire possible, appliquées dans la violence bestiale qui les caractérisaient. Sirrus avait instauré ces règles, il les vivait, les possédait, les transgressait dans d’habile esquives et elles s’étaient ancrées en lui jusqu’à pourrir la moindre goutte de son sang de chafouin. Vicié juqu’à la moelle. Empoisonné par essence même. Il n’y avait que sa folie pour servir de squelette et son intelligence pour lier tout ceci dans un mélange aussi exquis qu’explosif. Irrattrapable, le chat était partout, savait tout, gérait tout et par-dessus tout… Il ne se salissait jamais les mains de lui-même. Non. L’esprit aussi limpide que la folie, le corps s’évaporant comme ses derniers mots, il inspirait autant de crainte que de respect, de mystère et de terreur, de murmures et de coups d’œil par-dessus l’épaule de peur de retrouver son sourire carnassier à proximité. Sirrus savait tout, c’était comme ça. Rien ne lui échappait. Rien ne l’intéressait moins que la connaissance et l’exécution de plans finement entremêlés les uns aux autres, dans une profondeur abyssale où chacun finissait par y perdre rythme et compte. Tout tournait mécaniquement dans son esprit, tout se préparait et se liait, tout s’agençait en parfaite connaissance de cause. Il adorait ça, viscéralement. Il appréciait cet aspect de son existence et quoi de mieux qu’une énième preuve du sous-bois moisi qui tapissait le fond de l’humanité pour passer une bonne soirée ?
Les hommes étaient mauvais, cruels et sans foi aucune que celle du plus fort. Ça tombait bien : le plus fort, c’était lui.
Recroquevillé près de la porte d’un des conteneurs, le visage parcouru d’éclaboussures de sang et les vêtements maculés de ce même liquide carmin, le gamin fixait avec une prodigieuse terreur l’entité qui s’était dressé entre les membres du gang sans montrer une seule seconde de faiblesse. Ce type ne pouvait pas être humain, ça n’était tout bonnement pas possible ! Il avait l’air… Complètement absent. Possédé serait le mot exact et, en matière de possession, Zach en connaissait un rayon ; Luci lui avait fait expérimenter le truc et ça n’avait rien de très confortable. Surtout pour le démon en fait. Ses yeux cherchèrent rapidement autour de lui un corps endormi mais, très vite, il reporta son attention sur la vraie menace de la situation. Bordel, il venait de se retrouver au milieu d’un putain de bain de sang, sans avoir rien demandé, et il était probablement le prochain sur la liste !
Lorsque Bellamy fit un pas en avant, Zach sentit tout l’air quitter ses poumons et se figea, ses jambes tremblantes d’envie de s’enfuir mais ses muscles paralysés refusant toute tentative. Il retint son souffle, crispé, son esprit se vidant complètement quand il aurait eu besoin qu’il fonctionne à plein régime, incertain de la suite de la démarche… Mais au lieu de venir l’attraper pour lui régler son compte, l’homme releva la tête vers le haut du conteneur et sembla fixer quelque chose. Le caméléon déglutit, toussa en avalant de travers et fini par faire de même, apercevant alors le bout de deux mocassins dépassant du métal. Il y avait quelqu’un ici. Bordel de merde… Est-ce que c’était… ?
Sirrus afficha un sourire sardonique. Diable que Bellamy pouvait être… Terriblement sexy dans cette posture. Fatalement létal, indéniablement, mais d’une force si diabolique et complètement dévoué à sa cause que s’en devenait plus que grisant ! Il l’avait tant utilisé à une époque pour ne laisser désormais que de trop rares occasions à cette manipulation de voir le jour ; le dragon était une arme de destruction massive qu’on ne pouvait se permettre de perdre. Non pas qu’il doute de sa résistance mais il avait suffisamment appuyé sa réputation pour se permettre de le laisser un peu plus tranquille désormais. Que Bellamy soit son ami n’avait rien à voir dans cette histoire, on ne mélangeait pas le business et le plaisir dans la tête du Chafouin ; et qu’il passe de plus en plus de temps chez le garagiste n’avait pas non plus la moindre corrélation. S’il appréciait le dragon ? Grandement. Mais Jabberwocky restait un monstre, tout autant que lui. Et les monstres n’avaient pas à exprimer de sentiments.
Il eut un ricanement morbide avant de se laisser tomber vers le sol et d’atterrir souplement, dos au jeune homme qui le surveillait comme s’il s’agissait là de l’envoyé de la mort en personne. Malheureusement le job était déjà attribué et Sirrus appréciait plutôt bien trop Tiberius pour vouloir se mettre à sa place ; il se contenterait donc de la voix qui murmurait à l’oreille des cauchemars. Ce dernier s’approcha de Bellamy, tranquille malgré la tension excitée qui le parcourait, et il tapota légèrement l’épaule du dragon comme pour le féliciter. Les yeux noirs, inexpressifs, se concentrèrent sur lui sans pour autant lui répondre quelque chose. Le silence s’abattit, plus tranchant encore que les gargouillis mortels qui venaient de cesser, à peine perturbé par le souffle très court de Zach. Bordel de merde, il allait le torturer en plus ? Faire durer ses sévices ?! Et où était Luci quand on avait besoin de lui ?!
« Mais… Je n’comprend pas, que paso ?! » S’exclama une voix au fort accent hispannique.
Zach tourna vivement la tête pour apercevoir le visage consterné d’Emilio Javer, leader affirmés des Mayans, un gang de motards qui écumaient le sud de la ville et une petite parcelle des docks… Connu pour être particulièrement barbare sur sa manière d’agir, friand de la loi du Talion mais aussi indéfectible appréciateur du code d’honneur des motards. Si le jeune homme ignorait son identité mais pas son visage, il n’en était pas de même pour Sirrus qui savait parfaitement qui était Emilio… Et à quel point ce dernier lui était redevable pour être parvenu où il se trouvait. Il ne s’offusqua donc nullement de lui tourner le dos et ne pris même pas la peine de répondre, visiblement trop concentré à extirper une cigarette de sa veste pour l’allumer tranquillement au milieu du massacre qui avait eu lieu.
D’autres hommes ne tardèrent pas à surgir au milieu des conteneurs, soudain bloqués par les corps agglutinés par la violence de Bellamy, tandis que des murmures résonnaient et que quelques éclats de voix commençaient à se faire entendre. Zach ne savait absolument plus où se mettre pour se planquer, reconnaissant parfois certaines personnes mais sans oser en croire ses yeux… Il y avait là des dealers, des tueurs même, des types qu’on emmerdait pas le moins du monde et d’autres qui lui foutaient la frousse juste à leur tronche. Tous semblaient se regarder en chien de faïence, incompréhensifs et accusateurs, tandis que les regards se noircissaient peu à peu. Il régna bientôt une ambiance semblable à une chape de plomb, des murmures et des accusations se mettant à voler tandis que les esprits s’échauffaient.
Mais Zach ne parvenait pas à détourner les yeux du grand type impassible et du Chafouin qui n’avait toujours pas dit un mot. Il fumait sa cigarette avec tranquillité, laissant les cendres tomber dans la flaque brunâtre qui commençaient à ralentir sa course poisseuse pour s’immobiliser. Se figer éternellement. Jusqu’à ce que quelqu’un ne nettoie ça… Le chafouin parcouru finalement les différents interlocuteurs qui se mettaient à parler en même temps, divers petits chefs de district semblables à des pions habilement déposés sur un échiquier géant dont il maniait les deux côtés.
Lorsqu’il écrasa son mégot contre le talon de sa chaussure, le silence se fit. Fébrile. Intensif.
« Bien. Je pense que la réunion au sommet peut enfin commencer. » Déclara tranquillement le chat.
« Il manque Miguel ! » S’exclama Emilio. « Où sont ces bastardes de Gestapos ?! »
« Qu’est-ce qu’on en a à foutre de Miguel ? » Rétorqua un homme au crane rasé et aux tatouages plein le visage.
Emilio fit mine de s’avancer, torse bombé et regard furieux dans sa direction. L’autre fit de même, malgré l’amas de corps qui les ralentit suffisamment pour les empêcher de se coller front contre front.
« Il a tout autant le droit que les autres d’être ici ! Il gère son secteur lui aussi, que ça te plaise ou pas, gringo. »
« C’est qu’une petite frappe qui fait dans son froc dès qu’on doit sortir les flingues ! Pas étonne qu’il soit même pas là. »
« En fait, il est ici. »
La voix de Sirrus attire tous les regards, y compris ceux des deux chefs en train de se chamailler. Le chat poussa un soupir agacé, leva les yeux au ciel puis désigna du menton un corps allongé sur le ventre à sa gauche. D’un mouvement du pied, il le retourna comme le pantin désarticulé qu’il était et le fit tomber dans une flaque à en éclabousser les alentours. Zach se replia davantage, comprenant peu à peu qu’il se trouvait dans un putain de conclave malfamé !
« Il était juste… En avance. » Sourit Sirrus. « Et je n’aime pas ceux qui en savent plus que ce qu’ils ne devraient. Ca, Emilio, tu as oublié de lui l’enseigner. »
L’hispanique, déjà tendu, blêmit et porta la main à sa ceinture avec vivacité. Aussitôt un cliquetis caractéristique se fit entendre et plusieurs canons s’extirpèrent des poches ou des mains pour se pointer dans toutes les directions. Sirrus, dont le sourire était encore présent, focalisa son regard polaire sur Emilio et haussa même un sourcil. Comptait-il lui tirer dessus ? Ou sur Bellamy, même ?
« Un problème ? »
Emilio serra les dents, semblant réfléchir. Son silence fit clarté d’aveux.
« Qu’est-ce qu’on fait là ? » Fit un homme, plutôt jeune, aux cheveux et à la barbe brune.
Cette fois, le Chafouin sembla ravi de l’intervention.
« C’est soir de match ! » Déclara-t-il, enjoué, et encore plus amusé de leurs faces perturbées. Ne pouvait jouer avec tous ces barons n’importe qui… « Miguel, ici et présentement trépassé, avait apparemment songé à renverser le système en place et se gratter une belle part du final. L’ennui, qu’il était tellement persuadé de réussir qu’il n’a même pas songé au fait que l’herbe puisse être coupé sous son pied et sa tête par la même occasion. »
Il sembla sincèrement hésité à le faire faire au Jabber, mais finalement haussa les épaules.
« Ce qui laisse supposer qu’il avait des complices et un petit maître chanteur qui lui faisait miroiter des rêves idéalistes de réussie. »
Son ton était léger, détaché, presque tranquille. A en faire frissonner Zach, toujours recroquevillé près du conteneur sans oser bouger malgré que personne ne le regardait. Personne sauf le type au regard diabolique.
La tension enfla, dérangeante. Insolente.
« Qu’est-ce que tu sous-entend là ?! On aurait jamais renversé quoi que ce soit ! »
« Certains peut-être. D’autres n’ont pas ta loyauté, Emilio. » Mielleux. Tendancieux. « Ou d’autres la tourne vers leurs propres intérêts... Aussi je leur laisse une seule chance d’avouer leurs allégeances. »
Le chafouin leva l’index devant lui, balayant l’assemblée de gangsters tous pendus à ses lèvres.
« Et en attendant qu’ils se décident, mon cher ami ici présent va se faire un plaisir de tuer une personne toutes les trente secondes, sans distinction de gangs ou d’appartenance. »
Il fit signe à Bellamy qu’il avait quartier libre pour choisir ses cibles parmi tous les hommes et femmes entourant le charnier. Des cris fusèrent, mesurés mais pourtant à la fois furieux et terrifiés, tandis que tous se tournaient vers leurs représentant. Des yeux se baissèrent, d’autres s’affrontèrent, des poings se serrèrent, des doigts frolèrent des gachettes d’arme… Qui allait parler ? Qui allait se taire ?
Qui allait mourir face au monstre de Jacobson ?
« Tic, tac. Sonne le glas. » Chantonna Sirrus, debout à sa place et visiblement pas pressé d’obtenir des aveux.
black pumpkin
Danny Fenton
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Step in my zone and it's danger. There's a new sheriff in town, blood on the dancefloor.
Bellamy aurait assisté à ce genre de conversation, à ce genre de réunion. Il n'aurait rien compris. A vrai dire il aurait fait comme le petit Zach, il se serait recroquevillé dans un coin et il aurait prié pour qu'on l'épargne parce qu'il n'avait rien avoir avec ce genre d'histoire. Après tout Drake n'était qu'un simple petit garagiste qui rêvait en grand. Qui passait plus de temps à vivre dans ses pensées plutôt que dans la vrai vie. Il pensait vraiment en avoir fini avec son passé sanglant de Jabberwocky. Ne plus entendre cette phrase qui le rendait dingue. Oui, Bellamy était heureux de se dire qu'il pouvait envie vivre une vie normale sans avoir pour autant du sang sur les mains. Il était libre comme l'air parce qu'il savait que la reine rouge avait complètement oublié la formule et c'était la seule à la connaître. Si seulement il savait que... Que Sirrus détenait cette fameuse formule et qu'il se servait de la puissance du dragon pour arriver à ses fins. Pourtant le chat était assez puissant pour régler ce genre de problème seul non ? Il n'avait sûrement pas envie de se salir ? Bellamy ne trouverait pas d'explication au comportement du matou et dans un sens heureusement qu'il ne savait pas ce que Sirrus était en train de lui faire subir. Pourtant le chafouin savait que Bell ne voulait plus entendre parler de son passé de méchant et d'esclave.
Enfin, cela ne l'empêchait pas de se tenir debout, bien droit juste au côté de son maître. Ses vêtements étaient immaculés de sang tout comme son visage. Ses yeux noirs faisaient clairement comprendre que quelque chose de démoniaque était logé dans son ventre et qu'il n'attendait qu'une chose, répondre aux ordres de Sirrus. Le chafouin pouvait parler de ce genre d'histoire devant Bellamy, il aura tout oublié demain quand il aura reprit conscience. C'était ça le plus du Jabberwocky, les secrets étaient extrêmement bien gardés. Si Bellamy apprenait un jour que le chafouin s'amusait avec lui de cette façon, il le prendrait si mal. Le garagiste se demanderait dans un premier temps si cette possession que Sirrus exprimait pour Bellamy n'était qu'un prétexte pour garder le Jabber pour lui. Le peu de relation qu'ils avaient ensemble n'était qu'un prétexte pour exploiter ses pouvoirs ? Non, impossible. Bellamy refuserait de croire ce genre de chose, il avait confiance en Sirrus et voilà ou cela le menait...
Ses yeux noirs fixaient les hommes et les femmes qui se tenaient devant lui. Il avait soif de sang et il n'attendait que le feu vert de Sirrus pour se permettre de tous les tuer. C'était tout ce que le dragon savait faire après tout. Puis le chafouin fit signe que Bellamy avait quartier libre, que tout le monde pouvait y passer. Tout le monde sauf le gamin qui était sur le sol en train de trembler. Jabberwocky avait compris que un des buts de cette manœuvre était d'effrayer l'étudiant qui était sur le sol. Le reptile avança d'un pas ce qui valu toutes les armées pointés sur son visage. Ils avaient tous peur, ils étaient tous en colère. Un sourire effrayant se dessina alors sur le visage du dragon avant qu'il ne tourne brusquement sa tête vers une gamine qui venait de lui lancer un couteau. L'arme blanche tapa sa peau sans la pénétrer et tomba sur le sol dans un vacarme lourd. Tous les malfrats se regardaient avec beaucoup d'inquiétude, comprenant que tuer le garagiste ne serait pas une tâche facile.
Jabberwocky se baissa doucement pour ramasser le couteau qui se trouvait maintenant à ses pieds. Il fixa un moment celle qui avait lancé l'arme. La jeune femme fit quelques pas en arrière pensant être la première cible de son massacre mais... Le reptile aimait ne pas être prévisible, il lança violemment le couteau qui s'enfonça dans la crâne de son voisin. L'homme tomba raide sur le sol tandis que la jeune femme se mit à hurler de terreur. Un silence s'installa dans les docks avant que les coups de feu ne commence à raisonner entre les conteneurs. Il jeta un regard à Sirrus qui ne semblait pas être en danger pour le moment et décida de foncer rapidement vers les malfrats. Il tuait sans regret et de différents façon. Des couteaux dans le ventre, il prenait des flingues pour tirer sur les autres. Il en électrocutait certains ou encore il déchiquetait ses victimes. Inutile de dire que la scène n'était pas très belle à voir. Il ne restait pratiquement plus personne, le Jabberwocky venait de faire un nettoyage printanier plus qu'efficace. Le reptile s'arrêta alors en plein milieu du massacre, tel un robot. Sa mission était terminé alors maintenant il attendait la suite des ordres. C'était comme ça que le dragon marchait au Pays des Merveilles.
Il devait normalement rester immobile et attendre la suite des ordres mais son attention fût directement attirer par le bruit d'une gâchette. Jabber était censé rester immobile au milieu du massacre, tel était l'ordre de son maître mais... Quand il vit un homme pointer son arme devant le crâne de Sirrus, le dragon ne réfléchit pas à deux fois. Il fonça rapidement vers Sirrus et dans la volé se prit la balle dans son épaule. Rien de grave, il avait la peau plus épaisse qu'un simple être humain. Le reptile fit le regard surpris de la personne et il afficha un petit sourire.
« C'est quoi ce monstre que tu trimbale avec toi ?! » hurla le gangster.
Sirrus ne donna pas de réponse et Jabberwocky se contenta de poser brusquement sa main sur le visage de l'inconnu. Il poussa un petit cris de surpris avant de regarder le garagiste avec beaucoup d'incompréhension. Sûrement en train de se demander pourquoi il ne faisait rien. Il n'attendit pas une seconde de plus et laissa les éclairs violet sortir de sa main, venant griller, brûler la peau de cet imbécile qui avait essayé de s'en prendre à son maître. Le malfrat hurla de douleur pendant un long moment essayant de se débattre sous les yeux surpris de Emilio. Une fois mort, il lâcha le corps sans vie de la pourriture et le laissa sur le sol, comme tous les autres.
Le chafouin avait intérêt de bien nettoyer derrière lui, sinon il allait avoir des soucis sans le savoir. Surtout que le shérif était son ami et que Bellamy aurait vraiment l'impression d'être innocent. Et pourtant il venait de faire un sacret massacre devant les yeux de l'homme qu'il aimait et devant les yeux d'un gamin. En parlant de l'étudiant, il était silencieux mais il se tenait toujours là. Assis sur le sol, n'osant sûrement pas bouger. Le reptile posa un moment son regard sombre sur le gamin avant de se remettre à côté de Sirrus, fixant maintenant Emilio. Il ne restait plus que lui au milieu d'une centaine de mort. Jabberwocky ne l'avait pas tué pour une bonne raison, il attendait le feu vert de Sirrus. D'ailleurs ses yeux ne quittaient pas le chef des malfrats mais il se permit de poser la question à Sirrus avec une voix dépourvue de sentiments.
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Tuer était une basse besogne insensible mais nécessaire pour le bon fonctionnement de tout ce joyeux merdier. On disait que pour chasser la faible végétations autour des grands sequoias, il fallait mettre le feu et voir ce qui résistait aux flammes… Les survivants gagnaient force et répit quand les moins résistants mourraient sans autre forme de procès. Ce monde était celui des brutes et des forts, en aucun cas laisser fourmiller les secondes mains n’était bénéfique à qui que ce soit ; ces hommes étaient la végétations moisies qui avait cru pouvoir attaquer le tronc de l’arbre central. Manque de chance pour eux, l’arbre était plus malin et possédait un réseau de racines ancrées si profondément dans les sols qu’ils n’avaient même pas vu venir leur propre perte. Sirrus ne s’embarrassait jamais des inutiles, des incompétents, des traitres ou d’autres téméraires stupides ; s’il récompensait la persévérance et l’audace, il n’avait aucune pitié pour ceux qui jouaient et perdaient.
La vie était un jeu et lui seul en détenait les règles. Comme le bourreau.
Depuis qu’Evil avait quitté le territoire américain pour s’installer définitivement en Europe, le territoire de Sirrus s’était élargi et avec les bonnes têtes venaient malheureusement les crasses qui collaient aux talons. Ce mucus dont il avait décidé de couper les têtes et le cœur pour faire un exemple et rappeler à tous qu’ils ne tiraient que les rênes qu’on voulait bien leur donner… Aucun ne l’avait jamais vu en compagnie des autres dirigeants de secteur, cette réunion aurait du leur mettre la puce à l’oreille mais quasiment tous étaient venus. Les plus intelligents avaient flairé le pièges. Les plus faibles se trouvaient gisant dans une marre de sang qui manqua de peu de salir les chaussures sur mesure que portait le chafouin.
Tranquillement, il alluma une cigarette et prit le temps de la respirer comme si tout était parfaitement normal. Lentement, ses yeux se posèrent sur l’instrument de sa destruction. Bellamy était terrible lorsqu’il laissait le dragon s’emparer de ses sens et de son esprit ; une véritable machine de guerre prête à se plier en quatre pour exécuter ses ordres et d’une redoutable efficacité. Terrible efficacité. Il faudrait qu’il pense à le remercier un jour mais… Pour l’heure, c’était impossible. Et dire qu’il se prenait pour un petit garagiste sans histoire, quelle connerie !
Poussant un soupir, Sirrus détourna finalement l’attention du visage inexpressif de son compagnon de tuerie pour reporter son regard sur les deux autres êtres encore vivants : l’étudiant et ce cher Emilio. Très cher, Emilio… Un mexicain qui lui avait juré allégeance il y a des années de ça, bien avant la plupart de ceux morts sur le sol, et qui avait mis son cartel sur la table non sans résister. C’était un homme droit, avec des valeurs familiales attendrissantes mais une fureur qu’on ne connaissait plus. La modernité s’appuyait sur la terreur et l’efficacité, des hommes aussi rigoureux et méticuleux qu’Emilio n’existaient plus vraiment… Seulement, il avait commis une erreur en faisant passer sa famille avant le reste. L’ordre des priorités, une bête histoire de chiffres mais qui était en train de lui coûter la vie. Même après tant d’années de mauvais et loyaux services.
Et à la vue de sa tête, à la fois songeuse et terrifiée, il était en train de comprendre la position dans laquelle il se trouvait désormais. Le Chafouin adorait les mesquineries et les fourberies, mais quand elles se retournaient contre lui, mieux valait être sûr de son coup. Sirrus était joueur, terriblement doué et d’une soif de victoire qui étouffait toute raison derrière son regard clair et tranquille. Une grande bouille sympathique pour cacher de macabres idéaux, voilà sa singularité. Et dire qu’on l’avait même élu à la mairie en tant qu’adjoint ! Un passe-temps distrayant mais qui ne tarderait pas à le lasser… Comme le reste. Comme tout ce qui existait et qui devenait morne ou sans saveur.
À l’exception de Bellamy qui, chaque nouvelle journée parvenait à éveiller sa curiosité et abreuver sa folie vorace chaque nuit. De corps comme d’actes. D’esprit comme de soumission absolue à ses ordres silencieux. On ne pouvait rêver mieux. A part peut-être… La vérité.
Chaque chose en son temps, voyons.
« Sirrus, mon ami… »
Commença Emilio, tandis que Sirrus pesait réellement le pour et le contre de l’éliminer aussi. Sa voix tremblait légèrement mais il gardait une posture digne, comme le Mayans qu’il était.
« Tu sais à quel point ma loyauté ne t’a jamais fait défaut. J’ai travaillé pour toi ces quinze dernières années, j’ai suivi chacun de tes plans, chacune de tes promesses et la moindre expédition sans discuter. Bon, d’accord, de temps en temps mais c’est aussi parce que j’ai du métier dans le domaine. Dtoutes ces années, je n’ai jamais douté de toi. Et pourtant, tu me fais me tenir ici, au milieu de ces morts qui ont travaillé eux-aussi pour toi. Si tu comptes m’exterminer, puis-je savoir au moins pourquoi, amigo ? »
Sirrus haussa un sourcil, terminant paisiblement sa cigarette. Il laissa planer un long silence, à peine entrecoupé par la respiration courte du gamin toujours adossé près du conteneur, puis fit signe à Bellamy. Ce dernier ne bougea pas de sa place.
« La Mort est une vieille amie. Et tu sais ce que font les vieux amis, Emilio ? »
« Ils se soutiennent et se font confiance. » Répondit l’intéressé.
« Exactement. Alors, dis-moi… Pourquoi devrais-je continuer à te faire confiance, alors que tu es celui qui a fourni les clefs à Miguel pour tenter de s’emparer de la tête de l’Hydre ? »
Emilio déglutit et devint plus blême qu’il ne l’était déjà. Tâtonnant rapidement à sa ceinture, il dégaina soudain une arme et la pointa en direction du chat, mains tremblantes sur la crosse et pupilles dilatées sous l’adrénaline. Aussitôt, Sirrus vit le grand dos de Bellamy apparaître devant lui, comme un rempart naturel à toute tentative d’assassinat.
« Miguel était jeune et prometteur, il aurait très bien pu reprendre ma place une fois qu’il aurait été formé ! Mon neveu était beaucoup de choses pour moi et tu l’as assassiné sous mes yeux, en m’accusant de l’avoir corrompu contre toi ?! Es-tu fou ?! »
Cela fit sourire le chat. Amusé, clairement, il se mit à ricaner puis à rire. L’hispanique ne s’en amusa pas, bien au contraire son stress monta d’un cran et il agita l’arme dans leur direction. Ses yeux cherchaient un moyen de s’en sortir et, soudain, il se rappela du gamin. Il pointa alors son arme dans sa direction.
« Si je tue ce gosse… c’est ça que tu veux ? Que je le descende ? C’est mon épreuve ?! Je n’ai pas peur de tuer les gamins, tu le sais ! A quoi tout cela rime, bordel ?! »
« Mais t’es complètement tare bordel ! »
Zach se liquéfia sur place, ouvrant la bouche pour insulter ouvertement le mafieux en dernier recours. Cela eu pour effet de faire avancer Emilio de quelques pas dans sa direction, son arme désormais tenue à une main.
« C’est moi que tu traits de taré, cabron ?! Tu veux que je t’explose la cervelle pour t’apprendre le respect ?! »
« Facile de faire le malin avec une arme dans la main ! Mais tu t’es pissé dessus quand tout le monde s’est fait buter. C’était là qu’il fallait tirer, pas maintenant alors que t’as juste la trouille d’être le suivant ! »
Sirrus apprécia grandement la folie de répartie qui animait le gamin, faisant se décomposer son meilleur homme et céder doucement à une autre forme de folie : le désespoir. Lui qui avait vu et fait tant de choses, imperturbable dans son fauteuil de chef de cartel… Était en train de perdre son sang-froid face à la jeunesse qu’il venait pourtant d’encenser quelques minutes plus tôt. Ce monde foutait vraiment le camp. Et ça lui plaisait.
« Vas-y, tire pour voir ! T’es même pas capable de défendre tes hommes et tu espères me faire peur ? Mais nique ta mère ! »
Emilio s’agita, signe qu’il allait commettre quelque chose d’irréparable. Le regard noirci de Bellamy croisa celui du Chafouin et ce dernier hocha la tête.
C’était l’heure du coup de grâce. Restait à voir qui s’en sortirait vivant.