« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Bonbon ou farce ? Ennui ou amusement ? C'est à toi de choisir !
Observant le jeune Dash depuis quelques minutes, j’avais tout le loisir de constater la légère peur qui naissait en lui. Oh bien sûr, cela ne représentait qu’une force minime à cet instant. Elle n’était qu’à peine perceptible et il en fallait bien plus pour parvenir à satisfaire un être tel que moi. Mais lui faire peur n’était pas réellement l’objectif en l’occurrence. Je pourrais bien supporter une légère carence dans ce domaine… et puis je tenais réellement à savoir si je pouvais me faire un ami d’un personnage aussi intéressant et pourtant si différent de moi. J’aimais beaucoup mes camarades d’Halloween Town mais mon intelligence et ma curiosité ne pouvaient pleinement se délecter que dans un environnement très variés. C’est pourquoi, je souriais maladroitement à sa première question.
« Oh disons qu’un personnage tel que moi ne pourrait pas passer ses journées à sauver le monde de super-vilains ou à secourir des chats bloqués dans les arbres… en voilà de bien curieux animaux d’ailleurs. Toujours à vouloir faire les malins en attrapant des oiseaux et avoir une trouille bleue de redescendre ensuite ! A croire qu’ils ne possèdent aucun instinct de conservation… heureusement qu’ils peuvent retomber sur leurs pattes ! Mais nous nous écartons du sujet principal… pour en revenir à nos affaires, je vous rassure tout de suite ! Je ne suis pas aussi diabolique que ce que vous pourriez le penser ! Je suis juste un incorrigible farceur qui aime dépasser les limites. »
Je me demandais l’espace d’un instant si mes explications étaient cohérentes et propres à calmer la méfiance du jeune homme. Pour appuyer mes dires, je me tenais fièrement devant lui prêt à lui parler de mes origines.
« Cela ne m’étonne pas que vous n’ayez pas entendu parler de moi. Il est vrai qu’après tout ni moi, ni mes chers anciens sujets n’avons eu le plaisir d’arpenter votre Terre-2. Mais je vous expliquerais tout cela en temps et en heure, sinon je risquerais de me répéter durant notre interview ! Pour le moment, je me contenterais de vous dire que Jask Skellington, autrement dit moi-même, était le roi de la cité d’Halloween… une ville totalement dédiée à cette fête ! Voilà qui vous éclairera sur le fait que je connaisse aussi bien cette fête ! »
Puis, nous revenions au magasin où je ne pus que regretter de voir tous mes efforts ainsi saccagés. Tout du moins c’est ce que je pensais… jusqu’au moment où en un clignement de l’œil les choses se réglèrent d’elles-mêmes. Je restais alors ébahi devant ce merveilleux spectacle et mes yeux s’ouvrirent si grand que je crains de finirent pas perdre mes globes oculaires pourtant si pratiques depuis que j’avais retrouver ma chair sur mes os.
Les clients du magasin avancèrent directement l’hypothèse qu’il s’agissait d’un dieu mais moi, mes yeux étaient braqués en direction du jeune homme qui se tenait à mes côtés. Mon cerveau n’était peut-être pas aussi rapide que son pas de course, mais j’avais rapidement compris qu’il n’était pas totalement étranger à ce petit miracle. Ne désirant cependant pas l’embarrasser, car il était évident qu’il se cachait de la reconnaissance publique, je lançais aux autres clients sur un ton théâtral et sur une voix qui portaient très fort aux alentours.
« Louez soient ces dieux quels qu’ils soient ! Sans eux ma petite fête aurait été totalement gâchées… je leur ferais une offrande… dès que je saurais où je peux les trouver. Merci héros de l’ombre ! »
Puis me tournant vers Dashiell, je le suivais jusqu’au Starbucks le plus proche. Je ricanais légèrement lorsque le jeune super-héros me fit la confidence qu’il était derrière tout ça.
« Vous croyez qu’après votre exploit de monte-charge cela aurait pu m’échapper ? Je ne suis pas né de la dernière pluie, cher ami ! Et puisque je ne peux vous remercier par des mots, je le ferais par une action. Prenez ce qu’il vous plaira, c’est moi qui régale. J’ai entendu que pour Halloween, ils servaient de délicieuse boisson à mon nom et à celui de me amis ! Si on vous demande… l’idée ne venait pas de moi. Et tiens pendant que vous y êtes, prenez également une pâtisserie. Ma condition physique m’empêche d’en acheter une mais cela me ferait plaisir de vous offrir un goûter. »
Sans hésiter je pris alors un Jack Skelligon Frapuccino, après avoir regarder avec un léger soupir la boisson portant le nom de Sally. Puis, après avoir effectuer nos achats, je repartis avec le jeune homme en direction de ma très chère boutique. En chemin, je lui posais une question qui me trottait dans la tête depuis un moment,
« Dites Dashiell, cela ne vous dérange pas d’accomplir ces exploits en demeurant totalement anonyme ? Car j’imagine que je n’étais pas le seul à pouvoir bénéficier de ce traitement de faveur depuis que vous êtes ici. Pourquoi faites-vous cela ? Est-ce que vous avez peur que vos anciens ennemis ne puissent vous retrouver ? »
Nous finissions notre périple devant ma boutique de farces et attrapes. Mes associés ne se trouvant pas ici, je savais que nous aurions tout le loisir de profiter tranquillement de notre petite collation dans un calme bien mérité. Ouvrant fièrement la boutique, je pénétrais suivis de prêt par mon jeune invité. La boutique était peut-être un peu petite mais les étagères que l’on trouvait de droite et de gauche étaient remplis de différents articles tous dédiés aux différentes célébrations que j’organisais : mariage, anniversaire, enterrement de vie de garçons ou de filles. Je mettais alors en boutique tous ces petits articles qui rappelaient une ambiance gothique et un peu macabre. C’était le petite touche Jack Skellington ! Puis, au milieu de la boutique, un grand rayon avait été mis en place pour célébrer la plus belle des fêtes. Les objets mis en vente étaient peut-être moins nombreux que dans d’autres boutiques mais ils avaient le grand avantage de ne pouvoir s’acheter nulle part ailleurs.
« Bienvenue dans mon humble chez moi… vous êtes ici chez vous et vous pouvez tout découvrir du moment que vous ne cassez rien… mais ça c’est inutile de vous le préciser. Vous m’avez bien prouvé que votre grande spécialité c’était plutôt la réparation que la démolition. »