Mettons les choses au point : je n’étais pas comme la majorité de la population à se plaindre dès qu’il faisait un peut (trop) chaud. Okay, j’admettais que de là où je venais on dépassait rarement la barre des 20 degrés en été, et même 20 degrés chez nous c’était la canicule. En revanche, je maudissais ma gentillesse sur l’instant. Normalement, c’était mon jour de congé aujourd’hui. Mais le directeur du club d’escrime de la ville, m’avait appelé en catastrophe parce qu’Agatha qui aurait normalement dût faire la présentation d’aujourd’hui avait eu une intoxication alimentaire et ne pouvait donc, pas s’en charger. Et qui est-ce qui avait accepté de le faire à sa place ? Dans le mille Émile, c’est bibi.

Alors oui, je le répète j’étais pas du genre à me plaindre sans arrêt pour un rien, mais faire une démo d’escrime en plein cagnard alors qu’il faisait 30 degrés dehors, c’était franchement très peu pour moi. Mais voilà, je m’y étais engagée et je revenais jamais sur un engagement ou une parole donnée. Et pourtant des fois, j’me disais que je devrais. Sauf que c’était contre ma personnalité.

Avec un dernier soupire devant le miroir de la sale de bain, j’appliquais les dernières barrettes pour faire tenir la coiffure bien trop compliquée, que je me faisais à chaque fois que je devais enfiler ma tenue réglementaire. C’était un mal pour un bien : elle était compliqué et plutôt pénible à réaliser, mais c’était encore ce qu’il y avait de mieux pour ne pas être gênée par le masque. D’habitude je les laissais lâchés sans trop me préoccuper de quelle coiffure j’allais abhorrer aujourd’hui -je laissais ce soin à ma sœur, qui était toujours sur son trente et un quoi qu’il arrive- ça avait d’ailleurs tendance à agacer Elsa, que je ne prenne pas plus soin de mon apparence. Si elle voulait sans arrêt ressembler à une gravure de mode, tant mieux pour elle. Pour ma part, c’était pas trop mon kiff c’était tout.

Attrapant mon sac à dos, qui traînait au bas du lavabo je l’ouvris pour y fourrer à la va-vite mon téléphone portable. La baby-sitter ne devrait plus trop tarder étant donné l’heure. Et juste au moment où j’y pensais, voilà que la sonnette de l’interphone retentit, plutôt contente devant ce sens du timing, je m’empressais de vérifier que c’était bien elle, et activait l’ouverture de la porte du bas depuis ce même interphone.

« Bonjour ! » S’exclama une jeune femme essoufflée « Oh, j’espère que je ne suis pas trop en retard. »

- Non, non pas du tout le timing est parfait en fait. Huum, je suis désolée c’est la première fois que je fais appelle à une babysitter. D’habitude je le met à la crèche ou bien à la garderie d’ouverte pendant les vacances, ou bien je demande à ma sœur ou mon beau père mais là j’ai été totalement prise de cours. J’ai mit des instructions sur le frigo. J’espère que vous me prendrez pas pour une mère poule ultra protectrice.

« Oh non rassurez-vous ! Je comprends tout a fait. Ma mère me disait aussi, à quel point elle avait du mal à me laisser même pour aller travailler quand j’étais petite. »

Bon au moins, je passais pas pour la pire des parano, c’était déjà ça de prit. Embrassant Matthew qui jouait avec ses cubes, je filais remerciant une dernière fois la baby sitter. Je devrais aussi songer à remercier la voisine qui m’avait donné son numéro. Tout le monde était aux petits soins avec moi, depuis que j’avais perdu le père de Matthew. C’était pour ça d’ailleurs, que je voulais déménager. Même si le voisinage était top, je voulais prendre un nouveau départ. Vivre ici, c’était trop douloureux ça me rappelait constamment les souvenirs avec Aaron. Secouant la tête afin de chasser toutes ces pensées, j’enfourchais ma bicyclette direction le centre ville.

Comme à mon habitude, j’empruntais bien évidemment les petites ruelles. Déjà quoi qu’on en dise, ça faisait un raccourcit et en plus vu les fous du volant qu’il y avait dans c’te ville c’était beaucoup mieux comme ça. J’avais pas hyper envie de slalomer entre les voitures, pour au final manquer de me faire renverser. En arrivant, sur place j’avais même cinq minutes d’avance :

- C’est moiii ! M’exclamais-je ravis

« Anna, tu me sauves la vie ! Dépêche toi d’aller enfiler ta tenue, Thomas t’attends pour la représentation. »

Esquissant une parodie de salut militaire, je filais rapidement sous la tente afin de dire adieu à ma tenue d’été, et de dire bonjour à l’équipement d’escrime. Je ne râlais jamais quand il fallait l’enfiler mais d’un côté, quand j’avais entraînement c’était à l’intérieur, et on avait la clim en été. Là, vu la chaleur j’avais pas hyper envie de me donner en spectacle. Mais bon, je m’y étais engagé alors du nerf ma fille. J’en profitais également pour mettre mon sac dans un des casiers avec un cadenas que j’avais moi même apporté. C’était la règle : on pouvait utiliser les casiers à disposition pour mettre ses affaires de rechange à condition d’amener son cadenas. Ce que je trouvais parfaitement logique, si on voulait pas se faire voler le mieux était d’en prendre un à soit, ça faisait déjà un risque en moins.

- Alors, dis-je une fois changée en me dirigeant vers Thomas qu’est qu’on doit montrer aujourd’hui ?

« Comme d’habitude, quelques mouvements et éventuellement se proposer pour une initiation si quelqu’un le demande. »

Je hochais la tête, avec un peu de chance ça allait pas prendre 3 ans non plus. Il suffisait simplement de se donner en spectacle et éventuellement de donner envie à des petits nouveaux de s’inscrire. Baissant la visière de mon masque, je me mit en place et commençait dès que le top départ fût donné. J’appréciais Thomas, c’était un bon adversaire et on avait sensiblement le même niveau ce qui ne gâchait rien. Le soucis, c’est que parmi la foule qui observait, si je ne voyais pas trop concentré, je pouvais néanmoins entendre les moqueries provenant d’une voix féminine. J’étais pas quelqu’un d’hyper violent mais là j’avais envie de l’encastrer droit dans un mur. Pour autant, pas question de perdre ma concentration. Lors du salut final, j’enlevais mon masque pour féliciter Thomas, et par la même occasion jeter un coup d’oeil discret à la foule. C’est là que je la repérais : une blondinette d’environ 18 ans, à l’air trop content pour être honnête.

J’aurais pu allé la confronter et lui dire entre quatre yeux ce que je pensais de ses gamineries. Mais j’avais pas l’intention de me laisser marcher sur les pompes par une ado. Si elle voulait jouer, on allait jouer. Souriante, je me dirigeais vers le directeur du club pour lui glisser quelques mots. Il acquiesça trop content, et prit en main son micro, il l’utilisait pour mieux se faire entendre de la foule :

« Nous avons apparemment une volontaire pour s’essayer à la pratique de ce sport ! » S’exclama-t-il ravis « mademoiselle avec les cheveux blonds au fond, vous voulez bien vous avancer ? »

A nous deux blondinette songeais-je on allait bien voir si t’étais aussi douée à l’épée qu’en railleries.

Perfect Frienemies

Anna D'Arendelle & Lagertha Sparrow

Depuis que Lagertha était revenue à Storybrooke, abandonnant sa vie à New-York, elle n'avait fait que fuir ses parents, ou les espionner, aussi bien qu'elle s'était concentrée sur les missions qui lui étaient envoyées, pour rechercher des personnes ou même des réponses à des questions, elle ne s'attendait d'ailleurs pas à rencontrer autant de personnes ici, ayant besoin d'aide. Le hic, c'est que son activité n'était pas légal tant qu'elle n'avait pas de diplome, et pour cela il lui faudrait retourner à New-York pour finir ses études, et obtenir ce fameux sésame qui lui permettrait de s'installer en tant que détective privée officielle. En attendant, elle pouvait se permettre également à répondre aux attentes illégales, ce n'était pas ce qui l'effrayait, au contraire.

Il y avait bien une chose, à laquelle, elle n'avait pas eu le temps depuis qu'elle a quitté New-York...c'était de perfectionner ses techniques de combat. Depuis son plus jeune âge, elle apprend. Lagertha pouvait même dire qu'elle s'était battue pour pouvoir apprendre le combat à l'épée, ses parents adoptifs ont toujours tout fait pour repousser la piraterie qui coule dans les veines de leur enfant. Heureusement, elle n'en avait jamais tenu compte, elle ignorait à l'époque qu'elle avait été adoptée après tout, donc elle voyait un maître d'armes secrètement jusqu'à ce qu'on le découvre et qu'on le fasse expédié au loin pour ne plus jamais revoir sa protégée, avant Violette, il avait été la seule personne que la blondinette s'était autorisé à s'attacher.
Enfin bon, à New-York, elle a pu reprendre son apprentissage, dans pas mal de disciplines, dont la boxe, le karaté, la danse ou même l'escrime. Elle se savait faite pour tenir une épée à la main, et encore plus maintenant en sachant que ses parents sont ou étaient pirates.

En sentant son emploi du temps s'alléger, Lagertha a donc pu se renseigner sur des potentiels cours d'escrime à laquelle elle pourrait s'inscrire pour recommencer enfin à exercer l'une de ses plus grandes passion.
Quand elle a reçu les horaires et les jours d'entrainement, Lagertha fut la plus heureuse sur le moment, elle allait enfin faire quelque chose pour elle et de concrètement important pour elle.

Ce jour arriva bien vite, pour son plus grand plaisir. Alors elle attrapa un morceau de papier et un crayon pour laisser un mot à sa meilleure amie, la prévenant qu'elle s'absentait quelque heures, au cas où celle ci se le demande. Après tout, il était arrivé pas mal d'aventures à Violette, donc Lagertha préférait qu'elle sache où être trouvée, s'il venait encore arriver quelque chose à sa meilleure amie. Elle sort ensuite de la demeure des Parr, fermant derrière elle et prenant la route pour se rendre jusqu'à la salle d'entrainement, accompagnée de son sac avec son équipement et ses affaires dedans.
En arrivant, elle se dirigea vers les vestiaires directement, suivant les indications pour l'y mener. C'était comme des gestes naturels qu'elle se changeait, enfilant sa panoplie blanche.

Elle se dirige avec les autres vers la salle d'entrainement, allant s'asseoir dans le fond, pas vraiment proche de ces autres personnes à vrai dire, c'était moins naturel pour Lagertha de se faire des amis que de manier l'épée. Le professeur était présent, mais également, ce que l'on pouvait qualifier d'assistante pour faire une démonstration? Donner des conseils? Pfff, ce n'était clairement pas ce qui intéressait Lagertha, tout ces gestes de base, elle les connaissait déjà.
De plus, elle se devait d'avouer que la jeune femme entrain de faire sa démonstration avec le dénommé Thomas avait l'air d'être là plus pour se montrer en spectacle, pour se faire voir plus que pour la passion de l'épée. C'était ainsi que la fille de pirates voyait les choses et clairement, si elle avait su qu'elle tomberait sur ce genre de cours, elle ne se serait même pas inscrite...

C'est ce qu'elle était entrain de dire à son camarade de droite quand elle sentit tout les regards se tourner vers elle, ses sourcils s'arquent soudainement et elle comprend alors que ce qu'elle pensait avoir dit discrètement, avait l'air de s'être entendu. La blonde se retrouve volontaire alors qu'elle n'avait même pas demandé quoi que ce soit. La blonde leva les yeux au ciel, et se releva aisément, attrapant son casque et son aiguille.

- Apparemment, je suis volontaire, alors.

Dit-elle en pouffant de rire, secouant la tête quand elle arrive devant la rouquine. Elle semblait agacée, semblait avoir envie de remettre la jeune femme de presque vingt ans à sa place. Bien. C'est bien, elle allait pouvoir enfin faire ce dont pourquoi elle était née.

- Des consignes particulières à prendre en compte?

Demande-t-elle en regardant l'assistante du coach, avec amusement. Défier quelqu'un, ne lui était pas arrivé depuis quelque temps et elle arrivait bien à se retrouver. Enfin ! Ce cours allait devenir plus divertissant.