« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [One-Shot] Que la lumière disparaisse à jamais...

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Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Angelika B. Beresford

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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
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"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"


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| Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca

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| Cadavres : 3037



[One-Shot] Que la lumière disparaisse à jamais... _



________________________________________ 2019-07-18, 19:31


Que la lumière disparaisse à jamais !
La vengeance est un plat qui se mange glacé !

Existe-t-il une chose plus futile et insignifiante que la vie ?

Cette question traversa mon esprit tandis que je me réveillais lentement de ma longue aventure qui m’avait conduite jusqu’à Neverland ! Avais-je réellement rêvé cette aventure ? Deux indices tendaient à me faire penser le contraire. Après tout, mon bras gauche était encore enveloppé dans un bandage que j’avais employé pour affronter l’ombre tandis que de ma main droite, je tenais bien fermement le bouquet cueillis par un enfant perdu intelligent et charmeur qui jamais ne quitterait mon esprit. Ringo ! C’était ça son prénom… il était accompagné d’un petit garçon aux cheveux bruns et bouclés, mon petit Plume ! Portant le bouquet à mon nez, je respirais tendrement les parfums des fleurs magnifiques et rares qui décoraient avec magnificence les plaines idylliques de Neverland…

Mais j'avais fini par me réveiller de ce rêve magnifique... et ce dernier était d'autant plus horrible que je savais parfaitement la raison pour laquelle le Destin m’avait conduite à me réveiller dans cette chambre de motel… si loin de mon nouvel appartement !

Comment se faisait-il que je ne m’en rappelais pas ? Ces vêtements d’un blanc immaculé tachés de sang que j’avais tenté de nettoyer sans succès tant il était abondant, la fine cicatrice qui parcourait ma joue et enfin ses cheveux en bataille teint de couleurs de jais et brossés en catastrophe… je savais très bien que tout ces éléments ne venaient pas de l’île où mes chers enfants perdus m’avaient amenée. C’était à peine croyable ! Moi qui pensais n’avoir aucune imagination, je m’étais retrouvée aussi fraîche et pimpante que je l’étais à l’accoutumée. C’était comme si mon esprit choqué par ce qui venait de se produire l’avait tout simplement annihilé durant tous le temps que j’avais passé là-bas. Mais que cherchait-il à effacer exactement ? Fouillant les poches extérieures et intérieures de mon veston de cuir. C’est ainsi que je le découvrais… dissimulé derrière le tissu d’un mouchoir, un couteau se dissimulait ! Un couteau dont la lame était recouverte de petite taches brunes… du sang ! C’est alors que je m’en rappelais brusquement. Mes projets de meurtre, l’altercation, les cris de ma victime et enfin… le silence glacial et pesant… un silence de mort ! J’avais… j’avais réellement tué quelqu’un ? Je l’avais tué, Lui ?

Quelques heures auparavant – Banlieue de Boston

« Tu es tellement bête et terriblement, terriblement naïve ma pauvre Angelika ! »

Ces paroles… ces paroles violentes et moqueuse qu’il avait prononcées mon oreille alors que j’étais aux portes de la mort où il m’avait lui-même emmenés raisonnaient depuis des mois dans mon esprit ! C’étaient elles qui m’avaient donné la force d’entreprendre toutes ces recherches pour le retrouver, qui m’avaient conduite à entreprendre ce long chemin qui m’avaient conduite dans cette rue putride. Je n’avais qu’une seule envie alors… qu’une seule ambition… celle de pouvoir enfin le débusquer et me venger pour toutes les souffrances qu’ils m’avaient faite endurées.

« Tu croyais sincèrement qu’un homme sensé pourrait tomber amoureux de toi ? Que tu avais quoique ce soit d’intéressant ou de spécial à offrir ? Tu n’es qu’une petite chose insignifiante et ridicule… un boulet que je me suis coltiné durant des mois ! »

Il n’avait pas le droit de me parler avec tant de dureté et méchanceté ! Il était mon compagnon et mon amant, le seul homme qui s’était intéressé à moi depuis des années. Je croyais sincèrement pouvoir être heureuse avec lui ! Et ce monstre s’était moqué de moi… il n’éprouvait pas le moindre sentiment à mon encontre ! Je n’étais qu’une cible facile pour lui… un trophée ajouté à sa longue liste de victimes ! Je n’étais rien pour lui… d’ailleurs je n’étais plus rien pour personne !

« Personne ne t’aime, petite idiote ! Tu ne manqueras à personne si tu venais à disparaître ! »

Il avait raison ! D’une manière ou d’une autre je me retrouvais maintenant esseulée et sans aucun appui. Cependant, c’est ce que je désirais ! Je n’avais rien dit à Sherlock concernant cette affaire lorsque j’avais claqué pour la dernière fois la porte du 221 Baker Street. Je n’avais pas même prévenu Balthazar qui pourtant avait été la personne qui m’avait sauvé la vie ! Quant à Hayden, le troisième homme impliqué dans le règlement de compte, il avait tout simplement fui la ville après avoir assassiné le responsable de mon agression !

Oui j’étais toute seule dans ce réglement de compte de ce soir… mais ce qu’il ne serait jamais en mesure de comprendre c’est que cette solitude je l’avais souhaitée ! Mes proches avaient suffisamment été impliqués jusqu’à présent pour que je ne les importune pas avec mes histoires… leur présence n’aurait fait que me dissuader d’aller au bout de mon entreprise.

C’était donc seule que je m’étais rendue dans un boui-boui malfamé du coin où, selon mes informations, il avait l’habitude de traîner ! Je ne l’y trouvais pas mal un homme finit par me parler du chemin qu’il avait l’habitude d’emprunter pour rentrer « chez lui ». Il y vivrait avec sa femme et ses enfants prétendait-il. Bien sûr, ce n’était qu’un mensonge de plus. Edgar Sullivan alias Patrick Munroe était incapable d’aimer qui se que soit… il n’appréciait que sa propre compagnie ou celle d’êtres aussi vile que lui !

Faisant le chemin en sens inverse, j’avais fini par le retrouver. Ressentant une haine féroce naître au fond de mon estomac, j’avais sorti de ma poche le couteau qu’Hayden m’avait laissé en présent avant de disparaître, peut-être à jamais, de ma vie.

« Salut chéri ! Je t’ai manqué ? », avais-je lancer sur un ton sombre à glacer le sang

Il se tourna alors vers moi dans un sursaut. Les yeux grandement écarquillés, son teint devint aussi livide que s’il s’était trouvé en présence d’un fantôme.

« Ce n’est pas possible ! Co… comment as-tu fait pour survivre ? »

Je laissais alors un rictus mauvais apparaître sur mes lèvres. Bien évidemment, pour un tueur à gage aussi brillant et doué que lui, l’idée même que son contrat ait pu lui échapper devait lui sembler totalement aberrant. Je ne pris alors pas la peine de le lui expliquer, je ne désirais pas impliquer d’avantage ce pauvre Hayden qui portait déjà un poids si lourd sur ses épaules. Car c’était grâce à lui que les infirmières avaient pu échanger ma perfusion à la dernière minute… l’empêchant de m’empoisonner. Si mon ami n’était pas intervenu à cet instant je ne serais plus de ce monde !

« Tu sais pourquoi je suis là, n’est-ce pas ? »

« Tu es venue te faire justice toute seule, c’est ça ? Remarque, vu comment ça s’est terminé la première fois, je ne t’en blâmerais pas ! En fait comment va ce très cher Hayden, toujours en cavale ? »


La simple prononciation du nom de mon ami me mit dans une rage folle ! Furieuse, je le saisis par sa veste et le plaquait contre le mur. Bien sûr, il ne prit pas ma menace au sérieux, cela le fit même plutôt rire !

« Wouah mais c’est qu’elle se serait faite greffée des griffes, la souris ? Allez va-t’en maintenant tu n’es pas de taille à m’affronter ! Je sais très bien que tu es totalement inoffen… »

Il n’avait pas même eu le temps de finir sa phrase que j’avais planté la lame de mon couteau dans son abdomen. Cela n’avait pas pour but de le tuer. Non… ce serait trop facile ! Cet homme méritait de souffrir bien plus que cela ! Je n’allais tout de même pas lui faire l’honneur d’une simple plantade.

« Ca c’était de la part d’Hayden, espèce d’enfoiré ! », sifflais-je entre mes dents « Et maintenant ça te dit de danser, mon chéri ? »

D’une simple rotation, je l’envoyais valser de l’autre côté du mur. C’est incroyable ce qu’une poussée d’adrénaline est capable de vous faire accomplir et elle n’en était qu’à ses balbutiements. Je me précipitais alors vers lui la rage au ventre. Aveuglée par la colère, je ne me rendis pas immédiatement compte qu’il tenait dans sa main un morceau de verre aiguisé qu’il me planta dans la joue. Dans un hurlement je reculais d’un mouvement brusque et ce fut à son tour de me rendre la monnaie de ma pièce. Une bagarre s’en suivit alors… les coups pleuvant sans discontinués de part et d’autre du ring. Il me fallut un instant d’inattention de ma part pour enfin pouvoir prendre le dessus.

Me tenant accroupie sur lui, je lui balançais des insultes à tout va tandis que je le frappais sans discontinuer jusqu’à ce sa peau prenne une couleur bleutée.

« Je vais te faire payer pour tous mes espoirs et mes rêves que tu m’as volés, sale monstre ! »

Puis estimant qu’il avait reçu la correction de sa vie, je sortis enfin mon couteau que je glissais sous sa gorge.

« Je dois bien admettre que c’était du grand art, ma mignonne »
me glissa-t-il dans un sourire « Et maintenant finissons-en une bonne fois pour toute. Allez vas-y tue-moi ! »

« Tu crois que je n’aurais pas le courage de le faire, c’est ça ? »

« Oooh je n’ai jamais dit que tu ne pourrais pas… mais es-tu vraiment prête à franchir ce cap ? Tuer quelqu’un ce n’est pas rien. Toi qui voulais bêtement être une lumière dans ce monde, comment pourrais-tu justifier ton acte devant ta fille, devant les rares amis qu’ils te restent… et particulièrement devant Lui ? »

A ses mots je sentis mon emprise se relâcher sur mon couteau. Je ne relâchais pas mon emprise sur ce dernier, bien au contraire ! Après tout, il était inconcevable pour moi qu’il parvienne à m’échapper ! Mais il venait de toucher un point sensible et je sentis mon esprit s’embrouiller.

« C'est ce que tu fais avec les gens : tu leur donnes la force de continuer à avancer."


Tais toi… je t’en supplie tais-toi…

Je ne pouvais pas reculer, pas maintenant ! Je ne voulais plus être la souris stupide et naïve que j’avais toujours été. Cela ne m’avait jamais servi à rien… parce que c'est ainsi que le monde est fait ! Soit vous vous faites écraser par des personnes malveillantes, soit vous vous mettez à leur niveau !

« C’est pas toi qui disais il y a quelques mois que je n’avais personne dans ma vie qui se souciait un tant soit peu de moi ? »

Pourtant ça n’était pas vrai… ils avaient été plusieurs à se mobiliser pour moi quand Jasper m’avait expédié à l’hôpital ! Et même si ma confiance aveugle en Sherlock s’était prise une sacrée baffe… je ne pouvais pas oublier que c’était lui qui avait confronté Jasper ni même le sacrifice immense qu’Hayden avait fait pour moi… ni même la lueur si touchante d’inquiétude passée dans les yeux de Balthazar…

« Tu es… tu es ma lumière dans les ténèbres ! »

Est-ce que je voulais vraiment que tout se brise ? Que la souris qu’ils avaient connue et tant apprécié dans le passé disparaisse sous le coup d’une mauvaise action ? D’une faute irréparable ?

« Fous le camp d’ici… », déclarais-je d’une voix sombre. « Je ne te tuerais pas… pas cette fois-ci en tout cas ! Mais soit conscient d’une chose… nous possédons assez d’informations sur toi pour te placer sous le verrou et te faire passer le restant de tes jours en prison ! Si tu as le malheur de me dénoncer ou même de revenir t’en prendre à moi, ta vie sera finie ! Est-ce que c’est clair ? »

Il approuva alors d’un hochement de tête, et je finis par me relever. Je savais qu’il ne prendrait aucun risque à présent… mais j’avais tout de même la boule au ventre à l’idée de le voir partir ainsi ! C’est pourquoi avant de lui tourner le dos je l’interpellais une nouvelle fois.

« Eh Edgar… »

Me précipitant vers lui, je lui offrir un coup de couteau en pleine joue qui le défigurerais éternellement. Un petit clin d’œil adressé à la police si jamais elle avait besoin d’un signe distinctif pour retrouver ce tueur à gage.

Après cela, j’avais perdu toute mon assurance dès l’instant qui suivit ! Elle avait si misérable, la petite souris, pleurant à chaudes larmes dans les toilettes publiques déserte à la propreté douteuse. Tentant vainement de nettoyer mes vêtements salis avec le peu de savon que j’avais, j’essayais de réaliser ce que j’avais commis ou plutôt ce que j’avais été à deux doigts de commettre. Je n’aurais pas regretté de recueillir les derniers soupirs de ce salopards… mais cela remettait totalement en question ma manière de vivre et de voir les choses. Était-ce le temps que j’avais passé à Baker Street qui m’avait rendue aussi insensible à toute forme de violence ? Est-ce que ma lumière si précieuse avait à présent disparu en moi ? Est-ce que la petite souris était morte des suites de mon agression ?

Regardant un instant mon téléphone portable, je repensais à la raison qui m’avait poussée à renoncer à commettre ce crime. Avais-je eu raison de faire ça ou ne faisais-je que me bercer d’illusions, encore et toujours ? Il fallait que j’en aie le cœur net ! Saisissant l’appareil, je composais un SMS en vitesse. Bien que les mots sonnaient justes dans ma tête, je l’avais écrit si rapidement que j’ignorais si ces derniers avaient du sens.

« Tu as encore de la place demain pour un rendze-vous coiffure ? Porpose-moi n’importe quelle heure, je suis libre totue la journée ! A+ »

Bien sûr, je ne m’étais pas rendue compte qu’envoyer un message pareil à 3 heures du matin n’avait aucun sens ! Pas plus que le fait que les mots de ce message étaient les premiers que je lui adressais depuis ma sortie de l’hôpital. Pourquoi m’en inquiéterais-je finalement ? Il finirait par être oublié… comme l’avait été mon invitation de Noël ! Peu importe en fait… cela ne ferait que me conforter dans mes certitudes qu’il était idiot que je manque d’achever Edgar pour si peu !

Finissant par m’essuyer les mains, je me regardais une dernière fois dans le miroir et me mit en chemin. C’est que la route était longue jusqu’à Storybrooke.

acidbrain
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