Axel savait exactement où allait. Il savait exactement quels couloirs prendre … Il savait exactement quels escaliers prendre… Ce n’était pas qu’il avait peur de l’ascenseur mais il n’avait pas envie de se retrouver enferment dans un mètre carré qui se déplace tout seul… Il préférait largement les escaliers … qui était bien plus … palpable …

Mais donc, il savait où il allait. Il savait commet y allait… Et il savait même pourquoi … Les cas où Olaf savait tout était si rare qu’il se devait de se le dire à lui même. Pour une fois… Il comprenait tout et savait tout… puisqu’il était le seul dans son esprit et qu’il ne l’avait dit à personne.

Axel allait vers la cafétéria d’un des étages de l’hopital… Et il savait qui serait en train de manger à cette heure là… Il regarda sa montre. Bon plus ou moins cette heure là. Jasmine et lui se connaissaient depuis avant le levé de la malédiction. Ils se connaissaient car elle fut, et était encore d’ailleurs, la jeune femme qui le soigne quand il se faisait des bobos…

Et on parlait d’Axel, il se faisait toujours des bobos … que cela soit parce qu’il ne regarde pas où il va ou parce qu’on veut le voir tomber, il s’écorchait toujours … Jasmine avait été la seule à tenir bon et a accepté de continuer à le soigner sans croire qu’il le faisait « exprès » …

Qui ferait donc exprès de se faire mal ? La souffrance était quelque chose qu’Olaf n’appréciait pas … C’était douloureux de souffrir … Il fallait le dire, parce que certaines personnes pensaient que l’on pouvait se faire du mal pour se faire du bien … Olaf n’avait toujours pas compris ce principe … Il y avait beaucoup de principe humain qu’il ne comprenait pas…

Mais bref, il était avec Jasmine. Et Jasmine lui avait déjà expliqué beaucoup de chose sur l’être humain que notre petit bonhomme de neige n’avait toujours pas ingéré… Par exemple comment on faisait un bébé … et pourquoi certains bébés n’étaient pas « désiré ». Axel était un être doux et gentil, mais il était aussi très têtu… et quand il refusait de voir la réalité en face, il le faisait avec toute son âme …

Et le mal, la douleur, la souffrance, la peine, la colère, la haine et tous les autres synonymes de sentiment mauvais … Il les ignorer. Il se voilait la face, ça aussi il le savait … mais il ne pouvait se décider à laisser le monde réel entrait dans sa tête. La souffrance très peu pour lui …

Mais c’était exactement pour ça qu’il était venu voir Jasmine aujourd’hui ! Il ne lui avait jamais dit qui il était -comme pour tout le monde, il ne se vantait pas trop d’être qu’un bonhomme de neige- mais il lui avait raconté qu’il y avait deux filles de son monde qu’il aimerait bien retrouvées … et câlinées. Bien sur, il savait où elles étaient … mais il n’avait pas encore eu le courage d’aller leur parler ..

Fin ça c’était vrai jusqu’à il y a deux jours … Jours où notre petit Olaf a enfin réussi à dire la vérité à Anna … et il avait même eu le droit à son câlin !!!! Parlons câlin, dès qu’Olaf vit Jasmine passait le pas de la cafétéria, il se leva et lui sauta littéralement dessus pour lui faire un câlin.

C’était toujours un câlin d’amitié. Il n’y avait aucune arrière pensé dans ce geste de la part d’Olaf… depuis le temps, Olaf pensait que Jasmine l’avait compris.

- Jasmiiiiiiine ! Faut que je te parle, faut que je te parle…je peux te parler ? Tu es pas trop occupé ? Faut que je te parle d’un truc trooooooop bien qui m’arrive et je suis trop heureux alors il faut que je te parle sinon ça va faire brouuuuuuc dans mon ventre …

Il fit le geste de quelque chose qui se mélange dans son ventre puis qui explose

- et puis Boum. Explosion de bonheur, plus d’Axel pour faire de câlin parce qu’il sera disparu dans une tempête de joie !!!

Il se calma deux secondes en se reculant de la jeune femme.

- Je peux te parler alors ?

Et il lui fit ce sourire…Vous savez le sourire qui veut dire « Je suis l’être le plus adorable de la planète terre » … Bon c’était ce qu’il était même s’il agaçait plus de monde que nécessaire … mais il avait besoin de lui partageait sa joie avant qu’elle ne finisse par s’évaporer en sortant par ses oreilles. Oui c’était impossible, mais cette comparaison faisait rire Olaf.

Jasmine connaissait pas cœur l’hôpital, chaque recoin, chaque sale, et même si, des personnes pouvaient dire que les hôpitaux faisaient peur, elle adorait cet endroit. Il respirait d’une certaine façon la joie de vivre. C’était étrange de dire cela, mais, rien que d’entendre un rire d’un enfant, faisait sourire les personnes qui se trouvaient autour. Le cœur de cet hôpital ne pouvait être que la salle de naissance, là où le premier crie d’un nouveau né se faisait entendre. Bien sûr, tout n’était pas toujours rose, il avait des journée bien plus dure. Où la seule chose que la jeune femme voulait, c’était rentré chez elle. Voir des enfants souffrir, ou encore, perdre un enfant n’était rien de facile. Mais devoir annoncer une mauvaise nouvelle et voir la détresse, la peur des parents dans leurs yeux étaient encore plus dure.

Mais Jasmine aimait son travail, cela la faisait sortir de son petit monde, et c’était grâce à ça, et à Aladdin qu’elle avait put voir le vrai monde. Apprendre pour devenir médecin n’avait pas vraiment était dure pour elle. Elle l’avait fait rapidement et avec plaisir, comme si, il était normal d’apprendre comment opérer des enfants. Mais maintenant, elle pouvait sauver des enfants, et rien que pour cela, elle ne regrettait absolument pas son choix.

Regardant sa montre, la brunette eue un petit sourire sur ces lèvres, il était tant pour elle d’aller manger un petit bout. Elle était tellement partie vite ce matin qu’elle n’avait pas eu le temps de déjeuner. Et son ventre crié famine à présent. Son bipeur dans sa poche, elle appuya sur une des touches de l’ascenseur pour le faire venir jusqu’à elle. Elle avait hâte de ce posé sur une chaise rien que pour reposer ses pieds douloureux. C’était sans doute un des seuls problèmes à rester debout une bonne partie de la journée.

Rentrant dans la cabine étroite et disant bonjour au quelques personnes déjà présente, elle appuya sur le bouton, avant de poser sa tête contre une des parois métallique froide. Elle ferma les yeux, elle espérait de pas loupé son arrêt, sinon, elle serait bonne à refaire un petit tour de manège. Mais, quand les portes s’ouvrit sur son étage, elle ouvrit rapidement les yeux, elle avait senti la bonne odeur de cuisson lui caresser les narines. Elle ne mit pas longtemps avant de sortir et se diriger vers la cafétéria.

Mais, elle n’aurait jamais pensé qu'Olaf serait là, devant elle. Enfin plutôt en train de lui faire un câlin. Un léger rire s’échappa d’entre ses lèvres alors qu’elle enlaçait à son tour le jeune homme. Olaf était une boule de joie, et dans les moments les plus dures, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui pour lui redonner le sourire. Se reculant un peu, elle n’avait pas eu le temps de dire bonjour, qu’il était déjà en train de parler. Sacré Olaf, il ne changera sans doute jamais. Et dans le fond, c’était tant mieux. Jasmine voulait le garder comme ça. Elle essaya d’écouter tout ce qu’il avait à lui dire, et un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres.

“Axel respire. Alors, bien sûr que tu peux me parler, je ne suis pas occupé, je suis en pause déjeuner. Alors, je vais déjà aller cherché de quoi manger, tu restes ici, je n'en ai pas pour longtemps, puis, on pourra parler.”

Déposant un léger baiser sur la joue d’Olaf, la brunette se dirigea vers le buffet, prenant à manger pour elle, mais aussi pour son ami, elle paya avant de revenir devant lui. Elle savait qu’il pouvait être très gourmand, elle lui avait pris un bon dessert, elle savait qu’il allait adorer. S’installant sur une des chaises, elle posa la pâtisserie devant le jeune homme avant de lui tendre une cuillère. Elle attrapa sa fourchette avant de la planter rapidement dans sa salade et de l’apporter à sa bouche. Elle ferma les yeux, savourant ce petit délice avant de regarder son invité.

“Donc, tu voulais me parler de ?”

Jasmine pensait avoir sa petite idée, autant de bonheur ne pouvait concerner qu’une personne ou encore un moyen de joie intense. Elle avait hâte d’en savoir un peu plus et surtout, de pouvoir aider son ami. Parce que si il était venu ici, c’était avant tout pour avoir des conseils, ou peut être pas. Mais, la jeune femme était toujours prête à venir en aide aux personnes qui comptaient pour elle. Que cela soit en pleine journée, ou encore en pleine nuit. Elle se fichait bien de cela. Continuant de manger, elle attendait que le brun commence, et elle savait qu’elle ne l’arrêterait pas. Une fois qu’il était partie, on ne pouvait plus l’arrêter. Elle trouvait cela toujours marrant.

Axel était si heureux qu’il avait vraiment l’impression qu’il allait exploser sous peu … peut être devrait il demander à Dame Régina ou Dame Eris … ou même aux sœurs Hainn et Huin si l’on pouvait vraiment mourir de bonheur … parce que c’était vraiment l’impression qu’il avait … de pouvoir là, tout de suite, dans la seconde, respirer une bouffée d’air de joie en trop et de juste disparaitre…

Olaf connaissait la mort de nom… Il n’avait jamais rencontré personne de mort … Oh il avait déjà eu des gens qui étaient « morts » mais pour Olaf la mort c’était un peu comme ce qu’il racontait… une disparition, un peu comme dans les dessins animés. Ce n’était pas si triste… Il ne réalisait pas encore, et on espère tout que jamais il ne saura ce qu’est la mort. La vraie.

Il savait cependant que la jeune femme qu’il appréciait beaucoup fréquenter la mort autant que la vie dans ce batiment si peu coloré sauf chez les enfants… et Olaf voulait lui apporter autant de réconfort qu’il pouvait… même s’il n’était pas le genre d’amis à savoir trouver les mots …

Mais ce n’était pas l’important pour le moment … l’important était de pouvoir condensé sa joie intérieur, et la partager à tout le monde avant qu’il ne le puisse plus. Il lui demanda de respirer … peut être était ce la raison pour laquelle il avait un peu le tournis… il parlait trop et trop vite et il finissait par manquer d’air ? Il écouta la jeune femme et s’assit sur la chaise en attendant qu’elle revienne… Ses pieds faisaient du tam-tam sur le sol d’une manière frénétique, embêtant certainement toutes les personnes qui étaient aux alentours …

Sauf que personne ne pouvait rien dire à Axel… son sourire de l’homme le plus heureux de la Terre était collé à son visage. Il attendait simplement en regardant Jasmine. Il patientait parce qu’elle lui avait demandé, même si son envie était de faire des bisous et des câlins à toutes les personnes se trouvant à porter de ses bras. « Respire » lui as t elle dit … alors il faisait en sorte de respirer … même si sa respiration avait plutôt pris le rythme de ses battements de pieds que l’inverse….

Quand elle revient et lui proposa le dessert … Olaf devait avouer avoir mal réagit, parce qu’il le regardait à peine alors qu’il se penchait sur la table pour parler à la jeune femme … « sans crier » … ou en tout cas il le croyait.

- Je lui ai parlé !! Je lui ai parlé !! Et pas juste « quels goûts pour votre glace ? » Non non une vraie discussion de grands … et j’ai même réussi à lui dire, j’ai réussi à lui dire que je l’aimais encore et que j’étais désolée, j’ai réussi à tout lui dire !! Ou en tout cas tout ce que j’ai réussi à dire ce que je pensais à ce moment là, parce que je dois avoué que j’ai beaucoup parlé… tellement beaucoup parlé que je pense que je n’ai pas tout dit, mais j’ai oublié ce que j’ai dit ….

D’un coup le visage d’Olaf fini comme la peinture très connu du « hurleur »… l’homme qui hurle à la lune … les deux mains plaquaient contre ses joues, les lèvres formant un O et ses yeux écarquillés … est ce qu’il lui avait vraiment tout dit ??? Il ne savait plus …

- Jasmine je ne sais plus !!!!

Et sans crier gare, il finit dans les bras de la jeune femme pour lui faire un câlin… pour le moment, cette discussion devait être étrange pour la jeune femme… oh elle savait que le jeune homme avait une femme qu’il aimait, mais pas en amour, plus comme une amitié profonde et puissante… et qu’il ne lui avait rien dit. Jasmine ignorait qu’Axel était Olaf… Il comptait lui dire aussi, puisque la personne a qui il devait le cacher et maintenant au courant… mais il n’y pensait plus … tout simplement parce qu’il était en train de stresser. Il posait sa tête sur les jambes de la jeune femme en entourant son bassin… la laissant ainsi manger alors qu’elle avait un pot de colle à ses côtés… Alors qu’il était en train de répéter qu’il ne savait plus, il remonta les yeux sur Olaf.

- Jasmine … tu as déjà deviné qui j’étais ?

Il se le demandait d’un coup. Il se demandait si la jeune femme savait, ou se doutait, ou pensait savoir, bref tous les synonymes possibles. Il resta cependant dans sa position pas forcément correcte pour ses lombaires, mais tant pis … Olaf lui savait juste que Jasmine était Jasmine… il n’avait jamais écouté les comptes comme celui d’Aladdin, ou de la petite sirène, ou bref les autres contes … Il rajouta ensuite un petit...

- Et merci pour le dessert je compte tout le manger dès que j'arrive à calmer ma tornade intérieure...

Sinon la nourriture risquerait de ne pas très bien passé ... déjà qu'elle ne passait pas déjà super bien avec lui... il mangeait peu, mais bon. Comme le dessert qui sentait bon, mais son estomac, comme sa tête étaient un peu trop en vrac pour avaler quoi que ce soit...