« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
When people fear you, I mean really fear you, it is the most intoxicating sensation a man can possess.
Alors que le voile noir du ciel se coloriait du rouge des incendies qui l'entouraient, sa silhouette lente et menaçante s'avançait dans les rues dévastées de ruines et de cris terrifiés. Tout autour de lui, la mort se répandait sous la musique d'une flûte, tandis que des milliers de rats, qui répandaient une peste sans précédent, dévoraient les plus robustes qui n'avaient succombé ni au feu, ni au mal noir. Une jeune fille, qui venait de voir sa mère tomber de la maladie, et son père tué par quelques charpentes enflammées, courait dans les rues dans l'espoir vain de trouver la sortie d'un tel cauchemar. Elle tomba à ses pieds, et leva la tête en hurlant quelques supplications, de l'aide voulait-elle. Il ne lui répondit jamais, baissant simplement son regard alors qu'il s'était arrêté un instant, avant de reprendre sa route lorsque les rats maudits vinrent dévorer ses chaires.
Storybrooke | Hiver 2018 - 2019
Theseus ouvrit les yeux brusquement, haletant, dérangé quelques instants par une chaleur qui n'avait pas sa place dans l'hiver actuel. Dès qu'il s'endormait durant la saison blanche, des images horribles telles que celles-ci hantaient son esprit, pour encourager les ténèbres à revenir, renforcées par les températures froides. Depuis quelques mois cependant, il avait reçu l'aide de quelques mages qui lui avaient donné cette amulette qui brillait sous son haut, autour de son cou, qui contenait tout ce qu'il pouvait y avoir de maléfique dans son sang contre son gré. Ce n'était pas facile, cependant. Épuisant, d'abord, et il y avait toujours quelques légers et petits vices qui parvenaient à s'échapper de la barrière pour venir tenter la conscience du sorcier.
Combattre sa vraie nature était compliqué... l'assumer l'était encore plus. Mais Merlin avait foi en la magie qu'il utilisait. Il n'était plus un joueur de flûte. Il était un protecteur. Tant de paroles qui se répétaient dans ses pensées désordonnées et douloureuses chaque année à la même période, surtout alors qu'il tentait de ne plus fuir la ville pour l'hiver.
D'un tour de main, une tasse joviale s'approcha de sa main, rapidement contentée par la cafetière qui la remplit. Les volets laissèrent entrer la lumière du jour et tout l'intérieur de sa maison s'illumina. Habillé, il sortit, boisson à la main, traversa son jardin recouvert de son manteau blanc, en saluant les quelques formes de vies toujours présentes qui venaient lui dire bonjour, comme ce chien des rues devenu un bon ami au fil des années, ou la chouette qui allaient partout avec lui. Merlin finit alors par atteindre sa boutique, et la réveilla de la même façon. Les quelques encens parfumèrent l'endroit, les livres d'études s'ouvraient sur son bureau, et les fleurs préservées par le mage se dévoilaient.
Mais ce ne fut qu'une question de seconde avant qu'elles ne se cachent de nouveau, et que la nature autour de lui se mit à frémir d'une inquiétude certaine, qui n'avait rien d'un frisson hivernal. Sur la défensive, Theseus scruta sa boutique, les sourcils froncés, avant de s'approcher de la fenêtre et d'observer les alentours. Les rues de Storybrooke s'activaient à leurs rythmes, le ciel de même... tout aurait pu être normal, si cette aura ne persistait pas.
Morgane... murmura-t-il tout doucement, assez pour faire s'envoler la chouette qui préféra reprendre son sommeil diurne au sommet d'un arbre plus loin.
Il s'approcha de la porte d'entrée, à laquelle le panneau "OUVERT" s'était affiché de lui même quand Merlin avait éveillé l'endroit. Il la retourna cependant, et ouvrit la porte, tournant la tête des deux côtés, et la voir juste là, arrivant vers lui. De toutes les saisons où nous aurions pu nous revoir après tout ce temps, il a fallut que tu choisisses l'hiver pour te contenter du plaisir que cela te fera, de l'observer dévorer ma conscience.
Il recula, mais ne la quitta pas des yeux. Merlin ne voulait pas l'affronter. Le temps des guerres était révolu, du moins, l'espérait-il depuis le lever de la malédiction. Et puis, utiliser sa magie, même avec l'amulette, était encore dangereux. Alors si les intentions d'Eris étaient hostiles, Theseus ne désirait pas prendre ces risques au milieu de la ville. A contre coeur, il s'écarta de l'entrée, pour la laisser passer sans faire de vague face aux passants qui quittaient leurs domiciles pour commencer leurs journées.
Le mage s'empressa de fermer la porte derrière lui, et la regarder d'un air grave. J'ai appris à lutter contre l'hiver. Mon esprit a fini de se faire torturer chaque année.
Mais alors, comme pour le rappeler à l'ordre, comme si la noirceur bloquée de son âme luttait encore, Theseus fut prit d'un mal de tête soudain, d'un vertige qui le fit trébucher en avant dans un râle de douleur. Des vertiges qui arrivaient encore souvent, la pointe de danger dans l'espoir que représentait l'amulette. Mais d'habitude, il n'avait pas de témoin. C'est pourquoi d'habitude, lorsqu'il tombait, c'était par terre... et non sur Eris, les mains en avant fermement posées contre sa poitrine.
Merlin recula immédiatement, mais tituba d'abord avant de pouvoir se relever. Il venait de lui montrer que sa lutte était encore loin d'être remportée. Que veux-tu ? Dit-il entre deux souffles, en la regardant enfin dans les yeux.
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“ C'est très joli comme pendentif. Oops. Faudrait pas le casser vieille branche. ”
Eris ouvrit les yeux à son tour. Tournée vers la grande baie vitrée de son lit immense, elle s’était isolé à l’extrémité de ce dernier. Pourquoi ? Fronçant légèrement les sourcils, ce n’est que la chaleur corporelle allongée à côté d’elle qui la sortie de sa torpeur. Elle savait, désormais, pourquoi elle était au bord du lit. Normalement, elle dormait au milieu. Sortant de ce dernier d’un air énergique, le corps entièrement nue, elle se vêtit rapidement d’une nuisette. Fixant d’un simple coup d’oeil l’extérieur, un léger sourire passa sur son visage. Elle adorait l’hiver. C’était le début du renouveau. Le long sommeil de la Nature. Combien de minutes resta-t-elle à regarder l’extérieur, elle n’en sut rien. L’autre jeune femme, blonde et plus jeune qu’elle de quelques années, s’étira dans son lit. Sentant son regard sur elle, Eris savait qu’elle devait l’observer avec envie. « Tu devrais partir. »
C’était froid, glacial. Et terriblement moins mielleux qu’hier. La veille, elle était sorti, pour ramener une proie facile dans ses filets, afin d’assouvir ses besoins. Elle avait utilisé ses charmes et son visage si innocent, pour l’attirer dans ses filets. Maintenant qu’elle avait eu ce qu’elle voulait, sa présence n’avait plus d’utilité ici. La jeune femme d’ailleurs ouvrit de grands yeux surpris. Choquée, et énervée, elle rassembla ses affaires et se rhabilla rapidement. Sortant comme une furie, elle déclara d’une voie légèrement brisée par la rage : « J’aurai du m’en douter ! T’avais l’air trop mignonne pour que ce soit réel hier soir ! »
Fixant toujours l’extérieur, Eris ne répondit pas. Restant à observer l’hiver, elle leva simplement la main pour lui faire au-revoir d’un vague signe de main nonchalant. Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. Au moment même où la blonde claqua la porte derrière elle, Eris se sentit soulagée. Elle était bien comme cela, et surtout libre : seule. Inspirant légèrement, elle estima qu’il était temps de rendre visite à une vieil ami.
Plus tard.
Traversant les ruelles de Storybrooke, sa silhouette fine et gracieuse se dessina parmi le froid et les flocons. Marchant d’une démarche précieuse et élégante, son grand manteau en daim noire sur les épaules, et sa capuche devant les yeux, beaucoup de personnes fuirent son regard. Oh, très peu de personnes ici savait qu’elle était Maléfique, ou même la Fée Morgane. Cependant, le malaise qu’elle pouvait dégagée sur son passage quand elle le désirait était palpable. Un sourire mauvais se dessina d’ailleurs sur ses lèvres. Elle était contente. C’était sa petite victoire à elle. Tournant à gauche, elle arriva enfin devant la boutique de Thesus. Ricanant sous sa capuche de manière dédaigneuse, elle ne manqua pas d’adresser à la demeure un regard désabusé et supérieur. Restant sur le palier, elle l’écouta parler de l’hiver avec nostalgie et mélancolie. Lui adressant un sourire, sincère, mauvais mais quand même plein de charme, elle lui répondit : « Oh, tu devines bien Merlin. J’adore te voir l’hiver. Tes yeux sombres, ton teint blafard, ton regard paniqué par moments pour ce que tu pourrais devenir. Je dois dire que ça me manquait. Mais je ne venais pas pour ça. Je venais… Simplement boire le thé, pour réchauffer nos coeurs. A moins que ne veuilles pas me faire rentrer ? »
Elle avait penché la tête, avec un petit regard naïf et attristé de petite fille. Elle adorait jouer ce rôle, et son physique s’y prêtait parfaitement. Finalement elle redressa la tête, et posa une main sur sa poitrine d’un air un peu aguicheur. Posant son doigt sur son pectoral droit, elle descendit vers l’amulette, sans la toucher, son doigt à quelques millimètres seulement de cette dernière. L’espace d’un instant, ses yeux devinrent jaune et un léger sourire passa sur ses lèvres. Finalement, ses iris redevinrent marron, et l’air environnant sembla tout de suite moins pesant. « Il n’y a jamais eu de guerre entre nous très cher. Enfin, s’il y en a eu une, c’est toi qui la voulu non ? C’est de la belle Magie. »
Enlevant sa main, elle plaça ses mains sur les hanches d’un air calme et posé. Son regard se fit cependant un peu plus pressant. « Mais nous pourrions en discuter à l’intérieur non ? De peur que des oreilles indiscrètes ne viennent à entendre nos propos. Les Corbeaux ne sont plus aussi fidèle qu’avant mon cher. Et c’est bien triste. »
Et, sans lui demander son avis, le nez un peu l’air avec une stature légèrement impérial, elle ouvrit elle même la porte. Posant son manteau sur le porte-manteau, elle déclara d’un ton un peu impatient. « Et alors ? Ce Thé ne va pas s’infuser tout seul vieux flûtiste. »
Les mains sur les hanches, elle lui adressa un faux regard plein de reproche, comme une nouvelle adulte qui veut en découdre avec le monde.
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Alors que Theseus l'avait laissé passé, le sorcier restait immobile sans jamais la lâcher du regard, faisant attention au moindre de ses pas, au moindre de ses regards, et au moindre de ses gestes, le tout avec des yeux méfiants qui appréhendaient beaucoup la raison de sa visite. Sa visite qui tombait à une période compliquée pour lui, évidemment sciemment choisie par la sorcière.
Oh, commença-t-il lorsqu'il fut enfin décidé à parler et lui répondre. Le corbeau ne répond plus à l'appel du dragon ?
Il fit quelques pas en direction de sa fenêtre. Ils étaient d'accord sur le point de la discrétion. Theseus l'hiver avait toutes les raisons du monde pour se faire petit aux yeux de la ville. Alors, d'un geste du doigt, il s'assura que tout soit verrouillé, mais retint le volet de la fenêtre de sa petite cuisine qui resta ouvert, avant de faire grandir une branche de thé qui vint se poser dans sa main. En arrachant quelques feuilles avant de congédier l'arbre, il n'oublia pas de tourner la tête vers Eris, n'aimant pas l'idée de la perdre de vue trop longtemps.
Je n'ai jamais voulu de guerre entre nous, revint-il sur ses propos. Simplement, je n'ai jamais approuvé ta magie, et tu le sais. Au moins la sienne, aussi sombre soit-elle, Merlin avait toujours vécu pour l'empêcher d'exister.
La gardant dans le coin de son champs de vision, il posa les feuilles de thé, ainsi que quelques fruits rouges, dans deux sachets, les plongeant dans de l'eau chaude, laissant infuser pour un instant. Tu comprendras bien que ma surprise de te voir "prendre le thé" est légitime. Ça n'est pas dans nos habitudes de "prendre le thé", très chère.
Mais alors pourquoi diable lui préparait-il un thé, aux fruits rouges de surcroît, avec les feuilles et les baies de son propre jardin ? C'était ce qu'il y avait de mieux à faire, certainement. Pour le moment, il se contenta de terminer le thé, égouttant les sachets, et de lui tendre le mug qui lui était destiné.
Theseus fut obligé de hocher la tête pour indiquer au fauteuil qui avait reculé d'instinct au centre de la pièce qu'il pouvait s'avancer de nouveau et laisser Eris s'asseoir dessus. Les enchantements de sa maison n'étaient pas destinés à craindre la sorcière, même si on pourrait le soupçonner. Ils avaient simplement du mal lorsqu'ils sentaient les habitudes d'une magie obscure.
D'accord, Eris, fit-il sur un ton plus cordial. Il n'y a pas de guerre entre nous, et j'aime qu'il en soit ainsi. Il plissa les yeux. Alors qu'attends-tu, de cette entente qu'il y a entre nous ?
Il tapota de l'index le pendentif autour de son cou. Si on a pu m'offrir un pendentif qui calme les mauvais démons, il n'a pas à être unique, et peut calmer les tiens. Il marqua un temps de pause, avant de soupirer. Ce qui ne se produira jamais, puisque ça dénaturerait la personne que tu es.
Il se redressa sur son siège, la regardant directement dans les yeux avec une mine très sérieuse. Il n'est pas question d'étouffer la personnalité qui te définit. Je le refuserai. Mais rien ne change, je n'aime pas la magie que tu utilise.
Il but une gorgée, marquant une pause plus longue. Et l'intérêt étrange que tu peux porter à ce collier autour de mon cou n'est pas pour me rassurer non plus.
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Quand Thésus fit grandir l’arbre pour en saisir une feuille de thé, Eris ne put qu’admirer la magie de son ancien mentor. Suivant l’enchantement du début à la fin, un léger sourire en coin apparut. De la belle magie. Elle adorait ça, et son coeur fit un léger bond dans sa poitrine. C’était pour cela qu’elle avait appris de Merlin. Pour ces petites choses… Néanmoins, son sourire en coin disparu, quand il tourna à nouveau son regard vers elle de manière méfiante. Evidemment, il y avait de quoi se méfier d’elle, mais d’être observer, comme si elle allait se lever et briser le sceau qu’il avait autour du cou la rendait légèrement folle de rage intérieurement. D’ailleurs, s’il continuait, elle se demanda si elle ne devait pas le faire. « Tu n’as pas confiance en moi, c’est ça Merlin. »
Baissant les yeux, elle détourna le regard, alors que son thé était en train d’infuser. Certes, elle n’avait rien fait pour la regagner, mais ça lui faisait toujours un peu mal. Surtout qu’il était bien placé pour savoir que dans les mondes, rien n’était blanc ou noir. « Ma magie n’est pas si différente de la tienne. Disons que je suis allé, plus loin. Et ne me fais pas croire que tu as toujours été ce bon vieux sage paternaliste que les livres d’ici raconte. Pas à moi. »
Ricanant légèrement de manière sadique, elle porta le thé à ses lèvres. Foudroyant du regard l’horloge qui elle même l’observait de manière suspecte. Quand leurs regards se croisèrent, cette dernière détourna immédiatement le regard par peur et s’innamina. Qu’est ce qu’il y avait de mieux ? Inspirer la crainte, ou ne plus avoir la confiance de Merlin ? Levant les sourcils, pour se dire que finalement ce n’était pas si mal d’être redoutée, elle déposa la tasse gracieusement sur la table. Croisant ses jambes fines et élégantes, Eris fixa Thésus dans les yeux et déclara : « Une entente cordiale. Je n’en demande pas moins. Oh, garde tes jouets pour toi mon cher ami. Je n’ai pas besoin de ça pour contrôler mes démons. Quand on sait s’accepter, tout est beaucoup plus… Clair. »
Un léger sourire malsain passa sur les lèvres d’Eris. Oui, c’était une attaque gratuite envers Merlin. Elle savait qu’il ne voulait pas se laisser hâper par ses démons intérieures. Alors qu’ils étaient certainement bien plus fort que les siens. Un peu déçue, elle tourna sa tasse comme un angle droit et déclara d’une voix légèrement plus douce : « Mais c’est très gentil de te soucier de moi. A croire que tu m’apprécies encore un peu, même quand ton coeur est gelé par l’hiver. Et rassure toi, si je le fixe, c’est simplement parce qu’il me fascine. Je n’ai pas l’intention de le briser. Je te connais quand tu es sous l’emprise de l’hiver, je n’ai pas peur de ce que tu pourrais devenir… Toi en revanche... »
Avec un petit regard malicieux et un sourire légèrement espiègle, elle porta sa tasse de thé à ses lèvres et sourit légèrement. Elle adorait le taquiner. Même dans ce monde là, c’était fascinant comme ce personnage pouvait avoir autant d’influence encore sur elle. Finalement, une fois que le liquide lui réchauffa un peu le ventre et le coeur, elle poursuivit sur le ton de la conversation : « L’Enchantement a été brisé. Pendragon a visiblement réussi à se faire aimer de quelqu’un sous sa forme de Bête. Et Aurore est réveillée. Mais ça, depuis longtemps. Ca me contrarie légèrement. Je passe un temps fou à élaboré des stratégies pour établir des punitions pires que la mort, et elles échouent. Tu y crois ? A croire qu’effectivement, la Mort est la pire des punitions… C’est dommage. Je pensais sincèrement que ça serait plus difficile que cela. »
Elle avait dit ça sur le ton de la conversation, comme deux amis qui prennent le thé pour se remémorer de vieux souvenirs agréables. Finalement, elle porta un doigt à ses lèvres, ce qui lui donna l’air d’une enfant charmante et joyeuse qui réfléchissait, elle continua : « Ils vont nous redemander, tu sais Merlin. Pour le moment, nous leur sommes inutile, mais le jour viendra où ils feront à nouveau appel à nous pour leurs services. C’est ça la raison de ma venue. J’aurai voulu connaître ta position. Seras-tu, une fois de plus, leur esclave ? Ou me rejoindras-tu dans la liberté ? »
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Theseus baissa les yeux vers sa main avec une petite once d'inquiétude. Il observa alors, sous sa peau et sur le chemin de ses veines, quelques tracés noirs qu'il était le seul à pouvoir regarder s'il le souhaitait. Merlin était peut-être un vieux et grand sorcier, qui avait guidé et enseigné de nombreux élèves, en magie ou en histoire, incluant parmi ses apprentis le grand Adam, et pourtant... et pourtant, dès qu'il parlait de magie avec Eris, c'était elle qui remportait un point. Oui, il n'était pas honnête envers la propre nature de ses enchantements, mais il n'en avait pas le choix. Theseus n'avait absolument aucun souvenir de son enfance et donc de ce qui avait fait de sa magie quelque chose de si obscur, même s'il en faisait de la magie blanche. Eris, elle, avait le mérite d'être naturelle avec son identité et ses capacités. Si seulement elle s'en prenait de meilleures décisions.
Il soupira, reportant son attention sur elle. Eris, bien sûr que je me soucis pour toi. Il était sincère. Il ne tournait pas le dos à quelqu'un. Qu'importe la personne. Et après tes pires sorcelleries, j'ai peut-être été le seul à t'apprécier encore malgré tout. C'est ce que tu as fais, et est toujours capable de faire, que je n'aime pas.
Et c'était certainement ce qu'il y avait de plus dur à faire entendre. Merlin n'était pas vraiment sûr que la sorcière en voulait de son affection. Il y avait de plus grandes probabilités que non, évidemment. Aussi nombreuses sont les années qu'il a passé à enseigner, même Merlin avait ses échecs. Beaucoup plus d'échecs qu'on ne pourrait lui croire, et tous pire qu'on ne pourrait le penser.
Un nouveau soupir, comme il en avait l'habitude avec elle, à croire que c'était une façon de communiquer rien qu'à eux deux. Il l'avait écouté avec attention et sérieux cependant. Le sujet qu'elle évoquait était le plus important qu'il y aurait à évoquer aujourd'hui. Theseus s'interrogeait et se préoccupait des projets d'Eris à cet égard.
Le temps que tu cherches à "punir" est du temps que tu perds, Eris. Je souhaiterais sincèrement que tu trouves, dans les échecs de tes ensorcellements, le signe de pouvoir faire mieux. Il croisa les bras. Par mieux, je veux dire bien, pas plus grand, rajouta-t-il en haussant les sourcils. Et si Aurore ne s'était jamais réveillée, qu'est-ce que ça t'aurait apporté ? Du bonheur ? Comment ?
Il ne s'égarait pas en perdant de vue le sujet principal. Au contraire, elle avait totalement raison d'être venue lui en parler. C'était crucial, et leur rapport à tous les deux face à la situation méritait une attention particulière. Theseus s'assurait simplement de ce qu'elle espérait de lui. De ce qu'elle avait décidé de faire.
Je ne suis pas leur esclave. J'ai décidé de leur offrir mon aide. Quand il la demande, ou pas. Il laissa un temps avant de reprendre. A quel prix est la liberté que tu évoque ? Est-ce que tu entends recommencer à nuire à ces nouveaux enjeux qui réveillent Adam et son royaume ? Tu sais, j'espère, que ça t'es inutile...
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Quand elle lui annonça qu’elle était peut être le seul à l’apprécier, elle se raidit légèrement sur sa chaise. Un peu raide, le visage droit, elle se contenta de le fixer sans ciller, avec une nouvelle énergie. C’était… « Très touchant, Merlin. »
Effectivement, ça l’était. Il avait été le seul à lui tendre la main le moment venu. Le seul à être à l’écoute. C’était peut être ce qui s’était le plus rapproché d’un ami. Pourtant, elle avait dit cela avec un certain cynisme. Ce n’était pas l’amitié qu’elle cherchait… Elle ne le méritait pas. Elle faisait toujours souffrir les autres de prêt ou de loin.
« Faire mieux ? Quand on arrive à créer un enchantement pire que la Mort, on la surpasse. Je n’y éprouve aucun plaisir, crois moi. C’est elle qui a commencé. Elle a essayé de bafouer mon honneur, et ce n’est pas quelque chose que je permets, en général à tout le monde. Etrangement, je suis heureux ici. Eris, l’horticultrice. Je ne provoque aucune peur, aucune crainte, aucune haine, sauf à ceux qui savent qui je suis. Et c’est très bien ainsi. N’oublie pas que je ne suis pas devenue comme cela de mon propre chef, Myrddin. Ils m’ont rendus ainsi, tu oublies ma véritable Nature. »
Sa dernière phrase avait été froide, glaciale. Un silence avait suivi. C’était la vérité. Au départ, elle avait une fée. Ce sont ses sœurs, et les gens du monde extérieur qui l’avaient rendu ainsi… Elle en était persuadée. Eris baissa sa main légèrement, enlevant son index accusateur envers Merlin. Elle avait utilisé son nom gaélique volontairement pour marquer la situation. Finalement, elle ferma les yeux et s’apaisa d’elle même, reprenant sur un ton beaucoup plus léger. Ce n’était pas lui le responsable. Mais cette manie de toujours vouloir mêler la sagesse partout, cela avait le don de l’agacer. Cependant, elle répondit d’une voix bien plus douce et posée : « Quand on offre ses services gratuitement, on est toujours un peu petit esclave des autres… Tu l’as été pour moi autrefois, mais paradoxalement, c’est peut être ce qui m’a toujours le plus servie dans la vie. »
Un sourire amusé et légèrement froid apparu sur ses lèvres. Elle se souvenait de comment Merlin lui avait enseigné la Magie, elle la Fée Parjure. C’était toujours un souvenir délicat mais délicieux. Il avait su être la lumière au fond du tunnel. C’était étrange,surtout quand on savait qu’il tirait majoritairement sa magie des ténèbres. « Je ne veux pas nuire à Pendragon. »
Elle ne l’appelait jamais par son prénom. Tout simplement parce que ce n’était pas sa nature véritable. Tout résidait dans son nom de famille.C’était ce qu’il était, un Pendragon. Comme une feuille était une feuille, et un brin d’herbe, un brin d’herbe. Portant sa tasse à ses lèvres, elle marqua une pause et poursuivit : « Leurs vies n’auraient jamais été aussi palpitantes si je n’avais pas été là. J’ai eu ma vengeance, ils s’en sont simplement sortis plus tôt que prévu. Non. J’aimerai autre chose. Quelque chose qui a appartenu à sa famille, et qui me mettrait ici, certainement à l’abri de ces dieux et mages imbéciles. »
Il savait pertinemment de quoi elle parlait. Excalibur. Elle n’aimait pas être vulnérable dans ce monde. Le fait d’avoir été traitée en parjure par ses paires avait laissé des traces et des cicatrices indélébiles dans son coeur. « Mais nous n’en sommes pas là pour le moment. Nous ne sommes qu’à l’Aube de cette nouvelle journée, celle qui précède le réveil. Ils viendront à moi, pour se venger. J’en suis certains. La haine entraîne la haine. Mais que feras-tu, Merlin, quand ils te demanderont de t’aider dans leur vengeance ? »
Ses yeux étaient perçants. C’était pour ça qu’elle était venu. De quel côté était-il ?
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Le discours de Morgane blessa Theseus. Ce n'était pas de sa faute, non au contraire, c'était la sienne : s'il était soudainement triste sous le coup savant des mots d'Eris, c'est qu'elle avait raison. Et le sorcier se sentait coupable de l'évolution de la sorcière. De ne pas avoir été assez présent pour empêcher tout ce qu'il s'était passé d'aussi... sombre. Merlin était professeur, et il aurait été de son devoir de faire une différence. Eris... aussi fort pouvait être Merlin, elle savait lui faire perdre pied. Probablement parce qu'elle était celle qui avait toujours le plus raison à propos de lui, et elle n'avait aucun problème avec ça. Au contraire.
Mais il ne pouvait pas la détester pour ça. Il ne la détestait pas. Il n'en avait pas envie. Il se méfiait, simplement. De quoi ? D'elle, ou de lui et ce qu'il serait capable de faire pour arranger les choses ?
Il n'avait donc pas su répondre dans l'immédiat. Il reprit sur ce qu'elle annonçait ensuite. Sur ce quoi ils seraient toujours en désaccord.
Je ne suis pas leur esclave, réfuta-t-il de nouveau, j'offre mes services pour aider les causes en lesquelles je crois. Il s'arrêta un instant, la laissant prendre conscience du poids de ces mots. Oui, et j'ai cru en toi. ... J'aime pouvoir croire en toi. J'ai toujours vu le potentiel de grandes choses chez toi. Et tu en as fait, comme je l'avais prédit, mais pas celles que j'aurais voulu que tu fasses. Il soupira sous le tragique de cette phrase.
Theseus commençait à se crisper dans son siège. N'arrivait-il donc jamais à la convaincre de tout ce qu'il voudrait qu'elle prenne conscience ? Si seulement elle voulait bien le laissait lui tendre la main dans sa direction, Eris ferait tellement de pas dans la bonne direction. Elle était seulement convaincue que la bonne direction était opposée à celle que voyait le mage. Mais là voilà, à désirer ce que tous les esprits maléfiques de la région et même au-delà convoitaient à des fins malsaines, Excalibur. Oh elle saurait manier cette épée avec brio. Mais il valait mieux espérer que ça n'arrive jamais.
S'il s'était crispé cependant, ce n'était pas tant pour ce qu'elle avait avoué convoité, même s'il avait commencé à cet instant. Ce qu'elle insinuait à la fin... le déplaisait beaucoup. Il commença à répondre d'un ton ferme, dans un mélange de colère et de... peur ? d'inquiétude ? de gêne ? Ils ne chercheront pas la vengeance, ce n'est pas ce qu'ils font ! Cria-t-il presque.
Vraiment ? Je ne laisserai pas ça arriver. Sauf que... venait-il de lui dire, par là, qu'il serait de son côté, lorsque ce jour viendrait. Non, Theseus devait croire en le fait que ça n'arrivera jamais.
Mais Eris savait qu'il la protégerait. Et elle comprenait qu'il venait de l'affirmer sans le vouloir.
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“ C'est très joli comme pendentif. Oops. Faudrait pas le casser vieille branche. ”
Eris fixa Merlin. Posant sa tasse, son regard plongea dans le siens. Sans peur, sans haine, juste avec une profonde compassion.Son plus grand défaut était également sa plus grande qualité. L’espoir et l’espérance. La foi, de croire sans limite au genre humain. C’était beau, mais tout aussi terrible. Les mains posés sur la petite table, elle sourit tristement. Au fond, elle le plaignait plus qu’autre chose. « Crois tu qu’un Pendragon est de nature à ne pas se faire justice soit même, Merlin ? »
La question était purement rhétorique. Car oui, les Pendragon étaient connus pour leur impulsivité et leur nature profondément bestiale. Pendragon. Dragon. Tout était dans le nom, et elle savait de quoi elle parlait. « Ta foi en eux me consterne. Quand ils n’auront plus besoin de toi, ils t’abandonneront. C’est comme cela que l’on gère un Royaume. Et tu le sais. Quand l’intérêt n’y ait plus, à quoi bon garder ceux qui remettent en doute ton jugement ? »
Sans prévenir, elle se leva. Avec la grâce, la douceur et l’élégance qui lui était propre. Se dirigeant vers un massif de plante qui avait mal supporté l’hiver, elle passa sa main dessus, et lui chanta une petite comptine gaélique. La langue, Merlin pouvait la reconnaître. Elle était le vestige d’une époque révolue. Une fois la comptine terminée, sa voix se brisa un peu. La plante scintilla de vert, et la vie reprit ses droits à l’intérieur, la faisant se dresser pour mieux capter les rayons du soleil. « Ce monde est pourri Merlin. Les hommes d’ici n’ont aucune conscience du Mal qu’ils font à la Terre nourricière. Ils courent à leurs pertes. Mais elle survivra. Dire que la Terre est condamnée n’est qu’une aberration signifiant que l’homme, lui, est condamné. Elle renaîtra de ses cendres, comme toujours, mais à quel prix. »
Passant derrière lui, elle posa une main douce, confiante sur son épaule. Elle le sentait légèrement emprunt de sentiments négatifs. Il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. De quoi avait-il peur ? Elle n’avait pour le moment l’intention de faire de mal à quiconque. Souvent, c’était elle qui avait subi l’affront en premier. Et comme le Dragon, elle répliquait toujours de manière exagérée et puissante. Pourquoi ? Simplement pour dissuader quiconque de recommencer. « Nous traçons tous notre route, Merlin. L’avenir n’est pas écris dans le marbre. Tu penses pouvoir encore me sauver. Je le sens, ici. »
Glissant sa main, non pas de manière sensuelle et féline comme pouvait le faire les femmes fatales, mais de manière douce, amicale et fraternelle au niveau du coeur, elle y apposa son index et lui sourit tout en passant de l’autre côté pour le regarder droit dans les yeux. « Tu es bon, Merlin. Le bien et le mal sont des choses relatives qui n’existent pas. Même si tu as une part de Ténèbres, tu es profondément bon. Ton impuissance, c’est d’en douter, je te l’ai toujours dit. »
Se rasseyant en face de lui, elle finit par soupirer et changea un peu de sujet. Camelot n’était, après tout, pas le centre du monde. « Tu aimes être ici ? Je veux dire, au milieu des autres ? A faire semblant de vivre une vie illusoire que nous a fourni Régina Mills ? Tu n’as pas, parfois, envie de rentrer ? Ce qui me manque le plus, ce sont les arbres, de notre Forêt merveilleuse. Ils sont la marque du Temps et de la Vie… Ici, tout n’est encore que jeunesse… Et ils souffrent. Je les entends, Merlin. »
A sa dernière phrase, une légère larme apparut dans chacun de ses yeux. C’était affreux, de pouvoir comprendre les végétaux, ici, dans ce monde où le Feu que les hommes avaient découvert et développer au maximum ravageait tout. Son coeur se serra également quand elle parla de Régina. Ici, dans le monde qu’elle s’était créé, des sentiments avaient naquis en elle. Oh, ils étaient anciens, mais dans son monde, Maléfique avait toujours réussi à les repousser. Mais là, la présence de Régina ne la laissait pas indifférente. D’ailleurs Merlin dut le remarquer car elle détourna immédiatement son regard de lui quand elle parla de la Méchante Reine. S’il savait, il s’en servirait un jour comme d’une arme. Et Morgana n’avait pas de points faibles. Elle ne devait pas en avoir. « Je me rappelle encore de la rosée du matin, la vraie. Du chant des oiseaux et de leur silence quand un danger approchait. Je me rappelle du monde, où, la Nature était crainte, et le monde à son écoute. Arrives-tu à vivre ici ? »
When people fear you, I mean really fear you, it is the most intoxicating sensation a man can possess.
Les échanges avec Morgane avaient gardé la même saveur qu'autrefois. Toujours porté sur la réflexion et des émotions puissantes qui tiraient vers le doute des plus fortes convictions parfois. Ce qui avait changé cependant, c'était le regret qui s'y trouvait à présent. Pour de trop nombreuses raisons. Theseus se plongeait dans ces regrets sans le vouloir, alors que la vision si terrible de l'existence qu'exposait la sorcière n'était pas si fausse : les temps avaient changé et les plus belles choses s'étaient perdues avec le temps. Merlin ne s'en était pas formalisé, sachant qu'au fond tout se résolvait. Mais toutes les quêtes passaient pas les problèmes, et les leurs continuaient de s'éterniser. La sorcière ne saurait pas détruire l'espoir de Merlin, mais elle lui montrait tout de même ça.
Je continuerai de guider chaque âme sur les meilleurs chemins. Celles de mon apprenti Pendragon et des siens, comme de la tienne. Je n'ai éduqué personne à se pervertir par le pouvoir, et je ne permettrai pas de justice corrompue. Mais je n'arrêterai personne, tout le monde peut se rattraper avec une main tendue. Arthur en a toujours eu une. Et tu auras toujours la mienne. Il avait aussi eu l'occasion de tendre la main à Regina alors qu'elle n'était qu'enfant, et si les mauvaises personnes ont noircie son âme après leur rencontre, comme il ne l'avait plus revu, elle a fini par se souvenirs des chemins à suivre que Merlin lui avait indiqué cette soirée là. Regina était la plus terrible des sorcières avant de devenir une mère de famille pleine d'amour. Si celle que l'on croyait pire ne l'était pas, personne ne l'était, et les visions fatalistes de Morgane finiraient par s'étouffer dans de meilleurs jours.
Tu n'es pas mauvaise, répéta-t-il, avec conviction. Eux non plus. Ces conflits et ces guerres n'ont pas à donner victoire et raison à l'un ou l'autre. Au final, il faut que tous les protagonistes de l'histoire réalisent qu'accepter de comprendre et d'accepter l'autre est la vraie résolution de nos problèmes. Merlin se doutait bien que ça n'aurait pas lieu ainsi. Certaines prophéties devaient encore se réaliser et empoisonner les intrigues de toutes les âmes qu'elles concernaient, et si la situation était déjà compliquée aujourd'hui, elle ne cesserait que très difficilement avec tout ce qui était à venir. Là où elle avait raison, c'était que la fierté des "bons" rendait ce qu'il venait de dire aussi compliqué que du côté des "mauvais". Et là où il la rejoignait aussi, c'était à cette séparation des valeurs quand, au fond, personne n'était différent des autres. Les légendes étaient beaucoup plus simples que ne l'était la réalité.
Theseus poussa un soupir. Sa souffrance, il la comprenait totalement pour la partager. Leurs pouvoirs étaient similaires, et lui qui parlaient régulièrement à son monde et sa nature, vivait quotidiennement sous le poids de ses douleurs. Il savait bien que ça pesait sur Eris, autant que ça pesait sur lui. Et face à ça, comment ne pas lui donner raison sur tout ce qu'elle disait ? Mais il souriait. Avec l'espoir. Et l'espoir était l'une des choses les plus puissantes qui existaient. Espérer quelque chose et vivre pour cet espoir, rendait l'existence de cette chose possible. Voilà à quoi dédiait-il sa vie. Oui, je réussis à y vivre. Et ses maux me motivent peut être même à y vivre. Le monde n'est que ce que nous en faisons, alors je vis pour faire du monde ce que je veux qu'il soit un jour.
Le sorcier se leva à son tour, et traversa sa boutique, faisant signe à son ancienne apprentie de la suivre. Il ouvrit la porte vers la cour arrière, et il frappa le sol de terre avec un bâton de bois qu'il fit apparaître dans sa main. Alors la terre donna vie à une multitude d'arbres, encore jeunes et timides pour n'avoir pas grandit plus tôt, accueillant fleurs et oiseaux de la ville, ainsi que quelques écureuils, hiboux et chiens que Theseus avait l'habitude de voir. Certaines chenilles s'abreuvaient de gouttes de pluie sur les pétales de fleurs que butinaient déjà certaines abeilles. Un endroit de Camelot ressemblait à ça. Sourire aux lèvres, Merlin s'était retourné vers elle. N'as tu aucun espoir, toi aussi, à la vision de tout ceci ? Si nous sommes capables de faire ça, pourquoi serions nous incapable d'apaiser nos cœurs dans tous les conflits qui nous hantent ?
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Winter already came. Worst is coming ✗ Eris & Theseus