Ft Monsieur Grey

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Depuis la rencontre avec River, Lorelei était comme éteinte. Elle n'avait plus de but dans sa vie. Bon elle n'en possédait pas beaucoup avant, mais, elle avait l'impression d'avoir tout perdu. Comme le sens a sa vie pour débuter. Ce jour là, avait débuté comme tous les autres depuis cette entrevue, tout était identique. Lorelei se levait dans sa petite chambre du foyer, les yeux encore rougis d'avoir beaucoup trop pleurer. De ses cheveux bleus il ne restait qu'une légère teinte bleuté dans ses cheveux blonds, presque qu'aucune trace. Juvia ne s'était plus manifestée, laissant Lorelei dans un long silence pour la première fois depuis... Depuis toujours en fait. Avec la Malédiction et ses problèmes psychiatriques elle n'arrivait plus a faire la différence entre Magnolia et Storybrook c'était comme une seule et même vie sans pour autant arriver à assimiler le faite qu'elle était autant Juvia que Lorelei, pour la belle jeune femme c'était deux personnes différentes ayant vécues la même histoire.

Finalement, elle restais dans son lit toute la journée, n'ayant plus rien a faire. Mais, le manque de médicament lui coutait trop cher ,il lui fallait de l'argent et pour cela il n'y avait qu'une seule option : travailler. C'est pourquoi ce matin-là elle avait enfiler son uniforme et s'était dirigée vers son boulot la mort dans les âmes. Trainant des pieds elle avait pointé à l'heure, sous le regard choqué de ses collègues, certains ne l'avaient jamais vu. Mais l'état de dépression avancée de la jeune fille avait fait taire les mauvaises langues.

Son service débuta sans trop de fait notable, les clients ne semblaient pas très nombreux ce matin-là, parfait, elle s'occupais donc du nettoyage utilisant sa magie pour laver le sol avec efficacité. Pour ça au moins elle était douée. La sonnette retentit signe qu'un client venait d'entrer, comme d'habitude la blonde décolorée faisait en sorte qu'une collègue s'occupe de la personne pour ne pas avoir à le faire, elle ne remarqua donc pas l'autre blonde entrée et se faire servir. Un petit peu de temps passa, et Lorelei se retrouva à débarrasser les tables, elle n'aimait pas trop ça. Mais cela faisait partie de son boulot, les tables débarrassées Lorelei se retrouva non loin de la seule cliente du salon et oubliant la présence silencieuse de l'autre femme, utilisa sa magie pour nettoyer plusieurs table d'un coup, l'eau filant de droite à gauche pour faire briller.

Un son alerta notre protagoniste la stoppant dans son brin de ménage, elle tourna la tête vers l'autre fille. Elle était vraiment très belle, et par tous les dieux, quelle poitrine ! Lorelei la scruta et, son regard s'arrêta sur... non.... les clefs.... celle de Lucy. Elle vrilla, Juvia qui était silencieuse comme morte depuis presque une semaine se manifesta d'un seul coup, et perdant le contrôle, elle bondit sur l'autre fille. Sur la VOLEUSE ! La chaise se renversa, Juvia était a califourchon sur l'autre fille le regard rempli de haine et de menace. Le cercle de magie se forma autour de son poing droit tandis que la main gauche cherchais à arracher les clefs de leur endroit.

« Parle immonde voleuse, ou tu as trouver ça ? » sa voix n'avait jamais été aussi mauvaise et remplie de haine « Juvia ne vas pas attendre longtemps ! L'immonde voleuse à trois secondes pour parler avant que Juvia ne la tue pour avoir voler ses affaires à Mlle Lucy !! 3....2... » et elle était clairement sérieuse.

Ft. Lorelei

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La revente de son loft n’avait pas empêché Stella de garder le petit bout d’appartement qui lui servait de bureau. Bien entendu, elle pouvait travailler chez elle, à la guilde. Mais l’endroit n’était pas toujours des plus calmes et, chose étonnante, elle ressentait parfois le besoin de simplement se retrouver seule face à elle-même. Assez ironique sachant que tout ce qu’elle voulait, c’était rassembler tous les membres de la guilde. Elle avait d’ailleurs, dans son bureau, toutes les recherches –jusqu’ici vaines- qu’elle avait faites pour en retrouver les membres encore manquants. Lorsqu’elle avait du temps libre, elle s’y employait sas n’en avoir jamais parlé à personne. A quoi bon ? Sa déception à chaque fausse piste n’avait pas besoin d’être partagée.

A chaque fois qu’elle entendait parler de déferlantes de pluies qui surprenait la météo, elle pensait à Juvia et se rendait sur place. A chaque fois que la foudre s’abattait de façon inexpliquée quelque part, c’était à Laxus qu’elle pensait en se rendant sur les lieux. Et la liste s’allongeait, encore et encore. Sans jamais qu’elle n’arrive à quelque chose de probant. Pourtant, tenace, malgré ses coups de blues passagers, elle ne perdait pas espoir. Jamais. Elle croyait dur comme fer qu’un jour ils seraient tous réunis. S’accrocher à cette idée lui faisait du bien, lui remontait le moral lorsqu’elle n’avançait plus dans ses recherches.

Terminant de rédiger son article, elle referme son ordinateur portable, et soupire face au mur contre lequel toutes ses recherches et théories sont affichées. Si elle a gardé son bureau, c’est aussi pour que la guilde ne tombe pas là-dessus en entrant dans sa chambre. Elle ne sait pas bien si c’est parce qu’elle ne veut pas admettre face aux autres qu’elle n’arrive à rien ou si elle ne veut simplement pas leur donner de faux espoirs. Elle ne sait pas trop mais c’est son petit jardin secret. Ils respectent sans dote ça puisqu’ils n’ont jamais tenté de débarquer ici. Pour l’instant.

Elle met son ordinateur dans son sac à dos et se dirige doucement vers la guilde. Elle n’avait pas vraiment prévu de s’arrêter au salon de thé de Jefferson avant de passer devant et de se dire qu’une bonne tasse de thé ne pourra lui faire que du bien au moral. Elle passe à côté d’une jeune serveuse que l’habituée qu’elle est n’a jamais vue avant -une nouvelle ?- et s’installe. Elle se fait servir assez vite et sirote sa boisson chaude en faisant quelques recherches sur internet. Elle ne voit pas le temps passer, elle ne voit pas l’endroit se vider petit à petit. Ni cette discrète petite magie utilisée pour nettoyer les tables. Elle ne voit rien de tout ça.

Elle ne vit même pas la nouvelle serveuse lui bondir dessus. Sous leur poids et sous l’élan, la chaise se renverse. Lucy se cogne la tête avant même de comprendre ce qui lui est arrivé. Elle se fait hurler dessus, traitée de voleuse, un peu à l’ouest elle ne réalise pas tout e suite qu’une main tente de lui prendre ses clés alors que l’autre est sur le point de la frapper.
3. Hors de question pour elle de se faire voler ses clés. D’une main elle les serre forts. Comme si sa vie en dépendait. C’est un peu le cas, non ?
2. Mais une minute. Elle n’a pas dit Juvia ?
« Juvia ? » Elle le demande plus dans un murmure incompréhensif, avant que son instinct de survie ne la rattrape. Elle serre le poing de sa main libre et place son bras devant son visage, fermant les yeux, pour se protège de l’impact qui arrive. Inconsciemment, c’est la main qui porte l’emblème de la guilde qui se dresse entre Juvia et elle. « Attends, Juvia ! C’est moi ! » Hurle-t-elle dans l’espoir qu’elle prendra une seconde avant de la frapper, qu’elle lui laissera le temps de s’expliquer.

Ft. Lorelei

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Lucy avait le don de se mettre dans les situations les plus improbables, juste en continuant à vivre sa vie de façon parfaitement normale. Ironiquement, dans sa fausse vie elle avait gardé ce don dont elle se serait bien passée. Le destin semblait vouloir jouer avec ses petites émotions. Et il s’en amusait d’ailleurs plutôt bien. Elle avait passé des années à enquêter sur les membres de la guilde qui manquaient à l’appel sans jamais rien trouvé de concret. Et il lui suffisait, un soir, d’aller boire un thé comme elle le faisait plusieurs fois par semaine depuis bien longtemps, pour tomber sur une personne qui lui semblait introuvable qu’importe les efforts qu’elle pouvait fournir. Le plus improbable n’était pas tant de rencontrer un membre de la guilde dans le plus grand des hasards. Non, le plus improbable était plutôt que ce même membre la remarque en voyant ses clés et se décide à lui sauter dessus et à la tabasser, pensant plus probable qu’elle est volée les clés de Lucy plutôt qu’elle ne soit Lucy elle-même.

Sa tête lui fait mal. Il faut dire qu’elle s’est faite sautée dessus comme si elle était une dangereuse criminelle et sa tête a heurté le sol dans sa chute. Pourtant elle a trouvé la force de protéger ses clés et son visage et de hurler son identité à une Juvia visiblement en rage de voir qu’on ai pu lui voler ses clés. Si elle n’était pas victime de toute cette colère, ça aurait pu lui faire plaisir de voir que son amie était prête à aller jusque là pour la défendre. Sans doute même que l’intention lui irait droit au cœur lorsque ce petit quiproquo se sera levé…Si jamais elle en sort vivante. Elle sait que lorsque Juvia est lancée, il est difficile de l’arrêter, même si elle lui clame haut et fort son identité. Il n’était pas certain qu’elle la croit sur parole. Pourtant, la magie s’estompe et ne laisse de quelques gouttes d’eau tomber sur le visage de Stella. Juvia calmée, elle laisse son bras retombé et lâche la pression sur ses clés. Sur le point de lui adresser un doux sourire, heureuse de son retour, elle reste un moment bloquée sur un visage totalement perdu alors que la mage de l’eau lui tripote les seins sans aucune gêne avant de se mettre…à pleurer, de joie certes mais la scène assez surréaliste laisse Lucy totalement au dépourvu.

Sur le point de se faire frappée quelques secondes plus tôt, la voilà avec une Juvia en larme qui la serre contre elle, visage enfuie dans son coup. Lucy reconnait qu’elle-même a les larmes qui lui montent aux yeux lorsqu’elle serre à son tour son amie contre elle. L’avoir prêt d’elle lui fait comprendre qu’elle lui a manqué bien plus qu’elle ne se permettait de le croire. Elle n’avait jamais vraiment su sur quel pied dansé avec son amie et ce jour n’y fit pas exception. Elle n’avait pas compris ce qui avait pu se passer entre ses larmes de joie et le moment où elle s’éloignait d’elle comme si Lucy était un fantôme. « Madame, Lorelei s’excuse de vous avoir importuné, elle espèrent que Monsieur Jefferson vous remboursera de votre boisson et que vous accepter ses excuses. Lorelei vous souhaite une excellente journée. » Elle se redresse, sa tête lui tourne un peu. « Juvia… ? »

Elle reprend peu à peu ses esprits, tout lui semble si incohérent qu’elle a l’impression que son coup à la tête lui joue des tours. Pourtant, son amie est bien en train de s’éloigner d’elle et si elle a une seule certitude en ce moment, c’est qu’elle ne veut pas la perdre. Pas après l’avoir retrouvée. Quoi qui puisse se passer dans sa vie, elle n’est plus seule. Lucy doit être là pour lui dire, Lucy doit être là pour lui montrer. Alors elle se redresse et cours à sa suite. « Juvia ! » L’appelle-t-elle dans l’espoir qu’elle s’arrêtera. Mais elle doit la rattraper et lui attraper le poignet pour l’arrêter dans sa course folle. Elle se met face à elle, passe ses bras autour de son cou et la serre contre elle à son tour. « Tu n’es plus seule, Juvia. S’il y a un souci, nous le réglerons ensemble, d’accord ? Mais ne pars pas…Je suis là pour toi. Je suis si heureuse d’avoir retrouvé mon amie… » Cette fois, c’est Lucy qui verse des larmes de joie.

Ft. Lorelei

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D’aussi loin qu’elle se souvient de Juvia, elle a toujours été femme à exprimer ses sentiments, parfois même plus que de raison. Sans jamais l’avouer à personne, elle l’avait toujours enviée pour ça, elle qui souvent avait du mal à comprendre les siens. Elle riait, pleurait et faisait de longues déclarations d’amours à Grey sans arrêt. Malgré ses déprimes passagères, elle ne se laissait jamais abattre et pour ça aussi, Lucy l’avait enviée silencieusement. Elle n’avait pas la force de Juvia, elle n’avait pas son courage et sa bonne humeur à toute épreuve. Et la voir sans cette étincelle de vie, de malice dans son regard lui avait fait mal au cœur. Au-delà de ça, elle était son amie et à sa manière elle avait toujours été là pour elle. Il était hors de question pour Stella, après avoir enfin retrouver son amie, de la laisser dans cette peine dont elle ne savait rien. Grande optimiste, elle restait toujours persuadée que chaque problème avait sa solution. Et si Juvia n’allait pas bien alors elle serait là pour l’épauler et l’aider à trouver des solutions à ses problèmes. Sans doute tout le monde à la guilde, d’ailleurs, serait prêt à faire la même chose que Lucy pour Juvia. Qu’elle se nomme ici Juvia ou Lorelei ne changeait rien. Tous avaient eu une vie dont ils ne voulaient pas. Et même si certains avaient été plus chanceux que d’autres -Stella n’avait pas vraiment à se plaindre de sa condition- ils étaient tous là les uns pour les autres en cas de coup dur. Aujourd’hui, Stella serait là pour Lorelei. Lucy serait là pour son amie Juvia.

Elle avale un comprimé et envoi le flacon faire un vol plané à travers la pièce sans que Lucy n’ai le temps de voir de quoi il s’agit. Elle ose un regard dans la pièce mais visiblement les autres serveuses se sont fait la malle alors qu’elle les avait vu ne serait-ce que quelques minutes plus tôt, et Jefferson n’est pas là aujourd’hui. Elle se promet de lui en toucher un mot dès qu’elle le verra. Abandonner le salon de thé passe encore -Jeff ne serait peut-être pas de cet avis- mais abandonner une collègue qui visiblement va mal à une inconnue -impossible qu’elles aient pu savoir que les deux se connaissaient- lui semblait tout bonnement aberrant. Ses mots à son égard se veulent réconfortants, mais face à son regard vide, elle n’a pas vraiment l’impression que ses mots l’atteignent. « Juvia est seule, Lorelei est seule. C'est leur malédiction, partez madame, c'est mieux pour vous, mieux pour Fairy Tail, mieux pour Grey, mieux pour River, surtout après leur dernière entrevue. Laissez nous partir » Etrangement, sa première pensée ne va pas à River qui mériterais probablement un second aqua metria dans la tronche pour avoir, visiblement, retrouvé Juvia et l’avoir laissée seule dans un état pareil. A l’inverse, elle ne doute pas que Juvia serait capable de donner sa vie pour lui.

Non, ses premières pensées sont tournées toutes entières vers son amie qui reste seule malgré sa souffrance. L’ayant déjà prise dans ses bras, la blonde resserre un peu son étreinte afin de manifester sa présence auprès d’elle. « Tu n’es pas seule. » murmure-t-elle avec toute la douceur du monde. Même si elle passait sa vie à la rejeter, Lucy serait toujours là pour son amie. Elle serait toujours là pour tous ses amis sans distinction. « Tu ne seras plus jamais seule, Juvia. Je suis là maintenant, d’accord ? Et je ne t’abandonnerais pas. » Elle se détache un peu d’elle pour lui offrir un sourire empli de douceur.