« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir. ∞ Nelson Mandela
Un silence de mort régnait dans la colocation. Un silence qui fut brisé par une voix haché et légèrement strident.
"Théodore ?"
Le jeune homme dont le nom résonnait dans la pièce n’y prêta pas attention, continuant de taper à toute vitesse sur son clavier, concentré, les lignes de codes défilant par milliers devant ses yeux.
“Théodore ?”
C’était comme si ça rentrait par une oreille pour ressortir par l’autre. Dans cet état, rien ne pouvait vraiment le déconcentrer. Il ne se leverait de sa chaise que si, l’un de ses colocataires rentreraient par effraction pour déclencher une troisième guerre mondiale, ce qui en réalité, arrivait beaucoup plus souvent que prévu. Pourtant ce n’était pas faute de leur avoir dit des milliers de fois qu’il voulait la paix. Mais est ce que cela le dérangeait vraiment ? Si les débuts avaient été très houleux, et qu’il avait regretté sa décision d'emménager avec Eulalie et Michel Ange toutes les secondes de son existence, il s’était finalement habitué à leurs présences, à leurs excentricités, comme eux c’était habitué à lui. Ce serait mentir que de dire que cela ne lui avait pas été bénéfique. Reclus comme l’araignée portant ce nom il y a des années, il s’était un peu plus ouvert au monde grâce à eux. Jamie n’avait jamais arrêté de lui répéter d’essayer de concilier ses deux natures pour être en harmonie et même s’il n’y arrivait clairement pas, juste de temps en temps, il devait avouer qu’il avait raison. L’intello était solitaire. Il n’aimait pas les gens. Il n’aimait pas les gens qui n’avaient pas une intelligence aussi forte que la sienne. Il n’aimait pas les contacts. Il n’aimait pas qu’on lui parle. Il était bourré de tics et de manies. Il n’aimait que les machines complexes, la géographie, la prévision météorologique et les chiffres en tout genre. Un véritable autiste asperger que la malédiction avait ainsi dissocier de son autre caractère. Le viking était social. Le viking appréciait la foule. Il aimait les contacts chaleureux, les discussions enflammées. Il aimait être le centre de l’attention. Il aimait la violence et le sang, ne se préoccupant pas des maladies qu’il aurait pu avoir en le touchant. Il était brute, sauvage, et fonçait souvent sans réfléchir. Tout le contraire de l’intello. Pendant des années, Théo’ avait été en conflit intérieur. Certes, il l’était toujours. Rien n’avait été réglé, mais il contrôlait un peu plus ce qui s’apparentait à une schizophrénie. Il avait bien essayé de prendre un traitement, mais il s’était aperçu très rapidement qu’au lieu de faire un effet probant, il devenait amorphe, comme si l’on avait mit son cerveau en mode veille. Michel Ange avait jeté les cachets et il avait accepté avec résignance d’être comme ça. Il ne pouvait clairement pas annihiler ce qu’il était pour rester conforme. Son dédoublement de personnalité était uniquement dû à la malédiction. Les deux qui se battaient souvent dans sa tête n’étaient en réalité que son propre caractère. Il avait été tour à tour à Berk, l’intello anxieux, renfermé sur lui même, préférant faire ami ami avec des dragons plutôt que de parler aux humains, et le viking, qui avait prouvé sa valeur, en sauvant son clan ainsi que tous les autres vikings lors de la guerre sanglante avec la bande à Drago. Il arrivait à l’époque à être plus ou moins normal, alors il ferait pareil ici, dans ce monde qui l’avait chamboulé. La route était longue, semée d'embûches, mais il lui en fallait plus pour lui faire faire marche arrière. Et puis même, en réalité, il se fichait assez de comment les gens pouvaient le voir. Tant que son clan, ses proches l’acceptaient comme il l’était.
“Théodore ?” “Je suis occupé Janet.”
Sans même se retourner, il daigna enfin répondre. Peut être qu’avec cette interaction sociale là, elle arrêterait de lui parler. Deja qu’il ne comprenait pas son entêtement…Enfin, visiblement cela avait eu l’air de marcher car il ne l’entendit plus, focalisant à nouveau son esprit à 100% sur le programme qu’il était entrain de concevoir. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas réalisé un logiciel d’espionnage mais, avec ce qui s’était passé quelques mois plutôt, il n pouvait pas rester les bras croisés. Il y avait des choses qui mettaient ses deux personnalités d’accord, et l’horreur de l’inaction en faisait partit. Puis un cri grave retentit. Celui du viking qui avait prit la place de l’intello quand ce dernier trop stupéfait par ce qu’il voyait était resté bouche ouverte. Son ordinateur venait tout simplement de s’éteindre, un écran noir lui renvoyant juste sa propre image.
“Qu’est ce que c’est que ce bordel.”
Il essaya de rallumer sa tour mais rien, l’écran restait toujours noir. Et c’est là, qu’il vu Janet, la prise d’alimentation dans la main, lui faire face.
“Etant donné que tu ne me répondais pas, j’ai du utiliser les grands moyens.”
Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur face à ce comportement.
“Je te préviens, si j’ai perdu l'algorithme sur lequel je bossais je te fais exactement la même chose, je te débranche.”
Il s’était levé à en bousculer sa chaise, regardant droit dans les yeux la jeune femme qui ne cillait pourtant pas.
“Moi j’ai une sauvegarde.”
Il s’approchait d’elle avec rapidité, lui saisissant le bras fortement.
“Depuis quand tu débloques ? Tu as un virus ? C’est ça ?” “Non. J’essaye juste de te parler. Je sais que tu es occupé mais c’est important. Eulalie, Michel Ange ou Jamie ne sont pas là pour intercéder en ma faveur, j’ai du me débrouiller.”
Il fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qu’elle lui disait. Elle n’avait pas besoin d’utiliser cette méthode, sentant l’angoisse de l’intello grandir dans sa poitrine. Il l’aurait bien réduit en milles morceaux en l’éclatant contre le mur mais le peu de raison qu’il avait encore lui disait que ce n’était pas vraiment une bonne idée.
“Erwan Caira est décédé ce matin. Il s’est défenestré à 8h42 pour être exact.”
Théo’ cligna plusieurs fois des paupières, fixant Janet sans aucune réaction visible. Il cherchait qui était cette fameuse personne, qui était soit disante assez importante au point que son intelligence artificielle débranche sans ménagement son ordinateur.
“Il était ton directeur des ressources humaines. Son travail n’était pas tout le temps efficace mais il était assez aimé du personnel d’Airgoon. Son taux de rendement aurait pu être amélioré s’il avait soigné sa dépression.”
Ah oui. Maintenant ça lui revenait. Il passa une main sur son front, inquiet. Pas pour l’homme dont en réalité il n’en avait que faire. Il ne le connaissait pas personnellement, juste une relation professionnelle de plus et si le viking était quand même triste à cette nouvelle, l’intello pensait déja à l’avenir. Qui pour le remplacer. Son entreprise grandissait de jour en jour, travaillant d’arrache pied, se noyant même dedans comme l’avait dit Michel Ange. Or les résultats étaient bien présents, que ce soit dans le secteur de l'aéronautique ou dans celui des nouvelles technologies. Son carnet de commandes était plein au niveau de ses logiciels tandis que le vol plaisait à de plus en plus de personnes. Alors il avait embauché. Beaucoup. Il faisait partis de ces entreprises qui dynamisaient la ville, qui donnaient du boulot à un nombre incroyable de familles. Il fallait les gérer ces travailleurs et clairement, ce n’était pas le domaine favoris du jeune homme. Il préférait encore s’occuper des finances que de devoir faire du management. Pas qu’il avait du mal à manager ses équipes, mais il connaissait ses défauts, et si son coté autoritaire marchait parfaitement avec son clan de viking, il savait que maintenant l’entreprise avait bien pris trop d’importance pour faire ça seul. Il n’avait pas de temps à perdre avec l’humain.
“Il ne va pas falloir tarder à le remplacer. Veux tu que je m’en charge ?”
Il poussa un petit soupir, réfléchissant à cette proposition. Elle était tentante, très tentante même. Janet serait recruter un DRH avec efficacité, sans faire dans le sentimental, même si en ce moment, il la trouvait quelque bizarre. D’un autre, il avait en tête justement, le conseil de Jamie, d’être plus humain, d’être attentif aux besoins des salariés de son entreprise. Alors s’occuper lui même, comme tout bon PDG du recrutement de celui qui allait encore plus être l’oreille des petites mains était importante. Il se pinça le nez, contrarié, pris entre deux feux, comme souvent.
“Tu vas faire un communiqué par rapport aux obsèques de Caira, une cérémonie d’hommage et tout la fioriture qui va avec. Edite moi aussi la fiche de poste, je m’occuperais du recrutement.”
Théo’ se tapa la tête contre l’une des tables du Fantasia, sous le regard un peu désespéré de la patronne.
“Honnêtement Queenie, je ne sais pas pourquoi je lui ai dis ça … elle voulait le faire … elle l’a dit.”
Elle lui avait apporté un jus de myrtille avec une dizaine de pancakes et leur sirop d’érable.
“Parce qu’au fond, tu sais très bien que tu recherches une personne de confiance.”
La voix froide et forte de son amie lui fit relever la tête, pour pousser un énième soupir.
“Janet a toute ma confiance.” “Je te parle pour ton nouvel employé. Pas de ton robot.”
Il la regarda lever les yeux au ciel avant de tirer la chaise devant lui. Il estimait beaucoup la blonde, sans doute parce qu’elle était une grande guerrière et que le viking en lui appréciait fortement ce genre de femme. Elle ne se laissait pas faire, elle était forte, sans pitié. Une main de fer dans un gant de velours. Il avait pensé la première fois qu’ils s’étaient rencontrés qu’elle était aussi une viking, faisant partie d’un clan plus au Sud du sien mais il n’en était rien, même s’il restait convaincu que la forme de lien social qu’elle entretenait avec ses amis descendait des vikings. Elle avait le même comportement avec sa guilde, que lui avec son clan.
“On ne va pas revenir là dessus. Je suis d’accord, les nouvelles technologies, l’avancée, le progrès mais il ne s’agit pas de travailler sur des composants électroniques Théodore. Il s’agit de faire respecter la loi, d’appréhender tes ouvriers, ingénieurs et autres salariés comme s’il faisait partie de ta propre famille.”
Elle piqua une myrtille qui traînait derrière son pancake sans faire attention au grognement qu’il venait de pousser.
“Et je pense que tu en es plus que conscient que ce que tu ne veux montrer.” “Oui mais ils sont cons ! Ils sont tous débiles ! Même un bébé Fathomfim est bien plus intelligent que tous ceux que j’ai auditionné …” “Un quoi ?”
Ce fut à son tour de lui lancer un regard presque miséreux, avant de se reprendre bien vite, se relevant sur son siège, plaquant ses cheveux châtains en arrière.
“Une espèce de dragons marin qui n’est pas connu pour sa vivacité d’esprit. Il se sert uniquement de sa taille gigantesque pour faire peur à l’ennemi mais dès que l’on passe outre, il est vraiment très facile de le dompter.”
Queenie préféra ne rien rajouter. Si d’ordinaire Théo’ n’était pas forcément l’être le plus bavard qu’elle connaissait, elle savait très bien que si on l’engeageait sur le chemin des dragons il était inarrêtable. Elle avait fait une fois l’erreur en expliquant la particularité d’Edan, elle ne la referait pas. Elle se tapota le menton en silence, l’observant boire son jus, perdu dans ses pensées/
“Et pourquoi tu ne demanderais pas à JB ? Après tout, il travaille là dedans, il doit bien connaître des personnes capables qui te conviendront.”
Le viking cracha son jus de myrtille par les narines, avant d’attraper une serviette, de crachoter un peu et de s’essuyer avec, la regardant avec des grands yeux.
“Par Odin Queenie ! Tu es un génie !”
Il se leva brusquement, prenant la direction de la porte avant de s’arrêter pour regarder Gabrielle qui avait sursauté.
“Met le moi sur mon compte, j’ai un truc urgent à faire.”
Et il sortit, sans dire un mot, laissant les deux femmes légèrement abasourdi, comme quelques clients qui avaient l’air étonné de l’empressement de ce jeune homme. Courant dans la rue, il switcha avec son doigt des contacts sur sa montre connecté avant que n’apparaisse enfin celui qui l'intéressait. Quelques minutes après, alors qu’il ralentissait, la sonnerie d’attente retentissait dans ses oreilles.
“JB ! Trêve de politesse. Rejoins moi aussi vite que tu peux à mon aérodrome.”
Bien entendu, la personne concerné, contrairement à Théo’, dut se poser des milliers de questions face à cet empressement soudain.
“Non tu discutes pas. J’ai un truc très urgent à te demander.”
C’était comme ça, Théo était autoritaire, sous n’importe quel de ses personnalités, peut être un peu plus fortement sous le viking, mais l’intello n’était pas mieux en vérité, un point de rapprochement.
“Si ton père te pose des problèmes, je m’en charge. N’oublie pas que mon coloc’ est le Maire. Il n’aimerait pas recevoir un avis d'expulsion de sa conserverie non ?” Tout était bon en terme de stratégie pour obtenir ce qu’il voulait, et actuellement c’était voir son ami, qu’il n’avait pas vu depuis longtemps d’ailleurs.
"Très bien. A toute de suite.”
Raccrochant, il switcha encore pour mettre de la musique. Cela tombait plutôt bien, il n’avait pas eu le temps de faire son jogging ce matin, s’étant levant tôt pour éplucher les dossiers de candidature. Une musique forte retentit, le transportant loin des voitures et autres personnes indésirables. Tandis qu’il courait à travers la ville pour aller à l’opposé, l'aérodrome jouxtant les bâtiments d’Airgoon se trouvant à la frontière de la forêt, sur un immense espace dégagé, il essayait de se vider la tête, de ne plus penser à rien pour être beaucoup plus calme quand il le retrouverait. Se couper du monde avait toujours eu cet effet là. Si avait il allait dans une grotte, ou dans un fjord, chose qu’il ne pouvait plus faire à l’heure actuelle, la musique et la course reproduisait un peu les mêmes facteurs de bien être. Il arriva à peine essoufflé, trois quart d’heure après, remettant sa veste de costard. Des employés le saluèrent, répondant uniquement par un signe de la tête tandis qu’il traversait le grand hall de sa société pour aller plus rapidement vers la section vol. Il ne faisait pas très beau pour un mois d’Avril, et plutôt froid d’ailleurs, cela lui rappelait étrangement Berk, même s’il y avait quelques degrès de plus dans le positif. Il aimait bien ce temps frais, lui le nordique.
“Jean Balthazar !”
Le jeune homme se trouvait à l’entrée de l’aérodrome, et Théo’ fit un signe aux gardiens de le laisser passer. Quand il arriva vers lui, il lui tapota maladroitement l’épaule, en signe d’affection.
“Désolé pour cet empressement mais c’est vraiment, vraiment très important.”
Il prit la direction du hangar abritant les drones. Il aurait très bien pu le faire monter dans son bureau comme tous les autres recrutés mais il n’avait pas envie pour l’instant que les autres employés le voient. Janet lui avait expliqué qu’il y avait beaucoup de commérages. S’il s’en fichait comme de sa première moufle, il n’avait pas envie que les choses soient joués d’avance. Au moins, ils seraient tranquille pour discuter de tout et de rien.
“Voila, mon DRH est mort il y a 18 jours et je n’ai toujours pas trouvé son remplaçant. Est ce que tu veux venir travailler avec moi ?”
Théo et la subtilité. Il avait encore beaucoup de progrès à faire dans le domaine du social, mais au moins il était sincère, cash, presque sans filtre.
“Queenie m’a donné l’idée. Je ne tombe que sur des abrutis et cela me désespère un peu. Elle m’a dit que tu devais avoir un carnet d’adresse mais, pourquoi prendre des adresses quand au final celui qui tient le stylo est beaucoup plus qualifié ?”
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Le retour à la vie normale avait été... compliquée. Les vacances, mis à part le début, avaient été parfaites et idylliques. Passer du temps avec Viktor m'avait fait le plus grand bien et n'avait fait qu'accentuer cet étrange sentiment qui ne faisait que monter en moi chaque fois que je le voyais. J'avais conscience que lui n'avait qu'une profonde amitié à mon égard et cette pensée me rendait plus triste que je ne voulais bien l'admettre. J'avais oublié le travail et mon père, j'avais laissé de côté tous mes soucis mais avec le retour à Storybrooke tout m'était revenu à la figure. Laisser Viktor rentrer chez lui et ne pas savoir quand je le reverrais avait été difficile mais le pire avait sans doute été le face à face avec mon père.
J'avais angoissé bien avant de retourner au travail, la peur au ventre de ce qu'il pourrait me faire. Je n'avais pas vraiment réfléchi aux conséquences de mon acte avant mon départ mais maintenant j'en prenais pleinement la mesure. Sa colère avait été terrible, je n'avais jamais eu aussi mal, jamais eu aussi peur. Je n'avais pas pu faire disparaître les marques sur mon visage tellement il y en avait. Il finirait par me tuer. J'avais cru qu'il allait le faire ce soir là lorsqu'il m'avait laissé totalement brisé au sol. Il s'était acharné avec une telle application à me casser les os les uns après les autres. Il m'avait semblé qu'il y avait pris du plaisir. Lorsqu'il avait eu terminé, il m'avait surplombé de toute sa hauteur en affirmant que je n'avais la vie sauve que parce que j'étais son héritier. J'avais frissonné de dégoût en songeant à ce que cette phrase impliquait.
J'avais passé la nuit au sol incapable de me relever, ma guérison bien trop lente au vu de mes blessures. J'avais à peine eu la force au petit matin de me téléporter de mon bureau jusqu'à ma chambre. J'avais passé plusieurs jours sans pouvoir quitter mon appartement, incapable de marcher ou même de parler. Tout se ressoudant petit à petit. La douleur était affreuse et je crus délirer plus d'une fois à cause de la douleur. Si on m'appela ou m'écrivit, je ne pus pas répondre. Rassemblant le peu de force que je possédais pour guérir. Les larmes coulaient sans que je puisse les contrôler jusqu'à ce que je ne puisse plus le faire. Je vivotais, à peine conscient de ce qui m'entourait jusqu'à ce que je retrouve pleinement l'usage de mes membres. Je n'avais plus d'excuses pour ne pas aller travailler et l'affronter à nouveau.
Mes bleus, eux, par contre n'avaient pas disparus. Ils étaient passé par toutes les teintes possibles et inimaginables. A présent, ils avaient pris une sorte de couleur jaunâtre. Rien de bien reluisant mais rien que je ne pouvais faire disparaître totalement, mon pouvoir ayant déjà été trop utilisés pour réparer mes os. S'il n'y avait plus que cela après tout... Et cette douleur dans tout mon corps, comme des courbatures après un effort trop intense. Je poussais un soupir avant de sursauter lorsque mon téléphone sonna, j'hésitais un instant avant de tendre le bras pour le saisir. Je décrochais sans regarder qui m'appelait et fut surpris en entendant la voix de Théodore. Je me mordillais la lèvre inférieure alors qu'il m'ordonnait de le retrouver chez lui. Je n'étais pas encore ressorti et je ne savais pas réellement si j'étais capable de le faire. Toutefois, mon ami ne me laissait pas réellement le choix. Je poussais un profond soupir avant de raccrocher.
Je me levais difficilement avant d'aller observer mon visage dans la glace. Ce n'était pas aussi catastrophique que ce que j'avais craint. Quelques bleus s'égaraient encore dessus, principalement au niveau de l'arête du nez. J'avais un joli œil au beurre noir. Ou plutôt jaunâtre. C'était explicable. Tout comme celui que j'avais sur le menton. J'étais tombé, idiot que j'étais sans faire attention où j'allais. Je m'étais cassé le nez et à présent ne subsistait que les bleus. Ce serait la version officielle du moins. Pour le reste et bien... je prendrais sur moi pour ne rien laisser paraître. J'attrapais les clés de ma Porsche avant de sortir, prenant néanmoins mon temps pour ne pas trop brusquer mes muscles et ne pas risquer d'aggraver mon cas. Sans grande surprise, j'arrivais avant Théo. Je l'attendais donc devant l'aérodrome prenant mon mal en patience et accordant de temps en temps des sourires un peu crispés aux gardiens. Ce fut avec soulagement que je vis Théodore arriver vers nous et faire signe de me laisser passer.
"Salut Théo ! Ce n'est rien."
Mon sourire se fit plus chaleureux alors que je le saluais et qu'il s'excusait de son empressement. Je le suivis à l'intérieur du hangar, remerciant la pénombre de dissimuler mon visage encore un peu. S'il n'avait encore rien remarqué, cela n'allait sans doute pas tarder. Mais il était vrai que Théo n'était pas le genre à s'attarder sur les conventions sociales. Il allait droit au but sans se soucier de froisser ou non son interlocuteur et c'était l'une des qualités que j'appréciais chez lui. Même si son annonce me fit à cet instant, l'effet du douche froide. La peur insidieuse monta en moi alors que mes poings se serrèrent inconsciemment. Je secouais la tête tout en déglutissant avec difficulté avant de prendre sur moi et d'esquisser un sourire grinçant.
"Crois moi... J'aurais adoré mais... je ne peux pas."
Il me tuerait. J'en avais la quasi certitude. Si je n'étais plus dans l'entreprise, je n'étais plus son héritier. J'étais donc inutile à ses yeux et il n'aurait plus aucun scrupule à me tuer. Quoique je possédais toujours une partie de l'entreprise grâce à ma mère mais... ce n'était sans doute pas suffisant pour que ça ait un réel poids dans la balance. Je baissais la tête penaud de décevoir ainsi mon ami.
"Je suis désolé, Théo. Vraiment."
J'inspirais profondément avant d'oser enfin poser le regard sur lui. Je me sentais si mal, si minable, si pathétique aussi. Je tentais tout de même une sorte de sourire hésitant.
"Mais je peux t'aider à trouver si tu veux..."
Je savais pertinemment que cela ne lui suffirait pas. Que lorsqu'il avait une idée en tête, il était vraiment très difficile de le faire changer d'avis. Mais j'espérais que pour une fois, il accepterait ma réponse sans insister. Je n'avais de toute manière pas la force de lui tenir tête.
Ludwig T. Oakenshield
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Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir. ∞ Nelson Mandela
Repositionnant sa veste dans un soucis du détail, il observa longuement Jean Balthazar, qui avait l’air de prendre en compte sa proposition. Il n’y était pas allé par quatre chemin, ça ne servait à rien. Il le voulait, il l’aurait, c’était aussi simple qu’un bonjour. Et puis, ce n’était pas pour dire, mais son entreprise avait quand même meilleure réputation que celle de son père, et elle était fort utile. Certes, lui même mangé régulièrement des conserves de poissons, mais quel joie de pouvoir travailler dans l’entreprise du future ? Celle qui équiperait les avions de l’armée dans toutes sortes de logiciels ! Celle qui changerait même les avions par les siens, beaucoup plus performant. En travaillant pour lui, il travaillerait pour l’avenir du pays ! Car quoi qu’ils disent, quelques soient leurs origines, maintenant ils étaient ici, sur le sol américain, et Théodore avait à coeur à réaliser toujours les choses les plus performantes pour le pays l'accueillant. Alors il ne comprit absolument pas pourquoi JB refusa sa proposition. Il en resta bouche bée, avant de se reprendre en fronçant les sourcils. Il n’acceptait pas ses excuses tant qu’il ne lui aurait pas donné un argument valable. L’entrainant vers l’un des bancs qu’il y avait pour que les ouvriers puissent se reposer après avoir travailler sur les avions, Théo’ souffla par les narines.
"Non, tu ne vas pas m’aider.”
Il était rude, c’était son tempérament de viking qui ressortait, même si l’intello faisait tout pour arrondir les angles. Or lui non plus, n’était pas le plus diplomate des ambassadeurs quand il y avait une idée en tête.
“Parce que c’est toi que je veux.”
Même si Théo’ écoutait beaucoup Jamie et Archie, qui lui disaient depuis de nombreuses années de faire attention aux expressions corporelles de ses interlocuteurs, ce n’était pas le cas aujourd’hui. Oui, il avait fait beaucoup de progrès sur les contacts avec les autres humains. Il s’était plus ouvert aux autres, il essayait de paraître moins froid, moins savant, moins monsieur je sais tout mais il restait quand même lui même. Têtue, encore pire qu’un âne et qu’un rocher réuni. Quasiment impossible de le faire dévier de sa trajectoire.
“Mais, si tu me donnes des arguments convaincants, j’accepterais le fait que tu ne veuilles pas travailler avec moi, ce qui est d’ailleurs vexant.”
Ah voila, on y était aussi, à la blessure d’égo. Pourquoi JB ne voulait il pas venir ici ? Ils se connaissaient depuis longtemps. Ils étaient amis. Théodore le considérait comme faisant parti de son premier cercle d’amis alors pourquoi refuser une telle offre ? Est ce que c’était justement à cause de cette amitié ? Qu’il ne voulait pas mettre en péril ? D’accord, il savait que la vie au travail n’était pas toute rose, mais quand même. C’était un peu léger. L’argent ? Non, il n’avait jamais vu JB comme quelqu’un de vénal. Peut être qu’il se trompait après tout … Alors quoi ? Pourquoi ce refus quasi catégorique. Etait il en froid avec des employés d’Airgoon ? Et il avait ainsi peur que cela nuise à son futur travail de liaison justement entre eux ? C’était pour le moment la probabilité la plus élevée dans tout ce que le gros cerveau de Théo’ produisait dans ce silence fracassant.
Il attendit alors patiemment que ce dernier ne parle, au lieu de fixer ses chaussures. Les minutes passaient et toujours rien, ce qui eut le don d’agacer prodigieusement Théodore.
“Bon … il est où le problème ? C’est une question d’argent ? Je peux mettre le prix, ça, y'a aucun soucis !”
JB tourna enfin la tête dans sa direction, et Théo pencha la sienne sur le côté, ne comprenant absolument pas pourquoi les yeux bleus de son ami étaient remplis de larmes. Avait il dit quelque chose de mal ? Il n’aurait pas dû crier … voila la réflexion que l’intello hurlait dans sa tête au viking qui était partie bouder. JB n’était ni Michel Ange, ni Eulalie, qui avaient des tympans en téflon.
“Jean Balthazar … qu’est ce qui se passe ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette !”
Il avait essayé d’adopter un ton plus doux, parce qu’il ne voulait pas le faire pleurer. Théo’ pouvait être rustre, mais il n’était en aucun cas méchant, surtout avec les gens qu’il appréciait et qui le supportait.
“Je … j’ai vraiment envie de travailler avec toi ! Déja parce que tu es mon ami ! Et ensuite … parce que, comme je t’ai dis, je loue les qualités que tu as pour les relations humaines et elles me seraient fort précieuses pour le perpétuel agrandissement d’Airgoon.”
Que lui avait dit Jamie ? De baisser la voix, et de complimenter. Bon, il n’était pas sur que ça allait marcher, mais il ne pouvait tout de même pas le secouer par les épaules en l’obligeant de tout lui dire.
“Tu aurais même une mutuelle privée ! Si jamais tu as besoin de te soigner, et … et des tickets restaurants !”
Parler des avantages, parler des avantages. Lui montrer tout le positif.
“Et si tu as besoin de jours de congés en plus, je te les accorderais ! Tant que le travail est fait dans les temps, je ne regarde pas s’il est fait sur une semaine ou sur deux jours !”
Essayer de lui montrer qu’il était un patron cool. Certes, les rumeurs dans la ville pointaient son autoritarisme, mais elles s'effaçaient bien vite à la vue des excellents résultats qu’il avait, tirant l’économie de Storybrook vers le haut, les commandes affluents du monde entier. Il hésita à lui toucher l’épaule, pour lui montrer qu’il le soutenait, et qu’il était là si jamais il avait besoin, mais il sera juste le poing sur sa propre jambe, en soupirant.
“Considère au moins mon offre. Tu dis non comme ça, sans y réfléchir, mais pèse le pour et le contre de ce que cela pourrait t’apporter, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel.” Il lui sourit, hochant la tête à ses propres propos comme pour les appuyer.
“Si tu veux, pour être plus à l’aise … on peut aller dans mon bureau. Je pensais sincèrement que te convaincre à prendre le poste serait fait en une poignée de minutes. Je suis enclin à t’écouter, sur le pourquoi du comment. Sur les choses qui pourraient te bloquer, les conditions que tu voudrais poser, mais s’il te plait, réfléchis !”
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Ah... Bon. Théo ne voulait pas de mon aide bien sûr. C'était moi qu'il voulait. Le contraire aurait été étonnant et il voulait des arguments convaincants. Je poussais un léger soupir, qu'est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? Mon père va me tuer si je travaille pour toi ? C'était ce que je devais dire, c'était l'argument le plus convaincant que j'allais pouvoir trouver de toute manière. Le seul que j'avais d'ailleurs. Parce que je voulais moi aussi travailler avec Théo. Mais je ne pouvais pas. Et je restais silencieux parce que je n'avais rien à lui argumenter. Je sursautais un peu alors qu'il s'impatientait ce qui me tira une douleur dans ma côte pas tout à fait remise. Les larmes me montèrent aux yeux sans que je puisse rien contrôler. J'étais vraiment nul. J'étais épuisé, cassé dans tous les sens et j'arrivais encore à décevoir mes amis. Théo remarqua ma détresse et je me dépêchais de détourner le visage pour admirer le hangar.
Je grimaçais alors qu'il cherchait à me faire changer d'avis par tous les moyens. Bien sûr que non ce n'était pas une question d'argent. Et même s'il utilisait un ton beaucoup doux que toute à l'heure. Même s'il me sortait tous les avantages possibles et inimaginables, j'avais encore les stigmates de la dernière raclée de mon père. Peut-être qu'il était temps d'en parler à quelqu'un au fond. Théo n'était peut-être pas la meilleure personne pour le faire. Et s'il s'emportait ? Et s'il décidait de me venger ? Mon père allait le démolir. Moi, je pouvais me régénérer. Pas mon ami. J'inspirais profondément en hochant la tête alors qu'il me suppliait d'y réfléchir mais c'était déjà tout réfléchi. On pouvait aller dans son bureau oui. Mais ça ne changerait pas la donne. Je le suivis quand même en silence, attendant d'être sûr que personne ne nous entendrait. Je me laissais tomber dans un fauteuil en grimaçant légèrement avant de passer les doigts dans ma barbe naissante.
"Ecoute Théo... Je... J'aimerais vraiment travailler pour toi. Et pas seulement pour tous les avantages que tu viens d'énumérer mais..."
J'inspirais profondément. Est-ce que je pouvais vraiment lui dire ça ? J'avais la sensation que tout le monde le savait mais que personne n'osait rien dire parce que c'était pas moi qui en parlait. Queenie savait parce que sinon, elle me lancerait pas des regards de je ne savais même pas comment elle me regardait. Agui... Bof. Agui c'était Agui, il s'en foutait. Viktor, parler de ça avec lui, c'était trop la honte. Nath était le seul qui savait au final. Le seul à qui j'en avais parlé parce que... Bah, je savais pas pourquoi. Peut-être parce qu'il pouvait comprendre. Ses parents avaient essayé de le marier de force alors bon... Niveau parents moisis, il était servi aussi. Et puis, il y avait Théodore en face de moi qui cherchait des réponses à mon refus et moi, j'étais incapable de lui en donner parce que j'avais une fierté mal placée. Mais ça ne pouvait pas continuer comme ça. Je ne pouvais pas vivre dans la peur en permanence. Il était temps que je me délivre de cette terreur ou au moins que je m'éloigne de mon père. Il était nocif. Toxique pour moi.
"Très bien. C'est d'accord. J'accepte ton offre."
Quelque chose me disait que j'allais peut-être regretter cette décision. Il allait falloir que je change d'appartement. Il allait falloir que j'arrête de parler à mon père. Que je ne le croise plus. Que je... Oh mais dans quoi je venais de m'engager ? J'inspirais profondément.
"Laisse moi juste le temps de me trouver un remplaçant à la conserverie."
J'avais déjà quelques idées de noms. J'avais aussi une idée de la lettre de démission que j'allais rédiger avec le nom de mon successeur dedans.
"Je peux voir mon futur bureau ?"
J'esquissais un léger sourire avant de me lever et emboîter le pas à Théo lorsqu'il me conduirait dans mon nouveau cadre de travail. Il fallait que j'étudies la place que j'avais. Il y avait un canapé convertible dans un coin, c'était pas mal, ça me permettrait de dormir sur place les premiers temps. Le temps de retrouver un appartement correct. Il y avait bien longtemps que mon père n'avait plus droit de regard sur mes comptes en banque. Et pour cela, j'avais veillé à ne pas prendre la même banque que lui. Il ne me restait plus qu'à faire le dernier pas en avant. Prendre mon indépendance totale. Je me mordillais la lèvre intérieure avant de fixer Théodore, une pointe d'inquiétude dans le regard.
"J'aimerai que mon père ne sache pas que je vais travailler pour toi. Si tu pouvais faire en sorte que ça ne s'ébruite pas trop... Dans un premier temps."
Il aurait été capable de venir me chercher ici. Ce qui aurait été réellement problématique. C'était un nouveau départ mais j'avais l'impression que je venais de mettre un pied dans la tombe précocement.
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