« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
i'm off the deep end, watch as i dive in... i'll never meet the ground crash through the surface
Se réveiller n’était jamais une partie de plaisir pour Adam. Plus les jours passaient et moins il avait la motivation de le faire, encore moins lorsqu’il avisa des premières lueurs du jour au travers des lourds rideaux et qu’il sentit son corps encore lourd du sommeil. Trop lourd. Et trop poilu, surtout. Allongé sur le ventre, il n’eut même pas besoin de bouger le bras pour constater que sa forme de bête était toujours là. Installée tranquillement comme une évidence. Comme la promesse d’un avenir qui allait de plus en plus vers la fatalité de son état, l’empêchant de plus en plus d’être lui-même. Il poussa un soupir rauque, refermant les yeux. Peut-être que lorsqu’il les rouvrirait, les choses auraient un peu changées ?
C’est beau de rêver.
Depuis qu’il avait été fait prisonnier d’un songe en compagnie des Dust, des choses avaient changées dans le court de son existence : déjà, il s’était mit à faire de plus en plus souvent ce rêve où quelqu’un lui hurlait de se retourner. A voir des visages qu’il croyait connaître sans parvenir à les identifier. Il entendait le clapotis de la mer, sentait la froideur du vent sur son visage mais son regard s’entachait de parts sombres qui refusaient de s’échapper pour lui permettre de voir. De voir quoi, au juste ? Qu’est-ce qu’il était censé voir à ce moment-là ? Et puis les ténèbres emplissaient son champ de vision, l’odeur atroce du souffre et du brasier qui dévorait tout sur son passage… Et généralement il se réveillait à ce moment-là, en sueur mais bel et bien dans la réalité. C’était tellement stupide, un prince transformé en monstre qui faisait des cauchemars. Et quel cauchemar. Souvent Adam se tournait sur le côté et tentait de se rendormir… En vain.
Et puis il y avait Evangeline. Cette femme à tout faire recrutée un jour par Adele et qui aujourd’hui… Semblait avoir trouvée sa place au château sans que lui-même ne sache dans quelle case la ranger. Elle était bien trop téméraire pour n’être qu’une simple employée, bien trop ancrée dans son existence pour qu’il puisse le nier mais elle était aussi capable de le plonger dans une colère noire plus rapidement que n’importe qui d’autre. Elle lui répondait, se permettait de lui donner des leçons ou des ordres et s’affairait à ne pas toujours respecter ce qu’il lui disait. Le pire ? Plus elle le faisait et plus il avait cette étrange sensation dans la poitrine qui enserrait son âme. Centimètre par centimètre, Evie semblait le ronger de l’intérieur sans explication aucune. S’incruster dans sa chair. Se marquer au fer sur ses os. Pétrir son cœur et le faire tomber en cendres… Et ça le plongeait dans une colère aussi féroce que désespérée.
Parce que le roi avait fini par bien comprendre qu’il était amoureux de cette paysanne intempestive et c’était la goutte de trop. Le vase de la galère qu’était déjà son existence avait commencé à déborder et le voilà particulièrement incapable de le stabiliser à nouveau sans courir à sa perte… Développer des sentiments était complètement contre-indiqué et absurde dans sa situation ; il n’en savait toujours que très peu sur elle, bien qu’il soit désormais au courant de sa nature d’étoile. Une étoile, rien que ça ! Un astre céleste descendu sur terre, humanisé et coincé dans le corps d’une jeune femme qui semblait avoir tout à apprendre de la vie… Inutile de dire que les sentiments n’étaient pas à l’ordre du jour malgré l’année qu’ils venaient de passer à se côtoyer.
Et puis, quels sentiments auraient-elle ? De la pitié pour sa condition ? De l’amertume face au devenir peu glorieux que cela engendrait ? De la compassion pour leur situation, si elle n’en avait pas déjà ? Oui, c’était cela qui risquait d’être pire que tout : Adam ne voulait pas qu’elle confonde compassion et amour. Déjà que lui-même n’y croyait qu’à demi (et pourtant l’évidence était là) alors de la part d’Evangeline ça sonnait comme une insulte. Devait-il lui révéler la réalité et lui expliquer qu’elle pouvait peut-être l’aider à libérer tout le château, comme Belle avait eu la possibilité de le faire avant que le sort noir n’intervienne ? Devait-il garder pour lui l’incroyable date butoir qui se rapprochait de plus en plus ? Dans un sens comme dans l’autre, rien ne semblait trouver grâce à ses yeux et il eut un grognement désapprobateur. S’il lui disait, Evie allait se sentir obligée et redevable envers eux. Mais s’il ne lui disait rien, il courait le risque qu’elle ne soit jamais amoureuse de lui.
C’était sans doute mieux ainsi. Evangeline méritait bien mieux que d’être prisonnière de lui et de son passé dont il ignorait encore les fondements principaux. Elle avait ses propres problèmes et sa propre histoire à rechercher… Il ne serait qu’un poids de trop sur ses épaules.
Au souvenir de son odeur contre lui, de sa peau près de la sienne, Adam sentit sa gorge se tendre et il poussa un autre grognement agacé, se tournant sur le côté. Son estomac se noua et avant qu’il ne puisse reprendre son souffle, la douleur lui vrilla le crâne et tendit son corps tout entier. La transformation était de plus en plus douloureuse. De plus en plus longue aussi, souffrant et soufflant à en chercher un air qui ne venait pas, entendant les craquements lugubres de son squelette en reformation et se sentant comme fondre de l’intérieur dans un acide prodigieusement puissant. Lorsqu’il retomba sur ses draps, nu comme un ver, son corps était en sueur et la première inspiration lui brûla les poumons à l’en faire tousser. Chaque geste était douleur. Chaque souffle incandescent. Et de longues minutes supplémentaires furent nécessaires pour qu’il parvienne enfin à se redresser de lui-même.
Dans le couloir, loin en bas des escaliers, il entendait piailler et papoter. Parfois, la voix de Big Ben résonnait plus fort pour leur intimer de se taire… Comme s’il ne les entendait pas. Comme s’il ignorait qu’ils étaient tous à l’affut alors qu’Adam n’avait qu’une seule envie : les envoyer paître et passer la journée rigoureusement seul. Espérer que personne ne vienne le déranger était illusoire mais il décida de faire l’autruche encore un peu plus et de retourner s’allonger, la tête enfoui dans les coussins. Mais le sommeil semblait battre de l’aile et bientôt, les blablatages l’agacèrent plus que de raison pour qu’il daigne se lever. Se perdant dans la salle de bain, observant son visage marqué par cette nouvelle année qui venait de début… Il chassa bien rapidement son reflet, prit une douche rapide pour laver la sueur du cauchemar ambiant qui l’habitait et du bien se forcer à ouvrir sa porte lorsqu’il se rendit compte que quelqu’un se trouvait derrière.
Son regard acide pétrifia légèrement Big Ben et Lumière mais le premier ne se laissa pas impressionner plus de quelques secondes, bravant le visage fermé de son prince en prenant la parole :
« Navré de vous déranger, votre majesté, mais il semblerait que nous ayions un petit problème ce matin… » Commença-t-il, se dandinant d’un pied sur l’autre.
« Un problème qui saurait se résoudre sans vous déranger, évidemment ! » Intervint Lumière. « J’ai bien dit à Big Ben de ne pas venir jusqu’ici, mais… »
Il marqua une pause sous le regard insistant du prince.
« Miss Evie est dans la serre. Rien d’affolant. »
Le sang d’Adam ne fit qu’un tour, ses sourcils se fronçèrent et Big Ben glissa d’un pas derrière son ami.
« Elle y est entrée il y a quelques minutes et n’en est toujours pas ressortie. Il m’a semblé judicieux de vous avertir avant que vous ne le découvriez vous-même, elle… Maître ! »
Adam venait de les dépasser et ne se retourna pas sous l’injonction. Furibond, complètement grillé par les réflexions de sa matinée, il ne voyait plus qu'une seule chose : Evangeline dans la serre. Evangeline à proximité de la Roseraie. Evangeline à côté de la Rose. Evangeline... Qui ne devait rien savoir et qui, pourtant, savait quelque chose. Elle l'avait dit l'an dernier lorsqu'ils étaient revenus du songe où Sebastian les avait emprisonné, malgré lui. Elle avait signifié la rose qu'il gardait précieusement dans son château... mais jamais jusqu'alors elle n'avait émis l'idée de s'en approcher plus que la première fois où elle l'avait fait.
La leçon n'avait-elle pas été efficace ? Pourquoi diable bravait-elle encore l'interdit ? Si elle avait de bonnes raisons, Adam ne les voyait pas en cet instant.
« Maître, elle est simplement à proximité de la Roseraie, rien ne dit qu’elle va y entrer ou faire quoi que ce soit de déplacé ! Elle a dit qu’elle allait chercher quelques plantes aromatiques ! »
Intervint Lumière, sans résultat. Pousant un soupir, il se tourna vers son acolyte, poings sur les hanches.
« S’il arrive quoi que ce soit à Miss Evie, je t’en tiendrais pour responsable ! »
« Moi ?! Mais c’est elle qui n’écoute pas ! Je lui ai pourtant répété des centaines de fois qu’il ne fallait pas entrer là-bas ! »
« … Espèce d’imbécile ! EVIDEMMENT qu’elle allait s’y rendre si tu lui disais ça tout le temps ! »
Les jacassements s’éloignèrent à mesure qu’il descendait en direction du Hall. Adam croisa Mrs Samovar qui revenait justement de l’extérieur, couverte des pieds à la tête à cause de la neige ambiante et… Il la dépassa sans autre forme de procès, manquant de peu de la bousculer. Elle le houspilla sans comprendre et retint la porte, se demandant où diable il pouvait bien aller ! D’un pas assuré et furieux, Adam prit la direction de la serre. Le seul endroit où il avait strictement interdit à la jeune femme de se rendre à nouveau ! Qu'elle s'occupe des plantes ou pas, il ne voulait plus l'y voir. Plus depuis qu'il l'en avait chassé avec violence. Plus depuis qu'elle avait posé la première fois les yeux sur la fleur qui les condamnait tous, lui et le château !
Et forcément, il fallait qu’elle y mette les pieds aujourd’hui. Juste. AUJOURD’HUI. Le jour de son anniversaire.
Aujourd’hui il avait trente-et-un ans. Cela signifiait qu’il ne lui restait plus qu’un an avant que la malédiction ne s’achève une bonne fois pour toute… Et qu’il condamne avec lui tous ses gens.
Chouette journée en perspective, vraiment.
Evangeline Leviosa
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• Mais Eggsy ... Qu'est ce que tu as fais ?
• Non mais fais moi confiance ! T'vas voir on va bien s'amuser !
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• Tututut et c'est parti pour une nouvelle journée !
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• ... Il n'est que 7h et vous m'épuisez déja les filles ...
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
Avant la chute du dernier pétale de la fleur magique, le prince devrait aimer une femme et s’en faire aimer en retour pour briser le charme.
Dire qu’Evangeline n’en faisait qu’à sa tête était peut-être un peu exagéré. Certes, elle pouvait se montrer impulsive, ou spontanée, voir même un peu têtue, mais tout de même, ce n’était pas comme si elle agissait sans cesse envers et contre les règles qu’on essayait de lui imposer ! Après tout, il fallait qu’elle apprenne, qu’elle comprenne, qu’elle sache ! Son ignorance de la vie terrestre avait, à de nombreuses reprises, mis plus ou moins en danger des personnes à qui elle tenait sincèrement, et depuis son détour par le monde des Limbes que sa ‘mère’ tenait comme sa maison, elle avait prit le partie d’en découvrir un peu plus chaque jours, sur elle et sur le monde qui l’entourait. C’était dans cet état d’esprit qu’elle avait redoubler d’efforts dans ses leçons de lectures, et décider de lire plus d’un livre par mois, comme le lui avait prescrit Jamie. En quelques semaines, elle avait déjà finit tout un rayon de l’un des grandes étagères du château, et Mrs Samovar avait même du la réveiller quelque fois, alors qu’elle s’était endormit à même le sol. Elle ne se rappelait pas d’y avoir emmener une couverture, ni de s’y être pelotonnée avant de s’endormir d’ailleurs.
C’était aussi dans cet état d’esprit qu’elle avait entreprit d’apprendre à faire du cheval, élan qui s’arrêta cependant dès que Big Ben eue décrété qu’elle ‘savait monter’. Elle détestait vraiment les transports, quel qu’il soit en dehors des bougies de Babylone et de ses forts jolis pieds. Cela aussi, fut partie prenante de sa nouvelle acquisition de sa propre existence. Comprendre un peu mieux ce qui la composait et comment est-ce que le tout fonctionnait. Elle fut très vite diriger vers Maximilien, un magicien-robot qui l’aida à mieux comprendre ce qui composait son corps et comment en prendre soin. Elle comprit enfin ce que signifiait ses maux de ventre aux alentours de midi et de quatre heures ! Elle découvrit aussi que son statut d’étoile magique conférait à son corps des petits ajouts que Max considéra comme ‘utiles’. Elle ne pouvait par exemple pas être ‘ivre’. De ce qu’elle comprit, de la part d’une jeune fille brune très foncé à côté d’elle lorsque Max le luit apprit, c’était ‘bien dommage’ mais Max lui assura que ce n’était pas grave. Elle apprit également qu’elle vieillissait plus lentement que les Hommes, ses cellules recevant plus d’énergies, les préservant plus longtemps, mais que son corps humain s’épuisait aussi plus vite. D’après Max, cet aspect là était à surveiller. Elle découvrit aussi, ou plutôt eue la confirmation, que son sang couleur doré ne se contentait pas de briller mais qu’il était composé de petites particules de magie qui permettait à son corps de se réparer un peu plus vite que la moyenne.
Et c’était aussi dans cet état d’esprit qu’elle avait décidé, en ce jour banal parmi tout ceux du calendrier, de se rendre dans la roseraie, pour y étudier d’un peu plus près cette rose qui faisait tant de soucis autour d’elle. Depuis son premier jour dans ce château, elle avait su que la grande malédiction qui pesait sur le Château était uniquement du à ce petit végétal rouge et vert, dont on avait enchanté la substance même pour le transformer en objet de tristesse. Evie avait bien essayé de comprendre pourquoi l’on avait jeté ce sortilège, mais dès qu’elle le mentionnait, les regards se détournaient ou alors Lumière changeait de sujet avant que le ‘Maître’ n’arrive et n’entende cela. Cela avait passablement agacée Evie, jusqu’à ce qu’elle réalise que Mrs Samovar devenait très triste à chaque fois qu’elle tentait d’en savoir plus, comme si une tristesse infinie la rongeait de l’intérieur et que seul ses yeux pouvaient trahir. Elle résolut donc vite de cesser de poser des questions et décida de mener l’enquête par elle même, à commencer par la bibliothèque, où elle ne trouva que de menus informations -elle remarqua d’ailleurs que l’on avait arraché les pages de plusieurs livres, comme pour en conserver le secret. Puis, elle finit par se dire que voir la Rose l’aiderait peut-être à mieux comprendre ce qui arrivait en ce château et, quand elle fut certaine que personne ne l’avait vu, elle se glissa discrètement dans la serre, dont elle referma soigneusement la porte derrière elle.
La serre avait toujours été un endroit étrange. Dès que l’on en refermait la porte, c’était comme si soudain, un silence aussi épais qu’une couche de neige venait emplir le monde autour de vous. Il n’y faisait pourtant pas froid, même plutôt doux, et de nombreuses plantes y poussaient paisiblement. Evie prit même le temps d’en observer certaines, de sentir les autres, avant de s’approcher de la pièce à part qui existait au milieu de la serre, forgé de fer noir rappelant des ronces, et dont le métal semblait toujours plus dur, plus froid et plus grinçant que la fois précédente. Des grappes de roses sombres courraient le long de vitraux qui composaient les murs de la roseraie, plongeant l’endroit dans une atmosphère étrange, presque angoissante, perpétuellement entre deux mondes. Au centre de la pièce, irisé par de nombreux reflets colorés, une unique rose, semblant flotté dans l’air, attendait sous une cloche de verre. De manières étranges, la rose semblait scintiller, quoi qu’elle sembla bien moins vivace que dans les souvenirs d’Evie. Et bien moins fournie.
Fronçant les sourcils, elle s’approcha, observant la cloche avec une curiosité nouvelle, allant même jusqu’à en faire le tour complet, avant de réaliser que le fonds de la loche était tapissé de pétales flétris et noirs. Cela étonna énormément Evie, connaissant la maniaquerie de Monsieur Adam au sujet de cet objet. Il lui avait interdit de s’en approcher, d’en prendre soin, ou même d’entrer ici, lui seul pouvant venir s’occuper des roses. Mais Evie commençait à se demander si il savait vraiment ce qu’il faisait, vu comme celle-ci avait l’air mal en point ! Mordillant sa lèvre inférieure, elle hésita un peu, se dandinant légèrement, avant de s’approcher un peu plus, collant presque son nez à la cloche. C’était quand même bizarre, toute cette histoire. Est-ce qu’on lui avait cacher quelque chose au sujet de cette rose ? Penchant la tête, elle se demanda si la rose avait des pouvoirs, et au même moment, elle se demanda si sa magie pouvait réagir avec elle. Jamais idée ne lui avait autant plut ! Si elle pouvait ‘communiquer’ avec la rose, peut-être pourrait-elle comprendre ce qui arrivait à Monsieur Adam et tous les autres ?! Peut-être qu’elle pourrait les aider ! Doucement, elle tendit l’index, l’approchant lentement de la surface de verre.
Elle en toucha la surface, une seconde et pendant une fraction de secondes, elle crut voir un léger aura doré émaner de la rose. Seulement, elle n’eut pas vraiment le temps d’en être sûre car brusquement, la porte de la roseraie s’ouvrit avec violence, et un Monsieur Adam hirsute au regard fou de colère déboula. Surprise, Evie retint à demi son cri de surprise, se redressant en croisant ses mains dans son dos, prise en flagrant délit de… Touchage ?
-Je vous avais interdit d’entrer ici ! éructa-t-il, visiblement hors de lui, et dans une colère franchement disproportionnée aux yeux d’Evie.
Après tout, elle n’avait rien fait de mal !
-Pardon, je… Je voulais juste...
-Sortez d’ici !
Cette fois, il lui hurla à demi dessus, figeant Evie sur place tant elle ne s’y attendait pas. Elle en eue même le souffle coupé, marquant un temps d’arrêt, ce qui visiblement rendit Adam encore plus en colère qu’il ne l’était déjà si c’était seulement possible.
-DEHORS ! HORS DE MA VUE !
-Non.
Elle aurait aimé avoir un ton plus assuré, mais la virulence d’Adam aurait eue de quoi faire chanceler un régiment de militaire sur-entraîné, alors lui tenir tête était déjà un exploit en soi. Et cela eue l’effet escompté, vu que Monsieur Adam prit un air désarçonné, et cessa enfin de crier à s’en casser la voix.
-Pardon ?
-J’ai dis : non. Je ne vais pas sortir d’ici, et je ne vais pas disparaître de votre vue.
Cette fois, elle eu presque l’impression de l’avoir insulté tant il sembla choqué et surpris à la fois. Elle laissa un temps s’écouler, continuant à lui tenir tête même si ses mains triturait le pan de son tablier de jardinage, et après un long moment, il finit par ouvrir la bouche, mais elle le devança.
-Depuis que je suis ici, je n’ai jamais posé la moindre question. Je n’ai jamais remis en doute la moindre de vos paroles et j’ai toujours fais mon travail en respectant toutes les règles. Je suis une bonne employée et je crois que je suis presque une amie pour vous… ?
Là encore, elle aurait aimé avoir un ton un peu plus assuré, mais elle faisait de son mieux.
-Je vous ai déjà mis en danger quelques fois et je ne veux plus que cela arrive, et pour cela, je dois comprendre ce qui m’entoure. Et ça passe aussi par vous comprendre vous.
Elle laissa un petit temps, Monsieur Adam ayant l’air d’en avoir sérieusement besoin.
-Et si je veux vous comprendre, vous aider, je dois essayé de comprendre ce qu’il vous arrive, à vous, et à tous les membres du Château. Je ne peux pas en parler avec les autres parce que cela rend Mrs Samovar triste, et que Big Ben dit que ce ne sont pas mes affaires parce que vous ne voudriez pas que je sache quoi que ce soit mais… Je pensais que vous dire que je suis une étoile serait une mauvaise idée, et que vous me feriez du mal, mais j’ai eue tord alors… S’il vous plait, expliquez moi ce qui vous arrive. Je peux peut-être vous aider ?
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Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas dans le fait qu’il ne voulait plus la voir du tout pour le moment ? C’était pourtant très simple ET très facile à comprendre : il était furieux – peut-être à tort mais il ne le reconnaîtrait pas de sitôt – et il voulait qu’elle déguerpisse avant qu’il ne lui colle sa main dans la figure pour l’aider à aller plus vite ! Mais non, ce petit bout de femme, ce brin blondinet haut comme trois pommes aux hanches délicates et à la taille marquée… Cette petite elfe aux grands yeux osait lui tenir tête et, qui plus est, lui dire « non » ! Mais… Mais il allait vraiment la trainer par la peau des fesses à l’extérieur ! Non, mieux, il allait la faire partir directement du château ! Oust, dehors, plus personne ne met un pied à l’intérieur et les curieux resteront au portail ! Oui, ce n’était pas une si mauvaise idée au final : en la privant d’autorisation de venir tout court, peut-être qu’Eviz comprendrait enfin à quel point il était interdit de venir dans la roseraie ? Mystère qu’il était prêt à parier pour avoir enfin un peu de paix.
Mais non. Non et non. Il fallait qu’elle réponde et, par dessus le marché, qu’elle continue sur sa lancée ! Partagé entre la prodigieuse surprise et la plus sourde des colères, Adam était à deux doigts de l’attraper par les cheveux pour la traîner jusque dans la cour pour la lapider de son insubordination… C’est ce qu’elle aurait sans doute méritée. C’est ce qu’il aurait fait s’ils avaient été un temps en arrière et s’il n’y avait pas eu toute cette histoire de malédiction et la mort de ses proches. Parce que c’était comme ça que l’adolescent traitait ceux qui le défiaient : par la force. Par l’autorité et par la honte des plus faibles d’être exposés dans leurs plus basses mesures. Intransigeant. Impunément. Il punissait et écrasait ceux qui se dressaient contre lui, envers et contre tout, malgré les regards désapprobateurs de son père.
La déception. L’agacement. Et puis la guerre avait tout changé… Mais c’était trop tard pour y penser. Aujourd’hui il n’était plus sur un champ de bataille même s’il avait son propre combat à mener : celui de rester humain, envers et contre tout. Celui de baisser les bras ou de relever la tête. Celui d’emporter tous les siens dans sa malédiction éternelle ou alors de les libérer de leurs chaines invisibles. Restait à savoir vers quel côté la balance allait pencher : l’honnêteté au risque de la perdre ou le mensonge au risque… De la voir fuir tout autant. Dans les deux situations, Evangeline quittait l’histoire et les laissait dans leur situation, bénéfique ou non.
Certes le poids de personnes comme Big Ben, Lumière ou Mrs Samova pesait très lourd dans le cœur d’Adam – à son grand étonnement – mais devait-il pour eux se fourvoyer et prendre le risque que tout parte en fumée ?! Devait-il faire passer leur intérêt bien au-dessus du sien ? Sans aucun doute. Sans aucune contre mesure. Mais à quel détriment ? S’il ne trouvait de compagne capable de l’aimer en retour de son amour, tout serait perdu et ils n’auraient que leurs corps inertes pour pleurer en silence. Cela semblait si facile de lui dire, de la mettre au courant de toute l’histoire, mais Evie serait alors investie d’une mission qu’elle pourrait faire à contrecœur et tout serait bafoué. Comment l’obliger à aimer une bête comme lui ? Comment la persuader que c’est une bonen décision lorsque ses intérêts sont dévoilés et qu’elle pourra, éternellement, remettre en doute ses sentiments à son égard à cause de cette maudite rose ?
C’était un véritable nœud pour l’esprit. Et pour le cœur, car malgré tout ce que le prince pouvait bien penser à l’heure actuelle… Adam nourrissait pour cette insupportable jeune femme des sentiments interdits, impossibles à mettre en mots, impossibles à révéler, et cela lui tordait les entrailles de constater qu’il était peut-être fou d’espérer un juste retour de sa part. Il avait terriblement besoin d’Evie. Pour se libérer, certes, mais aussi… Pour quelque chose d’indescriptible. D’innommable. Même si à l’heure actuelle, elle faisait grimper sa jauge de fureur au-delà du raisonnable et risquait clairement sa tête à vouloir à ce point mettre les pieds dans sa vie et ses secrets ! Ne pouvait-elle pas agir comme toutes ces pintades de l’époque, entichées des rumeurs et frivoles dans leur esprit comme leur cœur ? Se contenter de l’apparence et dénigrer le reste ? Ça aurait été bien plus facile.
Si facile. Mais l’amour n’était… Jamais facile.
« Être une étoile n’a jamais eu la moindre influence sur qui que ce soit d’autre en parallèle, mademoiselle Dust. » Finit-il par répondre, l’air toujours courroucé. « Vous vous contentiez sans doute de briller et d’éclairer la nuit, de guider quelques voyageurs égarés ou que sais-je encore… Mais vous n’aviez rien de dangereux qui résulterait d’une de vos décisions. Est-ce que je me trompe ? »
Adam se mordit intérieurement la joue devant son comportement mais il ne pouvait pas lutter contre cette part de lui-même : il était en colère. Il était désespéré. Et si le meilleur moyen d’éloigner Evie de cette rose était de le faire en courant les larmes aux yeux alors… Il pouvait le faire. Au moins le détesterait-elle pour les bonnes raisons plutôt que de l’aimer pour les mauvaises.
« Alors qu’ici, tous dépendent de cette rose ! Tous sont à la merci de son état d’avancée et ne jurent que par son existence. Elle est l’horloge biologique qu’il leur manquait, la raison d’existence de ce château et il n’y a rien qui puisse freiner sa lente agonie. N’avez vous pas remarqué que Lumière était moins enjoué ? Ne vous êtes vous pas souciée de Mrs Samovar, si maladroite, elle qui est pourtant d’une dextérité sans borne ? Le temps au château est si maussade qu’il est presque encore surprenant de vous y trouver comme si de rien était ! Avec vos sourires innocents et votre tempérament bon enfant, vous n’êtes qu’un poids supplémentaire à la tristesse que tous ressentent en ce moment ! »
Il ne pouvait plus revenir en arrière. Pédaler dans la semoule ou toute expression stupide… il était en train de trouver les mots pour la blesser. Il avait toujours eu plus de facilité à les faire apparaître au bord de sa bouche plutôt que des compliments ou d’autres choses agréables. C’était instinctif. Primaire. Méchant. Simplement stupide mais en cet instant, aujourd’hui, il n’en avait plus rien à faire.
Plus tard, il se giflerait d’avoir été aussi odieux. Sans doute. En attendant, il s’avança d’un pas vers elle, très près, envahissant son espace vital et la dominant de toute sa hauteur.
« Vous voulez de la confiance ? Commencez par ne pas me duper ou me désobéir lorsque je vous demande de ne pas approcher cet endroit ! » Sec. Ses yeux dans les siens. « Vous ne pourriez même pas comprendre si on vous l’expliquait correctement, parce qu’il n’y a rien à comprendre. C’est comme ça et cela ne changera pas : dans un an, tous le château se transformera en objets inanimés et je resterai une bête ad vitam aeternam, puisqu’il semblerait que ce soit tout ce que je mérite. Nous allons à notre propre déchéance et nous en sommes conscient alors, si votre intérêt était seulement de savoir notre secret, vous l’avez ! Qu’espériez-vous pouvoir faire avec vos dix doigts maladroits ? Ce n’est pas de la bonne volonté qui nous portera secours, sinon nous serions libres depuis longtemps ! »
C’était plus gros que lui. Plus gros que tout le reste. En cet instant, il la détestait prodigieusement d’être libre, il la haïssait d’être si curieuse, il l’aimait à en mourir de vouloir les aider… Mais il ne pouvait pas l’obliger à rester. Il ne pouvait pas lui dévoiler qu’elle n’avait qu’à l’aimer en retour pour que tout soit rompu. Parce qu’Adam lui-même n’y croyait pas vraiment et… Parce qu’il considérait ne pas mériter une telle attention. Elle avait été si gentille avec les membres du château. Elle avait été si douce en sa compagnie. Si extraordinaire même, prête à le sauver et à se confier quand lui refusait de se dévoiler.
Et voilà comment il la remerciait : en l’éloignant le plus douloureusement possible pour lui passer l’envie de revenir. Imbécile. Mais c’était le seul moyen de la protéger et de lui garantir une vie tranquille, loin d’eux et de leur malédiction, loin de lui et du monstre qui l’habitait et qui, en cet instant, se murait dans un silence religieux.
Adam finit par détourner les yeux et se détourner tout simplement d’elle, passant une main sur son visage sous la honte de ses propos. Ne plus la regarder. Ne plus assumer. Sous la douleur qu’il ressentait. Sous la tristesse qui pesait sur ses épaules.
« Et nous ne sommes pas amis. Vous n’êtes… Pas une amie pour moi. »
Vous êtes tellement plus… Mais l’étau qui lui enserrait la gorge, véritable gouffre douloureux et non colérique, l’empêcha de le formuler à voix haute.
Evangeline Leviosa
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Avant la chute du dernier pétale de la fleur magique, le prince devrait aimer une femme et s’en faire aimer en retour pour briser le charme.
Pour être tout à fait honnête, Evie eue envie de prendre ses jambes à son cou dès la seconde où Adam se mit à hausser le ton. Il y avait quelque chose de vraiment spectaculaire chez cet homme, d’hors norme qui pouvait très vite faire peur à n’importe quel être humain doté d’un tant soit peu d’instinct de survie. Pourtant, elle ne bougea pas, sentant sa lèvre légèrement trembler mais elle se mordit la joue pour ne pas flancher ! Le pire étant que plus Evie avait peur… plus elle avait envie de le gifler. C’était plus fort qu’elle, quand on l’attaquait, elle attaquait encore plus fort, et plus il haussait le ton, plus il faisait jouer de sa voix grave au milieu de la roseraie, plus Evie avait envie de le frapper pour le faire arrêter. Et elle faillit bien le faire, quand il finit par se détourner d’elle, à deux doigts de lui coller une gifle comme il n’avait pas du en recevoir de sa vie sauf… Sauf qu’il lui dit qu’ils n’étaient pas amis.
Etrangement, Evie sentit toute sa colère et sa rancoeur fondre, remplacer par une amère douleur qui se répandit dans tout son corps comme un poison. Pourquoi était-ce donc si douloureux, soudain ? Pourquoi est-ce que la moindre pulsation de ses coeurs lui donnait l’impression de la brûler toute entière, tant elle avait mal ? C’était… Il mentait, pas vrai ? C’était forcément faux. Elle savait qu’elle n’était pas très douée en relation humaine mais… Ils étaient amis, pas vrai ? Il… Elle en était sûre ! Jamais elle ne lui aurait confier qu’elle était une étoile sinon ! C’était… Quelque chose qu’on confiait à un ami. A quelqu’un de cher. A…. Et puis lui, il ne lui aurait pas parler de…. De quoi au juste ? De sa malédiction ? Il le faisait avec tous les nouveaux employés. De son passé ? Il s’était retrouvé piéger de ses propres souvenirs à cause d’elle et de sa ‘mère’. Alors quoi ? Maladroitement, Evie se mit à triturer ses doigts, envahit par un doute horrible. Est-ce qu’elle s’était trompé ? Avait-elle confondu un agissement naturel avec de l’amitié ? Est-ce qu’elle avait vu à tord ce qu’elle avait bien voulu voir ?
Nerveusement, elle mordilla sa lèvre, fixant le grand dos d’Adam, qui n’avait pas bouger d’un mètre, le souffle aussi lourd que le sien. Non mais, quelle idiote ! Qu’est-ce qu’elle avait cru ? Elle n’était que son employée, sa femme à tout faire, son boulet qu’il traînait dans son sillage malgré lui ! Elle était un fardeau pour lui, elle le savait bien…. Et en lui avouant qu’elle était une étoile, elle n’avait fait qu’aggraver les choses ! Si elle avait attendu alors peut-être….
-…. Je suis désolée que nous ne soyons pas amis. Je vous prie de m’excuser.
Elle l’avait dit d’une toute petite voix, une voix morne et neutre comme elle n’en utilisait jamais. Cela faisait mal, de parler ainsi. Sans émotions et sans… Doucement, sans rien ajouter, elle prit la porte, dépassant Adam sans même chercher à croiser son regard, morte de honte et de tristesse d’avoir été aussi stupide… Il lui fallut quelques minutes pour quitter la roseraie, encore plus pour parvenir à proximité du château. Mais elle n’avait pas envie d’y entrer. A quoi bon, elle n’y était pas la bienvenue. Adam avait raison, elle n’était d’aucune aide dans cet endroit ! Elle ne servait à rien. N’aidait à rien. C’était tout juste si elle faisait bien son travail…
Sans s’en rendre compte, Evie se mit à pleurer, d’abord un peu, puis beaucoup plus quand elle passa sa main sur son visage, finissant par y cacher ses yeux. C’était terrible, la douleur, Evie n’avait jamais aimé ça, mais encore moins ainsi ! Encore moins quand elle avait l’impression que tout son corps était en train de s’affaisser sous elle, et que la douleur l’engloutissait, l’ensevelissait et l’étouffait. A cet instant précis, elle avait envie de retrouver Sab, qu’il la rassure et qu’il lui dise que ce n’était rien, mais ce n’était pas rien ! Elle avait été stupide, absolument stupide, une vraie idiote ! Elle avait tout gâché en allant dans cette fichue roseraie, mais qu’elle idiote elle pouvait être ! Rageusement, elle essuya ses joues avant de rebrousser chemin, dépassant la roseraie pour cette fois s’enfoncer dans le petit bois qui bordait le château. Elle ne voulait pas rentrer. Tout ce qu’elle voulait à cet instant, c’était disparaître…
Elle ne sut pas exactement combien de temps elle marcha, toute seule dans la forêt, mais quand elle s’arrêta enfin, elle avait mal aux jambes et les joues sèches. Les arbres au-dessus d’elle cachaient le soleil, mais pour être honnête, elle s’en moquait pour l’heure actuelle. Se laissant tomber sur une racine épaisse qui sortait du sol, elle essuya son visage, avant de serrer les poings contre ses genoux. Tout de même, elle s’en voulait terriblement. Cela avait été très embarrassant, et plus encore. Pourtant, elle était certaine de ce qu’elle avait dit alors pourquoi monsieur Adam prétendait-il le contraire ? Il était tout de même méchant, parce qu’elle savait que son coeur avait longtemps désirer qu’ils deviennent amis ! Ça elle le savait parfaitement alors pourquoi est-ce qu’il prétendait le contraire désormais ?! C’était complètement ridicule, c’était même affreusement cruel ! C’était à n’y rien comprendre, pourquoi avoir désiré si ardemment qu’ils deviennent amis si c’était pour prétendre ensuite qu’ils ne l’étaient pas du tout ! C’était vraiment…
De colère, elle attrapa une petite branche, et la jeta le plus fort possible, avant de recommencer, plusieurs fois, finissant par se lever pour le faire.
-Quel… Imbécile ! C’est… un… Crétin ! s’époumona-t-elle, jusqu’à voir un léger filet de brume s’échapper de ses lèvres.
Le soleil avait commencer à tomber sur la forêt, mais Evie haussa les épaules. Ce n’était pas comme si elle avait peur du noir après tout ! En plus, elle avait apprit à luire par elle même, si besoin était alors, elle s’en moquait bien. Et puis d’abord, si il s’inquiétait pour elle, il n’avait qu’à venir la chercher ! Ce n’était pas à elle de rentrer si elle n’était plus la bienvenue au Château ! Croisant les bras sur sa poitrine, elle retourna s’asseoir sur sa souche, affichant une moue boudeuse. Après tout, ce n’était pas à elle de s’excuser, elle l’avait déjà fait ! C’était à lui de lui faire des excuses, pour avoir menti, pour avoir été grossier, et pour un million d’autre chose sans aucun doute ! Mais pas à elle.
Elle entendit un croisement, quelque part derrière elle, mais ne s’en formalisa pas. Ce n’était qu’un corbeau, d’ailleurs, elle ne comprenait pas que les humains en ai si peur. Sauf qu’il y en eue un autre. Puis un autre. Et puis soudain, ce fut un grognement bien plus guttural qui se fit entendre. D’un bond, elle se releva, constatant qu’une dizaine de silhouette trapue se trouvait derrière elle, dans un arc de cercle presque parfait. Les jappements et les claquements de mâchoire la firent reculer de quelques pas, avant de murmurer quelque chose, qui fit luire ses cheveux, éclairant légèrement la scène mais aucun des loups ne fit montre de reculer un tant soit peu. Leurs yeux luisaient d’une étrange couleur, qui n’avait rien de naturel et qui glaça le sang d’Evie pour l’avoir déjà vu une fois. Les yeux de Sab quand il était possédé par Hela. Quelque chose de malsain. Au milieu d’eux, une silhouette fine, encapuchonné de bleue, si statique qu’Evie la prit un instant pour un arbre, eue une sorte de petit sifflement. Et Evie su qu’elle devait se mettre à courir.
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- SALT - THOMSTON -
Adam ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris. A dire vrai, il ne comprenait pas vraiment ce qu’il lui prenait depuis le matin-même, depuis les quelques derniers jours ou depuis qu’ils étaient revenus de cet étrange rêve en compagnie du frère d’Evie ! C’était comme si la vie avait décidé de lui mettre un nouveau coup de pied au derrière et de lui rappeler que le karma existait bel et bien… Ou bien une mouche avait piquée tous les gens de ce château et ils s’étaient mis en tête de lui chercher des noises. Mystère. Quoi qu’il en était, lorsqu’il revint à l’intérieur et croisa le regard moribond de Mrs Samovar, il l’envoya paître si ardemment qu’elle porta une main à son cœur, indignée. Ouvrant la bouche pour le rabrouer, elle fini par prendre un ton plus doux mais lourd de reproches afin de lui rappeler que chaque action avait ses conséquences… Et qu’il était le mieux placé pour le savoir.
Maudite bonne femme !
S’enfermant dans sa tour pour le reste de la journée, il fut a nouveau dérangé par des coups portés à sa porte alors que la nuit était tombée depuis plusieurs minutes déjà. De longues et d’atroces minutes quand on le connaissait, soufflant lourdement pour tenter de se redresser. Le rugissement qu’il poussa à l’attention du contrevenant aurait dû suffire à l’arrêter mais Lumière était un peu plus persévérant que cela ; ou alors, il vouait une confiance absolue en son maître, ce qu’Adam refusait de voir ou reconnaître. Dans les deux cas, il l’indisposait fortement et ce fut uniquement l’air inquiet du chandelier qui empêcha le souverain de l’envoyer au travers des escaliers.
« Quoi, encore ? » Rugit le monstre, grognon.
Lumière le toisa des pieds à la tête, joignant ses bougies devant lui.
« Maître, est-ce que Miss Evie se trouverait, par pur hasard, avec vous ? »
« Evidemment que non. Pourquoi se trouverait-elle ici ?! »
C’était si évident qu’il se demandait réellement pourquoi son valet lui posait la question. Etait-il tombé sur la tête depuis le matin pour soupçonner un tant soit peu qu’elle ait eu l’autorisation de venir dans cette chambre ?! Ce château ne tournait décidément plus rond du tout. Il s’apprêtait à refermer la porte lorsque son interlocuteur repris la parole.
« Elle est introuvable depuis ce matin… Depuis que vous êtes sortis de la roseraie, personne n’a vu Miss Evie. Mrs Samovar pense l’avoir aperçue se dirigeant vers la forêt mais elle n’en est toujours pas revenue. Nous commençons à nous inquiétez, la nuit est tombée et il fait encore très froid. »
« … Elle est sûrement chez son frère. »
C’était même sûr, la connaissant. Vu les mots qu’ils avaient eu l’un envers l’autre, vu la manière dont il l’avait houspillé et vu… Comment il l’avait traitée, ce ne serait même pas étonnant qu’elle ne remette plus un seul orteil ici. Adam n’était pas doué avec les autres, même après toutes ses années de leçons, mais il existait un domaine où il fonctionnait encore moins bien : ses propres sentiments. Depuis sa colère matinale, le prince ne cessait de culpabiliser sur la façon dont les évènements avaient tourné et sur ce qu’il lui avait dit. Imposé. Ils n’étaient pas amis. Il ne voulait pas de son amitié… Pour la simple et bonne raison qu’elle était bien plus que ça pour lui. Mais il ne savait pas quoi. Et, pire que tout, il savait que ce n’était pas réciproque ; sinon il ne se trouverait pas à l’heure actuelle sous une couche épaisse de poils, de crocs et de griffes.
Il s’apprêtait à refermer la porte sur Lumière et cette journée pourrie, mais le chandelier la bloqua avant qu’elle ne claque bruyamment. Adam lui adressa un regard acide. S’il continuait d’inssister, ça allait réellement barder.
« J’ai contacté son frère, il ne l’a pas vu. Et puis… Il neige depuis une demi-heure déjà… Vous êtes vraiment sûr que vous ne savez pas où elle est ? »
C’est qu’il devenait insistant, le bougre ! Pourtant, inconsciemment, la bête sentit un étrange pressentiment envahir son torse et former peu à peu une boule dans sa gorge. Une sorte d’instinct mué en inquiétude, son esprit tournant à toute allure pour essayer de faire les liens et de comprendre. Elle s’était enfuie. Elle s’était enfuie parce qu’il s’en était pris verbalement à elle et… Elle avait fuit vers la forêt. L’un des endroits les moins sûrs de toute la ville. Si elle croisait quelqu’un de mal intentionné ou, simplement, si elle se perdait ? Si… Avec des si, on pouvait faire tout un monde et Adam n’avait pas vraiment le temps de faire une bible en cet instant ; bousculant la porte, manquant de renverser le chandelier, il se rua dans les escaliers et arracha presque les gonds de la porte lorsqu’il s’enfuit au dehors à son tour.
Sans doute Mrs Samovar lui cria-t-elle quelque chose en essayant de le suivre, comme d’autres objets, mais il ne les entendit pas. Protégé par son épaisse couche de poils, ignorant royalement la morsure du froid, il osa pour la première fois depuis très longtemps sortir dans cet état et disparaître à son tour dans le bois à l’aura désormais menaçante. La neige tombait, recouvrait déjà une grande partie du sol, mais il passa au-dessus sans s’arrêter. Parce que ce que ses yeux ne pouvaient voir, son nez l’avait senti et ses oreilles entendues : il y avait du mouvement. Du gros, mouvement, dans une direction. Pas juste des lapins en train de se retourner dans leur hibernation ou des rongeurs à la recherche de quoi grignoter. C’était plus gros. Plus lourd. Plus odorant. Et plus… Vorace, aussi.
Lorsqu’il saisit le premier animal par les flancs pour le lancer plusieurs mètres plus loin, le jappement douloureux qui éclata ne lui fit ni chaud ni froid. Au contraire, il en saisit un second pour lui réserver le même sort et le projeter contre un arbre dans un terrible bruit de craquement. Ce ne fut que lorsqu’il asséna son poing dans la figure d’un troisième qui essayait de mordre la silhouette faiblement éclairée d’Evangeline, étalée dans la neige avec son maigre bâton pour se défendre, qu’ils s’intéressèrent davantage à lui. Qu’est-ce qu’il lui avait pris, bon de dieu ?! La lueur vert émeraude de leurs regards n’occultait absolument rien de bon pourtant, aux grognements, Adam répondit d’un rugissement si rauque et profond qu’il en fit trembler une partie de la forêt endormie. Les loups semblèrent hésiter, un instant. Un moment propice et suffisant pour lui permettre de les prendre de vitesse, étendant sa masse imposante sur le corps de la jeune femme.
Qu’ils osent seulement approcher.
Le flottement dans l’air ne dura qu’une seconde avant qu’il ne se rue sur eux, tous crocs et griffes dehors, près à les saisir et à en découdre par quelque moyen que ce soit ! La suite ne fut qu’un amas de grognements et couinements, se débattant comme un diable malgré les morsures tranchantes qui transpercèrent sa chair et provoquèrent une douleur si vive qu’il n’en fut que plus enragé alors. Attrapant tout ce qu’il pouvait saisir, la bête se débarrassait des uns quand les autres revenaient à la charge. Il en mit à terre deux autres, les écrasa de sa masse en roulant dans la neige pour contrer l’attaque d’un autre, écarta et disloqua la mâchoire de celui-ci dans un gargouillis absolument atroce. La rage à l’état pure. La violence. La déchéance. La puissance et l’horreur dans des gestes si mécaniques que l’esprit d’Adam n’était plus qu’un pilote automatique branché sur le mode survie.
Et lorsque le manteau blanc se colora de rouge, la lueur verte disparue de leurs yeux et ils détalèrent en couinant, oreilles en arrière et queues entre les jambes sous la terrible terreur de la défaite !
Le silence se fit, lourd, terriblement. Aussi lourd que le corps de la Bête qui, juchée sur ses pattes arrières, tourna ses yeux clairs en direction de la jeune femme. Celle-ci déglutit face à lui, se relevant lentement sans preuve directe d’une quelconque blessure… Tant mieux. Il aurait été fâcheux qu’elle soit blessée par… Sa faute. Sa seule et unique faute. Après tout, c’était lui qui l’avait envoyée paître et elle qui s’était perdue vraisemblablement. Vraiment, il était stupide. Tellement stupide. Il avait eu si peur qu’il lui soit arrivé quelque chose qu’il avait foncé tête baissée sans réfléchir et, maintenant, son corps tout entier le faisait souffrir le martyr en révélant les nombreux coups et morsures qu’il avait endurés. Pour elle. Juste…. Pour elle.
Péniblement, il revint à sa hauteur et s’immobilisa à deux mètres en voyant son air inquiet. Lui faisait-il peur ? Oui, sans aucun doute qu’il lui faisait peur. Evidemment qu’il lui faisait peur. Qui ne craindrait pas le monstre qu’il était ? Qui aurait un tant soit peu de pitié pour l’être infâme qui se dissimulait sous cette épaisse fourrure. Dépité mais satisfait de la voir en un seul morceau, il fit un effort pour défaire la cape qui entourait ses épaules hirsutes et la lui tendit simplement. Tâchée, peut-être, mais au moins plus chaude que la simple robe qu’elle portait. Et vu la couleur de ses doigts comme de sa bouche, elle devait être frigorifiée ; un instant il songea à la réchauffer, à la prendre dans ses bras pour cela. Puis il se rappela de sa condition et avec quelle véhémence il l’avait chassée le matin-même et… Il baissa les bras. Simplement. Uniquement. Vaincu, lui aussi, à sa manière.
« Le château est par ici. » Fit sa voix gutturale et fatiguée. « Venez. »
Il s’engagea dans une direction malgré la fatigue soudaine qui irradiait son corps, sans doute le résultat de la descente d’adrénaline. Après quelques pas, il remarqua qu’elle n’avait pas bougé. La tête basse, il ajouta alors :
« S’il vous plait, venez... Evie. »
Et il reprit sa route, maladroitement, suivi par les tâches carmins déversées par ses blessures dans la neige tendre et douce.
Evangeline Leviosa
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| Avatar : Lily James
• Mais Eggsy ... Qu'est ce que tu as fais ?
• Non mais fais moi confiance ! T'vas voir on va bien s'amuser !
╰☆╮
• Tututut et c'est parti pour une nouvelle journée !
• Ouiii Emy ! Chantons ensemble !
• ... Il n'est que 7h et vous m'épuisez déja les filles ...
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
Il était couvert de sang. Plus que cela, il saignait, abondement, et la neige autour d’elle était si saturée de rouge qu’elle avait l’impression qu’elle pleurait du sang. Les filets pourpre s’étendaient sur plusieurs mètres à la ronde, et pendant un instant, Evie sentit un vertige lui enserrer la gorge, au point de lui troubler la vue mais… Il l’appela Evie. Et cela la ramena immédiatement au creux de cette forêt lugubre où résonnait des cris d’animaux, dans le lointain. Le souffle court, elle l’observa un instant avant de le suivre, peinant, malgré ses difficultés à marcher, pour le rattraper. Il était si… Grand ! Elle l’avait déjà vu sous cette forme, plusieurs fois, même si il détestait être vu ainsi, ce qui échappait un peu à Evie. Certes, il était imposant, impressionnant, et légèrement… Bestial, mais hormis qu’il était plus poilu, elle ne trouvait pas le changement radical ! Pour elle, il restait le même Adam qui l’avait houspillé le matin même. Et qui lui avait dit qu’ils n’étaient pas amis.
Hésitante, elle resserra la main qu’elle avait tendu, en se remémorant ses mots. Mais si ils n’étaient pas amis, alors pourquoi était-il venu la chercher au milieu des bois ? Si vraiment il ne se souciait pas d’elle, pourquoi s’était-il battu pour la protéger ? C’était à ni rien comprendre, vraiment, cela n’avait pas la moindre logique ! Sauf… Sauf si elle avait eue raison. Sauf si elle ne s’était pas trompé comme il le prétendait. Sauf si ils étaient réellement amis, et qu’il avait menti.
-Attendez, fit-elle, d’une voix légèrement hésitante, s’approchant de lui avant de lui saisir la patte avant.
Si il eue l’air de produire un réel effort pour tourner la tête dans sa direction, le hurlement sec et le mouvement de recul qu’il eue furent si vif qu’elle en tomba à la renverse, les fesses dans la neige. Il eue un grondement, ramenant sa patte blessée à lui, avant de réaliser ce qu’il venait de faire, et de prendre un air penaud qui agaça prodigieusement Evie, qui peina à se redresser mais qui lui fit bien face.
-Vous n’êtes qu’un imbécile !
L’air qu’afficha Monsieur Adam fut en tout point similaire à l’air qu’il avait eue le matin même dans la roseraie, quand elle avait eue l’audace de lui répondre ‘non’.
-Un parfait…. Imbécile ! Et un menteur ! Et maintenant, vous allez vous tenir tranquille pendant que j’essaie quelque chose ou je vous promet que votre patte sera le dernier de vos soucis !
Elle avait pointé son index vers lui, prenant son air le plus menaçant possible -ce qui, honnêtement, fut un échec- avant de s’approcher de lui en faisait fi de ses mouvements de recul, et même de son grognement, qui pourtant suffit à faire fuir le moindre animal à dix mètres à la ronde. Voir plus ! Sans ménagement, elle posa ses mains sur la fourrure de sa patte, à proximité de sa blessure, ce qui fit gémir Adam de douleur. Aussitôt, et malgré sa brusquerie, elle prit une voix beaucoup plus douce, caressant légèrement la fourrure de ses mains.
-ça va aller, laissez moi faire. Laissez moi vous aider….
Pendant une seconde, elle dut se concentrer, fortement, assez pour créer une petite ride entre ses yeux. Elle inspira profondément, fermant les paupières et doucement, des veines dorées, comparable à celles qui se mirent à luire sur ses avant-bras, se diffusèrent lentement sous la fourrure d’Adam, remontant les muscles pour parvenir jusqu’à la plaie, qui s’entoura d’or, avant de légèrement luire. L’or se diffusa sur tous le corps d’Adam, malgré ses légers sursauts pour en réchapper, et chaque plaie se nimba d’or, luisant légèrement au point qu’Adam devint une sorte de lueur dans l’obscurité des bois, l’espace d’une petite minute. Les plaies cessèrent de le tourmenter, la douleur s’effaçant lentement , mais avant que les plaies ne cessent de luire, Evie retomba à la renverse, perdant totalement connaissance.
Quand elle rouvrit les yeux, elle était allongée sur un tapis de poil extrêmement épais, chaud et agréable, quoi que légèrement remuant. Et pendant quelques secondes, elle hésita à se rendormir, tant c’était agréable puis… Elle entendit le craquement du bois dans la neige, et elle réalisa enfin qu’elle était perchée sur le dos de Monsieur Adam, qui marchait à quatre pattes. Mortifiée, elle se redressa vivement, posant une main sur sa bouche, ce qui manqua presque de faire perdre l’équilibre à Monsieur Adam, qui se mit à lui grogner dessus en lui demandant de ne pas remuer autant. Les joues rouges, elle plongea sa main dans la fourrure brune et chaude, se surprenant presque à la caresser plutôt que de s’y agripper pour ne pas tomber.
-… Vous n’avez plus mal ? demanda-t-elle simplement, ses doigts se perdant dans la chaleur douce de la fourrure.
Elle cru percevoir un vague ‘merci’, et même si elle ne l’avait pas demander pour obtenir de remerciement, elle se sentit malgré tout contente de l’entendre.
-Je… Je peux descendre ? Vous.. N’êtes pas une bête de somme, vous n’avez pas à me porter.
Elle cru percevoir un vague refus cette fois-ci, ce qui provoqua chez elle une petite moue, avant qu’elle ne hausse les épaules, et ne se recouche de tout son long contre son dos. Elle ignorait combien de temps il leur restait encore à parcourir, mais sans qu’elle ne s’en rende compte, elle finit par s’endormir, bercée par la respiration rauque d’Adam. Quand elle les rouvrit, ce fut beaucoup plus tard, dans l’un des salons du château. Un feu crépitait dans la cheminée, et elle était recouverte d’une couverture épaisse et douce. Elle du battre des paupières plusieurs fois avant de réaliser qu’une silhouette sombre était assise devant le feu, massive et imposante, qu’elle devina sans peine. Silencieusement, elle se redressa, réalisant qu’elle était pieds nus au moment où ils touchèrent le sol en bois, froid, et elle s’approcha d’Adam doucement, venant s’asseoir en tailleur à côté de lui. Pendant un long moment, elle ne dit rien, se contentant de regarder les flammes dans l’âtre. Puis….
-Vous avez menti.
Il y eue un autre silence, et elle sentit le regard d’Adam se poser sur elle, comme surprit.
-Vous avez dit que je n’étais pas votre amie, mais vous ne seriez pas venu me sauver si je n’avais pas de valeur à vos yeux.
Elle laissa un autre silence s’installer, avant de tourner la tête pour lui faire face.
-A vrai dire, je pense que même si nous n’étions que de vague connaissance, vous seriez venu m’aider. Parce que contrairement à ce que vous voulez faire croire, vous n’êtes pas un monstre. Et vous avez bon coeur.
Doucement, elle tendit la main, prenant sa patte pour l’examiner un instant.
-J’ai du perdre connaissance parce que je n’avais jamais encore essayé de soigner quelqu’un. Il faudra que je m’améliore, pour la prochaine dispute que nous aurons.
Elle eue une sorte de sourire, presque enfantin, relevant les yeux vers lui.
-Enfin, espérons que les loups ne s’en mêlent pas cette fois.
Il y eue un autre silence, sans qu’elle ne détourne les yeux cependant.
-J’ai eue très peur. Pour vous. Merci de m’avoir aider. Merci de m’avoir… Sauver.
Elle se redressa légèrement, venant passer ses bras autour de l’imposante masse d’Adam, et ce malgré son léger recul. Elle enfouit son visage contre lui, restant un long moment sans rien dire. Elle avait eue beaucoup de chance de rencontrer cet homme. Vraiment beaucoup, beaucoup de chance. Il avait beau être grognon, ronchon, bruyant et de mauvaise foi… C’était un homme bien. Un homme vraiment bien. Avec un coeur pur et tendre, malgré les apparences. Un homme pour qui… Elle éprouvait beaucoup de choses. De l’amitié. De la tendresse. De l’agacement. De l’énervement. De la curiosité. De l’irritation. De l’attachement. Et cette chose étrange qui lui faisait chavirer l’esprit quand elle avait peur pour lui. Quand il était près d’elle. Quelque chose… D’étrange.
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Sentir le contact d’Evie contre lui, monstre de foire et de secrets, avait quelque chose de très étrange. De très… Il ne saurait pas l’expliquer. Mais un étrange malaise tourbillonnait dans son torse et il ne parvenait pas à identifier clairement la cause ni les effets de celui-ci. Il était épuisé, littéralement, pourtant Adam avait veillé attentivement sur cette cheminée et sur le sommeil de Miss Evie durant les heures qui avaient suivies leur retour à l’intérieur. Lumière et Big Ben avaient eu mille questions, fort heureusement Mrs Samovar les avait éconduit et tout le monde avait finalement accepté d’aller se coucher… Une fois assurés que leur prince ne la mangerait pas toute crue à son réveil. Ce n’était pas son genre de toute façon.
Retenant un raclement de gorge, il attendit sans rien ajouter qu’elle daigne bien le lâcher et terminer ces remerciements qui le rendait tout chose. Détournant le regard, préférant alors ne pas répondre des accusations qu’elle avait porté sur lui, il fut surpris de soudain l’entendre chantonner dans un fredonnement ! Etait-elle si… Si inconsciente ? Ou satisfaite ? Avait-elle… Avait-il fait quelque chose qui la mette de cette si étrange humeur douceureuse ? Interdit, Adam la suivit des yeux avec attention. Il l’avait chassée pourtant. Econduite. Envoyée paître et elle était toujours là, plus coriace que du lierre sur un tronc. Et malheureusement, elle avait cruellement raison sur un point : il était attaché à elle. Un peu trop. Beaucoup trop. Ils n’étaient pas amis parce qu’elle avait une plus grande valeur à ses yeux, tellement grande que cela l’effrayait considérablement de se rendre compte qu’il était prêt à risquer sa vie pour elle…
Une douleur piquante le rappelle à l’ordre, constatant qu’elle était en train de tirer sur ses poils pour tenter de nettoyer la plaie de son bras qui n’avait été que partiellement refermée. Il serra les dents, marquant un soubresaut brusque qui lui fit interrompre sa chanson.
« Restez tranquille ! C’est presque fini. »
« Mais… c’est douloureux ! » Grogna Adam en réponse.
« Et ça fera encore plus mal si vous continuez à bous débattre. »
Elle avait ses sourcils froncés et une petite ride caractéristique entre les deux yeux, un air revêche et strict à la fois qui, étrangement, la rendait encore moins crédible. Evie avait tout l’air d’une dame de haute naissance, si on pouvait considérer qu’être une étoile revenait à égaliser les lettres de noblesse des sangs bleus terrestres. Face à son air décidé, Adam n’eut d’autres choix que de la laisser terminer son investigation mais émit tout de même quelques geignements agacés quand le contact d’un tissu humide raviva sa peine. Minutieuse et attentive, à la simple lueur de la cheminée, la jeune femme nettoya sa fourrure dans une patience aussi remarquable que celle qu’il lui fallait pour le supporter.
Il s’écoula de longues minutes de silence, avant qu’elle ne relève finalement la tête.
« Voilà, c’est terminé. » Annonça Evie, pliant soigneusement le tissu. « Le jour ne devrait plus être long à venir. Je… Vais vous laisser. »
Elle avait tourné son visage vers les fenêtres à demi dissimulées par les lourds rideaux de velours. A l’extérieur, la neige s’était enfin calmée et les premières lueurs promettaient déjà leur venue dans un halo clair sur l’horizon. S’il ignora ce geste, peu intéressé par la venue d’une nouvelle journée, Adam eu néanmoins un sursaut lorsqu’elle se releva pour vraisemblablement quitter la pièce.
« Vous partez ?! »
Pourquoi la retenir, diable ? Pourquoi ne pas la laisser filer sur cet entre-deux inconfortable mais pourtant plus acceptable que de franchir des barrières interdites ? Elle avait sans doute à se reposer encore et lui… Lui devrait songer à fermer l’œil, mais la perspective de la transformation à venir ne l’enchantait pas dans ce sens. Ni de la journée qui ne faisait que le rapprocher inéluctablement vers sa fin ; quand il serait définitivement maudit, serait-elle si assurée de vouloir le côtoyer ? Ou bien le rejetterait-elle quand elle se rendrait compte qu’il provoquait avec lui la chute des gens de ce château, les métamorphosant à jamais en objets inanimés ?
Les pieds nus de l’étoile vacillèrent un peu, preuve de son hésitation à continuer vers la porte.
« Je… Je pensais que vous préfèreriez être seul ? » Hésitante.
« Hmmm… » Le prince se renfrogna dans son fauteuil, a deux doigts de finalement changer d’avis, mais… « Non. Vous pouvez… Rester. »
C’était une demande très étrange, lui qui abhorrait par-dessus tout la métamorphose d’un état à l’autre. D’une vérité à un mensonge journalier… Presque crut-il qu’elle était tout de même partie tant elle resta silencieuse un moment mais, finalement, sa voix résonna à sa gauche quand elle retourna s’asseoir sur le canapé où elle avait dormi.
« Très bien. »
Evie entremêla ses doigts entre eux, l’air un peu inquiète. Immédiatement la Bête eu envie de lui demander ce qui la mettait dans cet état… Puis il regretta de lui avoir proposé de rester si c’était pour la rendre si malheureuse de sa simple présence.
« Merci encore de… m’avoir sauvé des loups. »
Adam poussa un nouveau soupir, sa grosse patte de Bête venant gratter le haut de son arcade sourcillière. Allait-elle le remercier pendant des jours ? Ou bien accepterait-elle de mettre ce geste sur l’impulsivité plutôt que d’y chercher une raison fondamentale ? Il n’était pas certain d’avoir envie qu’elle comprenne la vraie raison de son geste, surtout quand lui peinait à le reconnaître.
« Vous n’auriez pas dû vous enfuir. »
« Je ne me serais pas enfuie si vous ne m’aviez pas crié dessus. » Se défendit-elle immédiatement.
« Je ne vous aurais pas crié dessus si… »
Si quoi ? Si elle n’était pas entrée dans la Roseraie ? Si ça n’avait pas été son anniversaire ? S’il ne l’avait pas surprise si près de la rose et de leur secret ? Il n’avait aucune excuse pour lui avoir hurlé dessus. Tout comme elle n’avait aucune excuse pour s’être enfuie dans la forêt sous la neige. Finalement Adam poussa un soupir lourd de sens, sentant un fourmillement familier s’emparer de ses doigts et de ses jambes.
« Laissez tomber. C’était stupide. »
« … Je n’aurais pas dû entrer dans la roseraie mais j’essayais de vous… aider. Je suis désolée. »
Allons bon, ça serait bien la première et la seule personne qui pourrait avoir eu envie de faire ça ! Non, à dire vrai, il y avait eu Belle juste avant elle mais… On la lui avait arrachée. Et sans doute qu’on lui arracherait Evangeline de la même manière si elle y était trop liée.
« Des fois, on ne peut tout simplement pas aider les gens. » Fit-il remarquer, d’un ton las.
« On peut toujours aider, j’en suis sûre ! » La jeune femme esquissa même un petit sourire doux. « Je suis une étoile à souhaits après tout. »
Si seulement elle pouvait entendre le sien en cet instant… Si elle pouvait seulement comprendre à quel point il ne voulait pas la voir impliqué dans une chose pareille, au cas où des répercussions imprévues seraient les effets secondaires de sa participation. Ou tout simplement, s’il lui disait qu’elle devait l’aimer en retour, qu’elle se force et que tout ne soit alors brisé, tué dans l’œuf. Une obligation qu’il ne pouvait lui imposer. Une pitié qu’il ne saurait supporter.
« Malheureusement, il y a des choses que même les souhaits ne peuvent résoudre. » Déclara le monstre.
« Je ne vous crois pas. » Pourquoi Evie ressentait-elle le besoin d’être aussi agaçante ?! « Vous n’avez pas un souhait à me formuler ? En attendant l’aube. »
Adam porta sur elle un regard douloureux, le détournant vers la fenêtre dans un moment de silence difficile. Un souhait, un seul… Si seulement il pouvait, il le ferait sans hésiter. Mais bien trop de choses dépendaient de lui et, sans qu’il ne le réclame, il portait le poids de ses propres actes égoïstes. De son adolescence ironique. Et les cauchemars se faisaient de plus en plus récurrents quand il parvenait enfin à s’assoupir dans son lit de folie.
« … Que jamais l’aube n’arrive. » Finit-il par avouer.
Un tout petit sourire triste naquit sur le visage de la blonde, avant qu’elle ne tende prudemment une main dans sa direction.
« Je suis sûre qu'un jour, votre malédiction sera levée. Quelle qu'elle soit. »
Adam aurait voulu y croire. La croire. Se dire que tout était possible, embrasser cette pensée optimiste, idéaliste, et s’accrocher de toutes ses forces à cette promesse. Seulement son apparence le rappelait à l’ordre, la lourdeur de son corps était une preuve supplémentaire et les fourmillements se transformant en douleur sourde une épée de Damoclès qui menaçait de s’abattre à tout instant sur sa nuque. Pouvait-il y croire ? Non. Devait-il y croire ? Si seulement…
Il reporta son attention sur la cheminé. Vaincu. Ils avaient déjà perdu une journée. Combien d’autres restait-il ?
« Je crains que ce jour n’arrive trop tard. »
« Ne soyez pas si pessimiste. La vie a encore plus d’un tour dans son sac ! »
« La vie… Tout ceci ne durera même plus un an, Evie. »
Elle l’agaçait avec ses belles paroles et ses jolies pensées nimbées d’espoir. Elle était si mignonne, avec ses encouragements qu’elle était seule à croire ! Mais Adam connaissait la vérité et il n’était pas prêt à se raccrocher à quel qu’espoir que ce soit. Le temps lui était compté. Sa patience aussi… Et plus les heures avançaient, plus il restait cette bête immonde et plus le changement d’état devenait difficile. Douloureux. Insupportable.
« J’aimerais vous aider… » Murmura-t-elle.
Elle s’était levée du canapé, comme prête à se rapprocher.
« Restez vous-même, ça sera l’aide la plus efficace que vous pourrez fournir. »
A nouveau le ton bourru. A nouveau la colère sourde, dirigée contre lui-même et son incapacité à maîtriser cette situation. A contrôler ses ressentis et ses sentiments. A comprendre. Son torse se déchira, partagé, outrageusement hésitant sur la suite à donner mais sa raison lui criait de continuer sur cette voix. Parce que c’était la seule manière de la protéger du reste et de, pourquoi pas, lui éviter la déception finale ?
« … Pourquoi… » Hésita Evangeline, avant de prendre son courage à deux mains. « Pourquoi ne voulez-vous pas me dire quelle malédiction pèse sur vous ? »
« Parce que je ne veux pas que vous aussi, vous soyez touchée par celle-ci ! »
Il s’était emporté, un peu plus que raisonnablement, mais la douleur commençait à devenir insupportable. Le jour se levait. Son identité aussi.
« … Mais si je pouvais vous aider ? »
« Vous ne pouvez pas ! »
Sa main vint dissimuler sa face monstrueuse, tandis qu’il se recroquevillait sur lui-même pour parer à la phase suivante : lorsque son sang allait devenir de la lave et le brûler de l’intérieur. Il haletait, malgré lui, et luttait pour rester au moins conscient. Pourquoi était-elle restée ? Pourquoi l’avait-il retenue ?! Maintenant elle allait voir davantage quel être misérable il était, dans une vie comme dans l’autre !
« … Mais… »
Sortez. Juste, sortez ! Partez d’ici ! Ne le regardez pas. Ne le découvrez pas alors qu’il souffre et ne le prenez surtout pas en pitié ! Ce serait la pire des armes que de le croire si misérable qu’il puisse avoir besoin de réconfort… il ne voulait aucun soutien, aucun jugement, aucun regard triste comme celui qu’elle affichait en cet instant !
« … Adam… je vous en prie ! »
Il avait mal. Si mal. Terriblement mal. Au corps. A l’âme. A l’esprit. Et la seule chose qui parvenait à l’apaiser… Etait aussi celle qui était en train de le détruire à petit feu.
Evangeline Leviosa
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• Mais Eggsy ... Qu'est ce que tu as fais ?
• Non mais fais moi confiance ! T'vas voir on va bien s'amuser !
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• Tututut et c'est parti pour une nouvelle journée !
• Ouiii Emy ! Chantons ensemble !
• ... Il n'est que 7h et vous m'épuisez déja les filles ...
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
La douleur irriguait son coeur comme une pluie diluvienne, creusant des sillons de peine sur son passage. Elle pouvait le lire dans son regard, dans sa voix, dans son corps entier qui se recroquevillait dans ce fauteuil sombre, dont il glissa à même le sol. Et ça lui faisait mal, à elle aussi. Elle savait que ce n’était pas très logique, que cela n’avait rien de très logique, qu’elle ne pouvait pas souffrir à sa place mais le voir comme ça, le voir aussi… Tordu de douleur… Cela lui enserrait le coeur. Le sien. Et ceux de ses sœurs se mirent à battre un rythme fou, un rythme ininterrompu, une saccade douloureuse, qui la fit grimacer. Elle ne réfléchit pas, tendant les mains en avant. Les veines déjà colorées d’or.
Elle enroula ses bras autour de la nuque d’Adam, enfouissant son visage près de son cou. Ses yeux se fermèrent, son corps entier dédié à le serrer contre elle, ses bras et ses cheveux luisant d’or, scintillant doucement dans le soleil levant. Le halo entoura Adam tout entier, s’insinuant dans son souffle comme de l’oxygène à un noyé, aspirant un peu de cette douleur qui le dévorait de l’intérieur. Elle entendit les battements du sang dans ses veines, et les murmures de ses souhaits, s’étonnant de voir à quel point il s’inquiétait pour elle. C’était fou, de voir à quel point, alors qu’il avait mal, le souhait de ne pas l’affecter continuait de battre dans son coeur, tout comme celui de ne pas lui faire de mal. Evie en eue les larmes aux yeux, ses bras se serrant plus encore autour de la nuque du Maître.
Doucement, elle sentit les os et les muscles se mouvoir sous ses doigts, le corps entier d’Adam diminuant de taille. La fourrure disparue, laissant place à une peau lisse et nette, brûlante sous l’afflux de la transformation. Les crocs et les griffes disparurent à leur tour, et après un énième soupir de douleur, bien que beaucoup moins puissant qu’au départ, il cessa de tressaillir, redevenu humain pour de bon. Pourtant, Evie ne cessa pas de luire pour autant. Pendant encore un long moment, elle laissa sa magie irriguée le corps d’Adam, apaisant les muscles tendues, et les nerfs douloureux. Elle garda ses bras autour de sa nuque, son visage enfouit contre la peau nue de sa gorge, les yeux clos, jusqu’à ce qu’elle perçoive un petit mouvement sous ses paumes. Comme un spasme. Alors seulement, elle se rendit compte d’à quel point elle était beaucoup trop près de Monsieur Adam.
Les joues légèrement roses, elle recula, les yeux grand ouverts, incapable cependant de le relâcher totalement. Il avait l’air si… Fatigué, soudain. Si âgé, en un sens. Ses yeux semblaient lourds, perdus, quelque chose qu’Evie ne comprenait pas et pourtant, cela lui faisait comme un pincement au coeur, quelque chose de désagréable. Elle n’aimait pas le voir souffrir. Plus que cela, elle ne parvenait pas à le laisser souffrir ! C’était tellement… Injuste ! Pourquoi devait-il souffrir de la sorte ?! Quelle mauvaise étoile avait bien pu condamner quelqu’un de si… Bon à une telle souffrance ?! Elle ne parvenait pas à le comprendre. Elle ne parvenait pas à l’accepter. Cela faisait naître en elle une profonde colère mais aussi, une profonde tristesse. Quelque chose de douloureux, de lourd, qui pesait dans sa poitrine et qui lui donnait l’envie de pleurer.
Et puis il y avait… Autre chose. Cette petite chose, étrange, qui tordait son ventre, quand ils étaient aussi près. Un peu comme quand ils s’étaient enfermés dans la salle de bain… C’était étrange, presque chaud, et cela se répandait dans son corps comme une espèce de chaleur bienfaisante, tordant ça et là des muscles ou des endroits… Etrange. Vraiment très étrange.
Ses bras autour de sa nuque se resserrèrent, instinctivement. Son corps se pencha en avant, instinctivement. Et quand ses lèvres se posèrent sur les siennes, ce fut aussi instinctivement. Elle sentit ses épaules se raidir sous ses paumes, la faisant immédiatement ouvrir les yeux en grand. Le rouge lui monta au visage, et elle enleva ses mains de sa nuque, les serrant en deux petits poings.
-Je… Je suis désolée ! J’ai… Je ne sais pas… J’ai repensé… A quand nous étions sous la douche et que… J’avais chaud… Au ventre, comme maintenant, je… Je suis désolée, je ne sais pas...
Et en plus, il était nu ! Comment est-ce qu’elle avait fait pour ne même pas s’en rendre compte ?! Rouge pivoine, elle posa ses mains sur ses yeux, secoua la tête comme une idiote.
-Je vous demande pardon, je n’aurais… Je n’aurais pas du… Je sais que les humains sont… Différents, mais je… Je ne sais pas…
Sans même s’en rendre compte, elle se mordilla la lèvre, sous l’afflux d’image qu’elle avait sollicité sans même s’en rendre compte. Mais enfin, c’était finit oui ?! Pourquoi est-ce que même ses coeurs se mettaient-ils à pulser des images dont elle ne connaissait rien et ne voulait rien savoir ?! Encore moins avec Monsieur Ad…
-ça suffit, grogna-t-elle à l’encontre de ses coeurs, reposant ses mains sur ses genoux.
S’obligeant à ne regarder que son visage, elle se rendit compte qu’il abordait une expression nouvelle, presque perdue. Un air gentil, et doux, quelque chose qu’elle n’avait encore pas vu sur son visage. Comme… Un espoir.
-Monsieur Adam ? murmura-t-elle, sa voix se coinçant étrangement dans sa gorge sous son regard.
Il tendit la main, venant la poser sur sa joue, et elle sentit l’air dans sa gorge s’épaissir, au point de ne presque plus pouvoir respirer. Elle ferma les yeux quand il se pencha vers elle, comme prêt à l’embrasser lui aussi, mais…
-Maître, il est plus que l’heure de se réveil… Peut-être tombais-je mal ? s’interrompit Lumière, sur le pas de la porte.
Adam eue un grognement sec, retirant sa main du visage d’Evie pour lui jeter la première chose qu’il trouva sous la main (un tabouret), à la figure. Le tabouret heurta le mur, et Lumière disparut aussi rapidement qu’il était apparut.
-Dois-je faire monter deux petit-déjeuners ? tenta-t-il malgré tout, ce qui provoqua la colère d’Adam.
De colère, il lui hurla de ne pas remonter à moins de vouloir se voir botter les fesses, ce qui contraria Evie, qui fit une petite moue.
-Arrêtez de lui crier dessus ! Je suis sûre qu’il ne pensait pas à mal, fit-elle doucement, une petite ride contrariée sur le front. Et puis, il a raison, un petit déjeuner vous ferait du bien… Après ce que vous venez de vivre...
Et ce qu’elle venait de faire… Mais qu’est-ce qu’elle venait de faire au juste ? Il faudrait peut-être qu’elle demande à Miss Samovar, si elle savait. Peut-être qu’elle ne lui donnerait pas un médicament rose comme Adèle, lorsqu’elle lui en avait parler.
Howling ghost they reappear In mountains that are stacked with fear But you're a king and I'm a lion-heart.
- OF MONSTERS AND MEN -
Arrêter de lui crier dessus ? Arrêter alors qu’il… Qu’il venait d’interrompre quelque chose qui… ?! Adam regarda la jeune femme, si pure et douce à vouloir défendre les plus faibles et les opprimés, d’un air ébahit nimbé de colère quand elle osa lui donner raison. Avait-il seulement conscience de ce qu’il venait d’empêcher ? Lumière savait-il si particulièrement bien faire ses entrées pour couper court à toute sorte de… ? Depuis qu’ils étaient à Storybrooke, les domestiques se montraient de plus en plus indépendant et outranciers, si ce n’était complètement amicaux quand des années auparavant il existait encore une hiérarchie bien définie !
Mais n’était-il pas roi uniquement parce qu’ils le traitaient comme tel ? Ne gardait-il sa place de souverain que parce qu’il avait des sujets pour croire en sa position et en lui ? Un château pouvait faire beaucoup, une malédiction encore plus, mais là où plus d’un aurait été châtié et réduit à néant… Ces gens avaient continué de croire en lui et en ses capacités. En sa manière de réussir et de parvenir à briser ce sortilège qui les avait un jour tous liés. Uns à uns. Un part un. Jusqu’à quand ?
Tandis qu’Evangeline continuait de prétexter qu’un petit déjeuner serait la meilleure façon de recommencer cette journée, il attrapa un tissu et s’en drapa la taille pour éviter d’être inconvenant. Le prince avait le cœur tambourinant dans sa poitrine et une chaleur diffuse en lui qui le rendait moite, fébrile, incertain et à la fois tellement impatient d’une chose qu’il ne comprenait pas. Un instant il avait cru et celui d’après s’était trouvé bafoué, suspendu en l’air comme une ritournelle qui jamais ne reviendrait à bon port. Jamais ? Alors pourquoi, lorsqu’Adam reporta son regard sur elle, il sentit à nouveau cette bouffée fulgurante remonter le long de son échine et la réclamer ? Corps et âme. Cœur et esprit. Juste… Elle.
Alors que l’étoile ouvrait de nouveau la bouche, sans doute pour lui demander ce qu’il préférait faire, il combla l’espace entre eux et se rapprocha à sa hauteur. Ses yeux dans les siens. Son souffle proche du sien. Son corps face au sien. Et ses mains venant saisir son visage en coupe pour le relever vers lui. Ses yeux clairs affichèrent une expression surprise, si limpide qu’il y vit presque son propre reflet avec l’évidence de ce qu’elle ressentait. Peut-être qu’elle n’avait pas de mots pour l’exprimer. Peut-être qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’il se passait réellement en elle. Mais ses bafouilles et autres attitudes prouvaient le contraire, demandaient un contraire… La poussait vers lui autant que son instinct lui avait ordonné d’aller la chercher ?
Il ne l’avait jamais laissé être en danger trop longtemps. Il s’était retrouvé dans un monde onirique pour parvenir à récupérer son frère et au final, c’est elle qui les avait sauvés… Mais hier soir, face aux loups, ça avait été à son tour de prouver qu’il la méritait. Face à qui ? Face à quoi ?! La mériter et pourquoi pas s’autoriser un droit intrinsèque qui semblait les lier l’un à l’autre. Un ruban rouge dessiné entre leurs doigts. Une évidente promesse, sa bouche s’entrouvrant avant de se raviser. De taire ses mots. D’illustrer ses pensées en un geste aussi simple que lourd de sens : Adam embrassa Evie.
Purement. Doucement. Ses lèvres puis sa bouche délicieuse, savoureuse, craignant qu’elle ne se rétracte mais en lieu et place la jeune femme s’agrippa à lui. A ses poignets découverts. A son souffle perdu au profit du sien et à cet échange nouveau. Réel. Ancré. Marqué. Un point fixe dans leur temps : celui où il reconnaissait ouvertement à quel point elle avait transpercé son cœur et bafoué toute sa raison d’être. Elle était là, la solution. La réponse à toutes ses questions. Juste sous son nez, à s’agiter dans une sens puis dans l’autre, et aujourd’hui complètement lovée près de lui. Elle était là… Et c’était tout ce qui comptait.
Le picotement qui le saisit lui fit rouvrir les yeux, réalisant qu’Evangeline irradiait d’une lumière douce et magnifique. Une espèce de lueur dorée la rendant encore plus belle que ce qu’elle pouvait être… Avant qu’il ne réalise que, lui aussi, il brillait. Ecarquillant les yeux de surprise, le roi vit soudain son corps soulevé lentement dans les airs sans pouvoir rien y faire ; juste constater la sensation sirupeuse qui s’installa dans chacune de ses veines et plongea sa conscience dans un halo aveuglant tous ses sens. Il sentit un poids glisser hors de son être, son cœur se faire plus léger et un poison irradier hors de chacun de ses pores jusqu’à ce que plus aucune douleur ne vienne l’étreindre. Légèreté.
Limpidité aussi, lorsqu’un voile sembla soudain se lever à l’intérieur de son crâne, faisant surgir des sons et des images qu’il avait oubliés depuis des années.
Son corps retomba lentement sur le sol, soudain vêtu d’une chemise lâche et d’un pantalon simple, et cessa peu à peu de luire pour ne laisser cette opportunité qu’à la jeune femme face à lui. Il n’avait pas changé. Il était toujours le même grand bourru et ronchon mais… Il avait la sensation d’une modification. Comme une seconde peau qu’on lui aurait retirée et qui ne reviendrait jamais, permettant à la nouvelle de s’afficher enfin en plein jour ! Adam porta la main à son torse, sentant son cœur battre vivement, puis releva les yeux vers Evangeline. Surprise. Choquée, peut-être. Déjà en train de se poser mille questions sans doute, persuadée d’être la cause de ceci mais… Il n’en était rien. Absolument rien. Sûrement rien.
« Evie ? » Appela-t-il, dans la lueur flamboyante du jour.
Et Evie fut là, devant lui, ses petits doigts venant toucher son visage avec la curiosité qui la caractérisait. Elle fut là. Elle fut proche. Et à nouveau, Adam se pencha pour embrasser et chérir ces lèvres qu’il lui savait dédiées.
Il y eut une espèce de bruissement d’abord, puis un grand brouhaha tandis que les lumières se faisaient vives et que le soleil entrait soudain dans toutes les pièces tamisées du château. Les rideaux voletèrent, dévoilèrent les hautes vitres gorgées d’hiver et illuminèrent l’intérieur d’une aura toute neuve. Comme une esquisse de printemps avant l’heure, il y eut des soupirs et des exclamations tandis que tout un chacun se retrouvait soudainement projeté dans une autre réalité. Une alternative. Un songe éveillé. Une évidence retrouvée, comme leurs souvenirs affluant brutalement à leurs mémoires brumeuses… Ils se regardèrent, éclatèrent de rire puis réalisèrent. Certains s’enlacèrent, même Mrs Samovar accepta l’étreinte de Big Ben avant que tous ne relèvent les yeux vers les hauteurs des lieux.
Le roi était-il … ?
« Je vous l’avais bien dit ! » S’exclama Lumière d’un ton enjoué. « J’ai interrompu quelque chose et voilà ce que ça a provoqué ! »
« As-tu osé déranger sa Majesté en bonne compagnie ?! » S’indigna Big Ben.
Mais Mrs Samovar posa une main sur son bras pour le rassurer, serrant près d’elle son petit garçon, Zipp qui ne cessait de rire et de s’amuser à se pincer les joues pour vérifier qu’elles étaient toujours là. Elle avait un regard profondément doux, émue même quand ses doigts se resserrèrent sur le tissu et qu’elle prit une nouvelle grande inspiration. Portant la main à sa poitrine, la gouvernante s’autorisa le droit de fermer un peu les yeux, explorant cette soudaine paix intérieure… Mais les lourds secrets qu’elle révélait aussi à ses souvenirs.
« Ainsi, la Malédiction s’en est allée… » Murmura-t-elle. « … Notre Prince est de retour. Et avec lui, notre histoire. »
Tous, gens comme domestiques, se regardèrent d’un air entendu. Big Ben poussa un soupir, passant une main dans sa nuque en tentant de réfléchir sobrement. Comme toujours. Plus posé. Plus inquiet. Plus…
« Allons tout de même féliciter notre futur roi et… Mademoiselle Evie ! » Proposa Lumière. « Aujourd’hui est un jour de fête ! Nous aurons tout le temps pour songer au passé et nous préparer à l’avenir ! »
Ils hochèrent la tête, ne pouvait refuser l’exaltation environnante résultant de la levée de malédiction ! Il régnait une ambiance si doucereuse et pleine de joie qu’ils refusèrent de l’entacher, se précipitant dans le grand hall où Adam venait d’apparaître, au milieu des marches, tenant dans sa main celle d’une étoile. Tous deux semblaient un peu perdus mais… Le prince donnait l’air d’être libéré. Exalté. Même si la douleur que Big Ben lu dans son regard au moment où il l’étreignit signifiait une chose : lui aussi, se rappelait.
« T’es notre sauveuse ! » S’exclama Zip, à Evie. « Tu es encore plus jolie maintenant que tu brilles ! »
Il tritura sa main qu’il avait saisit, la dévorant du regard comme si elle était la nouvelle merveille du monde. Mrs Samovar lui adressa un regard doux, serrant les épaules de la jeune femme dans ses mains expertes. Un baiser sur son front. Un sourire attendri.
« J’espère que vous avez pu vous reposer cette nuit… Contente de vous voir en forme. »
Parce qu’il allait en falloir, de la forme, pour affronter les domestiques ivres d’envie de fêter cette maudite malédiction !
Et quelque part, dans les serres et les roseraies, une rose se mit à luire d’une tendre lumière dorée qui la figea pour toujours avec ses plus beaux pétales ouverts sur un avenir radieux.
Evangeline Leviosa
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Lorsqu'il l'embrassa en retour, Evie sentit la magie afflué tout autour d'elle. Ce n'était pas seulement des brides de magie dorée, qui aurait irrigué ses veines mais bien une magie autre, extérieur, une magie qui n'avait rien à voir avec elle et qui était partout à la fois, dans l'air, dans l'atmosphère, et même dans ce baiser qu'ils échangeaient et auquel Evie ne comprenait pas encore grand chose. Elle savait juste qu'elle en avait envie, et que ne pas répondre... Lui aurait vraiment coûter. Malheureusement, il fallut bien qu'elle le relâche après un instant, puisqu'Adam se mit à littéralement flotter dans l'air, une lumière dorée plus vive encore que la sienne, plus cuivrée également, s'échappant de sa peau comme si elle la léchait. Allons bon, Monsieur Adam aussi savait faire de la magie?! Elle le fixa, l'air légèrement béas, surprise aussi de voir des vêtements apparaître et cette ride au front qui le caractérisait tant disparaître à son tour.
Il avait l'air... Différent. Pas en mal, certainement pas en mal, mais ce fut comme si soudainement, on lui avait enlever un peu de cet air ronchon qui était le sien. Comme si soudain, on l'avait... Libérer. Elle ne put faire semblant de ne pas entendre les rugissements de gratitude que son coeur poussait, visiblement empli d'allégresse, qui la frappèrent de plein fouet, avec une candeur et une spontanéité qu'elle ne lui avait pas encore connue. C'était comme... Un coeur d'enfant. D'enfant mature, certes, mais d'enfant par ces côtés spontanés, puissants, neufs. Comme si tout ceci, il le découvrait lui aussi pour le première fois.
Il eue l'air si surpris, observant sa main quelques instants avant de se retourner pour l'appeler. Elle s'approcha, presque timidement, se mordillant la lèvre un instant, curieuse. Est-ce que c'était... Elle qui avait fait tout ça? Est-ce qu'elle avait réussi à...? Doucement, elle tendit les mains, les levant vers son visage comme pour s'assurer qu'elle n'avait rien fait de mal, passant timidement son pouce sur la barbe un peu fournie qu'il portait toujours. Elle n'eut cependant pas vraiment le temps de s'interroger car l'instant d'après, il l'embrassait encore, et elle ne s'en plaignit absolument pas. Au contraire, elle attira son visage à elle, l'embrassant de plus belle. Si elle fut surprise de sentir ses mains se poser sur ses hanches, elle le fut plus encore de le sentir l'enlacer ou même de sentir sa langue se mêler par instant à leur baiser. Après tout, Evie ne connaissait absolument rien à ce domaine! Si elle avait vu des humains s'embrasser, elle ne s'était jamais interroger sur le procédé d'une telle entreprise!
Rougissant légèrement, elle sentit ses jambes se mettre à trembler et ses coeurs se mettre à battre un peu trop fort à son goût, et elle fut rapidement à bout de souffle, s'agrippant à Adam du mieux qu'elle pu pour finalement sentir son front se poser sur le sien, cependant qu'elle gardait les yeux clos. Il lui fallut un temps, avant de les rouvrir, et de croiser le regard terriblement nouveau d'Adam.
-Je... Qu'est-ce qui s'est passé? demanda-t-elle simplement, encore légèrement essoufflé, son corps lover contre le sien.
-Tu as rompu la malédiction, répondit-il simplement, sa main posée sur sa joue.
Il y eue un flottement, léger, avant qu'il ne lui prenne la main et ne l'invite à le suivre dans le couloir, entendant déjà des exclamations de joies plus bas. Très rapidement, elle fut entouré de tous les membres du Château, venant un à un la cajoler ou l'enlacer, sur des motifs plus ou moins variés, sans qu'elle n'y comprenne grand chose, mais la joie et la gratitude qui pulsaient de chacun de leurs coeurs suffit à la faire sourire et à se mêler sans problème à cette fête improvisée dont elle n'arrivait cependant pas à savoir si elle en était la source ou l'invitée. Miss Samovar fit un gros gâteau, tandis que Lumière, Big Ben et Adam s'entretenaient en de grandes discussions, visiblement ravie de se retrouver. Ce qu'Evie trouva étrange puisqu'ils se voyaient tous les jours. Elle ne fit cependant pas de commentaire, jouant avec Zip et son chien, jusqu'à sentir une respiration lui chatouiller la nuque, la faisant sursauter.
-Ah c'est vous, fit-elle par réflexe, avant de se mordiller la lèvre. Ou est-ce que je dois dire 'toi' maintenant?
Elle... N'avait pas vraiment tout comprit ce qu'il venait d'arriver, pour être honnête. Elle savait qu'elle l'avait embrasser, que lui aussi, et qu'ils étaient désormais plus proche, mais... Elle avait aussi vu beaucoup de cas où les choses ne se finissaient pas si bien que cela. Qu'est-ce qu'il était compliqué d'être un puits de connaissances infini mais encore incomplet! Elle mordilla sa lèvre, ce qui fit sourire Adam, et elle reprit son visage entre ses mains.
-Tu as changé, dit-elle simplement, l'observant avec une certaine... Incompréhension. Pourquoi?
A nouveau, elle se mordilla la lèvre, inconsciemment. Depuis quand tolérait-il sans mal qu'elle soit si proche de lui? Il l'avait toujours... Repoussé avant cela. Prise d'un doute, elle retira ses mains, les resserrant en deux poings avant de les retirer de son visage.
-Je suis désolée, je... Je ne comprends pas tout ce qui arrive, murmura-t-elle, penaude, mais tu... As l'air mieux. Plus heureux. Ton coeur ne pleure plus, il rugit.
Cela sembla le faire sourire, ce qui soulagea un peu Evie, qui reprit un peu courage.
-Je veux une explication, exigea-t-elle, menton relevé. Si je ne comprends rien, c'est parce que vous ne m'avez rien expliquer. En quoi consistait votre malédiction? Pourquoi est-ce qu'elle a été levé? Parce qu'on s'est... Embrassé? Si vous me l'aviez dis, je vous aurais embrassé plus tôt! Et de quoi est-ce que vous parliez avec Big Ben et Lumière, pourquoi est-ce qu'ils vous appellent 'Roi' et plus 'prince' ou 'maitre'? Et pourquoi est-ce que j'ai..
Cette fois-ci, elle s'interrompit, rougissant légèrement malgré elle. Elle allait lui demandé pourquoi est-ce qu'elle avait encore envie de l'embrasser, mais son petit sourire en coin l'en empêcha. Est-ce qu'il était en train de se moquer d'elle?!