J’étais chanceuse d’avoir Eliza dans ma vie, elle était une véritable amie, elle était même ma meilleure amie et la marraine de Lily et je crois que ma fille ne pouvait avoir meilleure marraine que la rouquine. J’étais également heureuse d’avoir pu lui parler ouvertement de lagertha. Je m’en voulais de ne pas avoir donné trop de nouvelles à ma meilleure amie mais à présent, c’était chose faite et je savais que rien n’était encore perdu.

« Merci à toi d’être toujours là pour moi. Je suis tellement désolée de ne pas t’avoir donné de nouvelles plus tôt alors que tu méritais carrément d’être au courant, c’est juste que j’avais peur…je sais, c’est complètement idiot mais au fond de moi, je craignais que la vision que tu as de moi change. »

Je pose mon regard sur Lily avant de le ramener sur la rouquine.

« Elle a de la chance de t’avoir. Merci d’être là pour elle. » énonçais-je à la jeune femme « et merci d’être là, de m’écouter et surtout d’accepter mes faiblesses et mes erreurs. »

Un doux sourire naquit sur mes lèvres.

« Je suis tellement chanceuse d’avoir une meilleure amie comme toi Eliza. Tu me comprend mieux que n’importe qui ! » dis-je avec un sourire.

Oui il était clair que j’étais chanceuse d’avoir Eliza dans ma vie et pas uniquement parce qu’elle était présente pour s’occuper de Lily quand je ne pouvais pas mais également parce qu’elle m’acceptait telle que j’étais et elle ne me jugeait aucunement et ça, c’était une chose merveilleuse. Lily jouait tranquillement tandis que nous discutions. Mon regard revint sur ma meilleure amie.

« Oui tu as totalement raison. Dis ? Tu voudrais pas que je t’apprenne les rudiments du poker ? » demandais-je à ma meilleure amie.

C’était plus pour m’amuser qu’autre chose pour le coup.

Je souris à ma meilleure amie. Oui, ce n’était peut être pas la meilleure idée du siècle que de lui apprendre les rudiments du poker mais après tout, au fond, je pouvais bien partager ça avec elle non ? Fouillant dans mon sac, j’en sors un jeu de cartes avant de pousser ce qui se trouvait sur la table.

« Tu ne connais pas du tout la manière de faire ? » demandais-je à ma meilleure amie alors que j’en disposais trois cartes au milieu de la table, de façon à ce qu’on puisse les voir.

J’attendais la réponse de ma meilleure amie avant de continuer tout en ajoutant.

« Habituellement, je ne joue pas, je me contente de veiller à ce que toutes les parties se passent bien. » lui dis-je avec un sourire « mais j’en connais tous les rudiments. » énonçais-je.

Peut être que je ne pouvais pas le faire. Je veux dire, peut être que pour le bien d’Eliza, il ne fallait mieux pas que je l’initie au Poker mais j’avais besoin qu’elle connaisse un peu cet univers dans lequel je vivais et pour lequel je m’étais absentée si longtemps sans lui donner de nouvelles. Alors j’avais sorti un paquet de cartes de mon sac avant de commencer à lui expliquer doucement les choses.

« Tu as déjà joué à la bataille quand tu étais plus jeune ? Dans l’idée, c’est un peu le même principe. Le poker est un jeu de stratégie, il se joue avec cinq cartes. Par exemple… »

Je dépose sur la table trois cartes, un 6 de coeur rouge, un 6 de carreaux rouge et un 3 de trèfles noir.

« Les couleurs ne comptent pas au Poker, ce qui est important, ce sont les trèfles, les carreaux, les coeurs et les piques. Est-ce-que tu suis jusque là ? »

J’y allais doucement pour l’instant. Je ne lui avais pas encore donné de cartes.

« C’est déjà un bon point. » lui avouais-je avec un sourire.

Peut-être que ce n’était pas une bonne chose que je lui apprenne tout cela, peut être que j’aurais dû ne jamais rien lui dire mais maintenant que c’était fait, je ne pouvais tout bonnement pas revenir en arrière n’est-ce-pas ? Je lui souris à nouveau avant de reprendre les explications. Nous passâmes une bonne partie de l’après midi dans les explications. Je lui montrais tout ce qu’il y avait à savoir.

C’est vers dix huit heures que je me rendis compte qu’on avait vraiment passé beaucoup de temps là-dessus. Rangeant les cartes, je vins à lever mon regard vers Eliza.

« Jure moi que tu n’y joueras jamais par contre. » demandais-je à ma meilleure amie.