« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Dernièrement, j’avais eu besoin de temps pour moi afin d’essayer de faire un peu le point sur les derniers évènements. J’avais encore un peu de mal, à réaliser que Chronos était en fait Elliot. Néanmoins, cela expliquait pas mal de choses. Mais tout ceci, me semblait tellement lointain...Je n’avais réellement croisé Chronos en personne, qu’une seule fois. C’était l’an dernier à l’intérieur du palais des songes. Mais, il était si distant, il n’avait plus rien à voir avec le neveu auquel je tenais. Pour autant, je demeurais incapable de le condamner. Je restait persuadée que le futur pouvait être modifié. Comme je l’avais dit, certaines choses étaient différentes dans ce présent, comparé à celui de Cassandre.
J’avais passé énormément de temps à m’occuper de plante. J’avais préparé le jardin de la maison pour le printemps, et quand j’en eu finit avec, je m’étais mise en tête de redonner à notre intérieur un peu de verdure. Cela manquait cruellement de végétaux dans cette maison. Apollon, m’avait laissé faire. Il me connaissait suffisamment pour savoir, que lorsque j’agissais ainsi, c’était que j’avais un irrépressible besoin de me vider la tête. Quant à Athéna, comme je lui avait demandé si je pouvais légèrement envahir sa chambre avec un terrarium fait spécialement pour elle, je supposais qu’elle n’avait rien trouvé à redire non plus.
Je n’avais pas remit les pieds sur Olympe, depuis la révélation sur Elliot. Apollon, me donnait des nouvelles et se plaignait de la présence non désiré de Phobos à de nombreuses reprises. Je me contentais d’un pâle sourire lorsqu’il m’en parlait, et de quelques mots d’encouragement. C’était une autre situation face à laquelle je me retrouvais perdue. Il n’avait pas non plus cherché le contact de son côté, mais cela n’avait rien d’étonnant. Je supposais, simplement que je commençais à acquérir une certaine forme d’acceptation et de résignation. On ne pouvait pas forcer les gens à nous aimer, peu importe à quel point nous, nous tenions à eux. Cela ne servait à rien de continuer à me battre contre des moulins à vents. Phobos, n’avait jamais réellement voulu de moi dans sa vie. Et le physique qu’il arborait à présent en était pour moi la preuve flagrante. Sans parler du fait, qu’il avait jugé bon de se montrer à certaines personnes, mais sa propre mère n’en faisait pas partie.
Je n’avais pas encore discuté de cela avec Pitch. Il faudrait que je le fasse tôt ou tard, mais pour l’instant j’avais d’autres choses à faire. J’avais vu des choses, lors de notre dernière « expédition. » Des choses, qu’il fallait que je partage avec mon frère. D’ordinaire, nous le faisions dès que le retour à Storybrooke se faisait, mais étant donné le contexte actuel, nous n’en avions pas vraiment eu le temps. Et, j’avais estimé qu’il avait peut-être besoin d’être un peu seul.
Aujourd’hui, marquait le premier jour où je revenais sur Olympe. Serrant, le bocal en verre que je tenais afin de le stabiliser je me dirigeais vers la sale du trône, essayant de me faire la plus petite possible et espérant ne croiser personne dans les couloirs. Heureusement, les gardes semblaient avoir choisit un autre endroit pour faire leurs rondes. Quelque part, j’admettais en être soulagée. Je ne souhaitais pas croiser qui que ce soit. L’ambiance me semblait encore trop tendue pour engager la conversation sans que cela ne paraisse bizarre :
- Je t’ai fait un terrarium dis-je en guise de préambule en rentrant dans la salle du trône, où Apo’ semblait occuper à peindre. S’il fût surprit de me voir, il n’en laissa rien paraître. Je me suis dit, que ça égayerait un peu l’endroit. Tu peux le poser sur une table, ou bien le suspendre dis-je en lui montrant la corde. Qu’est que tu peins ?
Je savais, qu’il s’agissait de sa manière à lui de décompresser. Moi, je m’occupais de tout ce qui avait trait à la flore, et lui peignait. Et si cela paraissait étrange, que je fasse la conversation de manière aussi naturelle, parlant de choses pour le moins banale, mon frère était très loin d’être dupe. Il était après tout, celui qui me connaissait le mieux. Je parlais de banalités, parce que je ne savais pas comment aborder le vrai sujet. Ce n’était jamais simple, même avec lui. Il ne s’agissait pas de crainte d’être jugée ou bien de mettre les pieds dans le plat contrairement à ce que je pourrais faire avec n’importe qui d’autres. Je me confiais sans problème à Apollon, là n’était la question. Simplement, je le savais lui aussi ébranlé par ce qu’il venait de se passer, et je n’avais simplement pas envie de rajouter de l’huile sur le feu. Pour autant, il allait falloir que nous parlions à un moment ou à un autre.
- Je sais que cela n’a pas été facile ces derniers temps, et que rien ne sera plus jamais comme avant, étant donné toutes les catastrophes qui nous tombent régulièrement dessus. Mais, j’ai vu et appris des choses là-bas et je pense que ce serait une bonne idée qu’on en parle toi et moi. Déjà, parce que je ne sais pas, à qui d’autres confier et aussi parce que tu es concerné. J’avais un message à transmettre à Eulalie également, mais je ne suis pas certaine qu’elle veuille bien m’écouter admis-je avec une moue légèrement peinée. Je lui ai écrit une lettre à la place. Enfin, disons plutôt que j’ai marqué le message à transmettre sans signer.
Je sortie une enveloppe, de la poche de mon blaser pour la montrer à mon jumeau. Dessus, dans une écriture finement calligraphié, s’étalait le nom de l’Amazone. Le soucis d’Eulalie, c’était qu’elle était imprévisible. J’ignorais donc, si en signant, elle n’aurait pas simplement jeté la lettre sans même y jeter un regard. C’est pourquoi, j’avais préféré que cela reste anonyme.
- Je n’écrit pas beaucoup, aussi je ne pense pas qu’elle reconnaîtra mon écriture. Je pensais simplement la déposer dans sa boite aux lettres.
Je tenais tout de même à ce que le message de Pan soit transmis loin de potentielles oreilles titanesques. Je ne fais absolument pas confiance à Hypérion. Trop de choses s’étaient passés, et le bénéfice du doute que je lui avait accordé l’an dernier, s’était envolé depuis bien longtemps. Et je pouvais me montrer aussi têtu qu’Aphrodite sur ce sujet.
- Comment tu te sens ? Lui demandais-je finalement.
J’aurais peut-être dût commencer par là, avant de commencer à dériver. Je ne m’attendais à ce qu’il me dise que tout allait bien, je savais pertinemment que ce serait un mensonge. Simplement...Savoir que ça n’allait pas si mal que cela en avait l’air m’irait parfaitement. J’avais juste besoin de savoir, comment lui allait. Le reste pourrait bien attendre encore un peu.
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L'ambiance à la cité s'était stabilisée, sans pour autant s'améliorer. Jamais il n'avait trouvé Olympe moins accueillante et pourtant il s'acharnait à y rester, à montrer qu'il était présent à tous les gardes qui y vivaient, à chercher à occuper chacun à sa manière. Il n'avait pas le choix. Si Phobos ne s'était pas définitivement installé et se contentait de se montrer de temps à autre pour lui faire comprendre qu'il ne le voyait pas comme le Gardien des lieux, Apollon estimait que faire acte de présence lui aussi et ne pas abandonner sa place était la meilleure des choses à faire. Lui aussi savait s'imposer et il ne ratait pas une occasion pour s'installer dans la salle du Trône, cherchant à se distraire comme il le pouvait, là où se trouvait sa place.
Il aurait menti en prétendant savoir comment gérer la "crise" qui les touchait tous. C'était loin d'être le cas. Chacun avait plus ou moins exposé son avis concernant Elliot mais personne n'avait lancé de grand débat à ce sujet et, à dire vrai, c'était sans doute la meilleure des méthodes. Ne pas en faire une affaire d'Etat. Considérer que ce n'était qu'une possibilité et non une réalité. Le dieu n'allait pas faire la chasse à ceux qui ne partageaient pas son point de vue et réfléchissait principalement à un moyen d'éviter le conflit, puisque ce dernier n'avait été que retardé lorsque Thémis et Ouranos avaient décidé de s'éclipser de leurs côtés. Chacun était assez sages pour savoir qu'une confrontation n'était pas idéale. Les dégâts seraient trop nombreux et le résultat incertain. Pour l'instant, il fallait attendre. Attendre que les blessures soient pansées pour certains, que les chocs soient encaissés pour d'autres. Il ricanait presque en se faisant cette réflexion, puisque le Temps s'avérait être autant un allié qu'un ennemi, dans de telles circonstances.
Il s'écarta de son chevalet, une mine sceptique prenant place sur son visage tandis que sa tête se penchait quelque peu. Apollon faisait toujours croire qu'il était constamment satisfait de son travail alors qu'il était un perfectionniste incorrigible, dès que ça concernait son propre art. Bien sûr qu'il savait que c'était réussi, il n'aurait plus manquer que ça qu'il échoue dans son propre domaine, mais il était persuadé à chaque fois de pouvoir faire mieux. C'était bien pour cette raison que le nombre de tableaux qu'il stockait à la colocation ou bien à Olympe était des plus impressionnants. Si il n'était pas toujours convaincu par ce qu'il peignait, il gardait tout, même les toiles qu'il ne finissait pas. Elles restaient des oeuvres exceptionnelles - puisqu'il en était le créateur.
Sa tête se retourna instinctivement en direction des portes avant même qu'elles ne s'ouvrent. Il avait capté l'arrivée de son aura dès que ses pieds s'étaient posés sur la cité et, si il était partiellement étonné de sa visite, il ne pouvait que trouver cette surprise agréable. Un sourire étira immédiatement ses lèvres lorsqu'elle se présenta et ses yeux se baissèrent en direction du bocal qu'elle tenait.
"Une table, ce sera bien. Je risque de le casser en me tapant la tête dedans autrement." supposa-t-il avec une légère moue, conscient qu'il n'était pas le plus adroit avec tout ce qui concernait les plantes, tout en faisant apparaître une console près d'eux afin qu'elle ne reste pas encombrée de la sorte trop longtemps. "Tu sais que tu es la plus adorable des jumelles ?"
Elle n'avait pas besoin qu'il lui fasse des compliments, elle n'en demandait jamais, mais il adorait le faire. Un sourire en coin illuminait son visage alors qu'il posait le pinceau qu'il tenait toujours en main et frottait négligemment ses mains contre son jean. Il ébouriffa ses cheveux - dont le côté désordonné lui donnait un côté sexy, d'après lui-même - avant de se retourner complètement dans sa direction.
Tout comme elle avait deviné qu'il peignait pour se changer les idées, il savait que ce cadeau n'était pas là que par pure gentillesse de sa part : elle aussi ressentait le besoin de s'occuper pour ne pas penser aux sujets qui pouvaient contrarier ou peiner. Mais si elle était ici, si elle avait fait l'effort de venir à Olympe en prenant le risque de tomber sur Phobos, c'était aussi qu'elle avait besoin de parler. Elle n'avait pas besoin de le dire clairement, il le sentait.
"C'est pas grand chose." répondit-il finalement à sa question, sa gorge quelque peu serrée alors qu'il jetait un coup d'oeil au tableau sur lequel il s'appliquait depuis des heures.
Il n'était pas terminé. Il était loin de l'être. L'arbre était fini et travaillé dans le moindre détail, tel un décor réaliste parfaitement représenté, mais la silhouette du garçon immobilisé dans son balancement sur une haute et imposante branche était encore à préciser. Sans les défauts presque imperceptibles que lui voyait clairement, on aurait pu s'y méprendre et penser qu'il s'agissait d'une photo figeant la scène dans le Temps.
Il soupira et secoua légèrement la tête. Peindre était comme une thérapie sur le dieu. C'était parfois douloureux, toujours nécessaire. Ils le sentaient mutuellement quand le bon moment était arrivé et le discours qu'elle faisait à cet instant témoignait qu'elle considérait autant que lui que ce tête à tête était idéal.
Apollon haussa néanmoins un sourcil à l'évocation de l'amazone et observa quelques secondes l'enveloppe que sa soeur présenta, comprenant rapidement pourquoi elle préférait user d'une missive plutôt que d'aller lui faire face. Il arbora une expression compréhensive et hocha brièvement la tête, la question qu'elle posa à la suite le désarçonnant plus qu'il n'aurait pu le lui admettre.
Il ouvrit la bouche et -fait assez rare pour le remarquer- il hésita. Il n'avait pas de doutes sur la réponse qu'il souhaitait apporter pourtant, sa propre indécision faisant apparaître une ride soucieuse le long de son front. Cette déroute ne fut que passagère et très vite, il retrouva un sourire qu'il voulait aussi assuré que possible.
"Mieux." admit-t-il en comprenant qu'il ne pourrait face à elle prétendre qu'il se portait à merveille. "Ca va toujours mieux dès que tu es là."
Naturellement et dans un réflexe habituel, sa main sur laquelle un peu de peinture séchée demeurait toujours se porta contre la joue de la déesse pour la caresser avec douceur. Doucement, il se pencha juste le temps de déposer un baiser furtif sur le haut de sa tête avant de s'écarter plus légèrement.
"Basile continue de lui parler, à Eulalie. Moins qu'avant mais elle ne le rejette pas complètement. Il pourrait faire l'intermédiaire." proposa-t-il avec une moue incertaine. "Elle ne rejettera pas un message de ta part. Elle ne nous hait pas sinon elle aurait déjà tenté... quelque chose. Elle ne comprend pas, c'est tout. Je vais pas lui reprocher ça, je suis pas sûr d'être au point non plus sur tout ce qui se passe."
Il émit un léger rire désabusé, tout en replaçant une des mèches blondes de la déesse derrière son oreille avec délicatesse. Ses lèvres se pincèrent tandis qu'il achevait ce geste et il porta son regard au sien.
"A chaque fois que je commence à penser que ça ne pourrait pas être pire, ça finit par l'être. Je devrais peut-être arrêter de penser en fait, mon pouvoir de jeune Oracle doit déclencher des catastrophes sans que je le souhaite." enchaîna-t-il avec une auto-dérision prononcé avant de s'éloigner d'elle.
Il avait fait apparaître thé et gâteaux sur la console près d'eux, ainsi que deux fauteuils si jamais elle ressentait le besoin de s'asseoir. Lui était bien trop nerveux dernièrement pour rester en place plus de quelques minutes sans rien faire.
"Tu en penses quoi ?" lui demanda-t-il en pivotant de nouveau vers son tableau. "C'est Priam."
Il l'avoua avec l'ombre d'un sourire en détaillant du regard le petit garçon perché. Apollon ne s'était pas attardé sur chaque chose qu'il avait pu voir ou entendre lorsqu'ils avaient été séparés durant cette étrange aventure, mais il avait déjà donné les grandes lignes à Artémis. Il possédait déjà énormément de représentations de Néphélé mais jamais il n'avait pensé à faire le moindre portrait de l'enfant qu'ils auraient dû avoir. Ca n'aurait pas eu de sens puisqu'il n'était jamais né.
"Maintenant que j'ai vu à quoi il aurait pu ressembler, j'ai eu envie de lui faire ce genre de... d'hommage, je dirais."
Il passa une main dans sa nuque, haussant finalement les épaules. Il extériorisait comme il le pouvait.
"J'étais persuadé que si je devais avoir un enfant, ça aurait été une fille. Je l'aurai appelé Diana, certainement." continua le dieu avec un air attendri.
Parler de ce genre de choses lui était d'une facilité déconcertante quand il était avec sa jumelle. Il lui avait caché beaucoup trop de choses et, même en ayant promit de ne plus jamais faire de secrets, il n'avait pas pu s'en empêcher... Il baissa légèrement la tête tout en se remettant face à elle, incapable de lui dissimuler sa légère angoisse.
"Et toi ? Avec tout ça... comment tu vas ?" osa-t-il enfin prononcer, une lueur soucieuse brillant dans ses yeux alors qu'il allait attraper sa main.
Il pouvait ressentir tout ce qui la traversait mais il était toujours libérateur de mettre des mots sur ses sentiments. Il culpabilisait encore de n'avoir rien dit pour Elliot, pour Chronos, il aurait aimé la préparer, se confier, partager tout ça avec elle plus tôt. Il s'en voulait, bien entendu, sans savoir si il regrettait. Il pensait toujours qu'ils auraient dû tous se réunir bien plus tôt au lieu de laisser les choses se produire ainsi. Mais si il avait gardé le silence, c'était aussi pour la protéger. Il ne pouvait regretter ça.
Diane Moon
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Certaines personnes avaient le don, de venir à bout des ambiances les plus pesantes qui soient. Et Apollon, faisait indéniablement partis de ces personnes. Si j’avais été tendue en arrivant ici, il avait suffit qu’il ouvre la bouche pour que mes épaules se détendent et la pression qu’il me semblait avoir accumulé semble subitement s’évaporer. Je savais qu’elle n’était pour autant pas vraiment partis. Mon frère avait simplement ce dont pour m’apaiser en toute circonstance. Tout comme j’étais son pilier, il était le mien. C’est pour ça, que je levais les yeux au ciel pour la forme lorsqu’il s’empressa d’utiliser la flatterie :
- Je dirais que j’ai commencé à me faire à cette idée, vu le nombre de fois où tu me le dit plaisantais-je
Je me contentais de poser le terrarium sur la console qu’il avait fait apparaître. C’était effectivement une décision plus sage, qu’il soit posé sur quelque chose. Cela restait du verre, et je ne souhaitais pas qu’Apollon se fasse mal si jamais il venait à se cogner la tête contre et à le casser.
- Un terrarium ne demande pas beaucoup d’entretien. Déjà, il ne s’arrose pas mais s’humidifie et pas tout le temps, sans quoi les plantes meurent. Je te montrerais plus tard comment t’en occuper.
Je savais, qu’il n’était pas forcément le plus doué qui soit avec les plantes. Chacun son domaine de compétence. Je n’étais doué d’aucun talent en peinture par exemple. Apollon, avait tenté de m’encourager une fois, et même lorsque le résultat ressemblait plus à un mauvais Picasso qu’autre chose, il avait fait ce qu’il pouvait pour me remonter le morale, en disant que cela pouvait être une forme nouvelle d’art moderne. C’était adorable de sa part, mais je savais parfaitement que j’étais nulle. J’avais beau être une déesse, je ne pouvais pas être douée de tous les talents non plus.
- Je ne suis pas certaine d’avoir très envie que Basile fasse l’intermédiaire admis-je ou plutôt...Disons qu’il a déjà tellement à faire en ce qui concerne Eulalie que j’aurais l’impression de lui rajouter une sorte de pression supplémentaire tu vois ?
Au niveau des gardes, si l’on aurait dût décerner la palme de la gentillesse et de la serviabilité, je pense que Basile l’aurait eu sans problème. Mais justement, je ne souhaitais pas en abuser. Surtout dans un moment pareil. Si c’était compliqué avec Eulalie, même pour lui je ne voulais pas « gâcher » leur relation. Pourquoi tout était toujours si compliqué dans cette famille ?
Je reportais néanmoins, mon attention sur le tableau d’Apollon. Quoi qu’il en dise, non ce n’était pas « pas grand-chose. » Néphélé, restait un sujet délicat. Nous ne l’abordions pas vraiment lui et moi. Peut-être, lui en avais-je un peu voulu sur le moment, de m’avoir caché quelque chose d’aussi « gros. » Mais, c’était surtout que j’avais l’impression de ne pas avoir été là pour lui, comme il le fallait. Et pour moi, qui ne supportait pas de le voir blesser d’une quelconque manière cela restait dure à encaisser.
- J’ai toujours su que même dilué, mes gênes restaient les meilleurs commentais-je avec humour. C’est un très bel hommage Apo’, et je ne dit pas ça parce que je suis ta sœur. Je te connais monsieur le perfectionniste. Je le pense sincèrement.
Mon regard s’adoucit l’espace d’un instant devant la figure du petit garçon. Je n’avais aucun doute, concernant l’affection que j’aurais eu pour lui. Et quelque part, j’éprouvais un léger pincement au coeur, pour ce neveu que je n’aurais jamais connu, avec qui j’aurais prit plaisir à grimper aux arbres, apprendre le tir à l’arc, comment reconnaître les différentes plantes, quel comportement adopter avec quel animal… Je secouais la tête, refusant de rajouter ma peine par dessus celle d’Apollon. Je ne lui laissait d’ailleurs pas le temps de réagir, le poussant en direction d’un des fauteuils qu’il avait fait apparaître, et le forçant à s’asseoir dedans :
- Tu vas finir par me donner le tournis à force d’être aussi nerveux, et de bouger constamment
Doucement, tandis-que ma main venait trouver la sienne je laissais mon pouvoir, l’apaiser. Pour chaque personne, le ressenti était différent. Mais, cela se faisait toujours en douceur, il n’était pas écrasant comme pouvait parfois l’être l’empathie au sens stricte du terme. Quelque part, il était un dérivé de ce pouvoir là. Mais, il était plus doux, moins envahissant. C’est pourquoi, j’avais tendance à le préférer.
M’installant à mon tour, en face de lui j’attrapais la théière afin de nous servir à chacun une tasse de thé. Quant à l’assiette de gâteau, je la poussais dans sa direction. S’il était nerveux, il n’avait qu’a manger. De toute façon, il pouvait boulotter autant de gâteaux qu’il le souhaitait il ne prendrait pas un gramme. Et ainsi je n’aurais pas le tournis en le voyant faire les cents pas, ou bien constamment s’agiter.
- Si j’avais eu une fille, j’ai toujours songé à l’appeler Phoebe de mon côté. Pour un petit garçon, je voulais que Phoebus soit son second prénom. Maintenant...Phoebe, Phobos cela ferait un peu doublon, même s’ils n’ont pas la même signification. Non pas que je songe à avoir un autre enfant, c’est...Compliqué.
Si Apollon, m’avait donné les grandes lignes de ce qu’il s’était pour lui. J’avais été je suppose, encore trop chamboulée, afin de songer à le faire de mon côté. Me mordillant la lèvre inférieur, je touillais nerveusement la cuillère dans ma tasse, réfléchissant à comment en parler :
- Tu as vu, quelque chose qui aurait pu être. De mon côté, j’ai peut-être vu quelque chose qui pourrait être. Avant, de me retrouver dans la grande vallée, et de vous retrouver. J’ai été à Storybrooke, dans ce qui semblait être le futur, ou tout du moins l’un des futurs possible. J’habitais toujours à la maison, mais il n’y avait plus ni toi ni Athéna. Ta chambre, était occupé par quelqu’un d’autres...Ta nièce, ou tout du moins cette petite fille qui pourrait éventuellement être ta nièce, dans quelques années. Je ne sais toujours pas à l’heure actuelle, si ce que j’ai vu est réel ou pas. Et il y a énormément de facteurs qui entrent en jeux.
Prenant nerveusement, une gorgée de mon thé, je fût subitement prise de fascination pour les colonnes de la salle du trône. Il y avait, l’envie ou non d’avoir un autre enfant après le fiasco avec le premier, que cela vienne de Pitch ou de moi. Phobos, bien qu’il n’ait pas son mot à dire concernant mon utérus et ce que j’en faisais. Resterait-il tout aussi indifférent, s’il ne devait plus être fils unique ? Devais-je potentiellement craindre quelque chose de sa part, si un deuxième enfant venait à être en projet ? Et je ne parlais même pas des catastrophes, qui nous tombaient dessus, et du climat actuel. Avais-je vraiment envie de mettre une vie innocente en danger ?
- Je n’ai pas encore eu le temps d’en discuter avec Pitch, je compte le faire. Il est hors de question que je le lui cache. Simplement, je me sens un peu coupable de lui lancer une nouvelle bombe en pleine figure, après Phobos avouais-je dans un filet de voix.
Je commençais aussi à perdre patience. Est-ce que l’on pourrait arrêter de jouer avec nos sentiments ? Je m’étais sentie extrêmement mal, lorsque j’avais dût lui annoncer que Phobos ne faisait plus partie des vivants. Tout ceci pour quoi ? Devoir, un an plus tard faire un démentis, parce que notre fils avait subitement décidé de revenir comme une fleur. Combien de fois encore, allait-on nous piétiner le cœur ?
Frustrée je passais une main dans mes cheveux, chassant plusieurs mèches rebelles. Bien évidemment, Apollon devait se douter qu’il n’y avait pas que cela. Mais, comme le sujet était abordé. Il était simplement plus « facile. » de commencer par là.
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"La lettre semble être une bonne option dans ce cas." estima-t-il alors qu'elle avouait ne pas vouloir déranger Basile plus que nécessaire - ce qu'il trouvait très respectueux, au passage, il s'en voulait presque d'avoir voulu mêler le garde à cette histoire.
Il s'était assis sans protester après avoir afficher un air faussement modeste lorsqu'elle avait prit le temps de faire savoir à quel point elle appréciait son oeuvre. Il eut également une moue boudeuse pour le principe plus que parce qu'il était réellement embêté qu'elle l'incite à se poser. A vrai dire, Artémis était la seule à véritablement pouvoir lui imposer le moindre calme. En toutes circonstances, le dieu avait cette tendance à dévaloriser les propres soucis qu'il pouvait se faire et à les extérioriser en se maintenant actif, mais il ne pouvait jamais faire semblant avec sa soeur. Ils se complétaient pour une raison, et ce n'était pas simplement une façon de parler ou une manière de décrire leur lien aux autres. Il estimait que personne ne pouvait le comprendre, en considérant que ce n'était pas pour une fois une façon de se montrer spécial, ce n'était que la vérité. Leur lien était unique, indéfinissable, au point que même lui n'arrivait pas toujours à en comprendre le fonctionnement. Au fond, cela importait peu. Tant qu'elle était avec lui, le reste ne comptait pas.
Il avait conscience que la vague de soulagement qui l'avait traversé n'était pas naturelle. Il aurait aimé pouvoir l'empêcher de faire usage de cette capacité qu'elle avait sur lui seulement elle ne l'aurait pas laissé l'arrêter. Et il ne pouvait nier que ça lui faisait du bien. Il avait attrapé une pâtisserie qu'il s'était mis à manger, tandis qu'un sourire satisfait arquait les coins de sa bouche.
"Et puis, je dirais qu'Apolline n'a pas l'air d'apprécier le fait d'être nommée après l'être parfait et exceptionnel que je suis... donc je ne suis pas certain, même si j'en serai honoré, flatté, et plus qu'heureux, que les dérivés de mon propre prénom soient une bonne idée de manière générale."
En y pensant, que les deux enfants ayant vu le jour grâce au Sable Noir d'Elliot portent un nom à son image avait quelque chose d'aussi flatteur que dérangeant. Il laissa échapper un léger rire avant de secouer la tête, attrapant la tasse qu'elle avait préparé. Elle était toujours si attentionnée, pas seulement à son égard, mais envers toutes les personnes qui croisaient sa route. Elle n'était peut-être pas la personnification officielle de la bonté mais, si Aphrodite avait l'Amour comme symbole, il n'avait jamais vu de déesse plus tendre que sa jumelle. A moins que son avis ne soit biaisé, ce qui était fort probable après tout. Il aurait tout le temps pour lui faire des tonnes de compliments plus tard, même si ce n'était pas forcément nécessaire, puisqu'elle avait déjà conscience de tout le bien qu'il pensait d'elle. Et d'à quel point il estimait qu'elle saurait être une bonne mère... qu'elle l'était même déjà, avec Phobos. Aussi particulier soit-il, de part sa création, et aussi compliqué puisse-t-il être également.
Il l'avait écouter sans dire un mot, cessant presque de respirer pour ne pas chambouler le calme qui s'était installé autour d'eux. Il aimait l'entendre parler, se confier, et il avait toujours l'impression qu'une bulle invisible venait les entourer quand ils se trouvaient ainsi tous les deux. Ces moments s'étaient fait rares ces derniers temps et il le regrettait, ce qui ne lui faisait que profiter encore plus des instants où ils se produisaient. Avec douceur, il décala son fauteuil pour se rapprocher de la console qui les séparait et tandis sa main au-dessus, venant la placer sur celle d'Artémis à hauteur de ses cheveux. Avec délicatesse, il s'occupa de replacer les quelques mèches qu'elle avait oublié, son regard teinté d'inquiétude ne la lâchant pas une seconde.
"Je ne saurai pas dire ce que signifiaient les choses que nous avons vu là-bas, mais je peux admettre que c'était réel." lui dit-il finalement d'un ton quelque peu amusé, avant d'écarter sa main. "Tout ce que l'on vit l'est d'une façon ou d'une autre."
Une ride soucieuse barra son front tandis qu'il se mettait à y réfléchir, repensant aux propres scènes qu'il avait pu observer, étant acteur ou simple spectateur. Si il y avait eu Néphélé et Priam, ils n'étaient pas les seuls à s'être montrés à lui.
"Mais la réalité est un concept complet à part entière. Mes visions sont réelles, elles existent puisque je les vois, ce n'est pas pour autant qu'elles se produisent." poursuivit-il dans un hochement de tête entendu. "Cela peut nous influencer, nous faire prendre un chemin auquel nous n'aurions pas pensé plus tôt, nous conforter ou nous effrayer... mais quitte à passer pour un vieux sénile qui se répète toujours, Arté, le futur n'est pas écrit."
Il avait toujours du mal à expliquer ces capacités. Ce n'était pas anodin de pouvoir avoir un aperçu des différents avenirs qui se présentaient devant eux et il ne pouvait pas même s'y fier. Il se rappelait de la difficulté qu'il avait pu avoir, à certaines époques, de faire la différence entre ce qui pourrait être et de ce qui était. Il aurait pu devenir fou, peut-être, même si les choses lui paraissaient limpides à présent. Il ne faisait plus qu'un avec ce don qu'il n'aurait cédé à quelqu'un d'autre pour rien au monde. Il fallait juste savoir en faire un bon usage.
Après tout, lui s'était bien trouvé sur Olympe avant de rejoindre les autres, en compagnie d'un Jules en pyjama. Il estimait que ce n'était pas le moment pour faire un tel aveu mais ne put s'empêcher de grimacer légèrement à cette pensée et il baissa un instant les yeux vers sa tasse. Cela avait eu l'air d'être un rêve à ses yeux, et c'était probablement tout ce que ça signifiait, mais l'inconscient avait toujours une source d'inspiration. Elle n'était pas là, entre autre, dans cette scène qu'il avait vécu. C'était une crainte qui l'habitait bien qu'ils n'en discutent pas. Et si cela n'avait été prononcé clairement par personne, il s'imaginait que dans ce "futur possible" ses frères et soeurs avaient périt et n'étaient plus et que lui tentait de tout faire pour changer les choses, en vain. Il savait que ce n'était pas aberrant. Il aurait été capable de tout et n'importe quoi pour ramener Artémis, si la situation devenait réelle, scénario sur lequel il ne préférait pas s'attarder.
"Tu n'as pas à te sentir coupable." finit-il par reprendre en replongeant ses yeux dans ceux de sa soeur. "Pitch ne te tiendra pas rigueur des péripéties de notre famille. Il serait stupide de réfléchir comme ça et je dois bien admettre qu'il ne l'est pas."
Aussi bien avec Verne qu'avec Black, il ne pouvait que faire semblant de les détester profondément. Ils avaient beau l'insupporter, souvent, ou le rendre jaloux, régulièrement, ils comptaient d'une certaine manière dans son existence. Ou dans celles de personnes qui lui étaient proches, du moins. Rien que pour cette raison, il les estimait un minimum, plus qu'il ne l'admettait.
"Et même si ça me fait de la peine de devoir partager cette place, je sais qu'il est un bon soutien pour toi, tout comme tu l'es pour lui." poursuivit-il dans un sourire plein de douceur. "Vous avez partagé beaucoup de choses et ça ne se résume pas à Phobos."
De nouveau le dieu s'était penché en direction de la table et sa main qui ne tenait pas sa tasse s'était porté jusqu'à sa soeur pour attraper de nouveau l'une des siennes. Il ne savait pas comment aborder ce sujet avec elle, celui de l'enfant qu'elle avait sans qu'il ne soit totalement le sien, ou rien que celui d'une potentielle progéniture. Ils n'avaient pas tendance à l'évoquer, tout comme lui évitait de trop y réfléchir pour son propre cas.
"Alors si tu veux construire quoi que ce soit avec lui, si vous en avez tous les deux envie... tu sais très bien que je ne t'en ferai pas le reproche." ajouta le dieu d'un ton qu'il espérait rassurant. "Même si notre avenir nous est à tous obscur, ces derniers temps, il ne faut pas laisser passer tous les moments de bonheur que tu pourrai t'accorder. Tu les mérites. Plus que n'importe qui d'autre.
Ses doigts caressaient lentement la paume de sa main qu'il tenait. Il ne savait si un tel discours était ce qu'elle attendait, mais c'est ce qu'il désirait lui apporter. Il n'aimait pas la voir tourmenté, il préférait largement lorsque son visage s'éclairait d'un sourire, voir même de cette expression contrariée qu'il était capable de provoquer par ses âneries. Elle devait savoir que quoi qu'il se passe, de toute façon, il serait toujours là pour elle.
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Je possédais de nombreux défauts, j’en avais parfaitement conscience. Mais l’un de mes plus gros défauts, c’était probablement celui d’être un peu trop émotive. Je ne pouvais m’empêcher d’avoir une boule dans la gorge, tandis-qu’Apollon parlait. Ce n’était pas de la tristesse, j’étais simplement émue. Si bien, que je me retrouvais à essayer de cligner plusieurs fois des yeux afin de faire partir les larmes aux coins de ces derniers.
- Je vais lui dire, que tu lui as fait un compliment. Ne le nie pas, c’était bien un compliment
Je dissimulait mon émotion, derrière un sourire un peu taquin même si Apollon savait parfaitement ce que je ressentais. Cela ne servait à rien de faire semblant avec lui, et d’une manière générale je ne cherchais pas à me dissimuler quand nous étions tous les deux. D’ordinaire, je faisais toujours en sorte d’afficher un visage neutre, qu’il n’y ai aucune émotion de visible dessus. Mais il était une des rares personnes avec qui je n’avais pas besoin de faire cela, je savais que tout serait interprété avec bienveillance, et non retourné contre moi. C’était juste, que je ne pouvais m’empêcher une fois de plus de me rendre compte de la chance que j’avais qu’il soit mon frère. Oui, souvent je me plaignais pour la forme qu’il était un casse pied trop jaloux et possessif avec des lubies étranges. Mais au fond, je savais aussi qu’il était le plus adorable des frères.
- Cela me rassure plutôt, lorsque tu dit que le futur n’est pas écrit. On n’en a pas vraiment discuté lui et moi, cela ne fait après tout qu’un an qu’il est revenu, et quelques mois que nous sommes de nouveaux ensemble. On a décidé de prendre notre temps, afin de ne pas répéter les mêmes erreurs que la dernière fois. La situation, avec Phobos n’est pas des plus faciles et je sais qu’elle n’est pas vraiment « naturelle » aussi, les choses seraient probablement différente si nous décidions d’avoir un enfant. Néanmoins, à l’heure actuelle je ne me vois pas vraiment tomber enceinte. L’adoption éventuellement serait envisageable. Afin, de faire un premier essais et de voir si nous sommes capable d’être des parents pour un ou une enfant qui n’est pas biologiquement de nous. Et après, si vraiment nous le voulons alors, je laisserais les choses se faire naturellement.
Je sourit à Apollon, sachant parfaitement que je pourrais compter sur lui dans les deux cas. Et, si lui faisait cet effort, je supposais que moi aussi je devrais le faire. J’aurais probablement aimé que le mariage s’effectue dans un premier temps, afin de me laisser le temps de m’y habituer. Mais dans cette famille, les choses se faisaient rarement dans l’ordre de toute façon.
- C’est pareil pour toi tu sais, dis-je doucement. Si avec Cassandre vous souhaitez construire quelque chose, je ne m’y opposerais pas. Tu as le droit d’être heureux.
Je ne savais pas exactement, ce qu’il avait pensé de sa « rencontre » avec Priam. Nous n’en avions parlé que très brièvement, étant donné tout ce qu’il s’était passé il avait fallut du temps pour que tout cela se tasse un peu, et que nous puissions nous retrouver pour en discuter plus en profondeur. Je savais aussi, que mon frère avait son jardin secret et je ne cherchais pas à le pousser à la discussion dans ces cas là. Même si nous, nous disions effectivement tout, il y avait aussi une limite à ce tout. Et lui, autant que moi avions droit à notre intimité.
Et puisque j’en étais à penser aux jardins secrets, je pense qu’il serait également temps de clarifier certaines choses entre nous. Si j’étais très douée pour culpabiliser, Apollon était mon meilleur concurrent dans ce domaine. Lui aussi, pouvait s’en vouloir pour tout et pour rien, même si la plupart du temps il le dissimulait habilement. Évidemment, il se prenait bien moins la tête que moi, mais cela ne voulait pas dire qu’il ne s’inquiétait pas outre mesure. Je savais parfaitement comment il fonctionnait.
- Tant que j’y pense. Puisque l’on parle de Cassandre, ce que tu ne pouvais pas me dire l’an dernier, c’était qu’elle était la fille de Chronos pas vrai ? Je ne t’en veux pas tu sais, de rien m’avoir dit sur tout cela. Je ne sais pas comment j’aurais réagit avec cette information en plus de tout le reste. Je venais déjà, de me recevoir une claque encore plus grosse que celle de Poséidon en pleine figure, cela aurait probablement été la goutte qui aurait fait débordé le vase. Je pense plutôt, au poids que toi tu as dût porter pendant toute cette année. Je ne pourrais jamais, t’en vouloir au point de ne plus jamais t’adresser la parole enfin...Sauf si tu te décide de te marier en secret là je crois que je serais vraiment fâchée, encore plus que ta régénération impulsive, parce que tu t’étais attitré des ennuis avec des mortels. D’ailleurs, comme j’ai dit cette fois là, que je t’en voudrais pour au moins les cents prochaines années sache qu’il t’en reste encore une bonne trentaine avant que je ne te pardonne entièrement.
Cette dernière phrase bien qu’ayant un fond de vérité était dite avec humour, afin de dédramatiser un peu la situation. Je ne voulais simplement pas qu’il s’en fasse pour cela. Je savais bien qu’il y avait des choses dont il ne pouvait pas nécessairement parler. Et ce n’était pas son secret à lui, c’était lui de Cassandre. S’il y avait des personnes qui auraient dût nous en informer c’était elle, Hypérion et Thémis. Apollon avait déjà énormément à porter sur les épaules. En tant que gardien d’Olympe, il se mettait une pression supplémentaire, et que ses visions ne lui en disent pas plus le laissait frustré. C’était là, que j’intervenais. Apollon, n’était pas infaillible, personne ne l’était de toute façon et moi, j’étais là pour prendre un peu de cette pression qu’il accumulait. J’étais là pour le porter, pour être son pilier la personne sur qui il pouvait se reposer.
- Et tant qu’a faire, sache que de mon côté je ne remet pas en cause ta position. Même sans ce titre de gardien d’Olympe, dès le moment où j’ai choisis de te donner mon vote lorsque nous avons dût élire un nouveau souverain, il n’y avait pas de demi tour possible. Et même après, alors que tu m’as assuré ne pas en avoir besoin, lorsque nous n’étions que tous les deux, j’ai mit un genou à terrer et je t’ai prêté serment, j’ai juré d’être loyale en tant que sœur, en tant que déesse et en tant que bras droit. Je t’ai dit que je serais toujours là, pour toi dans les périodes de paix ou bien celles de troubles comme aujourd’hui, et qu’en tant que jumelle, je serais toujours là pour te soutenir s’il le fallait.
J’en parlais, à cause de Phobos. Je ne savais pas ce qu’il voulait ni même pourquoi il semblait à ce point désapprouver la présence de mon frère, mais ce n’était pas parce qu’il était mon fils que je devais forcément abonder dans son sens. J’avais ma propre personnalité, et mes propres choix à faire. Si cela devait nous mener à un conflit, ce ne serait pas la fin du monde. De toute façon, notre « relation » elle même était un perpétuel conflit à bien y réfléchir. Nous n’arrivions pas à nous rejoindre.
Je ne voulais pas non plus savoir, s’il avait quelque chose à voir concernant la disparition de Dolos. Pour avoir réussit à copier son aura, c’est que ce fourbe avait bien réussit à passer de ce côté. De toute façon, il pourrait bien être six pieds sous terre actuellement que cela ne me ferait rien. Cette version était encore pire que la nôtre, et Gaïa sait à quel point j’exécrais « notre » Dolos.
- Peu importe les décisions que tu prendras dis-je en serrant doucement ses mains dans les miennes, il te restera toujours au moins une personne pour te soutenir. Je ne t’abandonnerais jamais quoi qu’il advienne. Tout ce que tu dois savoir, c’est que je serais toujours là pour toi.
Je me doutais bien qu’il ne pouvait pas se souvenir de cette promesse. Je n’étais même pas certaine de si cela c’était vraiment produit pour lui. Tout ce que nous avions vu et vécu là-bas, restait emprunt de mystère.