« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Paul Wesley
L'écho sourd du passé
| Conte : Les Légendaires | Dans le monde des contes, je suis : : Anoth-Cha, prince déserteur de Jaguarys. Puis Gryfenfer, ancien monslave devenu Légendaire, appelé Gryf à la chute de... l'âge adulte.
La respiration haletante mais les yeux clos. La transpiration qui coulait sur sa peau claire et duveteuse traçait sur lui quelques chemins de chaleur sur un corps qui avait froid. Un choc termique sur une douleur entière et intense, les muscles contractés et figés dans un millier de crampes déchirantes. Le corps solide comme une planche brisée, reposant sur un sol de branches inconfortables et autres cailloux pointus, mais qui n’étaient qu’insignifiants à côté du mal qu’il ressentait. Il était complètement nu, sans aucun tissu pour recouvrir ce corps sauvage, avec quelques traits vifs de sang sur les mains, les bras et les jambes.
La soirée dernière était pourtant excquise. Il était rentré d’une journée de travail plus fatigante qu’une autre, avait retrouvé Danaël et lui avait fait l’amour deux… peut être trois fois au fil de la nuit. Une bestialité auquel le blond était habitué, Gryf ayant toujours été une bête au sang chaud. La nuit - leur nuit - , alors qu’ils étaient enfin endormis, du monde était passé dans la rue. Une fête certainement, une sortie de boite vu l’heure, de quelques jeunes enivrés par un taux d’alcool qui bouleversait les quelques policiers de la ville, qui devaient certainement se préparer pour faire une ronde nocturne, habitués par les déboires du samedi soir.
Mais parmis eux, un homme s’était effondré, en passant devant l’appartement du détective. Ses amis trop saouls pour s’en préoccuper, s’étaient éloignés sans le voir, rigolant du vent particulier de la naissance du printemps et des quelques insectes de nuit qui volaient encore près des lumières vives. Celui qui était tombé avait eu ses yeux hachurés des veines rouges, ses iris virant au jaune, hurlant alors que son corps se tordait de douleur, mais dont le cri ne serait jamais entendu par les policiers qui s’occupaient plus loin à gérer ces jeunes alcoolisés. Alors, celui qui était tombé, soudainement animé d’une bestialité sauvage, féroce et dangereuse, était devenu plus fort, plus rapide, plus… incontrôlable. Il avait déchiré ses vêtements qui le gênaient, courant nu vers la mer, alors que les habitants de la ville ignoraient la chance qu’ils avaient eu de ne pas se trouver sur son chemin, puisqu’ils auraient risqué la mort autrement.
Et au même moment, la même chose était arrivé à Gryf. Les yeux rouges et jaunes, le cri, les canines pointues, la force qui avait assomé Danaël, et la rapidité qui l’avait fait courir vers la forêt, entièrement nu.
Cette nuit, pour coucher avec son copain, il l’avait enlevé. Ce bijou qu’il avait pourtant toujours autour du cou sans qu’il ne sache ce que c’était vraiment. Posé sur sa table de chevet, il n’avait pas pu le protéger de cette rage violente, inconnue et soudaine.
Gryf ne comprit jamais pourquoi, le lendemain, il s’était réveillé sans vêtement dans la forêt de Storybrooke.