« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Oui, bon, ce n'était peut être pas hyper professionnel à dire, que j'avais attendu le milieu de l'après-midi pour prendre ma pause, attendu avec un grand sourire en y pensant, avec hâte aussi, toute la journée. Pas professionnel, mais j'avais fait le travail que je devais faire, ça permettait de faire passer le temps plus vite. Du coup on y revenait : à la hâte de cette fameuse pause. Et lorsqu'elle arriva enfin, j'étais sorti de la mairie en marchant si vite qu'on pouvait dire que j'avais couru, un sac isotherme à la main. J'avais marché, me sentant léger, vers la caserne des pompiers, avec une certaine avance cependant. Je m'étais alors assis sur un banc, en face, et lorsque je vis Mattéo prendre sa pause à son tour, j'avais sorti du sac une bouteille en verre remplie de limonade, et une boite transparente dans laquelle on pouvait voir des pâtisseries, le tout fait maison.
Je me levais alors, quand Matteo me vit enfin. Il haussa les sourcils, avant d'afficher un grand sourire, que je partageais tendrement, et il s'avança vers moi.
Dyson qu'est ce que tu fais la ? Demanda-t-il, heureux, avant de baisser les yeux vers les pâtisseries. Me dis pas que tu as fais ça pour moi ?
Je le regardais encore avec ce sourire tendre que je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir à chaque fois qu'il était avec moi. Je travaille dans mon propre restaurant tu sais, je ne suis pas le cuistot, mais j'aime cuisiner. Et si c'est cuisiner pour un grand et beau pompier au service de la ville et de ses habitants, c'est une motivation supplémentaire.
Je tendis alors la boite et la bouteille. J'espère que tu vas aimer. Mais si tu n'aime pas, ça me fera une excuse pour revenir demain et t'en faire gouter d'autres.
Matteo prit ce que je lui tendais, et les posait à côté de lui pour reporter son attention sur mon visage. Il me regardait durant un moment, alors que je me sentais rougir. Il afficha finalement une petite moue. Tu as vu la taille de tes cernes ? Tu dors au moins ? C'est important le sommeil tu sais..
Je ne pouvais pas m'empêcher d'être embêté alors, je ne m'attendais à ce qu'il les remarque. Même si ce n'était pas bien discret, en effet. Euh je... ne t'inquiète pas, je soigne mon cerveau chaque jour, ce qui fait que je n'ai pas besoin de dormir.
Je ne suis pas d'accord Dyson, il faut dormir. Le sommeil n'est pas quelque chose à prendre à la légère.
Je baissais les yeux. Je t'assure que ce n'est pas génial génial de dormir pour moi. Je... crois que je suis mieux sans.
Quand tu viens me voir, c'est un besoin non ? Une envie que tu ressens ? Et tu écoutes ce besoin ou cette envie, la preuve. Le sommeil c'est la même chose.
Un sourire apparut alors sur mon visage. Je viens te voir pour pouvoir voir ton sourire. J'ai bien plus besoin de ta présence que des cauchemars que je fais en dormant.
Matteo croisa alors ses bras. Je savais pourquoi, il le faisait toujours quand il devenait très sérieux pour me raisonner. Il fronça ses sourcils. Dyson. Je vais finir par m'énerver tu sais. Tu dois dormir et me fait pas de leçon sur la santé alors que suis pompier. Il faut que tu fasses quelque chose.
On croirait entendre... moi. Ses propres conseils sont ceux qu'on a le plus de mal à suivre. Je marquais une pause dans laquelle j'eus un nouveau sourire. Alors on fait un marché. Je dors, mais tu me laisse t'inviter à dîner.
Matteo lâcha un petite rire avant de faire mine de réfléchir. Mais tu ne dors pas que une seule nuit. Toutes les nuits, on est d'accord ?
Un petit rire que je partageais. Mmmh... Ça dépendra du nombre de dîners auxquels tu me laisse t'inviter, dis-je sur un ton faussement innocent. Je rigole. Je ne peux pas te dire non, monsieur Solano.
Si tu tiens parole, invite moi autant que tu veux !
Pour quelques longues secondes, je m'accordais une nouvelle fois un temps pour me perdre dans la beauté infinie du regard du phœnix, un sourire songeur et amoureux sur mes lèvres. Ce n'est qu'après un instant qu'il répondit dans un murmure. Marché conclu alors.
Je tournais la tête en voyant du mouvement plus loin. J'eus une petite moue triste. Oh, ils t'appellent, tu dois déjà y retourner... Je retournais mon attention sur mon pompier. Tu me diras ce que tu pense des gâteaux et de la limonade alors. Et compte sur moi pour revenir t'en faire.
Mattéo se tourna vers ses collègues avant d'afficher la même moue. Il attendit que je finisse de parler, avant d'approcher son visage, pour déposer un tendre petit baiser sur mes lèvres, avec un petit sourire. Je t'attends alors pour les prochains gâteaux ! Et merci encore, à ce soir ! Je croyais m'envoler à chaque baiser que nous partagions. Le monde pouvait s'écrouler que je me sentirais toujours entouré de lumière lorsqu'il avait ses bras autour de moi et ses lèvres sur les miennes.
Alors, les mains dans les proches et un regard amoureux vers Mattéo, je le regardais s'éloigner. A ce soir, Mattéo.
J'étais alors retourné à la mairie, me sentant encore plus léger qu'à l'allée, avec le gout de ses lèvres sur les miennes. Mais les pensées également préoccupées par cette histoire de cernes. Je savais qu'elles étaient là, mais je n'y avais jamais fait attention. Désormais, Mattéo les avait remarqué, et ça ne lui plaisait pas. Alors soudainement, l'envie de m'en débarrasser avant notre rencard de ce soir me prenait.
Arrivé à la mairie, je m'étais dirigé vers les toilettes pour me regarder dans le miroir derrière les lavabos. En effet, les cernes étaient assez visibles pour les remarquer et les souligner. Dormir n'était pas ce qui me faisait le plus envie... mais pour Mattéo... Mais là c'était autre chose. Je voulais lui plaire avant tout. Alors je me concentrais un instant, essayant de réveiller ma magie de soin pour les faire disparaître. Bien évidemment, ça me fonctionnait pas : je soignais les blessures, les maladies et les problèmes de santé. Je ne pouvais pas me muscler, perdre du poids ou... faire disparaître des cernes. Me muscler ou perdre du poids n'était pas un problème. Les cernes, j'aurais bien aimé, parce qu'on ne pouvait pas les faire disparaître naturellement assez rapidement.
Ou... était-ce possible ? En réalité, une personne serait sans doute capable de savoir comment. Etre au top, c'était la spécialité de quelqu'un, qui, heureusement, travaillait justement ici. Le plaisir ne serait certainement pas réciproque, mais si elle savait comment me réveiller et plaire à... et bien, littéralement l'homme de ma vie, je ne pouvais pas être plus content de la voir.
Je sortais alors, pour me diriger vers son bureau, saluant Hervé et passant rapidement derrière lui pour trouver celle qui pourrait peut-être me sauver.
Deborah ? Je suis désolé de te déranger... ce serait pour des conseils. Faire disparaitre des cernes, être au top physiquement...
Savait-elle que je demandais tout ça pour un garçon ? Euh... je me demandais vraiment si elle soupçonnait que j'étais amoureux de quelqu'un ? Deborah était intelligente et observatrice, mais même si elle était idiote elle l'aurait su : moi amoureux ce n'était pas le phénomène le plus discret de la ville.
Enfin ce genre de choses... tu me sauverais la vie.
Pando
Deborah Gust
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A la mairie, j'avais exigé un immense bureau. Pour flatter l'ego de Michel-Ange, j'avais accepté qu'il soit plus petit que le sien, puisque c'était lui qui faisait semblant d'être le patron pendant que je gérais tout, mais j'avais bien stipulé que ledit bureau devrait être mieux que celui de Dyson - que, personnellement, j'aurais enfermé dans un placard, mais apparemment le maire n'était pas de cet avis. Tant pis. Tant qu'il était loin de moi (autre demande que j'avais formulée assez clairement) aussi souvent que possible, ça me convenait. J'ai peut-être signé pour me prendre la tête sur les emplois du temps, la gestion de ressources et d'un tas de trucs mais à aucun moment je n'ai signé pour saigner des yeux à force de trop souvent voir un épouvantail doté du sens de la parole et de l'absence de goût. En toute logique, je n'étais donc pas spécialement contente de le voir débarquer dans mon bureau, sans frapper et surtout sans attendre de recevoir une petite pique bien sentie avant que je ne consente à le laisser entrer (car j'ai bon et grand cœur, merci d'en prendre bonne note). Au lieu de quoi, je m'étais contentée de rouler des yeux en soupirant : - Au cas où ça t'aurait échappé, Monsieur le Cadavre Pas Exquis, y a des gens qui travaillent ici. D'ailleurs, c'est aussi pour cette raison que tu es ici - dans ce bâtiment, manifestement pas dans cette pièce - si j'en crois ta fiche de poste. Mais bon, puisque t'es là... J'attrapai mon sac à main pour en sortir ma paire de lunettes de soleil Chanel pour les visser sur mon nez dans l'espoir de rendre la vision face à moi moins agressif pour mes rétines. On ne le dit pas assez mais si les carottes sont bonnes pour la vue, les Dyson sont extrêmement mauvais pour elle. J'avais naturellement écouté sa demande sans éprouver la moindre reconnaissance quant à ce que sa demande impliquait. Quand on énonce la stricte vérité, à savoir que je suis géniale et pas lui, aucune reconnaissance n'est nécessaire. Personne ne vous remercie d'affirmer que 2 et 2 font 4. Bah là, c'était pareil, au détail près que Perfection et Génie font Debbie. - Comme je suis extrêmement sympathique, même si personne n'a l'air décidé à le reconnaitre publiquement, je vais te dire deux choses : pour faire disparaitre des cernes aussi grandes, le mieux ce serait de te faire disparaitre et crois-moi c'est pas l'envie qui me manque mais comme je suis pas David Copperfield, je sais pas faire. Pour être au top physiquement, faudrait que tu sois moi et on joue tellement pas dans la même cours que je me demande si on pratique le même sport, si tu vois ce que je veux dire. Je m'étais levée à la fin de mon discours afin de m'approcher de Dyson pour le regarder par dessus mes lunettes, en dépit de la souffrance à la limite du supportable que cette vision me causait. - Rolalala, t'étais déjà laid avant ton ravalement de façade, puis t'es devenu encore plus laid - perso, je pensais pas que c'était possible, comme quoi, t'as quand même des talents cachés, c'est juste qu'ils sont inutiles - et maintenant c'est pire que pire. J'sais même pas comment tu fais pour te supporter, si bien que j'ai presque envie de te plaindre. Je contournai alors Dyson pour ouvrir la porte de mon bureau, la passer à moitié et me tourner vers lui, exagérant mon impatience : - Eh bah alors ? T'attends quoi pour me suivre ? Une invitation Outlook ? C'est une intervention, là. Y a pas de temps à perdre en fixant un mur vide, ça te donne l'air encore plus idiot que d'habitude.
Dyson R. Parr
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| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
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Malgré la situation (c'est à dire demander à quelqu'un, quelqu'un étant Deborah, à la mairie, donc sur le lieu de travail, de l'aide pour une question d'apparence pour plaire à garçon, en résumé une situation bien gênante), je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un léger air amusé sur le coin des lèvres, à peine perceptible.
Je savais que toutes les piques, aussi méchantes soient-elles, que Deborah me lançaient étaient toutes sincères, depuis notre première rencontre qui avait été plus que maladroite (entièrement par ma faute, je reconnais avoir été stupide dans cet instant de faiblesse). Et malgré mes excuses sincèrement il y a déjà bien longtemps, ça ne l'avait pas encouragée à s'adoucir avec moi pour autant. Et finalement, la façon dont j'appréciais Deborah c'était comme ça. La façon pour moi de voir qu'elle était toujours en forme. D'où l'ombre de mon sourire amusé au coin de mes lèvres.
Donc bien sûr que je n'avais pas rechigné quand elle m'indiqua avec insistance de la suivre, absolument et infiniment reconnaissant qu'elle accepte de m'aider, ô combien même cela lui était désagréable, et oui je savais que ça lui était plus que désagréable.
J'ai pris de l'avance sur mon travail, lui dis-je sur le trajet pour revenir sur ce qu'elle m'avait dit un peu plus tôt sur ma fiche de poste que je n'avais pas l'air de respecter avec une telle demande. En fait, j'ai pris vraiment beaucoup d'avance pour assurer absolument tout ce que je dois assurer, tu sais... pour être sûr. Parce que j'ai stressé de ne pas finir à la fin de ma journée et d'être en retard pour voir Mattéo ? Oui surement. Ce détail qui allait être très certainement agaçant et désespérant pour la rousse n'était pas forcément nécessaire à lui mentionner, alors je me gardais bien de le faire.
Deborah, je sais que tu vas détester m'aider, donc pardon de te demander ça, fis-je très sérieusement en pressant le pas pour marcher à côté d'elle. Alors vraiment, merci. Enfin je sais que rien n'a commencé, mais enfin voilà, déjà ça vaut un merci, je trouve.
De toutes façons, elle allait bien exiger que je fasse ce qu'elle exigera que je fasse pour... l'opération ? Et je comptais bien ne pas l'ennuyer en exprimant quelques désaccords. Même si elle passait son temps à répéter que de toutes façons, j'étais laid. Je l'avais dit : je l'aimais bien pour cette raison, ça m'amusait. C'était... l'étrange lien, fragile, qu'il y avait entre nous.
L'étrange lien du... Dys-gust.
Pando
Deborah Gust
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Prendre de l'avance, c'était une très bonne idée. Ca m'embêtait un peu de devoir le reconnaitre, car j'aurais préféré pouvoir affirmer haut et fort qu'Aspirateur Walters n'avait que des mauvaises idées. Malheureusement, sur ce coup, il paraissait aussi organisé que moi alors je me contentai d'opiner pour montrer mon approbation - s'il était pas trop con, il comprenait que pour une fois je n'avais rien à redire sur sa façon de faire. - Tout ce que je fais vaut un merci - minimum, précisai-je en continuant d'avancer sans le regard car, de toute façon, je le voyais du coin de l'œil si vraiment j'avais envie de me rassurer quant au fait qu'il me suivait. On devrait même me remercier de respirer, si tu veux mon avis. Cela dit, évite de dire merci tout le temps, ça va finir par m'agacer. Je te rends service parce que c'est mon taf et que j'ai tellement de qualités que j'ai aussi celle de rendre service. Et puis j'aime l'idée que tu me sois reconnaissante, je vais clairement pas te le cacher, ajoutai-je tandis qu'un sourire narquois s'affichait sur mes lèvres. Il devait s'en douter. Il ne pouvait que s'en douter que je le lui rappellerai jusqu'à la fin de ses jours et que je ferai de sa vie un enfer. Mais il était quand même venu. Soit il était aux abois, soit il était fou, soit il était fan de moi. Peut-être même était-il les trois. Nous étions au centre-ville, si tant est qu'on puisse appeler ça comme ça dans une ville aussi petite. Je me stoppai tandis que le vent balayait mes cheveux avec classe pour lui faire de nouveau face et le détailler des pieds à la tête puis en sens inverse, la bouche pincée. - On va commencer par les fringues, décrétai-je après un moment. Je suggère de brûler ces guenilles une fois que tu seras sapé comme jamais, mais si tu tiens vraiment à les garder, je peux faire avec. Tu as des abdos ? Ou tu es aussi flasque des pectoraux que du physique ? C'est une vraie question, précisai-je. Faut que je sache avec quoi je travaille et je suis pas sûre du tout d'avoir envie de te voir en caleçon. Ou pire : en slip. Ou encore pire : en string léopard. Je te préviens : si tu portes un truc pareil on arrête illico, le menaçai-je. Suis-moi. Je claquai des doigts et pris la direction d'une boutique de prêt à porter pour homme. - Mesdames et messieurs, annonçai-je une fois dans le magasin. Ceci est une intervention. Ne vous inquiétez pas, cette loque sera bientôt regardable. On se pousse, on laisse faire les pros, merci bien. Les vendeuses obéirent et emmenèrent leurs clients hagards plus loin. Je me tournai de nouveau vers Aspirateur Walters et croisai les bras. - OK. Nous y sommes. T'as un rencard c'est ça ? Faut que je sache, impérativement, pour savoir ce qu'on achète en priorité - en dehors du lifting complet, si t'as les moyens, je veux dire. Concrètement, c'est pour plaire à qui qu'Aspirateur Walters vient voir la déesse du goût ? Viens pas me dire que tu veux avoir meilleure mine pour que Michel-Ange soit content, j'y croirais pas. Il préfère les blondes, en plus.
Dyson R. Parr
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J'avais été surpris d'aller dans un magasin de vêtements. Pour deux raisons, déjà parce que je m'étais juste dit que j'avais besoin d'aide pour mes cernes que je n'arrivais pas à faire partir, et de deux... je n'avais jamais pensé à ce que mes vêtements soient une urgence. Je savais que Mattéo s'en fichait d'ailleurs, que de toutes façons ce n'était pas ça qu'il regardait chez moi et que rien n'avait eu l'air de le déplaire plus que le fait que je ne fasse pas attention à moi.
Est-ce que ça m'empêchait de suivre Deborah à l'intérieur de ce magasin ? Pas du tout. Quand bien Mattéo me voyait bien, les sentiments que j'avais pour lui étaient trop forts pour ne pas avoir du soucis quand la rousse me disait qu'il fallait faire attention à ça pour un rencard. C'est que... j'avais envie de lui plaire jusqu'au bout moi.
Par contre, sa question sur mes abdos m'avait tellement surpris que j'en avais haussé les sourcils, évitant de répondre tout de suite pour ne pas bégayer sur le coup. Parce que il faudrait vraiment soigner absolument tout chez moi ? Je veux dire... mon corps, je ne l'avais montré qu'à Mattéo, quand le romantisme était allé... jusqu'au bout. Alors paraître au top sous tous les angles m’arrangeaient, oui, mais de là à ce qu'on s'en préoccupe autant avec Deborah... je me rassurais en me disant que c'était juste pour les vêtements qu'elle voulait le savoir. Une bien meilleure idée. Elle ne semblait pas motivée à ce que je lève mon t-shirt devant elle, au moins. Euh... oui, j'ai des abdos, répondis-je donc gêné, quand bien même c'était vrai. Et je porte un caleçon... ce détail a vraiment son importance dans cette discussion ?
Mon expression changea en une mine amusée cependant quand elle prit carrément le contrôle de la boutique à la place des vendeurs et responsables. En passant devant ces derniers, je fis simplement un désolé muet à leur intention, espérant qu'ils ne le prennent pas trop mal.
Et dans cette déferlante d'expressions qui se succédaient sur mon visage, c'est bien sûr les joues entièrement rouges qui vinrent après, alors qu'elle me parla du rencard. Je ne m'attendais pas réellement à ce qu'on en parle, mais ce n'était pas très surprenant, en fait. J'étais le professionnel de la discrétion sur tous les domaines... sauf à propos de mes sentiments. C'était bien ma veine.
Et bien... oui, si on veut, avouais-je en me grattant la tête. C'est un pompier. Il a le teint basané, les muscles dessinés finement, il est grand, fort, et pourtant d'une douceur incomparable... Mais je m'étais soudainement interrompu en m'entendant parler. Enfin... oui. C'est un pompier.
Pando
Deborah Gust
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- TOUT a d l'importance, le réprimandai-je en faisant les gros yeux dans l'espoir qu'il flippe un peu. La classe, on l'a des pieds à la tête ou on ne l'a pas et laisse moi te dire que pour le moment t'es dans la deuxième catégorie. Mais le caleçon, c'est bien. T'as les bases des bases, c'est presque encourageant. Quand on aura 5 minutes on te trouvera aussi un visage d'homme à mettre sous ces cernes de l'enfer parce que des abdos avec cette tête ça va pas du tout. La dernière remarque était plutôt pour moi que pour lui. Mais ça ne me gênait pas qu'il l'ait entendue et s'il tenait à tout prix à revenir là-dessus en donnant un avis dont je me fichais, ça le regardait. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait de sa salive, de toute façon - tant qu'elle finissait pas dans ma bouche, parce qu'il faut quand même pas déconner ! En attendant le reste des réponses, je faisais comme chez moi, fouinant pour dénicher la perle rare. On passerait au maquillage plus tard. Je l'écoutai pourtant avec la même attention puisque les femmes savent faire plein de choses en même temps et que comme je suis parfaite je suis forcément une femme. C'est logique si on y pense. Je notai, de fait, qu'il n'était pas un très grand orateur, contrairement à moi. Mais il confirmait que mon flair ne m'avait pas trompée. Sur le rencart et sur le cliché qu'Aspirateur Walters était. - Tu commences à radoter, le robot ménager en dépression chronique, observai-je en entendant pour la deuxième fois le mot "pompier" en deux minutes. Puis c'est pas la peine d'être gêné avec ça. Faut pas avoir peur de moi, de toute façon, je trouverai toujours un moyen de te foutre la honte quoi que tu dises. En l'occurrence, le pompier c'est tellement cliché qu'on se croirait dans Melrose Place - alors que c'est plus à la mode depuis 2001 ! En tout, je dois quand même te remercier pour tous ces détails, repris-je d'un air mesquin en me tournant avec lui après avoir déniché la pièce qui lui irait le mieux (avec sa tête, c'était dur de trouver mais comme je ne connais pas l'échec j'avais naturellement réussi). Maintenant j'ai plein d'informations pour te mettre mal à l'aise en public et pimenter les réunions à la mairie. Hervé va être ra-vi. Michel-Ange moins mais, de toi à moi, je m'en contrefiche. Allez zou, tu m'essayes ça et tu dis amen. C'est élégant mais pas too much. Tu vas pas non plus à un marier donc inutile de faire péter le costard et la cravate. On peut éventuellement envisager de garder ton jean mais y a aussi l'option Levi's à seulement 50 dollars. Dis-toi qu'en Europe c'est plus cher. Je lui fourrai les vêtements en indiquant les cabines. - Donc c'est pas bien compliqué : tu vas là-bas, tu enfiles ça, t'essayes de trouver une démarche correcte pour me faire un petit défilé plein d'assurance, tu te mets à genoux en disant que je suis un génie - ce qui est vrai - tu payes et ensuite on passe au maquillage pour finir par une petite session intensive de coaching en confiance en soi. Je te cache pas que ça va être dur parce que t'as pas trop mal vendu celui pour qui tu brûles mais vu ton état général tu vas vite le refroidir si tu te mets pas un coup de pied où je pense. Et je dis ça avec toute l'amitié que j'ai pour toi, précisai-je en battant des cils.
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Les témoins traîtres de l'insomnie ✗ Dyson & Deborah