« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
☾☾ Cléopâtre, vous n'avez pas besoin de vous mettre en colère comme ça, le poker est un art auquel on s'habitue avec le temps, aucun joueur ne peut réussir à le maitriser, dit Daemon calmement en continuant à organiser les cartes présentes dans sa main, pour calmer la statue de l'impératrice égyptienne qui était encore bien plus mauvaise perdante que Jedediah - ce qui était un exploit.
Comme le démon pouvait s'y attendre, Cléopatre s'en indigna encore plus, plutôt que de se calmer et d'essayer de comprendre le jeu. Ah oui ? Je crois plutôt qu'on se joue de moi ! S'écria-t-elle en montant sur ses grands chevaux. Comment se fait-il que Gum Gum soit juste après vous et Dexter dans les scores, alors qu'il n'a même pas de bras ?
Les joueurs se tournèrent vers la statue de l'île de Pâque, qui ne répondit qu'après un instant de silence, uniquement pour dire : YOU DUM-DUM.
Si Daemon retint son sourire, le singe Dexter ne se cacha pas lorsqu'il pouffa de rire, en faisant presque tomber les cartes qu'il avait dans ses mains - mais restant assez malin pour ne pas les montrer par mégarde. Cléopatre serra les dents, posant les cartes sur la table pour croiser les bras. Vous vous moquez de moi ! Déclara-t-elle, dramatique. En mes temps glorieux, je vous aurai tous fait executer !
Cette fois-ci, Daemon ne cacha pas son sourire. Vous avez certes les souvenirs de Cléopatre, mais vous n'êtes pas celle qui a régné je le crains. Daemon bougea ses doigts, faisant léviter le jeu de carte de la reine pour les ramener dans sa main. La patience est la qualité qui forge toutes les plus grandes personnes de ce monde. Apprenez à jouer, j'ai bon espoir que vous ne soyez pas celle qui perde notre pari ce soir... termina-t-il en tournant un regard discret vers les minuscules figurines de Octavius et Jedediah, centurion romain et cow-boy qui se chamallaient depuis toujours.
Jedediah jeta un regard moqueur sur Octavius. Ouais, vous inquiétez pas Cléopatre, l'autre là il est plus nul que vous. Et c'est pas faute de lui apprendre pourtant.
Ce fut au tour du centurion de s'indigner. Pas étonnant, tu regardes mes cartes, tricheur ! Hé me traite pas de tricheur ou je te refais la guerre !
Les figurines étant même plus petites que les cartes de leurs jeux, elles étaient posées sur des cadres photos pour qu'ils puissent les voir, mais, les deux étant toujours à côté, ils passaient leurs temps, à chaque partie, à se disputer et s'accuser - comme tout le temps en dehors du poker d'ailleurs.
DEXTER NO DUM-DUM, annonça Gum Gum lorsque le singe posa ses cartes sur la table. Daemon était peut-être le meilleur au poker du musée, mais il fallait dire qu'il avait une rude concurrence avec Dexter qui était bien assez malin pour tromper n'importe qui. Un sourire se dessina sur le visage de Daemon, tandis que Octavius et Jedediah pestaient de s'être fait eu - alors que Cléopatre se contentait de constater qu'elle n'était juste pas la dernière dans les scores.
Dexter remporte donc la partie, félicitation, tu me surprends de jours en jours, dit-il tandis que le singe sautait de joie en se moquant du perdant. Je suis donc deuxième après Dexter. Vient ensuite Gum-Gum, puis Jedediah. Bravo, Cléopatre, vous n'êtes pas la dernière, ce qu'il nous reste...
Octavius l'interrompit. Attendez ! Vous n'êtes pas sérieux, il est hors de question. Je suis un centurion, mais pas suicidaire ! Pwaaa comment il se dégonfle !
Je l'aurais refusé en temps normal, mais n'oubliez pas que c'est vous qui avez insisté pour qu'on joue ce pari au poker. Le perdant sort du musée. Et ouais, la prochaine fois que tu voudras me défier, t'y réfléchiras à deux fois, gros naze ! Octavius lança à son rival un regard noir. Tu ne perds rien pour attendre toi, siffla-t-il entre ses dents avant de lever la tête vers Daemon. Très bien. Je suis un homme de parole. Ouvrez-moi, j'irai conquérir Storybrooke comme Rome a conquiert l'Europe.
Daemon se retint de mentionner la chute de l'Empire Romain pour ne pas blesser son égo. Il ouvrit alors la porte scellée de l'aile d'Histoire Naturelle, qui est la seule à s'animer quand la nuit tombait, emmenant Octavius au sol, pour qu'il puisse y aller, dignement, cachant la peur qu'il ressentait face à l'épreuve qu'il devait accomplir à cause de ce pari ridicule.
DUM-DUM, nota la statue. Jedediah fut bien de son avis, levant la tête vers le conservateur. Vous savez qu'il reviendra jamais ? Déjà il peut se faire piétiner par Scooby-Doo avant même qu'il sorte, et s'il en survit, déjà il va jamais retrouver son chemin avec son sens de l'orientation tout pourri, et puis on est qu'en début de soirée, avec le monde qu'il y a encore, il va mourir.
Mais Daemon s'était déjà levé, enfilant calmement sa veste. Oui, j'en ai bien conscience.
Il sortit alors, refermant derrière lui la porte de l'aile d'Histoire Naturelle. Il n'y avait que lui et Sebastian qui connaissaient le secret de cette partie du musée qui vivait la nuit - même Sammy et Scooby Doo, ses gardes de nuit, ne savaient pas ce qu'il y avait derrière cette porte -. Il n'aimait donc pas que l'un d'entre eux sorte, mais relativisa en se disant qu'il avait une taille bien minuscule pour ne pas se faire remarquer. Le suivant alors pour assurer la survie de la figurine (qui à défaut de ne pas mourir piétiner, se perdrait en effet et mourrait sous les rayons du soleil du lendemain), il retint de nouveau un sourire amusé en le voyant pester de peur sur les larges trottoirs blindés de la ville.
En revanche, lorsqu'il vit le centurion bifurquer dans un bar, le premier établissement qui se trouvait sur sa longue route, Daemon laissa échapper un petit rire. Il avait décider de rester dans un bâtiment quelques heures avant de revenir pour faire croire ensuite qu'il a passé la nuit à s'aventurer brillament dans la ville. Il n'était pas surpris (il connaissait tout le monde dans son musée vivant), mais bien amusé.
Il entra alors à son tour, observant la figurine qui se terrait dans un coin proche de l'entrée pour ne plus y bouger. Le conservateur s'installa alors au bar, demandant un verre, attendant de voir combien de temps Octavius mettrait pour remarquer que son propriétaire était là.
Ce que Daemon ne s'était cependant pas attendu à voir cependant, c'est ce vieil "ami", étonnament sorti de son établissement des mystères (qui était surement une arnaque s'il tenait du Mystery Shack). Un sourire vicieux s'était installé maintenant sur son visage.
Stanford Pines en personne fréquentant un autre endroit que les bois... je croyais ne pas être en mesure de rêver, mais il se peut que ce soit bien le cas, s'annonça-t-il pour se faire remarquer du chasseur de mystère.
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Stanford Pines
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| Conte : ?? | Dans le monde des contes, je suis : : Le magicien
Après maintes demandes, ça y est ! Stanley avait enfin accepté et surtout fait installé mon bureau dans une des chambres de l'hôtel, le plus à l'écart des autres, section A du bâtiment. Je pouvais avoir une vue parfaite sur la place de la ville et surtout... De la tranquillité tout près de ma famille sans que cette dernière ne vienne se plaindre que je m'éloigne trop d'eux en me rendant tous les soirs à mon laboratoire. Ils avaient raison sur un point et je ne parlais pas du fait que je prenais parfois mes distances avec les autres - qui restait la meilleure idée qui soit pour moi - mais plutôt que la forêt était plutôt loin à pieds... Alors que nous gardions une bonne vue dessus. À vrai dire, notre emplacement était parfait pour bon nombres de choses : Nous n'étions pas trop excentrés du centre-ville sans pour autant subir tous ces inconvénients du matin et du soir. Nous n'étions pas trop près de la forêt mais gardons un accès relativement simple (c'était une nécessité non discutable). De plus, si nous ne pouvions pas atteindre le port sans passer par la ville, nous gardions au moins une vue de loin qui gardait tout son charme paisible avec un couché de soleil se reflétant dans l'eau et un levé matinal qui réveillaient en douceur ceux qui en profitaient. Je pouvais dire que sur ce point-là... L'hôtel ne manquait de rien. L'ambiance d'elle-même n'était pas si mauvaise même si j'aurais préféré qu'on permette des pièces insonorisées... J'en parlerais à Aladdin.
Il devait être dans les alentours de 20h lorsque je concluais certains de mes écrits dans mon cahier et qu'on vînt frapper à ma porte. Pourtant, je me souvenais nettement du moment où j'avais posé la pancarte "Ne pas dérangez" que j'aimais tant justement parce qu'à titre indicatif... Je demandais de ne pas être dérangé. Je la plaçais si souvent que ma chambre - que j'appelle mon bureau car mon lit est plutôt de cet usage - fût renommé la "chambre fantôme". Celle qu'on n'ouvrait jamais... Et qu'on finissait par oublier. Seulement, quelques fois, certains faisaient le déplacement jusqu'au bout du couloir mais c'était dans des occasions exceptionnelles et bien souvent, seul Dipper, Mabel ou Stanley se chargeaient de cette corvée. Peu de personnes me parlaient à l'hôtel si ce n'était les habitants de Gravity Falls - et encore. Parfois, on me demandait de raconter mes recherches et je m'en donnais à cœur joie jusqu'à ce qu'ils finissent par trouver une excuse et partir durant mes explications approfondies. Était-ce l'approfondissement qui les dérangeait ? Je ne faisais que répondre à leur question pourtant, et avec le tact que Stanley me demandait ! Leur abstinence à des sujets si passionnants restaient autant un mystère que le visiteur qui venait me déranger à cette heure-ci.
J'avais laissé l'individu frapper deux, trois fois en tentant de l'ignorer comme je pouvais mais ses coups ne cessaient de faire écho dans la pièce... Et dans ma tête. Je finissais par me lever en bronchant pour tourner la poignée et découvrir qui venait me déconcentrer lorsque je demandais du silence.
"Je suis occupé, passez plus tard..."
Je reconnaissais la dame qui tenait le bar/ restaurant de Gravity Falls. Le fameux Greasy's Diner. Tout le monde l'appelait Susan par ici et si je me souvenais bien, elle faisait partie d'une de ces personnes qui avaient fui mes discours quant aux points communs et différences sur les deux barrières magiques de notre ville d'origine et de celle-ci. Si nos discussions se limitaient à de vagues salutations, je ne l'avais jamais vu faire de pas dans ma direction et ce pas énorme qu'elle venait de faire - en toquant à ma porte - ne semblait pas la rendre des plus à l'aise. Mains derrière son dos, elle remonta son œil vers moi, sûrement pour regarder si j'étais en colère qu'on m'ait dérangé.
"D- Désolée... Souriait-elle nerveusement. Mr. Pines m'a demandé de vous prévenir qu'il était parti avec les enfants au restaurant. -En quoi cela me concerne-t-il... ? -Il sait que nous ne mangez pas beaucoup car vous êtes très occupé mais il tient à ce qu'on vous prépare quelque chose. Alors, je me suis proposée."
Elle sortit de nul part une assiette où gisait ce qui se nommerait une omelette dans notre monde... Même si dans un cartoon, la forme simpliste faisait illusion à la qualité. Je m'approchais de la nourriture lorsque l'odeur vint à moi d'elle-même et que je me reculais en me mordant la lèvre. J'avais déjà goûté ce repas auparavant...
"Une omelette au café ! Un grand classique de mon restaurant lorsque j'y travaillais... Mais... C'était avant. Elle baissa la tête. Malheureusement..."
Je me souvenais de l'odeur comme du goût que mes pupilles et mon estomac avaient subi et ne pouvaient oublié depuis. L'idée de leur faire infliger une nouvelle fois ce repas me donnait des hauts-le-cœur qui me firent détourner le regard.
"Oh... Oui, je me s'en souviens. J'avais... Je déglutissais. J'avais déjà goûté votre fameuse omelette une fois, à Gravity Falls. Les souvenirs sont inoubliables... Seulement, voyez-vous, j'avais déjà prévu de manger avec... Fiddeford."
Je m'excusais intérieurement auprès de mon fidèle ami de l'utiliser comme fausse excuse pour échapper au dîner. Parfois, tous les moyens étaient bons pour échapper à notre propre supplice, ce qui me faisait comprendre d'une certaine manière pourquoi Susan comme d'autres partaient lorsque je parlais de mes découvertes. Nous n'avions tout simplement pas les mêmes intérêts et c'était peut-être mieux ainsi, à vrai dire. Faisant semblant de regarder ma montre éteinte, j'esquissai une fausse grimace.
"D'ailleurs, me voilà en retard ! Lançais-je avant d'attraper ma veste et de la rejoindre sur le seuil. Je dois y aller, mes excuses. J'espère que vous profiterez bien de votre omelette avec le reste de l'hôtel, je suis certain qu'ils aimeront... Bonne soirée !"
La peur qu'elle me recroise dans la croisée d'un couloir - car, il fallait avouer que cet hôtel était un véritable labyrinthe - et que l'odeur ne me hante une nouvelle fois me donnaient la motivation d'accélérer dans ma marche jusqu'à ce que je sois sorti de l'hôtel. Je me rendais compte à quel point l'air frais m'avait affreusement manqué depuis hier midi où j'étais sorti acheter un journal d'actualité. Je songeai durant un temps à appeler Fiddleford pour organiser ce restaurant à l'improviste - je me doutais qu'il rirait face à l'anecdote - et lui raconter mes nouvelles recherches sur lesquels il pourrait me donner son avis. Seulement, ce n'était plus une chose que je faisais depuis qu'il avait quitté l'hôtel pour retourner avec sa famille et rattraper le temps perdu. Son fils travaillait au port et puisque l'hôtel était plutôt éloigné, il lui avait proposé d'habiter avec lui ce qui le rendit fou de joie sur le moment - j'en fus témoin. Désormais, nous ne nous parlions que rarement et je ne passai que de temps en temps devant le port pour le voir pêcher avec sa famille. Stanley et moi faisions cela également durant notre long voyage autour du monde. Cette vue me rendait si nostalgique que finalement... Je ne venais même plus le voir de loin. Je comptais cependant le recontacter prochainement car Fiddleford était l'ami que je ne souhaitais reperdre pour rien au monde.
Marchant sans trop savoir où je me rendais, je finis par m'arrêter à un bar qu'on m'avait conseillé plusieurs fois pour leurs "boissons chaudes de qualité". Si je n'avais pas très faim - merci l'omelette au café - j'avais tout de même assez soif et surtout... Besoin de me poser ailleurs qu'entre les quatre murs de mon bureau. Je m'installai à une table et décidai de prendre tout ce qui ne contenait pas de café. À cette heure, le monde grouillait plus dehors qu'à l'intérieur... J'observais à travers la vitre les familles et les couples rentrer chez eux où se rendre aux restaurants du centre. Ils souriaient, rigolaient... Et je me rappelais qu'à cette heure-ci, Stanley et les enfants devaient être dans ce même état d'esprit. Pourquoi ne m'avaient-ils pas invité ? Pensaient-ils que j'étais trop occupé ? Si c'était le cas, ils n'avaient pas tort... J'avais toujours beaucoup de projets en cours et je prenais tout mon temps à le conclure. Finalement, cette chambre me séparait autant du monde que mon laboratoire et ne me rendit pas plus présent pour ceux auxquels je tenais. Je devais méditer là-dessus.
En attendant, je reçus ma boisson et retournai posément à mon journal et aux dernières notes retranscrites dessus. Mon esprit vaguait à ces occupations qui ne demandaient pas plus de concentrations qu'à un élève en analyse de cas. C'était le genre d'élève modèle que je pouvais être autrefois et qui, soudainement, se faisait déconcentrer par quelqu'un d'autre. Je redressai la tête vers une voix qui m'était dirigée mais dont je crus tout d'abord être une illusion. L'illusion, ici, n'était pas plus qu'un mauvais chapitre qui ne souhaitait pas être tourné. Serrant mon stylo contre mes doigts sans même apercevoir l'individu qui venait de me nommer, j'osai finalement détourner ma tête dans sa direction comme si le fantôme de mon passé m'était apparu.
"Bill..." Grinçais-je des dents.
Son nom ne se fît entendre qu'à demi-voix, simplement dans l'idée d'être sûr que moi je ne rêvais pas, mais surtout qu'un tel nom pouvait encore être articulé de ma propre bouche. Le nom que j'aurais pu barrer d'un trait si nous avions réussi à le vaincre. Un nom que j'aurais pu éviter en étant moins naïf par le passé. Si j'avais été lâche, tout de suite, j'aurais sûrement pris la porte de sortie et rayé ce bar de mes prochaines destinations en oubliant cette rencontre pour enfin tourner la page comme Stanley me l'avait demandé, comme Dipper me conseillait de le faire et comme moi je me priai d'avancer. Seulement, fuir un démon n'était pas chose aisée pas plus que ça restait une bonne idée. J'en avais l'expérience. C'est d'ailleurs avec cette expérience que je ne décidais ni de fuir, ni d'ignorer le garçon mais me contentai de fermer doucement mon cahier pour le décaler sur mon côté droit, avant de répondre d'une voix grave :
"Les rêves n'ont jamais été ce qui te comblait le plus... Ils n'étaient qu'un outil pour atteindre l'esprit des gens et les hanter de cauchemars. C'est tout ce dont tu es capable..."
Je ne le quittai pas des yeux, maintenant qu'il en avait deux, et attendis de voir s'il allait se décider à partir ou simplement... engager la discussion avec moi. J'avais d'abord eu comme hypothèse que s'il se trouvait là, c'était pour une raison et qu'il avait donc prévu que je vienne ici (Je ne cherche plus à savoir comment). Mais cette idée fût rapidement évincée car après tout, s'il avait souhaité me voir et donc, si je lui étais utile dans ses plans, il serait déjà venu à l'hôtel manipuler ceux qui ne savaient pas qui il était réellement. Je ne pouvais imaginer une telle ironie... Voir des habitants de Gravity Falls sympathiser avec ce monstre. La coïncidence de notre rencontre me paraissait trop étrange pour qu'elle ne soit que ça, pourtant. La seule fois où j'avais ressenti sa présence dans un bar, c'était lorsqu'il s'amusait à me posséder et que je dus chercher tous les moyens de rester éveillé. Au Triple Chiffre. Cet événement m'était toujours gravé dans ma mémoire alors que j'avais pourtant vu bien pire dans bien des mondes plus tard. Je me souvenais également de la pancarte que j'avais observé pendant des heures... Les lits jumeaux, dans un hôtel. Comment de simples détails pouvaient définir notre destin ?
Sans souhaiter m'intéresser au sort de Bill - car non, ce n'était plus mon rôle, désormais - j'attrapais le verre qu'on m'avait servi et le fît glisser vers moi en détournant le regard d'un air lasse.
"Si tu veux quelque chose, parle maintenant... Ou retourne à ton musée faire semblant d'être quelqu'un d'autre."
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| Conte : Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Bill Crypto, Bill Cipher, le meilleur ami de Stanford pour l'éternité....
☾☾ Du coin de l’œil, Bill n'avait pas perdu Octavius de vue. C'était d'ailleurs un amusant spectacle de le voir se cacher en avisant tout autour de lui avec crainte, lui qui était si fier d'habitude. Bien sûr, l'amusement avait ses limites, les biens de son musée étaient importants puisqu'étaient les siens, et ne comptait pas perdre ce qui lui appartenait.
Le sourire amusé sur le visage de Daemon se justifiait donc par ce spectacle, mais aussi par celui que lui offrait Stanford et la soudaine colère qui se réveillait sur son visage. Stanford Pines... Je suis certain que tu compterais moins de rides sur ce visage si charismatique si tu ne te crispais pas autant de colère. Quel dommage, vraiment !
Sans le lâcher du regard, il prit une gorgée de son martini pour prendre, contre la volonté du vieil homme, place à ses côtés. Il posa sa boisson sur un sous-verre qu'il prit un peu plus loin à l'aide se sa magie, avant de reprendre, le temps qu'il dise autre chose. Bill, Bill... Ici on m'appelle Daemon. L'un comme l'autre, ce n'est qu'un de mes noms, certes, mais il faut vivre avec son temps. Tu n'as jamais vraiment réussi à le faire d'ailleurs. Maintenant que j'y pense, la technologie de ce monde doit te dépasser encore plus que dans notre monde, n'est-ce pas ?
C'est avec satisfaction qu'il suivit le carnet du regard, notant qu'il était prêt à un échange respectable et mature. Stanford et Daemon était... un certain duo quelque peu spécial. Et aussi grande la tempête était entre eux, il fallait croire qu'ils sauraient toujours parler.
Toujours amusé, il leva les yeux en l'air, en tournant la main. Stanford ne grandis-tu donc jamais ? Oui, je l'ai fait. Toujours par intérêt, il y a une nuance. Je ne l'ai pas toujours fait juste pour le faire. Mes cauchemars n'ont touché que ceux pour qui c'était nécessaire. Hélas, ton chemin a croisé le leur. Mais au fond, tu ne peux pas le regretter, après tout, tu ne serais pas l'homme que tu es aujourd'hui sans eux.
Il ricana. Je suis capable de bien d'autres choses, mais tu es bien plus borné que tes petits-enfants. Enfin, ne t'en vexe pas, je t'apprécie pour ça, très cher.
C'était réciproque, Stanford ne s'en rendait pas compte. Cette malsaine connexion qu'il y avait entre le démon et le chercheur reposait sur beaucoup de haine, principalement venant de ce dernier, mais avec une certaine affection, principalement venant du démon, il est vrai, mais il y en avait de toutes évidences de la part de l'oncle également. Il ne le reconnaitrait pas, mais après tout, même si Bill avait gâché sa vie, serait-il capable d'être l'oncle si fort dont Mabel et Dipper (et même Stanley) avaient si besoin ? Non, ça n'avait pas été son objectif, mais Daemon a pourtant réparé une famille, et il savait que le scientifique, au fond, lui en était reconnaissant. Si le démon s'en vantait ? Auprès de lui, certainement. Il savait toutefois que ça n'avait pas été ce vers quoi il avait espéré aller. Mais soit : après tout ça allait dans les deux sens. A chaque démon il fallait un Stanford ? Malsaine logique.
Daemon ricana lorsque Stanford fit mine de se désintéresser en détournant le regard, sachant que ce petit acte immature finirait bien par arriver. Il aurait parié sur plus tôt cependant. Pines... les gens ignorent qui je suis, mais je ne joue aucun rôle. Etre borné peut te rendre aveugle. Etre en colère aussi. Dommage que tu es les deux. Tes petits Pines de poche ne réussissent-ils donc pas à te détendre ? Il mit la main autour de son verre, songeur à cette idée. Comment vont-ils d'ailleurs ? Ils n'ont que quelques mois sur Terre, contrairement à toi et moi. Ca leur réussit bien ? Surement mieux qu'à toi, tu as l'air aussi grincheux et fatigué que d'habitude.
Du mouvement dans le coin de son œil attira son attention : la surprise d'Octavius qui venait enfin de remarquer que son conservateur était dans le bar. Soupirant et aussi grincheux que Stanford pouvait l'être l'hiver, il s'approcha de sa table, en faisant attention à éviter les pieds dangereux.
Pssst, lança-t-il en se voulant discret, ce qu'il était presque, si ce qui se trouvait dans le champs sonore de Daemon ne l'était pas dans celui de Stanford aussi. Avez-vous osé me suivre en remettant mon honneur en question ? Demanda-t-il vexé en croisant les bras.
Amusé, Daemon se contenta d'user de sa magie pour le taire et le téléporter dans la poche de sa veste. Il reporta son attention vers le chercheur. Ta nouvelle vie te permet-elle toujours de rencontrer des surprises ? Ce doit être dur dans une ville où la surprise est banale.
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Le cauchemar se répétait. Accompagné d'une nouvelle vie pour laquelle on ne me demanda pas mon avis, j'avais également découvert que je devais la passer avec le poids qui symbolisait mon passé. Il aurait été trop simple de jeter ses journaux dans un puits sans fond et partir sur son navire avec son jumeau pour commencer un autre chapitre. La voyante semblait me rappeler que j'avais fait des erreurs et que celles-ci n'allaient pas s'effacer parce que j'en avais réparé une partie. Oui, la Bizarrapocalypse fût vaincue et Gravity Falls avait retrouvé sa paix d'antan. Je pensais, à partir de là, être débarrassée une bonne fois pour toute de cette histoire que j'avais engendré sans me rendre compte des conséquences, pourtant j'avais tort. Bien trop tort. La prédiction de la vieille femme fût juste mais je ne savais pas en quoi je la méritai alors que je jurais de passer le restant de mes jours à me consacrer à mon frère et à nos rêves. Voilà donc que je me retrouvais dans un bar (heureusement qu'il ne se nommait pas Triple Chiffres) au côté du conservateur du musée de Storybrooke, un jeune homme habillé chiquement et que je considérerais autrement si son autre identité n'avait pas eu tant d'impact sur la mienne. Lorsqu'il discutaient avec les autres d'un regard serein, un sourire poli et railleur gravé sur le visage, il se présentait sous le nom de Daemon. Personnellement, lorsque je croisais ses sombres iris malgré leur pâleur et ses pupilles noires dilatées, j'avais en tête un tout autre nom. Il avait menacé mes jours, hanté mes nuits, noircies les pages de mon journal et celles de mon histoire. Bill Crypto ne recevait plus aucune compassion de ma part après m'avoir froidement trahi pour ses propres intérêts. J'aurais souhaité fuir ces retrouvailles si la fierté ne m'en empêchait pas.
Le mépris que je laissais ouvertement paraître par mon timbre de voix et par le regard noir que je lui lançai attirait comme un aimant le démon qui s'amusait à en rajouter. Qu'aurais-pu faire d'autre ? L'ignorer aurait été puéril de ma part, partir aurait été lâche et puis ce n'est pas comme si je m'y étais attendu. Non pas que je sois surpris de le voir dans ce restaurant, tout près de son lieu de travail, mais plutôt qu'il y soit encore à cette heure-ci. Je regrettais de ne pas avoir appelé Fiddleford lorsque Bill vînt s'asseoir en face de moi. Il continuait de me provoquer et son sourire narquois jouait à me faire grincer des dents. Je pris peine à l'ignorer en baissant un regard sur mon cahier sur lequel je faisais mine d'écrire tout en lui répondant. Je ne sais encore pourquoi je le faisais...
"Je sais m'adapter à l'environnement qui m'entoure, Crypto... Lorsqu'on a les connaissances de bases, on apprend sans difficulté. C'est d'ailleurs pourquoi ton nouveau nom ne change rien à ce que je sais déjà de toi."
Après 30 années à parcourir les dimensions dans l'unique but de créer mon déstabilisateur quantique et de le détruire, lui, j'étais désormais préparé à l'imprévisible - même si son apparition restait la plus pénible-. J'avais vécu la technologie puisqu'elle évoluait constamment avec l'homme mais je voyais à peu près ce qu'il voulait dire et le remettre en question... C'était engager un débat sans fin. Bill Crypto restait Bill Crypto qu'il change d'identité ou non. Ce que je remarquais, par ailleurs, c'était que sa nouvelle vie lui conférait un langage plus soutenu, parfois plus calme qu'autrefois. Les deux vies semblaient parfaitement s'emboîter puisque l'une apaisait les caprices de l'autre. Je l'observais, du coin de l'œil, droit et posé. Ce nouveau personnage en était presque intriguant pour le Ford maudit qui avait passé sa vie à se plonger dans la psychologie. Je n'avais pas deux identités qui s'assemblaient parfaitement, moi... C'était plutôt sous un accord mutuel que je décidai d'en oublier une, pourtant la connaissance ne s'effaçait pas aussi facilement. Les souvenirs non plus. Fermant mon carnet en le décalant sur le côté, j'offrais la possibilité d'une discussion même si notre dernière véritable entrevue avait commencé par une chanson (prémonitoire, en plus de cela) et s'était conclue par la force. J'acceptais la parole mais je n'oubliais jamais qui j'avais en face de moi. Un être manipulateur.
"Tes cauchemars avaient tout autant un objectif pratique qu'agréable. Je fronçais les sourcils en hochant pour moi-même la tête de droite à gauche. Tu ne te serais pas donné tant de peines à faire peur aux autres si ça ne t'apportait qu'un intérêt. Je te connais, Bill, tu ne tromperas personne. Du moins, me repris-je avec réflexion, pas les habitants de Gravity Falls."
Il ricana avant de répondre de la plus simple des manières qu'il n'était pas fait que pour ça. Mon regard se figea dans le sien, retenu par sa réponse si simple qui pouvait en dire beaucoup. Je restai un instant ainsi à le jauger jusqu'à ce que la question vienne par elle-même.
"Où veux-tu en venir ? Essaies-tu d'obtenir une seconde chance pour que je voies ce que tu es devenu aujourd'hui ou te cherches-tu un autre intérêt que le chaos complexe et dérangé ?"
Ce qu'il disait sonnait faux à ce qu'il représentait et pourtant, je percevais presque en lui une ambition toute autre à ce qu'il montrait auparavant. Loin de m'y attacher, je m'en méfiais. Attrapant mon verre pour le rapprocher de moi, je déviai un regard nonchalant vers l'extérieur, abandonnant l'idée de le croire sur quoique ce soit. Je n'étais plus aussi naïf qu'autrefois tout simplement car j'avais passé l'âge de la découverte. Je savais déjà à quoi m'attendre de sa part et ça n'était jamais très concluant. C'est pourquoi, ne souhaitant peut-être pas plus en entendre, je lui demandais clairement ce qu'il venait faire ici car je doutais de sa solitude - il ne le fût jamais réellement - dans un bar comme une envie prise sur le coup. Je refusais de croire qu'il pouvait changer.
"Je ne suis pas aveugle !" Le coupais-je durant sa phrase comme si elle me semblait nécessaire sur le moment.
Il poursuivait que ma colère jouait également. Je soupirais. Quelle leçon m'apportait-il et surtout, pourquoi cherchait-il à m'en donner ? Il avait néanmoins raison sur un point : être borné me rendait aveugle. Lorsque j'étais jeune et naïf, j'avais été borné en souhaitant lire cette incantation dans la grotte et ne me suis pas rendu compte de tout ce que ça impliquait. J'avais également été borné lorsque j'évitais mon frère et continuais mon chemin seul en pensant pouvoir y arriver, sans voir tout ce qu'il pouvait m'apporter. J'avais été... aveugle, à ma manière. Mais je ne l'étais plus désormais, c'était terminé. Bill Crypto ne ferait plus de mal à ma famille ni à aucun autre habitant de Gravity Falls ou de Storybrooke. Je le voyais pourtant songeur en pensant à Mabel et à Dipper. Il demandait comment ils allaient et évidemment, se doutait de ma grimace.
"Ne t'avise pas d'essayer de le savoir, Bill. Lançais-je en le foudroyant du regard. Ils ont supporté ta seconde tentative de prise de pouvoir et ça leur a suffi. Storybrooke est un nouveau départ pour nous... Nous tous.
Je baissais le regard sur mon verre à mon tour, d'un air soudainement pensif. D'une certaine manière, Storybrooke était comme une île perdue où il ne nous restait plus qu'à creuser pour en récolter les trésors. Même si j'avais fait en sorte de me construire par moi-même cette seconde chance, j'avais l'impression que le monde s'était réuni pour me soutenir et m'offrir cette ville dont j'étais maintenant un habitant. Daemon aussi. Je savais que je ne pourrais jamais le nommer ainsi car ce serait comme mentir sur son identité mais ça n'empêchait pas qu'il était cette personne. Du moins, il l'eût été et en recouvrant la mémoire, il joua sur ces deux vies pour n'en construire qu'une. Qui n'agissait pas de la même manière ? J'avais devant moi un nouveau Bill. Meilleure ou pire que l'ancien, ça restait à savoir. Lorsque je remontai un regard vers lui, il raillai une nouvelle fois sans que je ne sache ce que j'avais fait pour. Il continua sa série de questions comme s'il prenait des nouvelles d'une vieille famille, sous mon regard glacial.
"Je te retourne la question. Qu'est-ce que t'as apporté Storybrooke que les autres dimensions n'avaient pas ? Te sens-tu... ,je cherchais mes mots, plus à ta place, ici ? Ou comptes-tu visiter d'autres horizons à conquérir ? C'était dans tes ambitions passées... Mais je suppose - lançais-je d'un mauvais sarcasme qui ne valait pas un sourire - que comparé à moi tu as pu grandir."
Je buvais ma première gorgée de la soirée avant de dériver mon regard sur la baie-vitrée. Stanley m'avait plusieurs fois ordonné de ne plus me mêler des affaires "du démon borgne" - comme il aimait le nommer - et qu'il saurait se faire détester des autres simplement en étant lui-même. Je n'étais pas aussi certain sachant que je m'étais moi-même pris dans ses tromperies autrefois mais je comprenais qu'il ne souhaite plus que toutes ces histoires atteignent notre famille. La première fois se fût déjà ma faute, la seconde ne l'était pas mais les enfants furent contraint d'y participer. Stanley ne souhaitait tout simplement pas qu'il y ait de troisième fois. Néanmoins, avais-je choisi d'être en compagnie du fruit de nos problèmes, ce soir ? Je m'étais abstenu de tout contact et avais repris une vie normale - selon ce que vaut ma définition de normal - tout en faisant comprendre à Bill que la page était tournée sans pour autant être oubliée. J'avais fait envoyer mon journal n°3 pour les rénovations du musée justement pour passer à autre chose. Ça n'empêchait pas celui qui s'en était servi pour griffonner des triangles et écrire à l'encre invisible de faire le sourd et de reprendre à un temps lointain où nous semblions être "amis". Si je devais au moins ressortir avec quelque chose de ce bar et de cette discussion "pour prendre des nouvelles", ce seraient des informations.
"Il est vrai que je ne te connais que sous Bill et non sous le conservateur, Daemon... Même durant la malédiction, j'évitais de fréquenter les musées pour diverses raisons... Mais peut-être pourras-tu plus m'éclairer sur cette identité que tu dévoiles à tous."
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☾☾ Bill rigola doucement pendant deux secondes. Stanford, voyons. Une seconde chance pour obtenir grâce à tes yeux ? Pourquoi voudrais-je modifier notre relation, notre amitié si spéciale n'est-elle pas satisfaisante ? Il affubla le scientifique d'un sourire diaboliquement taquin. Si quelque chose n'avait en effet pas changé, c'était le plaisir qu'avait le démon pour s'amuser de ce que Stanford détestait. Etait-ce réellement de sa faute ? Il ne haïssait pas ce vieux bougre, c'était tout ce qui ressemblait à une vieille amitié un peu bancale mais nécessaire. Stanford était persuadé qu'il se porterait mieux si Daemon disparaissait de sa vie une bonne fois pour toutes, mais au fond, il avait besoin de lui, de savoir ce qu'il faisait. Si Daemon disparaissait, il serait hanté bien plus qu'en sachant où il était. Fuis moi je te suis...
Le chaos complexe et dérangé, aussi amusait puisse-t-il être, n'a jamais été une fin en soi, il se trouve que pour quelques de mes plans, il en a été la conséquence. Il but une gorgée, savourant le poids de ses mots qui, il le savait, ne rassureraient pas du tout son vieil ami. Je n'ai pas d’intérêt à détruire Storybrooke. Loin de là. Tu peux dormir sur tes deux oreilles dans cet hôtel qui est le tiens.
A cet instant, Daemon se demandait s'il ne devrait pas y aller un jour. En tant que client bien sûr. Mais l'idée lui passa bien vite, cette provocation ne serait pas très utile. Peut-être amusante, soit, mais ce n'était pas ce qu'il voulait. Ce pauvre Stanford devrait mourir dans encore de nombreuses années, quel intérêt d’accélérer l’échéance de ce cœur fragile ?
Lui qui s'énervait déjà si facilement. Daemon ne répondit rien lorsqu'il se défendit en criant qu'il n'était pas aveugle. Il se contenta de reprendre une gorgée en levant les yeux dans les siens, un regard lourd de sens, qui pouvait signifier... ah oui ? Bien sûr qu'il savait qu'il n'apprenait rien à Stanford, et même s'il ne voulait pas l'assumer, il restait un homme intelligent. Bill finit par ricaner. Ou en tout cas, tu ne veux pas l'être. Il serait dommage que tu le sois pour ta famille. Ce n'est pas un avertissement, juste un écho prononcé à haute voix de ce qui résonne dans cette tête métallique. Stanford... tu te tracasse trop. Dois-je te rappeler la menace qui pèse sur ce cœur ? Tu devrais le ménager.
Et lorsqu'il enchaîna en demandant des nouvelles de ces chers Pines miniatures, la réaction de l'oncle fut immédiate. Daemon posa son dos sur le dossier de la chaise. Et si tu avais vécu pareille chose à leur âge, tu aurais été si fort pour me résister une fois adulte. Tu n'as pas conscience de ce qui attend cette ville. Ne serait-ce que pour les détails qui nous concernent directement, d'ailleurs. Une information à la fois vide et terriblement claire, qu'il donna sans plus de précision. Pour l'instant.
Il laissa Stanford répondre à chacune de ses réponses, cherchant le chemin vers une lumière qu'il ne trouvait. Et s'il ne la trouvait pas, c'était pour une bonne raison. Oui, il était aveugle, parce qu'il était borné. Il se concentrait sur une menace qui n'en était pas une. Du moins ni pour lui, ni dans cette vie. Stanford avait toujours essayé de trouver ses réponses sur un chemin qui a du être redressé par Bill. Il termina enfin son verre. Sous les yeux curieux de Stanford, il se leva alors. Tu veux être éclairé, très bien. Tu devrais te lever, c'est préférable pour... tenir ses appuis. Daemon prit le temps de fermer sa veste...
... et claqua du doigt.
L'instant d'après, le duo si spécial se trouvait à l'extérieur dans une ville de Storybrooke. Daemon ferma le poing, ce qui permit à Stanford de ne pas trébucher grâce à sa magie. Les appuis, disions-nous, lui dit-il, amusé.
Daemon se tourna vers un quartier des affaires, qui n'était que partiellement animé à une heure comme celle-ci. Ici travaille un certain Dwayne Buckannan. C'est un homme étonnamment grand, du haut de ses 2 mètres 2. Il est large d'épaule, aussi imposant qu'intimidant, intransigeant en affaire mais les rumeurs disent qu'il faut sans cesse l'aider puisqu'il semble incapable de s'occuper seul de lui. Je suis certain que cette description te dit quelque chose. La malédiction métamorphose les gens pour les adapter à ce monde bien moins divers en termes d'êtres vivants, mais elle y garde toujours les résonances du passé. Comme les initiales D.B. d'un certain Dimentional Baby.
Il laissa un instant pour lui laisser le temps d'assimiler l'information. Ce n'est qu'un exemple, une goutte dans un océan qui en cache encore plus. Mais cette goutte devrait te convaincre que tu te trompe d'ennemi, Stanford. Les affaires de Gravity Falls n'ont jamais été terminées pour certains ennemis.
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"Nous n'avons pas la même vision de l'amitié, Bill..." Répondis-je sombrement.
Son sourire malsain en disait long sur lui. Même sous Daemon, je pouvais encore reconnaître le démon qui s'était joué de moi autrefois, c'est pourquoi je gardais mes distances avec méfiance. Chacune de ses paroles pouvait autant servir de diversion que de manipulation. Bill était autrefois un démon constitué d'énergie pure qui vaguait de dimension en dimension mais qui n'évoluait pas concrètement comme un être humain pouvait le faire. Ici-bas, nous naissions immature puis par l'éducation, la culture, nos erreurs et nos expériences, nous apprenions à devenir meilleur ou pire. Bill n'apprenait pas, il avait déjà la connaissance suprême, l'expérience de mille milliards d'années derrière-lui. Cependant, il lui manquait cette faculté que l'homme emploie jusqu'à s'en épuiser : l'introspection, la remise en cause de soi-même... L'homme manque de confiance en lui, la plupart du temps, et tente de se rendre fier grâce à la morale, aux principes, aux devoirs. Que connait Bill de tout ça ? C'était une perte de temps pour lui que de chercher à comprendre ce qui pouvait être bien ou non et ceux qui le jugeaient pour ça finissaient comme une pièce maîtresse de son trône. En fait, même ceux qui ne le jugeaient pas finissaient statufié de toute manière. Le Bill que je connaissais était "au-dessus" de notre monde mais maintenant qu'il est tombé avec les nous... Que devient-il ? A-t-il compris ce que ça faisait que d'être humain ? Se remettait-il en question ? Cherchait-il à faire le bien ? Impossible. La ville entière pourrait me dire que ce Daemon est un conservateur aimable et un citoyen soucieux d'autrui, je ne le croirais jamais. Aveugle une fois, pas deux...
"Pour l'instant... Grinçais-je des dents en plissant les yeux. Mais tes "brillantes" idées sont aussi imprévisibles que leurs conséquences, ça oui. Mon regard continuait de sonder chacune de ses micro-expressions. Qui sait ce que tu caches dans ton musée ou ailleurs."
Finalement, il ne faisait que sourire. Rien n'avait changé. Même sans cavité buccale apparente sous sa forme géométrique, nous savions toujours quand il souriait ou quand il était en colère. La plupart du temps, c'était de la simple et pure moquerie comme maintenant. Alors que je tentais de ne pas me laisser prendre à son jeu, ses paroles finirent par m'irriter et des souvenirs remontèrent à la surface. La pression de sa voix agissait différemment mais ses sous-entendus restaient les mêmes. Les fois où je fus piégé et manipulé à sa guise comme un simple pion me rappelait que oui, avant, j'avais été aveugle. L'entendre me le reprocher comme si nous avions fait un bon en arrière m'emporta et je le regrettai sur le moment. Il ne répondit rien à haute voix et je tentai de faire abstraction de cet égarement pour me calmer et reprendre un certain contrôle. Je jetai un œil vers le boulevard de Storybrooke pour m'aider. Le passé était un sujet clos, j'en avais discuté avec Stanley. Il me connait trop bien, il sait que lorsque quelque chose me touche - et rares sont ces choses-là - je n'oublie pas. Bill était l'un de ces chapitres trop lourds à tourner. Le savoir en face de moi à boire un verre m'écœurait. Pour changer de sujet, je revenais à lui mais il continuait de jouer les bienfaiteurs et prenait ses aises comme un ami de longue date. Quand allait-il comprendre que tout sonnait faux dans ce terme ? Nous n'étions pas amis et ce n'est pas de longues dates que nous nous connaissons... C'est une vie entière.
"La... Menace ? Grimaçais-je sans trop savoir quoi en dire. Parce que tu penses être le mieux placé pour me donner des conseils ? Ça fait 70 ans que je vis. Tu ne dois ta résurrection qu'à ce frêle corps de 28 années. En tant qu'être humain, j'en sais bien plus que toi. Je n'ai pas besoin d'un écho, Crypto, on m'a installé ce bout de métal justement pour éviter d'entendre ton rire sarcastique en permanence, et je me porte très bien depuis."
La crise cardiaque, c'est lui qui allait me la causer si je le croisais une nouvelle fois en ville. Il n'avait pas idée de tout ce que j'avais affronté ni de comment mon cœur avait-il pu s'endurcir pendant que je traversais les dimensions pour trouver un moyen de le détruire. Il ne savait pas non plus ce que m'avait fait boire Stanley lors de notre tour du monde, il y a de cela quelques mois seulement. Je ne m'inquiétais plus des problèmes de santé... Mais je ne m'inquiétais pas non plus de la mort en elle-même. Bill n'avait pas besoin de savoir tout cela, je ne comptais pas me confier à lui comme il pourrait venir à le faire si jamais je réussissais à le faire parler. Car, si cette conversation commençait à me donner un mal de crâne que je ne redoutais plus depuis longtemps, cette dernière attisa soudainement une attention plus particulière qui plongea mon regard curieux dans le sien. "Les détails qui nous concernent directement." disait-il ? De quoi parlait-il ? J'aurais souhaité le savoir mais lui et ses énigmes étaient si brèves qu'on ne pouvait en récolter qu'une pièce de puzzle à l'heure. Son malin plaisir était d'en lancer une de temps à autre comme une récompense. Je suis pourtant loin d'être un jouet. Ma patience aura des limites mais jusque-là, je m'engageais seulement à inverser les rôles et à poser les questions. J'aurais du me douter qu'il ne se contenterais pas de la parole et avant même que je ne pus rétorquer un mot, l'espace se transforma, des éléments disparurent pour d'autres, dont le fauteuil sur lequel j'étais encore assis.
"Qu'est-ce qu-" Articulais-je maladroitement alors que je sentais mon corps partir en arrière puis reprendre l'équilibre par une force invisible.
L'air frais d'un début d'hiver me fit frémir. Je boutonnai à mon tour mon manteau tout en jetant un regard autour de moi.
"Où sommes-nous ?"
Bill se tourna vers de grands bâtiments et je l'imitai. L'endroit qu'il me présentait ne m'était pas inconnu, j'y avais déjà mis les pieds avec Fiddleford mais il est toujours difficile de s'en faire une place. L'atmosphère qui s'y trouve y est étouffante et les directives oppressantes. Je n'apprécie que peu qu'on me donne des ordres... Je n'y suis pas resté longtemps. Il semblait que Crypto avait su s'informer des personnes qui s'y trouvaient, dont une particulièrement qui me laissa dubitatif.
"Le Dimensionnal Baby ?" Répétais-je à moi-même, portant une main à mon menton.
Depuis que ma mémoire fût retrouvée, chercher les miens dans la population était devenue comme un passe-temps et je finissais par tenir un répertoire des personnes les plus influentes et importantes de la ville. Je connaissais de nom ce brillant homme aussi sévère que glacial - disait-on - mais avant aujourd'hui, je n'aurais jamais pu croire qu'il serait un habitant de Gravity Falls atteint par la malédiction. Bill en était la surprenante exception... Alors pourquoi pas lui ? Je ramassais mon journal qui était tombé avec la téléportation puis sortis un stylo pour y noter l'information.
"La malédiction peut ressusciter des êtres décimés avec pourtant une telle puissance... Murmurais-je à part. C'est fascinant."
Je soufflais, laissant un nuage fin se former devant moi, puis referma le cahier que je rangeais dans une poche interne de mon manteau. Mes mains s'enfouirent dans mes poches et je tournai un regard nonchalant vers Bill.
"Ce que tu essaies de me dire, c'est que cette situation te concerne directement. Tu crains que le Dimensionnal Baby prépare sa vengeance et que tu en sois la principale victime. Je ne vois pas en quoi ça devrait m'atteindre, au contraire... Ce n'est pas moi qui l'ai détruit après avoir interféré avec une dimension qui ne m'appartenait pas."
La critique ne pouvait être plus claire. Dwayne, comme il se faisait appelé aujourd'hui, avait une dent contre le démon, mais qui n'en avait pas contre lui ? Si l'hôtel ne s'était pas encore soulevé, c'est que personne ne savait quelle apparence il avait pris dans ce monde-ci. Stanley, les enfants et moi n'osions en parler car cela créerait sans doute un grand conflit à Storybrooke pour une ville déjà peu stable en elle-même. La justice ne pouvait se faire seule mais je savais que Bill ne croyait que peu en elle. Ce serait idiot de mener un procès contre lui. Le principe même de Storybrooke est de laisser une deuxième chance à tous ceux qui ont pu nous faire du mal autrefois. DB doit le savoir.
"Ton ennemi n'a aucune raison d'interférer avec la ville pour une simple vengeance personnelle. Tu es le seul concerné dans cette histoire et même si dans le pire des cas la situation venait à empirer, Storybrooke ne ferait que comprendre quelle genre de personne tu étais autrefois. Je souriais pour l'une des premières fois depuis nos retrouvailles. Tu vois, il existe une loi dans les religions indiennes qui caractérise la responsabilités des actes et des conséquences de l'être humain qu'on nomme le Karma. Maintenant que tu es un homme, tu ne devrais plus échapper à cette règle."
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☾☾ Daemon observa Stanford écrire dans son carnet avec un certain mépris que le septuagénaire ne vit pas, trop occupé avec son stylo. "La malédiction peut ressusciter des êtres décimés avec pourtant une telle puissance..." Bien sûr que Bill s'était attendu à ce que le Dimensionnal Baby revienne un jour. Mais que ce soit Regina et son sort qui aide à défaire ce qu'il a fait était un détail assez insultant. Retour d'un ennemi, d'accord, mais digne, avait-il au moins mérité.
Mais quelques instants plus tard, après avoir écouté (avec son éternel sourire) Stanford parler pour retourner ses avertissements contre lui, Daemon attendit qu'il finisse pour rire d'un éclat presque identique à celui qu'il faisait résonner quand il était encore dans son corps géométrique.
Tu manque de cette clairvoyance qui te définissais tant.. et qui te donnais ton charme, fit-il sur une voix exprimant volontairement une pointe de regret. Pourquoi tu t'es mis cette plaque de métal dans la tête ? J'ai toujours su que c'était une erreur ! Tu aurais bien mieux cerné la situation si je t'avais planté les images nécessaires dans ton cerveau plutôt que de nous attarder en explications.
Mais quoiqu'il en soit, Daemon ne changeait pas d'avis. Une image valait milles mots, et c'est pourquoi le démon avait toujours été aussi graphique dans son expression. Dans un corps jaune et plus petit ou dans celui-là, d'un monde à l'autre, c'était encore le plus clair. Alors, d'un claquement de doigt, son iconique feu bleu s'échappa de sa main pour s'élever dans les airs, afin de dessiner les contours d'un bébé géant et de quelques bâtiments s'écroulant par la force destructrice de ce premier. Que crois-tu qu'il arrivera à la ville quand la folie vengeresse de D.B. se déchaînera ? Comment crois-tu qu'il va se venger, sinon en détruisant ce que j'ai toujours convoité... vous ?
Daemon prit un air plus sérieux en regardant Stanford, marquant un temps de pause pour observer la reflexion du chercheur. Je vivrai, reprit-il finalement. Et c'est ça, sa vengeance. Je vivrai, et toi non. Tous les autres non. Il ne souhaite que de se délecter de me voir vivre avec la rage d'avoir perdu ce qui faisait tout l'objectif de ma vie : Gravity Falls et ses héritiers présents à Storybrooke. Et tu sais quoi ? Il fit un pas en avant, le visage contrit par la colère. C'est un plan parfait, parce que oui. Vous voir mourir ne me plaira pas du tout. Lorsqu'il avait insisté avec colère sur ces deux derniers mots, ses iris s'étaient illuminés d'une lumière azure, de son feu ravageur.
Mais il recula cependant tout de même au bout de deux secondes, faisant disparaître la lueur meurtrière dans ses yeux. Il se tourna alors de nouveau vers la bâtiment qu'il était venu lui montrer, laissant Stanford faire de même en réalisant ce qu'il se tramait contre eux alors qu'il ne s'en doutait pas une seconde. Et oui, il avait de quoi être en colère contre le démon, puisque c'était bien de sa faute. Mais qu'importe qu'il lui en veuille ou non : il allait mourir s'il restait indifférent. Et si sa vie lui importait peu, celle de tout Gravity Falls, incluant son frère et ses neveux, étaient aussi en jeu.
La seconde suivante, il claqua des doigts, et les deux hommes se trouvaient à l'intérieur du bureau de Dwayne. Daemon eut de nouveau un sourire amusé en tapant dans le dos de ce vieux Stanford. Il faudra bien que tu t'habitue aux téléportation, cette forme de magie est l'une des plus basiques.
Sans lui fournir plus d'explications, Daemon s'approcha de l'ordinateur, et ne fit que bouger sa main pour allumer l'écran par magie et ouvrir tout un tas de documents. Il laissa Stanford les observer et comprendre ce qu'ils voulaient dire. Les adresses de chaque habitants de Gravity Falls depuis leur arrivée à Storybrooke, des achats de matériel de destruction souterrain... je pourrai le faire arrêter avec toutes ces preuves. Mais tu te doute bien que le maître des dimensions est plus malin que ça. Il aurait caché ses dossiers plus ardemment que ça, sinon. Et puis, n'oublie pas que je parlais d'ennemis au pluriel. Regarde bien la signature du plan de destruction.
Daemon fit un zoom sur le coin droit du document, pour afficher une étoile à 5 branches, chacune d'une couleur différente, et dont le centre possédait un unique oeil. La signature de Gidéon devrait également t'inquiéter sur le sort très spécial réservé à Mabel. Sous mes ordres, il avait insisté pour l'isoler. Sous les ordres de D.B.... je ne te fais pas de dessins, je crois que tu comprends enfin la menace.
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Par un simple regard lassé, je maintenais le silence jusqu'à ce qu'il m'incite à visualiser l'affaire. Je n'avais aucune intention d'y porter un quelconque intérêt car je savais que ma théorie valait quelque chose : le Dimensionnal Baby voulait se venger et la principale cible restait Bill. Quelques bâtiments de tombés ne changeraient pas grand chose. Storybrooke saurait sûrement faire face à ce genre de détails. Cependant, la liaison entre la projection et un souvenir que Mabel et Dipper m'avaient raconté m'interpellait. Jetant un coup d'œil d'un peu plus près, je tentais par la même occasion de me remémorer les mots des enfants. Ils m'avaient expliqué que la boite aux réponses, une simple boîte aux lettres vue de loin mais qui pouvait répondre à n'importe quelle question qu'on lui écrivait sur un bout de papier - avait affirmé que l'apocalypse commencerait avec le Dimensionnal Baby. Comment pouvions-nous exactement savoir de quelle apocalypse il s'agissait quand on parlait d'un bébé qui pouvait traverser les dimensions ? Je ne pouvais pas avancer de bêtes affirmations sans obtenir des preuves, c'est pourquoi je laissais Bill poursuivre ses propres fantaisies pendant que j'observais l'image animée.
Il parlait de convoitise, un moyen simple de l'atteindre puisque ça le toucher personnellement même si je doutais qu'un tel être pouvait avoir un simple attachement à quelque chose lorsque j'avais vu le résultat de Gravity Falls en seulement 4 jours. Une véritable destruction... Et pour lui, une œuvre d'art. Il affirmait justement que c'était elle, cet attachement, cette convoitise. Un regard perplexe se redressa dans sa direction. Sous sa forme géométrique, Bill Crypto donnait toujours cette impression de se moquer du monde entier et rare étaient les fois où nous pouvions y discerner un profond sérieux. Pourtant, il semblait que c'était un de ces jours. Mon regard se plissa à l'échange du sien jusqu'à ce qu'il poursuive d'un ton solennel quel était notre sort, nous, les habitants de Gravity Falls, et pour quelles raisons lui y échapperait. L'idée me semblait si grotesque que je songeais à le couper dans ses bêtises mais alors, il s'avança dans la lumière bleue de sa projection qui accentua par un sombre contraste ses traits et complimenta le plan comme parfait car efficace. Son regard s'illumina et je fronçais le mien.
"Je ne te crois pas."
"Que je sois maudit si ce démon me dupe une fois de plus", avais-je écrit dans mon troisième journal après lui avoir servi de tremplin pour ses plans sordides. Aujourd'hui pourtant, il était encore là à me demander de jouer le pion qu'il voulait que je sois. Je ferais honte au jeune et naïf que j'étais autrefois si je tombais une nouvelle fois dans ses mensonges et ses manipulations, surtout après avoir appris de mes erreurs. Séparé par la flamme bleue qu'il avait fait apparaître, je reprenais avec plus d'insistance :
"Bill, combien de temps cela fait que nous nous connaissons ? Trop longtemps, certes, je peux dire n'avoir jamais espéré te croiser encore à l'âge que j'ai désormais justement car je m'étais donné comme but de te détruire même en y laissant ma propre vie et cela dans le seul intérêt que d'autres ne fassent pas la même erreur que moi. J'ai passé trente années à traverser les dimensions pour trouver un moyen de te vaincre, Bill, et je sais que tu n'as jamais eu de faiblesse sentimentale car tu ne t'es jamais attaché à quoique ce soit ! Avoue-le, de Gravity Falls ce n'était pas la ville en elle-même qui t'intéressait mais la prophétie qui la rendait si importante à tes yeux, car il y avait un moyen pour que tu y gagnes du pouvoir ! N'est-ce pas ? Cette ville n'était qu'un jouet pour toi et comme tout jouet... Tu allais finir par t'en lasser."
Je plongeai une main dans la poche de mon manteau et levai l'autre pour esquisser le signe V avec mes doigts.
"Il n'y a que deux possibilités face à ce que tu prétends. Soit tu mens - et ça ne serait pas la première fois - soit une part de l'humain que tu es devenu prend un certain dessus sur toi, sur ton vécu et sur ta frustration de ne pas totalement avoir eu ce que tu voulais. Durant la malédiction j'ai étudié la psychologie sous toutes ses formes et si ça avait été Daemon, le conservateur du musée de Storybrooke, avec une histoire banale et des sentiments typiquement humains, qui m'avait raconté tout ça, j'aurais pu le croire. Or, je ne connais que le Bill Crypto et je ne m'excuserais pas de prendre un certain recul sur chacun de tes propos. Je baissais mon bras en silence. Un silence lourd qui me faisait réfléchir aux conséquences de ses actes. Il en apportait toujours et la plupart du temps, c'est nous qui payions. Si ce que tu dis est vrai, Crypto, et si tu penses réellement que cet homme pourrait s'attaquer à nous simplement pour t'atteindre toi, alors la solution à notre problème serait que tu ne sois plus. L'idée était bien ambitieuse et me faisait presque sourire, cependant je la savais dépassée par les événements. Par résiliation, je me corrigeai : Je ne m'attends pas pour autant à ce que ça soit le meilleur plan que j'ai sous la main... Si 30 ans ne m'ont pas suffi, quelques semaines ne seront pas très efficaces non plus.
Mes yeux s'abaissèrent au sol. N'appelons pas cela une capitulation mais simplement un choix temporaire. Il était nécessaire d'acquérir des informations sur le D.B pour pouvoir confirmer certaines de mes théories le concernant et, indirectement, concernant Bill. Face également à l'ultimatum que l'on me posait, je n'avais de meilleures options que de suivre ce démon là où il le souhaitait. "Faire équipe" serait hyperboliser la situation pour autant mais jusque-là, disons simplement que je me contentais de voir où ça menait.
Par une nouvelle téléportation - surprise, puisque Bill ne me prévient pas - nous nous retrouvons au bureau du D.B, ici prénommé Dwayne. Je n'avais effectivement plus l'habitude des téléportations mais je me souvenais encore que selon l'énergie utilisée, l'intensité de l'atterrissage pouvait varier. C'est pourquoi j'avais beaucoup plus de mal avec celles de Bill, ça justifie mes déséquilibres.
En silence, je le laissais faire ses tours de passe-passe jusqu'à avoir sous les yeux les dossiers nécessaires. Ah, l'écran... Si ce n'était pour un gain d'espace privilégié, je n'en voyais toujours pas l'intérêt. Comment même pouvions-nous comparer les documents sans les avoir côte à côte ? Je me contentais de ce que la magie de Bill pouvait bien me montrer pour déduire de moi-même ce qu'il se tramait.
"Depuis quand sais-tu tout ça ?" Demandais-je en même temps de lire ce qui s'affichait.
Entre toutes les habitations, l'hôtel de Stanley y était noté. Ça ne m'étonnait pas, au fond, puisqu'une partie de la ville avait trouvé ses marques là-bas. Je doutais également qu'il connaisse entièrement l'habitacle et son sous-sol. Si ça venait à être le cas... C'est alors qu'un client joue double-jeu et l'hypothèse coïncide bien avec la découverte de Bill.
"C'est effectivement le symbole de Gideon, comme écrite dans la prophétie... Songeais-je un instant avant de m'avouer sceptique. Mais ce jeune garçon a changé avec le temps. Il t'a affronté pour sauver Mabel et les autres lors de la Weirdmaggedon. Je ne vois pas l'intérêt qu'il aurait de changer de camp après tous ces efforts. J'attrapai mon stylo et mon carnet et commençai à recopier les informations essentielles. Mais si le Dimensionnal Baby est aussi intelligent que tu le penses, alors tous ces fichiers ne sont qu'une menace sans réel but puisqu'il attend de nous de l'arrêter. J'ajoute que Gideon n'aurait pas plus d'intérêts à se dévoiler dès le commencement de cette revanche s'il continue de venir à l'hôtel comme si de rien n'était par la suite."
Relisant mes notes en pleine réflexion, je tournai l'écran dans ma direction et remarquai les fenêtres d'arrière-plan qui restaient encore à lire. Je fermai mon cahier, lasse.
"Il me sera trop long de tout recopier. Bronchais-je en pinçant l'arête de mon nez. Il nous faudrait une sorte de clé USB pour que je le branche au périphérique de Stanley... Et que je puisse savoir exactement de quoi il est question. Survoler bêtement ne conclura à rien."
Concentré sur mes recherches, j'avais été jusqu'à oublier que les enfants et Stanley étaient d'ailleurs partis au restaurant. Qui sait s'ils y étaient encore.
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☾☾ Stanford était bien lassant ainsi. Et de la part du démon le plus patient à travers les millénaires, c'était une pensée bien grande. Mais ce qui aurait dû être le début d'affrontements bien amusants a gout du conservateur, Stanford était presque en train de tout gâcher avec un scepticisme barbant. Bien sûr qu'il fallait faire attention et rester attentif pour gagner cette guerre, mais il se montrait trop pointilleux... c'était presque agaçant, si Daemon ne savait pas attendre. Ce qui n'en restait pas moins dommage, ou lassant.
Il s'adossa sur le mur, pendant qu'il se tiraillait l'esprit avec beaucoup trop de questions, le laissant calmer seul ses pensées inquiètes. Depuis quand je sais cela, est-ce réellement important ? Je sais des choses depuis des milliers d'années que je ne t'ai toujours pas dites, et cela ne change pour rien au monde. Quelques semaines ou quelques mois, la réponse n'influera pas sur les faits qui sont tous autour de toi. Je n'avais pas prévu de t'en faire part ce soir, mais c'est arrivé tout de même, voilà tout ce dont tu peux te contenter en t'estimant satisfait, je suppose...
Le démon continua à l'observer, s'affairant sur les dossiers qu'il lui avait dévoilé, bloqué par un manque de confiance évident et certainement justifié mais, heureusement, poussé par une inquiétude grandissante face aux informations qu'il avait sous les yeux. Coincé entre deux chaises, le voilà en position bien délicate... en perdant du temps sur celui que Dwayne lui laissait avant de le tuer avec sa famille lorsque le bon moment sera venu. Et le bon moment sera venu une fois s'être assuré qu'il n'y avait pas de démon pour l'en empêcher.
Il soupira quand il parla de Gidéon. Il le mentionnait avec une certaine sagesse qui lui était due, mais avec aussi une naïveté propre à son optimisme familial. Tu as confiance en la loyauté aussi fébrile de ce Gidéon, qui vous a d'abord trahi, avant de me trahir moi... il a trahit absolument tout son entourage un par un. Il croisa les bras, marquant une pause avant de reprendre. Est-ce alors un détail surprenant de trouver la marque de sa complicité aussi facilement aujourd'hui, oui, certainement, mais plutôt que de se braquer en doutant de la véracité de cette signature, essaye donc plutôt de gagner du temps en t'en assurant entièrement. A l'heure actuelle, nous devrions déjà être auprès de ce cher arnaqueur pour le torturer en lui brûlant quelques organes pour lui soutirer des informations.
Il eut un sourire comme ceux d'autrefois, avant de lever les mains vers Stanford. Ne t'affole pas comme ça, c'était une image, je ne compte pas faire cela. C'est une perspective plutôt amusante en revanche, tu ne peux pas retirer ça.
Il se redressa alors pour s'approcher de lui, bras toujours croisé, l'écoutant lister ses observations et ses réflexions juste mais trop longues à son gout. Daemon finit par ricaner. Exactement, l'évidence est grosse. Trop grosse. Tout ces plans de destructions manifestement approuvés par Gidéon mènent évidemment autre part. Il s'attend que nous allions défaire tous ces engins pour sauver la ville et nos intérêts plus personnels, ce qui a un nom aussi vieux que le monde : c'est un piège. Un piège qui se dresse tout simplement entre nous et notre nouvel ennemi.
Il s'arrêta ici, regardant Stanford dans les yeux pendant que lui continuait à observer le bureau avec tous les fichiers de Buckannan. Il avait raison de ne pas les perdre de vue pour bien les assimiler, le Dimmensional Baby réfléchissait de façon très fascinante, ses plans méritaient de ne pas s'oublier, à défaut d'être de bon augure. Daemon attendait surtout l'éclair de lucidité de sa part pour finalement agir, mais fut finalement bien déçu, soupirant une nouvelle fois, lorsqu'il parla de clé usb.
Il leva les yeux au ciel, en claquant des doigts pour faire en faire apparaître une jaune devant lui, qu'il en fasse ce qu'il voulait sur l'ordinateur de D.B. pour prendre toutes ces informations à étudier plus tard. Ce n'était, cependant, pas le sujet de Daemon qui avait de toute façon tout assimilé. L'heure n'était plus à ça. La meilleure façon d'affronter un piège n'est pas de l'étudier derrière un bureau. Tu devrais le savoir mieux que quiconque pour avoir eu la chance d'étudier une infinité de dimension durant la grande majorité de ta vie, une opportunité pour laquelle tu ne t'es même pas senti chanceux. Pour faire face à un piège, il faut sauter dedans à pieds joints. As-tu seulement assez de courage pour cela ?
CODAGE PAR AMATIS
Stanford Pines
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Harrisson Ford
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And it feeds on you
✢
CHANGE is inevitable
slow and painful sometimes, but ✢ INEVITABLE ✢
| Conte : ?? | Dans le monde des contes, je suis : : Le magicien
Dans quelle mésaventure m'étais-je encore lancé ? Des choix, j'en avais toujours eu et cela même dans les situations les plus dramatiques et désespérées. J'étais de ceux qui pensaient que nous pouvions toujours prendre nos propres décisions et que cette porte de sortie que beaucoup quémandaient ne pouvait apparaître que lorsque nous nous en donnions les moyens pour. Bref, pour ma part, l'Homme a un libre-arbitre et chaque chemin prit n'est autre qu'un choix, non une destinée. Ma naïveté d'il y a 50 ans expliquait déjà le sort de Gravity Falls et si je n'avais pas pu tout éviter, j'en restais partiellement coupable. Mon ex-guide m'avait au moins offert ce cadeau de me faire remarquer l'erreur immense que j'avais pu faire lorsqu'il m'eût froidement trahi alors qu'il était déjà trop tard pour reculer. J'avais lancé une immense machine qui prit beaucoup plus d'ampleur que je ne le supposais et je compris alors que chaque acte avait sa conséquence. Je l'avais compris pour Stanley également...
Aujourd'hui encore, une main m'avait été tendue pour percer un mystère toujours plus grand qu'on ne le pense à première vue. Cette même main, j'aurais souhaité l'éviter pour mon propre bien et celui de ma famille, j'aurais peut-être souhaité la faire taire dans le gouffre de la douleur (un étrange vide dont on ne perçoit rien mais lorsqu'on y plonge notre main, le ressenti qu'offre la douleur est égal à l'arrachement d'un ongle en toute lenteur suivi d'une intense brûlure dont je ne pensais pas pouvoir ressortir quelque chose) malheureusement la souffrance n'atteint pas la cible en question. C'est finalement moi que je torturais psychologiquement à chercher à le cerner, en vain. Lorsque Bill Daemon m'avait demandé de l'aider, je trouvais toutes les excuses nécessaires pour ne pas le faire. Il me fallait être lucide et objectif sur le fait que je ne voulais plus rien avoir à faire avec lui, mais ce qui est véritablement objectif, c'est de comprendre que depuis notre premier marché, il m'était impossible d'avancer sans qu'il ne soit dans les parages, à me survoler derrière mon épaule. Je devais donc toujours me confronter à son sarcasme, ses sourires narquois et ses mauvaises réflexions sur mes innombrables questions dont il connaissait déjà les réponses. Parce que le jeune homme que j'avais face à moi continuait de prévoir ce qu'il devait oui ou non se produire ou non. Il restait une menace pour la ville, pour l'hôtel, pour Stanley et les enfants... Je ne pouvais pas lui faire confiance ce qui justifiait pleinement cette torture d'esprit qu'il me reprochait.
"Je dois me penser rassurer que tu continues de tout prévoir comme si nous nous trouvions sur un échiquier ? Les années sont passées depuis ce temps-là... Mais je vais faire comme si tout ce que tu me caches ne m'intéressais pas - pour le moment." Je soufflais.
Contentons-nous de ce que nous avions, j'obtiendrais peut-être plus après - c'était ce qu'il fallait se dire dans le cas présent. Enquêter accompagné restait toujours chose plus aisée lorsque le partenaire était de confiance et si ce n'était pas le cas, je pouvais au moins me rassurer de ne pas parler tout seul comme j'en avais la mauvaise habitude. L'échange permettait d'ouvrir diverses hypothèses et quand Bill en proposa une, remarquant la signature de Gideon, je me permis moi-même de contredire - malgré sa persévérance. Dans ses arguments restaient toujours cette petite pointe de sadisme que la malédiction n'avait pu lui retirer. Forme humaine ou non, Bill était perceptible rien qu'à son sourire alors qu'autrefois, il n'en avait pas. Perspective plutôt amusante - riait-il. Je m'abstins d'en faire un commentaire.
"Je ne me braque pas, corrigeais-je tout d'abord, mais tu ne nieras pas que cette signature est une bien trop belle coïncidence et que Gideon en est une bien trop belle cible. Je vérifierais par moi-même ce qu'il en est... Comme je t'ai dit, il passe souvent à l'hôtel. S'il est coupable de quelque chose, ne t'en fais pas, cela se saura. Ce garçon est de moins en moins doué pour mentir."
Je bouclais la boucle pour ce suspect-ci. Celui qui m'intéressait pour le moment et qui restait une énigme pour moi, c'était Dwayne. Poursuivant une vive lecture des documents que je survolais un à un pour en déduire les liens, je finis par refermer mon cahier et soupirer. Je n'en avais pas fini avec tous ces fichiers, c'était certain, et puisque nous avions affaire à un piège... Vers où cela pourrait-il nous mener ? À mes côtés, je sentais Daemon s'approcher, bras croisés, avant d'acquiescer un ricanement qui soutenait l'idée. Bien, nous étions d'accord sur un point. Me redressant sans quitter l'ordinateur des yeux, je me perdais dans ma lecture et demandais à voix haute une clé USB pour ne pas plus m'attarder ici et poursuivre ma nuit blanche à l'hôtel, accompagné de mes livres et de ma solitude. Tout enquêteur a besoin de son moment de solitude pour prendre du recul. Le démon répondit à ma demande et même si ce ne fût pas avec plaisir, je fus heureux qu'il s'y plie.
"Parfait !" Lançais-je en attrapant l'objet fascinant qu'on pouvait produire aujourd'hui avant de l'insérer dans le port USB.
Tant de dossiers, c'en était presque trop gros. Pourtant, c'est justement dans ce genre de masses qu'on pouvait parfois trouver les pièces qui manquaient et c'est justement sur ce chemin-là que je m'engageais quand Daemon continuait de jouer avec nerfs. Je savais garder un certain calme dans n'importe quelle situation mais tout avait sa limite et j'avais cette drôle d'impression qu'à chaque réplique, il marchait toujours plus sur cette ligne rouge. Je serrais les dents lorsque je me redressai et plongeai la clé dans ma poche de manteau, un regard perçant dans celui bleuté du jeune garçon.
"Tu devrais cesser de me sous-estimer, Bill, parce que je n'ai plus 20 ans. La dernière fois que j'ai sauté dans un piège à l'aveugle c'était le tien et j'ai gâché des années de ma vie à te poursuivre pour te détruire en plus d'avoir sûrement traumatisé toute une ville entière car je n'ai pas su mieux me renseigner sur la menace que tu représentais. Je n'ai su voir que ce qui était superficiel mais ce temps est révolu. Je gardais un silence pesant pour le contourner et fixai désormais le vide même s'il n'était pas l'heure pour penser. Se renseigner derrière un bureau ne signifie pas que je n'agirais pas, c'est certain. Un vague sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je me retournai vers lui. Je sauterais dans ce piège avec ou sans toi - mais jamais aveuglément. Raconte ce que tu veux, j'ai plus à perdre que toi dans cette histoire car les membres de ma famille ne sont pas que de simples jouets et cette ville n'est pas qu'un plateau de jeu. De plus... Tu n'es pas mon partenaire. Je ne te fais pas confiance et tu ne me diras pas que le courage, c'est de foncer tête baissée là où l'on nous demande d'aller. Il en est hors de question !"
Voilà une chose qui était dite. La rancœur semblait me poursuivre mais - il fallait avouer - les souvenirs ne s'oubliaient pas comme ça. Quoique, Fiddleford avait pu prouver le contraire mais au vu des résultats, je préférais m'en passer. Comme l'expliquait Mabel, il valait parfois mieux apprendre de son passé et en tirer des leçons pour l'avenir. Je me souviens l'avoir vu porter un pull avec une citation de ce genre tricoté au centre. Elle avait signé de son nom.
"Bien. Repris-je plus posément en observant ma montre. Il n'est pas si tard... Laisse-moi quatre heures. Si Dwayne a bien tout ce que tu dis, alors je dois prendre cette affaire encore plus au sérieux. Le bâtiment qu'Aladin a construit et qui nous sert d'hôtel aujourd'hui est magique et surtout... étrange. Il est impossible d'en connaître tous les recoins - nous-mêmes nous ne pouvons pas donner de plans précis. Il est tout comme Gravity Falls : un mystère. Je sais que Dwayne fait semblant d'avoir certaines cartes en main mais si tu le permets, je souhaiterais en gagner - Voilà que je parle comme si c'était un jeu, soupirais-je à part.
J'attrapai mon cahier que je rangeais avec la clé. Le quartier des affaires semblait quasiment vide à cette heure-ci. Seules les personnes qui travaillaient ardemment pouvaient encore s'acharner à y rester, plusieurs tasses de café vides posés sur un coin de leur bureau. Sans plus de discours, j'ouvris tous les tiroirs présents dans la pièce jusqu'à y trouver une clé qui me servit à ouvrir la porte de l'intérieur.
"La logique des personnes qui savent se téléporter... C'est qu'elles ne savent pas où mettre leurs clés."
Je remontais une nouvelle fois ma manche pour poser deux doigts sur ma montre et activer des ondes brouilleur de fréquences à un rayon de 100 mètres qui évitait à toute caméra de me dévoiler. Si les postes étaient encore surveillés, les techniciens se mettraient vite au travail pour chercher d'où vient le problème et puisque le brouilleur englobe une bonne partie du bâtiment, ça prendra un peu de temps avant de réaliser la source du problème. Je serais loin.
"Je préfère m'y rendre à pieds, si ça ne te dérange pas. Dwayne sait de toute manière à quoi s'attendre... Puisque c'est lui qui le souhaite. Bien souvent, ce genre d'histoire ne finissent pas très bien mais si mon frère peut encore se balader en ville après tout ce qu'il a fait, je ne devrais pas trop mal me débrouiller non plus. Et puis... Un sourire très ironique s'afficha sur mon visage. J'ai cru comprendre que tu ne supporterais pas l'idée que je tombe."
J'attrapais un chapeau accroché sur le porte-manteau, près de la sortie, puis ouvris la porte. À l'extérieur, pas un chat.
"Je serais devant l'hôtel dans quatre heures... Rejoins-y moi mais n'entre pas. Il... Il est fort possible qu'une alarme se déclenche en ta présence. Soupirais-je. Les téléportations sont également interdites."
Sur ce, je lançais la clé à Daemon et refermais derrière-moi. Tout était possible à ce moment précis. Je pouvais rencontrer Dwayne et il reconnaîtrait son chapeau tout comme je pouvais croiser un de ses collègues qui viendraient alors me parler en me confondant avec l'homme d'affaires. Bill pouvait également décider de ne pas refermer la porte avant de partir ou de garder la clé avec lui - ici, je saurais à quoi m'en tenir. Lorsque Dwayne découvrirait qu'un chapeau est manquant, il pourrait tout aussi bien suspecter Bill et prendre cela comme de la provocation que suspectait quelqu'un d'autre et percevoir alors une menace. Je prenais dix fois plus de risques en sortant par la porte de sortie qu'en me laissant téléporter par ce démon mais j'avais retenu, avec le temps, qu'on ne pouvait jamais totalement se fier à quelqu'un. Suivre, c'était mourir car suivre, c'était agir comme un pion. Je me refusais à en être un à l'avenir. Ni pour Dwayne, ni pour Bill.
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Nightmare Act Like Brain Tumor ▲▼ Daemon & Stanford