« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le soleil de printemps était là. Sherlock ne le savait pas encore, mais il partirait plus tôt que prévu cette année pour laisser place à un deuxième hiver. Une grimace se forma lorsque le détective fixa le soleil. Passant sa main pour le caché, ses yeux observèrent les environs. Le détective se situait dans un immense champs, à la lisière de Storybrooke. Au milieu de ce champs verdoyant et devant eux, s’étendait un étang assez large pour contenir un navire, mais pas assez gros pour qu’il fasse demi-tour. A côté de lui, deux hommes étaient là. Un petit et grassouillet, tenant un vieux chapeau melon démodé dans sa main, et un autre, sinistre froid et stupide, répondant au nom d’Anderson. Le décor était totalement différent de leur escapade en bateau d’il y a quelques jours, qui lui avait valu de faire la rencontre de sa nouvelle assistante, Nyx Hartwin. Tout en gardant la jeune Nyx dans ses pensées, il commença à compter les pas qui le séparer de leur position à l’étang. Les deux personnes, elles, suivaient, intrigués. Sortant son téléphone, il composa le nouveau numéro de Nyx et envoya un message.
« Lisière Est de Storybrooke. Le plus vite possible. Enquête palpitante. S.H. »
Rangeant son téléphone, il arriva enfin à la rive de l’étang. L’homme au chapeau melon prit un air pompeux et déclara d’un ton aristocratique : « Et donc, Monsieur Anderson, vous déclarez avoir trouver le cadavre du jeune homme au milieu du lac, bras écartés, nu, qui fixait vers le ciel ? »
Anderson avait un bloc note et il déclara d’un ton enjoué : « Oui ! Ma première affaire à la Police de Storybrooke ! Je suis enfin sorti des bureaux ! Et vu que je voulais pas paraître stupide pour une première fois... »
Sherlock lui coupa la parole, tout en sortant sa loupe pour examiner les brins d’herbe de la rive. « Vous vous êtes dit, pourquoi ne pas demander à Sherlock Holmes, comme à chaque fois ? »
Anderson eut un air un peu ahuri, mais se contenta simplement de hausser les épaules d’un air naïf. « Oui… Je me suis dit, qu’on allait faire ça, comme au bon vieux temps... »
Sherlock fit claquer sa loupe pliante et la replaça dans son manteau d’un geste sec. Ecartant les bras bizarrement, il les mit parallèle à la surface de l’eau et tourna sur 180°. « Vous disiez qu’il avait les yeux ouverts c’est ça ? »
Anderson regarda ses notes, en les tournant une à une maladroitement. « Oui oui, je crois... »
Sherlock roula un peu des yeux et soupira. Il retendit les bras et tourna une deuxième fois dans le sens opposé, on aurait dit un fou. « Vous croyez ? Très pertinent et perspicace Anderson, comme toujours. »
Ce dernier rougit, mais ne se démonta pas pour autant. Il voulut parler, et même crier, mais le petit grassouillet fut plus rapide. « Peut être qu’il est mort d’un arrêt cardiaque alors qu’il nageait ? »
Sherlock baissa les bras d’un geste sec et tourna sa silhouette à la vitesse d’une furie. Fronçant les sourcils, il prit une voix grave et triste : « Vous êtes sérieux ? »
L’homme qui tenait son chapeau melon rougit un peu, lui aussi. Visiblement, Sherlock les impressionnait. « Suivez moi, et taisez vous. A partir de maintenant. Vous m’empêchez de réfléchir. »
Ces derniers obéirent, et Sherlock commença à faire le tour de l’étang dans le sens horaire, s’arrêtant ça et là, les deux nigauds derrière observaient et chuchotaient des choses de temps à autre. Sherlock pivota une dernière fois, et fixa l’endroit où le corps avait été retrouvé quelques heures plus tôt. Les mains sur les hanches, il pivota pour commencer à mettre au point sa théorie aux deux idiots. Mais l’arrivée de Nyx l’en empêcha. Gracieuse, divine et élégante, elle s’avançait vers eux avec un sourire démentiel. « Vous, vous êtes virés. Voilà cinquante dollars. Allez-vous en. »
Le petit grassouillet prit l’argent et eut une mine très triste en le regardant, déçu. « Je ne fais pas l’affaire en tant qu’assistant c’est ca ? »
Sherlock roula des yeux. « Evidemment. Et de toute façon, j’ai un assistant officiel maintenant. Vous avez quand même confondu un panneau solaire et un éclat de verre la semaine dernière, vous pensiez que je vous garderai ? Allez. Filez. »
L’homme ne demanda pas son reste et adressa un regard foudroyant de jalousie à Nyx. Sherlock s’en moqua et tendit les bras vers Anderson. « Je vous présente Anderson. Policier de Storybrooke, qui était caché dans un placard pour son incompétence jusqu’à la semaine dernière, mais qui a décidé d’en sortir, avec en prime un complexe du messie. Anderson, mon assistante, Nyx Hartwin. Bien les présentations sont faites, j’expose la situation. Jeune homme, 27ans, retrouvé mort au milieu de l’étang, les bras et les jambes en étoiles, le corps en planche et ses yeux fixant le ciel. Aucune trace de magie détecté à la morgue. Donc on a fait appel au génie qu’est Anderson pour la résoudre. Méfiez vous. C’est un fin charmeur. »
Anderson tendit une main molle à Nyx. Sherlock roula des yeux et croisa des bras. « Et on va le seconder. Parce qu’au fond, je l’aime bien. Même s’il est bête. »
Ce dernier rougit et bredouilla un vague bonjour. Sherlock lui se tourna vers Nyx. « Dignostic différentiel, ma chère Hartwin. »
Nyx L. Hartwin
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Lisière Est de Storybrooke. Le plus vite possible. Enquête palpitante. S.H.
Le nez de Nyx se fronça tandis qu'elle continuait de mâcher sa barre de céréales avec application. La plus grande question de sa journée jusqu'à maintenant avait été de savoir si elle avait vraiment bien fait d'en prendre une aux morceaux de framboises plutôt qu'au chocolat noir mais tout était à remettre en perspective suite à un tel message. Son visage ne laissa transparaître qu'une seconde de surprise avant de laisser place à un engouement qui lui vint naturellement dès qu'elle eut déchiffré les mots "enquête palpitante". Il n'avait pas besoin d'en dire plus pour la faire accourir. Puis, il s'agissait de Sherlock Holmes, qu'il réclame sa compagnie était toujours flatteur en quelques sortes. C'était une aventure qu'elle ne pouvait -et ne voulait- décemment pas refuser.
Elle termina son encas et enchaîna directement avec une deuxième prise nécessaire pour un regain d'énergie plus rapide. Afin d'en avoir quelques réserves, elle en avait d'ailleurs rempli son sac qu'elle ne tarda pas à poser sur le siège passager de la voiture qu'elle avait louée pour la semaine. Elle avait opté pour une citadine hybride - pratique, classique, et qui lui permettait d'avoir bonne conscience en s'imaginant qu'elle ne polluait pas autant la planète que d'autres. Elle n'était pas certaine d'être complètement en état de conduire mais elle n'aurait jamais réussit à le rejoindre "le plus vite possible" à pied, c'était une certitude. Et l'enthousiasme qu'elle ressentait était bien assez galvanisant. Elle dépassa peut-être la limite de vitesse autorisée une fois arrivée sur les routes éloignées du centre-ville, mais aucune animal sauvage ne fut heurté pendant le trajet. Fort heureusement, elle ne se serait jamais pardonné un tel accident.
La jeune femme gara son véhicule relativement sèchement, ses courtes jambes ayant appuyé avec trop de ferveur contre la pédale de frein, sans que ça ne la trouble d'une quelconque manière. Elle s'était garée à une distance respectable de l'étang, puisqu'il s'agissait du seul endroit susceptible d'avoir un intérêt dans ce coin de la ville et qu'en plus de cela, les véhicules déjà présents lui confirmaient que ça devait être ici qu'on l'attendait. Elle avait profité quelques secondes du contact des rayons du soleil, puisque même si l'hiver était sa saison préférée, elle ne se plaignait pas non plus que les températures commencent enfin à remonter. Resserrant sa veste légère contre elle, elle se mit enfin en marche en direction de ceux qui étaient déjà sur place tout en replaçant habilement son sac sur son épaule. Si son regard était quelque peu vague, son sourire lui était assez grand et communicatif pour faire oublier ce détail.
"Bonj..." commença-t-elle à l'adresse de celui qui se dirigeait dans la direction opposé et la dépassait même, armé de son chapeau melon. "Au revoir, alors."
Elle l'avait suivit du regard d'une mine perplexe et intriguée, n'ayant pas comprit les raisons qui avait poussé l'homme à la fusiller du regard, et encore moins son départ. Nyx était persuadée de ne pas le connaître pourtant. Se défaisant de cette moue soucieuse naissante qu'elle adoptait, elle se retourna vers Sherlock et l'autre inconnu avec un air radieux, oubliant vite cette petite perturbation.
"Enchantée Anderson !" enchaîna-t-elle immédiatement en s'avançant pour attraper sa main tendue et la serrer avec autant de vigueur qu'elle le pouvait actuellement - c'est-à-dire très peu. "Je suis Nyx. Mais il l'a déjà dit. Je n'ai jamais entendu parler de vous mais c'est quand même un plaisir de vous rencontrer !"
Tout était prétexte à s'émerveiller pour la jeune femme et rajouter une personne à sa liste de connaissances était une raison valable pour trouver cette journée extraordinaire. Elle le relâcha en replaçant une mèche de ses cheveux bruns que sa luminosité habituelle n'affectait pas encore. Il fallait le temps que son corps récupère pleinement.
"Et avant de dire quoi que ce soit, la moindre des choses, Monsieur Holmes, c'est de me dire bonjour." énonça-t-elle sur le ton de la malice, un rictus au coin des lèvres, sans être le moins du monde vexée de cette absence de politesse.
Le message en lui-même avait été suffisant comme approche à son goût. Plissant les yeux, elle se répéta alors toutes les informations qui venaient de lui être données. Dans le même temps, elle avait fait glisser son sac pour en sortir plusieurs barres de céréales, dont une qu'elle tendit à Anderson et l'autre au détective.
"C'est plein de vitamines. C'est bon pour le corps. Et comme je viens tout juste de faire un don du sang, j'en ai pris plein avec moi, pour me rebooster... Je vois des petites étoiles autour de votre tête. Je crois que ça décrit assez bien mon état de récupération." précisa-t-elle avec une moue entendue.
Elle ne s'inquiétait pas de la résistance de son corps cela dit, elle savait qu'elle pouvait tenir debout sans problème même si le sol n'était pas des plus stables qu'elle ait connu.
"Ce n'est pas une noyade en tout cas." estima-t-elle, ses yeux clignant rapidement alors qu'elle ouvrait son sachet avec difficulté. "On ne finit pas sur le dos à regarder le ciel quand on se noie. Ce n'est pas une position cohérente avec la lutte de l'instinct de survie de chaque humain. Et si le corps flottait, en prenant en compte l'effet de la rigidité cadavérique, il venait soit tout juste de mourir, soit ça fait au moins... trois semaines, je dirais, que ce pauvre petit n'est plus des nôtres."
Elle eut une mine peinée pendant un instant, compatissant toujours au sort des victimes, particulièrement dans de telles conditions qui n'étaient pas encore définies. Le fait de savoir ne rendait pas la mort moins pénible ou triste mais elle était plus supportable en quelque sorte.
"Qui a trouvé le corps ? Est-ce qu'il y avait des témoins ?" lança-t-elle distraitement en direction d'Anderson, lui jetant un coup d'oeil aimable. "Si ça se trouve il s'agit d'un rite satanique. Une sorte de sacrifice à la lueur de la lune... Non. Personne ne sacrifie rien à la Lune. Je l'ai connu personnellement et il n'approuverait pas un tel comportement."
Elle avait précipitamment ajouté ses précisions, grimaçant à l'idée que quiconque puisse agir de la sorte. Certes, l'astre nocturne ne lui était pas lié dans ce monde et il ne s'agissait pas de son ami de toujours qui veillait sur le monde de là-haut, mais la représentation était la même. Si MiM avait été là, il aurait été effaré par un tel scénario.
"C'est difficile d'émettre un avis sans voir le corps, parce que rien ne dit qu'il est mort dans l'étang..." prononça-t-elle dans un soupir.
Elle baissa les yeux et, avec une moue embêtée, les releva lentement en direction de Sherlock.
"Vous pouvez m'aider ?" marmonna-t-elle en tendant timidement sa barre aux fruits vers lui.
Ses mains refusaient de fournir la force nécessaire pour l'ouvrir mais c'était nécessaire pour qu'elle ne fasse pas un malaise.
"J'ai oublié de prendre des briques de jus d'orange à l'hôpital. J'aurai dû. J'ai soif." poursuivit-elle dans un murmure, tandis que sa vue se brouillait par intermittences.
Sans perdre de sa bonne humeur ou de sa curiosité pour autant, elle se redressa vivement - ce qui ne l'empêchait pas d'être toujours bien plus petite et moins imposante que ses deux interlocuteurs.
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Sherlock enleva les mains de ses poches. Sortant une petite loupe télescopique, il commença à s’agiter, pour observer les détails de la pièce où ils se trouvaient. Un rapide coup d’oeil général lui permit d’identifier que la maison appartenait autrefois à notre assassin. S’attardant quelques minutes de plus sur les lettres de sang, il répondit, à retardement et de manière distraite et lointaine. « Apollon est une connaissance, effectivement. Je n’ai pas d’amis. »
Finalement, il claqua sa petite loupe et remit les mains dans ses poches en désignant la maison dans son ensemble. Pointant la photographie du doigt, Sherlock déclara d’un ton neutre, monocorde et lointain. « C’est la maison de cette famille. Les trois là, sont morts, approximativement à la date où Dolos a détruit le centre de Storybrooke. Il ne reste que le père, ici. Et c’est lui le coupable. Comment je sais tout ça ? Les traces dans la maison montre qu’à partir d’une certaine date, il n’y a plus qu’une seule personne ayant vécu ici. Le reste de la famille a disparu. Donc j’en conclus qu’ils sont morts, et que c’est cela qui l’a poussé à passer à l’acte. »
Sherlock posa un doigt sur ses lèvres, et commença à faire les cents pas. Tout en analysant les données qu’il venait de récolter, le détective se répéta les paroles de Nyx dans son esprit. « Non, la menace n’est pas sérieuse. Il s’agit d’un cas désespéré. »
Puis, comme s’il venait de sortir de ses pensées, son regard se porta alternativement sur le chien, puis sur Nyx. Fronçant les sourcils un court instant, il intégra ses paroles, mais resta de marbre. « Je n’aime pas les chiens. Et la solitude me convient parfaitement. Concentrons nous, je te prie. »
Il avait tourné la tête, comme si une certitude était passé dans ses yeux. Il avait potentiellement plusieurs idées concernant ce petit chien, mais ce n’était pas le sujet primordial. D’ailleurs, Sherlock trouva cela dingue qu’elle s’intéresse plus à ce chien qu’à une histoire de meurtre. Levant un doigt, il décida de lui faire remarquer d’un ton sarcastique : « Et je note que tu préfères les chiens, simples d’esprits, aux sombres et merveilleux mystère que nous avons devant nous... »
Baissant son doigt, c’est à ce moment précis qu’Anderson se manifesta. A sa vue, Sherlock s’activa, bougeant bizarrement dans tous les sens, donnant quelques coups de pieds au sol, comme pour effacer quelques traces. Il déplaça même une lampe, puis releva un fauteuil renversée et s’assit dessus d’un air las. Fixant les deux personnes debout devant lui, Sherlock fronça un peu les sourcils. « Toujours là quand on ne veut pas de vous, Anderson. Mon assistante à tout dit. Nous avons trouver un chien. Et je dois vous avouer que je suis devant l’une des affaires les plus complexes de ma carrière. L’adresse, était sensé être celle de Miss Grigouine, la témoin de l’accident. Or, nous nous trouvons dans la maison, ou plutôt l’ancienne maison du coupable... »
Au mot coupable, Anderson s’activa, sortant son pistolet comme un cow boy, prêt à en découdre. Fronçant les sourcils dans son fauteuil, Sherlock lui indiqua de baisser son arme d’un air las. « Qui vous a donné l’adresse du témoin ? »
Anderson écarquilla les yeux, d’un air un peu circonspect. « Elle même, nous l’avions interrogé avant votre arrivée. »
Sherlock fixa Nyx, mais son regard était un peu vide, comme s’il réfléchissait à quelque chose de bien précis. Plusieurs fois, il sembla même que ses lèvres bougèrent et que quelques paroles sortirent. Finalement, Sherlock se leva, passa derrière Nyx et posa ses longs doigts fins sur ses épaules. Leur différence de taille était tel, que Sherlock pouvait voir Anderson par dessus Nyx. « Quelle taille faisait-elle ? Comme Nyx ? Comme moi ? Entre Nyx et moi ? Allez Anderson, essayer de vous souvenir. »
Anderson sembla surpris, attrapant sa poche arrière, il reprit visiblement les notes qu’il avait griffonné sur un calepin pour se remémorer la scène. Son air fut légèrement troublé. Sherlock lui, ricana un peu. « Je dira entre 1m70 et 1m80... »
Sherlock enleva les mains de sur les épaules de Nyx et roula des yeux de manière exaspérée et sarcastique. « Bien sûr. Ce n’est pas comme si dix centimètres avait de l’importance. »
Finalement, Sherlock fit le tour de Nyx, et reposant sa main sur son épaule gauche, puis sur son épaule droite, comme s’il effectuait des mesures. Anderson le regarda faire, ahuri et visiblement d’un air totalement incompréhensif. Finalement, Sherlock força Nyx à s’asseoir dans le fauteuil. Et il tapa dans ses mains, satisfait.
« Bien. Miss Grigouine n’existe pas. Anderson, vous étiez face au meurtrier, grimer en témoin. Félicitations, la Médaille d’Honneur vous attends certainement si on apprend ça. En même temps, Grigouine, ça n’existe pas comme nom de famille. Ca aurait du me mettre la puce à l’oreille immédiatement. Ce nom n’a aucune racine de base. Personne n’invente un nom de famille. »
Anderson le regarda, baissant un peu la mâchoire à ce qu’il venait de dire. Finalement, Sherlock tourna son corps droit comme un I vers Nyx, et ses mains se joignirent. Un petit ton surexcité apparut, il adorait faire ça. Expliquer quand il avait trouvé.
« Très simple Anderson. Les traces de pas. Ils n’y en avaient que 6 différentes sur les lieux du crimes. Deux des légistes, les votre, les miennes et des traces inconnues. Au départ, j’ai pensé qu’effectivement c’était celles du tueur… Mais les traces correspondaient aussi à celles de Madame Grigouine. J’ai donc pu en déduire qu’il s’agissait bel et bien de la même personne… »
Sherlock se dirigea vers une partie du mur beige de la pièce et sortit un marqueur noir indélébile. Retraçant un schéma de la scène de crime assez ressemblant, il fit un grand schéma des traces de pas observés à l’étang. « Voilà de mémoire à quoi ressemble la scène de crime… Hmmm. Le coupable est donc revenu sur les lieux du crime, en se faisant passer pour un témoin. Mais quel était son but … ? Voulait-il me faire passer un message ?... »
D’un geste vif, Sherlock se saisit du calepin d’Anderson et nota la déposition. Il avait beaucoup de défaut, mais pas celui d’être bordélique. Toute la déposition avait été soigneusement noté. Sherlock fronça les sourcils, comme s’il venait de comprendre encore quelque chose. « Ingénieux. »
Puis, le détective se tourna vers Nyx, afin de répondre à ses questions. « Non, ce n’est pas la victime sur la photo, mais le coupable. Je pense qu’il a perdu sa famille, et qu’il en ait devenu fou. Le fait qu’il s’en prend aux mortels signifie simplement qu’il ne peut pas s’en prendre directement aux dieux. C’est un transfert de culpabilité. Il veut que les dieux se sentent coupable des meurtres effectués. Et oui, pont numéro deux, Miss Hartwin. Les victimes ont un lien avec un Dieu. Bon, maintenant, il faut qu’on réponde à plusieurs questions... »
Dessinant les questions au tableau, Sherlock fit comme un maître de conférence. « Vous êtes en train de détruire une pièce à conviction... » soupira Anderson à l’adresse du mur.
Ignorant ses paroles, Sherlock reprit :
« Quel message le coupable a-t-il voulu faire passer ? Il y a t-il un lien identifiable entre les dieux et les victimes ? Si oui lequel. Si on obtient ça, on obtient sa prochaine victime ! »
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Si Anderson était choqué des propres tenus par le détective, la jeune femme elle ne faisait qu'afficher un demi-sourire amusé en le voyant s'extasier et tenter de l'effrayer concernant cet acte d'une grande bonté qu'elle effectuait quatre fois par an depuis cinq ans maintenant.
"Ne vous en faites pas. Ca ne me dérange pas." murmura-t-elle à l'attention du policier. "Je sais qu'il dit n'importe quoi. Je me suis déjà renseignée."
Elle n'était pas peu fière de faire une telle affirmation, se redressant de toute sa taille - et restant extrêmement ridicule face à la stature de Holmes - tandis qu'il se rattrapait maintenant sous le couvert de l'humour. Elle aimait bien quand il faisait ça. Elle était persuadée, au fond, qu'il ne s'agissait que de tests pour voir à quel point elle était capable de supporter son caractère difficilement endurable. A moins qu'elle ne se fasse des idées et ne s'accorde trop de crédit. Elle voyait tout ça comme un jeu finalement. Et elle adorait les jeux.
"J'ai voulu donner un rein, une fois. Et j'ai fais quelques recherches pour être certaine que ce ne soit pas... et bien pas dangereux pour le receveur. Les choses ont fait qu'il en a eu un nouveau avant, il est vivant, en pleine forme, je crois, je n'ai pas pris de nouvelles. Le fait est," poursuivit-elle en appuyant sur ses mots en réalisant qu'elle commençait à divaguer. "que je sais que je peux donner tous mes organes à ma mort, ce ne sera fatal à personne. Donc mon sang encore moins ! On pourrait jouer à « Qui est vivant grâce à Nyx aujourd’hui ? » plutôt. Techniquement, je ne vieillis pas et je ne suis jamais malade, c'est encore plus pratique, je donne des anticorps bonus. C'est génial, non ? A ma connaissance, le seul effet secondaire, qui n'est que temporaire, c'est que les gens dorment mieux une fois qu'ils ont mon sang dans leur organisme. Je crois même que ça facilite le rêve lucide..."
Tout en parlant, elle avait froncé les sourcils, ses réflexions à ce sujet se bousculant et se multipliant de seconde en seconde. Elle avait été relativement proche des malades dont elle avait pu s'occuper ces dernières années et avaient pu observer ces changements brefs et presque invisibles. Elle aurait aimé faire plus, en fait, mais elle n'était pas capable de faire disparaître des maladies incurables. Malheureusement. Elle soupira brièvement avant de se concentrer de nouveau sur la conversation en cours, puisqu'il s'agissait d'un mort, et que c'était important. En plus, d'après le détective, elle se montrait plutôt douée, et cette remarque la contentait grandement.
Elle aurait bien aimé étudié le rapport plus longuement mais elle n'en eut pas le temps avant qu'il ne termine envoyé contre Anderson. Elle offrit un regard presque désolé en direction de l'homme qui n'avait rien demandé, une moue compatissante occupant son visage tandis qu'elle le regardait.
"L'incompétence, ce n'est qu'une légende." tenta-t-elle de le rassurer avec un sourire incertain. "On est tous doués quelque part. C'est un fait. Et le plus important de toute façon c'est d'essayer !"
Elle cherchait à apporter son soutien comme elle le pouvait. Nyx était une grande optimiste, peut-être même utopiste sur certains points, bien qu'elle ne négligeait pas l'existence de mauvaises personnes ou de mauvaises choses. Elle n'aimait juste pas être en présence de gens attristés ou vexés, elle appréciait être entourée d'émotions aussi positives que sa personnalité. Une bonne atmosphère était à ses yeux la clé de la réussite.
"Je ne savais pas qu'on comptait les points ! On gagne quoi à la fin ?" s'exclama-t-elle malgré tout, trop heureuse à cette perspective.
Est-ce que malgré sa gentillesse naturelle et légendaire, elle dissimulait un esprit de compétition ? Fort probablement. Un peu de défi était bon à prendre, ça avait quelque chose de stimulant. Elle avait généralement la victoire modeste et la défaite aimable. Peu importait le résultat en fin de compte, elle aimait surtout participer.
Sautillant presque sur place, elle attrapa sa barre de céréales à présent ouverte et la dégusta avec un air des plus satisfaits. Elle eut presque envie de répliquer que ce n'était pas grave si Anderson voulait lui faire du charme, qu'elle s'en accommoderait et que ce serait même flatteur, puis que si ça lui faisait plaisir, elle trouvait que ce n'était dérangeant. Cependant, règle de politesse oblige, elle était incapable de s'exprimer tant qu'elle était toujours en train de mâcher son encas. Tant pis, elle en ferait la remarque plus tard.
Elle s'étouffa presque lorsque, arrivée à hauteur de la voiture, Sherlock prit place du côté conducteur. Elle n'avait pas eu le temps de riposter lorsqu'il avait prit ses clés et elle n'en avait aucune envie de toute façon. Au contraire, elle était tellement emballée par ce retournement de situation ! Avec entrain, elle s'était installée du côté passager en posant son sac à ses pieds. Elle était déjà en train de s'appliquer à s'attacher lorsqu'il lui conseilla de le faire.
"Je n'attendais que ça, que tu le proposes !" constata-t-elle en dissimulant difficilement son ravissement. "Le tutoiement, c'est la première étape vers une amitié encore plus grande que celle qui nous lie déjà. Et mettre ma vie entre tes mains, c'en est une autre encore plus excitante !"
Elle ne ressentait pas la moindre crainte à l'idée que Sherlock se trouve derrière le volant avec une expérience des plus faibles. Au contraire, elle trouvait que c'était encore plus intéressant avec cette configuration.
"Est-ce que c'est une impression, ou est-ce que j'arrive vraiment à te faire sortir de ta zone de confort ?" se risqua-t-elle à demander, un sourire plein de malice étirant ses lèvres.
Elle aurait peut-être dû opter pour la location d'une voiture automatique pour être certaine de ne pas prendre trop de risques, mais c'était un challenge supplémentaire. La distance à parcourir était faible et rapide, les routes peu fréquentées, elle n'avait même pas eu besoin de mettre le GPS puisque Sherlock savait exactement où il devait se rendre.
"Hum... Je crois que c'est un sens interdit, cette voie-là..." nota-t-elle néanmoins à un moment, en jetant un coup d'oeil au rétroviseur.
Anderson les suivait malgré tout mais même d'ici, elle pouvait voir l'effarement sur son visage. Cette scène lui arracha un rire qu'elle ne put contenir. Elle ne cherchait pas vraiment à le faire. Les passages de vitesse provoquait parfois quelques secousses qui la faisaient sourire de plus belle.
"Tu sais quoi ? Tu conduiras tout le temps maintenant ! C'est beaucoup trop divertissant !"
Heureusement qu'elle avait sa ceinture. Sinon, elle aurait peut-être eu le droit de voir sa tête frapper le tableau de bord ou le pare-brise a plus d'une reprises. C'était comme un tour d'attraction gratuit, elle n'allait pas s'en plaindre !
"Je crois qu'on a perdu Anderson par contre. Il a dû avoir peur. C'est dommage." fit-elle remarquer après avoir tourné sa tête pour observer l'arrière de la voiture.
Il n'était plus visible et elle supposait qu'il avait fait un détour pour prendre une route plus banale et habituelle. Elle aimait bien sortir des sentiers battus. Même si les règles étaient à respecter, bien sûr, et que ce n'était pas bien... tant que personne n'était en danger, elle s'en accommodait !
Elle ne lâcha pas une grimace lorsque ses pneus crissèrent une fois qu'il s'arrêta. Après tout, ce n'était qu'un objet, et elle ne tenait pas tant que ça à la caution si jamais l'agence ne souhaitait pas lui rendre pour dégradation. Tout le monde accordait bien trop d'importance au matériel et à l'argent qui y était lié. Cela bridait les perspectives d'amusement, elle ne se donnait pas de telles limites.
"C'est un peu... un petit peu... mystique, non ?" supposa-t-elle avec une moue incertaine tandis qu'elle venait de sortir de la voiture.
Sherlock s'était garé de travers à quelques pas de l'habitation, qui ressemblait à une sorte de cottage ancien en pierres entourés de végétation. Elle n'était pas très engouffré dans la forêt, mais assez pour que les arbres tout autour donnent un aspect presque angoissante à l'atmosphère. Il y avait des carillons près de la porte, un banc à balancelles sous le porche, des clichés qu'elle trouvait adorables d'une certaine façon. Même si le cadre aurait été parfait pour une scène de film d'horreur également.
"Il y a un petit chien !" s'étonna alors Nyx en percevant le bruit de quelques aboiements.
Etant donné la portée des décibels, il ne devait pas être très gros. A moins qu'il soit juste très jeune. Dans tous les cas, elle appréciait la compagnie de n'importe quel animal et savoir qu'il y en avait derrière cette porte l'enchantait déjà. Elle s'était rapprochée de Sherlock pour attraper son bras - non seulement pour souligner son enthousiasme, mais aussi parce qu'elle était toujours un peu dans les vapes et ce n'était pas de trop pour l'aider à se soutenir.
"On attend Anderson ? On attend pas Anderson ?" demanda-t-elle d'une voix enjouée, avant de conclure sans attendre : "On attend pas Anderson ! Il est grand, il viendra frapper tout seul à la porte !"
Et voilà qu'elle commençait à entraîner Holmes avec elle pour mettre quelques coups vigoureux contre le panneau de bois. Elle avait tellement hâte ! Même si, bien qu'ayant proposé de venir ici, elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il fallait demander ou faire ensuite.
"J'aurai dû te demander un briefing avant, vu que c'est la première fois que je fais ça, mais j'aime improviser. Tu prends le rôle du méchant et moi de la gentille, comme dans les films ?" s'inquiéta-t-elle en relevant son visage rayonnant vers le détective au moment où la porte s'ouvrait. Les Nouvelles Aventures de Holmes et Hartwin. Ca aurait eu un succès fou au cinéma, elle en était persuadée.
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Après avoir donné plusieurs coups de volants, s’être plusieurs fois fait mal aux genoux dans cette voiture trop petite pour ses longues jambes et avoir accélérer/freiner brutalement , Sherlock et Nyx arrivèrent devant la maison où il désirait les emmener. Coupant le contact, Sherlock se massa un peu l’estomac. Même lui avait eu la nausée. Se retournant dans l’habitacle, il passa un coup d’oeil derrière lui avec un sourire au coin des lèvres. « Nous voilà débarrassé de cet idiot d’Anderson ! »
Sortant pour libérer ses grandes jambes, il sauta sur place et s’étira. Faisant quelques étirements de gymnastiques classiques pour étirer ses lombaires, Sherlock fronça les sourcils. « Parce que tu penses que me sortir de ma zone de confort consiste à louer une voiture trop petite pour moi ? La prochaine fois, on louera un Land Rover qui fait seize litre au cent. »
Il affirma d’un signe de tête,car ce serait le cas. Et ce serait merveilleux. Avec ce véhicule, ils pourraient même couper à travers les domiciles et les pelouses pour semer Anderson plus vite. L’écoutant parler, il ne dit rien quand elle s’appuya sur son bras. Avançant parmi la petite allée, les yeux de Sherlock se posèrent plusieurs fois sur les herbes, la façade et le porche. Analysant tout ce qu’il y voyait rapidement, il accéléra le pas, soutenant toujours Nyx sous son bras. De loin, on aurait pu penser à un couple. Dans la tête de Sherlock, il ne portait que purement assistance à une collègue de travail. Quand ses yeux se portèrent sur le petit jardin abandonné, son pas s’accéléra, et il intima à Nyx de faire de même, du mieux qu’elle put. Seulement, à peine eut-il poser un premier pied sur la première marche du porche, que les aboiements retentirent. Son sang se glaça, son visage se ferma immédiatement et il porta la main à son, crâne d’un air étrangement affecté. « C’est un Cocker. »
Sherlock resta un long moment sur la marche. Le coeur lourd, le visage blafard, fermé, silencieux et impénétrable. Finalement, quelque chose se passa. Avançant de manière déterminée, il sonna, sans rien dire de plus à Nyx. A voir ses yeux qui restaient fixe sur la porte, on voyait clairement qu’il réfléchissait. De longues minutes s’écoulèrent. Plus le temps passaient, plus il sonnait, et plus le chien aboyait. Finalement, au bout d’un temps assez court, Sherlock recula de deux pas. Fixant la serrure, il tendit le pied dans un coup direct, placé sur le bois à côté cette dernière. Il y eut un craquement sinistre, et la porte partit en arrière, avec des petits copeaux de bois, aux abords de la serrure qui volèrent en éclat. Le chien sortit immédiatement. Courant vers Nyx, Sherlock l’observa qu’un court instant dans sa vision périphérique. Ce dernier, roux et adorable, mais très apeuré et tremblant de tout son corps, alla se blottir dans les bras rassurants de Nyx. Sherlock, pour sa part, mis la main à l’intérieure de sa poche pour en sortir deux objets. Une lampe torche performante et un révolver de qualité. Eclairant le hall, et pointant son flingue vers l’intérieur, il entra d’un air déterminé, sa mâchoire légèrement contracté. Le hall était ancien, obscur et sinistre. Le papier peint devait dater des années 60, ce qui aurait pu être remis aux goûts du jour, si des traces de sang n’étaient pas visibles de par en par. La rambarde, menant aux étages étaient parcouru d’éclat de bois et de différentes coupures, faites par un objet tranchant que Sherlock identifia immédiatement comme une machette. Avançant dans le hall, il se dirigea vers ce qui ressemblait à un vieux salon. Les toiles d’araignées étaient partout. Les fauteuils étaient usagés, dépareillés de par en par. Une vieille télé étaient brisée, et une grande table en chêne était renversée. Elle disposait aussi des traces de machette, et les murs du salon étaient aussi couvert de sang. Mais le plus inquiétant n’était pas là. Quand Sherlock entra dans la pièce, une nausée l’envie. Portant une main à sa tête, il lui sembla que des ombres semblaient bouger, comme des fantômes. Le malaise se fit de plus en plus fort. C’était sombre, et une voix commença à lui murmurer dans sa tête que cela ne pouvait plus durer. Que la mort était le seul échappatoire. Il revit le visage de John, qui disparaissait. Marchant maladroitement dans la pièce, la peur envahit alors son coeur. Et ça. C’était le détail de trop. Il n’avait jamais, peur, dans ce genre de mise en scène. Un bruit lointain, visiblement issue des entrailles de la terre semblait lui murmurer des choses. Tout ceci, rendait l’endroit malsain. Quand il vit Nyx le rejoindre, il vit qu’elle était elle aussi frapper par le même malaise que lui. Un vidéoprojecteur s’activa, et sur le mur du fond du salon, plusieurs images apparurent. Grossières, en noir et blanc, on pouvait distinguer un enfant qui venait de naître dans les bras d’un médecin. Ca aurait pu être une image rassurante de la vie, mais ses hurlements étaient insupportables. Une autre image montrant des nones rentrer dans un couvent apparut. Puis un monstre agonisant au sol. Puis une salamandre se faisant ouvrir le ventre… Soudain, quelque chose passa dans les yeux de Sherlock et il pointa immédiatement les deux enceintes de la salle, qui véhiculaient tout le son. Tirant deux fois, d’une manière propre et efficace, ces dernières grésillèrent et se turent. Le malaise, l’envie de mourir, et l’air malsain de la pièce disparue aussitôt. Sherlock se précipita sur les volets, et les ouvrit en grand, laissant apparaître une simple pièce abandonnée, bien plus rassurante. Le vidéoprojecteur tournait encore, mais sans le son, les images semblaient totalement ridicule. Surtout que la lumière en masquait désormais la moitié. Se dirigeant vers les enceintes qu’il venait de détruire, Sherlock s’accroupit et regarda la marque. Tapant la référence de cette dernière sur son portable, il regarda les fréquences possibles avec un léger sourire. « Est-ce que ça va ? »
Il s’était retourné, et avait laissé le matériel pour regarder Nyx dans les yeux. Son air confiant, sa grande taille, et sa main fine qui avait repris en couleur avait quelque chose de rassurant. Ses yeux bleus étaient finalement bien plus clair à la lumière du soleil. « C’était simplement des infrasons. Ils agissent comme stimulants sur l’organisme humaine. Nous ne pouvons les percevoir, mais lui si. C’était pour cela qu’il hurlait à la mort. Ils ont des propriétés étranges. Ils activent des enzymes et des productions d’hormones qui nous angoisse, nous font déprimer et nous donne des nausées. Le tout dans une ambiance malsaine. Il y a quelques années, une vidéo sur YouTube a même rendu fou quelques utilisateurs. C’est extrêmement dangereux, mais extrêmement malin. »
Derrière lui, il n’avait pas encore vu les inscriptions qui étaient marqué sur le mur du fond en « pseudo-sang ». C’est le regard de Nyx qui lui fit tourner la tête. Plusieurs photographies de la ville de Storybrooke détruite par Dolos, datant d’il y a quelques mois étaient apparues. En dessous, une photo de famille composée de deux enfants, une femme et un homme souriant était placé là. Mais ce qu’il y avait de plus marquant, c’était ce que les écrits de sang disaient. Sherlock fixa le mur et les lus à voix haute. « Vos Dieux n’en sont pas. Ils ne sont ni plus ni moins, que des meurtriers. A chaque fois qu’un Dieu sourira, j’éliminerai un citoyen. »
Sans préavis, Sherlock avança et se saisit de la photo de famille qu’il regarda et tendit à Nyx d’un air énergique. « Vous connaissez Apollon ? Je suppose que non. Mais croyez moi, il va être content ! Le mieux, c’est qu’on résolve cette affaire avant que ça ne lui revienne aux oreilles. Je le connais, s’il apprend ça… »
Sherlock désigna la mise en scène d’un air vague, tout en regardant Nyx. « Il va vouloir nous rejoindre. Et mettre son grain de sel. Et il est très mauvais comme assistant. Ne lui dites pas que j’ai dit ça d’ailleurs. Si un jour on vous demande, vous dites qu’il a toujours été très bon. Ca le vexerait. Quoi qu’il en soit, on va résoudre ça comme des mortels, avec notre super intellect commun. Ca devrait être suffisant. En plus, s’il voit le chien, il va vouloir vous le prendre. Et croyez moi, pour ce genre de truc, il peut être persuasif. »
Tiquant légèrement dans un rictus étrange, Sherlock tendit la main pour gratter sous l’oreille du cocker. En fait, il venait de saisir son collier pour vérifier son prénom. Il y avait juste écrit « Firefly ». Ouf. Wouf même.
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Nyx était restée figée en plein milieu du salon, ne se remettant en mouvement que lorsque le détective lui tendit la photographie et que le chien se frotta à ses jambes puisqu'elle l'avait reposé à ses pieds. Elle quitta le mur des yeux pour les baisser vers l'animal et se pencha juste assez avant de flatter le haut de son crâne d'une caresse, un léger sourire soulevant le coin de sa bouche.
"Je n'ai pas trop aimé cette expérience." admit-elle enfin dans un murmure perplexe alors qu'elle se redressait. "Mais je ne la regrette pas ! C'est toujours bien de vivre des premières fois. Même si ça concerne des ondes qui rendent fous. C'était... instructif."
Son sourire s'était élargit, bien que toujours incertain, tandis qu'elle tournait à présent sur elle-même pour observer l'intérieur de la maison. Elle frémissait encore légèrement au souvenir de ce qu'elle venait d'éprouver à peine quelques minutes plus tôt mais Nyx ne se morfondait jamais sur ses ressentis négatifs, elle préférait largement s'extasier du positif.
"Tu connais vraiment le dieu Apollon personnellement ?" interrogea-t-elle Sherlock en posant son regard brillant sur lui, n'ayant pas oublié qu'il l'avait autorisé à faire preuve de plus de familiarité. "Je n'en ai encore jamais rencontré ! Ils doivent être si impressionnants ! Ca ne me surprend pas que tu sois ami avec certains. Tu dois les intriguer aussi, c'est évident. Et je ne lui répéterai rien, c'est promis !"
Malgré son air enthousiaste, son teint toujours pâle pouvait faire penser qu'elle ne se remettait pas de ses émotions - et c'était un peu le cas en réalité, tout se mélangeait pour la faire scintiller et ses cheveux avaient reprit de leur éclat. Elle se pinça les lèvres en étudiant alors la photo qui faisait partie de cette mise en scène morbide qui leur avait été réservé.
"La menace est sérieuse, n'est-ce pas ? Et ce chien est considéré comme abandonné maintenant ?"
C'était sans doute une question idiote étant donné que des vies étaient en jeu. Pourtant, elle se la posait sérieusement, puisque le futur de ce petit être lui importait autant que ceux des êtres humains. Elle n'estimait pas qu'une vie valait plus qu'une autre et elle avait conscience que ce n'était pas le cas de tout le monde. C'était juste évident, pour elle, elle ne se voyait pas penser autrement.
"La SPA n'est pas un endroit recommandable. Tu pourrai l'adopter." proposa-t-elle avec une expression amusée à cette idée. "Il a l'air de bien t'aimer. Tu serai moins seul chez toi."
Elle ne savait pas ce que valait les refuges de Storybrooke, elle ne les avait pas encore visité, mais elle avait vu d'autres centres à travers le monde où les conditions n'étaient pas toujours optimales. D'autres variables étaient également à prendre en compte : ce chien était peut-être lié à une affaire de meurtre (ou quelque chose de glauque dans tous les cas) et il n'était plus tout jeune également. Cela réduisait considérablement ses chances de trouver une famille aimante.
"On aura le temps d'y réfléchir plus tard !" conclut-elle d'elle-même en secouant la photo dans sa main. "En attendant, on le garde avec nous. Son flair pourrait nous être utile. Ou au moins, il fera une agréable compagnie !"
En réalité, elle ignorait si ses maîtres étaient toujours présents quelque part. Après tout aucun cadavre ne se trouvait ici, du moins il n'y en avait pas de signes. Il pouvait être question d'un kidnapping, à moins qu'il ne s'agisse des psychopathes à l'origine de tout cela. Pour l'instant, en tout cas, Firefly était seul et elle ne comptait pas le laisser derrière elle.
Soudain, un bruit de pas précipité et des grommellements venant du couloir lui firent tourner vivement la tête. Aux aguets, Nyx cligna les yeux en voyant la silhouette d'un Anderson essoufflé apparaître dans la pièce. Il la dévisagea quelques secondes secondes avant de pivoter vers Sherlock et sa poitrine s'abaissa dans un soupir de soulagement, tandis qu'il se penchait pour prendre appui sur ses propres genoux. Il était hors d'haleine et son visage était rougi par l'effort qu'il devait avoir accompli. Au moment où elle ouvrit la bouche pour lui demander si tout allait bien, il leva un index dans les airs et son regard affolé se releva dans leur direction.
"J'ai... entendu... des coups de feu..." prononça-t-il difficilement, apparemment aussi intrigué qu'inquiet par ce qui avait pu les provoquer.
"Oh !" répondit-elle en désignant le détective d'un geste de la tête. "Tout va bien ne vous en faites pas ! C'est Sherlock ! Il nous a sauvé d'une sorte d'hallucination bizarre, il a été très très efficace !"
L'admiration pointait dans le ton de sa voix alors qu'Anderson affichait un air quelque peu ahuri rempli d'incompréhension. Il se redressa en fronçant les sourcils, observant le décor dans lequel il venait de rentrer.
"On a juste trouvé un chien." ajouta-t-elle avec extase pour changer de sujet.
"J'ai dû... courir. Mon pneu a... crevé un peu plus loin." continua Anderson en grimaçant et elle hocha la tête comme si cette précision était d'une importance capitale. "Qu'est-ce que c'est... ça ?"
Il pointa du doigt le message au mur et Nyx grimaça à son tour, ne voyant pas ce qu'elle pouvait apporter de plus comme informations que ce qui était écrit. Elle haussa les épaules et lui tendit la photographie qu'il récupéra dans sa main moite, l'autre passant dans ses cheveux. Il transpirait pas mal. Il ne devait pas être habitué à faire beaucoup d'exercice.
"Est-ce que l'homme sur la photo est celui qui a été retrouvé dans l'étang ?" interrogea-t-elle d'une voix douce.
L'homme secoua la tête, l'air soucieux, devant être en train de remettre ses idées en place tout en essayant de retrouver la totalité de ses facultés suite à sa course.
"J'imagine que ce sont des victimes de ce qui est présenté sur... les autres photos. Je n'étais pas en ville quand ça s'est produit, j'en ai seulement entendu parler." poursuivit la jeune femme en se rapprochant de Sherlock. "J'imagine que le responsable de tout ce carnage a été arrêté, non ? Même si ça n'empêcherait pas une envie de vengeance de notre coupable si sa famille a péri... Pourquoi tuer d'autres innocents pour compenser la perte d'êtres chers ? Ce n'est pas logique de s'en prendre à des humains pour punir l'existence des dieux, en plus d'être complètement stupide."
Elle fronça les sourcils alors que Firefly lâchait quelques jappements en la suivant à la trace. Il n'était pas à l'aise dans cette maison, lui non plus. Ce n'était pas un lieu qui lui inspirait confiance.
"Tu sais qu'il existe un groupe à Storybrooke... hum... Ni Divins Ni Soumis, je crois que c'est comme ça que ça s'appelle. Je ne savais pas ce que c'était avant de revenir mais j'imagine que ce sont des anti-divinités ou quelque chose qui s'en rapproche ? C'est possible que le responsable en fasse partie, non ? Ou se soit au moins renseigné à ce sujet ?"
Elle ne faisait que parler pour combler le silence qu'elle trouvait pesant et enchaînait les informations diverses pour tenter de faire le lien entre le peu d'indices qu'ils avaient en leur possession.
"Ou alooors..." articula-t-elle de manière lente et précise, en se mettant face au détective, concentrée tout en ne parvenant pas à rester en place. "Les cibles ne sont pas des citoyens choisis au hasard. Elles ont un lien avec les divinités d'une façon ou d'une autre. C'est ce qui motiverait le choix des victimes, puisqu'il y a toujours une cohérence. Ce n'est pas le hasard qui décide."
Nyx se pinça les lèvres. Elle savait qu'elle ne devait ses connaissances en la matière qu'au fait d'avoir visionner de nombreux films et séries policiers, ou encore à son intérêt pour les faits divers et la façon dont elle décortiquait les résumés des jugements, parfois. C'était un hobby comme un autre après tout.
"On devrait trouver le numéro de Miss Grigouine pour l'appeler, puisqu'elle n'est pas chez elle." finit-elle par conclure en hochant la tête, se tournant vers Anderson en cherchant son soutien dans cette idée ou au moins une réaction.
Le pauvre était juste en train de tousser comme si ses poumons allaient quitter son corps, ce qui lui arracha un sourire malgré elle. Il devrait vraiment penser à aller plus souvent à la salle de sports.
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Sherlock enleva les mains de ses poches. Sortant une petite loupe télescopique, il commença à s’agiter, pour observer les détails de la pièce où ils se trouvaient. Un rapide coup d’oeil général lui permit d’identifier que la maison appartenait autrefois à notre assassin. S’attardant quelques minutes de plus sur les lettres de sang, il répondit, à retardement et de manière distraite et lointaine. « Apollon est une connaissance, effectivement. Je n’ai pas d’amis. »
Finalement, il claqua sa petite loupe et remit les mains dans ses poches en désignant la maison dans son ensemble. Pointant la photographie du doigt, Sherlock déclara d’un ton neutre, monocorde et lointain. « C’est la maison de cette famille. Les trois là, sont morts, approximativement à la date où Dolos a détruit le centre de Storybrooke. Il ne reste que le père, ici. Et c’est lui le coupable. Comment je sais tout ça ? Les traces dans la maison montre qu’à partir d’une certaine date, il n’y a plus qu’une seule personne ayant vécu ici. Le reste de la famille a disparu. Donc j’en conclus qu’ils sont morts, et que c’est cela qui l’a poussé à passer à l’acte. »
Sherlock posa un doigt sur ses lèvres, et commença à faire les cents pas. Tout en analysant les données qu’il venait de récolter, le détective se répéta les paroles de Nyx dans son esprit. « Non, la menace n’est pas sérieuse. Il s’agit d’un cas désespéré. »
Puis, comme s’il venait de sortir de ses pensées, son regard se porta alternativement sur le chien, puis sur Nyx. Fronçant les sourcils un court instant, il intégra ses paroles, mais resta de marbre. « Je n’aime pas les chiens. Et la solitude me convient parfaitement. Concentrons nous, je te prie. »
Il avait tourné la tête, comme si une certitude était passé dans ses yeux. Il avait potentiellement plusieurs idées concernant ce petit chien, mais ce n’était pas le sujet primordial. D’ailleurs, Sherlock trouva cela dingue qu’elle s’intéresse plus à ce chien qu’à une histoire de meurtre. Levant un doigt, il décida de lui faire remarquer d’un ton sarcastique : « Et je note que tu préfères les chiens, simples d’esprits, aux sombres et merveilleux mystère que nous avons devant nous... »
Baissant son doigt, c’est à ce moment précis qu’Anderson se manifesta. A sa vue, Sherlock s’activa, bougeant bizarrement dans tous les sens, donnant quelques coups de pieds au sol, comme pour effacer quelques traces. Il déplaça même une lampe, puis releva un fauteuil renversée et s’assit dessus d’un air las. Fixant les deux personnes debout devant lui, Sherlock fronça un peu les sourcils. « Toujours là quand on ne veut pas de vous, Anderson. Mon assistante à tout dit. Nous avons trouver un chien. Et je dois vous avouer que je suis devant l’une des affaires les plus complexes de ma carrière. L’adresse, était sensé être celle de Miss Grigouine, la témoin de l’accident. Or, nous nous trouvons dans la maison, ou plutôt l’ancienne maison du coupable... »
Au mot coupable, Anderson s’activa, sortant son pistolet comme un cow boy, prêt à en découdre. Fronçant les sourcils dans son fauteuil, Sherlock lui indiqua de baisser son arme d’un air las. « Qui vous a donné l’adresse du témoin ? »
Anderson écarquilla les yeux, d’un air un peu circonspect. « Elle même, nous l’avions interrogé avant votre arrivée. »
Sherlock fixa Nyx, mais son regard était un peu vide, comme s’il réfléchissait à quelque chose de bien précis. Plusieurs fois, il sembla même que ses lèvres bougèrent et que quelques paroles sortirent. Finalement, Sherlock se leva, passa derrière Nyx et posa ses longs doigts fins sur ses épaules. Leur différence de taille était tel, que Sherlock pouvait voir Anderson par dessus Nyx. « Quelle taille faisait-elle ? Comme Nyx ? Comme moi ? Entre Nyx et moi ? Allez Anderson, essayer de vous souvenir. »
Anderson sembla surpris, attrapant sa poche arrière, il reprit visiblement les notes qu’il avait griffonné sur un calepin pour se remémorer la scène. Son air fut légèrement troublé. Sherlock lui, ricana un peu. « Je dira entre 1m70 et 1m80... »
Sherlock enleva les mains de sur les épaules de Nyx et roula des yeux de manière exaspérée et sarcastique. « Bien sûr. Ce n’est pas comme si dix centimètres avait de l’importance. »
Finalement, Sherlock fit le tour de Nyx, et reposant sa main sur son épaule gauche, puis sur son épaule droite, comme s’il effectuait des mesures. Anderson le regarda faire, ahuri et visiblement d’un air totalement incompréhensif. Finalement, Sherlock força Nyx à s’asseoir dans le fauteuil. Et il tapa dans ses mains, satisfait.
« Bien. Miss Grigouine n’existe pas. Anderson, vous étiez face au meurtrier, grimer en témoin. Félicitations, la Médaille d’Honneur vous attends certainement si on apprend ça. En même temps, Grigouine, ça n’existe pas comme nom de famille. Ca aurait du me mettre la puce à l’oreille immédiatement. Ce nom n’a aucune racine de base. Personne n’invente un nom de famille. »
Anderson le regarda, baissant un peu la mâchoire à ce qu’il venait de dire. Finalement, Sherlock tourna son corps droit comme un I vers Nyx, et ses mains se joignirent. Un petit ton surexcité apparut, il adorait faire ça. Expliquer quand il avait trouvé.
« Très simple Anderson. Les traces de pas. Ils n’y en avaient que 6 différentes sur les lieux du crimes. Deux des légistes, les votre, les miennes et des traces inconnues. Au départ, j’ai pensé qu’effectivement c’était celles du tueur… Mais les traces correspondaient aussi à celles de Madame Grigouine. J’ai donc pu en déduire qu’il s’agissait bel et bien de la même personne… »
Sherlock se dirigea vers une partie du mur beige de la pièce et sortit un marqueur noir indélébile. Retraçant un schéma de la scène de crime assez ressemblant, il fit un grand schéma des traces de pas observés à l’étang. « Voilà de mémoire à quoi ressemble la scène de crime… Hmmm. Le coupable est donc revenu sur les lieux du crime, en se faisant passer pour un témoin. Mais quel était son but … ? Voulait-il me faire passer un message ?... »
D’un geste vif, Sherlock se saisit du calepin d’Anderson et nota la déposition. Il avait beaucoup de défaut, mais pas celui d’être bordélique. Toute la déposition avait été soigneusement noté. Sherlock fronça les sourcils, comme s’il venait de comprendre encore quelque chose. « Ingénieux. »
Puis, le détective se tourna vers Nyx, afin de répondre à ses questions. « Non, ce n’est pas la victime sur la photo, mais le coupable. Je pense qu’il a perdu sa famille, et qu’il en ait devenu fou. Le fait qu’il s’en prend aux mortels signifie simplement qu’il ne peut pas s’en prendre directement aux dieux. C’est un transfert de culpabilité. Il veut que les dieux se sentent coupable des meurtres effectués. Et oui, pont numéro deux, Miss Hartwin. Les victimes ont un lien avec un Dieu. Bon, maintenant, il faut qu’on réponde à plusieurs questions... »
Dessinant les questions au tableau, Sherlock fit comme un maître de conférence. « Vous êtes en train de détruire une pièce à conviction... » soupira Anderson à l’adresse du mur.
Ignorant ses paroles, Sherlock reprit :
« Quel message le coupable a-t-il voulu faire passer ? Il y a t-il un lien identifiable entre les dieux et les victimes ? Si oui lequel. Si on obtient ça, on obtient sa prochaine victime ! »
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Nyx n'avait cessé d'écouter le détective s'exprimer avec attention, admiration même, et une pointe de malice qu'elle laissait visible par le sourire en coin qui ornait ses lèvres. Il ne pouvait s'empêcher de tenter de la déstabiliser mais elle ne se laissait pas perturber par si peu, tout comme ses affirmations selon lesquelles il n'avait pas d'amis (et ce n'était pas la première fois qu'il le lui précisait) n'entachaient pas sa motivation à faire partie de ce cercle restreint. Qui existait, même si il le niait. Il était un génie doté de connaissances et de capacités de déduction et d'observation impressionnantes au possible, elle n'aurait jamais remit ça en cause, cependant quand il s'agissait d'étudier sa propre gestion relationnelle, il restait doté d'encore moins de discernement qu'un nouveau-né. Elle était là pour ça.
Assise sur le fauteuil où il l'avait placé sans lui expliquer le pourquoi du comment et les moins jointes sur les genoux, le regard de la jeune femme passait de Holmes à Anderson en suivant la conversation qui semblait se faire à sens-unique. Même le chien s'était allongé, la tête posée à même le sol, pour les regarder.
"Vous n'y êtes pour rien." jugea-t-elle utile de prononcer à l'égard du scientifique qui avait donc laissé filer la vieille dame sans se douter une seconde qu'elle puisse être la coupable. "Certaines personnes sont très douées dans le travestissement et pour jouer des rôles. Vous savez une fois j'ai offert un café à Mel Gibson et je n'avais aucune idée de qui il était jusqu'à voir les papara..."
Elle s'interrompit alors que, pendant sa petite anecdote, son regard s'était porté sur son nouvel ami. Déglutissant discrètement, elle balaya ses propos d'un geste de la main vague et son sourire s'agrandit lorsqu'elle reprit :
"Ce n'est pas important. Vous devez juste savoir que personne ne vous reproche quoi que ce soit. A part Sherlock." précisa-t-elle d'un ton qu'elle souhaitait réconfortant.
Après tout, il reprochait quelque chose à beaucoup de monde, ça n'avait rien de très surprenant. Elle ne tenait pas rigueur à ce pauvre homme de ne pas avoir été capable d'avoir les mêmes réflexions que le détective et, peu importe ce que ce dernier disait, il devait admettre que le monde serait bien plus ennuyeux pour lui si tout le monde lui ressemblait.
"Les questions donc." poursuivit finalement Nyx en se concentrant à nouveau sur les mots qui avaient été écrits au mur tandis que ses sourcils se fronçaient légèrement. "Tu as déjà répondu toi-même à la première, je crois."
Elle se redressa en passant une main sur les plis de son jean et le chien redressa ses oreilles en la suivant des yeux.
"Indirectement du moins. En le décrivant comme "un cas désespéré". Je n'approuve pas réellement cette appellation pour être honnête." articula-t-elle avec une moue perplexe.
Que leurs avis divergent de temps à autre ne pouvait être qu'intéressant, c'était ce qui dynamisait les échanges après tout. Elle n'était pas habituée non plus à côtoyer des criminels, si ce n'est Pitch, qu'elle avait connu de très près et dont elle avait cherché à tout prix à défaire et détruire l'emprise, jusqu'à la malédiction. Elle estimait à présent (en partie grâce à lui) qu'il restait toujours quelque chose à sauver - à condition que l'individu en question le désire.
"C'est un appel à l'aide." estima-t-elle en se retournant pour observer le décor qui les entourait. "Il est seul, il a tout perdu et il sait qu'il ne peut rien contre les dieux. Il a atteint un point de non-retour en s'en prenant à des êtres humains mais... je pense qu'il veut être arrêté."
C'était peut-être un point de vue trop "optimisme", puisqu'il s'agissait de la spécialité de Nyx. Elle ne l'avait jamais caché. C'était également pour cette raison qu'elle n'avait pas rebondit sur les semblants de reproches du détective : ce n'était pas que le chien l'intéressait moins que l'affaire, c'était qu'elle conservait le même intérêt à tout sujet et que, pour elle, cet être vivant esseulé méritait d'être considéré autant que le mystère. Evidemment, d'un point de vue plus moral ou logique, résoudre l'affaire devait être une priorité afin d'éviter de nouvelles victimes entre autre. Et bien, Nyx pouvait avoir plusieurs priorités en tête au même moment, c'était aussi simple que ça.
"C'est pour ça qu'il a donné cette adresse. Parce qu'il savait que tu viendrai et que tu serai capable de le stopper." jugea la jeune femme en conservant son expression indécise et intriguée. "Et d'ailleurs, comme tu l'as aussi fait remarquer, tu es lié à un dieu, cet Apollon."
Ses yeux pétillaient d'une lueur intéressés et si ses cheveux demeuraient sombres, elle n'en était pas moins aussi exaltée qu'inquiétée. Après tout, elle ne supportait jamais quand ses proches étaient des cibles potentielles ce dans n'importes quelles situations.
"Si il n'a vraiment plus rien à perdre, il peut vouloir tenter le tout ou rien... Soit tu l'arrêtes, soit il poursuivra sa vengeance qui ne ramènera pas ses proches et tu fera partie des victimes."
Elle ne voyait pas ce second scénario avoir lieu, non seulement parce qu'elle préférait s'imaginer la meilleure fin pour tout le monde, mais aussi parce qu'elle ne comptait pas laisser l'individu approcher Sherlock aussi facilement. Elle était rapide, plus que n'importe qui d'autre et ce malgré le petit affaiblissement provoqué par le don du sang, et elle se fichait des conséquences si elle devait agir pour aider le détective.
"On devrait retourner à l'étang. Il y a des chances qu'il y soit retourné si c'est toi qu'il souhaite attirer." proposa-t-elle en faisant quelques pas vers la sortie du salon, tandis qu'Anderson ouvrait la bouche. "Vous pouvez venir avec nous ! On s'occupera de changer votre pneu plus tard. Ou vous pouvez rester ici et appelez vos collègues... j'imagine ? Puisque c'est la maison du coupable ? Pour les pièces à conviction et tout ce qui... va avec ?"
Elle n'était pas certaines des démarches qui devaient se mettre en place mais elle supposait qu'il y avait des obligations et des protocoles à respecter dans ces circonstances. Anderson hocha d'ailleurs la tête et s'empara maladroitement de son portable sur lequel il pianota un instant avant de s'écarter pour passer son coup de téléphone. Le chien lui s'était relevé et la regardait avec tellement d'espoir qu'elle avait déjà décidé à le prendre à l'arrière de sa petite voiture. Elle s'occuperait de lui trouver une famille plus tard si Sherlock s'obstinait à ne pas vouloir devenir sa nouvelle famille.
"Je peux quand même conduire cette fois, Monsieur Holmes ?" interrogea-t-elle en passant la porte d'entrée et en jetant un coup d'oeil au-dessus de son épaule pour l'observer, avec un sourire plein de malice et d'assurance.
En vérité, cette histoire lui faisait de la peine. Mais si elle ne pouvait malheureusement préserver chaque individu de ce monde à l'abri de potentiels drames, avec Sherlock, elle pouvait faire cesser ces événements tragiques qui se succédaient.
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
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Griffonnant ce que Nyx disait, sur le mur, Sherlock ne se soucia absolument pas de l’avis d’Anderson. D’ailleurs, sa présence ici l’empêchait de réfléchir normalement. Ecrivant les paroles de Nyx en ne mettant que les verbes et les compléments, comme le font les gens qui prennent des notes, son manteau virevoltait derrière lui d’un air supérieur et vif. Finalement, il s’arrêta sur une parole de Nyx et se retourna brusquement. « Un appel à l’aide ? »
Penchant la tête sur le côté, il baissa un peu le feutre, et cessa d’écrire. L’entendant parler de la suite, il n’écouta qu’à moitié ce qu’elle était en train de lui dire. Finalement, Sherlock se mit à fixer la table basse, placée juste devant Nyx. Divers objets attirèrent son attention, mais une carafe d’eau en particulier. S’avançant vers elle, il s’en saisit et la leva à la lumière pour mieux l’observer. Anderson fit son Anderson.
« Le réponse est dans la carafe d’eau ? »
Sherlock leva la main pour le faire taire et observa encore une fois en détail le degré de transparence de cette dernière. Fronçant les sourcils, Sherlock déclara : « Si vous lisiez mon blog, Anderson, vous sauriez qu’il ne s’agit pas d’eau. »
Reniflant cette dernière avec un air suspect, il la reposa sur la table basse, tout en écoutant ce Nyx lui disait. S’asseyant sur un autre fauteuil, ses mains devant lui, un sourire venait d’apparaître sur ses lèvres. Il avait trouvé. Mais pour le moment, il le gardait pour lui. Et il avait envie de savoir comment Nyx s’en sortirait. Pour l’instant, c’était pas mal. Elle était un excellent catalyseur. Elle venait de le prouver à l’instant. C’était ça, qu’il avait eu grâce à John et Angelika. Une parole, donnée de manière brute. Un élément déclencheur, donnée par une personne normale, saine d’esprit, qui offrait un regard neuf et magnifique sur la situation. « Retournons à l’étang ! »
Saisissant la carafe, Sherlock se leva d’un geste rapide et sortit un tube à essai de son manteau. Rebouchonant ce dernier après en avoir prit un échantillon, il le replaça soigneusement là où il l’avait pris. Sortant comme un enfant sur les ordres de sa sœur, les mains dans les poches, il se tourna vers Nyx et déclara joyeusement avec un sourire malin : « Oui, tu conduis, et Anderson vient avec nous, on va avoir besoin d’une personne assermenté. Et je prends le chien. »
Saisissant le chien des mains de Nyx, comme une diva, il se dirigea vers le siège passager. Montant dans la voiture, il laissa le soin à Anderson de monter à l’arrière. Silencieux pendant tout le trajet, il se contenta de caresser derrière l’oreille le petit cocker roux qu’il était en train d’adopter.
« C’est bizarre. Depuis que tu es dans ma vie, mon intelligence sociale est en train de se développer. Je n’aime pas tellement cela. Imagine, que mon cerveau ne puisse pas supporter toutes les formes d’intelligences possibles, et que je sois obligé de laisser de côté la partie logico-mathématique ! C’est une catastrophe ! Je vais devenir comme tout le monde. Comme Anderson. J’irai faire du shopping, je regarderai des séries pourris et je consommerai jusqu’à mourir pour satisfaire mon égo ! Je veux pas de ça. Prends le chien. »
Alors qu’elle était encore en train de conduire, Sherlock le posa sur les genoux de Nyx. La voiture fit une légère embardée et le chien passa derrière avec Anderson sans crier garde. Sherlock, lui, se protégea le visage comme un dément, de peur que le chien ne lui lacèrent le visage. Mais il n’en fit rien. Sherlock voulut hurler. Mais il se rendit compte qu’ils étaient arrivé. Tournant la tête vers Anderson, Sherlock sourit à ce dernier : « Bien, vous allez pouvoir voir à nouveau le légendaire Sherlock Holmes à l’oeuvre. Ca vous avez manqué hein ? Avouez. »
Mais Anderson ne l’écoutait pas. Il était occupé à caresser le chien, qui le regardait avec amour. Une expression de rage se dessina sur le visage de Sherlock, et il lui arracha des mains, pour le prendre à nouveau dans ses bras. « C’est vous qui abîmez les pièces à convictions Anderson ! En plus, vous le teniez mal. Je le garde jusqu’à ce qu’on ait retrouvé son propriétaire. »
Fixant Nyx dans les yeux, comme s’il essayait de se justifier, il évita son regard et son sourire rayonnant. Visiblement, elle était ravie qu’il ait un coeur. Lui, beaucoup moins. Sortant avec le chien dans les bras, il avait l’air beaucoup moins impressionnant et moins classe que d’habitude. Mais ça c’était tout à fait normal. Tenir un chien, c’était confortable, mais toujours disgracieux. Le vent frappa son visage et le soleil l’illumina. Posant le chien pour qu’il gambade, Sherloc se tourna vers Nyx et Anderson, bras écartés : « Et voilà ! Nous y sommes ! A la conclusion de l’affaire que nous allons appelé… L’affaire du culpabilisant ! »
Le vent soufflait toujours dans ses bouclettes. Sherlock avait la tête de quelqu’un qui a trouvé la solution d’un problème vieux de mille ans. Faisant les cents pas devant eux, Sherlock tourna la tête de temps en temps pour voir si le chien n’allait pas trop loin. « C’était d’une évidence. Mais très bien joué de la part du coupable… J’aurai dû y penser plus tôt. Mais c’est mon aveuglément pour l’intelligence sociale et l’affection qu’on peut avoir pour les êtres chers qui ont altéré mon jugement... »
Tout en faisant les cents pas, de sa démarche fine et élancée, il leva de temps en temps l’index pour appuyer ses propos, et c’est ainsi qu’il commença son monologue. « L’erreur que nous avons fait, c’était de se lancer, comme tout le monde, dans une affaire de meurtre. Pour nous, un homme mort, de cette étrange façon au milieu d’un lac, ne pouvait être que l’oeuvre d’un psychopathe malin, et rudement bien organisé… Alors que pas du tout. C’est un simple suicide. »
Sherlock s’arrêta. Immobile. Il semblait attendre quelque chose. « J’attends. C’est le moment de faire un « Ohhw » de stupéfaction. »
L’attendant, dés qu’il eut bien lieu, il reprit. « L’homme avait tout perdu, dans cet incendie. Et il voulait se venger. Mais ce n’était pas une mauvaise personne, au fond. Son chien, qui est là bas, en était la preuve. Quand on traite aussi bien un animal, en général, nous ne sommes pas particulièrement mauvais, puisque nous sommes capable de fournir un amour inconditionnel sans retour éventuel. »
Caressant le chien, accroupi, Sherlock releva alors son regard vers Nyx et Anderson.
« Restez à savoir, comment se venger quand nous sommes incapables de faire du mal à quelqu’un et que nous avons tout perdu ? Très simple. Organiser un suicide, et le maquiller en meurtre. Viser les dieux, les accuser, et leur faire porter la responsabilité. Pourquoi ne pas s’arrêter au simple suicide avec un mot adressé à eux me direz vous ? C’est très simple : pour instaurer le doute. Faire croire que d’autres viendront. Et attendre, dans la culpabilité que ça se produise. De la torture psychologique par empathie de très haut niveau. Remarquable. »
Sherlock se redressa et il regarda le petit chien gratter au niveau de ses jambes de manière affectueuse. « L’ordre des choses est donc simple : l’homme perd sa famille, ne trouve plus de raison de vivre, mais ne vaut pas partir sans un dernier coup de poker pour faire culpabiliser les dieux de leur responsabilité. Il détruit sa propre maison, se mets en scène comme un meurtrier fout. C’est l’incohérence qui m’a mis sur la voie de la mise en scène. Rien n’avait réellement un rapport. Et on peut mettre ça sur le compte d’une mort imminente. Il voulait juste laisser quelque chose de complexe avant de mourir, pour laisser plus de questions que de réponses. C’est pour cela que c’était aussi incohérent chez lui. Son but, était que les gens se demandent, comme nous l’avons fait au début, tout simplement… Pourquoi ? »
Tapant dans ses mains, il se mit à suivre le chien, qui visiblement avait flairé une piste. Bien caché dans des buissons, des vêtements étaient visibles. Sherlock les déplia. « Après sa mise en scène, il s’est dévêtu, à avalé un extrait de chlorate de potassium, qui provoque un arrêt cardiaque indétectable à l’autopsie. Il s’est mis les bras en étoile, et a simplement attendu la mort. Voilà. Mystère résolu. »
Le chien se mit alors à hurler à la mort à la vu des vêtements. Visiblement, il venait de comprendre quelque chose. Sherlock, lui s’accroupit derrière lui et lui caressa l’oreille. « Parfois, les gens veulent en finir. Mais il faut reconnaître que pour celui ci, c’était avec panache. »
Nyx L. Hartwin
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : The Guardians of Childhood | Dans le monde des contes, je suis : : Nightlight
when you have eliminated the impossible whatever remains, however improbable, must be the truth.
Si il y avait une autre certitude à retenir, c'était qu'il ne s'agissait définitivement pas de la finalité à laquelle la jeune femme s'était préparée. Elle avait sourit sur le trajet face à la rivalité de Sherlock et d'Anderson pour l'affection du pauvre chien abandonné, mais son air amusé par le côté adorable d'un tel échange avait disparu tandis qu'elle avait écouté avec une attention particulière chaque parole du détective. Bien évidemment, elle ne pouvait nier être impressionnée par ses observations et ses déductions, et elle supposait qu'elle ne pourrait jamais se lasser d'avoir la chance d'être spectatrice de ses réflexions et de ses conclusions. Pourtant, si sa bouche afficha bien ce "O" de stupéfaction à mesure qu'il s'exprimait, elle n'avait aucune envie d'applaudir ou de s'émerveiller face aux révélations.
Au contraire même, une moue peinée prit place sur les traits de Nyx. Si ses cheveux pétillaient toujours d'un éclat particulier pendant qu'Anderson s'écartait afin de passer divers appels, certainement pour avertir les autorités de tout ce qu'ils venaient d'apprendre, son regard lui était teinté de chagrin et d'incompréhension.
"C'est affreusement triste." articula-t-elle en tournant sa tête vers Firefly, dont les jappements dévastés ne cessaient et venaient heurter son coeur de toute sa détresse. "De se sentir seul au point de ne pas voir d'autre solution que de mettre fin à sa vie..."
Elle lâcha un soupir, serrant ses bras contre sa taille tandis qu'un frisson la parcourait. Ce n'était pas le seul argument qui pouvait donner envie à quelqu'un de cesser d'exister, bien évidemment, et elle n'aurait jamais jugé qui que ce soit d'en arriver à un tel extrême. Elle avait auparavant croisé la route de personnes merveilleuses qui avaient désiré en finir mais si elle ne parvenait pas à leur faire changer d'avis, elle avait au moins toujours tout fait pour que leurs derniers instants ne soient que pur bonheur, sans craintes, sans regrets et sans douleurs. Pire encore : elle avait faillit elle-même en venir à cette propre conclusion pour sa vie, il y a des siècles déjà. Que ce souvenir remonte à cet instant avait quelque chose d'amer, de désagréable, mais aussi de réconfortant lorsqu'elle se remémorait l'Homme de la Lune qui l'avait sauvé avant l'instant fatal.
"Personne ne mérite ça." poursuivit la jeune femme, l'air décidé et contrarié que des individus puissent être à ce point abandonnés.
Elle avait toujours eu la chance d'être entourée, alors qu'il n'y avait que Firefly pour pleurer la disparition de cet homme qui avait voulu marquer les esprits par sa mort. Nyx ne pouvait s'empêcher de compatir face à ce désir de vouloir faire culpabiliser autrui à cause de la tragédie qu'il avait traversé, mais elle voyait une sorte de courage d'avoir mener à terme sa mission sans avoir blesser quiconque d'autre que lui-même. Peut-être que personne ne se rappellerait jamais de cet homme, mais elle se faisait à elle-même la promesse de ne jamais l'oublier. Et de faire en sorte que ça ne se reproduise pas.
"Au cas où tu ne le saurai pas déjà, je peux t'assurer que je ne te laisserai jamais seul comme ça. En tant qu'assistante, c'est un peu mon devoir de t'agacer et de t'envahir autant que possible, non ?" interrogea-t-elle le détective en reposant son regard déterminé sur lui, un sourire attendri naissant au coin de ses lèvres. "Et je pense que ce chien a besoin d'une famille d'accueil à présent."
En quelques pas, elle se rapprocha du canidé esseulé qui s'était couché au sol et dont le regard brillant laissait transparaître toute sa tristesse. Elle ne pouvait concevoir que certains individus doutent encore de la capacité des animaux à ressentir la moindre émotion, en assistant à une telle scène. Elle n'avait jamais mené de recherches à ce sujet et elle ignorait comment Firefly pouvait percevoir ou ressentir les choses, mais il n'était pas stupide et encore moins indifférent à ce qui s'était déroulé. La main de la jeune femme se posa sur la tête poilue de l'animal qu'elle caressa avec douceur, en murmurant des paroles qu'elle voulait réconfortantes bien qu'elles seraient sans doute insuffisantes ou inefficaces.
"Si Sherly ne veut pas de toi, je te garderai et je te trouverai une famille formidable, ne t'inquiètes pas." chuchotait-t-elle doucement avant de le prendre dans ses bras lorsqu'il sembla s'apaiser et se calmer.
Se redressant, elle retourna aux côtés de Sherlock et soupira de nouveau tandis que l'air lui semblait plus lourd à présent, à cet endroit. Nyx était une porteuse d'espoir et de gaieté, ce qui la rendait particulièrement sensible à ce genre de découvertes peu réjouissantes, même si elles faisaient partie de cette grande aventure qu'était la vie.
"Encore une fois, Sherlock Holmes a fait preuve d'une efficacité hors du commun pour la résolution de cette affaire qui est, sans surprise, un véritable succès. Pour cet exploit, il mérite d'être invité à boire un thé et à manger des petits gâteaux en notre compagnie." récita-t-elle en se concentrant sur les aspects positifs qu'elle pouvait encore voir à cette histoire, en adoptant le ton parodié d'une journaliste. "Et ensuite, nous rentrerons à Baker Street pour que je puisse immortaliser son talent en écrivant ses exploits sur internet, puisque je crois que c'est ce que je dois faire. Qu'en pensez-vous, Monsieur Firefly ? ... Oui, je suis de votre avis. Nous allons aussi lui offrir une balade dans un parc pour l'aider à aérer son cerveau de génie, c'est une excellente idée !"
Son sourire s'agrandissait à nouveau tandis qu'elle lâchait le chien des yeux pour lever sa tête vers son acolyte. Même si cette histoire n'avait pas été pleine de joie et que la fin n'était pas celle d'un côté de fée, elle était au moins ravie de l'avoir partagé avec lui. Et elle avait déjà hâte, étrangement, de connaître le prochain chapitre. C'était ça, l'effet presque addictif que procurait le rôle d'assistante ? Elle s'en accommoderait, ce n'était pas si désagréable à ressentir.