« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Si ma femme me trompe, c’est quand même le pompom, je lui ai tout fait ! Tout donné, toute ma vie, sans compter le chien, le chat, les enfants, j’ai toujours été présent, alors j’vois pas où cela aurait pu nous mener, je suis vraiment dans le brouillard le plus total et... »
Sherlock n’écoutait qu’à moitié. Les yeux mi-clôt, le regard tourné vers l’extérieur, il fixait la ruelle. C’était une de ces journées du début du mois de Novembre. L’hiver envoyait ses sentinelles pour commencer à habituer les gens au froid. Tout le monde était surprotégé dans le rue, et Sherlock pouvait lire encore dans les yeux de certains passants la nostalgie de l’été qui était parti tard cette année. Comme à chaque fois, la transition était humide et brutale. « … puis faut voir ce que je me coltine comme belle-mère !..Et François il est si, et François il est là... »
« Stop. »
Sherlock s’était retourné brusquement, et il avait levé la main. Aussitôt, l’homme en face de lui, habillé dans un chaud pull en laine de Noël le regardait d’un air un peu ahuri. « Je ne suis pas Assistant social. Je suis détective privé. Vous êtes venu me voir pour savoir si votre femme vous trompez, la réponse était oui. Et elle l’est toujours. Maintenant, vous pouvez partir. Je vous enverrai mes honoraires. Vous faites tourner le Temps inutilement. Je vous économise de l’argent, et moi, vous m’économisez de l’énergie. Tout le monde est gagnant. Bonne journée M. Pignon. »
Poussant presque le client dehors, ce dernier rouspéta encore sur plusieurs marches. Soupirant, Sherlock s’élança à grandes enjambées vers la cheminée qui ronflait à tue-tête en cette période de l’année. Les braises étaient ardentes, et il tendit les mains. Enfin tranquille. Fermant pleinement les yeux, il profita de la quiétude du lieu pour… Tac. Tac. Ses yeux s’ouvrirent aussitôt. Démarche à moitié assurée, féminine, récurrente, elle passait régulièrement pour monter à l’étage supérieur. Tournant le dos au feu d’un geste sec, Sherlock marcha de sa démarche droite et rapide vers la porte. Pile au moment où la personne était sur son palier, Sherlock l’ouvrit d’un geste sec et fit un pas pour se retrouver quasiment nez à nez avec elle. « Oh. Désolé. Vous devez être la femme de ménage. Entrez, entrez ! »
Un sourire sadique sur les lèvres, Sherlock resta en face de la jeune femme et tendit son bras pour l’inviter à rentrer. Voyant qu’elle ne suivait pas, il se mit à ricaner. Puis, la balayant d’un seul regard inquisiteur, son ricanement se fit de plus en plus sadique et ironique. « Je plaisante. Je sais très bien que vous n’êtes pas la femme de ménage. Vous êtes trois hypothèses différentes. Soit l’amie d’Eurus, soit sa dame de compagnie, soit sa petite amie. Ou… Un savant mélange de tout ça. »
Bougeant les mains comme un savant fou devant ses yeux, Sherlock tendit la bras en croix, puis les referma comme un fou furieux pour les claquer devant son nez. « Hm... »
Vérifiant quelques uns de ces réflexes, Sherlock tourna une de ses boucles de cheveux d’un air pensif et fit le tour de Nora comme s’il était en train d’acheter une bête au marché aux bestiaux. « Athlétique. Musclée de toutes les parties du corps… Ce qui signifie que vous vous entraînez intensément, sans savoir vraiment pourquoi vous vous entraînez ni dans quel but... »
Sherlock repassa devant elle et pencha bizarrement la tête sur le côté, comme si il cherchait à lire un lire mal positionné : « Et vous faîtes du twrling bâton ? Ou du bâton de combat ? Vous avez les triceps et les muscles sous les aisselles bien développés… Qui fait encore ce sport de nos jours ? »
Tournant encore plusieurs fois, Sherlock termina de l’examiner puis il finit par dire : « Alors j’opterai plus pour la Dame de Compagnie d’Eurus Holmes. Entre la petite amie et l’amie tout court, qui ne sait pas vraiment ce qu’elle veut. Vous venez ici régulièrement, et vous êtes de la famille divine… Je vois des poils de ce stupide cabot, mais aussi de cette bête étrange et moche qui parcourt Olympe avec les yeux qui louchent. Vous avez leurs poils ici, ici et ici. »
Désignant les différents endroits où Sherlock voyait des poils de Machin et Franck, le détective s’avança un peu. Fronçant les sourcils, son visage était à quelques centimètres de celui de Nora. « Visiblement, Dame de Compagnie ne vous convient pas. Tempe qui se contracte, mâchoire également, vous êtes en colère. Oh, intéressant, votre carotide m’indique également que des sentiments plus fort que de la colère sont en jeu… Soit vous ressentez quelque chose pour Miss Holmes, soit vous ressentez quelque chose pour moi… La première hypothèse semble plus correcte… »
Finalement, Sherlock recula, plaçant ses mains devant lui, comme s’il priait et plissa une dernière fois les yeux. D’un geste circulaire de la main, comme s’il avait un ordinateur devant lui et qu’il voulait passé une page d’un ouvrage invisible, il poursuivit : « Et pour finir… Vous ne savez pas vraiment où vous en êtes dans votre vie de manière générale. Coiffure anarchique, vêtements froissés, et tout un tas d’autres détails croustillants qu’on voit d’un seul regard. Je comprends pourquoi ma sœur s’intéresse tant à vous. Vous êtes un sujet idéal. »
Finalement, Sherlock déploya sa main droite et lui tendit à bonne distance. « Sherlock. Sherlock Holmes. Enchanté. » « Il est trop fort ! Un professionnel ! Légendaire !»
Il tendit la main à la manière de Sherlock, et très pompeusement et officiellement, il déclara :
« Pignon. François Pignon. Enchanté. »
Sursautant, Sherlock faillit avoir une attaque. A quelques pas d’eux, François Pignon les regardait, d’un air ravi, un peu benêt mais profondément émerveillé. Passant une main sur son visage d’un air las, Sherlock soupira. Ce type était épuisant.
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Je n'avais pas besoin qu'on décrive... de manière aussi crissante... ma vie... #Sherlodepression
Apple adorait passer l'aspirateur. A dire vrai, on adorait tous le fait que ce soit Apple qui s'occupe de cette tâche. Quand on s'était partagé les corvées, on avait opté pour quelque chose de totalement différent. Au final, on avait décidé que je m'occuperais des toiles d’araignées au plafond, et des choses en hauteur. J'étais la plus svelte, la plus athlétique, du coup, c'était plus facile pour moi de m'étirer, que de me pencher. Pour tout ce qui était au raz du sol, c'était Socrate qui en avait la charge. La cuisine appartenait à Meg. Elle était étrangement douée pour donner du goût à tout ce qu'elle cuisinait. Et elle aimait faire ça. Quant à Apple, elle passait l'aspirateur. Et comme je l'avais dit précédemment, ce n'était pas sa tâche première, mais c'était celle qui nous convenait le mieux, à tous. Car quoi qu'elle faisait, elle le faisait en chantant. Et même si elle avait une magnifique voix, l'entendre tout le temps, que ce soit quand elle allait chercher le courrier, quand elle rangeait les disques, ou quand elle faisait la vaiselle, c'était légèrement... mais très légèrement... énervant. Socrate en avait eu assez. L'aspirateur était la seule tâche où on n'entendait pas Apple, car le bruit couvrait sa voix. Ca nous convenait à tous, et il n'y avait plus de disputes dans la colocation.
Voilà ce qui m'était passé par l'esprit quand Sherlock m'avait confondu avec la femme de ménage, avant de me faire remarquer qu'il n'était pas sérieux. Selon lui, je n'étais pas conviée à venir accomplir cette tâche ici. Je devais soit être une amie d'Eurus, ce pour quoi il ne se trompait pas. Soit être sa dame de compagnie. Si il voulait dire par là qu'on passait du temps ensemble, il avait raison. Mais comme j'entendais souvent les gens parler d'animaux de compagnie, je n'étais pas sûre que ce terme me convenait. Et enfin, il avait évoqué la possibilité que je sois la petite amie d'Eurus. Il m'avait bien regardé ? Je n'étais pas très grande, mais je n'étais pas petite non plus. J'étais plus la moyenne grande amie d'Eurus, que sa petite amie.
Il s'était ensuite mis à me détailler physiquement. Je l'avais laissé faire, sans trop savoir pourquoi. Quand j'avais voulu ouvrir la bouche pour lui demander d'arrêter, il avait parlé de mon bâton. Comment qu'il pouvait savoir ? C'était Eurus qui lui en avait parlé ? A dire vrai, vue qu'il ne semblait pas savoir qui j'étais réellement, c'était qu'Eurus ne lui parlait pas de moi. Pourquoi elle ne lui parlait pas de moi ? Ce n'était pas si grave que cela après tout. On était qu'amis de taille normale.
Je vivais en colocation avec trois personnes qui avaient toutes un caractère bien à eux. D'ordinaire, si on s'était rencontré par hasard dans la rue, on ne se serait même pas adressé le moindre regard. Dans ma vie, j'avais toujours fait des rencontres surréalistes. Rien qu'avec Eurus. Elle était une voleuse. Je ne fréquentais pas ce genre de personnes. Et pourtant, je m'étais surprise à non seulement l'apprécier, mais aussi à un peu trop flasher sur elle. Ce n'était pas bon quand je flashais sur quelqu'un. Ca finissait toujours mal. J'avais flashé sur Elliot la première fois où je l'avais vue. Je l'avais embrassé. J'avais ensuite appris qu'il était marié, mais qu'il était aussi Surt, et pour finir... Chronos. Ce n'était pas bon quand je flashais sur quelqu'un. D'ailleurs, je n'utilisais jamais le terme flasher. C'était Apple qui l'utilisait. Et elle l'utilisait un peu trop souvent, car elle flashait sur pratiquement tout ce qui bougeait. Tout ça pour dire, que je fréquentais des personnes qui étaient très différentes de moi, et je ne comprenais pas comment que tout ça pouvait m'arriver.
Je n'ai jamais trouvé ma place dans ce monde. Ni dans celui où je vivais avant d'être ici. Je n'ai jamais trouvé ma place dans notre colocation. Je n'ai jamais trouvé ma place auprès d'Elliot, ou de toutes les personnes que je fréquentais d'ordinaire. J'ai une coiffure des plus ordinaires, tentant au mieux de mettre de l'ordre dans mes cheveux. Mes vêtements sont souvent froissés. Car je cours tout le temps, je bouge constamment. Au final, je fais rarement du sur place. Il y a tout un tas de détail sur moi, quand voit au premier coup d'oeil et qui montrent que je ne suis personne. Que je suis simplement une fille paumée, dans un monde qui n'est pas le siens. C'était en gros ce qu'était ma vie, résumée par le frère d'Eurus Holmes.
Ce dernier se présenta, tout comme un ami à lui, un certain François Pignon. En plus d'avoir été quelque peu humiliée, mais à juste titre, vue qu'il n'avait été coupable que de m'avoir décrite comme tout le monde me voyait, il avait jugé bon de le faire en public. Je ne savais pas pourquoi ça m'avait pris, mais ça faisait déjà un petit moment que je rigolais et que je n'arrivais pas à m'arrêter. C'était arrivé comme ça. Il avait tellement bien décris mon existence, que ça m'avait rire de voir à quel point je n'avais pas réussi moi même à en savoir plus sur moi, alors que j'étais un véritable livre ouvert.
« C'est un rire prodromique ou pathologique. J'ai lu une étude sur ça. » précisa François, tout en m'observant.
Je ne pu m'empêcher de rire une nouvelle fois. Je ne comprenais rien au charabia qu'il venait de prononcer.
« Certaines personnes rient. D'autres rient aux larmes. D'autres rient sans les larmes, mais pleurent de rire. Au final, les gens rient, et ça leur fait mal. Je pense que des antidépresseurs seraient à prescrire, docteur. » dit-il à Sherlock.
Je tentais au mieux de m'arrêter. Ce n'était pas évident, et un verre d'eau m'aurait fait le plus grand bien.
« Ca va... ça va... » dis-je entre deux rires en me tenant le ventre.
C'est fou ce que ça pouvait être douloureux de rire, parfois. Ca ne m'était jamais arrivé à ce point. Ce qui m'effraya, c'était que cet homme avait peut être raison. Je souffrais de quelque chose, car je sentais des larmes monter à mes yeux. C'était à force de rire. Du moins, je le pensais. Mais l'homme sembla inquiet.
« Ca y est, elle pleure. J'appelle les secours ! »
L'homme sortit un téléphone portable et commença à composer quelque touches. J’eus le temps de poser la main sur le téléphone, avant que quelqu'un lui réponde.
« Ca va... » répétais-je en séchant mes larmes, et en m'arrêtant totalement de rire.
La crise était passé. J'avais fait une crise de rire... je ne savais pas que c'était possible. Est ce que je devais consulter ? Enfin quelqu'un d'autre que la psy que je voyais déjà ?
« Je vais bien... » me rassurais-je, tout en rassurant les personnes autour de moi.
Puis, je pris une grande respiration, et j'adressais un regard à Sherlock
« Je fais du sport. Beaucoup de sport. C'est pour ça que mes vêtements sont froissés. »
Ca me semblait être la chose la plus importante à préciser. Il m'avait attaqué sur ma façon de m'habiller, et sur le fait que le sport que je faisais, servait à rien. C'était juste... méchant.
« Et je ne m'entraîne pas inutilement. » ajoutais-je, sans trop entrer dans les détails.
Car même si je m'entrainais dans le but d'être forte, je ne savais pas pourquoi je faisais cela. Ma force ne me servait à rien ici. Les gens d'ici, ils avaient des pouvoirs. Je n'en avais pas. Par conséquent, il ne me restait que la force physique en cas de soucis que je pourrais rencontrer. Ce n'était pas inutile mon entrainement ! En tout cas, vue sa façon cassante de me parler, je reconnaissais bien le côté Eurus qu'il avait en lui. A la différence que contrairement avec Eurus, je n'étais pas forcé de me montrer gentil avec lui. D'ailleurs, ni avec elle...
« Vous avez une façon bien à vous de vous présenter aux gens. » dis-je en le fusillant du regard, avant de me rendre compte que je ne m'étais pas présenté. « Nora. » débutais-je. « Je suis... »
Là, j'en un blocage. Pendant quelques instants, je ne su pas quoi répondre. Puis, je me mis à sourire nerveusement.
« Ca va lui reprendre. J'appelle les secours cette fois ! » s'exclama François, tandis qu'il brandit une nouvelle fois son téléphone portable.
Je le lui saisis, et le jetais à l'autre bout de la pièce. Pourquoi j'étais si agressive tout à coup ? Et pourquoi les mots ne sortaient pas ? Je n'avais qu'à dire qui j'étais aux yeux d'Eurus. Ce n'était pas compliqué !
« Je suis une amie d'Eurus. C'est tout. »
Voilà. Qu'il ne m'énervait pas d'avantage...
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Sherlock resta droit, de marbre, stoïque. Ecoutant la réponse de Nora, il ignora copieusement Pignon, qui s’était improvisé secouriste. Les bras le long du corps, dans son costume taillé sur mesure, on aurait pu penser un instant à une statue de cire. Soudain, avec une lenteur indéchiffrable, il fronça doucement les sourcils. Il l’avait blessé. Frappé au coeur, directement. Il n’était pas expert des relations sociales, ou même de ce que pouvait ressentir les autres. Ce qu’il savait en tout cas, c’était que généralement, chez des personnes assez fragiles psychologiquement, ou en détresse émotionnel, ses analyses pouvaient avoir des effets semblables. Il n’avait vu cela que quelque fois, et c’était assez étonnant, à chaque fois. Bien sûr, il était hors de question de s’excuser. Ne disant rien, Pignon revint avec son téléphone : « Heureusement que j’avais mis une coque anti-choc ! La dernière fois j’avais laissé mon téléphone sur le toit de ma voiture, et zoup ! Cassé ! Bon, allez ! On ap... »
Sherlock avait levé la main, d’un geste sec et direct, faisant taire immédiatement le petit bonhomme à côté de lui. « Nous n’appellerons personne aujourd’hui François. Elle va bien. »
C’était bien évidemment faux, et Sherlock le savait. Pignon lui, pencha la tête de côté et poursuivit : « Comme vous voulez, mais une fois, un ami à moi a fait un truc semblable ! C’était pas jojo ! Il a pu sortir que pour Noël ! Pourtant c’était un mec standard, sans soucis, sans affaire, mais on a appris qu’il avait des problèmes financiers. Alors j’ai commencé à mener moi aussi ma petite enquête ! Détective ou pas croyez le ou non, Bah Stéphane était accros aux jeux à gratter ! Seulement là, au bureau de tabac, y’avait plus de numéro fétiche, enfin plus le siens, c’est le huit, me demandez pas pour... »
« Une amie d’Eurus hm ? Je ne savais qu’Eurus avait des amies. Génétiquement, c’est peu probable. »
Pignon ouvrit la bouche, à côté de lui, puis regarda alternativement Nora puis Sherlock. Ce dernier n’avait pas bougé, toujours droit comme un i, les yeux plongés dans ceux de Nora. A vrai dire, on savait qu’il réfléchissait avec une vitesse de croisière propre à lui. « Vous feriez bien de rentrer. Elle est sortie. Attendons là, à l’intérieur. »
C’était une phrase simple. Il n’ajouta rien. Aucune pique, aucune remarque glaçante, même si sept lui étaient venues à l’esprit, il n’en dit rien. Pour le moment. « Je suis sûr que François serait ravi de vous apprendre à fabriquer une version d’Olympe en allumettes. »
Il y eut un silence pesant… Puis… Un éclair passa dans les yeux de Pignon, ainsi qu’un sourire dément. Il tremblait d’excitation. « OH !! Je n’ai jamais eu de projet aussi fou depuis la compétition de boomerang de mon ami Jacques !!! Venez, vous allez essayé de me dessiner une partie d’Olympe ! Ca à l’air d’être un bel endroit ! Comme tout ici d’ailleurs ! »
Piégée. Sherlock fit demi-tour, et rentra dans son antre en premier d’un geste sec, rapide et robotique. Traçant son chemin de manière précise au milieu du cafarnaeum bien organisé, il s’assied dans son fauteuil, les mains jointes devant lui. Un léger sourire en coin apparut sur son visage. Enfin, il pourrait avoir un léger moyen de pression sur Eurus. Léger… Cette fille était peut être bien plus importante pour sa sœur qu’il ne l’avait imaginé en réalité. François, son geôlier, tenait Nora sous bras et semblait surexcité. « Et rien de tel pour le moral que d’entamer un projet ! Alors ! Racontez moi ! Olympe… Par où on commence ? On fait qu’une seule pièce ? Je pense que ça me semble raisonnable ! Oh, il me faudrait des bâtons de colle et des allumettes, et du papier, pour commencer une esquisse ! Et du thé aussi ! Ou du café ! Chez nous en France, on adore le café ! »
Se posant avec Nora dans le divan, Sherlock les regarda, impassible, et un sourire étrangement bienveillant apparut sur son visage. « Ne vous en faites pas pour le matériel, François, il y a tout ici. Faites parler votre art, le Temps semblera bien plus court en attendant cette chère amie. »
Ses yeux se firent perçants et se dirigèrent vers Nora. Etait-elle simplement une victime des machinations de sa sœur, ou il y avait-il quelque chose de réellement profond là dessous ? Dans les deux cas, Sherlock avait besoin d’une réponse. Et puis, cette jeune femme, avec ce regard égaré, semblait au final dégager quelque chose d’incompréhensible et de très fort. « Alors ! Le mieux c’est de commencer par la base ! En quoi est fait le sol ? Marbre de chine ? Parquet chevronné ? Lino ? Moquette ? Oh, bon dieu, faites que ça ne soit pas de la moquette ! Je déteste la moquette, ça me fait ressurgir mes allergies... »
Pignon excellait. Et le pire, c’était qu’il était au naturel. Sherlock les regardait, attendant calmement une réaction de la part de Nora. Au bout de combien de temps deviendrait-elle mal à l’aise ? Sherlock savait qu’elle n’était pas du genre à froisser une personne comme Pignon. Ignorant complètement la question, Sherlock déclara brusquement d’un air neutre et sur le ton de la conversation : « Oh, et bien évidemment, vous pouvez me demander de résoudre une affaire personnelle. C’est mon métier, et l’endroit est prévu pour cela. Nous pouvons faire cela en même temps que François commence sa maquette. C’est toujours palpitant de faire plusieurs choses à la fois… N’est ce pas François ? »
Pignon cligna des yeux, ouvrit la bouche, puis la referma. « Moi ça m’angoisse un peu, mais avec vous Sherlock, ça me paraît pas improbable ! »
Il posa son crayon et attrapa la main de Nora d’un air gentil et confiant.
« Vous pouvez y aller ! Il n’y a pas de mystère que Sherlock Holmes ne puisse résoudre ! C’est un génie parmi les génies ! Une ponte ! Il est très fort ! Allez ! Nora, un mystère, Nora, un mystère ! »
Frappant dans ses mains de manière énergique, il commença à l’encourager comme un supporter de foot. « Allez Nora, allez Nora, allllleeeeeez ! »
Sherlock ricana. Le piège se refermait de manière assez étroite. En réalité, il jubilait. Qui étiez vous, cher demoiselle, pour avoir assez d’importance aux yeux d’Eurus pour connaître son repère ?
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Je n'avais pas besoin qu'on décrive... de manière aussi crissante... ma vie... #Sherlodepression
« Je n'ai pas d'affaires à résoudre ! » m'emportais-je.
C'était quoi leur délire d'affaires, ou de constructions à partir d'allumettes ? Les allumettes c'était fait pour allumer un feu et non faire des maquettes. Quelle était l'utilité de tout ça ? D'ailleurs, pourquoi le frère d'Eurus jugeait utile de m'entraîner dans tout ça ? Il avait vraiment un problème...
Pendant que je parlais, la porte s’entrouvrit derrière nous et quelqu'un entra en trombe, sans frapper. Cette jeune fille je la connaissais bien. Je m'étais de suite tourné vers elle afin de lui demander ce qu'elle faisait ici.
« Apple ? Tu as un soucis ? »
Elle m'avait suivie ? Elle tentait de reprendre son souffle. Je n'avais pas de secrets pour elle. C'était ma colocataire et une amie. Elle savait qu'il m'arrivait de venir voir Eurus et de passer du temps avec elle. D'ailleurs, il n'y avait rien de mal à ce la. Mais pourquoi était-elle ici ? Et pourquoi toute essoufflée ? Qu'est ce qui l'avait poussé à quitter l'appartement et à courir jusqu'ici ?
« Je... je... attends trente secondes... vous n'auriez pas un verre d'eau ? » dit-elle en levant à peine la tête.
Le dénommé François se précipita vers ce qui semblait être une cuisine, afin d'y remplir un verre d'eau. Il était revenu vers nous tellement vite qu'il en avait renversé la moitié par terre. Il avait vraiment un problème ce type. o_O
« Tenez, buvez ! L'eau c'est bon pour le corps. Ca va vous remettre d’aplomb. » lui dit-il en lui passant le verre et en se tournant ensuite vers nous. « Bientôt y'aura plus d'eau. Les réserves d'eau potable sont quasi à sec ! Si on ne fait rien, l'evian, la contrex et même la volvic disparaîtront de la surface de la terre ! »
Il semblait prendre cela véritablement à coeur. Je levais les yeux au ciel. Il avait vraiment quelque chose qui ne tournait pas rond. Mais bon, qui étais-je pour le juger. En tout cas, Apple semblait avoir repris ses esprits. Elle avait levé la tête dans ma direction et s'apprêtait à parler avant d'observer la personne qui était juste à côté de moi.
« Nom de Zeus ! Sherlock Holmes ? Vous êtes Sherlock Holmes ? » dit-elle en se précipitant vers lui et en lui serrant la main d'une manière énergique sans prendre le temps de la lui lâcher à un moment ou à un autre. « Je savais que Nora venait chez les Holmes, et plus particulièrement chez Eurus... » dit-elle en me faisant un clin d'oeil.
Pourquoi elle avait fait ça ? Je me sentais très mal là...
« Mais j'ignorais qu'elle connaissait aussi le frère d'Eurus. Le grand détective ! Vous êtes vraiment super ! Que ce soit dans les films, les livres, la série télé. Je vous adore de partout. Et je suis sûr que vous êtes aussi génial en vrai ! Sapristi, j'adore cette ville ! » s'exclama t'elle en lui lâchant enfin la main.
Je pris la jeune fille un peu à l'écart.
« Pourquoi tu es là ? »
« Oh oui ! » s'exclama t'elle une nouvelle fois avec plein d’entrain avant de sortir une lettre de sa poche de pantalon. « Tu peux poster cette lettre en passant par la poste ? »
Je restais sans voix... elle venait bien de dire ce qu'elle venait de dire ? Je devais avoir la bouche à moitié ouverte, ne sachant pas quoi répondre. Elle avait fait tout ce chemin pour me demander de poster une lettre ? Mais...
« Mais... Apple, tu es passée devant en venant jusqu'ici. »
« C'est vrai ? » demanda t'elle surprise, avant de se mettre à sourire. « Je ne m'en étais même pas rendu compte. Faut dire que tu marches vite et que j'ai eu un mal fou à te rattraper. J'ai même pas vue la poste passer devant moi. »
Est ce que je lui disais que c'était elle qui était passée devant la poste et non l'inverse ? Mieux valait ne pas en ajouter. Je pris la lettre des mains de la jeune femme.
« Je m'en occupe en partant d'ici. »
« Super ! » dit-elle en levant le pouce.
« J'adore cette fille ! Elle a tellement d’entrain, de joie de vivre ! Vous êtes formidable, vraiment ! » s'extasia François avant de lui prendre la main à son tour, et de la serrer de manière énergique.
Quand tout ça allait prendre fin ?
Sherlock Holmes
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Quand Apple rentra, Sherlock ne bougea pas d’un pouce. Les mains jointent, il la laissa parler, lui prendre la main et la secouer énergiquement. La retirant quelques secondes plus tard, le temps de remettre ses idées en place, son regard se baissa, perçant. Il alla alternativement d’Apple à Nora. Puis un rictus se dessina sur ses lèvres, et il se mit à ricaner. « Enchanté. »
Quelques secondes courtes, s’écoulèrent. Pendant ces dernières, François trouva le temps long et se permit une petite blague en ricanant lui aussi. Ce n’était bien sûr pas le même ricanement. Celui là était plus maladroit, plus sincère…
« Mieux vaut dire ça que : Noms de Sherlock Holmes, c’est Zeus ! »
Poumpoum tchak. La blague n’eut pas l’effet escomptée car visiblement, le nom de Zeus n’était pas un sujet marrant. Il se contenta de hausser les épaules et de commencer à trier les allumettes. Séparant avec soin les droites des tordues, il se fit plus discret. « Je suis également content que vous soyez rentré ici, Apple. Votre caractère expressif a juste vérifier une hypothèse… L’affaire est donc résolue, Mademoiselle… Nora ? Je sais maintenant que le terme « amie », n’est effectivement pas approprié. Ce qui me donne, si j’en crois mes calculs, raison environ deux fois en très peu de temps. »
Les yeux rieurs, Sherlock les posa sur Nora, toujours impassible quand au reste de son corps. Inutile d’en rajouter. Maintenant, d’ailleurs, il commença à s’ennuyer, car cette situation n’avait plus aucun mystère. C’était résolu. Aussi, il se mit à bailler. Finalement, se redressant dans son fauteuil, ses yeux fixèrent la lettre d’un air interrogateur. « D’où venez vous pour encore envoyer des lettres et dire Sapristi ? »
La question avait éveillé la curiosité de Sherlock. Levant un peu les sourcils, il resta attentif. C’était un vocabulaire qu’il n’avait pas entendu depuis une discussion avec Mycroft. Lui aussi apprécié ce mot. Lui, clairement, préféré « Merde ! ». François, soupira en regardant la lourde tâche qui n’était encore qu’au début. Un peu désespéré, il se tourna vers Nora.
« J’ai bien peur qu’une seule journée ne nous suffise pas ! Mais on est nombreux ! Si on se répartit les tâches, ça devrait être plus facile ! On va considérer que je suis le maître d’oeuvre ! »
Se levant de manière énergique, Sherlock passa une main sur son visage. Si parfois il pouvait apprécié la présence de Pignon, certains aspects de sa personnalité l’énervait. Notamment son dynamisme un peu trop… Présent. Finalement, Sherlock se leva ; traversa la pièce et ouvrit la porte de son appartement. « Martha ! Faites du Thé pour cinq personnes ! »
D’en bas, on entendit : « Je ne suis pas votre servante!Votre sœur et vous devez vous mettre ça dans le crâne Monsieur Holmes ! Mais je prends note ! »
Des bruits de pas se firent entendre dans l’escalier. Martha Hutson était en train de parler avec quelqu’un, au vu du nombre des pas, et c’est pour cela qu’il avait demandé 5 tasses. Se tournant vers ses hôtes, il invita Apple à s’asseoir. « Si vous êtes une fan, vous avez droit à mon fauteuil. »
Il avait dit ça avec élégance et politesse. Bien qu’il n’aimait pas spécialement être flatté, il appréciait le geste. Pignon frappa dans ses mains à nouveau et beugla : « Le Thé ! Le Thé ! Excellent détox ! Bon pour la mémoire et les méninges ! Mais il faudra penser à mettre autre chose que de l’eau avec. Car à défaut de me répéter… Bientôt, on en aura plus ! »
Sherlock fit un moue, et un geste de mépris à son encontre, comme si chacune de ses paroles devenaient désormais agaçante. Finalement, c’est à ce moment précis que la porte s’entreouvrit. Un homme passa la tête et il déclara : « Bonjour, je suis votre nouveau voisin, j’ai loué l’appa…. »
Quand l’homme vit les personnes dans la pièce, ces yeux devinrent ronds. L’espace d’un instant, Sherlock capta les regards qu’ils s’échangèrent avec Nora, puis Apple. Une longue minute s’installa , puis… « Je repasserai plus tard ! »
La moitié du visage qu’il ne connaissait pas disparut. Sherlock resta un autre long moment, debout à fixer l’espace vide que l’homme venait de créer. Fronçant les sourcils on pouvait voir que son cerveau fonctionnait à toute allure. Dans la cage d’escalier on pouvait entendre des brides de phrases. L’homme se parlait à lui même à voix haute : « ...complétement con mon pauvre… sentir les auras… presque évident… trop confiance aux gens… encore fui devant les autres… vraiment grandir… sérieusement... »
Puis, on n’entendit plus rien. Sherlock se tourna lentement vers les deux jeunes femmes. Haussant les sourcils de surprise, sa longue silhouette très fine arqua encore un peu plus les yeux quand il les porta sur Nora et Apple. « Je ne sais pas qui de vous deux fait fuir mon nouveau voisin… Mais… Visiblement, s’il devient gênant, je l’appellerai... » « Il n’était surtout pas très poli ! De ce que j’en ai vu de là où j’étais, il a rougi ! Et quand on rougit y’a que deux solutions, soit on se sent coupable de quelque chose, soit on a mangé du piment mexicain ! Ne rigolez pas, ça m’est arrivé, avec mon cousin Emilio. Il me dit « croque dans ce poivron François ! » alors moi qu’est ce que je fais… Bah, je croque dans le poivron ! »
Sherlock soupira. Mettant sa main sur l’arrête de son nez, il voulut répondre quelque chose de cinglant à François. Mais à la place, Madame Hudson rentra. Les bras chargés d’un lourd plateau repas, elle s’avança impérieuse, le nez en l’air et commença à dire : « Ce n’est pas très gentil Sherlock de faire fuir le nouveau locataire du A ! Ce monsieur n’a pas une vie facile, et il est très timide ! Il vient se ressourcer, d’après lui, mais quelque chose me dit qu’il y a une rupture amoureuse derrière tous ça ! Quand un homme prend un appartement, seul, aussi rapidement, c’est qu’il est déterminé ! Et croyez-moi, je m’y connais ! Quoi qu’il en soit, vous pourriez être un peu plus aimable la prochaine fois ! Même s’il m’a payé d’avance trois loyers, ce n’est pas une raison pour traiter les gens comme vous le faites d’habitude. Il était très charmant en plus. C’est bien le seul à me complimenter sur ma permanente depuis… Oh, quelques temps maintenant... »
Sherlock voulut ouvrir la bouche. Mais visiblement ce n’était pas le jour où on l’entendrait parler beaucoup. Car soudain, comme une étoile filante, François se leva. Prenant le plateau, torse bombé, tel un chevalier servant, on pouvait voir que ses joues avaient rosi. « Mais chère Madame, vos cheveux sont soyeux comme la rosée du matin ! Laissez moi vous débarrassez tout cela. »
Martha sembla seulement remarquer sa présence. Très flattée, elle toisa Pignon comme une mante religieuse, et le dévora du regard. Pauvre Pignon songea Holmes. Il fallait le sortir de là. « Merci, Martha. Je vous renverrai les plateaux. C’est très charmant de votre part. »
Elle ne sembla pas choquée outre mesure, elle avait désormais l’habitude de se faire renvoyer ainsi pendant que Sherlock était en « affaire ». Faisant un petit clin d’oeil à François, elle lui murmura quelque chose dans l’oreille qui le fit rougir jusqu’aux oreilles et partit en claquant des fesses. « Quelle femme ! »
Mais Sherlock l’ignora, et, se tournant vers les deux jeunes filles, il déclara simplement : « Vous connaissez cet homme ? »