Tout homme s'enrichit, quand abonde l'esprit

Jennifer & Anastasia

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Cela faisait peu de temps que Jennifer avait commencé à mettre en place les ateliers pour les plus jeunes et les cours de soutien en écriture et en lecture. Si pour l’instant elle n’avait pas encore eu de monde pour les cours de soutien, elle avait plus de succès pour les enfants. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle déambulait dans la bibliothèque, remettant tout en place avant que les plus jeunes n’arrivent pour la séance.

Jennifer ramassa un livre qui avait été laissé au sol et le remit à la bonne place dans les rayonnages tout en se demandant si elle allait parvenir à avoir plus de 5 enfants cette fois. C’était tout nouveau et vu qu’elle commençait à avoir du monde, la jeune femme estimait que les quelques affiches qu’elle avait mis en ville avait du succès. Peut-être devrait-elle ajouter un petit encart dans le journal, histoire d’informer un peu plus de monde… C’était une idée à creuser, mais elle la mit de côté en entendant la porte de la bibliothèque s’ouvrir.

- Bonjour et bienvenue à la bibliothèque municipale. Sourit-elle en accueillant les nouvelles arrivées, une mère rousse et sa petite fille. Je suis Jennifer, la bibliothécaire, je peux vous aider ? Proposa-t-elle gentiment.

C’était beau de voir que certains parents prenaient à cœur d’ouvrir l’esprit de leurs enfants. Tous ne le faisaient pas et c’était vraiment regrettable du point de vue de Jennifer. Même à Camelot, elle aurait adoré pouvoir faire ce genre d’atelier, dans la mesure du possible, la vie là-bas n’ayant rien à voir, mais alors vraiment rien à voir avec celle qu’elle avait la chance de vivre à Storybrooke… D’ailleurs, penser à Camelot lui faisait penser qu’elle n’avait toujours pas tenté de discuter avec Adam de leur passé commun… Enfin, ça n’était pas le moment d’y penser.

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by Wiise

Anastasia avait eu connaissance de l'information un peu par hasard, un jour qu'elle sortait du poste de police. C'était une jolie affiche, placardée sur la vitrine du magasin, qui ressortait suffisamment pour attirer le regard des curieux sans toutefois l'agresser par des couleurs fluo comme on en voyait parfois. La rouquine s'était approchée. Elle était restée plantée là pendant quelques instants, à réfléchir à ce qu'elle lisait jusqu'à machinalement décrocher l'affiche pour la ramener chez elle.
Pour une fois, quand elle était rentrée chez eux ce soir-là, Anya avait eu autre chose à raconter que ce qu'elle avait fait au travail. Ca faisait du bien aussi, parfois, un peu de normalité. Dimitri n'avait pas trouvé l'idée mauvaise, alors Anastasia s'était décidée à se rendre à la séance qui suivrait.
Abigaëlle avait presque trois ans et demi. L'année passée, elle avait fait sa première rentrée en maternelle et l'institutrice la trouvait très éveillée. Espiègle aussi, parfois, à se demander de qui elle pouvait bien tenir.
Sa maman était bien décidée à lui offrir l'enfance qu'on lui avait volée, tout en essayant de ne pas la pourrir non plus - ou de ne pas laisser les autres la pourrir, aussi. Abigaëlle était enfant unique et il y avait fort à parier que, pour un tas de raisons, elle allait le rester. La crèche puis la maternelle lui apprenait à se sociabiliser. Comme sa maman avant elle, la petite fille chérissait ses poupées. A présent, il était question de commencer à lui faire chérir les livres aussi.
C'est en la tenant par la main qu'Anya se rendit donc à la bibliothèque où une jeune femme brune ne tarda pas à se présenter à eux. C'était probablement Jennifer, la femme que mentionnait l'annonce.
- Bonjour, lui répondit Anastasia. Vous devez être Jennifer, affirma-elle en sortant l'annonce pliée de la poche de son manteau. Nous sommes venues pour ça. Enfin... surtout Abigaëlle, a priori j'ai passé l'âge de quelques années. Décennies, se corrigea Anya dans un sourire. Mais je peux rester. Je ne sais pas comment vous procéder, en tout cas j'ai du temps devant moi. Anastasia Romanov, à propos, ajouta la rouquine en lui tendant la main pour des présentations plus formelles.