« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La jeune femme m'expliquait brièvement d'où elle venait avec ses propres mots pour que j'en vienne à comprendre ses origines et le lien qu'elle avait tissé avec Mme. Faragonda. Comment avais-je pu croire un instant que cette dernière n'avait parcouru qu'un seul monde ? Au vu de ses compétences magiques, de ses contacts et de son expérience varié qu'elle n'avait du partagé qu'à moitié tant elle était complexe, la savoir autre chose que directrice d'une école réputée comme Alféa ne devrait même pas me surprendre. Mme. Faragonda, elle aussi, avait eu ses aventures, ses pertes, ses échecs...
Je gardais un silence pensif tandis que Meredith poursuivait sur l'initiation de Piff - la mini-fée qui me manquait tant depuis ses dernières années et que je n'avais revu entre temps. Je n'imaginais pas tout ce que j'aurais à lui raconter à son retour et cela m'en donnait déjà les larmes aux yeux. Posant les coudes sur mes genoux, je retirais la jeune femme de mon champ de vision et me concentrai sur mon regard embué. Il ne fallait pas que je pleure... Pas maintenant. De peu, je réussissais à poursuivre une conversation normale où ma voix ne venait pas trahir ma tristesse.
"Je vois..." Lançais-je simplement, toujours à me mordiller la lèvre inférieure.
Meredith m'expliquait par la suite qu'elle était considérée comme une magicienne et non comme une fée. Je regardais le parapluie qu'elle désignait puis revint à elle.
"Vous avez effectivement des pouvoirs complexes. Souriais-je timidement. Dans notre monde, on parle surtout de princesses avec une faculté bien à elles - comme moi et les fluides. Mais plus rien ne m'étonne depuis Storybrooke, à vrai dire..."
Je soupirais, tête baissée. Celle-ci était, depuis la mission, comme envahie de pensées négatives. Bloom, qui s'était intéressée à la psychologie pendant un temps, m'avait expliqué que moins nous voyons de personnes, plus nous avions de chances d'être malheureuse car la présence des autres donnait un sens à notre vie. J'avais pu le comprendre par moi-même car c'était depuis toute petite déjà que j'avais passé la plupart de mon temps seule, entourée de livres, de professeurs ou de musique. Il n'y avait que peu de choses qui savait me faire sourire mais celles-ci restaient précieuses malgré moi. Depuis mes amies, pourtant, cette ancienne vie avait été chamboulée. Je regrette qu'il eut fallu que ça change à nouveau. Me redressant du banc sur lequel nous nous étions posé, je fis face à celle connue sous le nom de Mary Poppins et ce sont les poings serrés que je lui demandais :
"Avez-vous déjà perdu quelqu'un auquel vous tenez énormément ? Je n'osais la regarder. Ça vous est déjà arrivé de voir quelqu'un mourir sous vos yeux et de réaliser qu'il... Qu'il est juste trop tard pour faire changer les choses alors que vous aviez eu la possibilité de le faire ?"
Mon cœur me faisait mal, je le sentais s'oppresser dans ma poitrine. Oui, ça faisait mal de perdre quelqu'un qu'on aimait à en mourir et finalement savoir que c'est cette personne qui est morte et que c'est nous qui sommes laissés à l'abandon dans une vie terne à qui on a retiré toute sa couleur. Je serrais les dents pour me forcer à ne pas fondre en larmes.
"Je suis désolée... Bafouillais-je. J'essaie de comprendre et de prendre sur moi mais là... C'est juste trop. Cette ville n'est pas normale, les gens qui s'y trouvent encore moins ! Je ne me sentais à ma place seulement car j'avais une raison d'y rester - les personnes que j'aimais - et voilà qu'on me les enlève un par un... Nabu est mort, Piff est partie, les Winx se décomposent à petit feu et... Et... Une larme coula le long de ma joue et je m'empressa de la faire disparaître avec la manche de mon gilet. J'aimerais recommencer à 0 cette nouvelle vie qu'on m'a offerte pour mieux faire... J'ai l'impression d'avoir tout gâché..."
Il me fallut plusieurs secondes de concentration pour finalement avoir le courage de croiser le regard de Meredith sans y voir flou à nouveau.
"Je suis désolée... Avais-je répétée. C'est vraiment pitoyable de pleurer, je déteste ça... Je pensais que ça passerait mais... Mais ça ne marche pas. J'ai encore mal, je me sens vide... Mon monde me manque, mon ancienne vie aussi... Là où tout allait pour le mieux. Peut-être que c'était trop rose comparé à d'autres, mais ça restait mes origines, mon histoire... La malédiction m'a tout enlevé..."
Je croisais les bras contre ma poitrine après avoir à nouveau passé un coup de manche sur mes yeux humides. Je pris une grande respiration et me calmai.
Pando
Meredith P. Newton
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Il était dur d’expliquer ce que j’étais, qui j’étais parce qu’au fond de moi-même, je l’ignorais. Je n’étais plus vraiment Mary Poppins mais je n’étais pas non plus vraiment Meredith. Je n’arrivais pas à me rendre compte de qui j’étais mais surtout de comment aider. J’optais donc pour la parole afin de pouvoir la rassurer de la meilleure des manières que je puisse. Je lui expliquais donc qu’on me considérait plus comme une magicienne que comme une fée, moi, je ne possédais pas d’ailes pour voler mais un parapluie. Et puis, je ne possédais pas vraiment des pouvoirs féériques, c’était…différent.
« J’ai eu connaissance de ce fait que vous possédez toutes des capacités bien à vous et c’est assez étonnant d’ailleurs parce qu’au fond je pense que comme vos planètes, vous vous complétez plus que vous ne l’imaginez finalement. » énonçais-je avec un sourire.
Layla se redresse finalement du banc sur lequel elle se trouvait en ma compagnie avant de me regarder dans les yeux et de me demander si j’avais déjà perdu quelqu’un auquel je tenais énormément. Je respire longuement, me mordant la lèvre inférieure avant de finalement reprendre la parole. Il fallait que je réagisse, il fallait que je la rassure, c’était même plus qu’une nécessité finalement.
« Ma fille. J’ai perdue ma fille il y a plusieurs années. Mais c’est différent… » commençais-je avant d’ajouter « ma mère, ma mère est morte devant mes yeux avant que je ne puisse réagir. J’aurais pu l’aider mais je n’ai rien fait. » énonçais-je finalement.
Je n’étais pas Mary Poppins à l’époque. J’aurais pu l’aider, c’était certain mais j’étais jeune et je n’avais pas su agir au bon moment. Si seulement… Me levant, j’écoutais avec attention ce que disait Layla. Elle avait besoin de parler, c’était plus qu’une évidence. C’est vrai que pour beaucoup, la malédiction n’avait pas été une bonne chose, ça avait fait chaviré des vies entières, de personnes qui ne méritait pas de vivre tout ça mais voilà. C’était ainsi que les choses se passaient. Moi aussi, je souffrais de tout ça, j’avais encore en moi la culpabilité de ne pas avoir pu protéger les enfants Banks quand j’aurais dû le faire. Je craque et finit par prendre Layla dans mes bras, pour la rassurer. Je la serrais doucement. Après tout, elle en avait bien besoin non ?
« Tu n’as pas à être désolée. La malédiction a brisée la vie de beaucoup de personnes, moi la première. Je vis sans cesse avec cette culpabilité de ne pas avoir pu protéger les personnes que j’aimais, de ne pas avoir pu être assez forte pour lutter contre ce sortilège. J’ai perdu beaucoup dans cette malédiction mais j’ai aussi rencontré des personnes qui sont très importants aujourd’hui. » énonçais-je à la jeune femme.
Je rompe l’étreinte alors que je croise son regard et qu’elle me dit qu’elle aimait sa vie d’avant. Je respire longuement et reprends finalement.
« Et si tu partais quelques temps ? On peut voyager sans craindre de perdre la mémoire. Je pense que tu devrais voir de nouveaux horizons pendant un petit moment, ça te ferait sans doute du bien, tu ne crois pas ? » lui dis-je avec un sourire « tu as besoin de te changer les idées Layla. »
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Se compléter plus qu'on ne l'imagine... Cette phrase me laissa sans voix et j'en méditais chacun des mots. Il est vrai que la dimension magique avait d'innombrables planètes, toutes plus uniques les unes que les autres mais au fond, n'étions-nous pas plus forts ensemble ? Je ne m'étais jamais attachée aux autres royaumes que par leurs spécificités mais je n'eus compris les points communs qu'elles avaient entre elles qu'une fois que j'eus rencontré les Winx. C'est avec elles que je voyais à quel point on se complétait lorsque nous étions toutes réunis pour converger nos pouvoirs contre les forces du mal. Nous étions, à nous toute, comme une partie de la dimension magique. Et j'avais perdu cette dimension...
Me redressant du banc comme dans un élan d'émotions, je tentais de chercher dans le regard de Meredith la compréhension dont j'avais besoin. La réponse à ma question m'en donna même davantage et je me pinçais à mon tour la lèvre, regrettant que mes larmes coulent pour le tiers de ce qu'elle avait vécu.
"Je suis tellement désolée... Bafouillais-je dans ma manche qui cachait mes joues humides. Je n'aurais pas dû vous remémorer tout cela... Je ne pensais pas que -"
Je n'avais pas fini ma phrase. Je n'osais pas aller plus loin que ce que j'avais déjà pu dire ou la laisser dire. Tristement, j'hochais la tête de droite à gauche d'un air pensif.
"Je sais à quel point ça peut être dur de devoir exprimer son expérience ou ce que l'on a ressenti à un moment important de notre vie. Et... Je déteste qu'on m'oblige à faire ça alors je ne vois pas pourquoi je devrais forcer les autres à le faire. Je suis désolée..."
Je ne m'imaginais pas pouvoir perdre mes parents, ni même Piff, un jour. Rien que d'y penser, je commençais déjà à angoisser du moment où ça pourrait arriver. Sans motif, je m'excusais de tout et de rien et laissait Meredith m'étreindre. Je la serrais à mon tour contre moi, priant intérieurement pour ne plus avoir à pleurer devant quelqu'un un jour. Je n'avais jamais aimé pleuré mais devant une personne, c'était pire. Alors que j'étais déjà pesante pour moi-même, j'avais cette impression de l'être pour celle qui m'écoutait bafouiller dans mes larmes et je me sentais encore plus mal. C'est pourquoi depuis petite déjà, je ne voulais pas pleurer devant les autres. Aujourd'hui devait être une exception...
"Vous avez de la chance... Bredouillais-je en m'écartant lentement. J'espère que je réussirais aussi à apprécier la vie que je mène ici... Un jour."
C'est tête baissée que je renifle et comprends que je devais avoir les yeux tout enflés. Je me sentais légère mais étonnement vide. Était-ce bon signe ? Meredith m'écoutait encore une fois me plaindre quand elle me proposa ce que j'envisageais depuis longtemps, sans jamais oser le réaliser. Cette pensée avec pris forme avec sa propre voix.
"Partir... ? Répétais-je avant de froncer les sourcils. Mais pour aller où ? Le problème est que... Ma vie est censée être à Storybrooke... Je n'ai aucune raison de partir. Mais... Je marquai une pause de réflexion. Je n'ai aucune raison de rester..."
Je soupirais. Tout avait été évacué dans les larmes et les plaintes. Désormais, il ne restait de moi qu'une âme en deuil et un visage cerné. Redressant le regard vers Meredith après avoir réalisé cette avancée, je souris.
"Merci, Meredith. Je ne doute pas de vos paroles ni même de la confiance que peut porter Faragonda en vous. Vous êtes une bonne personne et grâce à vous, je sais que je reverrez Piff bientôt. Qui sait... Je pourrais peut-être partir en voyage avec elle ? Je l'espère..."
J'avais une soudaine envie de me rendre sur la plage et de courir comme lors de ma routine de Storybrookienne. Le sport m'aidait à appréhender pas mal de choses et malgré ce mal du pays, je me sentais toujours plus proche de tout lorsque j'étais dans mon élément. Apaisée, je pris les mains de Meredith pour la remercier. C'est en croisant son regard bleuté que je me questionnais sur ceux de sa fille.
"Songez-vous à... retrouver votre fille ?"
Tout comme elle, j'avais moi aussi perdu un être cher que je pensais en vie pendant longtemps. C'est lorsque j'ai réalisé que ce n'était pas le cas que tout mon petit monde s'est écroulé car je ne vivais que dans l'espoir de le retrouver, lui. Cependant, ne plus avoir de nouvelles de quelqu'un signifiait-il seulement qu'il était perdu à tout jamais ? Au fond, j'avais retrouvé Nabu il y a de cela 4 ans mais avec l'amnésie de Faragonda, je ne m'en souvenais juste plus et je tournais continuellement en rond à la recherche de ce qui manquait. Des réponses. Nous n'étions pas tous dans mon cas.
"Promettez-moi de ne jamais laisser tomber... Dis-je en serrant mon étreinte. Ne baissez jamais les bras, quoiqu'il advienne. Des personnes chères que nous perdons après cette malédiction, ça arrive souvent, mais perdu ne veut pas dire oublié. Ceux qu'on aime ne doivent jamais penser qu'on ait pu les laisser derrière-nous ne serait-ce qu'un instant."
J'acquiesçais pour moi-même avec un sourire déterminé.
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Meredith P. Newton
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Elle pleurait. Je ne voulais pas qu’elle pleure ainsi, ça n’avait aucunement été mon but. Je me sentais si mal… Me mordant la lèvre inférieure, je repris avec un sourire qui se voulait rassurant.
« Calme toi Layla, ne t’en veux pas, il n’y a aucun problème ma belle. » lui dis-je avec un sourire.
Je lui fis comprendre que je prenais finalement ma vie ici comme une seconde chance, une possibilité de faire les choses autrement, enfin je l’espérais en tout cas parce que je savais pertinemment que ce ne serait pas chose facile. Je pousse un soupir et passe machinalement ma main dans ma chevelure blonde avant de finalement reprendre la parole.
« Voyage. Je suis sûre que tu en reviendras beaucoup plus apte à reprendre ta vie en main, je suis sûre que partir un peu loin d’ici te fera le plus grand bien. Tu pourrais découvrir de nouvelles choses. Il y a tellement de beaux endroits à voir en ce monde. » énonçais-je à la jeune femme.
Moi-même si je le pouvais, j’irais voir le monde mais beaucoup trop de choses me retenait à Storybrooke et j’espérais bien un jour pouvoir partir d’ici. Voyager, voir du pays. J’en avais tellement vu dans le monde des contes mais ce n’était aucunement la même chose… Je lui souris lorsqu’elle me remercie.
« J’ai simplement fait mon devoir en t’apportant de l’espoir et puis une possibilité de voir la vie d’un oeil nouveau. Je suis sûre que tu pourras partir en voyage avec elle et que vous vous créerez de merveilleux souvenirs, je n’en doute pas une seule seconde. » avouais-je avec un sourire.
Je pensais à Nina…mon petit bébé qui avait grandie loin de moi. Qui n’était pas morte. Au fond de mon coeur, je l’avais toujours su. Je lève le regard vers Layla alors qu’elle me demande si je songe à retrouver Nina.
« Je n’ai jamais cessé de me dire qu’elle était là quelque part, je souhaite la retrouver plus que tout au monde, c’est tout ce que je désire. » lui énonçais-je avec un sourire qui se voulait rassurant mais qui l’était plus pour moi que pour elle.
Serrant ses mains dans les miennes, je fais un signe approbatif de la tête.
« Je te le promets, je ne laisserais pas tomber et je finirais par la retrouver parce qu’elle est ce que j’ai de plus précieux au monde. Maintenant que j’ai retrouvé son père, je ne doute pas d’un jour la retrouver, ce n’est qu’une question de temps, je le sens… » je pose la main sur mon coeur « là-dedans, mon coeur bat pour elle, elle est là quelque part et elle attend que je vienne la chercher. Ce n’est qu’une question de temps, j’en suis certaine. »
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Meredith me répétait ce que je semblais hésiter à faire : voyager. C'est vrai que j'aimais bouger, découvrir, m'aventurer dans des endroits inconnus et juste... profiter de l'instant présent. Seulement, je n'arrivais pas à passer à l'acte et cela, je pense que je le dois à Storybrooke et à ce que j'attends de cette ville. Or, elle prenait son temps pour me montrer ses bonnes facettes et de là, je préférais attendre, espérer, que partir le cœur lourd avec des rêves envolés. De là, je n'agissais pas et peut-être que cela me causerait des torts, plus tard...
"Je suppose..." Songeais-je seulement à mi-voix.
Je remerciais Meredith d'être venu comme un ange pouvait voler au secours des siens. Je m'étais sentie trahie par tout mon petit monde alors savoir qu'un monde voisin qui était lié au mien avait cette possibilité de m'aider également me réchauffait le cœur. Je ne me sentais plus seule et je savais que bientôt, Piff reviendrait me tenir compagnie comme autrefois. Ce n'était qu'une question de temps...
"Vous avez été une découverte pour moi, Meredith ! Je ne pensais pas que d'autres mondes, comme le votre, pouvaient être attacher au mien... Peut-être devrais-je plus me renseigner sur ce qui m'entoure et surtout, de ce que ça peut m'apporter. Je suis heureuse d'avoir fait votre connaissance en tant que magicienne, qu'amie de Faragonda et comme la mère que vous êtes. Ça se ressent dans votre voix que vous avez cet instinct... Je souris. C'est réconfortant."
Dans ce silence où nos regards se croisèrent, je compris que j'avais terminé une quête mais que la sienne était toujours en cours. Je suivais son regard perçant, d'un bleu profond, et songeais à celui de son enfant. Mes lèvres se serraient lorsque je lui demandais si elle poursuivais les recherches et elle me l'affirma. Je lui fis par la suite promettre de ne jamais cesser tant qu'il y avait de l'espoir. Au vue de son sourire assuré, elle devait en avoir à revendre. Elle en débordait. À moi-même, elle réussissait à me donner l'espoir d'un futur meilleur pour nous tous... Je l'enviais pour ce pouvoir qui n'avait besoin d'aucune sorcellerie, aucune énergie magique mais simplement une force d'esprit incomparable. Je me souvenais alors d'autre chose et c'est avec la contrainte de retirer mes mains des siennes que je levais les bras jusqu'à ma nuque pour en décrocher un pendentif.
"Je ne doute pas de vos paroles et je sais que vous les tiendrez tout comme je vois l'espoir qui vous guide, je dois seulement vérifier quelque chose... Je laissais glisser dans ses mains, paumes ouvertes, le collier en question qui se mit alors à briller d'un bleu étincelant et me fis sourire. Alors ça marche ! M'étonnais-je moi-même. Un scientifique m'a donné ceci une fois alors que j'étais en pleine recherche de Nabu. Il me disait que cette pierre était très spéciale car c'est dans une aussi petit quantité qu'elle peut déployer tous ses pouvoirs. C'est un peu un capteur d'espoir... Vous savez, cet espoir qui finit par être exaucé et ne sera pas vain. Il m'a dit que si vous avez l'espoir de quelque chose en particulier, la pierre saura vous dire si ça se terminera bien... Je... Je laissais un blanc de quelques secondes. Ça n'a pas marché sur moi... Je pensais que ça ne marcherait jamais... Mais finalement, je comprends pourquoi."
Je me mordais la lèvre inférieure. Ce n'était plus le moment que je me mette à me plaindre, je devais me ressaisir.
"Tant que cette pierre brillera, rien ne sera perdu. Gardez-là, j'y tiens. C'est pour vous remercier d'avoir été là pour moi et de m'apporter des nouvelles de Piff. Et puis... Je souhaites vraiment que vous retrouviez votre fille."
Sur ces derniers mots, je jetai un œil au parc des enfants puis revins à Meredith comme si toute peine avait été oublié, d'un rire coupable.
"Je pense que je vais aller courir, ça va me défouler un peu. J'espère vous revoir bientôt... Avec Piff !"
