« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La mairie avait fait peau neuve, aucune doute là-dessus. Honey n'était qu'à demi surprise de voir que l'établissement rappelait étrangement les locaux de Facebook et était encore moins surprise que Michel-Ange ait tenu parole en installant une salle de sport. Avec piscine. Ca, d'accord, elle ne l'avait pas vu venir. C'était quand même extravagant, mais Honey se rappelait surtout que tout cela partait d'une réelle bonne attention particulièrement touchante. A ses yeux, du moins Honey avait déjà eu l'occasion de voir et tester la salle de sport, même si elle aurait préféré continuer sa rééducation à l'hôpital, bien loin des potentiels regards indiscrets, sur un équipement certes moins moderne mais probablement tout aussi efficace. De toute façon, les probabilités d'amélioration de la paralysie de Honey n'étaient en rien liées à la nouveauté de l'équipement mais plutôt à la gravité de sa lésion. Cependant, elle devait bien avouer que ledit équipement était à la pointe de la technologie de ce monde-ci et que l'implication de Michel-Ange vis-à-vis de sa santé était plus qu'adorable. Il ne s'en rendait probablement pas compte, tout comme il ne percevait pas non plus ses quelques réticences que Honey aurait pu s'atteler à rendre plus limpides si elle en avait eu le cœur. Ce qui n'était absolument pas le cas. Michel-Ange était bien trop adorable, bien trop investi, sans compter qu'elle avait conscience des biais qu'il trouvait pour concilier leur emploi du temps et leurs obligations respectives. C'eut été une mauvaise idée de s'y opposer, dans l'absolu. Ce jour-là, Honey le rejoignait pour tester la piscine dont nous parlions plus haut. Le Docteur Murphy jugeait l'idée pertinente et Michel-Ange n'avait visiblement rien contre. Peut-être en partie parce qu'il avait été une tortue d'eau. Peut-être aussi à cause de la perspective de voir Honey Lemon presque nue. Pour l'occasion, elle avait même investi dans un nouveau maillot de bain. Comme elle ne s'attendait même pas à pouvoir se tenir sur ses deux jambes sans battre des bras pour garder l'équilibre, elle n'avait pas investi dans un maillot de compétition, qui aurait été plus pratique pour enchainer les longueurs mais qui, sur elle, serait totalement inutile. Honey avait eu accès au vestiaire pour les PMR et à un fauteuil spécial qui lui permettait d'aller sous la douche sans dérégler tous les accessoires de son fauteuil habituel - c'eut été dommage. La jeune femme n'était pas étonnée de voir que la mairie avait investi dans ce genre d'équipement et devait reconnaitre que, comme elle n'était pas dans la piscine municipale, elle n'avait pas eu à s'embarrasser d'un énième guichet trop en hauteur puisqu'ici il n'y avait pas de guichet. Honey ne payait pas l'accès. Ca ne lui prenait pas spécialement de temps de changer de tenue. La chimiste avait pris l'habitude. Cela faisait presqu'un an qu'elle était en fauteuil et presque tout autant de temps qu'elle s'y était faite. Par absence de choix, d'une part, par résilience et envie d'avancer de l'autre, même si ce n'était plus debout. Michel-Ange et Honey se retrouvèrent au bord de la piscine. Elle était arrivée avant lui, ce qui lui avait donné le temps d'observer les lieux, déserts, pour le moment. Honey espérait qu'il ait privatisé l'endroit pour l'après-midi, ne se sentant pas à l'aise à l'idée de peut-être devenir l'attraction locale. En tant que maire, il pouvait probablement privatiser ce genre d'endroit, non ? Cette pensée disparut cependant avec l'apparition de Michel-Ange, à la sortie des vestiaires des hommes. La jeune femme devait bien avouer que c'était la première fois depuis longtemps qu'elle le voyait avec aussi peu de vêtements et que la vision était loin d'être désagréable. Ca lui rappelait cette drôle de journée de la vérité, dans cette maison abandonnée. Ils avaient vraiment tout fait à l'envers, pour ce qui était de leur histoire. Et c'était peut-être ce qui la rendait d'autant plus unique et merveilleuse. Chassant cette pensée, Honey écarta les bras et demanda : - Alors, t'en penses quoi ? Digne de l'occasion ? Si tu penses qu'on est bon alors est-ce que tu veux bien m'aider à entrer dans l'eau s'il te plait ? On pouvait aménager une piscine aussi bien qu'on le voulait, la rendre aussi accessible que possible, l'entrée dans l'eau restait impossible sans l'aide de quelqu'un - Michel-Ange, en l'occurrence. Il n'y avait aucune raison pour qu'il refuse et il disposait largement des capacités physiques pour poster sa cinquantaine de kilos. Ce n'était pas tellement ça qu'elle appréhendait, c'était l'après. Honey avait lu des articles sur d'autres tétraplégiques dans le grand bain mais la théorie ne lui donnait qu'une vague idée de la pratique. Sans compter la déception que pourrait éprouver Michel-Ange si jamais ça ne marchait pas. Est-ce que cette idée serait un pur désastre ?
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Ce n’était pas vraiment de la colère ou quoi que ce soit d’autre, non c’était simplement une déception envers lui même. Retirant les frites avec délicatesse, Michel-Ange les reposa sur le bord et réprima une envie de rire.
« En plus, tu as pieds. »
C’était de l’humour noir et il adorait ça. Ricanant un peu, il fit quelques brasses et commença à nager autour d’elle comme un requin autour de sa proie. Mettant juste ses yeux hors de l’eau, il s’approcha d’elle pour lui pincer les fesses. « T’as rien senti là ? »
Et il ricana à nouveau en l’éclaboussant un peu. C’était amusant, il avait simplement pris le problème du mauvais côté. C’était vrai, il était allé un peu vite. Mais avancer sans réfléchir, c’était sa plus grande passion. A quoi bon vivre si on restait statique et si on n’essayait rien. « Je peux pas jouer au tennis, je suis trop dur avec moi même. En fait, je ne peux faire que des arts martiaux, c’est le seul truc qui me canalise. Je crois. Bon, la température te convient, elle est à 28. »
Souriant toujours, il poursuivit : « On va faire plus simple alors et partir sur de la physique… Je pense que tu sais avec tes doctorats que tu subis moins la gravité dans l’eau. Tu vas prendre mes mains et essayer de te tenir debout. Le mieux, c’est que tu fasses le vide. Pour cela, c’est très simple, tu vas penser à une couleur. Une simple couleur, et ne visualiser que ça. C’est impossible de penser à rien plus de quelques secondes. Mais une couleur, c’est bon. Je te conseille de prendre le blanc, mais si tu veux prendre le violet… Je déteste le violet, c’est une couleur que je vois mal. »
Et oui, il était daltonien. C’était pour ça qu’il ne portait que rarement du bleu, mais souvent du vert et du rouge-orangé. C’était pas une question de style propre aux tortues, c’était qu’il avait du mal avec les autres types de couleur. Prenant ses mains, il respira en même temps qu’elle. Il avait envie de l’embrasser… Se penchant pour s’excuter, il fut interrompu par une voix criarde qui manqua de faire planter sa dent dans la lèvre inférieur d’Honey. « Et bah j’vois que Monsieur l’Maire est super occupé et bosse dur en cette journée ! » avait scandé Hervé dans une pointe d’ironie, d’un ton très sarcastique.
Se tournant vers lui, il le fusilla du regard et grommela : « C’est dans mon emploi du temps Hervé... Y’a marqué piscine. »
Hervé roula des yeux et mit son stylo à la bouche d’un air féminin, contemplant le corps de Michel-Ange en maillot de bain. « Oh, mais je savais ça. C’est pour ça que je suis passé. Enfin. »
Détournant les yeux, il reprit contenance en reprenant son ton sarcastique et profondément cassant. « Moi je fais ce que Debbie me dit. Et si je le fais pas, Debbie pas contente. Et si Debbie pas contente, c’est tout le service du Maire qui subit la colère du Dragon. C’est ça que vous voulez ? Le suicide de vos employés ? Alors sortez de l’eau et venez me signer ça… Ca m’évitera bien des soucis relationnelles avec Miss Je-Casse-Tout-Le-Monde. »
Michel-Ange haussa les sourcils. Son équipe avait réellement besoin d’un stage de confiance. Il faudrait qu’il y remédie. Restant dans l’eau, il prit sa voix des affaires, ferme et autoritaire, qui jurait parfaitement avec sa nature réelle. « Je ferais ça tout à l’heure, Hervé. Merci. Je suis occupé là. » « Occupé à barboter avec Blondie ? Oh ne t’en fais pas chérie, ce surnom c’est pas moi qui l’ait inventé. C’est Miss Je-Casse-Tout-Le-Monde. Et il te va très bien, j’adorerai avoir tes cheveux. Et ce qui va avec ! »
En ricanant, il désigna Michel-Ange avec la pointe de son stylo. S’il continuait, le Maire en personne allait se charger de le noyer. « Bon. Je retourne au front. Je prends le prochain créneau piscine aussi. Ca va m’détendre. Je viendrais avec vous, j’ai un problème de hanche. C’est fou ce que l’amour peut détruire un corps… Allez, bisous les amoureux ! »
Mais en voulant leur faire coucou, Hervé glissa et tomba dans l’eau dans une démarche pittoresque. Michel-Ange éclata de rire en désignant les caméra de la salle : « On pourra la mettre en boucle quand il nous saoulera ! » « AU SECOURS JE SAIS PAS NAGEEEER ! »
Soupirant, Michel-Ange partit à sa rescousse en deux brassés de crole et le ramena sur la rive. Hervé resta allongé sur le dos en suffoquant. « Mon héros... »
Honey Lemon
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Michel-Ange n'avait pas tort : la piscine avait fière allure. Honey était soulagée de savoir qu'il n'avait pas claqué tout le fric de la mairie juste pour elle mais ce soulagement ne dura pas. Elle sentit son estomac se nouer légèrement quand il insinua que certains en douter et cela devint difficile pour elle de se focaliser sur la suite du discours, alors même qu'il était passionnant et plein de bon sens. Honey ne serait, après tout, pas devenue professeure si elle ne partageait pas cette vision du monde. - Les scolaires, oui. C'est une idée formidable. La natation c'est très bon pour le dos et on sait tous que les scolioses sont de plus en plus fréquentes chez la jeune population qui ne sait pas se tenir - au sens littéral, j'entends. Tu as eu raison, approuva la jeune femme avec un franc sourire. Mais... euh... juste comme ça... s'il se trouve que par hasard tu as envie de me dire qui pense que tu fais tout ça uniquement pour moi... disons que je ne suis pas désintéressée de l'apprendre, conclut Honey avant de replacer une mèche qui n'avait pas spécialement besoin de l'être derrière son oreille. Replacer ses cheveux était encore moins pertinent sachant que deux minutes plus tard, elle était dans l'eau. Voilà. Ils y étaient. Honey était bien trop occupée à se demander ce qu'elle devait faire ensuite, sachant qu'elle ne pouvait utiliser que 50 % de son corps pour faire réellement attention à Michel-Ange, qu'il s'agisse de son slip de bain ou de ses longueurs. Mais une chose était certaine : il était à l'aise comme un poisson dans l'eau. Enfin, comme une tortue, mais l'expression dit "poisson". Honey... ce serait plus compliqué de la trouver gracieuse. Peut-être aurait-elle dû faire ça avec Evelyn, pas avec quelqu'un à qui elle voulait plaire. Comment pouvait-on espérer plaire quand on n'était pas en mesure de se mettre à l'horizontale complètement et que, si on essayait de nager, on ressemblait plus à un petit chien qu'à une sirène ? A présent qu'elle essayait de se mouvoir dans l'eau, Honey se rendait compte d'à quel point tout ceci était une mauvaise idée. C'était pas en ayant l'air idiot qu'elle allait subitement pouvoir courir un cent mètres. Et ça n'avait absolument rien de romantique. Le seul point positif, outre la silhouette athlétique de Michel-Ange, c'était qu'ils étaient seuls. - Je ne sens plus rien en dessous des hanches, répondit-elle, factuelle, tout en trouvant leur proximité plutôt sympathique. Voire carrément, en fait. L'espace d'un instant, Honey se prit à croire que le moment pourrait être intéressant, même si ses jambes ne bougeaient pas. Puis Michel-Ange eut une idée - ça, elle le lut clairement dans ses yeux - et sortit de l'eau en se précipitant vers... des frites de natation. A ce moment-là, si elle n'avait pas eu besoin de ses mains pour littéralement maintenir son cap, Honey y aurait volontiers enfoui son visage. Une intuition persistante lui soufflait que c'était le début de la fin de tout le romantisme qu'une piscine privatisée pouvait offrir. L'intuition se vérifia quand, sans demander son avis à l'intéressée, Michel-Ange noua une frite à chacune de ses jambes. L'effet qu'il escomptait ne se fit pas attendre : en effet, aussi ridiculement arnachée, elle ne pouvait que flotter. Et pourtant, elle n'avait qu'une envie, là, tout de suite : couler à pic. Honey n'avait probablement pas eu aussi honte depuis ses quinze ans. Bizarrement, la sensation ne lui avait pas manqué, à aucun moment. Mais Michel-Ange était à des années lumières de s'en apercevoir. Il lui faudrait bien plus que les huit minutes qui séparaient la lumière du Soleil de la Terre pour qu'une ampoule s'allume dans sa tête. Il continuait, encore et encore. Honey se contenta de secouer la tête quand Michel-Ange lui demanda si elle ne pouvait pas bouger du tout. Si elle parlait, elle sentait qu'elle allait se mettre à pleurer. Son cerveau ne fit même pas l'effort de chercher à lui rappeler si oui ou non elle connaissait cette histoire de ki. Est-ce que c'était réellement important, de toute façon ? Honey inspira longuement, remerciant l'égoïsme de Michel-Ange de ne pas avoir demandé à Donatello de venir. Là, elle aurait vraiment pleuré. - Moi aussi, je voulais qu'on soit tous les deux, finit-elle par répondre en regardant un point fixe droit devant sur lequel elle se devait de concentrer toute son attention. Je sais que tout ce que tu fais part d'une excellente intention et crois-moi, j'essaye d'être kantienne et de m'y raccrocher, mais tu me facilites vraiment pas la chose, Michel-Ange. Eut-elle encore été une personne ordinaire, c'est à ce moment que Honey aurait fait volte face pour capter son regard. Mais elle ne pouvait pas bouger, pas arnachée ainsi. Pour la première fois depuis son accident, elle se sentait véritablement prisonnière de son corps - et d'une piscine, de surcroît ! Mais Honey voulait bien faire les choses et lui expliquer, pour qu'il apprenne de son erreur et ne retienne pas que son énervement, qui n'avait rien de pédagogique. - Tu veux aller plus vite que la musique avec moi. Si tu m'avais demandé mon avis, tu aurais su que j'étais pas venue pour m'entrainer pour les prochains Jeux Paralympiques parce qu'il y a qu'en tennis que je peux éventuellement prétendre avoir le niveau. T'as eu ton idée et je reconnais qu'elle est ingénieuse mais t'aurais dû me demander si j'étais d'accord ! Honey déglutit avant de poursuivre lentement : - Ce n'est pas parce que je ne sens plus rien après les hanches qu'on peut faire tout ce qu'on veut avec mes jambes. Ma proprioception s'arrête peut-être ici, indiqua maladroitement Honey en manquant de perdre l'équilibre, mais le reste m'appartient quand même. Maintenant, s'il te plait, j'aimerais que tu m'enlèves tout ça. J'ai l'air ridicule et ça ne servira de toute façon à rien. Mes jambes ne retrouveront jamais de tonicité ou d'autonomie si tu forces leurs mouvements. Mon but en venant ici, aujourd'hui, c'était déjà de, peut-être, tenir debout toute seule. Et juste ça. Pas de me sentir aussi humiliée et dépossédée de mon propre corps... Je suis vraiment, vraiment désolée si c'est trop difficile pour toi de voir que je ne fais aucun progrès, que je suis juste moi. Honey marqua une pause, encore et ajouta : - Mais je sais que tu voulais faire bien alors je ne suis pas fâchée. Je suis juste très mal.
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Ce n’était pas vraiment de la colère ou quoi que ce soit d’autre, non c’était simplement une déception envers lui même. Retirant les frites avec délicatesse, Michel-Ange les reposa sur le bord et réprima une envie de rire.
« En plus, tu as pieds. »
C’était de l’humour noir et il adorait ça. Ricanant un peu, il fit quelques brasses et commença à nager autour d’elle comme un requin autour de sa proie. Mettant juste ses yeux hors de l’eau, il s’approcha d’elle pour lui pincer les fesses. « T’as rien senti là ? »
Et il ricana à nouveau en l’éclaboussant un peu. C’était amusant, il avait simplement pris le problème du mauvais côté. C’était vrai, il était allé un peu vite. Mais avancer sans réfléchir, c’était sa plus grande passion. A quoi bon vivre si on restait statique et si on n’essayait rien. « Je peux pas jouer au tennis, je suis trop dur avec moi même. En fait, je ne peux faire que des arts martiaux, c’est le seul truc qui me canalise. Je crois. Bon, la température te convient, elle est à 28. »
Souriant toujours, il poursuivit : « On va faire plus simple alors et partir sur de la physique… Je pense que tu sais avec tes doctorats que tu subis moins la gravité dans l’eau. Tu vas prendre mes mains et essayer de te tenir debout. Le mieux, c’est que tu fasses le vide. Pour cela, c’est très simple, tu vas penser à une couleur. Une simple couleur, et ne visualiser que ça. C’est impossible de penser à rien plus de quelques secondes. Mais une couleur, c’est bon. Je te conseille de prendre le blanc, mais si tu veux prendre le violet… Je déteste le violet, c’est une couleur que je vois mal. »
Et oui, il était daltonien. C’était pour ça qu’il ne portait que rarement du bleu, mais souvent du vert et du rouge-orangé. C’était pas une question de style propre aux tortues, c’était qu’il avait du mal avec les autres types de couleur. Prenant ses mains, il respira en même temps qu’elle. Il avait envie de l’embrasser… Se penchant pour s’excuter, il fut interrompu par une voix criarde qui manqua de faire planter sa dent dans la lèvre inférieur d’Honey. « Et bah j’vois que Monsieur l’Maire est super occupé et bosse dur en cette journée ! » avait scandé Hervé dans une pointe d’ironie, d’un ton très sarcastique.
Se tournant vers lui, il le fusilla du regard et grommela : « C’est dans mon emploi du temps Hervé... Y’a marqué piscine. »
Hervé roula des yeux et mit son stylo à la bouche d’un air féminin, contemplant le corps de Michel-Ange en maillot de bain. « Oh, mais je savais ça. C’est pour ça que je suis passé. Enfin. »
Détournant les yeux, il reprit contenance en reprenant son ton sarcastique et profondément cassant. « Moi je fais ce que Debbie me dit. Et si je le fais pas, Debbie pas contente. Et si Debbie pas contente, c’est tout le service du Maire qui subit la colère du Dragon. C’est ça que vous voulez ? Le suicide de vos employés ? Alors sortez de l’eau et venez me signer ça… Ca m’évitera bien des soucis relationnelles avec Miss Je-Casse-Tout-Le-Monde. »
Michel-Ange haussa les sourcils. Son équipe avait réellement besoin d’un stage de confiance. Il faudrait qu’il y remédie. Restant dans l’eau, il prit sa voix des affaires, ferme et autoritaire, qui jurait parfaitement avec sa nature réelle. « Je ferais ça tout à l’heure, Hervé. Merci. Je suis occupé là. » « Occupé à barboter avec Blondie ? Oh ne t’en fais pas chérie, ce surnom c’est pas moi qui l’ait inventé. C’est Miss Je-Casse-Tout-Le-Monde. Et il te va très bien, j’adorerai avoir tes cheveux. Et ce qui va avec ! »
En ricanant, il désigna Michel-Ange avec la pointe de son stylo. S’il continuait, le Maire en personne allait se charger de le noyer. « Bon. Je retourne au front. Je prends le prochain créneau piscine aussi. Ca va m’détendre. Je viendrais avec vous, j’ai un problème de hanche. C’est fou ce que l’amour peut détruire un corps… Allez, bisous les amoureux ! »
Mais en voulant leur faire coucou, Hervé glissa et tomba dans l’eau dans une démarche pittoresque. Michel-Ange éclata de rire en désignant les caméra de la salle : « On pourra la mettre en boucle quand il nous saoulera ! » « AU SECOURS JE SAIS PAS NAGEEEER ! »
Soupirant, Michel-Ange partit à sa rescousse en deux brassés de crole et le ramena sur la rive. Hervé resta allongé sur le dos en suffoquant. « Mon héros... »
Honey Lemon
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Avoir pied ou ne pas avoir pied n'était pas la question. Dans tous les cas, la jeune femme ne pouvait pas compter sur ses jambes, que ce soit pour la propulser ou la maintenir debout. Cependant, Honey se garda de le préciser, laissant ces mêmes jambes retomber selon les lois de la gravité une fois débarrassées des frites. Elle n'était pas certaine que ce soit le moment, même si Michel-Ange n'avait pas l'air en colère. Déçu, probablement. Cette perspective serrait le cœur de la jeune femme. Par chance, sa remarque suivante la fit sourire. C'était typique de Michel-Ange, qui ne devait même pas s'apercevoir d'à quel point cela contribuait à son charme fou. C'était bon de voir, dans tous les cas, qu'il avait vite retrouvé sa naturelle jovialité. Pendant que Honey se maintenait dans une position dont elle essayait d'oublier le manque d'esthétisme, elle suivait Michel-Ange du regard ou, plutôt, elle suivait ce qui dépassait de l'eau et lui appartenait. Quand il plongea vers son séant, elle eut une très nette idée de l'idée qu'il pouvait bien avoir derrière la tête mais n'en sentit pas la réalisation. Inutilement, cependant, de s'attarder là-dessus. Du moins, c'est ce que Honey jugea plus pertinent. Elle se contenta alors de secouer la tête de gauche à droite avant d'ajouter : - Mais les probabilités que tu m'aies pincé les fesses sont très élevées. La température de l'eau est parfaite, ajouta-t-elle quelques instants plus tard entre deux éclaboussements. Les arts martiaux en revanche, je vais laisser tomber, sourit la jeune femme. Elle ne regrettait pas spécialement que Michel-Ange ne joue pas au tennis. Dans un couple, c'était important de réserver des activités à soi et de voir d'autres gens. Wasabi était un très bon partenaire comme Gaston l'avait été presqu'un an plus tôt. Honey nota qu'elle ne l'avait pas revu depuis cette partie. Mais cette réflexion ne dura pas. Prendre les mains de Michel-Ange était autrement plus intéressant. Ca y était. Ils étaient partis du mauvais (expression qui trouvait, dans contexte pareil, un sens ironique particulièrement fort) mais à présent ils avaient trouvé comment appréhender la chose. Honey retrouvait sa confiance qui, à son tour, lui rendait sa concentration. L'idée de Michel-Ange était pertinente. C'était ce genre de méthode qu'elle avait visualisé avant de s'aventurer à la piscine. Alors voir une couleur, ce ne serait pas compliqué ! La chimiste sourit quand Michel-Ange mentionna le violet. Comment avait-il deviné ? Ou : avait-il deviné ? Quant au blanc... Honey allait mentionner un détail absolument fas-ci-nant au sujet du blanc quand elle eut le vague pressentiment que Michel-Ange ne s'approchait pas forcément autant d'elle que pour la maintenir droite. Elle jugea in extremis bon de se taire et de réserver cette anecdote passionnante pour plus tard. Hervé, lui, jugea bon de les interrompre. Honey sursauta, surprise, un peu gênée, aussi. Elle le fut d'autant plus quand, au détour d'une conversation professionnelle, Hervé mentionna son apparence. Les cheveux, soit. Honey avait l'habitude qu'on l'appelle Blondie, ou plutôt que Deborah l'appelle Blondie. C'était affectueux, d'une certaine façon et le surnom ne lui déplaisait pas. Mais le reste... Honey regrettait de ne pas pouvoir ne laisser que ses yeux hors de l'eau. Même si, quelque part, c'était sans doute flatteur qu'on admire sa plastique. On pouvait aussi admirer quantité de choses chez Hervé. Sa répartie, notamment. Parfois sa grâce, mais c'était réservé au sol qui ne glissaient pas. Quand il tomba à l'eau, Honey comprit deux choses : 1) ce moment n'aurait jamais rien de romantique, ni même d'efficace sur ses jambes. 2) elle était bien partie pour se raconter mentalement cette anecdote passionnante qu'elle connaissait déjà. De toute façon, ce n'était pas comme si ça intéressait d'autres gens qu'elle. Honey n'était pas la femme de la situation pour secourir Hervé. Avant elle était bonne nageuse, quoique sans doute moins brillante qu'une tortue de mer. Maintenant, elle ne pouvait qu'observer la scène, simple spectatrice d'un spectacle qu'on pourrait se repasser en boucle, ce qui ne lui plaisait pas. A l'hôpital, jamais personne n'aurait filmé sa rééducation - pas sans son accord pour la science, du moins. Honey avait de l'eau jusqu'aux épaules et se trouvait assez loin du bord. Elle avait une formation en premiers secours mais c'était présentement inutile puisqu'Hervé respirait. De toute façon, elle n'était pas pompier, donc incapable de se hisser à la seule force de ses bras hors de l'eau. Elle était coincée. Littéralement. Encore. - T'occupes pas de moi, Hervé a l'air d'avoir plus besoin de toi. Je vais faire ce que le docteur m'a conseillé. Il faudra que tu me sortes de là d'ici une heure maximum, quand même. La balnéothérapie à visée curative avait fait ses preuves dans la rééducation des patients paraplégiques, bien que plus souvent utilisée dans le traitement des douleurs desdits patients. Honey gardait en tête la loi de la poussée d'Archimède mais aussi celle la résistance hydrodynamique, sans oublier la pression hydrostatique qui était directement proportionnelle à la profondeur et à la densité de l’eau. En termes simples, cette pression était actuellement plus forte sur les chevilles de Honey qu'au niveau de son sternum. Il aurait fallu que Michel-Ange accompagne ces mouvements puisque son cerveau n'était pas en mesure d'envoyer les bonnes commandes. Pour le moment, son mental ferait l'affaire. Honey ferma les yeux et se concentra comme elle le faisait toujours en murmurant à voix basse : - 3.14159 26535 89793 23846 26433 83279 50288 41971 69399 37510 58209... 74944 ... 59230 78164 06286 20899 86280 34825 34211 70679 8214...8... En récitant pi elle se maintenait suffisamment éveillée pour ne pas oublier de se maintenir droite et donc éviter de tomber dans l'eau sans pouvoir se relever.
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Quelques instants plus tard, Michel-Ange était revenu au milieu de la piscine et nageait à grande vitesse vers Honey. Fronçant les sourcils une fois à quelques centimètres de lui, il soupira légèrement. Ce n’était pas tous les jours facile de tout gérer et ça commençait un peu à l’énerver. Arrivant à quelques centimètres de Honey, Michel-Ange s’arrêta et la fixa d’un air interrogateur. « Qu’est ce que tu comptes ? C’est vraiment bizarre. On se foutait de moi avec les frites, mais c’est quand même bizarre ton truc... »
Il nagea autour d’elle et passa plusieurs fois la tête sous l’eau pour observer ses mouvements. Paniqué, on aurait cru une dorade agacée. « Qu’est ce que je dois faire ? Te soulever ? Te soutenir ? T’observer ? Compter ? »
Il ne tenait pas en place. Faisant plusieurs brasses, il fit plusieurs fois le tour de Honey. Ca pouvait être agaçant. D’ailleurs, il se stoppa net. En fait, mis à part la déséquilibrer, il ne faisait pas grand-chose. Se grattant la tête, il déclara : « C’est vrai, depuis le début j’en fais qu’à ma tête et je t’écoute pas. Donc il faut que je fasse quoi hm ? En fait tu as l’air de te débrouiller très bien toute seule… C’est juste qu’il faut pas que tu te noies en perdant l’équilibre en fait… »
Il leva le doigt de façon impérial pour appuyer ses dires. C’était vrai, il avait été assez maladroit depuis le début de l’aventure. En plus, il avait eu envie de lui dire qu’il avait froid. Il avait évité une dispute, il en était convaincu. S’il avait osé lui dire qu’il se les gelait, elle aurait été terriblement vexée, il en était convaincu. S’approchant d’elle, il essaya de soutenir ses mouvements en l’accompagnant sans pour autant faire l’intégralité de ses mouvements à sa place. « Je pense qu’il faut que je te soutienne comme ça non ? Ca m’a l’air pas mal… Dit donc, si Shaun le Mouton te voyait, il serait fier de toi. Enfin. Moi aussi je suis très fier de toi. Bien plus que lui même. Mais ce que je comprends pas, c’est comment ça se fait que tu restes debout de temps en temps. Je n’ai pas tellement relevé, mais quand nous sommes revenus d’Internet, je t’ai vu te tenir debout l’espace d’un instant… C’était bizarre. Je l’ai gardé pour moi car j’avais pas envie que les autres le remarque. On sait jamais, même dans tes amis, tu peux avoir des ennemis… »
L’accompagnant toujours dans ses mouvements, il fronça également un peu des sourcils pour déclarer :
« Je trouve ça étrange que tu n’es pas planché dessus… Ou que tu ne m’en aies pas parlé aussi, c’est fort probable ça ! Hm, tu me cacherais des trucs ? »
Passant son corps devant elle, il leva les yeux comme un chien abattu. Lui cachait-elle quelque chose ? Travaillait-elle sur le projet en secret sans son accord et sans qu’il le sache ? « Après tout, finalement ça serait ton droit. On ne partage pas grand-chose mis à part des grands moments. Je veux dire, on ne se dit pas encore tout. Enfin… Oh lala que je suis maladroit aujourd’hui. Ce que je veux dire, c’est qu’on a encore nos jardins secrets. Voilà. C’est pas mal dit comme ça non ? »
Lui faisant un léger clin d’oeil, il la souleva un peu par les hanches en ricanant. « Ha ha ! Légère comme une plume. Allez reprends ton comptage. 789 0987, 87930 0328, Sbladaradjan. »
Honey Lemon
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| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Honey était bien contente que Michel-Ange la rejoigne. Son retour dans l'eau impliquait pour elle moins de concentration et donc d'efforts pour ne pas potentiellement couler si elle ne parvenait pas à se maintenir et, de fait, plus de sécurité. Accessoirement, elle n'avait pas consenti à utiliser les équipements de la mairie pour y être seule. Le but originaire, c'était quand même qu'ils passent du temps ensemble. Et sans Hervé, de fait. Honey n'avait même pas fait attention à son départ. Même si c'était pour avoir l'impression qu'un requin particulièrement enjoué lui tournait autour à vive allure. C'était de ça aussi, justement, qu'elle avait envie, si ce n'est besoin. Honey ne voulait pas que ses séances soient trop sérieuses, au risque qu'elles deviennent ennuyeuses. Les migraines lui prenaient déjà suffisamment la tête comme ça, la jeune femme n'avait pas non plus besoin de se la prendre à d'autres moments. Michel-Ange, à cet égard, s'était imposé comme un choix idéal, en dehors de la prise en compte de leur relation et même s'il n'y connaissait rien. Avec lui, on ne pouvait pas s'ennuyer. - Je compte pas, je récite. C'est π. Le chiffre qui n'a pas de fin. Mais je ne connais que les 200 premières décimales. Ca demande suffisamment de concentration pour que je ne m'oublie pas et continue de me maintenir. Enfin... maintenant que tu es de retour... Certes il l'avait un peu bousculée mais s'il arrêtait de nager cinq minutes elle pourrait s'accrocher à lui. Honey n'était pas étonnée de voir qu'il ne tenait pas en place. Elle-même appréciait quand les choses bougeaient et avait tout mis en œuvre afin que cela soit toujours possible pour elle, fauteuil ou pas fauteuil. La chimiste n'était pas non plus étonnée qu'il n'en ait fait qu'à sa tête et fut touchée de voir à quel point il était prêt à s'investir. Plus la session passait et plus il comprenait car, quoiqu'on puisse en dire, Michel-Ange était extrêmement intelligent. D'une façon différente de sa petite amie, voilà tout. - Tu t'en sors très bien, assura Honey d'une voix douce alors qu'il se rapprochait d'elle. Parfait, ne put s'empêcher de songer la chimiste en attrapant ses épaules pour se stabiliser et amoindrir ses efforts. - On a le temps de trouver notre rythme, c'est pas demain que je vais courir le marathon. Je pense, plaisanta la jeune femme avant de froncer les sourcils. Shaun le m... ? Oh... Je vois. Je ne crois pas que ce serait de la fierté. Il se dirait plutôt qu'il avait raison. Il est porteur de ce qu'on appelle le syndrome du savant, ce qui fait de lui une personne intellectuellement brillante. Pas socialement. Honey préféra ne pas réfléchir plus longtemps à la raison de l'invocation du docteur Murphy, même si elle se rappelait que leur rencontre n'avait pas spécialement plu à Michel-Ange. - Rassure-toi, la seule personne qui peut prétendre à être le plus fier de Honey Lemon à part toi c'est mon père. Mais... toute compte fait, j'aurais peut-être pas dû dire ça alors oublie. Oui, tu es plus fier de moi que Shaun Murphy ne l'est. La question qui suivit ne surprit pas Honey. Jusqu'à présent c'était l'absence de cette question qui l'avait étonnée, c'est pourquoi son visage s'illumina quand Michel-Ange la mit sur la table. Et la jeune femme sourit d'autant plus quand son côté protecteur pointa le bout de son nez, bien que personne, parmi tous ceux qui avaient été entrainés dans internet avec elle ne pouvait être son ennemi. Elle en était certaine. Ils étaient une équipe, après tout. Et Michel-Ange et Honey constituaient à présent une équipe à eux deux, aussi, la jeune femme se sentit un peu coupable quand il l'accusa de lui cacher "des trucs". Un mensonge par omission restait un mensonge, quoi qu'on en pense. Elle n'était pas certaine qu'il comprenait la logique des raisons qui se cachaient derrière son choix. Indépendamment, elle se demandait aussi ce qu'il pouvait bien imaginer qu'elle lui cacherait. Un complot gouvernemental ? Une invention révolutionnaire ? Bien sûr, ce n'était pas le moment de demander puisque Michel-Ange s'embrouillait tout seul dans la suite de son raisonnement. Honey, elle, souriait toujours. Elle acquiesça bientôt. "Jardin secret", oui, c'était une belle formulation. Elle opina, faut d'avoir le temps de dire plus car surprise de se sentir partir en hauteur - pas de beaucoup, mais quand même. Ses hanches étaient encore sensibles, elle ne pouvait que ressentir l'emprise de Michel-Ange sur son corps. - Maintenant que tu es là, je n'ai plus ni l'envie ni le besoin de réciter, répondit-elle en enroulant ses bras autour du cou de Michel-Ange tandis qu'elle n'essayait plus d'effectuer aucun mouvement. On a des choses à se dire, je crois, reprit la jeune femme avec un peu plus de sérieux mais pas trop afin de ne pas l'inquiéter. Je suis contente que tu aies posé ta question. Pourquoi me suis-je tenue debout quand nous sommes revenus d'internet ? Je me suis aussi posée la question et j'en ai discuté avec A.S.T.R.I.D. Elle m'a dit que c'est à cause de l'électricité qui nous a parcourus encore un petit moment à notre retour. Tu sais sans doute que le système nerveux communique par des impulsions électriques. A.S.T.R.I.D. a donc conclu que cette électricité a stimulé la partie de mon système nerveux qui ne peut plus l'être. Mais... juste au cas où tu allais le proposer : je ne compte pas me digitaliser toutes les semaines dans le but de, peut-être, trouver un moyen de les stimuler en permanence. Qui sait quels pourraient être les effets secondaires ? Enfin bref, tout ça pour dire que c'est la seule et unique fois que j'étais debout depuis ma mission dans mon monde. Je te l'aurais dit si c'était arrivé de manière inopinée qui ne s'explique pas. Honey lui adressa un clin d'œil. Son cerveau réfléchissait à toute allure et se demandait s'il fallait parler de l'épisode de la corbeille et plus particulièrement de la restauration. Cette question, elle se l'était posée un milliard de fois, au bas mot. Pour l'heure, elle avait décidé de ne rien dire à Michel-Ange alors que son adjoint avait sur sa dernière IRM. Est-ce qu'il pourrait lui en vouloir s'il l'apprenait un jour ? - Tu sais... partager des grands moments, de mon point de vue, c'est plus que partager "pas grand chose". Et je compte bien qu'on en partage encore plein même si... Tu sais je ne pense pas être la fille la plus passionnante de cette ville, sauf à vouloir d'une conversation intellectuelle. La plus grosse partie de ma vie c'était ça et être seule. Y a pas grand chose à en dire. En fait, ce que je voulais vraiment dire c'est que je me demande si le partage exhaustif de mon dossier médical est vraiment pertinent pour notre relation. Je n'ai pas envie d'être seulement "la personne en situation de handicap" ou "la fille qui va peut-être remarcher un jour mais on sait pas trop encore". Je veux pas qu'il y ait que ça pour nous unir mais je ne veux pas t'en exclure... sinon on serait pas ici, là, comme ça, en ce moment, nota Honey avec un énième sourire. Tu sais... t'es pas le seul à avoir tes insécurités. J'en ai aussi. Parfois je me demande si tu m'aimerais encore si je ne remarche plus jamais ou si ça va pas simplement te lasser. Ou pire, te décevoir si ça ne marche pas, si je ne marche pas. Plus. Personne ne rêve de sortir avec une fille en fauteuil. C'est plus compliqué. C'est moins pratique. C'est pas discret. Mais je... Je suis pas que ça et c'est ce que je me dis quand j'ai les idées noires. Honey marqua une pause et déglutit avant de reprendre : - Je les sens. Tes mains sur mes hanches, précisa la jeune femme. Si tu descends plus bas je le sentirais plus mais là, je les sens. Et cette fois étrange quand on a fait l'amour je l'ai senti aussi. C'était différent de ce que ça a pu être pour moi avant mais c'était là quand même et j'ai rien contre le refaire. Quand tu m'embrasses aussi je le sens. Je te promets que je fais de mon mieux pour remarcher. Pour toi. Mais même si toute cette histoire donne de l'espoir, je ne peux que te promettre d'essayer, pas de réussir. En attendant, je te vois, je t'entends, je te sens, je te ressens et je t'aime et j'espère de tout cœur que c'est suffisant. Honey avait parlé aussi vite que son cœur battait, sans reprendre son souffle. Elle n'était pas mécontente de venir à bout de cette tirade mais ajouta toutefois : - Et que tu vas me sortir de cette piscine, j'ai plus envie de m'exercer.
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Shaun Murphy par ci, Shaun Murphy par là. Shaun Murphy par ci… SHAUN MURPHY PAR LA… Michel-Ange préféra plonger la tête sous l’eau quelques secondes. Un, Honey ne verrait pas son air jaloux et en colère, deux, ses joues seraient sans doute moins rouge avec la température de l’eau quand il referait surface. C’est donc avec le sourire des mannequins de magasine People que Michel-Ange refit surface. « Brillant ce Shaun. Vraiment brillant. »
Vu l’intonation employée, Michel-Ange aurait très bien pu remplacer « Brillant » par « Con » ça n’aurait choqué personne. Expirant légèrement pour se calmer, il se concentra sur la tâche principale qu’il avait, à savoir aider Honey. Quand elle enroula ses bras autour de lui, pour lui dire qu’elle avait des choses à lui dire, Michel-Ange eut un léger regard paniqué. Bon sang, il était pris au piège. Quand elle aborda le sujet de son handicap, Michel-Ange fronça un peu les sourcils. « C’est toi qui m’énerve à en parler tout le temps. Certes c’est un fait, tu n’as plus tes jambes, mais tu restes quand même Honey Lemon. Tel que je l’ai connu… Moi je vois simplement que tu dois avoir des difficultés à attraper les céréales le matin. C’est tout. »
Il était sincère. Depuis qu’elle avait eu son accident, c’était un sujet récurrent. Mais c’était aussi de sa faute. En effet, le sujet de conversation revenait toujours sur le tapis. Ca ne faisait qu’agrandir les difficultés. Michel-Ange en était convaincu.
« Je ne vois pas pourquoi tu te dis ça. Je ne reste pas avec toi parce que j’ai espoir que tu remarcheras un jour. Si j’en étais là, nous ne serions absolument pas ensemble tu vois. Tu ne devrais pas te poser ce genre de questions. Les problèmes sociaux, c’est pas la même partie du cerveau que l’intelligence logico-mathématique il paraît. Bah il va falloir qu’on muscle cette zone en plus de tes jambes je crois bien. »
A ces mots Michel-Ange lui fit un petit baiser sur la bouche puis éclata d’un rire cristallin. (si toi aussi t’es communiste Cristalline.).Rougissant par la suite pour cette déclaration, Michel-Ange ne répondit pas. La gêne l’avait un peu paralyser. Il se contenta simplement de déposer à nouveau ses lèvres sur les siennes et de déclarer d’un ton calme et apaisant qui n’était pas habituel chez lui. « Moi aussi. »
Puis, il la ramena au bord. Finalement, il se saisit d’une serviette. Un chien noir était arrivé en trottinant sur le bord de la piscine, une serviette de bain avec écrit « Raphaël » dessus. Michel-Ange haussa les sourcils et se saisit de la serviette. « C’est curieux, je lui avais demandé d’aller chercher mon frère. Je pense qu’il a un sérieux soucis, il ne faut plus qu’on lui demande d’aller chercher des trucs, ca le réussi pas du tout. Assis Lycos ! »
Ce dernier se coucha et se mit à se rouler par terre (ndlr : on dirait mon vrai chien xD). Michel-Ange passa alors sa main sur son visage d’un air un peu las. Soupirant, il mit les mains sur ses hanches comme Peter Pan et reprit la conversation de tout à l’heure. « Tu sais, des fois je me pose la question sur comment aurait été ma vie si je ne t’avais pas sauvé le premier jour où l’on s’est rencontré. Tout aurait été alors terriblement différent je suppose. Ma vie aujourd’hui, elle est coloré, et c’est aussi grâce à toi. Qui sait avec quelle nana j’aurai terminé. »
A ses mots un peu rire jaune passa sur ses lèvres alors qu’il regardait l’eau de la piscine refléter son reflet (joli répétition mais). Tournant sa main, cette dernière caressant Lycos qui se mit à aboyer bruyamment et à remuer la queue de manière jovial. « Tu es certainement une des meilleures choses qui me soit arrivé dans ma vie. »
Lycos regarda Michel-Ange d’un air profondément ravi et heureux. Ce dernier fronça alors les sourcils et se mit à ricaner de manière un peu exagéré pour évacuer sa gêne. « En fait, je parlais à Honey… Désolé mon gars, toi tu dois encore faire tes preuves. »
Et, sur ces paroles, Lycos se mit à hurler à la mort. Au loin, on pouvait entendre Hervé dire : « Et ça y est, il recommence Lady Gaga... »
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Et voilà. Ca, c'était du Michel-Ange tout craché. Honey ne pouvait s'empêcher de sourire d'un air un peu niais. C'était bien le seul à réussir l'exploit de lui donner cet air, mélange d'attendrissement et de béatitude. Il n'avait pas son pareil pour désamorcer les conversations sérieuses en les renvoyant à des détails triviaux qui prêtaient à sourire si ce n'est rire. - T'en fais pas pour mes céréales, j'ai des ressources, assura la jeune femme. Mais si vraiment tu as peur que je meurs de faim, tu sais où j'habite : rien ne t'empêcher de passer pour le petit déjeuner. Il n'aurait pas été le premier à le faire. Les Lemon aimaient recevoir, même au petit déjeuner. Il était déjà arrivé que les Big Hero 6 - mais pas Shaun Murphy s'il est besoin de préciser - s'invitent à leur table pour le plus grand plaisir de tout le monde. Et la curiosité sans fond de Cinna Lemon, accessoirement. Mieux valait sans doute ne pas donner tout de suite cette information, cela dit, songea la jeune femme avant que cette idée ne s'envole de toute façon dans un baiser. Honey avait d'ailleurs une bien meilleure idée et la mit en application dès qu'elle reprit son souffle : il n'y avait après tout pas que Michel-Ange qui ne manquait pas de piquant ! - Peut-être, rétorqua-t-elle, vis-à-vis de son cerveau. Mais je crois que nous sommes trop humains toi et moi pour que nos actes soient purement logiques et rationnels. Sinon ça ferait belle lurette que tu aurais cessé d'être jaloux dès que je mentionne une certaine personne, laissa-t-elle entendre, l'air de rien, avec un sourire espiègle. Tout ça pour conclure qu'ils s'aimaient réciproquement. Honey aimait les réciproques, tant et si bien qu'elle en aurait presque oublié qu'à force de ne pas bouger, elle commençait à avoir froid. Par chance, Michel-Ange la ramena bien vite hors de l'eau. Elle était contente de revoir Lycos et lui caressa la tête, ce qu'il sembla apprécier. Puis elle grimaça quand elle s'aperçut que ce qu'elle allait dire pourrait faire de la peine à Michel-Ange : - Tu sais... peut-être qu'il est un peu vieux donc moins performant qu'un... chien plus jeune ? Je suppose que maintenant c'est un chien à part entière. C'est quand même dingue d'ailleurs. Non ? Honey n'attendait pas de réelle réponse. Elle se contentait de s'extasier sur le fascinant inexplicable. Elle continuait d'observer Lycos qui se roulait par terre comme un bienheureux mais reporta bientôt toute son attention sur Michel-Ange et ce qu'il avait à dire. Apparemment, c'était le moment des choses importantes à dire. Honey se trouva d'ailleurs particulièrement flattée par ce qu'elle entendit et se sentit rougir. Elle n'en pensait pas moins et commençait à se perdre dans ses pensées quand Lycos aboya. La jeune femme ouvrit des yeux ronds en comprenant que le chien avait cru que le discours était à son attention. Par chance, la situation n'était pas inversée, autrement elle se serait sentie profondément idiote ! Et Honey n'aimait pas se sentir idiote. Elle préférait largement se sentir vulnérable, moche ou encore seule. - Tu es certain que Hervé + Deborah à la mairie c'était une bonne idée ? demanda la jeune femme en pointant dans la direction de l'intéressé. Finalement elle avait été totalement détournée de la conversation d'origine par l'intervention du secrétaire. - Ceci dit, au moins ce n'est pas ennuyeux, ajouta-t-elle en haussant les épaules. Honey marqua une pause puis reprit : - Je commence à avoir très froid. Ca t'irait qu'on aille se changer et qu'on se retrouve après ? Sans le personnel de la mairie. Je... J'aimerais bien que ce soit un vrai rencart, tu vois. Mais tu peux choisir ce qu'on fait ensuite si tu veux, je me suis déjà suffisamment imposée dans le planning, ajouta la chimiste avec un clin d'œil. Elle commença à reprendre le chemin par lequel elle était venue et qui conduisait aux vestiaires des femmes mais fit demi-tour alors qu'elle y était presque. - A propos... Je suis très touchée par ce que tu as dit avant et si j'avais pu je t'aurais sans doute sauter dans les bras. Pour commencer par quelque chose de très terre et terre, je pense que si tu ne m'avais pas sauvée j'aurais peut-être fini en fauteuil plus tôt et un tas de choses ne se seraient pas passées comme elles se sont passées. Peut-être que... Honey s'interrompit, plongée dans pensées. Avec elle en moins dans la balance, peut-être que Jim Gordon serait encore en vie. Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille et elle savait, mieux que quiconque, que ça ne servait à rien d'imaginer ce qui ne pourrait jamais être. - Tu sais quoi ? Finalement, je préfère pas imaginer comment ça aurait été parce que ça aurait été moins bien. A toute à l'heure ! Honey lui envoya un baiser puis remit son fauteuil de bain dans la direction qu'elle souhaitait, celui des vestiaires pour femme. Elle n'aurait pas été étonnée d'apprendre que ses lèvres avaient bleui.
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Michel-Ange s’était contenté de passer sa main derrière la tête d’un air un peu gêné, comme il le faisait habituellement. Après avoir hocher la tête, donnant confirmation qu’il serait bien de la partie après la piscine, il se mit à marcher rapidement en direction des vestiaires. Bon, en réalité, il n’était pas sensé prendre de pause. Mais en même temps, qui irait vérifier ? Qui oserait dire au maire en personne qu’il abandonne son poste ? Personne. Quelques minutes plus tard, il avait troqué son costume de maire pour son bon vieux jean-converse, et sweat à capuche orange. Mettant la capuche qui lui couvrait les yeux, il mit les mains dans les poches et traversa le hall de la nouvelle Mairie pour passer inaperçu. Fronçant les sourcils quand un employé le croisa, ce dernier le jugea durement du regard. Etant donné que cela devant être à cause de sa tenue, qu’il devait jugé inadapté pour un endroit public, Michel-Ange sourit en coin. Jusque là, sa couverture passait inaperçu. Sortant de la Mairie et tournant immédiatement à gauche, il se cacha dans une ruelle sombre, pour que personne ne puisse remarquer sa présence. Les portes automatiques s’ouvrirent plusieurs fois. Au bout de la quatrième fois, ce n’est pas un homme qui en sortit, mais un chien noir au regard un peu stupide, qui se dirigea, la queue battante à un rythme inépuisable malgré son âge, vers Michel-Ange. « Lycos ! Dégage ! »
Mais en même temps… Dégage où ? Après tout, c’était son chien désormais non ? Enfin, il n’avait pris de décision officiel, et la Team Mairie l’avait adopté. Cependant, Michel-Ange n’avait pas réellement pris la décision de la garder. S’occuper d’un chien, c’était compliqué. Déjà qu’il n’arrivait pas toujours à s’occuper de lui. La porte battante s’ouvrit, et un adjoint regarda directement dans sa direction. Mais il dut croire à une hallucination, car l’instant d’après, ni Michel-Ange, ni Lycos n’était visible. Suspendu par les jambes à l’escalier de secours, la tête en bas et Lycos qui avait sa langue sortit de bonheur, Michel-Ange remercia une fois de plus son précieux mutagène qui lui permit de se sortir de cette mauvaise situation. Quelques minutes passèrent, et Michel-Ange en profita pour regarder si Lycos n’avait pas de puces. Cette fois-ci, il était remonté sur le premier palier de l’escalier de secours, la tête mise normalement. Accroupie devant Lycos, Michel-Ange lui observait le poil d’un air concentré et réfléchi. Il n’y avait rien, le poil semblait parfaitement luisant. Regardant ses dents, il vit plusieurs tâches sur ces crocs, signe qu’il était à un âge avancé. Non, la dédigitalisation ne l’avait pas rendu super fort. C’était bien un chien standard. Soupirant, il lui caressa la tête. « Je me demande ce que va dire Eulalie quand elle va faire ta rencontre. »
La tête de Michel-Ange se leva une fois de plus quand la porte automatique s’ouvrit. Cette fois-ci c’est bien Honey qui en sortit, toujours en fauteuil. Michel-Ange siffla à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’elle tourna la tête vers lui. « Psssst ! Ici ! »
Quand il la vit rouler vers elle, Lycos se mit à aboyer joyeusement. Avec une vivacité hors du commun, Michel-Ange lui mit la main sur le museau pour qu’il se taise. « Tais toi, tu vas nous faire repérer ! »
Finalement, il descendit l’escalier de secours, et arriva vers Honey, toujours au maximum dans l’ombre.
« Bon, j’ai un peu forcé mon emploi du temps pour qu’on passe du temps ensemble. Le truc, c’est qu’il faut que personne ne puisse nous voir. Surtout pas Hervé ou Deborah… Car si on voit que je suis en train de prendre du bon temps avec ma copine au lieu d’effectuer le travail de Maire, je suis foutu. Deborah va me tuer. Puis invoquer un démoniste pour me ressuciter. Pour me retuer ensuite. Encore et encore. J’en ai froid dans le dos. »
C’était un peu d’humour, mais Michel-Ange était convaincu qu’elle en était capable. D’ailleurs, il en frissonna tellement cela lui faisait peur. Fronçant les sourcils, Lycos se jeta sur elle et commença à essayer de la lécher partout d’un air affectueux. « Hé !!! Bon je sais où on va aller ! A une animalerie pour lui trouver du matériel. Il lui faut une laisse, et je vais prendre un traitement préventif contre les puces. Puis ça serait bien qu’on le fasse examiner aussi... Ca te dit comme rendez-vous amoureux ? »