« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La peur est plus tranchante qu’une épée. Quelle que soit la raison ou la peur, Il faudra la dépasser.
Elle pensait véritablement que j'étais venu ici afin de regarder la télévison avec les émotions ? Si oui, elle avait parfaitement raison. Passer du temps avec eux était apaisant. Ils étaient tellement prévisibles. Qui plus est, il me fallait de la compagnie. J'avais vécu bien trop longtemps seul. Je devais me familiariser avec certaines personnes. Les proches d'Aphrodite étaient les mieux placés selon moi. En plus, si je voulais avoir accès à cette maison, je n'avais pas trop le choix. D'ailleurs, j'avais observé les moindre recoins des diverses salles que j'avais traversé. Cette demeure sera parfaite.
Quant Aphrodite était arrivée, elle avait sauvé la situation du désastre qu'avait causé la mise en route du film Ghost, sur certaines émotions, dont principalement Tristesse. Elle était parfois un peu trop sensible. Me prenant à l'écart, la déesse m'avait félicité et remercié à sa manière pour notre escapade. Elle m'indiqua également qu'elle était heureuse de me voir débarquer à l'improviste chez elle - toujours à sa manière. Au final, elle avait évoquée ma mère. Devais-je me rendre chez elle ? Il était bien trop tôt pour cela.
« Tu ne penses pas que cela est un peu risqué ? » lui demandais-je avec un petit sourire satisfait. « Tu tentes de m'amadouer avec ton magnifique sourire. Et si je devenais accroc ? Tu n'aimerais pas que je le devienne. Alors évite de me sourire. »
Je m'étais décalé, afin de mettre un peu d'espace entre nous deux. Est ce que je la désirais ? Je m'étais posé la question. Mais il était trop tôt pour ça aussi. Croisant les bras sur mon torse, je m'étais appuyé contre le mur qui se trouvait à proximité de moi.
« Elliot a des ennemis. » lui annonçais-je. « Des ennemis que je suis capable de combattre, et d'autres pour lesquels j'aurai bien plus de mal à en venir à bout tout seul. »
Peur avait passé la tête par l’entrebâillement de la porte. Quand il remarqua qu'on l'avait vue, il s'était avancé discrètement, le corps légèrement tremblant.
« Tristesse a mis un coussin devant son visage pour mourir. Colère lui a dit que Patrick Swayze était mort. Je viens chercher une paille... »
Je ne cherchais pas à comprendre, me contentant de me pousser pour qu'il puisse atteindre le meuble juste derrière moi. Qu'est ce qu'il allait faire avec un paille ? Il avait déjà mis une bonne minute à en choisir une, avant qu'Aphrodite lui tende une bleue. Puis, il avait quitté la pièce. Je m'étais penché pour le voir entrer dans le salon et apporter la paille à Tristesse, qu'il fit passer entre le coussin et elle. C'était comme ça qu'elle comptait respirer maintenant qu'elle avait le coussin sur le visage ? Je ne voulais pas réagir à ce genre de choses bien trop absurdre. Mettant les mains sur mes hanches, je m'étais adressé une nouvelle fois à Aphrodite.
« Je me doute que le mot armée ne va pas te plaire, mais je pense qu'il faudrait qu'on ait une équipe de gens de confiance. Des badass de préférence. Les faibles ne nous serviraient à rien. Il est loin le temps où vous vous alliez à des gens sans la moindre importance. Elliot a besoin de guerriers avec lui. Il va falloir faire un tri. »
J'étais clair dans mes intentions. Si ils voulaient remporter les batailles qu'on allait être amené à mener, il allait falloir de puissants soldats. La plupart des habituels étaient d'un ridicule sans nom. J'avais déjà une liste en tête de potentiels guerriers.
« Une fois qu'on les aura réunis, il sera plus judicieux de prendre les devants pour certaines choses, plutôt que d'attendre que nos ennemis se réunissent. Je pense qu'Eulalie est une priorité. Elle ne représente pas un véritable danger, mais elle est ingérable. »
Je savais ce qu'elle allait dire. Qu'il n'était pas question de toucher à la petite amazone. Mais soyons franc. La créer était une erreur. La laisser vivante en était une autre. Si son créateur était incapable de faire ce qu'il fallait faire pour régler la situation, je comptais bien le faire par moi même.
« Avant que tu dises quoi que ce soit, prend bien en compte que les menaces ne sont pas une option. C'est la réalité. Elles vont arriver. Elles vont venir de partout. D'autres mondes. D'autres univers. De sous la terre. Dès qu'ils vont comprendre ce qui se joue, ils seront de plus en plus nombreux à vouloir mettre un terme à la vie d'Elliot. Ca s'est déjà produit. Ca se produira une nouvelle fois. Et ce n'est pas la maison intemporel d'Hadès qui vous protégera cette fois ci. Il n'est pas question de Zeus. La menace est bien plus grande. On joue dans la cour des grands, Aphrodite. »
Je voulais qu'elle soit bien consciente de tous les dangers. Et que si je souhaitais l'aider à exploiter ses pouvoirs à fond, ce n'était pas pour rien. Ils ne suffiraient pas, mais ça serait toujours ça de gagner. Pour cela qu'il nous fallait une armée.
« J'en suis ! » s'exclama Colère en entrant dans la pièce, suivi de très près par Tristesse qui avait un mouchoir dans une main et une paille dans l'autre.
Peur était là également, mais à moitié dans la pièce, à moitié dans l'autre. Il n'osait pas entrer sans doute.
« Si il faut cogner des types qui en veulent à Elliot, je suis de la partie ! Ca va castagner ! » annonça t'il gaiement en faisant mine de donner deux coups dans le vide.
Je laissais échapper un petit sourire. D'accord. Ils n'étaient pas très fort. Mais ça jouait en ma faveur que les protégés d'Aphrodite partagent mon point de vue, n'est ce pas ? J'observais la déesse avec un sourire aux lèvres.
Aryana Cloud-Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Dianna Agron & Charlize Theron
“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
L'illusion est trompeuse mais la réalité l'est bien davantage.
Il pensait ne pas être accro, mais il l'était déjà. Il agissait comme un dépendant à une drogue. J'étais son ectasy. Et cela m'enchantait à moitié. D'une certaine manière, ce serait plus facile de l'amadouer s'il était pris dans mes filets, mais j'aurais aussi davantage de difficultés à m'en débarrasser. Il fallait que je réfléchisse à une technique de repli tout en maintenant mon emprise sur lui. C'était un exercice difficile, mais j'avais déjà surmonté bien pire par le passé. Le plus dur dans tout cette histoire, c'était évidemment son pouvoir quasiment sans limite. Je devais trouver le moyen qu'il ne pique pas une immense colère si je prenais un chemin qui ne lui convenait pas.
L'intervention des Emotions m'aida à apaiser la tension que je sentais naître au creux de mon ventre.
"Je sais que je peux compter sur toi, Coco." dis-je avec un sourire amusé et reconnaissant. "On aura toujours besoin de volontaires dans nos rangs. Il n'y aura jamais trop de gens."
En revanche, je doutais que Tristesse soit une candidate de choix, tout comme Peur. Ils apportaient leur soutien à leur manière, et c'était déjà adorable de leur part.
"A t'entendre, des armées abominables vont déferler jusqu'à Storybrooke pour venir à bout d'Elliot." déclarai-je à Phobos tout en pivotant vers lui, les bras croisés. "Pourtant, cela aurait dû être le cas depuis longtemps, non ? Nous venons d'apprendre pour Elliot, mais ce n'est pas une information qui se diffuse à travers le Temps. Je pense plutôt que les menaces sont déjà ici. Comme Eulalie, par exemple."
Je repoussai une mèche de devant mes yeux d'un geste désinvolte.
"Elle a été créé dans le but de détruire Surt. Par principe, je ne l'ai jamais portée dans mon coeur."
D'ailleurs, je n'avais jamais jugé utile de la rencontrer. Elle était une création d'Hypérion, une lubie de vieillard, et son existence m'agaçait.
"Sa disparition ne me ferait absolument rien." repris-je avec un haussement d'épaules. "Tu penses vraiment pouvoir en venir à bout ?"
J'étais sincèrement intriguée. Il puisait sa puissance directement du Sable Noir, mais serait-ce suffisant face à une créature d'argile pure ? N'était-il pas trop présomptueux ? D'un côté, s'il se mesurait à elle et qu'il perdait, l'éconduire ne serait plus un problème. En revanche, je perdrais un allié de taille concernant Elliot. Cruel dilemne.
"Attendez... c'est de la jolie Eulalie dont vous parlez ?" intervint Colère, subitement incertain.
Je pivotai vers lui en haussant un sourcil et il déglutit avec difficulté. Quand je le voulais, j'étais très impressionnante. Une fois, il m'avait vu ordonner aux cygnes de mordre un commercial qui ne voulait pas déloger de devant ma porte. Ce dernier avait fini coursé par une bande de volatiles enragés, un morceau de pantalon en moins.
"Il y a un problème ?" demandai-je posément.
"Ca serait abominable si Eulalie mourrait. Elle a été si gentille avec mwaaaa..." se lamenta Tristesse avant d'enfouir son visage dans le mouchoir qu'elle avait en main.
"Avec moi aussi." fit Peur en levant timidement le doigt (d'ailleurs, seul son doigt dépassait de l'embrasure de la porte. Il n'osait plus se montrer davantage).
"Je vois." fis-je froidement -et je remarquai que l'index de l'émotion apeurée trembla brusquement.
"Elle est très sympa." la défendit vaillamment Colère tout en reculant quand même d'un pas. "Nous avons pris le goûter avec elle."
"Je... je ne peux pas croire que bientôt, elle ne sera plus làààà..." pleurnicha Tristesse, secouée de sanglots.
"Vous savez, elle est à un âge où on meurt sans même s'en rendre compte." répliquai-je avec une désinvolture teintée de sarcasme.
Les deux émotions qui me faisaient face clignèrent des yeux, horrifiées. Tristesse en oublia même de pleurer. Quant à Jaspeur, j'entendis un grand boum depuis le couloir, signe qu'il s'était sans doute évanoui. Encore. Parfois, tout ce cinéma devenait pénible. Mais je faisais face avec panache, comme toujours.
"Je... je veux bien cogner des types." assura Colère en retrouvant confiance en lui. "Mais pas Eulalie. Déjà, c'est pas un bonhomme. C'est une jolie petite..."
"... amazone." achevai-je d'un ton sec. "Elle pourrait te broyer le crâne entre ses seins si elle le voulait."
Colère eut un début de sourire rêveur qui me confirma que je n'aurais pas dû m'exprimer en ces termes. Parfois, j'oubliais qu'il n'était pas asséxué. Il secoua la tête comme pour se ressaisir, mais je fus plus prompte à parler.
"Elle menace la vie de mon fils. Pour l'instant, je ne ferai rien contre elle. Je ne ferai rien tant qu'elle ne fera rien non plus. C'est un marché honnête, n'est-ce pas ?"
Coco eut une moue, signe qu'il réfléchissait. Cela dura une bonne minute avant qu'il n'approuve d'un signe de tête.
"Mais tous les autres, je les démolis ! TOUS SANS EXCEPTION ! UUGH !"
Dans un cri enragé digne de Rambo au meilleur de sa forme, il aplatit ses poings contre la table de la salle à manger qui s'écroula d'un côté.
"Oh, pardon." fit-il, penaud, tout en ramassant l'un des pieds du meuble. "Je vais réparer ça..."
"Cette table était tellement utiiiiile... Ca ne sera plus jamais la mêmeeeeuh..."
Et c'était reparti. Je levai les yeux au ciel, adressant une expression fataliste à Phobos.
"Si tu voulais avoir une conversation sérieuse, tu as frappé à la mauvaise porte. Le mot d'ordre quand on entre chez moi, c'est d'être extravagant."
Et à mon humble avis, Phobos ne l'était pas suffisamment. Il manquait de fantaisie. Sauf si l'on considérait son physique, mais c'était davantage une tare qu'un avantage.