« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
QAlice avait commencé la journée en se disant qu’elle irait au port de la ville, observer un peu l’océan. Elle n’avait jamais navigué, mais la vue à partir du quai était magnifique. Elle sortit donc de son appartement avec Earl Grey en sécurité dans la poche de sa veste en cuir et son casque de moto. Elle alla ainsi à la rencontre de sa moto Ducati noire de jais. Elle prit position dessus et la démarra…
Pour une obscure raison, elle ne fit qu’une courte distance avant que soudainement, cette dernière ne ralentisse toute seule avec des hoquets…. Pour finalement cesser de fonctionner, toutes les lumières dans le tableau de bord s’allumant en jaune et en rouge.
- Mais… qu’est-ce qui se passe?, grommela-t-elle.
Était-ce un simple coup du sort? Était-ce au contraire une malédiction que la Reine Rouge lui avait lancé dans l’espoir qu’elle se tue avec sa moto? Elle n’en aurait jamais probablement le cœur net, mais elle devait trouver rapidement une solution. Le pied à terre, elle vérifia sur son cellulaire quel était le centre de réparation le plus proche en ville. Elle trouva le garage Bellamy Drake. Elle n’y avait jamais été, parce que normalement elle faisait sa propre mécanique… du moins, la base qu’elle avait su apprendre à l’université avec quelques copains. Mais là, le problème relevait clairement d’autre chose que d’un simple changement d’huile.
Elle prit un rendez-vous express et débarqua de sa moto pour la pousser dans toute la ville après l’avoir éteinte. Elle arriva près de 30 minutes plus tard au garage, le casque toujours sur le crâne, toute vêtue de cuir. Elle crevait de chaud sous le soleil, mais la situation ne relevait pas d’elle.
- Bonjour! C’est moi qui a appelé pour ma moto, dis-je d’une voix étouffée par le casque.
Celui qui avait répondu au téléphone un peu plus tôt m’indiqua par où passer pour la faire entrer dans le garage. Elle passa la porte #7 et mit le pied de sécurité de sa bécane dans l’attente d’un mécanicien. Elle ignorait lequel lui avait été assigné… Durant son attente, elle ôta son casque et se passa une main dans sa chevelure, essuyant au passage la sueur de son visage. Earl s’agitait dans sa poche, alors elle l’ouvrit et ce dernier escalada son bras pour venir se poser sur son épaule droite, dans le creux de son cou, comme à son habitude.
Friendship is like a Mecanic Stuff : sometimes it's turned off... but you can always turn it on back with love and determination.
Cela faisait déjà longtemps que les jumeaux profitaient de la compagnie et de l'amitié précieuse qu'ils avaient avec Bellamy, qu'ils adoraient très sincérement, en travaillant dans son garage. A vrai dire, les jumeaux avaient tellement d'activité, qui étaient à la fois professionnelles et personnelles, réussissant la plupart du temps à allier les deux. Ils étaient pompier, mécaniciens à domiciles mais aussi dans le garage de Bellamy qui avait finit par les engager à force de les voir travailler bénévolement pour l'aider, ils aident en informatique un peu toute la ville, sans oublier toutes les inventions révolutionnaires du domaine de l'informatique du monde virtuel et des intelligences artificielles... Et ils passaient encore du temps au manoir près de leur père, à trouver la compagnie de James, dont ils étaient éperduement amoureux, et passer du temps avec tous leurs amis. Rien dans leur vie ne leur semblait négatif, ils adoraient tout ce qu'ils faisaient, et, supra-actifs, ils ne ressentaient pas d'épuisement et était bien loin du burn-out quand la plupart des gens en auraient pourtant déjà fait une dizaine.
Alors, juste aujourd'hui, après avoir passé quelques heures avec les pompiers auprès d'une personne agée qui avait besoin d'aide, et quelques heures en plus dans l'entreprise de Théodore (où ils passaient aussi du temps régulièrement pour leurs projets), les voilà maintenant avec leurs casquettes de mécanicien dans l'entreprise de Bellamy, alors qu'il n'était que le matin, les rouquins ayant commencé leur journée quelques temps avant que le soleil ne se couchent. Pour tant d'efficacité, on leur proposait toujours d'être augmenté, payé plus que ce qu'ils avaient besoin, mais ils refusaient. Car après tout, en tant que multi-professionnels, stars à Tokyo encore remunérées, et héritiers Hatters et donc déjà bien fortunés, ils n'avaient aucunement besoin d'être beaucoup payés, demandant même un salaire moindre que celui initiallement proposé (et parfois, ils proposaient même d'être bénévoles ! ce qui était cependant refusé par la plupart des patron honnêtes, sauf lorsque les jumeaux insistaient).
Ainsi, c'est donc naturellement qu'ils accueillirent la magnifique Ducati noire au garage, bien contents que Bellamy les ait laissé s'en occuper, car admiratifs devant un tel véhicule aussi magnifique.
Votre moto est vraiment belle ! S'émerveilla sincèrement Derek, avec l'appui de son frère. Oui ! Vous verrez, on va la réparer avec la plus grande des attentions, si bien qu'elle aura plus JAMAIS besoin de revenir ici et demander réparation !
Ces maladroits hyperactifs n'avaient même pas remarqué qui était la fameuse cliente... avant d'enfin tourner les yeux vers elle, et reconnaitre tout de suite des traits qui n'avaient jamais quitté leurs mémoires. Alors, comme à leur habitude, leur expression s'éclaircit soudainement, rayonnant d'une joie intense.
ALICE ! LA ALICE ! NOTRE PETITE ALICE QU'ON AIME DE TOUT NOTRE COEUR !
Ni une, ni deux, les deux rouquins s'avancèrent aussitôt vers elle pour la prendre dans leurs bras. Ooooh tu nous as manqué ! On ne te vois pas souvent ! Ce qui n'est pas assez ! Tu vas bien ? J'espère que tu vas bien ! Si tu vas pas bien, on peut se battre contre ce qui fait que tu vas mal ! Ouuuuuuuuuuuuuuuuh il est TROP ADORAAAABLE CE PETIT BOUT D'ANIMAL TROP MIGNON ! S'émerveilla Duncan à plein poumon en regardant le petit animal remuer son petit museau sur l'épaule de la jeune femme. Tu es mignoooon ! Tu es chouuuuuu ! Comment il s'appelle ? C'est ton meilleur ami ? On peut être ses meilleurs amis aussi ?
QElle qui pensait passer une journée tranquille. Quelle tromperie! Alors qu’elle attendait son mécanicien attitré, elle vit arriver deux types avec une casquette chacun sur la tête, qui regardait sa bécane avec admiration. La tête ainsi penché, elle ne pouvait voir leur visage, mais Earl dans son cou s’agita un peu.
Ils complimentèrent sa moto et lui assurèrent sans mal qu’ils feraient le travail si bien, qu’elle n’aurait plus besoin de revenir. Et bien tant mieux! Elle n’aimait pas jeter son argent par les fenêtres.
C’est alors que, comme un seul homme, ils tournèrent enfin leurs regards vers elle, ce qui put lui permettre de voir leurs visages. Alice écarquilla les yeux de stupéfaction, sans voix. Soudain, les jumeaux, se mirent à hurler de joie son nom avant de se jeter sur elle dans une embrassade qui sut limite l’effrayer. Leur effusion hystérique de joie, propre aux habitants du Wonderland, la secoua et l’étouffa tout à la fois. Soudain, ils remarquèrent Earl Grey sur son épaule… et ce fut l’effusion hystérique d’amour numéro deux en moins de trente secondes. Earl Grey alla se cacher comme il put dans sa nuque en s’agrippant à ses cheveux tant l’effusion lui avait fait peur. C’était un petit être facilement stressé… après tout, ce n’était qu’un rongeur.
- STOOOOOP!, cria-t-elle essoufflée et étouffée par leur étreinte. On se calme les Tweedles!
Elle put enfin se libérer un peu et reprendre son souffle, les joues rougies. Elle ne s’était jamais attendue à tomber sur eux, hormis la Reine Rouge, elle n’avait vu personne d’autres du Wonderland.
Une fois remise du choc, ses yeux s’inondèrent soudain de larmes. Son cœur battit enfin avec joie, le voile gris se retirant enfin. Les Tweedles étaient toujours une forme de soleil dans sa vie, même s’ils l’avaient pris pour le messie au Wonderland et l’avait surprotégés en tant que gardes de la Reine Blanche.
- LES JUMEAUUUX!, hurla-t-elle joyeuse tout en se lançant à son tour sur eux.
Pour ne pas faire de jaloux, elle passa ses bras autour des deux en même temps, leur donnant la bise chacun sur une joue.
- Oh mon dieu! Vous m’avez tellement manqués! Jamais… jamais je n’aurais cru vous revoir un jour!
Les larmes continuaient à couler alors qu’elle avait les yeux brillants comme jamais. Earl, vraiment inquiet du changement d’attitude d’Alice, avait repris sa place sur son épaule et s’était dressé pour appuyer une patte sur sa joue. N’obtenant aucune réaction alors qu’Alice babillait comme une gamine, il grimpa sur sa tête et se pencha mettant sa petite tête entre les deux yeux de la jeune femme pour la fixer.
- Oh, je…, dit-elle enfin en remarquant son pauvre muscardin inquiet. Ça va, je les connais! Les gars, voici Earl Grey. Je l’ai rencontré lorsque la Reine Rouge m’a enfermée avec le Chapelier en prison dans son château.
Elle mit fit à l’étreinte et tenta de se calmer elle-même. Autant elle était restée refermé sur elle-même hyper longtemps, autant là tout de suite… les jumeaux avaient su remuer un truc en elle.
- Vous allez bien? Avez-vous croisé d’autres gens du Wonderland?
Oui, là tout de suite, c’était comme si sa moto était complètement sortit de sa tête. Mais au fond, elle n’osait pas demander si le Chapelier avait été vu et encore moins si la Reine Rouge n’avait menacé qu’elle….
Friendship is like a Mecanic Stuff : sometimes it's turned off... but you can always turn it on back with love and determination.
Lorsque Alice s'était écriée STOP, les jumeau avaient joint leurs mains dans leurs dos, se calmant plus ou moins, restant devant elle en se dandinant d'avant en arrière sur leurs pieds joints, avec leur éternel sourire joyeux sur le visage. Ils la laissèrent souffler sans pour autant se départir de leur air surexcité, comme ils l'étaient dès qu'ils étaient contents, autrement dit quasiment à chaque instant de leur vie - mais spécialement lors de retrouvailles comme celles-ci.
En revanche, leurs mines rayonnantes se perdirent bien vite dans des visages inquiets et tristes en la voyant. Oh non pourquoi tu pleure ? On t'a fait mal ? On voulait pas être méchants, promis ! On est désolé ! Lança-t-il sur un ton triste.
Mais lorsque Alice se précipita sur eux en criant, pour les prendre tous les deux dans ses bras, les Tweedles oublièrent bien vite l'épisode des larmes, tellement ravis de l'avoir avec eux et qu'elle veuille bien leur faire un câlin, ce qui était depuis toujours sacré pour les deux rouquins.
Nous on savait qu'on allait te revoir un jour ! Répondit Derek à la phrase suivante d'Alice, tout sourire comme d'habitude. Oui, parce que ça se passe toujours comme ça dans les histoires ! Et c'est troooooop génial ! La meilleure des histoires !
C'était avec une fascination silencieuse (signe que la fascination était tout de même grande) et des yeux pleins d'étoiles, d'intrigue et d'admiration, que les jumeaux observaient et suivaient du regard le petit animal qui bougeait sur Alice, de son épaule, à son crâne jusqu'à son visage, laissant finalement échapper un Oooooooh dans un murmure.Ils écoutèrent donc attentivement les présentations avant que de nouveaux grands sourires ne grandissent sur leurs visages heureux. Délicatement, les jumeaux caressèrent le petit animal du bout de l'index, sur le ventre et sa petite tête.
Bonjouuuuur Earl Greeeeey ! Nous on est Derek et Duncan, mais tu sais, tu peux juste dire D&D ! Ils attendirent un instant, comme pour savoir s'il parlerait pour le prononcer, ce qui n'arriva malheureusement pas. Après tout, les animaux parlaient et étaient des citoyens comme tout le monde, là d'où ils venaient !
Oui ! On en voit souvent ! Répondit Duncan avec toujours plus d’enthousiasme à la question qui vint ensuite. Une lueur d'excitation plus intense encore brilla dans les yeux de Derek, rapidement partagée par Duncan, pour la nouvelle qu'ils voulaient lui annoncer. Tu sais que Jefferson c'est notre papa ! Notre vrai papa de vrai de vrai ! Avant on le savait pas, mais maintenant on le sait ! Et toi aussi tu le sais maintenant ! Diiiis tu veux le voir ? Il sera troooop content !
Ils se tournèrent alors vers la moto d'Alice, qui, à la base, était la principale raison de sa venue. Ils réfléchirent alors le temps d'une seconde, n'y voyant pas de problème dans la situation. On va réparer ta moto hyyyyper vite ! Mais hyper bien ! Et ensuite on pourra aller où tu veux ! On sait conduire tu sais ! Depuis longtemps ! Lui expliqua-t-il en montrant leur voiture prêtée par Jefferson garée au dehors, devant le garage.
