Je crois que j'étais content qu'il fasse nuit, ou que les lumières colorées recouvraient nos visages, parce que je rougissais tellement que je me sentais ridicule, et je n'avais pas vraiment envie de paraître bête aux yeux de Mattéo. Je ne sais pas... je n'avais pas envie que Mattéo ait une image niaise de moi, alors que jamais avant je n'avais été préoccupé de la place que j'avais aux yeux de quelqu'un. Le phoenix était trop important pour moi, si bien que je voulais vraiment être parfait pour lui. Qu'il m'ait trouvé en train de déprimer ne me rendait pas très fier... mais ce n'était pas grave. Il avait fallu qu'il vienne là, et qu'il me prenne la main, pour faire s'envoler toutes les peines.
Mattéo... je suis désolé que ça ne se passe pas bien avec ta famille, je n'aime pas savoir que tu te dispute aussi souvent avec eux... Mais je lui avais serré la main un peu plus, comme si lui dire ça allait le convaincre de ne pas rester avec moi, pour une raison que j'ignorais.
Tu ne peux pas savoir à quel point je suis content moi aussi, que tu sois avec moi.Il n'avait pas lâché ma main, je n'avais pas lâché la sienne. Mattéo me disait toujours qu'il n'avait pas le pouvoir magique de soigner les gens, mais j'étais convaincu du contraire. Il n'avait qu'à me tenir la main pour faire partir tout le reste. Le ciel pouvait s’effondrer, je savais que je n'aurais rien pour autant, quand il le faisait. C'était étrange. Peut être niais de ma part. Qu'importe. Je m'en fichais si mes sentiments étaient ridicules. Je pouvais me contenter de lui tenir la main en marchant doucement à côté de lui dans cette rue froide et aussi colorée que le ciel. Pour l'instant, ça m'allait plus que parfaitement.
Je rigolais, avant de lui rendre son sourire.
Le bon boulot c'est à toi que je le dois. Storybrooke ne serait pas aussi belle ce soir, si tu ne m'avais pas trouvé minablement devant ce compteur. Merci. Je marquais une pause, alors que mon sourire grandissait.
Merci beaucoup.Mon regard se teinta d'une grande tristesse cependant, quand je vis tous ces gens contraints à rester dehors. Bien sûr que j'avais suivi Mattéo volontiers, avant d'être surpris en les entendant le saluer avec une grande joie. Je crois que mon sourire n'avait pas pu être plus grand qu'il ne l'était désormais. La sensation d'être avec un homme parfait pouvait être effrayante. Elle avait l'air irréelle, d'être un avertissement avant une tempête chaotique. Mais ce n'était pas de la peur qui me traversait. C'était quelque chose de bien plus beau.
Mes yeux admiratifs s'étaient remplis d'étoiles, tout autant que ces gens autour de moi, lors du spectacle que le pompier leur offrait. Je savais à quel point il avait peur de dévoiler ses pouvoirs. Et pourtant il me les avait montré.. et il leur avait montré, pour leur offrir autant de joie qu'il pouvait. Et ces visages émerveillés étaient magnifiques.
J'avais cru pouvoir brûler à force de rougir, quand il me présenta.
Oh... vous n'avez pas à m'applaudir vraiment, Mattéo exagère. Il a un cœur beaucoup trop grand, fis-je en le regardant dans les yeux, un sourire rêveur sur le visage.
Ces gens n'étaient pas décidés à me croire, restant de l'avis que Mattéo avait donné de moi. Je me demandais comment c'était possible que cet homme me voit comme ça, avec toute la colère que je n'arrêtais pas d'avoir pour moi même. J'étais convaincu de ce que je disais. Mattéo avait un cœur beaucoup trop grand. Auprès duquel j'avais besoin de rester.
Je m'étais approché d'une petite fille, avant de m'accroupir vers elle, lui rendant le sourire adorable qu'elle m'adressait. Je fouillais dans ma poche, avant de tendre un billet et quelques pièces.
Au fond de la rue, il y a un magasin de jouets. Il est fermé, mais le 26 il rouvrira, et je sais qu'à l'intérieur ils vendent une grande peluche, que tu pourras acheter avec cet argent, pour avoir les meilleurs câlins qu'il puisse t'offrir. Je déposais alors soigneusement l'argent dans sa main alors qu'elle me remerciait de sa petite voix, avant de me relever vers sa mère à côté d'elle.
Prenez le comme une promesse que je tiendrai coûte que coûte, je mettrai un toit au dessus de vous. Je le jure.Elle eut un sourire reconnaissant.
Voilà pourquoi Mattéo a raison sur vous, dit-elle reconnaissante.
Je me tournais vers lui un peu plus loin, l'observant un instant.
Oh, vous savez... Il est bien meilleur que moi. Bien meilleur. C'est moi qui ai de la chance de l'avoir.Après quelques instants, nous nous étions éloignés d'eux avec un dernier salut bienveillant, me promettant de revenir les voir, reconnaissant envers Mattéo pour eux. J'avais de nouveau plongé ma main dans la sienne, restant tout près de lui, avant de l'entendre chuchoter à mon oreille. Je finis par tourner ma tête de lui, tout près de lui, mon regard dans le sien... et j'avais levé la pointe des pieds pour l'embrasser. Le gout ses lèvres avait allumé un incendie de bonheur en moi, mon cœur s'était emballé, ma main dans la sienne s'était serrée davantage.
Je finis par reculer, confus.
Je... pardon. Je sais pas ce qu'il m'a prit, je sais que tu es marié, même si entre vous c'est pas vraiment... pardon, je... Mais je finis par arrêter de parler alors que Mattéo faisait ce qu'il savait faire de mieux avec moi. M'apaiser. Me faire comprendre que tout allait bien. Mon sourire finit par revenir.
Etre avec toi, c'est tout ce que je veux.Alors nous étions resté un peu dehors comme il l'avait proposé, tous les deux dans les rues festives pour noël, profitant de la neige et du charme de décembre, du froid rendu agréable par la chaleur du phœnix. Il avait rendu cette soirée tellement belle. Ce noël avait tout pour être le pire de tous, et il avait fait en sorte que ce soit le meilleur.
Et finalement, nous étions arrivés chez lui, après un temps que je n'avais pas vu défiler dehors.
Je ne sais pas combien de fois je vais devoir te remercier mais je crois que ça ne sera jamais assez. J'étais resté là un long moment, juste à le regarder dans les yeux, juste à l'observer, magnifique et si beau face à moi. Je ne m'étais plus retenu. De nouveau, je m'étais levé pour l'embrasser, d'abord doucement, avant de me rapprocher de lui encore davantage et de perdre mes mains dans ses cheveux. Le baiser s'intensifiait, et devenait de plus en plus long.
Et la force des choses nous entraîna sur ce lit sur lequel nous avions basculé. J'ouvris les yeux, éloignant mon visage pour un instant.
Voilà ce que je veux. Juste toi, avec moi. En l'embrassant de nouveau, j'avais déboutonné ma chemise, avais retiré la sienne. Mes mains parcouraient la ligne de ses muscles, dans son dos, sur son torse, avant de descendre de plus en plus bas, dans des mouvements de bassin qui trahissaient l'envie qui les prenait tous les deux.
Quelques instants plus tard, les derniers vêtements étaient retirés, quelques soupirs et gémissements de plaisir résonnaient au contact de nos corps entièrement nus, et mes mains descendaient vers nos intimités réchauffées par cette envie intense. Mes lèvres, elles, descendaient sur son corps quand elles quittèrent les siennes, suivant le chemin que mes doigts avaient dessinés sur son torse, pour continuer à descendre comme ça.
J'avais envie de ça plus que jamais. L'
amour.
Dyson FT. Mattéo || The particular cinder of luck